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culture et histoire - Page 1144

  • Rocard et Wiesel : la fin de deux imposteurs

    Quelle différence y a-t-il entre Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen ? Le premier rappelle dans deux tweets bien sentis que Rocard qui vient de s'éteindre le 2 juillet à 85 ans « fut un combattant de la guerre d'Algérie : dans le camp de l’ennemi » et que l'ancien Premier ministre de François Mitterrand « se vantait d'avoir porté des valises de billets qui servaient au FLN à acheter des armes pour tuer des Français ». La présidente du Front national, elle, à l'instar de toute la classe politico-médiatique, a cru bon de rendre hommage à l'ancien militant PSU et pro-FLN : « Sincères condoléances à la famille et aux proches de Michel Rocard, premier ministre de la France, homme de convictions ». Et après cela il y a aura encore des gens pour prétendre que le FN n'a pas changé, qu'il s'agit seulement d'une différence de forme et de génération et non de fond entre le père et la fille !

    Michel Rocard était un vil politicien qui a toujours trahi les intérêts de la France, d'abord pendant la guerre d'Algérie en poignardant dans le dos les soldats du contingent appelés à se battre contre le FLN et en fraternisant avec l'ennemi, ensuite en participant, comme Premier ministre, au largage graduel de la Nouvelle-Calédonie, pourtant territoire stratégique riche en minerais que nous convoitent des puissances comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande, en cédant tout là encore au FLNKS de Jean-Marie Tjibaou, aidé par le traître gaullo-chiraquien Jacques Lafleur (c'est décidément une habitude chez les gaullistes de prendre le parti de l'ennemi et de lui céder des pans entiers du territoire national !)

    Piètre orateur, très imbu de lui-même, ce protestant multidivorcé que pour le coup Mitterrand détestait à juste titre n'a mené à bien aucune réforme d'envergure en politique intérieure pendant les trois ans où il fut Premier ministre et où il veilla à ne surtout pas baisser dans les sondages en vue de la prochaine présidentielle (à laquelle il ne put concourir, ayant reçu de l'Elysée le missile Tapie lors des européennes de 1994). Alors que la France jouissait à l'époque d'une forte croissance, Rocard s'est refusé par démagogie, lors de son passage à Matignon, à traiter le dossier explosif des retraites, repassant la patate chaude à ses successeurs. Alors que notre pays connaissait déjà des taux records de prélèvements obligatoires, il créa une nouvelle cotisation, la CSG (Contribution sociale généralisée), un nouvel impôt, l'ISF (l'impôt de solidarité sur la fortune) ce qui incita les personnes ayant brillamment réussi dans la vie à fuir l'enfer fiscal français. Il favorisa le parasitisme et l'invasion migratoire en créant le RMI sans soumettre l'octroi de ce revenu à une condition de nationalité ni à une recherche effective d'un travail.

    Très antichrétien (il osa dire de manière calomniatrice à l'Assemblée nationale que les docteurs de l’Église s'étaient demandé pendant des siècles si les femmes avaient une âme alors même que les catholiques ont toujours vénéré la Vierge Marie, que pour la validité du mariage a toujours été requis le libre consentement de la future épouse et que les femmes ont toujours reçu le sacrement du baptême au même titre que les hommes), Rocard fut un adversaire constant de la droite nationale en général et de Jean-Marie Le Pen en particulier qu'il accusa sans preuves d'avoir torturé en Algérie. Pour la petite histoire, la cour de cassation changea sa jurisprudence à cette occasion : dans cette affaire qui dura quatorze ans, Le Pen avait d'abord réussi à faire condamner Rocard pour diffamation, la cour de cassation dans un premier temps donna raison au Menhir puis, quelques années plus tard, l'affaire se prolongeant, les cours d'appel successives refusant de condamner l'ancien porteur de valises du FLN, les juges de casse changèrent leur fusil d'épaule de sorte que Rocard fut définitivement relaxé. Ce dossier a montré de manière stupéfiante qu'on ne saurait faire aucune confiance à une justice politisée et syndicalisée toujours prête à prendre le parti des puissants et de l'appareil dirigeant de l’État contre l'opposition nationale.

