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avortement et euthanasie - Page 139

  • Un projet de Résolution du Parlement européen promeut l’avortement et s’attaque à l’objection de conscience

    Une proposition de résolution « sur la santé et les droits sexuels et génésiques » (SDSG) sera débattue et votée le 22 octobre prochain au Parlement européen.

    Cette résolution, introduite par la députée portugaise socialiste Edite Estrela a été adoptée par la Commission « Droits de la femme et égalité des genres » le 18 septembre dernier.

    Le texte aurait été rédigé par Vicky Claeys, la Présidente de la section européenne de la Fédération Internationale du Planning familial (IPPF EN). Elle a revendiqué publiquement en avoir fait le « drafting » le 19 juin 2013, lors de la présentation au Parlement européen d’un rapport de l’IPPF sur l’accès des femmes aux nouvelles méthodes de contraception.

    Cette résolution promeut l’avortement comme un droit fondamental, s’attaque au droit à l’objection de conscience et aux droits des parents, et demande à l’Union européenne de financer l’avortement dans sa politique extérieure d’aide au développement. Ce texte veut plus d’avortements et moins de droits pour les objecteurs et les parents ; il ne recommande rien pour prévenir l’avortement ni pour soutenir les femmes enceintes.

    Ce projet de résolution s’oppose frontalement à l’Initiative Citoyenne Européenne Un de Nous soutenue déjà par plus de 1.200.000 personnes en Europe qui demandent précisément l’arrêt du financement par l’Union européenne de l’avortement et des pratiques industrielles et scientifiques impliquant la destruction d’embryons humains. [...]

    La suite sur France Catholique

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Un-projet-de-Resolution-du

  • Le gouvernement invente le délit d'opinion sur l'avortement

    De Chantal Delsol dans Valeurs actuelles :

    "L’offensive de Najat Vallaud-Belkacem contre les associations antiavortement prouve que, pour ce gouvernement, opinion contraire égale délit moral.

    Le gouvernement vient de découvrir l’existence des associations anti-IVG. Et vient de découvrir que ces groupes, pas plus stupides que les autres, sont capables de créer des sites et de diffuser leurs idées par ce moyen. C’est un drame. On nous l’annonce à peu près comme on nous annoncerait l’existence de sites de violeurs professionnels dans les crèches, ou de cannibales dépeçant les SDF dans les ruelles obscures. Révélation d’un crime !

    Najat Vallaud-Belkacem va donc payer Google pour l’“inciter” à mieux référencer les bons sites — c’est-à-dire ceux qui favorisent l’IVG. Des journalistes se répandent sur les radios pour réclamer l’interdiction, ou au moins la dénonciation de ces sites. On écrit que ces sites « infiltrent la Toile », signifiant par là leur caractère insurrectionnel et séditieux. Il est bien difficile de prétendre que la laïcité est “neutre” : l’État utilise l’argent du contribuable pour renforcer son idéologie.

    Nous pouvons souhaiter que soient traqués et interdits par le pouvoir les sites d’Al-Qaïda adressés aux jeunes Français. Mais ce ne sera pas parce que ces sites sont musulmans : ce sera parce qu’ils incitent à la violence et au meurtre. On aimerait que notre gouvernement ait l’honnêteté de différencier le délit et l’opinion adverse. Pour lui, une opinion contraire est équivalente à un délit moral. Il n’y a pas véritablement d’opinion. Il n’y a que des acquiescements ou des hérésies. Il est criminel d’avoir, sur un sujet aussi sensible, une opinion différente de celle du gouvernement.

