Il a peut-être la fibre littéraire mais historique pas du tout : ce samedi 26, dans sa revue de presse de 8h30 sur France Inter, M. Levaï oppose au droit du sang « notre bon vieux droit du sol révolutionnaire et républicain ». Faux, bien entendu. Qu’on le date de 1515 (arrêt du Parlement de Paris) ou même de 1315 (édit de Louis X le Hutin), le jus soli existe en droit français, sous l’Ancien Régime – même si la notion de nationalité est postérieure. Le Code civil l’abolit au profit du jus sanguinis en 1804 et il faudra attendre 1889 pour que se manifeste la prétendue « générosité » d’une République surtout soucieuse de se pourvoir en soldats. Cela dit, le droit du sol est effectivement aujourd’hui un des grands marqueurs de la gauche idéologique, qui y voit le meilleur moyen de subvertir à terme la nation française.
Ne pas confondre droit du sol et naturalisation. M. Ory, historien et universitaire, choisit de proposer à notre admiration et à notre reconnaissance, dans son « Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France », 1112 figures, toutes remarquables. Il précise « que nous sommes depuis deux siècles une vieille terre d’immigration et que toute cette immigration a réellement enrichi la France ». On peut contester la première proposition : la France, au sens que donne M. Ory à ce mot, est une terre d’immigration depuis toujours et nombre d’étrangers de qualité sont venus l’enrichir au cours des siècles précédant la Révolution. Quant à la seconde proposition, on peut se demander si ces étrangers, devenus français par choix, n’ont pas au fond restitué à leur nouvelle « patrie », en devenant ce qu’ils sont devenus, ce qu’ils avaient d’abord reçu d’elle.
On comprend bien que les 1112 de M. Ory n’ont rien à voir avec ces centaines de milliers, ces millions de « nouveaux » Français ou en attente de l’être. Quand l’immigration devient invasion, le problème est d’abord quantitatif : à (faire) croire coûte que coûte qu’un pays de cinquante millions d’habitants peut digérer un apport de quinze millions de personnes en trente ans, c’est le pays lui-même que l’on met en danger de mort. D’autant que ces « étrangers » sont, dans leur majorité, inintégrables et inassimilables, en raison de leur appartenance à une (des) communautés ethno-culturelle(s) bien trop éloignées de nous, appartenance que trop peu remettent en cause, les moyens modernes de communication leur permettant de conserver le contact avec leurs pays d’origine, lesquels, du coup, restent leurs vrais pays et celui de leurs enfants nés en France et bénéficiant du droit du sol. Immigration, naturalisation, droit du sol : la boucle est bouclée.
Sans doute est-il encore possible de contrer le « grand remplacement » dénoncé par M. Camus. S’impose évidemment le réaménagement des modalités d’application du droit du sol (pour tous, pas seulement pour les enfants de clandestins, comme le réclame le très politicien M. Copé). Mais cela ne suffirait pas. Il faudra aussi viser le tarissement, à titre conservatoire, de toute immigration de masse, régulière ou clandestine. Il faudra, enfin, procéder à un examen critique des apports démographiques « extérieurs » de la période post-coloniale.
http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2013/10/27/droit-du-sol-droit-du-sang-par-louis-joseph-delanglade-52067.html
anti-national - Page 911
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Droit du sol, droit du sang ? par Louis-Joseph Delanglade
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De 900 à 2300 mosquées en France
Samedi 26 octobre, « On n’est pas couché », France 2 (via Minute)
Alain Finkielkraut déclare :
« En 1983, il y avait 900 lieux de culte musulman en France. Aujourd’hui, il y en a 2300. En Seine-Saint-Denis, il y a aujourd’hui 145 lieux de culte musulman contre 117 lieux de culte catholique. Pour un pays islamophobe, la performance est intéressante. Pendant ce temps-là, dans tous les pays de l’arc arabo-musulman, les chrétiens sont contraints à fuir et les églises sont attaquées ou détruites! »
Michel Janva -
Alain Finkielkraut fait peur au parti remplaciste au pouvoir !
Jean Birnbaum, dans Le Monde, accuse Alain Finkielkraut d’avoir été « contaminé » par votre pensée… Le philosophe va-t-il rejoindre le cercle des « excommuniés » ?
