« Le “diktat” du président américain oblige Renault à cesser toute activité en Iran. » La Tribune, 26 juillet 2013.
« Le président Obama a donné l’ordre de cesser l’activité en Iran. On n’a pas le choix. » Carlos Tavares, directeur de Renault.
L’année dernière, par le biais de General Motors, qui avait pris une participation de 5 % dans PSA, le lobby militaro-industriel américain provoquait une très nette chute du chiffre d’affaires de Peugeot (plus d’un milliard d’euros), lui interdisant tout commerce et toute relation avec l’Iran, où la marque occupait pourtant la première place du marché automobile. Bien évidemment, en dehors de Faits & Documents n° 339 (et de quelques publications altermondialistes), aucun média ni aucun responsable, en particulier socialiste, ne révélait les vraies raisons des problèmes du groupe PSA, obligé de multiplier les plans sociaux et de fermer divers sites. Rebelote cette année avec le même traitement infligé à Renault. Une fois de plus, la supposée défense de la démocratie en Iran est la couverture utilisée par l’impérialisme industriel américain pour mettre ses concurrents en difficulté.
« Le “diktat” du président américain oblige Renault à cesser toute activité en Iran. »
La Tribune, 26 juillet 2013.
« Le président Obama a donné l’ordre de cesser l’activité en Iran. On n’a pas le choix. »
Carlos Tavares, directeur de Renault.
« Les conséquences de ces sanctions pourraient être dévastatrices pour la filière automobile (française). Plusieurs dizaines d’équipementiers ou fabricants de pièces automobiles risquent de ne plus pouvoir exporter ou fournir leurs produits ou services. Une telle baisse d’activité pourrait entraîner des fermetures de site appartenant à des entreprises contrôlées par des groupes étrangers avec des effets redoutables à très court terme sur l’emploi. »
Philippe Marini, président de la Commission des Finances du Sénat.
En mars 2007, Capital publiait un article sur la Logan (de Dacia, détenue par Renault) qui faisait un véritable carton en Iran. Plus de 100.000 Iraniens avaient réservé leur véhicule en dépit d’une attente de plusieurs mois. 70% des véhicules étaient commandés avec toutes les options. Il s’agissait d’un véritable succès puisque Renault avait échoué à lancer ce véhicule en Inde.
Le 10 janvier 2013, La Tribune annonçait que Renault prospérait en Iran, avec notamment 84.000 Logan (rebaptisées localement Tondar) commandées entre janvier et novembre 2012. La Tribune (26 juillet 2013) indique que « Renault (avait vendu plus de 100.000 véhicules l’an dernier et 38.000 encore, au premier semestre, pour l’essentiel des Tondar. » Tout comme Peugeot, Renault travaillait avec ses partenaires locaux, Iran Khodro et Pars Khodro, à qui il livrait des pièces détachées montées ensuite sur place. Peugeot ayant dû cesser ses activités en février 2012 sous les pressions américaines, avec « un manque à gagner (pour Peugeot) de plus de 313.000 véhicules en 2012, et, potentiellement, de plus de 400.000 unités environ en 2013 », Renault récupérait alors la mise et voyait ses ventes augmenter. On rappellera que PSA était implanté́ en Iran depuis 1978. Il y détenait 30% du marché et vendait en 2011 458.000 véhicules en Iran (soit 22% de sa production) contre 441.790 en France!
Le Point (4 juin 2013) indiquait que l’Iran représentait déjà en 2011 9,8% de ses ventes (24,2% en France, 6,3% en Italie, 10,7% en Espagne ou 6,6% au Brésil. Mais un pourcentage totalement négligeable aux Etats-Unis). Tous les espoirs paraissaient permis en cette période de crise d’autant que le 23 juillet 2013, Iran Khodro annonçait un nouvel accord pour la construction de Clio en Iran.
Pourtant, trois jours après à peine, Renault publiait ses chiffres semestriels, avec une grosse surprise à la clé. Le bénéfice net était divisé par vingt, passant de 746 millions au premier semestre 2012 à 39 millions d’euros pour la même période 2013. Raison: la nécessité de passer une provision de 512 millions d’euros… liée à l’arrêt des activités de Renault en Iran : « Le système des sanctions a été durci au mois de juin puisque l’inactivité automobile a été incluse dans ce régime par les Etats-Unis (NDA: le 3 juin, onze jours avant l’élection présidentielle en Iran, qui vit la victoire du conservateur le plus modéré, Hassan Rohani). La provision qu’on passe aujourd’hui dans nos comptes correspond à la valeur des actifs que nous avons, essentiellement de l’argent qu’on ne peut pas (NDA: en fait « plus ») rapatrier (NDA: en raison de la rupture sans préavis. Exactement ce qui était déjà arrivé à Peugeot). Il y a une situation de fait d’interruption de l’activité dans ce pays.
Sans que cela soit clairement dit, Renault renonçait sous les pressions du lobby militaro-industriel américain à̀ son marché iranien. Le décret 13645 de Barack Obama du 3 juin indique la multiplication des sanctions contre toute organisation ou entreprise effectuant des « transactions importantes d’achat ou de vente de rials, ou qui détiennent des comptes (bancaires) en rials, en dehors de l’Iran ». Est directement visé le secteur automobile avec des sanctions « contre ceux qui s’engagent en connaissance de cause dans des transactions financières ou autres liées au secteur automobile iranien ». Sont cités « la vente, la fourniture ou le transfert de biens ou de services importants liés à la construction ou l’assemblage en Iran de véhicules légers et lourds, dont des voitures particulières, des camions, des bus, des minibus, des camionnettes et des motocyclettes, ainsi que les machines servant à fabriquer (ces véhicules) et des pièces détachées ».
Les raisons fournies sont doubles: d’une part, le secteur automobile iranien est « une source majeure de revenus pour l’Iran ». Le secteur automobile est le deuxième employeur après le secteur énergétique. Seconde raison, délirante, l’importation de véhicules automobiles serait un moyen de se procurer… l’arme nucléaire. Notamment par le biais « de la fibre de carbone qui peut être utilisée pour fabriquer des voitures, mais aussi des centrifugeuses ». Une véritable manipulation qui rappelle l’inclusion des brosses à dents dans l’embargo contre l’Irak car le plastique entrait dans la composition des fameuses (et inexistantes) « armes de destruction massives ».
La vraie raison est fournie par La Tribune (26 juillet 2013) : Renault et PSA « détenaient tous les deux une part très importante du marché local… contrairement aux multinationales de Détroit, General Motors ou Ford, qui en étaient absentes ! »
Car en réalité, derrière ce diktat américain pseudo-humanitariste (non-respect des droits de l’homme en Iran, volonté d’interdire le développement du nucléaire iranien pour préserver Israël) se dissimule une organisation, officiellement « non gouvernementale », plus qu’active auprès des industriels américains. Une organisation truffée d’anciens dirigeants politiques et de militaires néoconservateurs américains ou étrangers (cette organisation a été dévoilée par le remarquable site indépendant Gestion des Risques Interculturels.com ou GRI, à qui cet article doit l’essentiel), l’UANI ou United Against Nuclear Iran, qui avait été à l’origine du départ de Peugeot. Pour le GRI, on a affaire à un « redoutable lobby américain, à une véritable puissance nucléaire du lobbying et des relations publiques, avec en prime des connexions extrêmement étroite avec le monde du renseignement.