    Traduisez : “Le Parti a toujours raison.” Nous sommes déjà entrés dans l’ère du délit d’opinion, où l’on punit pour avoir pensé différemment, comme sous les gouvernements de triste mémoire. Naturellement, on n’envoie pas dans les camps. On détruit psychologiquement et moralement. On criminalise les pensées adverses. On les culpabilise. On ricane. Il faut être fort pour résister à ce traitement, fort comme Fabrice Luchini l’autre jour chez Ruquier, osant lui reprocher la police de la pensée à propos de l’homosexualité. [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Affaire Vincent Lambert : l'assourdissant silence des évêques

    Un évêque anglais dénonce la suppression de l'alimentation

    John Smeaton, de SPUC (la plus ancienne et plus importante organisation de défense de la vie à naître au Royaume-Uni), publie sur son blog un court article paru dans The Catholic Herald. Assez important pour que je le traduise mot à mot.
    Mgr Philip Egan, évêque de Portsmouth, a accusé la British Medical Association (BMA) de favoriser l'euthanasie en limitant le droit des médecins à l'objection de conscience quand il leur est demandé de faire mourir un patient de faim et de déshydratation. 
    Il a déclaré cela alors que des directives révisées de la BMA ont fait savoir aux médecins qu'ils auraient le soutien de leur association s'ils décidaient de ne pas stopper l'alimentation ou l'hydratation pour des motifs religieux ou moraux – mais uniquement s'ils s'organisaient pour qu'un autre médecin le fasse. 
    « Il est immoral de provoquer la mort d'une personne en lui retirant l'alimentation et l'hydratation », a déclaré Mgr Egan. « La BMA a fait évoluer sa position en faveur de l'euthanasie, plutôt que de se prononcer contre. » 
    « Le problème sous-jacent est bien que la loi n'est pas en phase avec la moralité authentique. » 
    « La loi britannique est dissociée des principes moraux sur les soins légitimes dus à une personne en fin de vie. »
    Voilà le point de vue catholique (mais aussi simplement humain) sur la question de l'alimentation et l'hydratation d'une personne en phase terminale de sa maladie, qu'on n'a pas le droit de stopper en vue de provoquer la mort.
    En l'occurrence, Mgr Egan n'évoque pas explicitement le cas des personnes qui ne seraient pas en fin de vie, pour qui le principe vaut à plus forte raison. Et si cela fait vous penser au cas de Vincent Lambert, vous avez évidemment parfaitement raison.

    À Neuquén, en Argentine, un évêque se bat pour la vie d'un homme menacé de mort par retrait de la nourriture et de l'hydratation

    Une affaire semblable à celle de Vincent Lambert agite actuellement la province de Neuquén, en Argentine, où un homme victime il y a 19 ans d'un accident de moto, et déclaré depuis lors en état végétatif permanent, est menacé lui aussi de mort. Ses parents sont morts, ses frère et sœur aimeraient le « laisser partir », comme ils disent. J'en avais parlé ici.
    Son affaire a été portée devant la Cour suprême de justice en juillet, après que le tribunal supérieur de justice de Neuquén eut refusé de se prononcer, jugeant que la décision de couper les vivres à Marcelo Diez ne requiert pas une autorisation de justice aux termes de la loi argentine pour la « fin de vie digne ». C'est à la demande du « défenseur général » (représentant les pouvoirs publics) et de l'institution où Marcelo réside depuis la mort de ses parents (auparavant, ceux-ci l'avaient gardé auprès d'eux) que ce recours extraordinaire devant la plus haute juridiction fédérale a été accepté.
    Marcelo Diez
    Cette affaire est désormais pendante et, comme il l'a déjà fait à plusieurs reprises, l'évêque de Neuquén a pris fait et cause pour le patient.
     