    Si le décès de Rocard nous laisse donc l'œil sec, nous ne pleurerons pas davantage (sinon peut-être de joie) devant la disparition d'un autre imposteur, Elie Wiesel. Dans les pages centrales de ce numéro, Hervé Ryssen et Robert Faurisson rappellent fort opportunément qui était vraiment ce mystificateur, pourvoyeur de haines, qui a su faire une carrière très rémunératrice dans la pleurniche. De même, dans un tweet qui a suscité lire des grands média et des lobbies « puissants et nocifs », Jean-Marie Le Pen, qui suit manifestement de près l'actualité, a écrit fort justement : « Wiesel affabulateur ? " Il m'arrive assez souvent de broder, d'inventer des détails piquants sur l’histoire... " Mémoires, tome I, 1994, p.271 ».

    Nous ne sommes cependant pas les seuls à refuser de tresser des lauriers à l'auteur de La Nuit. Evoquant le 2 juillet la mort d'Elie Wiesel, disparu le même jour que Rocard (quelle belle journée une semaine seulement après le Brexit !), le site de France Inter annonçait à 22h44 : « Claude Lanzmann sera demain à 7h45 l'invité du 6/9 de Laetitia Gayet » L'émission a bien eu lieu, on peut l'écouter sur l'excellent site Egalité et Réconciliation (< https://www.egaliteetreconciliation.fr/ Lanzmann-Finkiefkraut-et-Levy-reagiss >) mais on n'en trouve aucune trace dans la grille de France inter, où il est absolument impossible de réécouter l'émission. Pourquoi cette inhabituelle et brusque censure ? Tout simplement parce qu'invité à dresser le panégyrique du défunt, ce qui semblait somme toute logique entre professionnels de la « shoah business », le nonagénaire Claude Lanzmann, après avoir évoqué une « fournée de morts » (sic !), multiplia les attaques vipérines contre Wiesel qui « n'avait passé que 3 ou 4 nuits à Auschwitz avant d'attendre la fin de la guerre à Buchenwald » contrairement au prix Nobel hongrois Imre Kertesz, « un vrai survivant, lui ». Lanzmann accusa également Wiesel d'avoir refusé avec mépris de participer à son film Shoah (quel impardonnable affront !) et de n'en avoir soufflé mot à sa sortie, sauf dans un étrange article du New York Times où il se garda bien de vanter la qualité de l'oeuvre. Laetitia Gayet qui ne s'attendait pas à un tel déluge de feu contre l'icône était manifestement tétanisée. On le voit, entre professionnels de la Shoah, c'est tout sauf le grand amour !

    Reste que la réaction de Lanzmann choqua même certains milieux juifs. Alliance, « le premier magazine juif sur le net », < www1.alliance.fr.com >, publia contre le réalisateur un libelle intitulé « Touche pas à ma Shoah » (sic !) et que nous ne résistons pas à l'envie de publier in extenso d'autant que ce texte a depuis été supprimé du site : « Répondant à l'invitation qui lui était faite le dimanche 3 juillet sur France Inter (invitation qu'il pouvait refuser) afin de saluer la disparition d'Elie Wiesel, Claude Lanzmann s'est livré à un exercice d'ignominie, d'exécution et de petitesse consternante. En une poignée de secondes l'égotique a accusé Elie Wiesel de n'être resté "que 4 jours et 4 nuits à Auschwitz", comme s'il fallait classer les camps de la mort selon un guide Michelin des lieux de massacre. Celui où Wiesel et sa famille furent emmenés n'était donc pas le "bon",.. Lanzmann ne s'est pas arrêté en si bon chemin. Il a repris sa vieille lanterne : ne peuvent filmer la Shoah que ceux qui ne l’ont pas vécu de l’intérieur. Il joue au passage, contre Wiesel, Laszlo Nemes. L'auteur du « Fils de Saul » n'avait pourtant été salué par le directeur des Temps Modernes que du bout des lèvres. Celui-ci s'empressa de dire qu'il ne s'agissait pas d'un film sur la Shoah afin de conserver sa chasse gardée.

    Dans un dernier temps de sa compulsion narcissique Claude Lanzmann a émis une ultime reproche. Lors de la sortie de Shoah à New-York, et sous prétexte d'en parler, Wiesel n'en a pas dit un mot, préférant "les témoins au témoignage". En 3 minutes le venin n'a eu cesse de couler de manière déplacée (euphémisme).