Pour résumer, l’UANI est le lobby le plus influent, le plus actif et le plus offensif pour obliger les entreprises étrangères à quitter l’Iran.
On trouve à̀ son conseil d’administration ou à son comité consultatif des personnalités comme :
- Mark Wallace (directeur). Fondateur de l’UANI avec l’ancien directeur de la CIA James Woolsey (membre du comité consultatif), Richard Holbrooke (décédé), qui fut notamment envoyé spécial des Etats-Unis en Afghanistan, et Dennis Ross, à la fois proche des Démocrates et des Républicains. La femme de Wallace a été la directrice de la communication de George W. Bush et la principale conseillère de John McCain durant sa campagne de 2008.
- August Hanning, conseiller principal de l’UANI pour l’Europe, ancien chef du BND, les services secrets allemands de 1998 à 2005.
- Gary Samore, ancien membre du Conseil national de sécurité (1995-2001) puis assistant spécial de George W. Bush.
- Meir Dagan (membre du comité́ consultatif), ancien directeur du Mossad, les services secrets israéliens.
- France Townsend (membre du comité consultatif), ancienne conseillère pour la sécurité ́intérieure de George W. Bush (2000- 2007).
- Richard Billing Dearlove (membre du comité consultatif), ancien directeur du MI6, les services secrets britanniques (1999- 2004).
- Charles Guthrie (membre du comité consultatif), ancien général britannique, ancien chef d’état-major (1997-2001).
- Henri Sokolski (membre du comité consultatif), spécialiste des questions de prolifération nucléaire, conseiller de la CIA en 1995-1996.
- Wolfgang Schussel (membre du comité consultatif), ancien chancelier d’Autriche (2000-2007).
- Pauline Neville-Jones (membre du comité consultatif), ancien ministre britannique de la sécurité (2010-2011).
- Ana Palacio (membre du comité consultatif), ancien ministre espagnol des affaires étrangères, directrice internationale et marketing d’Areva, membre du Groupe de Bilderberg et du club d’influence Le Siècle.
Comme l’écrit le GRI, « pour résumer, nous avons là des anciens de l’administration Bush, des services de renseignement américains, britanniques, allemands et israéliens, et d’anciens hauts responsables européens pro-Bush. Peut-on imaginer la puissance de lobbying de l’UANI lorsque se conjuguent toutes ces influences ? »
Le 4 avril 2012, une première lettre de l’UANI est envoyée à Carlos Ghosn. Ce courrier, truffé́ de références juridiques et de décisions du gouvernement américain, rappelle le contexte des sanctions contre l’Iran, l’implication de Renault dans ce pays, ses partenaires locaux et leurs liens avec le gouvernement iranien, afin d’inciter le groupe automobile à suivre l’exemple d’autres sociétés menacées par l’UANI comme Caterpillar ou Komatsu. L’UANI se montre clairement menaçant en rappelant que son partenaire japonais Nissan a gagné un contrat d’un milliard de dollars pour la fourniture de 26.000 taxis à New York : « Comme vous le savez, l’UANI et ses soutiens trouvent très dérangeantes les affaires de Nissan en Iran à la lumière du fait que Nissan s’attend à recevoir 1 milliard de dollars en contrepartie du programme de la ville de New York Taxi of Tomorrow. [...] les dollars des contribuables de New York ne devraient pas bénéficier à̀ une entreprise, telle que Nissan, qui est en partenariat avec un régime qui est l’Etat musulman numéro un dans le monde pour le soutien au terrorisme et qui a formé une alliance avec Al-Qaeda. »
Plus c’est gros… Etant partenaire de Nissan (qui n’a rien à̀ voir dans le dossier iranien), Renault devient un financier de Al-Qaeda… Afin de mieux faire pression, le courrier est évidemment envoyé en copie au maire de New York et au gouverneur de l’Etat de New York. Le courrier, dont on ne sait s’il obtiendra réponse, se termine par cette phrase : « Il est temps pour Renault de mettre fin à ses affaires en Iran. »
La seconde salve intervient le 16 juillet, quelques jours après la décision de Barack Obama. Le courrier rappelle que Renault a pour actionnaire l’Etat français et qu’il serait inconcevable que le groupe français n’agisse pas conformément aux directives du ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, visant à interdire à l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. Le courrier est envoyé en copie à Barack Obama et John Kerry, entre autres, mais aussi au responsable du gouvernement américain pour les liens terrorisme-financement, David S. Cohen. Très clairement menaçante, la lettre se termine par une formule condescendante à l’égard des valets de l’impérialisme américain: « Merci de nous faire savoir d’ici le 22 juillet 2013 si oui ou non vous allez agir pour mettre fin aux affaires de Renault en Iran. »
On connaît la réponse : céder au diktat américain sans se préoccuper de l’emploi français.
Faits & Documents, avec l’aimable autorisation d’Emmanuel Ratier.
1er au 15/09/2013
http://www.polemia.com/comment-le-lobby-militaro-industriel-americain-ruine-renault-apres-psa/
anti-national - Page 947
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Comment le lobby militaro-industriel américain ruine Renault après PSA
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VINCENT PEILLON : Gesticulation laïque à l’Éducation nationale
par Stéphane Blanchonnet *
L’affichage dans les écoles d’une "charte de la laïcité" ne change rien à la donne. C’est une mauvaise réponse à la visibilité croissante de l’islam.
LA DÉCISION de Vincent Peillon de faire afficher, en cette rentrée 2013, dans tous les établissements scolaires publics, une « charte de la laïcité » en quinze points est ce que l’on peut appeler un non-événement.
Il n’est jamais trop tôt pour endoctriner les enfants...
Non-événement d’abord parce que ce texte, plutôt modéré, ne reflète pas les convictions profondes du ministre, que manifestait plus clairement son projet de cours de morale civique, repoussé en 2015 (aux calendes grecques ?), ou plus clairement encore ses déclarations violemment anticléricales de 2008 sur l’incompatibilité entre le catholicisme et la liberté et sur la nécessité d’une « religion républicaine ». Un non-événement
Non-événement encore parce que les raisons réelles qui rendent nécessaire ce genre de gesticulations autour du thème de la laïcité restent honteusement dans l’ombre : jamais un ministre PS ou UMP n’admettra en effet ce que chacun sait et ce que chaque article de la charte avoue implicitement (le 12, par exemple, sur la contestation du contenu des programmes ou le 14, sur le port de tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse), à savoir que c’est la présence de plus en plus massive et visible de l’islam, fruit d’une politique d’immigration calamiteuse et d’une instrumentalisation des immigrés par la droite du capital et la gauche compassionnelle, qui oblige aujourd’hui l’oligarchie à tenter de jeter quelques verres d’eau sur l’incendie qu’elle a allumé et entretenu pendant quarante ans.
La troisième raison, enfin, qui fait de l’affichage de cette charte un non-événement est l’unanimisme de la classe politique à l’approuver. Le PS et ses alliés s’en félicitent, l’UDI et l’UMP, par la bouche d’un Borloo, d’une NKM ou d’un Chatel, la soutiennent... Seuls le Front de gauche et le FN font entendre une note un peu discordante, mais c’est pour considérer que Peillon ne va pas assez loin ! Encore un effort Monsieur le ministre !