    Soulignant que la vie de Marcelo est entre les mains de la Cour suprême, Mgr Bressanelli a demandé qu'un diagnostic actualisé puisse être réalisé sur le patient : « Il y a  des indices laissant supposer qu'aujourd'hui, sa situation est différente » : il « est vivant » et il y a lieu de croire que l'état végétatif qui figure dans le dossier porté devant la Cour a pu évoluer. Et de rappeler que Marcelo respire sans aide, qu'il n'est « branché à aucune machine », et qu'il « répond à des stimuli extérieurs ». Il est, simplement, « profondément handicapé ».
    « Il se retourne dans son lit et se met à l'aise tout seul, il se frotte ou se gratte là où il ressent une gêne. Parfois, il serre doucement la main de celui qui lui prend la sienne. A ce que croient ceux qui le connaissent et qui l'accompagnent, sa réponse aux stimuli extérieurs n'est pas seulement réflexe, mais constitueraient par moments des actes dirigés », écrit-il dans un communiqué. « Il est sensible aux démonstrations d'affection et à l'égard de ceux qui lui parlent ; son visage rayonne quand il écoute de la musique ; il donne des signes visibles de désagrément ou de fatigue lorsqu'il n'aime pas quelque chose. » (…)
    « Marcelo a le droit de voir son intimité respectée. C'est un droit très personnel qui exige de ne pas l'exposer au regard des curieux. Il n'est pas une pièce de musée, mais une personne humaine. Pour autant, il a le droit de ne pas être isolé, de ne pas être discriminé, quel que soit son état de santé. Personne ne peut imposer à un malade de rester seul, relégué dans une chambre, à moins qu'il ne constitue un danger pour la société. Ainsi que l'exige la morale et que l'ordonne la loi, Marcelo a le droit de recevoir les soins qu'il a toujours reçus dans l'institut qui l'accueille, c'est une assistance personnelle, un soutien affectif et spirituel constitué par sa relation avec les médecins, les infirmiers, le personnel de cette maison, les autres malades et les bénévoles qui par leur présence et leur assistance comblent des temps creux. Cela ne fait que poursuivre ce qu'ont accompli ses parents, spécialement le papa, lorsqu'ils l'ont confié à LUNCEC [l'institut de cancérologie choisi pour la qualité humaine de ses soins], qui en outre n'a jamais mis d'obstacle à ce que Marcelo puisse être en contact avec d'autres personnes. De fait, lui-même emmenait parfois son fils dans la rue. »
     
    Mgr Bressanelli porte l'accent sur le diagnostic posé sur Marcelo Diez, puisqu'en face on objecte qu'il vit comme un légume, sans conscience, sans volonté, sans relation à autrui, pour demander qu'on le « laisse partir ». Cela ne veut pas dire qu'on aurait le droit de cesser de donner des soins ordinaires à une personne vivant dans cet état – ou alors il faut redéfinir la vie. Mais à plus forte raison, si Marcelo est en état de conscience minimale, sa vie doit être protégée.
    Le communiqué conclut : « Marcelo est un fils de Dieu, et notre frère. Soutenons-le par notre prière. Pour lui, comme pour tout être humain, nous voulons le meilleur : la dignité qui est la sienne, la qualité de vie qu'il est possible pour lui d'atteindre dans son état actuel, et une vie de plénitude dans le Christ. C'est pourquoi nous le confions au Père au nom de Jésus-Christ. Nous implorons le Saint Esprit d'éclairer l'intelligence et de toucher le cœur de nous tous qui sommes affectés par la situation de Marcelo, dont la vie dépend aujourd'hui de décisions étrangères à sa personne. »
    Manifestation pour la vie de Marcelo Diez
    Un journaliste qui connaissant Marcelo depuis l'enfance, intrigué par la polémique autour de sa vie, lui a rendu visite en mai dernier et raconte cette heure intense qu'il a vécue aux côtés d'un homme choyé par le personnel de LUNCEC, qui rejette unanime la demande du frère et de la sœur de cet homme que tous ont appris à aimer – et qui paradoxalement, est une « icône de vie » au sein d'un centre où viennent des cancéreux pour des traitements ou des soins palliatifs. Lui, cela fait 19 ans qu'il survit ! Près de 9 ans qu'il est là !
    Il est frappé par le calme, la douceur, la compétence de ceux qui prennent soin de Marcelo, le lèvent, le conduisent au jardin où il aime écouter les oiseaux, disent les infirmières, qui lui mettent de la musique des années 1980, celle de « son temps » (il se renfrogne quand on lui met de la musique tropicale) ; on le conduit parmi les autres patients, il assiste aux anniversaires, à la messe. Un crucifix et un rosaire ornent les murs de sa chambre. Il est nourri par sonde (comme Vincent). Il montre parfois son refus, son inconfort – quand on lui fait des nébulisations dans le nez, par exemple, les rares fois où il prend froid.
    Et ce journaliste, Mario Cipitelli, souligne que son regard a vraiment croisé celui, bleu et profond, de son ami, lorsqu'il s'est décidé à lui parler et à lui caresser la main. Presque aussitôt, Marcelo a refermé les yeux, plus calme. Maintenant, écrit-il, il « comprend pourquoi chaque mouvement réflexe fait naître tant de tendresse et de compassion » ; « pourquoi surgit tant d'espérance chaque fois qu'on croise le regard de Marcelo ».
    Et voilà pourquoi les infirmières et le personnel de LUNCEC, où l'on « défend la vie », refusent d'envisager qu'on puisse priver Marcelo d'aliments – une polémique dont Cipitelli note qu'elle divise la société « parce qu'il n'y a aucun autre moyen de le tuer ou – pour utiliser un euphémisme – de le “laisser partir” ». En voilà un qui a tout compris.
    ***
    Comme l'ont compris, du reste, les journalistes français qui traitent de l'affaire Vincent Lambert. Ils parlent d'« euthanasie », au grand dam du Dr Eric Kariger qui n'aime pas le mot : mais comment qualifier autrement un acte, un « protocole » résultant de la volonté de faire mourir quelqu'un parce qu'on estime que son état ne s'améliorera pas et que sa qualité de vie est insuffisante ? Où s'arrête-t-on dans cette logique ?

