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culture et histoire - Page 1773

  • L'écologie sociale de La Tour du Pin

    La Tour du Pin ... Sous ce nom à tiroirs se cache l'un des plus profonds penseurs de la question sociale en France à la fin du XIXe et au début du XXe siècles. Antoine Murat a passé sa vie dans la fréquentation des écrits du marquis. Après plusieurs monographies, il nous offre une synthèse inédite sur la Tour du Pin et son temps.
    Charles-Imbert-René de La Tour du Pin (1834-1924) est l'une des principales figures de l'esprit social chrétien. Alors que la lutte faisait rage, aux plus hautes instances, entre un libéralisme sans entrailles, qui se présentait comme l'héritier légitime de la Révolution française, et un socialisme revendicateur, prêt à organiser ici et maintenant la nouvelle fête révolutionnaire, La Tour du Pin était habité, lui, par la conviction que c'est le christianisme qui détient la clef de la question sociale. Cette conviction, il la voulait non pas idéologique mais avant tout pragmatique. Recueillant les leçons que Frédéric Le Play avait administrées à l'Empire finissant, La Tour du Pin s'est voulu d'abord observateur empirique de la réalité sociale. Loin de l'entraîner à la culture de je ne sais quelles idées généreuses, détachées du réel, sa foi avait donné à l'officier supérieur qu'il était un goût inné pour l'observation des faits sociaux. Inconvénient de cette méthode : bien des textes de La Tour du Pin portent la marque des circonstances qui les ont fait naître. On peut s'ennuyer à compulser ces études que lui-même a voulu appeler des « jalons » vers un ordre social chrétien. Il faut remettre ces observations dans leur contexte et brosser le portrait de la Tour du Pin en son temps, sous peine de n'y rien comprendre.
    L'homme : une chose, une bête ou un frère ?
    Antoine Murat excelle à restituer, en toile de fond de la doctrine qu'il expose, l'époque qui l'a vu naître. Première scène, à Frohsdorf, lieu d'exil : le jeune officier, attaché militaire français en Autriche, petit-fils du dernier ministre de la guerre de Louis XVI, rend visite à Henri V, petit neveu de Louis XVI. La pensée sociale du comte de Chambord doit beaucoup à la Tour du Pin.
    Deuxième scène : la guerre de 1870. Cette fois, c'est, à Rezonville, le courage du soldat, ramassant un étendard dont personne n'ose plus se charger qui émeut le lecteur. Troisième scène : le mariage. À 58 ans, le marquis épouse la dame de ses pensées, sa cousine germaine enfin devenue veuve. Chevaleresque tout cela ? En diable.
    Au-delà des principes éternels de ce que l'on a pu appeler la politique naturelle, au-delà des vertus traditionnelles qui sont celles de sa race, pétries de christianisme, ce sont les faits qui importent à La Tour du Pin pour construire une théorie. Certes, la civilisation chrétienne a existé. La question est de savoir comment elle doit se manifester de nouveau : « Il y a trois écoles irréductibles en philosophie sociale : celle où l'on considère l'homme comme une chose ; celle où on le considère comme une bête et celle où on le considère comme un frère. »
    II serait trop long de considérer les exemples que notre auteur ne manque pas de donner à l'appui de son assertion. À propos des premiers - les libéraux - parmi lesquels, il faut le souligner, de nombreux catholiques bien en cour, il conclut : « Ceux-là ne conçoivent comme principes de la vie économique que les transformations de la lutte pour la vie qui sont la loi de la matière organique. » « Les autres - ce sont les socialistes - ni songent qu'à la conservation et au bien-être de l'espèce, ce qui est la tendance de l'animalité. » La perspective de La Tour du Pin se trouve dans une troisième voie, résolument anti-individualiste : « Quant à nous, nous concevons l'humanité vivant à l'état organique de corps social, dont toutes les parties sont solidaires, se prêtant par conséquent assistance entre elles, parce que c'est leur loi de vie naturelle aussi bien que morale. »
    Cette troisième voie est la plus évidente. Elle demeure introuvable pourtant depuis un siècle et demi. Mais à force d'avoir le dernier mot, l'Attila libéral va finir par constater que l'herbe n'a pas repoussé sur son passage. Viendra alors peut-être le temps d'une véritable écologie sociale, celle dont la Tour du Pin et Charles Maurras après lui ont rappelé les principes. Celle qu'il faudra mettre en œuvre sans idées préconçues, pour la survie morale de l'humanité. 
    Joël Prieur Minute du 25 juin 2009
    Antoine Murat, La Tour du Pin et son temps, Via romana, 388 pp., 34 euros port compris. Sur commande à : Minute, 15 rue d'Estrées, 75007 Paris.