    L'auteur prouve comment, fidèle à la société du spectacle, il ne peut baigner que dans sa propre gloire. En un moment de deuil le "moralisme" et ses crachats rendent Lanzmann pathétique. Son déni fondé sur le culte du moi s'est réduit à une sorte de bêtise et de forfanterie auto-satisfaite. L'intellectualisme à la française n'en sort pas grandi Lanzmann dans son hommage transformé en diatribe s'est réduit à un Cyrille Hanouna atrabilaire. Ce qui n'est pas gentil pour Hanouna. »

    Ce texte bien peu respectueux pour le sacro-saint réalisateur de Shoah a donc disparu du site Alliance, comme l'interview de Lanzmann sur France Inter. On nous répète qu'à la fin de la guerre les Allemands ont détruit toutes les preuves de leurs crimes. Il faut croire alors qu'ils ne sont pas les seuls à agir ainsi ! Nous donnerons le mot de la fin à Bocage qui écrit fort justement : « Elie Wiesel, le grand prêtre de la Shoah, Prix Nobel de la Paix, sa parole et ses écrits ne devaient jamais souffrir la moindre critique. Or le coup de canon, la bombe atomique n'est venue ni du Professeur Faurisson, ou de Vincent Reynouard, mais du réalisateur de Shoah : Claude Lanzmann [...] Ce qui peut paraître incroyable dans cette affaire pour la société, et non pour les révisionnistes, est que Elie Wiesel serait un affabulateur, ayant bien vécu sur les bobards de la Shoah. Nous remarquons que les grands média sont bien silencieux, silence gêné, ou silence demandé par le Système. Elie Wiesel va rejoindre le néant en compagnie de Fillip Mûller, Shlomo Venezia, Martin Gray et autres menteurs de la Shoah. Ces juifs, par leur appât du gain et de la célébrité, ont fait plus de tort aux juifs et aux historiens officiels qui sont restés pendant 70 ans sans avoir un début de doute. Grâce à Claude Lanzmann : une nouvelle victoire du Révisionnisme ! » Etonnant, non ?

    RIVAROL, du 7 juillet 2016

    <jeromebourbon@yahoo.fr>.

  • L’école : un droit des parents

    D’où vient la liberté de l’enseignement ? La question paraît évidente, il faut tout de même remonter aux principes.

    Dans la perspective libérale, on insiste effectivement sur la liberté de conscience,que les parents doivent respecter autant que l'État. C'est très clair dans le premier article de la loi Debré (1958). L'Église, elle, va plus loin, elle revendique pour les parents un droit de nature, qui est une application particulière des droits naturels de l'homme à la relation parents/enfants. Il ne s'agit pas d'un droit que l'homme se donnerait à lui-même, comme les droits révolutionnaires que l'homme s'octroie, mais d'un droit que l'on reconnaît communément comme un fait de nature, en tant que tel supérieur à tous les autres droits humains. Pie XI, dans Divini illius magistri (1929), distingue en premier lieu, non pas l'individu qui n'existe pas en lui-même, mais, première des sociétés humaines, la famille :

    « En premier lieu, la famille, instituée immédiatement par Dieu, pour sa fin propre, qui est la procréation et V éducation des enfants. Elle a pour cette raison une priorité de nature et par suite une priorité de droits, par rapporta la société civile... Ce droit de donner l'éducation à l'enfant est inaliénable parce qu'inséparablement uni au strict devoir corrélatif... [il est] inviolable par quelque puissance terrestre que ce soit...». Pourquoi ce droit est-il inviolable ? Parce qu'il recouvre en même temps un devoir. C'est la nature elle-même, c'est le Créateur de la nature qui fait un devoir aux familles d'élever elles-mêmes leurs enfants et qui leur donne ce privilège de pouvoir choisir le type d'éducation qu'elles veulent donner à leur progéniture. Les successeurs de Pie XI retrouveront cette théorie naturelle des droits de la famille. Le principe de subsidiarité joue ici à plein : tout ce qu'une petite société naturelle peut faire, il importe qu'elle l'accomplisse, sans s'en remettre à la société politique elle-même, symbolisée ou représentée par l'État.