J’espère bien que non. Il est difficile d’excommunier un homme qui a des centaines de milliers de lecteurs. Ce serait les excommunier eux aussi. Ce serait aussi ridicule que de continuer à appeler d’extrême droite un parti qui a pour lui vingt, trente ou quarante pour cent des électeurs. Finkielkraut, avec son intelligence, son courage, son talent, ses origines (et je ne pense pas seulement à son origine culturelle mais à son origine idéologique aussi bien, à son itinéraire), est merveilleusement précieux pour les patriotes parce qu’avec lui les remplacistes, en face, peuvent difficilement faire leur coup habituel du ventre encore fécond et des heures les plus sombres. Les Français se disent à juste titre que si un homme comme lui voit ce qu’il voit et dit ce qu’il dit, c’est qu’il doit bien y avoir quelque chose à voir et à dire, malgré ce qu’affirment quotidiennement Le Monde, France 2, France Culture, Le Nouvel Observateur et les neuf dixièmes des organes de presse, qui estiment, en accord avec la sociologie de cour, qu’il ne se passe rien, que le Grand Remplacement est un pur fantasme, né de l’imagination malade de ce pauvre Camus, le mauvais Camus.
LIRE LA SUITE ICI http://www.bvoltaire.fr/renaudcamus/alain-finkielkraut-fait-peur-au-parti-remplaciste-au-pouvoir,39790
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Vers la grande Turquie
Minute rapporte que, en visite au Kosovo le 23 octobre, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé :
« Le Kosovo c’est la Turquie, et la Turquie c’est le Kosovo. Nous sommes tous les enfants du même pays, forts et unis comme des frères. Nous partageons la même histoire et la même civilisation. »
"Son discours, Erdogan l’a prononcé à Prizren (Sud-Kosovo) où plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient venues écouter le leader turc. Leur leader? Car la ville compte la plus forte communauté turque du Kosovo (le Parti démocratique turc du Kosovo-KDTP compte même des élus dans l’assemblée locale) et la Turquie y a financé plusieurs mosquées. Une journée de congés exceptionnels avait été décrétée pour l’événement et la ville était entièrement pavoisée aux couleurs rouge et blanche… du drapeau turc. Derrière un Kosovo indépendant s’inscrivant dans le projet d’une Grande Albanie, cette Grande Albanie ne serait-elle qu’une partie… d’une Grande Turquie ?"
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/vers-la-grande-turquie.html -
Urgence de l’insurrection.
Cela ressemblait à du théâtre de Boulevard : deux personnages sympathiques mais ô combien désespérants buvaient café et jus d’orange dans un service bourgeois au milieu d’une scène passablement cossue. Ludovine de La Rochère et Albéric Dumont voulaient apeurer le ministre de l’Intérieur : attention un mouvement dont ils ont sabordé la force militante pourraient un jour où l’autre redevenir une force populaire et contestataire digne des heures les plus émeutières de l’Histoire. Les attaché parlementaires socialistes, désormais réduits au rang de twittos incongrus, ont du bien se gausser alors qu’il n’est jamais utile de laisser ses adversaires aiguiser leur ironie. Les deux avaient oublié qu’en France, le pays réel n’a la parole que dans l’insurrection, c’est à dire dans la violence d’une conviction qui sait se contenir par l’action, par l’engagement et finalement par la rue.
Insurgez vous.
Les paysans bretons sont donc allés de leur amabilité contre la réforme de l’éco-taxe, une réaction bientôt dépeinte comme un nouvel attentat contre le pacte républicain, ce fameux pacte signé par des fantômes et pendu à l’orgueil des vestales atrabilaires du politiquement inepte. Les signes s’accumulent pour montrer combien le peuple Français ne supporte plus son humiliation : à force de soudoyer son identité, de nier ses femmes et ses couples, d’asservir sa civilisation et maintenant de briser sa vie, le vacarme des affrontements ne fera plus que gronder. Les sachants eux mêmes se penchent sur la question : la bien-pensance l’explique par la radicalisation, le syndicats des intérêts bancaires par le code du travail, et les autres par les remous d’une identité qui cesserait d’hiberner. Ces représentations si elles s’essaient parfois à la consistance, n’en oublient pas moins que la France est un pays d’énergies, c’est à dire d’élans locaux, sentimentaux, nationaux, communautaires, individuels et que le silence de ces élans conduit invariablement à la névrose anomique ou belliciste.