  • Helie de Saint-Marc : peu d'autorités politiques et militaires sont annoncées à ses obsèques

    Pour l’instant, ni ministre, ni chef d’état-major ne sont prévus.

    Le gouvernement socialiste veut en faire le minimum...

    Quant à la participation du ministre des anciens combattans, ancien harki, pourquoi "poserait-elle problème", selon les milieux ministériels ? Au vu précisément de l’engagement d’Hélie de Saint-Marc, ce serait plutôt le contraire !... Il est vrai que Hollande préfère honorer le FLN.

  • [Vendée militaire] La destruction de l’église de Gesté en Anjou entre dans le cadre d’un nouveau mémoricide

    "Il faut [...] noter que l’une des régions les plus touchées par les destructions est l’Anjou, et plus particulièrement les Mauges, à savoir un des territoires de la Vendée militaire, très touchés par les persécutions anti-catholiques lors de la révolution. C’est ce qui explique que la plupart des églises de la région furent reconstruites dans les années 1840-1890."

    PATRIMOINE - À Gesté (2 600 habitants), la mobilisation continue pour empêcher la destruction de l’église St-Pierre-aux-liens. Sur le terrain de nombreuses associations de défense se relaient pour empêcher la destruction.

    Dernière initiative en date, une manifestation organisée dimanche 25 août par le collectif St Jacques d’Abbeville et par le Souvenir Chouan de Bretagne :

    Et le reportage du Courier de l’Ouest

    La suite sur NdF

  • Les Grands Entretiens de NOVOpress : Jean-Yves Le Gallou (2/3)

    Figure majeure de la dissidence enracinée, Jean-Yves Le Gallou a participé depuis plus de 40 ans à de nombreuses initiatives tant sur le terrain électoral que sur celui du combat culturel. Il se consacre désormais à ce dernier, dans une perspective gramsciste assumée. La fondation Polémia, dont il est le président en est une belle illustration. Le deuxième volet de cet entretien : Le questionnaire de Proust

     

    Le principal trait de votre caractère ?

    La persévérance.

    La qualité que vous préférez chez un homme ?

    Le courage.

    La qualité que vous préférez chez une femme ?

    La féminité et toutes les valeurs qui y sont liées.

    Qu’appréciez-vous le plus chez vos amis ?

    La noblesse d’âme, la loyauté.

    Votre principal défaut ?

    L’obstination

    Votre occupation préférée ?

    La communion avec la nature, la randonnée en montagne et l’alpinisme.

    Ce que vous voudriez être ?

    Un éveilleur de peuple.

    Où aimeriez-vous vivre ?

    En Nouvelle-Zélande, pays de nature sauvage.

    Vos auteurs favoris en prose ?

    Stendhal, Balzac. Chez les contemporains : Tolkien pour Le seigneur des anneaux ; Genevoix, pour son amour de la nature et sa description naturaliste de la guerre de 1914 ; ADG, le grand artiste du polar français ; Volkoff, l’aristocrate franco-russe ; Raspail l’écrivain du Camp des saints et Samivel, écrivain et illustrateur de montagne. Chez lui, je recommande particulièrement la lecture du Fou d’Edenberg, la meilleure fiction disponible contre l’arraisonnement technicien du monde et la société marchande.

    Vos poètes préférés ?

    Honnêtement, je ne suis pas très porté vers la poésie, je le regrette…

    Vos musiciens préférés ?

    Beethoven, Wagner, Sibellius et, parmi les contemporains, l’estonien Arvo Part.

    Trois personnages que vous admirez particulièrement ?

    L’empereur Auguste, Jeanne d’Arc et Malory.

    L’empereur Auguste parce qu’il prolonge l’empire romain de trois siècles en fondant le principat : remarquable alliage politique de monarchie élective et d’aristocratie des meilleurs. C’est aussi le vainqueur de la victoire navale d’Actium (-31) où l’Occident sort vainqueur de son duel avec l’Orient.