    Mais l'État n'est pas seul en cause. Certes il peut et il a pu prendre la responsabilité non seulement de l'instruction publique mais même revendiquer pour lui l'éducation nationale. De nos jours, c'est courant : l'État devient enseignant. À la fin du Moyen Âge et jusqu'au XVIIIe siècle, à travers l'Université, ce n'est pas l'État qui enseigne, c'est l'Église. Contrairement à l'État, essentiellement chargé de la prospérité temporelle et de la paix entre les citoyens, l'Église, elle, trouve dans sa mission fondamentale, un droit et un devoir imprescriptible à s'occuper des âmes et de ce que l'homme peut apprendre. Voici comment elle le revendique, toujours sous la plume de Pie XI, dans Divini illius Magistri :

    « Société d'ordre surnaturel et universel, société parfaite, car elle a en elle tous les moyens requis pour sa fin qui est le salut éternel des hommes (...) l'Église a la suprématie dans son ordre... [L'éducation lui] appartient d'une manière suréminente à deux titres d'ordre surnaturel... Le premier se trouve dans la mission expresse et l'autorité suprême du magistère que son divin fondateur lui a données ; Allez, enseignez toutes les nations (...). Le second est la maternité surnaturelle par laquelle l'Église, épouse immaculée du Christ, engendre, nourrit et élève les âmes dans la vie divine de la grâce par ses sacrements et son enseignement... »

    Des formules comme celles-là peuvent entraîner les hommes d'Église vers un cléricalisme trop facile. Elles donnent à l'Église un droit sur la culture des esprits qui est lui aussi imprescriptible. Qu'en penser ? Dans une société chrétienne, l'Église peut et doit utiliser son droit imprescriptible à l'éducation. Parce qu'elle possède la vérité sur la nature humaine, elle jouit de plein droit de la liberté d'enseignement. Encore faut-il ajouter que du point de vue thomiste, en tout cas, le droit de l'Église sur l'éducation morale et spirituelle des êtres humain est moins grand que l'autorité des familles. On trouve cela au début de la Ilallae, dans la Somme théologique. Le commentaire de Cajétan est particulièrement explicite : face à Duns Scot, qui, au nom du droit de l'Église reconnaissait un droit à faire baptiser les enfants indépendamment des parents et de leur volonté ou de leur interdiction, Cajétan affirme et défend le droit naturel des parents, qui est antérieur et plus contraignant encore que le droit surnaturel de l'Église.

    Edgar Mortara : un cas théo-illogique

    Ce pilpoul scolastique vous paraît dépassé ? Il y eut au XIXe siècle une affaire terrible, sorte d'affaire Dreyfus avant l'heure au sein même de l'Église. À sa naissance, le petit Edgar Mortara, appartenant à une famille juive des États pontificaux, fut baptisé par sa gouvernante, une jeune chrétienne, parce qu'elle pensait qu'il ne survivrait pas à sa venue au monde. L'enfant finalement survécut malgré sa faiblesse. La jeune femme soumis la question à son confesseur : ce jeune baptisé pouvait-il être laissé à sa famille juive ? Le confesseur, qui avait appris le droit de l'Église, mais pas dans sa version thomiste, recourut au pape, qui ordonna qu'on enlève l'enfant à sa famille et se proposa d'être son parrain. L'Europe entière s'enflamma contre le mal heureux Pie IX, qui tint bon. Edgar Mortara devint prêtre et respecta toujours profondément son parrain. Mais du point de vue de Thomas d'Aquin et de Cajétan, une telle affaire n'aurait jamais dû arriver. L'un et l'autre enseignent que le droit de nature que la famille a sur l'enfant est plus important que le droit même de l'Église Rassurant !

    Abbé G. de Tanoüarn monde&vie 1er juillet 2016

  • C’était un 17 juillet : mort d’Henri Poincaré, un génie français.

    Ce brillant scientifique français s’est éteint le 17 juillet 1912.
    On le considère généralement comme l’un des derniers grands savants universels, maîtrisant en particulier l’ensemble des branches des mathématiques de son époque.
    Son œuvre, qui précède en réalité les principales découvertes d’Einstein (qui le pilla), concerne principalement les mathématiques pures, la physique et l’astronomie.

    Ci-dessous vous pouvez écouter une émission de Serge de Beketch en 1991, consacrée au pillage de Poincaré par Einstein, avec un spécialiste.