Ces élans sont viciés, nous ne le sentons que trop bien : les volages comme les romantiques ne trouvent plus leur satiété, les familles au lieu de se désunir, se dispersent, s’éparpillent, s’éconduisent, les représentants du peuple insupportent le pays réel, en somme, nous pleurons devant une société qui sent et qui sait que ses solidarités naturelles touchent au soir de leur survie. La communauté nationale n’existe tout simplement plus et ce constat devrait éveiller les plus grandes peurs comme le savait Charles Maurras qui disait dans Mes idées politiques : « La nation est le plus vaste des cercles communautaires qui soient, au temporel, solides et complets. Brisez-le, et vous dénudez l’individu. Il perdra toute sa défense, tous ses appuis, tous ses concours. » Et le même Maurras d’affirmer combien l’individu est lésé quand on lui ôte son soutien naturel : » Si la nation disparaissait, les plus riches et les plus hautes communications de l’Univers seraient compromises, il faudrait prendre en pitié l’asservissement de l’individu, isolé et perdu dans une métaphysique de droits verbaux. La nation rend au citoyen le même service que le syndicat au producteur, elle est l’organe de leurs droits réels« ( Pour un jeune français.)
C’est la déliquescence des droits réels qui doit appeler à l’insurrection quotidienne, attentive. C’est en effet la France qui l’emporte quand les affiches Gleeden passent des murs aux poubelles, quand le bon sens est défendu face aux intérêts, aux castes, c’est la France qui gagne quand un parent se lève pour protéger ses enfants de la théorie du genre, c’est la France qui l’emporte quand l’étudiant vient puiser aux sources de sa conscience politique dans l’étude et la promotion de sa conviction, c’est la France qui l’emporte quand la souffrance sociale vient se confronter aux protections bourgeoises des incompétents solfériniens. L’insurrection grandit un peuple quand elle est la saine expression d’une incompatibilité entre ses racines, son souffle et les cadres d’un monde projeté dans l’orbite d’un mercantilisme atlantique et d’un communautarisme libéral, l’insurrection devient même son hygiène, le préservatif aux plaisirs d’une commisération bourgeoise trop vite brandie pour excuser l’apathie.
La suite sur Nouvel Arbitre
Charles de Meyer
Rédacteur en chef de Nouvel Arbitre et responsable de la section économie, vous pouvez suivre Charles sur Twitter.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Urgence-de-l-insurrection -
La théorie du genre à l'école
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Communautarisme LGBT au sein de la police et de la gendarmerie
La revue professionnelle « L’Essor de la gendarmerie » relève que la gendarmerie pourrait être confrontée à une situation inattendue : « peut-être plus rapidement qu’on ne l’imagine (…), des couples de deux gendarmes masculins ou de deux gendarmes féminins ».
Il existe d’ailleurs un site de rencontres, « Deltagay », destiné aux militaires, gendarmes, policiers, CRS et pompiers homosexuels, preuve que le communautarisme est sans limite.
Et, depuis, 2001, il existe une association de policiers et gendarmes homosexuels dénommée FLAG en référence au « Rainbow Flag », drapeau homosexuel. Cette association – qui participe à la gay pride – est à l’origine de la fondation en 2004 à Amsterdam de l’ « European Gaycop Network », réseau européen de policiers et gendarmes homosexuels, bisexuels et transsexuels, qui est devenu ensuite l’ « European Gay Police Association ».
Pour la petite histoire, FLAG tenait ses permanences au « Banana Café », bar homosexuel parisien fréquenté régulièrement par Frigide Barjot qui en portait le blouson durant toutes les conférences de presse de La Manif Pour Tous…
Au fait, il serait intéressant de connaître l’affectation de ces gendarmes, policiers et CRS homosexuels durant les manifestations contre la loi Taubira et d’évaluer leur éventuel zèle à appliquer quelques ordres « musclés » de Manuel Valls…
lire la suite sur http://medias-presse.info/communautarisme-lgbt-au-sein-de-la-police-et-de-la-gendarmerie/
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Mariage pour tous : premier divorce entre un couple de même sexe
INFO FRANCETV INFO. Six mois après l'adoption de la loi ouvrant le mariage aux couples homosexuels, un premier divorce entre deux femmes va être prononcé à Paris. Lire la suite »
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Désintox : le directeur d'Angersmag est chargé de mission pour la mairie PS
Communiqué de LMPT 49 :
"Une information circule selon laquelle une jeune fille aurait eu à l'égard de Mme Christiane Taubira, Ministre de la Justice, des paroles insultantes. Cet acte isolé n'est pas représentatif de la mobilisation pacifique des angevins. Éminemment attachés au respect de toutes les personnes, comme ils l'ont démontré depuis près d'un an lors de tous leurs rassemblements, les responsables de La Manif Pour tous 49 condamnent fermement de tels propos contraires à la charte publique et officielle de La Manif Pour tous. S'ils en avaient été directement témoins, ils auraient bien entendu réagit immédiatement et empêchant la tenue de tels propos."