Arme de guerre... La laïcité, tranchante arme de guerre inventée par la République pour arracher les esprits à l’influence de l’Église et instaurer une nouvelle légitimité entre 1879 et 1905, accidentellement émoussée après l’union sacrée de 1914 et surtout quand le combat cessa faute de combattants, avec l’aggiornamento catholique post Vatican II et l’effondrement de la pratique religieuse des Français de souche à partir des années soixante, est aujourd’hui remise en service pour résister à un islam perçu comme de plus en en plus envahissant.
Et si cette arme n’était pas la bonne ? Si la condition d’une cohabitation entre Français de souche et néo-Français était dans l’affirmation fière et sans complexe des racines catholiques de la civilisation française, racines que proclament tout notre art, toute notre architecture, toute notre littérature, ainsi que nos moeurs et notre sensibilité ? Il y a hélas fort à parier que ce retour au "logiciel" profond de la France sera impossible tant que prévaudront l’hypocrisie et le déni sur le phénomène de l’immigration, la culture du masochisme national, de la repentance systématique, et les fausses solutions comme cette « charte de la laïcité ».
*Stéphane Blanchonnet est président du Comité directeur de l’AF, rédacteur à L’AF spécialiste des questions de société et d’éducation et animateur du blogue A Rebours
http://www.actionfrancaise.net/craf/?VINCENT-PEILLON-Gesticulation
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Le Comité Consultatif National d'Ethique transformé en Comité politique
Tous nés d’un homme et d’une femme
Paris, le 23 septembre 2013
Communiqué de presse
Renouvellement massif et rupture d’équilibre au Comité Consultatif National d'Ethique :
La Manif Pour Tous dénonce une manipulation grossière !
Suite au renouvellement massif des membres du CCNE publie au journal officiel intervenu le 22 septembre, La Manif Pour Tous dénonce avec force la nouvelle manipulation d’une équipe présidentielle et gouvernementale qui profite du pouvoir pour imposer ses projets de société aux Français.
François Hollande avait déclaré officiellement, au printemps 2013, qu’il s’engageait à suivre l’avis du CCNE sur l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes.
On comprend mieux maintenant cet étonnant engagement (l’avis du CCNE n’est en principe que consultatif !) : en renouvelant massivement sa composition, en bouleversant à l’évidence son équilibre, François Hollande savait comment changer la donne sur l’avis à venir du CCNE !
Dans cette affaire, le CCNE perd son indépendance et donc sa crédibilité.
Quant au peuple français, dont on sait qu’il est majoritairement opposé à la libéralisation de la PMA, il va se trouver une fois de plus victime d’abus de pouvoir !
Conformément au sens de toute civilisation, La Manif Pour Tous demande que la société protège le plus faible : ainsi, les droits de l’enfant doivent primer sur les droits et désirs de l’adulte. Il n’est donc pas possible de priver délibérément des enfants de père !
C’est pourquoi La Manif Pour Tous renouvelle l’avertissement déjà lancé le 15 septembre dernier, à l’issue de son Université d’été : elle est toute prête, dès que cela s’avérera nécessaire, à réorganiser une mobilisation et des manifestations massives contre le projet d’ouverture de la PMA aux couples de femmes. Et ceci, quel que soit l’avis du CCNE !
http://www.lamanifpourtous.fr/fr/toutes-les-actualites/808-france-hollande-met-la-main-sur-le-ccne
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Banderole “Hollande, démission” en ULM – Interview exclusive du pilote
PARIS (NOVOpress) – Preuve de l’incroyable créativité du mouvement d’opposition au mariage des couples homosexuels, un pilote a sillonné cet été les plages du littoral français avec un message des plus pertinents adressé au président le plus mal élu de la cinquième République : “Dégage” et “Hollande démission”. David Van Hemelryck a accepté de répondre à nos questions.
Novopress : Vous êtes depuis plusieurs mois au cœur de nombreuses initiatives gravitant autour de la Manif pour tous, comment – vierge de tout engagement politique – avez-vous franchi le pas de l’engagement militant ?
David Van Hemelryck : Il ne s’agit pas ici d’engagement militant, mais bien d’une obligation. Lors de la manifestation du 24 mars, des amis proches ont été gazés, matraqués et blessés par les forces de l’ordre. Ces gens ne sont pas issus de milieux défavorisés, de banlieues difficiles, ne sont ni des délinquants ni des militants fanatiques. Ils ne sont ni plus ni moins que des “Français moyens”, totalement respectueux des lois et qui avaient confiance dans les institutions de la République. Ils exerçaient simplement leur droit d’expression suite à la dégradation vertigineuse dans laquelle le gouvernement entrainait leur pays depuis avril 2012. Quand on aime son pays et que l’on a une conscience, alors on agit. On ne peut laisser ce gouvernement maltraiter son peuple.
Novopress : Vous semblez manier avec facilité les outils de l’agit-prop. Tout est utile pour frapper les esprits et réveiller les consciences. Comment vous est venue cette idée d’utiliser un petit avion pour diffuser votre message sur les plages ?
DVH :En tant que pilote c’était un moyen légal de toucher le plus grand nombre de personnes possible en passant un message là où ils se trouvent en été, c’est à dire sur les plages. J’ai pensé que les graffitis dans le métro auraient moins d’impact au mois d’août !
Pouvez-vous nous brosser rapidement l’itinéraire que vous avez emprunté avec votre désormais célèbre ULM ?
Après trois semaines d’entraînements tout a commencé à Pau, où j’ai acheté la machine, et où avec un ami pilote nous l’avons modifié nous même – en toute légalité – pour le remorquage de banderole. Immédiatement j’ai rejoint la côte.
Le “buzz” a commencé lors du survol des plages du Bassin d’Arcachon. J’avoue avoir fait 3 tours du bassin pour m’en assurer. Je suis allé le même jour jusqu’à Royan, c’était le 10 août.
Ensuite voici dans les grandes lignes notre marathon aérien :
l’Ile de Ré le 11 août, puis Noirmoutiers le 13. Le 14 fut marqué par la première intervention policière qui a illégalement maintenu l’avion au sol pour plusieurs jours. Le 16 Août ce fût La Baule puis Quiberon le 17 où dix-huit gendarmes furent déployés pour m’accueillir. Suivirent Dînard et Saint-Malo, où je suis aussi passé trois fois. Un véritable marathon car parfois en raison du vent et de la traction de la banderole la “vitesse sol” tombait à moins de 40 km/h !
Notre trajet a été ponctué de plusieurs incidents techniques, ainsi le mât de la banderole a cassé le 24 août, alors que nous étions au Havre. Le 30 Août nous étions au Touquet puis à Calais.
Le 2 et 3 septembre Fréjus, Saint-Raphaël et Sainte-Maxime et encore une intervention policière pour nous interdire de nous poser à Fréjus et de décoller de Fayence. Ensuite, traverser la méditerranée et terminer par les plages de Montpellier à l’Espagne… La boucle est bouclée le deuxième jour après la rentrée scolaire !
Là encore, des ordres très précis avaient été donnés aux forces de l’ordre pour freiner votre périple voire le stopper.
Quels sont les exemples les plus marquants qui vous viennent à l’esprit ?