    Jeanne d’Arc pour son action lumineuse et parce que son épopée est vraie alors même qu’elle paraît légendaire.

    Le grand alpiniste George Mallory, disparu sur les pentes sommitales de l’Everest en 1924 et qui répondait ainsi à la question : « Pourquoi allez-vous en montagnes ? – Parce qu’elles sont là ».

    Trois noms qui vous sont chers ?

    Trois hommes d’exception aussi : Dominique Venner, Alain de Benoist, Henry de Lesquen.

    Permettez-moi une incidente : en quarante de vie professionnelle ou publique j’ai rencontré beaucoup de monde dans l’énarchie et la fonction publique, dans la vie politique et médiatique, chez les intellectuels. C‘est dans ce que les clercs du politiquement correct appellent « l’extrême droite » que j’ai rencontré les personnalités les plus marquantes, les surdoués du courage, de l’intelligence ou de la lucidité.

    Plus de lions que de renards, il est vrai. Sauf s’agissant des avocats remarquables que j’ai connus Georges-Paul Wagner et Eric Delcroix, plus récemment François Wagner et Frédéric Pichon. Leur art, c’est la procédure, la seule chose qui peut (judiciairement parlant) sauver les mal pensants.

    Le fait militaire que vous estimez le plus ?

    La bataille des Thermopyles : « Passant, vas dire à Sparte qu’ici 300 Lacédémoniens sont morts pour obéir à ses lois ». Déjà le choc de l’Orient et de l’Occident.

    Le don de la nature que vous voudriez avoir ?

    Le don des langues : hélas il y a de la marge !

    Comment aimeriez-vous mourir ?

    En bonne santé !

    Propos recueillis par Pierre Saint-Servant

    http://fr.novopress.info/141036/les-grands-entretiens-de-novopress-jean-yves-le-gallou-23/#more-141036

  • Rébellion #59: "Briser la gauche du capital !"

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    Au sommaire :
    - Editorial : Désordem e Progresso
    Réflexion : La révolution à déjà commancé.
    - Le complexe de la Droite.
    -La connerie pour tous.
    - Que des ennemis à Droite.
    Analyse : Splendeur et misère de l'anticapitalisme de Gauche.
    Histoire : Il y a 20 ans, un appel à la résistance ( JP Cruse- Vers un Front national)
    Philo : La politique comme un art.
    Entretien : Louis Dalmas, les fossoyeurs de l'Occident.
    Chroniques livres.
    Le numéro est disponible contre 4 euros à notre adresse :
    Rébellion c/o RSE BP 62124  31020  TOULOUSE cedex 02

    Source: Rébellion

  • La dangereuse découverte du Dr Mary Schweitzer

    C’est sous ce titre que le magazine Discover d’avril 2006 présente la découverte faite par le Dr Mary Schweitzer en 1993 à Hell Creek dans l’Etat du Montana de tissus de chair non décomposés, ayant appartenu à un dinosaure. Il ne fait aucun doute que cette découverte contredit les datations évolutionnistes selon lesquelles les dinosaures auraient disparu il y a 60 ou 70 millions d’années. Ce sont les explications partagées par les parutions créationnistes néerlandaise et anglaise, Leviathian et Creation.

    Le sous-titre de Discover est très explicite : « Des tissus de chair non décomposés trouvés sur le squelette d’un Tyrannosaurus Rex ».

    Cette découverte bouscule les certitudes comme le relate le Dr Schweitzer à propos d’une discussion avec un éditeur affirmant que cette découverte n’était pas possible, car elle bouleverse les périodicités officielles. Le Dr Mary Schweitzer constate que ces tissus de chair de dinosaure contiennent du sang et qu’il en émane encore une odeur putride. Un cas semblable fut aussi découvert au nord-ouest de l’Alaska en 1961.

    A cette occasion et en soutien du Dr Mary Schweitzer, certaines voix du camp créationniste se sont élevées.

    Le Dr Carl Wieland, auteur de plusieurs livres scientifiques, invite par exemple à une compréhension plus récente de l’âge de la terre, comprise entre 6 000 et 10 000 ans. Cela signifie que les fossiles de dinosaures ne comptent pas des millions d’années, mais entrent dans le cadre de durées bibliques et scientifiques correspondant au Déluge, c’est-à-dire à une catastrophe qui aurait fondamentalement modifié les conditions terrestres il y a 4 200 ans. Nous pouvons nous demander si les dinosaures ont été contemporains des hommes.