    Comite consultatif national d'éthique

    On s'est plaint ces derniers temps des manipulations autour du Conseil consultatif national d'éthique, où l'Eglise catholique est représentée par un théologien et professeur laïque, Xavier Lacroix. Fort bien. Mais quand il s'agit dans la pratique de réagir à un cas qui agite le monde médiatique, ce n'est pas sur le CCNE qu'il faut compter pour éclairer les consciences – ni avant, ni après les nouvelles nominations qui l'ont chamboulé. Et si l'Eglise catholique « qui est en France » a réellement son mot à dire, elle peut le faire sans le CCNE.
    Dans le cas de Vincent Lambert, le silence des évêques est assourdissant. Trouvent-ils vraiment normal qu'aujourd'hui, on veuille pratiquer aujourd'hui l'euthanasie en France sur un homme profondément handicapé, mais vivant et qui n'est même pas en « fin de vie » ? Plusieurs d'entre eux sont au courant de l'affaire Vincent Lambert, appelés au secours par les parents du jeune homme qui se battent opur sa vie. On attend toujours. Ils n'ont pas pris position, ni à titre privé, ni à titre public.
    La charité et la justice l'exigent pourtant – et pas seulement pour Vincent Lambert, mais pour toute personne qui risque un jour de se trouver dans sa situation. Le silence fait grandir dans l'opinion publique l'idée que l'on peut mettre à mort quelqu'un parce qu'il « n'aurait pas souhaité » vivre de telle ou telle manière. Pesons les mots… C'est un silence complice.
  • 222 500 avortements réalisés en 2011 en France

    De Pierre-Olivier Arduin dans La Nef :

    N"Dans une indifférence quasi générale, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a rendu publics cet été les derniers chiffres sur l’« interruption volontaire de grossesse » en France. Sans surprise, on y apprend que le nombre d’avortements reste l’un des plus élevés des États européens avec 222 500 IVG réalisées en 2011. Les auteurs peinent une nouvelle fois à interpréter ces statistiques : « Le nombre d’IVG, y compris chez les plus jeunes, ne s’explique pas par un défaut de couverture contraceptive » (p. 3). Et pour cause, selon le dernier Baromètre Santé du ministère de la santé, 91 % des Françaises « sexuellement actives » utilisent une méthode contraceptive tandis que plus d’un million de pilules du lendemain et du surlendemain – dont le mécanisme antinidatoire équivaut à un avortement précoce de l’embryon – ont été vendues en 2011. [...]