L’exemple le plus marquant de la pression policière a été sans nul doute lorsque les forces de l’ordre sont venues chez ma mère et ont tenté de l’intimider. Deux fois ! Ils sont même allés la réveiller à 6 heures du matin, soit disant pour demander où je suis. Mais Monsieur Valls! C’est sur internet!!
Quel bilan tirez-vous de cette action ? Etes-vous parvenu à briser le mur médiatique ?
Je note que c’est vous, journaliste, qui employez le terme de “mur” en parlant des médias … S’agit-il d’une reconnaissance d’un fait établit ? C’est tout à votre honneur !!!
Non, le mur n’est pas brisé, seulement un peu éraflé. C’est d’ailleurs le point central de ce bilan, les médias décident de ce dont le peuple doit être informé et non pas l’inverse … en tout cas pas encore. Mais les réseaux sociaux se posent aujourd’hui en concurrents sérieux des puissants groupes de presse et des institutions audiovisuelles. Les informations arrivent petit à petit à être vérifiées, commencent à circuler avant même que les médias traditionnels puissent mettre sous presse. Cela donne confiance dans le peuple Français !
La loi Taubira ayant été votée, il est évident que le formidable élan de la Manif pour tous et des nombreux mouvements associés doit transformer l’essai en se saisissant d’autres sujets touchant fortement les Français. L’insécurité, l’idéologie dominante à l’école, la problématique du Grand Remplacement … Ce virage est visible dans le manifeste des Sentinelles publié il y a quelques jours, est-il également le vôtre ?
Virage ? J’avance droit devant ! Mon grand combat est contre Hollande, ce dirigeant qui ose gouverner contre son peuple, persuadé qu’il a raison contre tout le monde.
La somme des mécontentements est immense et l’équipe Hollande-demission.fr les représentera tous, pour rassembler au delà des sectarismes. La France entière ne veut plus de Hollande !
La mobilisation de soutien au bijoutier de Nice est un exemplaire supplémentaire de la survivance d’un bon sens populaire, tellement bafoué par les élites, qu’il s’exprime en dehors des canaux traditionnels, et notamment par internet. La barre des deux millions de soutien ne semble plus inatteignable. Que vous évoque cette mobilisation inédite ?
L’ affaire du bijoutier de Nice n’évoque pas une réalité nouvelle, ce est nouveau en revanche, c’est la réaction des Français. Une telle mobilisation spontanée montre que le point de rupture des Français est proche. On ne peut demander aux Français de tout accepter sans broncher. Pourquoi accepteraient-ils qu’un Jérôme Cahuzac, un fils Fabius, un fils Touraine ou que des délinquants récidivistes connus des services de polices soient en liberté, quand ils se permettent de profiter du système, alors que ce même système décide d’envoyer en prison un homme victime d’agression, qui a défendu son bien en état de légitime défense. Le mot “égalité” n’aurait plus aucun sens dans notre devise nationale.
David Van Hemelryck, merci d’avoir répondu à nos questions, vous retrouvera-t-on dans les airs ces prochains mois ?
Peut-être pas dans les airs mais vous me retrouverez. Nous prévoyons “encore plus fort”. Hollande-Demission.fr mènera le combat jusqu’au bout, vous pouvez nous faire confiance.
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Les sentinelles ne lâchent rien Place Vendôme devant une police énervée
Témoignage d'une sentinelle présente hier soir devant le ministère de la justice :
"Hier soir Place Vendôme, une dizaine de sentinelles étaient présentes et certaines se sont avancées devant le ministère. La police est donc arrivée pour empêcher les sentinelles de veiller librement. Ils les ont donc portés de l'autre côté de la rue. La police était particulièrement énervée et les ordres semblaient plus virulents que d'habitude. Un des policiers nous a demander d'arrêter de twitter. Le commissaire était avec eux : celui qu'on voit habituellement aux veilleurs assis, "commissaire Éric Sommation" comme certains l'appellent. Nous sommes partis reprendre des forces (bière pour tous) laissant deux sentinelles veiller seule face à l'ensemble de la police venue en nombre ce soir. Le commissaire a pu rentrer sentant le "danger" s'éloigner.
À notre retour, les policiers étaient assez décontenancés et ont commencé à appeler dans tous les sens. Nous étions une dizaine et avons pris notre position de sentinelles, certains d'entre nous ont avancé, la réaction fut immédiate et violente. Un policier a menacé une sentinelle " reculez ou je vais vous frapper! ".
Un peu plus tard, un autre policier a bousculé assez violemment l'un d'entre nous pour l'unique raison qu'il était sentinelle devant le ministère en le traitant d'"autiste" (?) et autres noms insultant non seulement les sentinelles mais aussi et surtout l'ensemble des personnes atteintes de cette maladie. Le commissaire est revenu en appelant en haut lieu et précisant qu'il voulait une GAV ce soir.
Les policiers, pendant la soirée, cherchaient à nous intimider et nous appelaient par nos prénoms et précisaient nos âges et lieux de travail. À ce moment de la soirée, nous étions bien une dizaine de veilleurs face à 4 fourgons de police, une voiture banalisée dans laquelle était notamment le commissaire, le tout avec une voiture de police qui passait de temps en temps pour surveiller l'ensemble.
Vers 6 h la police est partie et les sentinelles ont repris leur place devant le ministère avec pour seul leitmotiv : on ne lâche rien, jamais, jamais, jamais !!!"
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France soviétique : la gauche change les membres du CCNE pour lui faire dire ce qu'elle veut entendre
Le comité consultatif national d'éthique est un organisme normalement indépendant qui se prononce sur des questions éthique comme la PMA ou encore l'euthanasie.
Comme les membres actuels du CCNE ne reprenaient pas forcément l'idéologie du gouvernement - ("Le CCNE a rendu son avis le 1er juillet. Il s'est en fait montré opposé à une option ouverte par l'Elysée : le suicide assisté" source ) - , il fallait donc les remplacer pour que "l'éthique" couvre le politique. C'est ce qu'a fait la gauche - même s'il faut attendre le JO de demain - en nommant des hommes bien à elle et elle en a profité pour virer et ne pas remplacer les représentants religieux. La dictature est un réalité en France :
"L'institution, renouvelée par moitié tous les deux ans, devrait accueillir des personnalités comme l'avocat et ami du président Hollande Jean-Pierre Mignard, Jean-Marie Delarue, proche de la gauche, qui, en tant que contrôleur général des lieux de privation de liberté, a notamment alerté sur le délabrement de la prison des Baumettes. Ou encore la sénatrice PS Michelle Meunier, qui a fait des propositions en faveur des droits des transsexuels. Autre évolution marquante, plus aucun religieux ne fera partie du comité".
Le Soviet est en place, l'idéologie a de beaux jours devant elle. Mais qui va réagir à ce déni de démocratie ?
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Nicolas Bernard-Buss : « Aujourd’hui, je n’ai plus confiance en ceux qui sont censés assurer la sécurité et la justice »
Invité de Marc-Olivier Fogiel jeudi sur RTL, Nicolas Bernard-Buss, qui a passé trois semaines à la prison de Fleury-Mérogis en juin et juillet (à cause de son opposition à la loi Taubira qui dénature le mariage et instaure un droit à l’enfant au détriment du droit des enfants à avoir un père et une mère),...