    Source : T. de Chassey

    http://www.contre-info.com/henri-poincare-un-genie-francais

  • L’histoire complète de Monsanto, « La société la plus maléfique au monde »

    De toutes les méga-sociétés folles furieuses, Monsanto a largement surpassé ses rivales, remportant le titre glorieux de la « société la plus maléfique sur Terre » ! Non contente de siéger simplement sur son trône de mort au sommet d’une montagne de cadavres, elle continue de mettre au point de nouveaux moyens scientifiquement innovateurs pour nuire à la planète et à ses habitants. 
    Comme pour les vrais champions du mal, elles ne s’arrêteront pas avant…eh bien, qu’on les arrête ! Mais qu’est Monsanto et comment est-elle devenue si incroyablement maléfique ? Je pense que la meilleure manière de démarrer ce périple est de retourner vers les profonds et glauques égouts de son sinistre passé, alors munissez-vous d’un en-cas et de boissons sans OGM et allons-y. 
    1901 : La société est fondée par John Francis Queeny, membre des Chevaliers de Malte, avec derrière lui 30 ans d’expérience dans l’industrie pharmaceutique ; il épouse Olga Mendez Monsanto, dont le nom deviendra celui de la société,Monsanto Chemical Works. La société produit au début de la saccharine de synthèse, qui est vendue à Coca-Cola comme édulcorant artificiel
    Le gouvernement savait déjà que la saccharine était un poison et il lui fit un procès pour stopper sa fabrication mais le perdit en cour d’appel, ouvrant ainsi la Boîte de Pandore Monsanto qui commença à empoisonner le monde avec ce soda. Olga Mendez Monsanto, qui donna son nom à la société et son mari John Francis Queeny 
    Années 20 : Monsanto étend son activité aux produits chimiques industriels et aux médicaments, devenant le plus gros fabricant mondial d’aspirine, l’acide acétylsalicylique (toxique, bien sûr). C’est aussi l’époque où les choses commencent à se précipiter horriblement pour la planète avec l’introduction de leurs polychlorobiphéniles (les PCB). 
    « Les PCB étaient vus comme une merveille chimique par l’industrie, un liquide visqueux résistant aux fortes températures et à la dégradation et ayant des applications presque illimitées. Les PCB sont aujourd’hui considérés comme l’une des plus graves menaces chimiques pour la planète. Largement utilisés comme lubrifiants, fluides hydrauliques, huiles de coupe, revêtements imperméables et produits d’étanchéité, ce sont des carcinogènes potentiels et on les retrouve impliqués dans des maladies de la reproduction, de la croissance et du système immunitaire. Le centre mondial de fabrication des PCB était l’usine Monsanto aux abords de St Louis dans l’Illinois, qui possède le plus fort taux de morts fœtales et de naissances prématurées de l’état. »(1) 
    Bien que les PCB aient été finalement interdits après 50 ans de dégâts, ils existent toujours dans le sang et les cellules des animaux et de l’homme à travers le globe. Des documents présentés plus tard au tribunal ont montré que Monsanto était parfaitement conscient des effets meurtriers, mais l’a criminellement caché au public pour conserver le filon des PCB ! 
    Années 30 : Création de sa première semence de maïs hybride et extension de la fabrication de détergents, savons, produits de nettoyage industriels, caoutchouc synthétique et plastiques. Oh oui, tous toxiques bien sûr ! 
    Années 40 : Ils démarrent la recherche d’uranium, qui servira pour la première bombe atomique du Projet Manhattan, qui sera larguée ensuite sur Hiroshima et Nagasaki, tuant des centaines de milliers de japonais, coréens et militaires américains et en empoisonnant des millions d’autres. 

  • La lumière septentrionale de nos origines par Thierry DUROLLE

    En ces heures sombres où le révisionnisme historique des peuples albo-européens fait rage, le dernier livre en date de Jean-Paul Demoule étant un bon exemple (1), il devient nécessaire de se tourner vers notre plus longue mémoire pour nous la réapproprier et surtout la transmettre à nos enfants. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Pourquoi sommes-nous ainsi ? Ces questions, Hans F.R. Günther, les aborde dans un synthétique ouvrage qui se focalise sur les Indo-Européens. 

