Des premiers Jeux olympiques de l'ère moderne aux source si de notre culture la plus classique
En nos temps dérisoires où l'idéal olympique lui-même se trouve éclaboussé par des scandales de corruption reflétant tout le désordre moral de cette putride fin de siècle, il est fort éclairant de partir pour Athènes en l'an 1896 en compagnie d'un journaliste de 28 ans qui se nommait Charles Maurras
La Gazette de France avait eu la bonne idée de demander à un poète plutôt qu'à un athlète ce qu'il convenait de découvrir dans la capitale hellénique, redevenue pour quelques jours le haut lieu d'une très ancienne et très grandiose vision du monde.
Il ne s'agissait pas moins, dans l'esprit du baron de Coubertin, de restaurer l'antique harmonie du corps, de l'intelligence et de l'âme.
Le jeune poète provençal qui débarque au Pirée est quelque peu sceptique sur les rêveries de l'entreprenant aristocrate normand. Il sera vite sinon convaincu, du moins passionné.
Il va parfois délaisser les gradins du stade olympique pour vagabonder au hasard des rues d'Athènes et grimper le dur chemin de l'Acropole, où il retrouve bien des émotions du vieux Renan.
Ces émotions, il les traduit en une langue superbe. Au fur et à mesure que l'on tourne les pages de ce livre d'une belle qualité typographique, on découvre un grand écrivain dont la vaste culture classique échappe à toute scolarité pour retrouver les belles cadences lyriques unissant la rigueur et la grâce. D'avoir été élevé en deux langues, l'occitane et la française, au lieu de diminuer son bonheur d'expression, n'a fait que le conforter et l'enrichir. La grande leçon dé Mistral est ainsi parfaitement vécue.
Le style n'est pas tout; il n'est que l'élégance d'une pensée qui peut-être ne sera jamais aussi nette ni aussi claire.
Ceux qui enferment Maurras dans le tumulte des luttes d'un demi-siècle, où le fondateur de L'Action Française n'eut certes pas toujours raison, découvriront ici un jeune homme, ou du moins un homme jeune, totalement ébloui par la lumière d'un éternel Midi.
Tout au long de ce voyage vécu comme une sorte de rite initiatique, il découvre dans le monde hellénique « rajeuni et recompris » ce qu'il nomme « une source de renaissance ».
Cette incursion dans l'univers du sport, restauré en sa simplicité primitive, lui fournit des arguments et des espérances pour ce qui sera, quelques mois plus tard, le soubassement doctrinal de son Enquête sur la monarchie. L'esprit d'Anthinéa exhale un véritable printemps des lettres et des arts.
Dans ce récit, qui tient du pèlerinage aux sources et d'une chronique sportive, dont le point d'orgue reste le marathon, superbement remporté par un simple berger grec, Charles Maurras ne cache pas quelques-uns des préjugés qui deviendront un jour les fondements de ce qu'il faut appeler son «système». Celui-ci aura l'originalité - qui contrebalance bien des erreurs - de mêler en un faisceau harmonieux la politique et la culture.
Que la vision qu'il aura de l'une et de l'autre soit souvent restrictive n'empêche pas la fulgurance d'une intuition géniale : que serait la politique si elle n'était, au-delà de la défense des intérêts les plus immédiats, une vision du grand destin des civilisations et des peuples ?
D'emblée, le journaliste est choqué par le mondialisme humanitaire qu'il devine sous l'idéal olympique. Une conversation avec Coubertin le conduira à comprendre le véritable sens des Jeux Olympiques restaurés : « Il ne s'était jamais offert l'occasion aussi favorable pour essayer de distinguer exactement le cosmopolitisme, qui n'est qu'un mélange confus de nationalités réduites ou détruites, d'avec l'internationalisme qui suppose d'abord le maintien des différents esprits nationaux. »
Autre remarque, qui garde son actualité : la méfiance envers l'Amérique, « cette Amérique qui ignore ce que le monde hellénisé a conçu de plus rare, et de plus secret, la mesure ». Par contre, les Grecs sont son admiration : « Le goût d'enchaîner le présent au passé doit être compté à ce peuple. »
Tout au long de sa visite des musées et des ruines, il va se laisser envahir par les leçons de l'antiquité classique. Il se forge ainsi des maximes appelés à rythmer son futur combat civique : « Trop de nouveaux venus peuvent gâter un peuple, trop de paysans changés en citadins peuvent l'affaiblir. »
II valorise l'idée de mesure : « Ni relâchement, ni rudesse, aucune vertu sans plaisir, ni aucun plaisir sans vertu, voilà le conseil athénien. »
Le reste du livre de cet étonnant voyageur nous conduira en Corse et en Toscane. Il ne pourra que se terminer en Provence, où il revient « plein d'usage et de raison » ...