...remet en cause la version des policiers à qui il a été condamné à payer des dommages et intérêts, soulignant d’ailleurs que le restaurant Pizza Pino n’a pas déposé de plainte suite à sa prétendue violence.
« Je suis passé devant la 16e chambre du TGI de Paris, qui n’est pas une chambre dévolue aux comparutions immédiates mais au proxénétisme aggravé et au trafic de stupéfiants. Est-ce que c’est une manière de traiter un opposant politique ? », s’interroge Nicolas Bernard-Buss. « On a été traités comme des dissidents chinois », explique-t-il avant de remercier les auteurs de messages de sympathie à son encontre et d’indiquer qu’il réfléchit à une riposte judiciaire. [...]
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Nicolas-Bernard-Buss-Aujourd-hui
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Petite histoire des campagnes de diabolisation (rediffusion)
Christian Vanneste a déclaré, le 26 janvier 2005, dans des interviews à La Voix du Nord et à Nord Eclair : « L’homosexualité est une menace pour la survie de l’humanité […]. Je n’ai pas dit que l’homosexualité était dangereuse. J’ai dit qu’elle était inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité […]. Pour moi leur comportement est un comportement sectaire. Je critique les comportements, je dis qu’ils sont inférieurs moralement […]. » Pour ces propos Christian Vanneste a été poursuivi pour « homophobie » au titre de la loi Perben. Il a été blanchi par la Cour de cassation, mais ni par les médias ni par les communicants ( ?) de la Manif pour tous qui l’ont fait exclure de leur université d’été. En oubliant que les hommes qui sont diabolisés le sont non à cause de leur maladresse supposée mais en raison de leur courage bien réel. Polémia rediffuse ici sa petite histoire des campagnes de diabolisation. Polémia.
Petit rappel historique en forme d’explications :
1968 : Enoch Powell
Helléniste, latiniste, poète anglais, ancien de Cambridge, le député conservateur Enoch Powell était promis aux plus hautes destinées britanniques. Mais, élu d’une banlieue de Birmingham, il jugea de son devoir de s’inquiéter de l’immigration massive qui affectait alors sa circonscription. Son discours du 20 avril 1968 reste prophétique. Mais une campagne de diabolisation s’abattit sur lui. Pour évoquer les risques des sociétés multiculturelles il avait cité un vers de Virgile : celui évoquant la vision de la sibylle décrivant le « Tibre tout écumant de sang ». Le peuple britannique apporta son soutien à Enoch Powell mais les médias ne retinrent de son discours qu’une expression, celle des « fleuves de sang ». Enoch Powell fut brisé par le Système qui lui préféra le pâle Edward Heath. Plus tard, la leçon fut retenue par Margaret Thatcher : pour conserver le pouvoir et imposer des réformes libérales, la « Dame de fer » sut mobiliser l’esprit national pour reconquérir les Malouines mais laissa des pans entiers du Royaume-Uni s’islamiser et s’africaniser.
1979 : la campagne de presse contre la « Nouvelle Droite »
Durant l’été 1979, les grands médias lancèrent une campagne de presse massive visant à disqualifier des clubs de réflexion (GRECE et Club de l’Horloge) et un journal en plein essor, le Figaro Magazine, tout en « compromettant » le RPR et l’UDF. Sans qu’il y ait eu une seule phrase à reprocher aux mis en cause, l’objectif était de frapper d’interdit certaines idées : celles qui valorisaient les origines européennes de la civilisation française, celles qui prenaient en compte la diversité et l’originalité des cultures, celles qui relativisaient le rôle de l’acquis par rapport à l’inné. Toutes idées jugées non « correctes » tant par les tenants d’un marxisme finissant que par les partisans de la nouvelle idéologie des droits de l’homme en train de se constituer autour de Bernard-Henri Lévy.
1980 : l’attentat contre la synagogue de la rue Copernic
Le 3 octobre 1980, une bombe explosa devant la synagogue de la rue Copernic à Paris. Immédiatement « l’extrême droite » fut accusée. Et le président de la LICRA, Jean Pierre-Bloch affirma : « Les assassins, ce sont aussi ceux qui ont créé le climat » ; il visait là les journalistes du Figaro Magazine, ciblés aussi par BHL. Quant au pouvoir exécutif de Giscard, Barre et Bonnet (ministre de l’Intérieur), il fut accusé de complaisance avec l’ « extrême droite ». On sut très vite pourtant que l’attentat était d’origine proche-orientale mais l’effet politique des accusations mensongères fut redoutablement efficace : la direction du Figaro Magazine fut épurée et Valéry Giscard d’Estaing battu à l’élection présidentielle de mai 1981.
1980 : le parti communiste et le bulldozer de Vitry
Le 24 décembre 1980, la municipalité de Vitry, conduite par son maire, bloque au bulldozer la construction d’un foyer de travailleurs immigrés devant abriter 300 travailleurs maliens. Le maire Paul Mercieca est soutenu par Georges Marchais puis par une résolution du Comité central du parti. Georges Marchais affirme alors qu’ « il faut stopper l’immigration officielle et clandestine ».
Une campagne médiatique se déclenche alors contre le parti communiste. Être allié de l’Union soviétique et défendre le goulag ne l’empêchait pas du tout de disposer d’un accueil favorable dans les médias ; en revanche, refuser l’immigration l’expose à la diabolisation. Pour y échapper, et malgré le soutien des populations locales, le parti communiste plie et se soumet aux dogmes de « l’antiracisme ». Il y perdra progressivement la totalité de son électorat populaire aujourd’hui partiellement remplacé par l’électorat immigré.
1983 : Dreux et le Front national
Aux élections municipales de 1983, le thème de l’immigration, abandonné par le parti communiste, revient sur le devant de la scène, notamment dans le XXe arrondissement de Paris où Jean-Marie Le Pen est candidat et à Dreux où Jean-Pierre Stirbois conduit la liste du Front national. La socialiste Françoise Gaspard ayant fraudé pour être réélue en mars 1983, les élections de Dreux sont annulées ; de nouvelles élections ont lieu en septembre : pour emporter la ville, la liste RPR/UDF fusionne au deuxième tour avec celle de Jean-Pierre Stirbois. La gauche lance alors une campagne de diabolisation du Front national et reçoit pour la circonstance le soutien de Simone Veil que ce choix isole au sein du RPR et de l’UDF.
1986 : la mort de Malik Oussekine et le sida mental
En 1986, le gouvernement Chirac cherche à réintroduire la sélection à l’université et à réformer le code de la nationalité. La gauche et les organisations antiracistes subventionnées organisent alors des manifestations violentes de protestation.
Dans le Figaro Magazine du 6 décembre, Louis Pauwels dénonce « le monôme des zombies » : « Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats nourris de soupe infra-idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de “Touche pas à mon pote”. (…) L’ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l’effort personnel et de la responsabilité individuelle, code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc., les hérisse. (…) C’est une jeunesse atteinte d’un sida mental. »
Le même 6 décembre, à l’issue de la destruction d’une barricade par la police, un immigré sous dialyse rénale, Malik Oussekine, trouve la mort. Une puissante campagne de sidération de l’opinion s’engage et débouche finalement sur le retrait des lois sur l’université et la nationalité. Formule choc qui illustre bien la baisse des capacités immunitaires et de défense de la société, le « sida mental » est au cœur du scandale médiatique. Mais l’enchaînement des événements montre sa réalité. Aujourd’hui encore c’est le « sida mental » qui rend impossible la répression des émeutes ethniques dans les banlieues de l’immigration.