    Seconde information capitale du rapport de la Drees, la part prise par la technique abortive dite « médicamenteuse » (par RU-486) qui représente dorénavant 55 % de l’ensemble des IVG. 13 % des avortements sont même exécutés selon cette procédure en cabinet libéral (chez le gynécologue et le généraliste) sans que la femme soit obligée d’être hospitalisée, un chiffre considérable qui montre que l’« avortement à domicile » est en train de se banaliser à toute allure."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • 19 janvier : grande marche nationale à contre-courant

    MPV2014-Tract_AContreCourant-recto
    MPV2014-Tract_AContreCourant-verso Michel Janva

  • 40 Days for Life : 101 bébés sauvés

    0Alors que Barack Obama soutient mordicus sa réforme de santé qui permettra de fédéraliser l'avortement et la contraception, les militants pro-vie se relaient chaque jour depuis le 25 septembre, pour prier devant les avortoirs. Au dixième jour de la campagne d’automne des 40 Days for Life, 101 bébés à naître ont  été sauvés de l’avortement
    Michel Janva

  • Pétition pour avoir le droit de tenir un autre discours sur l'avortement

    Aux ministres Touraine & Vallaud-Belkacem : après les affaires Médiator et pilules 3G, ne faites plus de négationnisme sur l’avortement et arrêtez de museler vos opposants !

    Les sites qui, comme ivg.net,  apportent des bémols sont, eux, qualifiés de « biaisés » parce qu’ils osent inciter les femmes à réfléchir aux conséquences psychologiques de cet acte. Curieusement, aucune voix politique ou médiatique ne se fait entendre pour protester contre cet abus de pouvoir scandaleux.

    Plus récemment, les gynécologues Israël Nisand et Brigitte Letombe ainsi que la psychanalyste Sophie Marinopoulos ont publié en mars 2012 une tribune dans Libération pour  rappeler que bien qu’ils soient défenseurs de l’IVG dès la « première heure », ils ne voulaient pas laisser dire n’importe quoi ! Ils fustigent littéralement la tendance actuelle qui voudrait faire croire que le recours à l’IVG n’aurait aucune incidence sur la vie des femmes :

    "Nous ne pouvons pas laisser dire que les femmes qui y ont recours ne sont pas marquées, d’une façon ou d’une autre, par cette expérience. Nous voyons chaque jour dans nos consultations des femmes qui nous disent leur souffrance psychologique et leur mal-être parfois de nombreuses années après, alors qu’elles auraient pu «cocher» lors d’un sondage que «tout allait bien». La souffrance ne se coche pas, elle se parle ! Sauf à ne considérer les femmes que dans le registre physique, sauf à omettre leur vie psychique, on ne peut pas écrire que l’accouchement présente un plus grand risque que l’IVG.

    Cette posture, qui date de la médicalisation de l’IVG en France, revient à dire que l’avortement n’a aucune conséquence dans la vie d’une femme. Certes elles ne meurent plus ; certes les cases à cocher ne montrent plus de complications, mais tous les cliniciens qui rencontrent des femmes savent qu’il s’agit là d’un vrai négationnisme : il s’agit de dénier le fait qu’une IVG peut marquer douloureusement une vie. Nous n’avons jamais rencontré de femmes pour qui l’avortement a constitué «un événement fondateur de leur vie d’adulte» et nous ne voyons pas quelle étude statistique permet d’affirmer cette énormité. (…) La santé ne se réduit pas au corps mais concerne aussi la santé psychique qui échappe si souvent aux froides analyses statistiques.

    Nous, cliniciens favorables aux droits des femmes à interrompre une grossesse et à avoir une sexualité sans risque de grossesse non voulue, nous n’acceptons pas pour autant la banalisation de l’IVG. (…) Nous proposons de ne plus ignorer les difficultés psychiques des femmes qui ont subi une IVG et de tout faire pour prévenir cet événement d’autant plus indésirable qu’il se produit tôt dans la vie des femmes, épargnant toujours les garçons si peu initiés à leur vraie responsabilité.