J,M. National Hebdo du 4 mars au 10 mars 1999
Charles Maurras : Anthinéa d'Athènes à Florence, 192 pages, Librairie Anthinéa, allées Amiral-Courbet, 83000 Toulon .
culture et histoire - Page 1867
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Anthinéa d'Athènes à Florence, Par Charles Maurras
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Filip Dewinter ne viendra pas à Marcq-en-Baroeul, mais bien à Nieppe.
France et Belgique. La réunion avec Filip Dewinter du Vlaams Belang (Flandre - Belgique), prévue à Marcq-en-Barœul (France) ce dimanche 28 avril 2013, est déplacée à Nieppe (France), près de Lille.
Voici un texte écrit par Roland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale, à ce propos :
Depuis deux mois, la revue Synthèse nationale avait décidé d’organiser dans l’agglomération lilloise une journée régionale à l’image de celles qui se déroulent depuis 7 ans à Paris. Ces journées sont l’occasion pour les différents mouvements de la Droite nationaliste et identitaire de se réunir pour débattre d’un thème précis. En l’occurrence, celle-ci était consacrée au combat national et aux élections locales à venir. Pour cela, Synthèse nationale avait retenu, pour dimanche prochain 28 avril, l’Espace St Joseph situé sur la commune de Marcq-en-Barœul. La réservation a été faite en bonne et due forme auprès des services municipaux sans que cela ne pose aucun problème. L’invité d’honneur de cette réunion étant Filip Dewinter, député d’Anvers et porte-parole du Vlaams belang.
Mais il se trouve que la ville de Marcq-en-Barœul est administrée par un personnage peu scrupuleux dont le courage ne semble pas être la qualité première. En effet, M. Bernard Gérard, puisque c’est son nom, a décidé, prétextant un fantasmé risque de trouble à l’ordre public (pauvre chochotte, il faudrait nous expliquer lequel ? A moins que quelques menaces téléphoniques anonymes, comme il prétend en avoir reçu, aient suffit pour lui faire peur ?), de retirer au dernier moment à Synthèse nationale la salle attribuée par ses services. Monsieur Gérard préfère, selon ses dires (cf. La Voix du Nord), prêter une salle au Parti communiste plutôt qu’à la résistance patriotique et identitaire. Bravo l’UMP, avec de tels comportements, on comprend mieux pourquoi la gauche est au pouvoir ! En se conduisant ainsi, ce petit bonhomme nous montre son vrai visage : celui d’un poltron, comme il en pullule dans la pseudo droite, juste bon à collaborer avec les partis de gauche et cracher sur les patriotes. Pitoyable personnage que ce dénommé Bernard Gérard qui prétend qu’il ne connaissait pas Synthèse nationale. Il est vrai que ce n’est pas la culture politique de ce député-maire insipide qui a ébloui ses administrés jusqu'à présent… Avec une telle « droite », la gauche peut continuer tranquillement à détruire la France et à gazer ceux qui manifestent contre sa politique antifamiliale puisque dans le Nord c’est l’UMP Bernard Gérard qui, en bon supplétif du ministre de l’Intérieur qu’il voudrait être, muselle l’opposition patriotique. Ce que ce politicard aux petits pieds de M. Bernard Gérard n’a sans doute pas encore compris, c’est que la France est en train de se lever massivement contre les misérables comme lui. Il incarne à lui seul toute la lâcheté d’une classe politique déconsidérée qui, pour se maintenir aux affaires et protéger ses prébendes, est prête à se livrer toutes les forfaitures.
Evidemment, pour récompenser ce bon petit serviteur zélé de la pensée unique, la « justice » du Système, celle dans laquelle le Syndicat de la magistrature semble faire sa loi, a rejeté en début d’après-midi le pourvoi en « référé liberté » déposé par l’avocat de Synthèse nationale sans tenir compte de ses arguments. Il est vrai que nous ne faisions pas beaucoup d’illusions sur ce recours… tant nous connaissons le parti-pris de la « justice » de Madame Taubira. Et, comme si cela ne suffisait pas, les juges lillois condamnent Synthèse nationale à verser 1 000 €, oui 1 000 €, à la mairie de Bernard Gérard. On Hallucine.