    S’il est écrit dans la Genèse que les créatures de Dieu étaient placées sous la domination d’Adam, les Saintes Ecritures semblent démontrer que des hommes ont bien connu les dinosaures, mot inventé en Angleterre en 1840 par le brillant anatomiste Richard Owen qui est alors un des premiers à étudier les fossiles de ces animaux disparus.

    La médecine traditionnelle chinoise a utilisé pour la fabrication de potions magiques des os dits de dragons et les artistes de l’Empire du milieu ont peint ces mêmes "dragons" qui ressemblent fort à nos dinosaures.

    Le livre de Job, ouvrage biblique, appartient à la même période que celle d’Abraham, soit 2 000 ans avant Jésus-Christ, époque où les conditions de vie sur Terre sont différentes de celles d’aujourd’hui puisque cette région du globe où prospèrent les peuples sémites n’est pas un désert, mais une terre très fertile permettant l’élevage de troupeaux et la culture de la vigne. Rapportant des faits que l’on peut donc dater de deux siècles après le déluge, le livre de Job écrit au quarantième chapitre : "Vois Béhémoth, que j’ai créé comme toi ; il se nourrit d’herbe comme le boeuf." (verset 15).

    C’est le Dieu Créateur qui annonce à Job qu’il a placé sur terre une créature végétarienne gigantesque.

    Aujourd’hui, le mot "Béhémoth" est interprété unanimement par les hébraïsants comme la désignation d’un animal de taille immense. Généralement les appareils critiques des biblistes expliquent qu’il s’agit probablement d’un éléphant ou d’un hippopotame, voire d’un crocodile. Job aurait donc eu simplement connaissance de l’existence de ces animaux alors familiers sur les rives du Nil, par exemple ?

    C’est en effet ce que soutiennent la plupart des critiques. Ce faisant, ils négligent la suite de la description de cet animal puissant dont "(la) force est dans ses reins, et (la) vigueur dans les muscles de ses flancs !" (verset 16). Le verset suivant indique, en effet de façon plus précise : "Il dresse sa queue comme un cèdre".

    Or aucun éléphant, aucun hippopotame ni d’ailleurs aucun mammifère actuel n’est pourvu d’un appendice caudal capable de se dresser comme un cèdre. En revanche certains sauropodes comme l’argentinosaurus, végétarien du Trias supérieur qui semble avoir atteint une longueur de 50 mètres du museau au bout de la queue et un poids de cent tonnes, ont pu dresser une queue à la fois très longue et puissante comme un tronc d’arbre.

    Mais le texte biblique n’est pas le seul témoignage en faveur de la contemporanéité de l’homme et des dinosaures.

    On reconnaît parfaitement dans l’art pariétal aborigène et indiens d’Amérique du Nord des dessins de plésiosaures. Les mosaïques romaines montrent clairement des dinosaures. Un vase peint 530 ans avant Jésus-Christ et retrouvé dans la région de Carie en Asie mineure, fait voisiner un Mosasaure (dinosaure marin) et un homme. Des sépultures Incas découvertes en 1571 par les conquistadors et étudiées en 1930 par le Dr Javier Cabrera dessinent ces étranges créatures. D’anciens livres comme l’Historria Animalium écrit au XVe siècle affirment que ces créatures ont fréquenté les hommes. Le Dr Cliffard Burdick, spécialiste en géologie, a examiné en 1935 des empreintes de dinosaures retrouvées un quart de siècle plus tôt dans des boues fossiles à Glen Rose au Texas mêlées à des empreintes de pieds humains de très grande taille : on estime la taille du géant à 4 mètres.

    Tout ces exemples permettent de défendre sans ridicule l’hypothèse que les hommes et les dinosaures ont été contemporains.

    C’est dans le débat sur les prétendues "longues durées" un argument en faveur des créationnistes.