La question est de savoir si cette injure a été réellement prononcée. Il est permis d'en douter sérieusement. Ce fait a été relaté par Yannick Sourisseau, chargé de mission pour la mairie socialiste d’Angers et directeur du journal AngersMag, le seul papier à en avoir parlé… Témoin objectif, impartial et irréprochable ?...
L’information est relayée sur le blog de Jean-Yves Lignel, journaliste au Courrier de l’Ouest qui relate:
« Mon ami Yannick est passé parmi eux. Il a vu une jeune fille d’une dizaine d’années qui agitait une peau de banane. Et la gamine criait : « C’est pour qui la banane ? C’est pour la guenon ! ». »
Le même journaliste publiait juste avant un panégyrique du Garde des Sceaux très objectif:
« je n’aurai pas le temps ; pas le temps de vous dire toute l’admiration que j’ai pour vous. Réelle, sincère. »
Pensez-vous que si un journaliste avait vu une telle scène, il ne se serait pas jeté sur son smartphone pour l’enregistrer, la diffuser et décrédibiliser la Manif Pour Tous ? Pas une seule preuve, pas une photo...
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Les portiques de l'injustice fiscale en Bretagne.
Les cafés rennais résonnaient dimanche et encore ce lundi matin des échos de la colère des agriculteurs bretons et de la bataille autour du portique de Pont-de-Buis destiné au prélèvement automatique de la fameuse écotaxe : les télévisions d’information passaient en boucle les mêmes images des fumées, des bonnets rouges défiant les gardes casqués ou des manifestants blessés, à terre… Et cela discutait sec en lisant « Le journal du Dimanche » ou « Ouest-France-dimanche » qui faisaient chacun leur couverture sur « Les révoltés de l’écotaxe » ou « Vent de fronde en Bretagne ». Sur le comptoir d’un bistrot, comme une sorte d’intersigne, il y avait aussi le numéro « hors-série histoire » du magazine « Bretons » qui titrait, insolemment, « La Bretagne contre la Révolution ? », un chouan montant la garde en couverture…
Ce qui a mis le feu aux poudres en Bretagne, c’est cette taxe supplémentaire qui doit entrer en application au 1er janvier prochain, au moment même où la Bretagne affronte une de ses plus graves crises de l’emploi, entre les licenciements dans l’industrie automobile (usine PSA de Rennes-La Janais), dans celle des télécommunications (Alcatel-Lucent, là encore à Rennes mais aussi à Lannion), et, surtout, dans ce qui constitue encore l’un des principaux réservoirs de métiers et d’emplois de la province, le secteur agroalimentaire, avec la fermeture de nombreux abattoirs et d’entreprises de transformation de la viande et du poisson, en particulier dans le Finistère, là où la tension sociale est désormais la plus palpable et la plus explosive comme les jours derniers l’ont bien montré.
Cette écotaxe est donc bien mal venue : ce n’est ni le moment ni le lieu, si l’on peut dire, de l’appliquer, alors que la Bretagne subit de plein fouet les effets délétères d’une mondialisation qui respecte si peu (voire pas du tout…) les règles d’équité économique, de justice sociale et de souci environnemental ! Quelques exemples de cette folle et terrible mondialisation sans freins ni entraves : la concurrence déloyale des abattoirs allemands qui exploitent une population d’ouvriers misérables venus de l’Europe orientale et centrale, certains d’entre eux étant payés moins de 400 euros mensuels (!), et cela dans la première puissance économique de l’Union européenne, au cœur de celle-ci, sans que cela émeuve beaucoup la Commission européenne ; les multiples violations par les grandes multinationales de l’agroalimentaire des milieux naturels (destruction des forêts brésilienne ou africaine pour produire de l’huile de palme ou des agro-carburants, saccage des littoraux ou des fonds marins pour en tirer à moindre frais le maximum de ressources monnayables, etc.) et l’indifférence totale de celles-ci pour le bien-être animal ou la diversité des espèces végétales, etc.
