Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

culture et histoire - Page 1144

  • I-MEDIA S03E23 « Diversité » maître mot pour la rentrée de France Tv

  • Il y a cent cinquante ans, la bataille de Sadowa engageait l’Europe dans l’âge de tous les dangers

    Le 3 juillet 1866, la bataille de Sadowa engageait l’Europe dans l’âge de tous les dangers

           Les historiens ont souvent répété que la victoire de l’armée prussienne sur l’armée autrichienne, le 3 juillet 1866 à Sadowa, avait résonné en France, « comme un coup de tonnerre dans un ciel serein ». Mais on en pressentait les incidences plutôt qu’on ne les mesurait. Bien qu’ainsi mis en face de l’absurdité de sa politique étrangère, Napoléon III, déclarait, six mois plus tard, lors de la rentrée du Corps législatif : «  Un grand peuple comme le nôtre n’a rien à craindre de l’unification de l’Allemagne. »  Il est vrai que soixante-dix ans plus tard, Léon Blum, chef du gouvernement français clamait à l’envie qu’Adolf Hitler n’avait d’autre souci que la paix en Europe. Et l’acceptation, par la France, de l’éviction de l’Autriche de l’Allemagne après Sadowa ressemble furieusement à l’abandon français à Munich en 1938. Et bien que la sidération se situe souvent à la hauteur de l’imprévision, il est cependant rare en politique étrangère que les leçons de l’Histoire soient sérieusement méditées. Ainsi au moins de la France de Napoléon III comme de celle de la Troisième république.

        En vérité c’est l’étonnement provoqué par Sadowa qui est étonnant. Pour au moins trois raisons.

       En premier lieu, la Prusse n’était plus depuis longtemps une puissance moyenne ou secondaire, notamment sur le plan militaire : elle l’avait abondamment démontré lors de la guerre de Sept-Ans, infligeant notamment à la France de Louis XV l’humiliante défaite de Rossbach, le 5 novembre 1757 suivie, un moins plus tard, de l’écrasement de l’armée autrichienne à Leuthen. En outre, en dépit d’Iéna et de Auerstaedt, simples parenthèses durant l’intermède napoléonien, la Prusse avait, plus que tous les autres royaumes, profité de l’écroulement de celui-ci, portant dès 1814 sa frontière occidentale sur le Rhin.

       En deuxième lieu, la Prusse, engagée dans une lutte contre l’Autriche pour la suprématie en Allemagne – sorte de « concours de longs capots » dirait-on de nos jours – sans véritable intérêt ni enjeu sauf à faire plaisir à des dirigeants momentanés persuadés d’inscrire ainsi leur nom dans l’Histoire, ne camouflait rien de ses ambitions continentales, Bismarck se plaisant même à les afficher publiquement et à se gausser de l’absence de réaction des grands États européens, dont la France. Le roi Guillaume n’était pas en reste, déclarant déjà en 1862, lors d’un séjour à Londres : « Quand notre armée sera assez forte, je saisirai la première occasion pour liquider notre différend avec l’Autriche, dissoudre la Confédération germanique et doter l’Allemagne de l’unité nationale sous la conduite de la Prusse. » On ne pouvait être plus clair.

      Enfin, la guerre austro-prussienne, engagée le 23 juin 1866 avait rapidement démontré la supériorité militaire de la Prusse qui, après quelques échecs sans conséquences, avait remporté, en Bohême, trois victoires simultanées, à Skatlitz, Soor-Burkersdorf et Münchengrätz. Le propre de la guerre est que tout belligérant détient une chance sur deux d’être vaincu. Cette simple probabilité arithmétique devrait logiquement dissuader le perdant de regarder sa défaite comme une catastrophe inattendue. Le moyen le plus sûr de l’éviter est de ne pas faire la guerre. Mais l’optimisme guerrier des États demeurerait longtemps incorrigible.  

       Dont celui de l’empire d’Autriche en ce début du mois de juillet. Son armée avait réussi à éviter la déroute et à conserver des positions qui lui laissent quelque espoir. Campés sur des hauteurs émergeant, ont écrit les témoins, «  de champs de blés mûrs et de collines boisées », garantis par une artillerie solidement concentrée, 200 000 austro-hongrois attendaient fermement l’assaut de seulement 120 000 Prussiens. Et, comme à Waterloo pour Napoléon, le début de la bataille tourna à l’avantage des Autrichiens. Jusqu’à ce que, comme à Waterloo, arriva comme Zorro un renfort de 100 000 hommes, l’armée du prince royal de Prusse, Fréderic-Guillaume. Dès lors, la bataille bascula et se transforma en désastre pour l’Autriche, déplorant plus de 20 000 morts et blessés, autant de prisonniers, la perte de presque toute son artillerie et une retraite qui ressemblait fort à une débâcle.