    Hans F.R. Günther est l’un de ces hommes que l’histoire selon les vainqueurs a voué aux gémonies. Comme le fait remarquer Robert Steuckers, traducteur, auteur de la préface et des deux annexes du présent ouvrage, ce philologue « jouit d’une réputation détestable, celle d’être “ l’anthropologue officiel ” du Troisième Reich d’Hitler », rien que ça ! Certes Günther suscita l’intérêt de plusieurs dignitaires nationaux-socialistes par la qualité de ses livres de raciologie, surtout ceux dont le sujet était la race nordique. Mais l’homme, comme il l’écrira à la fin de sa vie (2), était tout sauf un fanatique du nazisme, lui qui voyait d’un mauvais œil ces grands mouvements de masse, sans parler de sa méfiance vis-à-vis du régime hitlérien. Günther suscita également l’intérêt de l’auteur italien Julius Evola – une présentation de ce dernier est d’ailleurs inclue dans cet ouvrage, traduit de l’italien par Philippe Baillet – qui évoquait le travail de Günther dans son livre Le Mythe du sang (3) et l’influença très certainement lors de la rédaction de l’excellentSynthèse de doctrine de la race (4). 

    Pour commencer, qu’entend Günther par « religiosité européenne » ? « Ce que je définis en tant que religiosité indo-européenne, c’est toujours cette religiosité propre aux époques de l’histoire des peuples indo-européens, où l’âme de la race nordique pouvait s’exprimer dans toute sa force ». Son « but est donc de saisir la religiosité indo-européenne dans son moment le plus dense et le plus pur. Un tel moment peut se retrouver, par exemple, dans la poésie hellénique d’Homère à Pindare et Eschyle ». L’élément indo-européen ne se borne pas uniquement à l’Europe : sa présence est attesté en Inde et en ancienne Perse. « Ainsi, la mystique des Perses devenus musulmans, nommée “ soufisme ”, constitue un retour de la religiosité indo-européenne dans le cadre d’une religion au départ étrangère et imposée de force ». René Guénon ne contredirait sans doute pas cette dernière affirmation… Mais, de toute évidence, Günther, en bon Allemand de son époque, n’a d’yeux que pour la partie nordique. C’est en quelque sorte son moyen de discriminer les éléments inférieurs, c’est-à-dire indo-européens, des éléments qui leur sont supérieurs. « Je ne considérerai pas comme indo-européenne n’importe quelle représentation religieuse découverte parmi l’un ou l’autre peuple de souche indo-européenne car ces peuple, précisément, étaient divisés en strates raciales, de telle façon que seuls les éléments dominants appartenaient principalement à l’humanité nordique. » Il ajoute que « souvent, il est question, chez un même peuple, d’une “ mythologie inférieure ” opposée à une “ mythologie supérieure ”. En règle générale, cette “ mythologie inférieure ” n’a aucune relation avec la “ mythologie supérieure ”. […] La religiosité indo-européenne doit être exclusivement recherchée dans les pratiques culturelles et les croyances des aristocraties paysannes, gérées selon le droit patriarcal, constitués de sujets de race nordique dominant une population non nordique ». Ce concept d’aristocratie paysanne sera longuement développé par l’un des lecteurs de Günther, à savoir Walther Darré du mouvement Blut und Boden, dans son livre La Race (5). Néanmoins, l’auteur n’opère pas à une analyse matérialiste et naturaliste, mais à une analyse métaphysique au sens de la Tradition Primordiale. C’est donc bel et bien la « race de l’âme » et la « race de l’esprit » – conceptualisé par Julius Evola – qui sont passées au crible. 

    Hans F.R. Günther base principalement son exposé sur l’opposition de la religiosité indo-européenne et celle des monothéismes abrahamiques, le peuple des forêts contre le peuple des déserts en quelque sorte. La crainte du divin, le rapport créateur/créatures, le pêché, la rédemption ou encore le fatalisme sont autant exemples ontologiquement étrangers à la religiosité indo-européenne. 

    On l’aura bien compris, il n’est pas ici question de race au sens strictement biologique du terme mais d’une tentative de définition de la race « intérieure » des Indo-Européens. Cette ébauche n’est sans doute pas parfaite – Günther le sait bien – mais elle a néanmoins le mérite d’aborder les choses sous un angle singulier pour l’époque. C’est aussi cette sensation de socle commun aux peuples européens qui se dégagent de l’analyse de Hans Günther et qui fit défaut à l’Allemagne hitlérienne. Depuis, beaucoup ont mis en évidence ce socle commun – d’Europe Action à l’Institut Iliade – dans le but à la fois de dépasser les nationalismes étriqués, hérités du XIXe siècle, et aussi de savoir qui nous sommes vraiment. Voilà les conditions sine qua non à un réveil des consciences endormies et à l’érection d’une véritable « Europe cuirassée », autant dans les cœurs qu’aux remparts de notre grande cité. 