    Demandons à Mmes Vallaud-Belkacem & Touraine:

    • D’avoir au moins une position neutre en matière d’IVG,
    • De prendre en compte  comme le demande le Pr Nisand, la « souffrance psychologique » des femmes  et ne plus «banaliser l’IVG »,
    • D’avoir une position responsable et volontariste dans la prévention de l’IVG,
    • D’arrêter de nier les dangers médicaux et psychologiques de l’IVG,
    • De promouvoir des enquêtes médicales sérieuses sur les conséquences de l’IVG.

    Pétition à signer ici.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Désinformation sur le site gouvernemental pour l'IVG

    Il s'appelle ivginfo.com et non, je ne mettrai pas de lien selon la recommandation très juste d'Yves Daoudal (voir ici). Et il aurait dû s'appeler ivgpropagande.desinfo…

     

    J'y suis allée, quant à moi, pour des raisons professionnelles et pour vous raconter ce que j'y ai trouvé. De la désinformation pure et dure : on peut en convenir quel que soit son point de vue sur l'avortement.
    On le savait déjà : selon l'économie générale de la loi, l'avortement (ivg) est un « droit » : mineure ou majeure, étrangère ou non,
    « Vous pouvez demander une IVG, quelles que soient les raisons qui motivent votre choix. »

    Aussi le site propose-t-il toutes les informations nécessaires pour accéder à l'avortement, de manière anonyme, rassurant celles qui ont peur de voir la nature de l'acte figurer sur les relevés de sécu, rappelant aux mineures qu'elles pourront avorter sans la moindre feuille de soins et 100 % gratuitement.

    Mais – première désinformation – il ne dit pas que des associations d'aide aux futures mères peuvent apporter conseils et assistance à celles qui hésitent. La rubrique renvoie les femmes à leur entourage – souvent c'est l'entourage qui pousse à avorter – et la rubrique « Où aller, où s'informer » ne leur indique que les centres de planification familiale et les centres hospitaliers les plus proches.
    La rubrique sur les méthodes d'IVG parle systématiquement de l'expulsion de l'« œuf ». La méthode médicamenteuse s'utilise jusqu'à 7 semaines de grossesse (9 semaines d'aménorrhée)  ;
    Et cet « œuf » a une tête, un corps, des ébauches de doigts, des yeux, et même les mamelons des seins.
    Semaine 12 de grossesse : 14 semaines d'aménorrhéePour les IVG chirurgicales – pratiquées le plus souvent à partir des 7 semaines et jusqu'aux 12 semaines de gestation à la limite prévue pour la loi – le site parle encore et toujours de l'« œuf » en expliquant qu'il sera « aspiré ».
    A gauche, une image venant d'un site pour suivi de grossesses désirées, monbebe.com.
    En fait le bébé a trois mois. Tout est en place. Les organes commencent à fonctionner. Le cerveau commande les muscles : le système nerveux est là.
    Un « œuf » ? Faut oser…   
    Cela continue avec la rubrique « les méthodes en vidéo ».
    Ici ivginfo parle d'« embryon », sur fond de musique rassurante. Et les images représentent la « chose » à éliminer comme une petite boule blanche. Que ce soit pour l'avortement par RU 486 ou par voie d'aspiration. A 7 semaines de gestation comme à douze.
    Bien entendu le site ne comporte pas la moindre image d'échographie, de développement fœtal… Il y a des choses qu'une candidate à l'avortement n'a pas le droit de voir ni de savoir.
    On cherche également en vain toute référence aux effets indésirables des différentes méthodes, en dehors de l'inconfort passager. Pas de risques pour la santé, pas davantage pour les grossesses futures. Pourtant des études scientifiques prouvent que l'avortement est lié à une incidence accrue (et même fortement accrue) de cancers du sein. Et que l'incidence de fausses couches lors de grossesses futures est elle aussi plus forte. Qu'importe :

    « L'IVG, quelle que soit la méthode choisie, n'a aucun effet sur vos chances de démarrer le moment voulu une nouvelle grossesse, ni sur votre santé. »