1987 : le « détail » de Jean-Marie Le Pen
Le « détail » de Jean-Marie Le Pen est souvent considéré – par ses partisans comme par ses adversaires – comme l’explication majeure de la diabolisation du Front national (le mot « détail » a lui-même été diabolisé !). Ce point de vue mérite d’être fortement nuancé voire corrigé :
- d’abord, parce que l’affaire du « détail » ne fut qu’une opération de diabolisation parmi beaucoup d’autres ; il est d’ailleurs intéressant de constater que la campagne de presse contre le « détail » de Jean-Marie Le Pen ne se déclencha pas immédiatement après l’émission « RTL/Le Monde » mais… 48 heures plus tard ; émotion et indignation ne furent pas instantanées mais programmées ;
- ensuite, le « détail » survenu en septembre 1987 n’empêcha pas Jean-Marie Le Pen d’obtenir les 500 parrainages de maire nécessaires à sa candidature à l’élection présidentielle, ni de rassembler, au 1er tour, 14,5% des suffrages, doublant quasiment le nombre de ses voix par rapport aux élections législatives précédentes.
1990 : la profanation de Carpentras
Il y a chaque année – ce qui est déplorable – plusieurs centaines de profanations de cimetières. Dans plus de 90% des cas il s’agit de cimetières catholiques et cela n’émeut personne dans la classe politico-médiatique. Il n’en va pas de même lorsqu’il s’agit de profanations de sites musulmans ou juifs.
À l’origine, la profanation du cimetière de Carpentras ne fit l’objet que d’une simple dépêche de quelques lignes sur l’AFP ; puis elle fut mise en scène par le ministre de l’Intérieur, Pierre Joxe, et devint un événement national de première ampleur. L’ensemble fut couronné par une grande manifestation PS/RPR/PC/UDF/LCR/SOS-Racisme/LICRA conduite par François Mitterrand.
L’ancien directeur des RG, Yves Bertrand, a décrit l’affaire dans un livre de mémoires, n’hésitant pas à la qualifier de manipulation médiatique, sans se prononcer sur l’origine de l’acte lui-même si ce n’est sur la parfaite innocence du Front national. Parfaite innocence qui n’empêcha pas que soit brisée l’ascension du Front national qui venait pourtant d’obtenir l’élection d’un député au scrutin majoritaire (Marie-France Stirbois).
L’affaire de Carpentras reste dans les mémoires car c’est la plus forte opération de sidération des esprits des quarante dernières années. Sidération qui s’opéra donc sur la base, sinon d’un mensonge, du moins d’un fait fantasmé et qui permit, quelques semaines plus tard, le vote de la loi mémorielle qui porte le nom du député communiste Jean-Claude Gayssot : loi liberticide qui crée le délit d’opinion historique.
2004 : l’affaire Vanneste, la diabolisation au nom de l’homophobie
Le député UMP Christian Vanneste a déclaré, le 26 janvier 2005, dans des interviews à La Voix du Nord et à Nord Eclair : « L’homosexualité est une menace pour la survie de l’humanité […]. Je n’ai pas dit que l’homosexualité était dangereuse. J’ai dit qu’elle était inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité […]. Pour moi leur comportement est un comportement sectaire. Je critique les comportements, je dis qu’ils sont inférieurs moralement […]. »
Propos normaux pour un député conservateur et un philosophe catholique mais qui valurent à Christian Vanneste une puissante campagne de diabolisation. Il fut d’ailleurs poursuivi devant les tribunaux pour « homophobie », un délit créé sur le modèle des précédentes lois liberticides à la suite d’un montage médiatique. Un homme agressé avait médiatisé les coups dont il avait été victime en prétendant que ses agresseurs l’avaient frappé en raison de son orientation sexuelle. En fait, son agression était le fait de son « compagnon ». Mais l’émotion suscitée par le montage médiatique permit la création par la loi du 31 décembre 2004 du délit d’ « homophobie ».
2006/2009 : la diabolisation de Benoît XVI
Il n’y a pas que les hommes politiques ou les intellectuels qui soient exposés à la diabolisation. Les hommes de Dieu aussi. Lorsque Jean-Paul II mourut, les médias mondiaux dressèrent le portrait robot du futur pape idéal : un Sud-Américain ou un Africain, progressiste, tourné vers les médias et attaché à une expression émotionnelle de la foi. Le Sacré Collège élut un cardinal allemand, intellectuel et philosophe, attaché à la raison et à la tradition. A partir de là toutes les occasions furent bonnes pour diaboliser le « pape allemand » :
- son discours de Ratisbonne, où il s’interrogeait sur la religion et la raison (et soulignait les différences entre le catholicisme et l’islam) ;
- ses propos africains sur le préservatif dont l’Eglise catholique peut pourtant difficilement… recommander l’usage.
Dans ces deux cas la technique de diabolisation fut la même : la mise en exergue d’une phrase sortie de son contexte. La même technique que celle utilisée en 1968 contre Enoch Powell.
Enfin la reductio ad Hitlerum fut aussi utilisée lors du rapprochement de Rome avec les évêques traditionalistes, l’un d’entre eux, Monseigneur Williamson, ayant tenu des propos révisionnistes, propos, certes, condamnables au regard du droit français (mais non du droit britannique) mais propos ne relevant en rien du droit canon (à moins de changer les dogmes de l’Église catholique).
Bien entendu ces campagnes médiatiques ne sont que des prétextes utilisés par l’oligarchie médiatique dominante pour s’opposer à toute forme de retour vers la tradition catholique dont l’Église s’est éloignée à la suite de Vatican II.
Les diabolisés : les nouveaux dissidents
Les diabolisateurs sont les hommes d’influence qui tiennent le « manche ». Ce sont des hommes de pouvoir médiatique, politique ou financier, souvent défenseurs de groupes de pression communautaristes.
Les diabolisés sont, eux, très divers : on y trouve des intellectuels, des hommes politiques, des hommes d’Église. Par-delà leurs différences, on trouve quelques points communs : souvent une grande culture, un attachement à des traditions, toujours du courage et de la lucidité et des convictions fermes qui les amènent à s’opposer au « politiquement correct », au « moralement correct », à « l’historiquement correct ».
Le club des « diabolisés » fait penser aux clubs des dissidents des régimes totalitaires, ces régimes si bien décrits par George Orwell dans 1984. Des dissidents que le pouvoir soviétique qualifiait de « hooligans » !
Ce qui prouve qu’être diabolisé, c’est plus qu’honorable, même si cela peut coûter cher : Louis Pauwels n’entra pas à l’Académie française, Enoch Powell se vit barrer la route de Downing street, Christian Vanneste ne deviendra jamais ministre et Benoît XVI aura toujours du mal à être aimé des grands médias !
Comment combattre la diabolisation ?
Une précision d’abord : la diabolisation ne s’évite pas, sauf par le silence, la repentance et le reniement de convictions non conformes. Il ne sert à rien, non plus, de « hurler avec les loups » et de tenter de dénoncer ceux qui seraient encore plus diabolisables que soi. Là aussi c’est aller contre l’honneur et contre ses propres intérêts car cela revient à s’inscrire dans la logique des diabolisateurs.