Cette nouvelle affaire prouve en tout cas, comme s’il en était encore besoin, la collusion entre l’UMP et le PS contre les forces patriotiques et pour servir les intérêts du mondialisme destructeur de nos identités.
Dans les jours qui viennent Synthèse nationale distribuera dans toute la 9e circonscription du Nord un tract présentant aux électeurs la vraie nature de Gérard, le député UMP qui préfère le parti stalinien à la Droite nationale et identitaire. Bernard Gérard, en voilà un que nous ne sommes pas prêt d’oublier… Tout sera désormais fait pour que ce triste sire dégage au plus vite de la scène politique…
Mais, malgré cette atteinte flagrante à la liberté d’expression et n’en déplaise à Gérard, Taubira et autre Valls, Synthèse nationale tiendra quand même sa journée régionale dimanche prochain 28 avril 2013 dans le Nord. Celle-ci se déroulera donc, de 11 h à 18 h, à La Ferme de l’Epinette, rue de l’Epinette à Nieppe (A 25, sortie n°9) en présence des intervenants prévus à Marcq-en-Baroeul.
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La guerre des mots
(Source : Kulturkampf, Vibrion Cholérique)
Ex: http://deflandres.over-blog.com/
« La perversion de la cité commence par la fraude des mots ». Cette citation peu connue du célèbre philosophe grec Platon (Athènes, 427 - id., 347 av. J.-C.), premier grand penseur du monde occidental, est aujourd’hui plus que jamais d’actualité. En effet, personne n’échappe à l’immense entreprise d’aseptisation du vocabulaire qui pullule dans les médias et autres instances du politiquement correct.Pour la bonne forme, rappelons qu’un mot est généralement utilisé pour désigner des objets ou des réalités consacrés par l’usage. Ce qui fait que chacun peut comprendre autrui sans trop de malentendus.
Ça, c’est pour le principe, car dans les faits, il en va tout autrement. En effet, les convenances terminologiques du politiquement correct, nous ont plongé dans l’euphémisme trompeur.
Ainsi, le balayeur de rue est devenu un technicien de surface, le chômeur un demandeur d’emploi, le prolétaire un salarié, la grève un mouvement social, le clochard un sans domicile fixe, le cul-de-jatte un handicapé moteur, le nain une personne de petite taille, le pédéraste un gay, le nègre un black, le maghrébin un jeune, la prostituée une travailleuse du sexe, le bordel un salon de massage, l’avortement une interruption volontaire de grossesse (ou pire : une IVG), le trafiquant de drogue un dealer (traduction : un revendeur), le réfugié un requérant d’asile, le clandestin un sans-papiers, le vol une expropriation, la prison un espace carcéral, le vandalisme une incivilité, le viol collectif une tournante, etc. La liste est interminable !
Comment en est on arrivé à de tels abus de langages, proches d’une véritable novlangue [1] ?
Modeste analyse :
L’émasculation du vocabulaire naît – et ce n’est pas étonnant – à l’époque des Lumières. Un arrêt du conseil du parlement de Rouen en date du 12 juin 1787 interdit d’appeler bourreaux les « exécuteurs des jugements criminels », et l’Assemblée nationale recommande, le 24 décembre 1789, de les appeler « citoyens exécuteurs ».
De prime abord, on pourrait penser que cette « périphrase angélique » n’est qu’un petit glissement sémantique, un petit allégement verbal de la disgrâce, destiné à éviter de choquer les âmes sensibles. En somme, d’utiliser de jolis mots pour contourner une réalité qui n’est pas très folichonne…évidemment, il n’en est rien.
Quiconque a vaguement étudié les techniques de manipulations et de désinformations, sait que le choix partial du vocabulaire agit comme forme de pensée préfabriquée. En clair, en apprenant à parler politiquement correct, on apprend à penser politiquement correct ! Le langage aseptisé ne sert donc plus à décrire la réalité en tant que tel, mais est utilisé comme une arme dialectique au service d’une idéologie. En l’occurrence celle de l’utopie égalitaire qui a engendré des absconseries technocrates comme le droitsdelhommisme ou la Démocratie à vocation universelle…
Jean-Jacques Rousseau préfigure déjà bien le politiquement correct lorsqu’en 1755, il déclara : « Celui qui chantait ou dansait le mieux, le plus beau, le plus fort, le plus adroit, ou le plus éloquent, devint le plus considéré ; et ce fut là le premier pas vers l’inégalité et vers le vice ». [2] En associant l’inégalité et le vice, il associe de facto les hommes véritablement supérieurs aux vices. Pour supprimer le vice, il faut donc éliminer l’inégalité, donc la conscience que l’on a de la supériorité de certains, donc cette supériorité elle-même.