    Thierry Durolle 

    Notes 

    1 : Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? Aux origines du mythe de l’Occident, Le Seuil, 2014. 

    2 : Hans Günther, Mon témoignage sur Adolf Hitler, Pardès, 1990. 

    3 : Julius Evola, Le Mythe du sang, Éditions de L’Homme libre, 1999. 

    4 : Julius Evola, Synthèse de doctrine de la race, Éditions de L’Homme Libre, 2002.

    5 : Walther Darré, La Race. Nouvelle noblesse du sang et du sol, Nouvelles Éditions latines, coll. « Histoire – Étude », 1939. 

    • Hans Günther, Religiosité indo-européenne, Les Éditions du Lore, 2013, 124 p., 16,90 €.

    http://www.europemaxima.com/

  • L'histoire des deux "14 juillet".

    Puisque nous sommes à la veille du 14 juillet, il ne me semble pas inutile de republier cette note sur l’histoire des deux « 14 juillet », ceux de 1789 et 1790 : au-delà de l’histoire elle-même, il n’est pas inintéressant de se poser quelques questions sur l’instrumentalisation des événements et sur le rôle de cette dernière dans la formation d’une certaine mythologie républicaine qui, comme toute mythologie, accorde plus de poids au sens qu’on lui donne qu’à l’exacte réalité des faits et des idées…

    Le 14 juillet est devenu fête nationale au début de la IIIe République, après un débat fort animé le 8 juin 1880. Il est savoureux de lire, avec le recul, le propos du rapporteur de la proposition de loi, le dénomméAntoine Achard (député radical de la Gironde), et d’en montrer, au vu des connaissances historiques qui ne sont pas toujours en concordance avec l’idéologie, les limites et les contradictions : « Les grands, les glorieux anniversaires ne manquent pas dans notre histoire. Celui qui vous est désigné est mémorable à double titre ; il rappelle en effet la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 et la grande Fête de la Fédération célébrée le 14 juillet 1790. La prise de la Bastille qui fut le glorieux prélude, le premier acte de la Révolution a mis fin au monde ancien et, en ouvrant les portes de la rénovation sociale, a inauguré le monde nouveau, celui dont nous voyons l’aurore, celui qui s’édifie, lentement mais sûrement, le monde de la justice et de l’humanité, de l’égalité des droits et des devoirs.

    La Fête de la Fédération a fait le monde moderne. En mettant en contact sympathique des populations jusqu’alors étrangères les unes aux autres, de races, d’origines différentes, distinctes par les moeurs, par le langage, par les lois ; en les groupant dans une grande manifestation pacifique, en leur apprenant en un mot à se connaître et à s’aimer, la Fête de la Fédération a fondé, sur des bases indestructibles, l’unité de la patrie ».

    Quelques décennies après, l’historien monarchistePierre Gaxotte (1895-1982) répliquait, à sa façon, à ce discours par un texte ironique, publié dans l’été 1939, quelques jours avant le début de la Seconde guerre mondiale : « Le 14 juillet est devenu la fête de l’unité française. Devenu, ou plutôt redevenu. Historiquement et légalement en effet, notre 14 juillet ne commémore pas la délivrance des faux-monnayeurs et des satyres qui étaient emprisonnés à la Bastille, mais bien la fête de la Fédération qui eut lieu, en 1790, au Champ-de-Mars.

    (…) Quoique agrégé d’Histoire, M. Daladier avait, par prudence, recouru à la science de M. le Directeur des Archives nationales (…). Je ne m’explique pas comment, à eux deux, ils ont pu commettre, dans leur reconstitution, deux énormes oublis.

    1° La fête de la Fédération consista d’abord en une messe solennelle chantée par un évêque. Cette année, pas de messe. 2° Pour la présider, il y avait un roi, circonstance importante et nécessaire. Un roi, monsieur le président, un vrai roi à fleurs de lys, avec sa femme, son fils, sa fille et sa soeur. Puisque vous vouliez que votre fête révolutionnaire et commémorative de l’unité française fût exacte, il fallait y mettre le roi. Il fallait rétablir la monarchie. Sinon, ce n’est plus de l’histoire, c’est du roman ». Il est vrai que les deux « 14 juillet » se sont déroulés quelques années avant la République, en un temps où cette idée même apparaissait incongrue en France, et que, au grand dam de nos républicains, les deux se sont faits aux cris de « vive le roi », y compris pour mieux, dans celui de 1789, violer la loi…