Alors, quand on refuse de suivre la pente dominante – à quelque niveau que l’on se trouve – il faut s’apprêter à faire face à la diabolisation.
Avec lucidité et courage. Il n’est pas toutefois interdit d’être habile : défendre des idées non conformistes c’est comme une course d’arêtes, cela implique de ne tomber ni d’un côté ni de l’autre ; il ne faut céder ni à la facilité ni à l’excès.
Mais il faut aussi faire face aux diabolisateurs : dévoiler leurs arrière-pensées et les intérêts qu’ils servent ; effectuer les rappels historiques nécessaires ; et se poser une bonne question : Qui dans l’histoire a laissé sa marque sans avoir, à un moment ou à un autre, été diabolisé par les intérêts du moment ?
Polémia , 20/12/2010 http://www.polemia.com/petite-histoire-des-campagnes-de-diabolisation/ -
La loi Taubira développe le sentiment d'impunité
Le Collectif de parents et d’associations de familles de victimes, présidé par Philippe Schmitt (le père d’Anne-Lorraine), a refusé de se rendre à la réunion de présentation de la réforme pénale, organisée par le garde des Sceaux. Il répond à Valeurs actuelles :
[...] Nous avons décidé de pratiquer la « politique de la chaise vide ». Nous ne voulions pas donner l’impression que nous donnions notre accord à cette réforme. Nous avons refusé d’être manipulés.
Que reprochez-vous à la réforme pénale envisagée par Mme Taubira ?
Sans doute, la prison est-elle excessive pour certains délits, quand la personne n’est pas dangereuse. Mais le dispositif prévu va laisser en liberté des délinquants particulièrement dangereux. Ce projet de réforme met donc en danger la vie d’autrui. Désormais, si un mari est violent, qui va oser témoigner ? Qui va oser porter plainte ? Le proxénète n’ira plus en prison ? Quelle prostituée osera porter plainte ? Cette loi sert les forts au détriment des victimes.
De plus, c’est une réforme qui risque d’inciter les gens à assurer eux-mêmes leur propre défense puisque la justice ne le fait plus.
Les dispositifs prévus pour encadrer les délinquants ne sont-ils pas suffisants ?
C’est une plaisanterie. Ce n’est pas avec 400 agents de probation que l’on va suivre tous ces délinquants à la trace. Et par principe, la mesure est un signal catastrophique envoyé aux délinquants. Elle ne fait que développer le sentiment d’impunité. Surtout dans un contexte où les chiffres de la délinquance explosent.
Où en est la plainte contre X que vous avez déposée suite à l’affaire du Mur des cons ?
Je viens d’apprendre qu’enfin un juge d’instruction avait été désigné. J’ai déposé plainte le 14 mai. Il aura fallu quatre mois."
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La scandaleuse malhonnêteté de la presse française
La tribune de Vladimir Poutine dans le New York Times et son traitement par la presse française.
1. La tribune
Ce mercredi 11 septembre 2013, le président russe Vladimir Poutine s'est adressé directement à l'opinion publique américaine dans une tribune publiée dans le célèbre New York Times. En voici tout d'abord le contenu traduit en français dans son intégralité :
Les récents événements en Syrie m’ont poussé à m’adresser directement au peuple américain et à ses dirigeants politiques. Il est important de le faire à un moment où la communication est insuffisante entre nos deux sociétés.
Les relations entre nous sont passées par différentes étapes. Nous étions adversaires pendant la Guerre froide. Mais nous avons aussi êtes alliés une fois : nous avons vaincu les nazis ensemble. L’organisation internationale universelle – l’Organisation des nations unies – a ensuite été mise en place pour empêcher qu’une telle dévastation ne se reproduise plus jamais.
Les fondateurs de l’Organisation des nations unies ont compris que les décisions concernant la guerre et la paix devraient être prises par consensus, avec le consentement de l’Amérique et aussi des membres permanents du Conseil de sécurité, cela a été inscrit dans la Charte des Nations unies. C’est cette profonde sagesse qui a permis la stabilité des relations internationales depuis des décennies.
Personne ne souhaite que l’Organisation des nations unies ne subisse le même sort que la Société des nations, qui s’est effondrée parce qu’il lui manquait une véritable force. Cela pourrait se produire si des pays influents contournent les Nations unies et entreprennent une action militaire sans l’autorisation du Conseil de sécurité.
L’éventuelle attaque des États-Unis contre la Syrie, malgré la forte opposition de nombreux pays et des principaux responsables politiques et religieux, y compris le pape, se traduira par plus de victimes innocentes et par la propagation du conflit au-delà des frontières de la Syrie. Une attaque augmentera la violence et déclenchera une nouvelle vague de terrorisme. Il pourrait saper les efforts multilatéraux visant à résoudre le problème nucléaire iranien et le conflit israélo-palestinien et déstabiliser davantage le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Il pourrait ébranler l’ensemble du système qui régit le droit international.
La Syrie n’est pas l’objet d’une bataille pour la démocratie, mais d’un conflit armé entre le gouvernement et l’opposition, dans un pays multiconfessionnel. Il y a quelques défenseurs de la démocratie en Syrie. Mais il y a bien plus de combattants d’Al-Qaïda et d’extrémistes de tous bords qui luttent contre le gouvernement. Le département d’État des États-Unis a désigné les rebelles du Front al-Nosra, membre de l’organisation de « l’État islamique en Irak et au Levant », comme des organisations terroristes. Ce conflit interne, alimenté par des armes étrangères fournies à l’opposition, est l’un des plus sanglants du monde.
Des mercenaires venus de pays arabes luttent là-bas, et des centaines d’autres proviennent des pays occidentaux et même de la Russie. Ne pourraient-ils pas retourner dans nos pays avec l’expérience acquise en Syrie ? Après s’être battus en Libye, les extrémistes sont allés au Mali. Cela constitue une menace pour nous tous.
Depuis toujours, la Russie a prôné un dialogue qui permettrait aux Syriens d’instaurer un compromis menant à un avenir pacifique. Nous ne protégeons pas le gouvernement syrien, mais le droit international. Nous devons utiliser le Conseil de sécurité des Nations unies et croire en la sauvegarde de l’ordre dans un monde complexe et turbulent car aujourd’hui cela reste l’une des rares façons de préserver les relations internationales et d’éviter de sombrer dans le chaos. La loi est toujours la loi, et nous devons la suivre que nous le voulions ou non.
Selon le droit international actuel, la force n’est autorisée qu’en cas de légitime défense ou par la décision du Conseil de sécurité. Tout le reste est inacceptable en vertu de la Charte des Nations unies et constituerait un acte d’agression.
Personne ne doute que du gaz toxique a été utilisé en Syrie. Mais il y a tout lieu de croire qu’il a été utilisé non pas par l’armée arabe syrienne, mais par les forces de l’opposition, afin de provoquer, en leur faveur, l’intervention de leurs puissants protecteurs étrangers. Les rapports que des fondamentalistes se préparent à une nouvelle attaque – cette fois contre Israël – ne peuvent pas être ignorés.