    Tout au plus reconnaît-on que « l'IVG : un événement émotionnellement perturbant » : après avoir renvoyé la candidate à ses proches (voir plus haut), le site explique : « Une consultation psycho-sociale vous sera également proposée après l'IVG. Elle vous permettra de parler de cet évènement si vous en ressentez le besoin. »
    Suivi assuré, bien évidemment, par des partisans de l'avortement, les autres n'ayant pas droit de cité !
    Enfin, parmi les méthodes contraceptives proposées comme suite obligatoire d'une IVG, la méthode naturelle de régulation des naissances est présentée justement comme reposant sur l'identification de la période d'ovulation afin d'éviter les rapports fécondants à ce moment-là. 

    « Les méthodes naturelles sont peu fiables et imprécises, car l'ovulation peut être avancée ou reculée en fonction du mode de vie, de la femme, du couple... »

    Voilà qui ne manque pas de sel, dans un site où l'on explique que la grossesse s'exprime en semaines d'aménorrhée, c'est-à-dire depuis le début des dernières règles, et que le début de la gestation commence 2 semaines plus tard, comme si l'ovulation ne pouvait pas être avancée ou reculée en fonction du mode de vie, de la femme, du couple…
    Cette critique n'est évidemment pas exhaustive.
  • La liberté d’expression est chaque jour plus menacée… en France

    PARIS (NOVOpress/Bulletin de réinformation) – Najat Vallaud‑Belkacem s’inquiète de l’existence de sites internet d’information qu’elle juge « Biaisée voire hostile à la pratique de l’IVG ». Le groupe socialiste du Sénat a alors déposé un amendement visant à étendre le « délit d’entrave à l’IVG » qui punit aujourd’hui les actes commis pour empêcher un avortement. Adoptée en première lecture - à l’unanimité ! - cette nouvelle disposition permet ainsi de punir de la même peine (deux ans d’emprisonnement et 30.000 € d’amende) ceux qui tenteraient d’informer les femmes sur les dangers de l’avortement volontaire. Pour museler ceux qui s’opposent, par les mots, à sa propagande, le gouvernement est même prêt à porter atteinte à l’obligation déontologique du médecin d’informer sa patiente !

     

    France Inter indique que « le ministère a incité Google à mieux référencer certaines associations comme le Planning familial ». Nous qui croyions naïvement que les moteurs de recherche doivent être neutres !

    http://fr.novopress.info/141836/la-liberte-dexpression-est-chaque-jour-plus-menacee-en-france/#more-141836

  • Sites pro-avortement : halte aux mensonges

    Communiqué de Choisir la vie :

    "Elles l'avaient annoncé...c'est chose faite ! Mesdames les ministres Touraine et Vallaud-Belkacem ont annoncé vendredi la mise en ligne du nouveau site gouvernemental visant, sous couvert d'information, à assurer toujours plus la promotion de l'avortement et tenter de contrer "les sites anti-ivg militants", de plus en plus présents sur Internet.

    Ceux-là mêmes qui dénonçaient l'absence d'exhaustivité de l'information fournie par les sites anti-IVG et leur partialité passent pourtant, volontairement, sous silence la réalité de l'avortement. Ainsi, nulle mention de foetus et d'embryon mais simple évocation d'un "oeuf" expulsé aussi banalement par l'IVG que les menstruations...!

    De la même manière, où est le prétendu "choix" de celles qui se désignent comme "pro-choix" sur ce site qui omet volontairement de présenter les alternatives à l'avortement, les maisons d'accueil pour femmes enceintes en difficultés...?

    Choisir la vie, qui chaque jour soutient et entend les femmes enceintes en difficultés au travers de son antenne d'écoute téléphonique, dénonce les manoeuvres dolosives du gouvernement qui visent, une fois de plus à instaurer une pensée unique et à promouvoir la culture de mort. Elle invite chacun à faire connaître toujours plus les antennes d'écoute, maisons d'accueil et  sites internet qui délivrent des informations vraies et offrent de vraies alternatives à l'avortement."

    Pour un site qui propose d'aider vraiment les mères, cliquez ici.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/