  • Blancs et bleus

    Rééditions de mémoires, d’’études, de romans introuvables, nouveautés romanesques : la Vendée, la chouannerie et leurs avatars sous l’’Empire conservent un public de passionnés.
    Un document essentiel
    L’’implication de la noblesse dans le conflit vendéen eut pour l’’historiographie l’’avantage de susciter, dès 1796, la publication de nombreux Mémoires traitant des événements tels qu’’avaient pu les vivre des témoins proches des généraux ou membres de l’’état-major royaliste. La chouannerie, mouvement à l’’encadrement rural et populaire, du moins dans sa première phase, n’’a pour ainsi dire rien laissé de comparable, soit qu’’une mort prématurée n’’eût pas donné loisir aux protagonistes de s’’exprimer, soit que leur analphabétisme les en eût empêchés.
    Les souvenirs de Pontbriand ou de Tercier, à plus forte raison le long plaidoyer pro domo du comte de Puisaye, ne rendent compte, imparfaitement, que de telle ou telle phase des soulèvements et n’’expriment pas le sentiment et les motivations des hommes qui firent et qui furent la chouannerie. À l’’exception, notable et prestigieuse, de Michel Moulin, dit Michelot, fils d’un taillandier de Saint-Jean des Bois, dans l’’Orne, qui fut le premier à prendre les armes en Normandie dès 1793 et ne les rendit qu’’à la Restauration, au terme d’’extravagantes péripéties dont il se tira vivant.
    Les Mémoires de Moulin représentent, pour tous ceux qui s’’intéressent à la chouannerie, un document de première main, essentiel, et qu’’il était impossible, hélas, de consulter, sinon en quelques bibliothèques. Quant aux rares exemplaires disponibles chez les libraires d’’anciens, leur prix les rendait inaccessibles. Un éditeur de province a eu l’idée de les rééditer dans l’’édition de 1893, la seule que l’’on puisse regarder comme complète, fiable et définitive. Ce texte, touchant, honnête, précis, est un exceptionnel écho de la guerre des bocages de l’’Ouest ; tout royaliste devrait le posséder.
    Chouannerie bretonne
    L’’abbé François Cadic appartenait à une famille paysanne du Morbihan, viscéralement catholique, qui avait chouanné avec Cadoudal et n’’avait jamais jugé utile de s’’en repentir. Élevé dans le culte des aïeux levés pour Dieu et pour le Roi, le jeune prêtre, diplômé d’’histoire, consacra, il y a un siècle, ses loisirs à collecter tous les documents, souvenirs locaux, traditions orales qui demeuraient et pouvaient permettre d’’éclairer avec clarté, précision et piété filiale, la lutte de la Bretagne contre la Révolution.
    Ce travail colossal parut dans La Paroisse bretonne, journal des Bretons de Paris, de 1908 à 1918. Le but du recteur historien était, à terme, de réunir cette masse d’’articles et de faire éditer cette Histoire populaire de la chouannerie, titre qui résumait ses préoccupations : instruire, transmettre, édifier. Le livre ne vit pas le jour, peut-être parce que sa taille effrayait les éditeurs, plus sûrement parce que le bon prêtre avait trop franchement annoncé la couleur et dénoncé avec trop de véhémence de “grands ancêtres” en lesquels, reprenant la thèse d’Augustin Barruel, il voyait des pions entre les mains de la maçonnerie. La cause semblait désespérée, et les neveux, puis les petits-neveux de l’’abbé Cadic, ne parvinrent pas, après sa mort, à exaucer ses vœœus de publication.
    Il faut d’’autant plus saluer les éditions Terre de Brume d’’avoir pris le pari, et le risque, de publier, en deux tomes de six cents pages à l’’impression serrée, ce magnifique travail de recherche et d’’érudition d’’une scrupuleuse probité. Sans doute a-t-il été jugé utile de précéder le livre d’’une préface adoucissant, en les resituant dans le climat de la séparation de l’’Église et de l’’État, donc en le faisant passer sur le compte des passions et de mœurs démodées, les indignations de l’’abbé Cadic, mais peu importe, puisque est enfin disponible cette grande fresque inspirée et documentée de la chouannerie bretonne, telle que la ressentaient, loin des analyses en vogue, les petits-fils de ceux qui l’’avaient vécue.
    Ultime trilogie
    Entre 1857 et 1870, année de son décès, Alexandre Dumas, ruiné par son goût du faste et des entreprises de presse inconsidérées mais répétées, se voit obligé, après une éclipse, de renouer avec le métier de romancier. En sortira, s’’étalant sur ces treize années, une ultime trilogie historique, complément naturel de son projet d’écrire « le drame de la France », qui court de 1793 à 1805, et serait certainement allée plus loin si la mort n’’avait interrompu avant le point final le troisième volume, Le chevalier de Sainte-Hermine.