L’euphémisation du vocabulaire n’est que la prolongation de cette logique de négation des réalités et de nivellement des différences. A noter que c’est également à l’époque des Lumières que des termes qui ont toujours été péjoratifs comme « cosmopolites » ou « tolérance » sont peu à peu devenus des termes positifs…d’où l’immense confusion de ces concepts que l’on connaît aujourd’hui.
La manipulation du vocabulaire est ensuite devenue une spécialité marxiste-léniniste. En effet, comme le dit Vladimir Volkoff, avec son talent habituel : « le communisme ne s’est pas contenté d’exiger que l’on agît comme il fallait et que l’on pensât comme il fallait : il a voulu que l’on parlât comme il fallait, sachant bien que la pensée est impuissante sans parole et qu’un certain vocabulaire condamne non seulement au mensonge exprimé mais au raisonnement tordu. » [3] Un seul exemple : en Russe le terme « bolchevik » signifie « majoritaire », pourtant Lénine en a décoré sa faction alors que celle-ci était…minoritaire !
Les marxistes ont systématiquement recours à ce procédé parce qu’ils ont toujours refusé la réalité pour en créer une autre, en accord avec leur idéal personnel de l’existence. C’est que leur vision égalitaire et indifférenciée de la société s’accorde assez mal avec la nature humaine (et la Nature en général d’ailleurs). Car celle-ci n’est pas vraiment spontanément « ouverte sur l’autre », tolérante, et anti-raciste. D’où cette idée d’un « homme nouveau » cartésien, domestiqué, censé sublimer ses instincts « animaliers » (jugés sales et irrationnels), afin de s’épanouir dans un utopique bonheur collectif transcendé par la fraternité universel et le progrès illimité. Malheureusement comme on n’a encore jamais fait rentrer une pièce carrée dans un trou rond sans en arrondir les angles, le résultat de l’opération c’est soldé au bas mot par une centaine de millions de morts [4] , soit la plus grande boucherie de l’Histoire...
Les choses se sont véritablement gâtées pour le monde occidental lorsqu’au début des années soixante, de Gaulle déclara sous forme d’une boutade : « Donnons la culture à la gauche, ça les occupera ! ». Ce faisant, il a mine de rien laissé le terrain culturel complètement libre a des gens qui, depuis Gramsci (1891 - 1937), avaient compris que la culture et le vocabulaire, c’était ce qu’il y a de plus important ! Pas étonnant donc, qu’après quarante-cinq ans d’hégémonie culturelle et de monopolisation du métapolitique, on en soit arrivé quasiment à une novlangue. Cette domination totale du champ culturel a favorisé le règne de la Pensée Unique et l’instauration du consensus qui rassemble aujourd’hui, dans une commune adhésion au Système, tous les partis politiques démocratiques…Merci Général !
Le triomphe définitif du politiquement correct sur la Vérité, a eu lieu au début des années septante, avec l’avènement de l’économie sociale de marché, et l’idée de « l’Etat Providence », fortement influencées par les théories hédonistes de lord Beveridge. « L’État Providence » place au centre de ses préoccupations le « bien-être » comme l’indique l’expression dans sa version anglaise : « Welfare State ». Soit le triomphe de l’esprit bourgeois vaniteux qui donne la priorité à son intérêt et son confort personnels sur l’intérêt général. En corollaire à cette vision « pantouflarde » de l’existence s’est opéré une immense féminisation des esprits et de la morale. De la langue de bois marxiste, on est passé à la langue de coton social-démocrate. Les mots cherchent à embellir, et le négatif est toujours présenté sous son meilleur jour, bienvenue à l’ère de la « communication positive » ! L’art des formules floues et de l’euphémisation deviennent les armes préférées des politiciens (ou de leur conseiller en communication pour être exact). Tous les domaines de l’activité humaine se retrouvent gangrenés par cette sournoise mentalité moralisante qui consiste à adoucir la réalité pour en dissimuler les caractères désagréables.