       Dès lors, comme l’écrirait le lucide Prévost-Paradol dans La France nouvelle (1869) « C’est depuis ce jour que la France et la Prusse ont été lancées l’une contre l’autre, comme deux trains qui, partant de points opposés et éloignés, seraient placés sur une même voie par une erreur funeste. »

       Ayant su se garantir la neutralité de la Russie, encore marquée par le mauvais souvenir de la guerre de Crimée, et profitant de l’aveuglement, momentané mais encore aujourd’hui difficilement compréhensible, de l’Angleterre victorienne au temps de l’alternance entre Gladstone et Disraeli, Bismarck s’était totalement délié les mains et mettait fin, sans que personne n’osât le contester vraiment, au système d’équilibre et de concertation européenne instauré entre 1814 et 1818 à travers la sainte-Alliance et l’Alliance des  « cinq grands. »

       Dans l’écriture de Sadowa on pouvait non seulement relire celle de Waterloo mais aussi déjà celles de Sedan, de la Marne, de Munich et de juin 1940. Ou « de la clairvoyance des Bonaparte. »

    Daniel de Montplaisir

    http://www.vexilla-galliae.fr/civilisation/histoire/2052-il-y-a-cent-cinquante-ans-la-bataille-de-sadowa-engageait-l-europe-dans-l-age-de-tous-les-dangers

  • Les Vivants et les Dieux : Relire Plotin

    Les Vivants et les Dieux :

    Relire Plotin avec Luc Brisson & Jean-François Pradeau

    Depuis quelques années, entouré d’une équipe de spécialistes, Luc Brisson dirige en édition de poche une retraduction systématique et raisonnée de l’ensemble de l’œuvre de Plotin.Or, la pensée de Plotin est réputée pour son extrême subtilité et pour la façon dont il a su reprendre en les dialectisant les thèmes majeurs de la philosophie de Platon, d’Aristote et du stoïcisme. Créateur de ce fait d’un système parfaitement original qui allie la plus grande rigueur rationnelle à l’expérience extatique, Plotin a évidemment besoin d’être largement « débroussaillé » avant que l’on n’aille à sa rencontre.

    Invité(s) : Luc Brisson.  directeur de recherche en philosophie au CNRS - Jean-François Pradeau.  maître de conférences à l’université de Paris-X Nanterre

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2016/07/05/les-vivants-et-les-dieux-relire-plotin-5821631.html

  • 6 juillet 1962 : assassinat du lieutenant Roger Degueldre

    " Le jour où les « fells » entreront à Alger, j’espère trouver trois compagnons pour garder les faces du Monument aux morts et tomber en tirant une dernière salve de PM " 

    Roger Degueldre 

    C’est quelques heures seulement après le génocide du 5 juillet 1962 qui, rappelons-le, fit plus de trois mille victimes parmi la population civile européenne, que dg prit sa décision de faire fusiller le lieutenant Roger DEGUELDRE qui, fidèle à son engagement « La mort plutôt que le déshonneur! », avait justifié son action dans l’OAS par ces mots : « Mon serment, je l’ai fait sur le cercueil du Colonel Jean-Pierre. Plutôt mourir, Mon Colonel, que de laisser l’Algérie aux mains du FLN, je vous le jure ! »

    Le lendemain, 6 juillet 1962, à l’aube, au fort d’Ivry, Degueldre se présenta devant le peloton d’exécution en tenue de parachutiste, le drapeau tricolore sur la poitrine, drapeau auquel il avait tout sacrifié et qu’il avait choisi comme linceul. Autour de son cou, il avait noué un foulard de la légion. Dans la poche intérieure de sa vareuse, il y avait la photo d’un bébé, son fils qu’il n’avait jamais vu. Il avait conçu cet enfant dans la clandestinité. Le bébé était venu au monde alors que le père se trouvait dans sa cellule de condamné à mort.