Il est alarmant de constater que l’intervention militaire des États-Unis dans les conflits internes de pays étrangers est devenue monnaie courante. Est-ce dans l’intérêt à long terme de l’Amérique ? J’en doute. Des millions de personnes de part le monde voient de plus en plus l’Amérique non pas comme un modèle de démocratie, mais plutôt comme ceux qui s’appuient uniquement sur la force brute, échafaudent des coalitions réunies sous le slogan « vous êtes avec nous ou contre nous ».
Mais la force s’est révélée inefficace et inutile. L’Afghanistan est déstabilisé, et personne ne peut dire ce qui se passera une fois que les forces internationales se seront retirées. La Libye est divisée en tribus et clans. En Irak, la guerre civile se poursuit, avec des dizaines de morts chaque jour. Aux États-Unis, nombreux sont ceux qui établissent une analogie entre l’Irak et la Syrie, et se demandent pourquoi leur gouvernement répète les erreurs du passé.
Que ce soit avec des frappes chirurgicales ou en utilisant des armes sophistiquées, les victimes civiles sont inévitables, y compris les personnes âgées et les enfants, que les frappes sont censées protéger.
Le monde réagit en demandant : si vous ne pouvez pas vous appuyer sur le droit international, alors vous devez trouver d’autres façons d’assurer votre sécurité. Ainsi, un nombre croissant de pays cherchent à acquérir des armes de destruction massive. Ce qui est logique : si vous avez la bombe, personne ne va vous toucher. Alors que nous devrions renforcer la non-prolifération, elle s’érode.
Nous devons cesser d’utiliser le langage de la force et nous devons reprendre le chemin vers un règlement diplomatique et politique civilisé.
Une nouvelle possibilité d’éviter une action militaire a émergé ces derniers jours. Les États-Unis, la Russie et tous les membres de la communauté internationale doivent tirer parti de la volonté du gouvernement syrien de mettre son arsenal chimique sous contrôle international en vue d’une destruction ultérieure. À en juger par les déclarations du président Obama, les États-Unis voient cela comme une alternative à l’action militaire.
Je me réjouis de l’intérêt du président à poursuivre le dialogue avec la Russie sur la Syrie. Nous devons travailler ensemble pour maintenir cet espoir vivant, comme convenu en juin dernier à la réunion du G8 à Lough Erne en Irlande du Nord, et orienter le débat vers la négociation.
Si nous pouvons éviter la force contre la Syrie, cela permettra d’améliorer les relations internationales et de renforcer la confiance mutuelle. Ce sera une réussite commune qui ouvrira la porte à une coopération sur d’autres questions cruciales.
Ma relation professionnelle et personnelle avec le président Obama est marquée par une confiance croissante. J’apprécie cela. J’ai étudié attentivement son discours à la nation mardi. Mais je serais plutôt en désaccord avec l’affirmation qu’il a faite sur « l’exception américaine », affirmant que la politique des États-Unis est « ce qui rend l’Amérique différente. C’est ce qui nous rend exceptionnel. » Il est extrêmement dangereux d’encourager les gens à se considérer comme exceptionnels, quelle que soit la motivation.
Il y a des grands pays et des petits pays, riches ou pauvres, ceux qui ont de longues traditions démocratiques et ceux qui ont encore à trouver leur chemin vers la démocratie. Leurs politiques sont différentes aussi. Nous sommes tous différents, mais quand nous demandons la bénédiction du Seigneur, nous ne devons pas oublier que Dieu nous a créés égaux.
Vladimir Vladimirovitch Poutine,
Président de la fédération de Russie.
Il s'agit d'un texte plutôt bien senti dans lequel Poutine appelle à la paix, à la recherche d'une solution diplomatique, et au respect du droit international.
2. Son traitement par la presse française
Ce n'est pas là l'article d'un journaliste lambda. Alors que s'annonce ce qui nous est présenté comme un conflit majeur, il s'agit de la voix du président de la russie, la deuxième puissance militaire au monde. Et pourtant, AUCUN grand titre de la presse française n'a jugé bon de la publier. Voici un rapide tour d'horizon :
- Le Monde titre : "Poutine met en garde Obama avant la rencontre américano-russe à Genève" sans toutefois publier le contenu de cette mise en garde.
- 20 Minutes titre : "Syrie : Une tribune de Poutine dans le « New York Times » met les lecteurs en colère" sans non plus diffuser l'objet de la colère.
- Les échos titre : "Syrie : Poutine charge Obama dans le « New York Times »" mais n'en diffuse toujours pas le texte.
- Metronews va plus loin et titre : "Syrie : Poutine menace dans le New York Times". Menace, rien que ça. Mais il faut les croire sur parole, on ne pourra pas en lire le contenu.
- Euronews titre plus sobrement : "Syrie : tribune de Vladimir Poutine dans le New York Times". Malheureusement la tribune en question n'y est pas plus publiée.
- L'Express titre : "Syrie : comment le New York Times a publié la tribune de Poutine". Et évidemment, ne publie pas le texte.
- Le Point titre : "États-Unis : une tribune de Poutine dans le "New York Times" fait des vagues". Toujours pas de tribune.
- Le Figaro titre : "Syrie : Poutine met en garde Washington". Pas de tribune non plus.
Je vais arrêter là, bien sur vous aurez deviné que des sites comme ceux de TF1 et ou France Télévisions n'ont pas échappé à la règle.
3. Finalement ?
Après une recherche rapide sur google, c'est finalement sur un site dont j'ignorais jusqu'alors l'existence que j'ai trouvé l'intégralité traduite de la tribune de Vladimir Poutine. Ce site s'appelle Ragemag. Il est intéressant de voir toutes les précautions que ce journali en ligne a pensé bonnes de prendre avant de publier un tel texte :
Nous avons pris la liberté de traduire intégralement cette adresse du président russe au peuple américain tout comme nous avions décidé de traduire la lettre de Manning à Obama, car nous pensons qu’il est nécessaire que les citoyens français aient le plus d’informations possibles au sujet du conflit syrien, si complexe. Bien que nous considérons que cette traduction relève de notre devoir d’informer, nous sommes bien évidemment disposés à la retirer sur demande des ayants droit.
Que le New York Times ait accueilli une tribune de Vladimir Poutine ne signifie en aucun cas que le quotidien de référence américain soutient la politique intérieure et les positions internationales du gouvernement russe. Il en est évidemment de même concernant RAGEMAG, la publication de cette traduction intégrale ne visant qu’à informer le lectorat français, notre pays étant hautement concerné par cette question. Il n’en demeure pas moins que nous ne pouvons à aucun moment omettre ou oublier les nombreuses ombres qui planent actuellement sur la Russie, à commencer par les violations des droits de l’Homme, le climat et les lois homophobes, l’oppression de certaines minorités et le bâillonnement de la presse.
En effet, chers lecteurs, vous allez lire un texte mais ne devez surtout pas en croire un traitre mot.
Je dois également souligner que le site d'Alain Soral, Egalité&Réconciliation a publié le texte dans son intégralité et sans préambule.
Enfin, la presse belge a également diffusé un article intéressant sur les réponses de la diplomatie américaine à cette fameuse tribune. Je vous invite vivement à lire ce dernier article.
Je n'ai pas voulu donner un ton trop polémique à cet article, hormis le titre, mais je suis profondément scandalisé par la flagrante malhonnêteté de la presse française. J'espère que mon papier trouvera un écho et que la parole de Poutine sera connue du plus grand nombre.