A ce propos, il est assez révélateur de constater que le champ lexical de l’immigration est particulièrement touché par l’aseptisation du langage. Ah ! Ces fameux « jeunes » des « banlieues difficiles » qui provoquent une « montée de l’insécurité » ! Langue du plus beau bois, en chêne massif ! Avec une telle prudence rhétorique, on peut légitimement conclure que le « débat » sur l’immigration évolue dans un univers particulièrement déconnecté du réel ! Moins la réalité correspond à la Weltanschauung social-démocrate, plus il faut la travestir, n’est-ce pas.
Les euphémismes sirupeux trahissent donc non seulement une certaine répugnance à voir et nommer clairement la réalité, mais surtout une volonté de diminuer le domaine de la pensée afin de verrouiller le débat. La réduction au minimum du choix des mots aide indirectement à atteindre ce but. D’ailleurs Pierre Gripari l’avait bien compris lorsqu’il affirma que « la dictature commence toujours par la lâcheté des mots ».
D’autre part, la langue de bois démocratique est le chef-d’œuvre de la désinformation puisqu’il est impossible de la parler sans devenir, par l’effet du vampirisme, désinformé et désinformant en même temps. Des individus de bonne foi – les fameux « idiots utiles » de Lénine - se transforment alors, sans s’en rendre compte, en « caisses de résonances » et se mettent à propager, en toute bonne conscience, un vocabulaire orienté idéologiquement. Dès lors, s’offusquer contre ce genre de manipulation du langage ne s’apparente pas qu’à de la branlette intellectuel pour étudiants en lettres désespérés.
Alors qu’il aurait fallu renforcer le sens critique face à cette entreprise de décérébralisation collective, les cours d’étymologies sont purement et simplement supprimés de l’école obligatoire (car jugés peu utile sur le marché du travail). N’importe quel linguiste vous dira que pour connaître le sens réel des mots il faut en avoir étudié l’étymologie, à savoir leur origine dans les langues anciennes.
Sans âme et sans histoire, les mots deviennent alors de plus en plus désincarnés, de plus en plus vide de sens, de plus en plus libérés du lest inutile et même encombrant de l’étymologie, de l’histoire de la langue, bref de tout réaliste linguistique, et par conséquent n’opposent plus guère d’obstacles à la propagation d’idées abstraites ou nouvelles.
Que faire face à cette manipulation des esprits et ce conditionnement des masses ?
Premièrement nous devons faire très attention de ne pas servir de « caisse de résonance » à la démocrature. Autant de chapeaux de Gessler que nous devons refuser de saluer. Accepter l’euphémisation c’est adopter un vocabulaire orienté idéologiquement.
Nous devons ensuite impérativement investir le champ métapolitique, dont Alain de Benoist donne la définition suivante : « domaine des valeurs qui ne relèvent pas du politique, au sens traditionnel de ce terme, mais qui ont une incidence directe sur la constance ou l’absence de consensus social régi par la politique » [5] . Un concept que, formulés en d’autres termes et en d’autres temps, un Gramsci n’aurait pas renié.
Cela amène une nouvelle question : comment investir le champ métapolitique ? En préparant la relève de demain, c’est-à-dire en constituant notre propre élite intellectuelle. Une génération capable d’assumer le réel sans traficoter lâchement le vocabulaire et qui ne prends pas ses vessies pour des lanternes.
En investissant le champ métapolitique nous imposerons notre propre vocabulaire qui véhicule notre vision du monde, afin que les neutres et les sceptiques puissent définitivement s’affranchir des barrières mentales que leur impose le politiquement correct. C’est pourquoi on insiste beaucoup chez Avant-Garde, et parfois lourdement, sur des mots comme « allogène », « ethno-masochiste » ou encore « droisdelhommisme ».
Ce faisant nous rendrons notre discours légitime - à défaut d’être légal. Comme je l’ai répété plusieurs fois dans mon papier, quiconque possède les mots, possède la pensée, et si on possède la pensée, on possède tout le reste. Le combat culturel, c’est avant tout la guerre des mots. D’ailleurs le philosophe Chinois Confucius (551 - 479 av. J.-C.) ne disait-il pas que « toute subversion commence par celle du vocabulaire » ?
http://euro-synergies.hautetfort.com/
Notes :[1] Ce néologisme de George Orwell désigne le langage destiné à rendre impossible l’expression des idées subversives.