    « Dites que je suis mort pour la France ! » s’écria-t-il à l’adresse de son défenseur.

    Puis il refusa qu’on lui bande les yeux et, au poteau cria : « Messieurs, Vive la France ! » avant d’entonner la Marseillaise. Les soldats qui devaient l’exécuter, émus par son courage, hésitèrent à tirer. La première salve le blessa seulement : Une seule balle l’atteignit sur les douze qui furent tirées : au ventre dirent certains… au bras affirmèrent d’autres. Quoiqu’il en soit, le fait certain c’est que Degueldre ne fut pas atteint de manière décisive.

    L’adjudant chargé de donner le coup de grâce se précipita, l’arme à la main, pour accomplir sa sinistre besogne et se rendit compte que le condamné était toujours en vie. Sa tâche ne consistait désormais plus à achever un quasi-mort censé avoir reçu douze bouts de métal… mais bel et bien de tuer un vivant. Et ce sont là deux choses bien différentes… Il en eut si terriblement conscience, que sa main pourtant préparée à cette macabre mission trembla, et que le revolver se déchargea dans le vide.

    Parmi l’assistance, c’était la stupéfaction. Cette situation eut pour effet d’agacer le procureur qui, réveillé un peu tard, n’avait pas eu le temps de prendre son petit déjeuner. Et son estomac gargouillait. Mécontent, il fit signe à l’adjudant de se dépêcher. Pensant ce temps, Degueldre, à demi recroquevillé souffrait. Les coups de feu résonnaient encore à ses oreilles et il se demandait quand son calvaire prendrait fin.

    L’adjudant, toujours tremblant, pointa une nouvelle fois son arme sur la tête de l’officier parachutiste, ferma les yeux et appuya sur la détente. Stupeur ! Rien ne se produisit. L’arme s’était enrayé. Une rumeur monta de l’assistance. Degueldre tourna la tête vers son exécuteur comme pour l’interroger. Aucune haine dans son regard… juste de l’incompréhension.

    Exaspéré par cette situation – unique dans les annales de l’exécution - le procureur ordonna qu’une nouvelle arme soit amenée. Mais personne parmi les militaires présents n’en possédaient. Il fallait courir en chercher une… Et pendant ce temps, Degueldre était toujours vivant… et il souffrait.

    A partir de ce moment là, tous les juristes s’accordent à dire que la sentence ayant été exécutée, puisque le condamné étant encore en vie, il fallait le détacher du poteau et lui donner les soins nécessaires. Autrement dit, on n’avait pas le droit d’achever le blessé. Mais les ordres étaient formels; Il fallait que Degueldre soit tué ! Il incarnait à lui seul, l’OAS, cette puissance qui avait fait trembler les Etats Majors, le FLN et l’Elysée… Il fallait exorciser jusqu’à son souvenir.

    Et pendant que l’on s’affairait à se procurer une arme, celui qui, à cet instant, aurait pu changer le cours des événements ne réagit point. Pétrifié par la scène, glacé d’effroi, le défenseur du condamné demeurait inerte. Pourtant, il lui appartenait de tenter quelque chose, de courir jusqu’au supplicié, de le prendre dans ses bras et de le couvrir de son corps en invoquant la justice, en appelant à l’amour, en exigeant au nom de toutes les traditions humaines et chrétiennes qu’on fît grâce qu condamné. Cela s’était déjà produit dans l’Histoire quand la corde du pendu avait cassé et que la grâce lui avait été accordée. Mais non, l’avocat demeurait prostré, sans voix, mort… alors que Degueldre, lui, était vivant et qu’il le regardait.

    Enfin on remit un pistolet à l’adjudant qui, blanc comme un linge, écoeuré par cette boucherie… mais servile au commandement de tuer, devait en finir puisque tels étaient les ordres et que le défenseur du condamné qui, seul avait qualité pour tenter quelque chose, se taisait.

    Un nouveau coup de feu claqua. Stupeur ! Celui-ci fut tiré, non pas au-dessus de l’oreille comme l’exige le règlement, mais dans l’omoplate… Une douleur atroce irradia le corps du supplicié. Il regarda vers le ciel et ouvrit grand ses yeux. Peut-être perçut-il à cet instant que son calvaire prenait fin. Il était tout illuminé des illusions radieuses de ceux qui vont mourir et il lui sembla entendre, là haut, les voix des martyrs du 5 juillet lui murmurer : « Roger… Roger… dès aujourd’hui tu seras avec nous dans le Paradis ».