    Il était logique, après avoir l’’an passé révélé au public les mille pages retrouvées de cet inédit, de lui offrir les deux volets précédents, difficiles à se procurer, Les compagnons de Jéhu, et Les Blancs et les Bleus. C’’est chose faite, dans une version entièrement révisée, annotée, et complète, car les chapitres coupés par la pointilleuse censure de Napoléon III et jamais rétablis y figurent. Les compagnons de Jéhu, écrits en 1857, sont le dernier très grand roman de Dumas. Sur une intrigue historique fragile, qu’’il avait empruntée à son ami Nodier, et qui plonge dans la perspicacité les historiens, prêts à dénier toute réalité ou presque à ce groupe royaliste de la vallée du Rhône, Dumas mettait en scène des “brigands” animés de vertueuses intentions politiques et au comportement chevaleresque, conduits par le séduisant Morgan, qui gênaient fort les ambitions de Bonaparte. En dépit d’’un dénouement grandguignolesque qui gâte un peu l’’ensemble, il s’’agit d’un de ces romans qui n’’accordent guère de répit au lecteur et que l’’on découvrira, dépoussiéré, avec un plaisir intact.
    Publiés en 1867, Les Blancs et les Bleus, où l’’on retrouve Charles de Sainte-Hermine, alias Morgan, et Roland de Montrevel, son frère ennemi aide de camp de Bonaparte, précèdent, si l’’on suit la chronologie du récit, Les compagnons de Jéhu. Structure et procédés y sont très différents. Pas de roman historique ici, mais, de l’’avis même de Dumas, de l’’histoire romancée. L’’intrigue, les personnages, y sont prétexte à raconter la Révolution, le Directoire, Brumaire, à mettre en scène Saint-Just dans sa version la plus romantique, et la moins exacte, Pichegru, les Beauharnais, Cadoudal, son aide de camp Coster de Saint-Victor, et beaucoup d’’autres. D’’abord déconcerté, le lecteur, cependant, est vite emporté par l’’immense talent de conteur de Dumas qui sait rendre, comme personne, une ambiance, une atmosphère, une époque.
    Les épées du Roi
    Mars 1814 : Napoléon oppose à l’’envahisseur, au long de la campagne de France, toute l’’étendue de son génie stratégique. En vain. Le pays est las et inquiet, l’’Empire a perdu le soutien du peuple. L’’idée de Restauration est dans l’’air et les mouvements royalistes, si longtemps réduits à une clandestinité dangereuse, sortent de l’’ombre, décidés à préparer l’’opinion au retour des Bourbons.
    Parmi eux, un mystérieux groupuscule, les Épées du Roi, adepte des méthodes fortes. Ne viennent-ils pas de revendiquer l’’assassinat d’’un officier en charge de la défense parisienne ? Bien connu des autorités impériales pour l’’efficace discrétion mise à résoudre de pénibles séries de crimes commis dans le sillage de la Grande Armée, le major Quentin Margont est chargé par Joseph Bonaparte d’’infiltrer les Épées du Roi, avec la complicité d’’un membre du groupe, joueur invétéré perdu de dettes. Mais, très vite, Margont se pose des questions sur les objectifs de militants aux passés multiples et dont les ambitions ne le sont pas moins. Les cartes ne seraient-elles pas infiniment plus brouillées qu’’il y paraît ?
    Armand Cabasson publie, avec La mémoire des flammes, la troisième enquête de Margont sur fond de batailles napoléoniennes. Dans sa subtilité, ce volume est sans doute le meilleur de la série.
    Violence aveugle
    Philippe Potier, entrepreneur protestant d’’Uzès, sa fiancée, Germaine, et leurs domestiques ont péri brûlés vifs dans l’’incendie criminel d’’une maison de campagne le 27 août 1815. Pour la mère du jeune homme, ce drame s’’inscrit dans la série des violences perpétrées en Provence et en Languedoc contre les protestants, les républicains, les bonapartistes par de prétendus séides de Louis XVIII. Mme Potier croit même connaître l’’instigateur de ce crime : le chevalier Canon de Présant, agent royaliste notoire qui avait, certes, sauvé la vie de son fils mais était follement amoureux de Germaine. Décidée à faire condamner les assassins, Madeleine Potier engage Maître Tonnerre, officier de dragons devenu notaire, à charge pour lui de révéler la vérité et d’’obtenir justice. Mais pourquoi la vérité serait-elle d’’obligation conforme aux préjugés et aux haines des intéressés ?
    Avec Terreur blanche, Gildard Guillaume explore l’’un des épisodes les plus passionnément dénoncés de l’’époque, qui sert, depuis deux siècles, à contrebalancer les forfaits révolutionnaires. Il le fait avec intelligence, probité, raison, démythifiant les faits pour peindre le tableau d’’une société déstabilisée, aux autorités démissionnaires, où la violence aveugle se pare de couleurs politiques. Cette analyse remarquable ne nuit pas à une intrigue menée tambour battant, à des personnages bien campés et à quelques scènes d’’anthologie.
    Anne Bernet L’’Action Française 2000 du 15 juin au 5 juillet 2006
    * Michel Moulin : Mémoires, La Découvrance (BP 1, 17540 Bouhet, 365 p.), prix non communiqué.
    * Abbé François Cadic : Histoire populaire de la chouannerie, Terre de Brume (74 rue de Paris, 35000 Rennes), deux tomes de 590 p., 25 euros chacun.
    * Alexandre Dumas : Les compagnons de Jéhu, Phébus, 660 p., 22 euros ; Les Blancs et les Bleus, Phébus, 740 p., 24 euros.
    * Armand Cabasson : La mémoire des flammes, 10-18, 320 p., 7,30 euros.
    * Gildard Guillaume : Terreur blanche, Fayard, 410 p., 20 euros.