Soyons clair : le système agroalimentaire dominant breton n’est pas exempt de reproches, loin de là, qui a, au nom de la modernisation (depuis les années 50-60 en particulier) et de la compétitivité, trop souvent pris les traits d’un productivisme agro-industriel polluant et de moins en moins « paysan »… Les mises en garde de quelques paysans traditionalistes de l’époque, comme ceux de la revue « Le Paysan biologiste », n’ont pas été entendues. D’ailleurs, comment auraient-elles pu l’être quand l’heure était dans les milieux économiques, les médias, mais aussi à travers les manuels scolaires de géographie par exemple, à vanter « l’adaptation de l’agriculture bretonne à la mondialisation », et se félicitant, au nom de la nécessaire modernité et « pour sortir de l’archaïsme » (termes mille fois entendus et lus depuis mes années de lycée et d’université), de la mise en place d’un système de production vu sous le seul angle économique et oublieux des conditions mêmes de production : il fallait produire, disait-on, coûte que coûte, pour exporter hors de Bretagne et « nourrir le pays », et les arguments développés par les milieux économiques dominants étaient les mêmes que ceux aujourd’hui utilisés pour pousser à la rapide modernisation des agricultures de l’Europe centrale et orientale, avec la bénédiction d’une Commission européenne là encore aveuglée par les seules finalités financières et économiques, mais aussi pour, dit-on, permettre le développement des pays d’Asie et d’Afrique ! Il suffit de parcourir la presse économique mais aussi et surtout les manuels de géographie de Seconde par exemple (les pages sur la question alimentaire…) pour s’en rendre compte ! Belle hypocrisie de ceux qui, de Paris ou de Bruxelles, des quartiers bobos ou des milieux « Verts », viennent désormais faire la leçon à des Bretons qui auraient, sans doute par facilité plus que par discernement, mais aussi souvent de bonne foi (qui n’est pas toujours la vérité…), adopté ce modèle agro-industriel hier vanté et aujourd’hui décrié en France mais toujours prôné pour les pays en développement, au nom de ce même « développement »…
Dans cette affaire, quoi qu’il en soit, les Bretons sont les principales victimes, certes parfois consentantes hier, mais aujourd’hui sacrifiées sur l’autel des grands principes et des petites vertus qui fondent la République centrale. Et, au lieu d’impulser en Bretagne (et ailleurs !) une politique nouvelle de redéploiement agricole plus respectueuse de l’environnement, la République fiscalise un peu plus une province fragilisée par la mondialisation et un secteur agricole menacé dans sa survie même : politique de Gribouille quand on pourrait espérer de l’État une véritable stratégie sur le long terme pour « réparer et préparer » ! Mais nous sommes en République, malheureusement, et le seul horizon semble être celui des élections : un horizon bien étroit, en somme, quand il faudrait regarder au loin, au-delà du calendrier électoral, et penser en terme de générations et de transmission…
Cette écotaxe, de plus, n’a rien de très écologiste : elle est d’abord une taxe qui profitera, entre autres, au consortium privé Ecomouv qui gère les fameux portiques et la perception de la taxe, consortium qui touchera, sur 1,2 milliard d’euros prévus par an, environ 250 millions (soit, pour l’ensemble de la France, plus de 8 fois ce qui sera prélevé par les portiques en Bretagne !). On aurait pu attendre, au moins, que la République évite de rétablir ce qui a, d’ailleurs, coûté si cher à la Monarchie d’Ancien Régime, c’est-à-dire le système des « fermiers généraux » chargés de récupérer taxes et impôts dans le royaume.
De plus, cette taxe si mal nommée « éco » doit, paraît-il, financer des projets d’aménagements ferroviaires, en particulier de ferroutage, alors même que la SNCF, elle, semble négliger dans sa propre stratégie le secteur fret, et qu’elle ne prévoit pas vraiment de recréer des voies de chemin de fer là où elles seraient bienvenues et nécessaires pour le transport de marchandises agricoles à moindre coût environnemental… De qui se moque-t-on, alors ?
Doit-on rappeler, aussi, que cette écotaxe ne sera pas perçue là où elle aurait pu avoir le plus de sens et de rapport, c’est-à-dire sur les autoroutes, aujourd’hui privatisées (à déraison, d’ailleurs) ? Du coup, les multinationales du Transport routier comme de l’agro-alimentaire seront indéniablement favorisées, favorisant en retour les principes si peu vertueux sur le plan écologique d’une mondialisation « carbonée » à grande échelle ! Où est l’écologie là-dedans ?
La colère de la Bretagne, cette chouannerie agricole et industrielle, est donc plus que légitime : mais elle ne doit pas être qu’une colère, elle doit penser les sources de la crise et remonter à celles-ci, dans un exercice de « tradition critique », autant sur le plan économique, environnemental aussi, que politique… « Les Bretons contre la Révolution ? » : oui, deux siècles après, contre les conséquences de ses principes républicains, ceux d’un libéralisme économique mêlé de centralisme administratif et politique, et contre les attitudes d’un « pays légal et central », contre cette arrogance des maîtres de Bercy et des chantres d’une mondialisation qui pensent en chiffres et oublient les femmes et les hommes de chair et de sang !
Il est encore des portiques de l’injustice fiscale à faire tomber…
http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1099:les-portiques-de-linjustice-fiscale-en-bretagne&catid=47:2013&Itemid=58