    Puis une nouvelle détonation retentit… et ce fut la fin.

    C’est ainsi qu’après Claude PIEGTS et Albert DOVECAR, Sergent au 1er Régiment Etranger de Parachutistes, mourut, assassiné, le lieutenant Roger DEGUELDRE, également du 1er R.E.P, Chevalier de la Légion d’honneur… Et les salves du peloton couvrirent un instant les plaintes et les râles qui montaient d’Oran, tandis que la France, en vacances, n’entendit rien. Et nous nous devons de ne jamais oublier son ultime message adressé au petit peuple d’Algérie : « Si je ne suis pas de leur race, ni né sur leur sol, je les ai beaucoup aimés et je les aime toujours ! »

    Huit mois plus tard, le 11 mars 1963, le Colonel Jean BASTIEN-THIRY, Polytechnicien, tombait à son tour à 35 ans, sous les salves du peloton.

    Décidément, le crime était profondément enraciné !…

    Source Jeune Nation cliquez ici

     

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • La grande dissimulation : l’histoire secrète de l’UE révélée par les Anglais (Christopher Booker et Richard North)

    Christophe Booker est journaliste. Richard North est ancien directeur de recherches au Parlement européen.

    la-grande-dissimulation.jpgCe livre est la traduction d’un ouvrage publié en anglais en 2003. Il donne une lecture britannique de la construction européenne et en établit de manière rigoureuse la généalogie. Le calendrier de l’éditeur de cette traduction française ne pouvait pas mieux tomber. Le Brexit lui donne une saveur toute particulière.

    Les cercles européistes tentent fréquemment de faire croire que cette construction européenne est un objet « sui generis » dont l’origine est relativement récente. Ce mensonge a pour but de masquer des origines plus que discutables, notamment le projet des Etats-Unis de contrôle indirect du continent. Les auteurs de cet ouvrage retracent le rôle des agences de renseignement américaines dans le processus de création des institutions européennes, ainsi que les liens que certains des acteurs européens, dont Jean Monnet, avaient avec ces services secrets américains.

    Dès lors, il n’est plus possible de croire que l’Union européenne « défend » l’indépendance des Européens.

    D’autre part, cet ouvrage démontre comment, sous prétexte de nous assurer la paix, cette Union européenne s’est développée sur un modèle d’abandon des souverainetés au profit d’une entité supranationale selon un plan conçu dès les années 1920 par Monnet et Salter.

    Pour les auteurs de ce livre, cela ne fait aucun doute : l’Union européenne s’est construite sur une succession de tromperies. Et c’est une véritable entreprise de propagande mensongère qui a été utilisée depuis des décennies pour obtenir l’assentiment des populations à ce projet devenu un dogme. 

    La grande dissimulation, Christophe Booker & Richard North, préface de Jacques Sapir, éditions de l’Artilleur, 832 pages, 27 euros

    A commander en ligne sur le site de l’éditeur

    http://www.medias-presse.info/la-grande-dissimulation-lhistoire-secrete-de-lue-revelee-par-les-anglais-christopher-booker-et-richard-north/57543

  • Politique magazine, un numéro d'été exceptionnel : « Aujourd’hui, le royalisme »

    1401604080.jpgDécouvrez le numéro d'été ! 

    Où en est, 146 ans après l’établissement de la République, l’idée royale en France ?

    Quelle est aujourd’hui  sa signification et sa portée ? Qui sont les royalistes ? Chroniques, entretiens, reportage au cœur de l’Action Française, Politique magazine mène l’enquête jusqu’ au domaine royal de Dreux où réside l’héritier des rois de France.

    Dossier  

    Retrouvez  les  analyses de Jean Sévillia, historien et rédacteur en chef adjoint au Figaro, Frank Ferrand, historien et animateur sur Europe 1 et France TV ,Jacques Trémolet de Villers, avocat et écrivain,  Christian Franchet d’Esperay, rédacteur en chef de la Nouvelle Revue Universelle,  Philippe Ménard, rédacteur en chef de l’AF 2000

    Un entretien exclusif avec le prince Jean d’Orléans : « La monarchie s’incarne dans la famille  »

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

    Sommaire

    Commander ce numéro ou s’abonner à Politique magazine

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/