    Car, malgré les accents lyriques du député Achard, le 14 juillet 1789 ne fut pas vraiment glorieux et il n’y a pas de quoi s’en vanter. Il est d’ailleurs amusant de constater que nos officiels de la République célèbrent une émeute dont ils se seraient effrayés à l’automne 2005 ou au printemps 2016... Comment, ainsi, dénoncer les désordres des banlieues et les casseurs dans la ville quand on glorifie un épisode d’une violence aveugle et, à l’origine, si peu politique ? Je viens d’acquérir un livre fort intéressant intitulé « Les secrets de la Bastille tirés de ses archives » et écrit par l’historien Frantz Funck-Brentano dans les années 30, et qui remet un peu les choses au point : après le pillage des dépôts d’armes des Invalides (28.000 fusils et 24 canons), l’émeute se déplaça vers la Bastille pour y aller chercher la poudre qui s’y trouvait, et pas vraiment pour aller libérer les prisonniers qui y étaient enfermés (au nombre de 7 : connaissez-vous beaucoup de prisons aujourd’hui qui n’accueillent que ce petit nombre de personnes ?). Funck-Brentano écrit : « Il faut bien distinguer les deux éléments dont se composa la foule qui se porta sur la Bastille. D’une part une horde de gens sans aveu, ceux que les documents contemporains ne cessent d’appeler « les brigands » et, d’autre part, les citoyens honnêtes : ils formaient certainement la minorité qui désiraient des armes pour la constitution de la garde bourgeoise. La seule cause qui poussa cette bande sur la Bastille fut le désir de se procurer des armes. (…) Il n’était pas question de liberté, ni de tyrannie, de délivrer des prisonniers, ni de protester contre l’autorité royale. La prise de la Bastille se fit aux cris de : Vive le Roi ! tout comme, depuis plusieurs mois en province, se faisaient les pillages de grains ».

    Je passe sur les différents épisodes de la journée relatés dans cet excellent petit bouquin. Mais il n’est pas inintéressant d’évoquer un élément souvent oublié dans les manuels d’Histoire (trop anecdotique, sans doute) qui montre un « autre » aspect de ce 14 juillet 1789 : « Une jolie jeune fille, Mademoiselle de Monsigny, fille du capitaine de la compagnie d’invalides de la Bastille, avait été rencontrée dans la cour des casernes. Quelques forcenés s’imaginèrent que c’était Mademoiselle de Launey (M. de Launey, ou Launay, était le gouverneur de la Bastille). Ils la traînèrent sur le bord des fossés, et, par gestes, firent comprendre à la garnison qu’ils allaient la brûler vive si la place ne se rendait. Ils avaient renversé la malheureuse enfant, évanouie, sur une paillasse, à laquelle, déjà, ils avaient mis le feu. M. de Monsigny voit le spectacle du haut des tours, il veut se précipiter vers son enfant et est tué par deux coups de feu. () Un soldat, Aubin Bonnemère, s’interposa avec courage et parvint à sauver la malheureuse enfant ».

    La Bastille se rendit sans vraiment combattre et le gouverneur, malgré les promesses, fut massacré et sa tête fichée au bout d’une pique : c’était la première à tomber, la première d’une liste fort longue…

    Ce livre donne d’autres indications intéressantes et qui rompent avec « l’histoire sainte » de la prise de la Bastille : en particulier les textes relatant l’événement dus à Saint-Just et à Marat, révolutionnaires insoupçonnables de tendresse pour l’Ancien Régime et qui offrent quelques surprises à leur lecture… Quant à la liste définitive des « vainqueurs de la Bastille », elle comptera environ 900 noms (863 selon Funck-Brentano, mais 954 selon d'autres décomptes), ce qui est fort loin des foules ou du « peuple de Paris » évoqués par les manuels d’Histoire (ou d’histoires ?)…

    Le dramaturge Victorien Sardou, dans sa pièce « Rabagas », écrit ceci, qui résume bien l’affaire : « Mais alors à quoi distingue-t-on une émeute d’une révolution ? L’émeute, c’est quand le populaire est vaincu, tous des canailles. La révolution, c’est quand il est le plus fort : tous des héros ! » : une leçon à méditer, pour l’historien comme pour le politique...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1327:lhistoire-des-deux-q14-juilletq&catid=50:2016&Itemid=61

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