  • Vincent Peillon oppose la laïcité à la liberté religieuse

    Ichtus aborde la prochaine charte de la laïcité, que le ministre veut afficher dans les écoles :

    "Le verrouillage de la révolte des consciences s’installe. L’enseignement catholique ne devrait pas pouvoir accepter cette charte car qui définit les programmes et le contenu de l’enseignement ?

    Peillon verrouille son dispositif. Il veut se servir de la jeunesse pour changer les mentalités. Encore faut-il que la jeunesse soit soumise à l’endoctrinement organisé et donc que les parents ne puissent pas le contester et le refuser.

    Le ministre oppose la laïcité à la liberté religieuse. Il faut dénoncer, refuser ce mouvement de retour en arrière. Il ne s’agit plus de laïcité positive protectrice et respectueuse des consciences mais d’une laïcité anti-religieuse. Les islamophobes applaudissent à cette laïcité sensée protéger l’école du fondamentalisme musulman et pensent que l’Ecole de la République va réussir à arracher les enfants aux déterminismes sociaux, culturels et religieux. On sait que la laïcité n’a jamais dans aucun pays limité le développement de l’Islam. Il faut se réapproprier la leçon de Ratisbonne. C’est le dialogue et la raison qui peuvent fonder le « vivre ensemble » et non pas l’interdit et le silence.

    Mais le ministre s’oppose plus fondamentalement à l’autorité des parents premiers responsables de l’éducation de leurs enfants, aux droits de la raison et à la liberté de conscience dans les actes.

    Le plus grave n’est il pas ce « notamment de préceptes religieux ». Notamment veut dire qu’au nom de la raison et du bon sens, sans même en appeler à une « révélation spirituelle », il ne serait pas possible de « contester un enseignement  ou de manquer un cours ».

    Pour Vincent Peillon, l’enseignement de l’éducation nationale s’impose au citoyen plus impérativement que la loi naturelle et la conscience. Encore et toujours la tentation totalitaire de Créon de dire le bien et le mal. Antigone doit mourir. [...]

    LMPT appelle à créer des comités de vigilance dans chaque école. Mais avec cette charte, le dispositif se met en place pour qu’il soit interdit par exemple de ne pas envoyer ses enfants à un cours qui enseignerait que le mariage est légitime entre deux personnes de même sexe. Nous savons que l’opposition au mariage unisexe se fonde sur la nature et la raison et non sur un « droit révélé ». Pas question de religion dans cette affaire. Le « notamment » du ministre veut interdire aux parents le droit d’agir et d’exercer leur responsabilité naturelle. Que dire de l’objection professionnelle de conscience d’un professeur qui ne voudrait pas enseigner les idéologies des programmes officiels….. Le système totalitaire de la pensé unique se met en place.

    La charte Peillon est liberticide. Mobilisation générale pour dénoncer le piège de cette charte !"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/