[2] Jean-Jacques Rousseau, discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes - seconde partie (page 52 de la collection classiques Garnier : Œuvres politiques).
[3] Vladimir Volkoff, Petite histoire de la désinformation. Du Cheval de Troie à Internet, Éditions du Rocher.
[4] Stéphane Courtois, Le livre noir du communisme, Editions Robert Laffont.
[5] Alain de Benoist, Les idées à l’endroit, Editions Libres Hallier
[Avant-Garde Suisse, 15 Juillet 2004]
vu sur News of Tomorrow -
La Génération Benoît XVI ressemble à une sorte de nouvelle chouannerie
Philippe Vardon, 32 ans, marié et père de famille, commerçant et conseiller en communication, est l’un des fondateurs des Jeunesses Identitaires, avant de fonder Nissa Rebela sur Nice pour participer aux élections locales. Il déclare au Rouge et Le Noir :
"J’appelle simplement les catholiques à faire de leurs îlots des bases de départ, pas de repli, pour participer à la reconquête.
Je considère qu’aujourd’hui être catholique a pris une dimension nouvelle, militante presque : on est catholique parce qu’on le veut, plus seulement parce qu’on a (éventuellement) reçu la Foi en héritage. Tout dans la société nous invite à nous débarrasser du lourd fardeau… alors quand on décide de porter sa croix (au sens propre comme au sens figuré) c’est aujourd’hui un choix fort, fondamentalement politique. D’autant que le catholique, si on en vient à le considérer comme un croyant mais aussi donc comme un militant (au sens de la Mission), est un militant politique mais aussi culturel et bien sûr social. Les catholiques d’aujourd’hui, et cette belle « Génération Benoît XVI » que l’on voit s’illustrer avec détermination et courage (je pèse mes mots, j’ai baigné dans l’activisme depuis mes 14 ans mais j’ai vu ces dernières semaines des garçons et des filles dont le courage force le respect, et dont bon nombre de révolutionnaires de salons fort éloquents n’ont pas le dixième !), ressemblent, et ressembleront encore davantage dans l’avenir certainement, aux dissidents catholiques de l’Ukraine soviétique ou à une sorte de nouvelle chouannerie. Après les prêtres réfractaires peut-être aurons-nous d’ailleurs nos maires réfractaires ?
Alors, pour conclure, mon message ne s’adressera pas qu’aux catholiques, mais j’espère qu’il leur parlera. Je réponds à cet entretien en ce mardi noir, qui a vu une majorité gouvernementale folle défier la nature. Pour autant, je ne sais exactement comment tout cela va se terminer… Le combat n’est en tout cas pas derrière nous, mais bien devant nous. Car le combat vient de débuter ! Il ne s’agit pas là du dernier tour de piste de la France réactionnaire, mais de l’entrée en lutte de la nouvelle France. J’exhorte tous ceux qui me lisent à faire leur cette idée : nous ne sommes pas l’arrière-garde mais l’avant-garde, nous ne sommes pas le dernier carré mais la première ligne. Quelle que soit l’issue de cette bataille contre la loi Taubira, un beau Printemps français s’est levé et les fleurs auxquels il donne naissance actuellement vont porter du sens dans le débat public, peser et s’imposer, dans les mois et les années à venir. S’ils gagnent cette bataille législative, c’est sans doute en amorçant notre victoire prochaine… Foi et Espérance."
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Créationnisme, cet autre révisionnisme (2/2), par Laurent Glauzy
« La Foi, loin d’être l’éteignoir de la science et de l’esprit, en est la lumière véritable ». Fernand Crombette
Le créationnisme condamne les thèses évolutionnistes de Darwin publiées en 1859 dans De l’origine des espèces par voie de sélection naturelle.
Le Darwinisme et les montages de la science
Philip Stott démontre que les darwinistes sont des scientifiques – faussaires. Son accusation repose sur les hommes de Piltdown, de Nebmska et sur la fameuse Lucy[3]. Il dévoile que Lucy n’est que le résultat d’un assemblage fantaisiste de divers ossements consolidés avec du plâtre. Aux Etats-Unis, d’éminents scientifiques ont révélé ces supercheries. Le Dr A.E. Wilder Smith, titulaire de trois doctorats d’université et le Dr Malcolm Bowden, paléontologiste affirment que l’homme de Piltdown conservé au British Muséum a été réalisé à partir d’un crâne d’homme et d’une mâchoire de singe. A la suite d’un voyage à Java entrepris en 1891, le néerlandais Eugène Dubois réalise un trucage semblable, l’homme de Java. Peu avant sa mort, il avoue sa « fabrication scientifique ». Cette pseudo-découverte, présentée comme le chaînon manquant entre l’homme et le singe, n’est que l’assemblage d’un tibia d’homme avec le crâne fossilisé d’un gibbon géant. Le tout est conservé aux Pays-Bas au Musée d’histoire naturelle de Leyde. La fabrication d’Eugène Dubois était cependant nécessaire pour donner une impulsion aux dogmes de Darwin : lorsqu’il compose son œuvre, le monde scientifique ne dispose pas de squelettes fossilisés démontrant la théorie de l’évolution des espèces et de l’homme.
Dans une lettre du 18 décembre 1860 adressée à Friedrich Engels, Karl Marx évoque le livre de Darwin comme « la base naturelle historique de leurs idéologies »[4]. Faut-il, par ce truchement, appuyer la tradition talmudique selon laquelle le non-Juif (goy) est un animal à apparence humaine et détruire la vision chrétienne scientifique[5]? Le mensonge de l’homme des cavernes s’inscrit dans cette évidence. Au début du XXe siècle, les livres font l’archétype d’un homme vivant nu, velu, primitif et voûté. Très rapidement, le Pr Rudolf Virchow, anthropologiste ayant enseigné à l’Université de Berlin et fondateur de la pathologie cellulaire, rejette ce portrait. En 1872, étudiant les ossements de l’Homo neanderthalensis, il explique qu’il ne s’agit que d’un homme moderne, un Homo sapiens qui a souffert de rachitisme et d’arthrite[6]. Les évolutionnistes taisent le fait que la taille du crâne de l’homme de Neandertal était de 10 à 15 % supérieure à celle de l’homme contemporain[7]. Serions-nous dans le cas d’une évolution à l’envers, une involution ? Le Sacramento Union se rallie à l’évidence : « L’homme de Neandertal n’aurait pas pu être le singe velu que nous avions imaginé »[8].
D’après le préhistorien Jean Clottes qui débuta sa carrière au ministère de la culture comme directeur des antiquités préhistoriques pour la région Midi-Pyrénées, avant de devenir conseiller scientifique pour l’art préhistorique, 5 % des peintures rupestres préhistoriques constituent de véritables chefs-d’œuvre montrant des perspectives de profondeur, de pesanteur ou de légèreté et des mouvements, que même l’homme contemporain serait en mal de reproduire. L’homme des cavernes aurait donc pu être un homme avancé comme nous l’avons exposé à propos des géants. D’ailleurs, Jean Clottes pense qu’il est une erreur d’affirmer que le silex, donnant trop peu d’étincelles[9], ne pouvait pas servir à allumer un feu. L’homme de la préhistoire connaissait alors certainement des moyens plus évolué pour allumer un feu.Comme les évolutionnistes, les préhistoriens font table rase de ces observations, tout comme sont soigneusement évincées du débat scientifique les explications attribuant aux peintures rupestres et à l’art pariétal une notion surnaturelle et une croyance chamaniste. Cette position est pourtant défendue par des scientifiques comme Fernand Crombette[10], par l’anthropologue sud-africain David Lewis-Williams et par Jean Clottes[11]. Par leur attitude négationniste, les évolutionnistes ôtent toute une grandeur spirituelle à l’homo sapiens sapiens et à ses prédécesseurs. Dans l’édition de 1972, Le Petit Larousse mentionne au mot « préhistoire » et au sujet de l’art pariétal (p. 737) que « ces œuvres sont sans doute les témoins de pratiques magiques qui permettaient de s’assurer un contrôle sur les forces mystérieuses de la nature : la présence fréquente de signes et de figures abstraites à proximité des animaux peut être interprétée comme l’indice d’envoûtements effectués au profit des chasseurs. Mais on a pu considérer, de plus, que chaque caverne ornée constituait une combinaison de signes dont le déchiffrage, très délicat, serait un élément essentiel pour la connaissance de l’homme préhistorique en nous livrant des clés sur les mythes qu’il avait pu élaborer ». L’édition de 1980, ne mentionne plus cette partie de définition essentielle. Tout ceci démontre que la préhistoire n’est qu’une caricature à géométrie variable servant les dogmes débiles de l’athéisme et de l’évolution.
Ces hommes de la préhistoire sont sans doute les contemporains des saintes Ecritures. Et d’aucuns seraient alors bien surpris d’apprendre que la Bible parle de ces hommes qui pratiquent la magie dans les cavernes : « On entrera dans les cavernes des rochers et dans les profondeurs de la poussière, pour éviter la terreur de l’Eternel et l’éclat de sa majesté ».
(Isaïe II, 19)Les « profondeurs de la poussière » ne symbolisent-elle pas l’obscurantisme et l’idolâtrie conduisant effectivement à la terreur de l’Eternel ?
Une terre et un univers très jeunes ?Les créationnistes pensent que la terre n’a pas 4,5 milliards d’années. Ils lui donnent un âge compris entre 6 000 et 10 000 ans, comme l’expose la lecture de la Genèse. Par cette datation, complétée par la description du Behemoth, les créationnistes avancent la plausibilité de cas comme celui du Loch Ness. Car si la terre est si jeune, certaines espèces pourraient ne pas être éteintes. Sur le plan scientifique, le Dr Russel Humphreys observe que la désintégration des comètes est trop rapide, l’eau et les sols marins manquent de vase et de sel, l’inclinaison des couches géologiques est trop forte pour que la terre et l’univers aient plusieurs milliards d’années[12]. Dans De mythe van de evolutie, afin de démontrer la relative jeunesse de notre planète, Ph. Stott reprend le témoignage de Neil Amstrong adressé au journaliste Bob Hope. L’astronaute explique qu’avant la mission d’Apollo XIII, les chercheurs de la NASA redoutaient qu’une importante épaisseur de poussière ne recouvre la surface de la lune. Le Dr Harold S. Slusher, géophysicien, établit le calcul suivant. Sachant que sur la lune 14,3 milliards de tonnes de poussières interplanétaire se déposent chaque année, nous obtiendrions alors une épaisseur de 300 à 330 mètres pour 4,5 milliards d’années. Or, l’épaisseur de la poussière sur l’astre est de 3 à 7 centimètres : la lune aurait alors environ dix mille ans. Cette évaluation est d’autant plus pertinente que les créationnistes et les évolutionnistes pensent de manière unanime que la lune et la terre ont le même âge.
L’observation du soleil est également très révélatrice. Son diamètre diminue de 1,5 mètre par heure. A cette vitesse, il y a vingt millions d’années, sa surface aurait touché celle de la terre. Le Dr Melvin A. Cook, physicien-chimiste et déjà nominé pour le prix Nobel, arrive aux mêmes statistiques grâce à l’étude du taux d’hélium contenu dans l’atmosphère. Si la terre avait 4,5 milliards d’années, son atmosphère serait saturée en hélium. C’est loin d’être le cas !Stalactites et stalagmites[13]
Dans le Yorkshire, à Knaresborough, une cascade surnommée Petrifying Well défie toutes les certitudes des scientifiques évolutionnistes[14]. Après une immersion de trois à cinq mois, il a été observé la pétrification de divers objets comme un parapluie, un ours en peluche ou un chapeau. Le Dr Monty White, chimiste et biologiste s’est rendu sur place : « J’observais un incroyable spectacle géologique ».
Depuis 1630, cette cascade constitue une attraction pour les touristes. L’eau de source y est particulièrement riche en minéraux. Le dépos est composé de carbonate de calcium et d’une grande quantité d’autres minéraux. La durée de pétrification dépend de la taille et de la porosité de l’objet immergé. Les plus connus qui ont été entièrement transformés par ce processus dans le Petrifying Well sont un chapeau de l’époque Victorienne et un bonnet qui furent plongés dans la cascade en 1853.
Cette expérience démontre que le processus de formation des stalactites et des stalagmites trouvent son explication dans la composition de l’eau riche en minéraux comme celle de Petrifying Well. Sous le mémorial Lincoln à Washington, des stalactites ont grandi de cinq pieds (environ 1,50 mètre) en moins de cinquante ans[15]. Des grottes ouvertes aux Etats-Unis et en Australie depuis l’époque de la ruée vers l’or montrent aussi des stalactites et des stalagmites ayant atteint d’importantes tailles en seulement cent cinquante années. Certaines d’entre elles sont de véritables merveilles n’ayant pas eu besoin de millions d’années pour se former. Selon la Genèse, le Déluge recouvrit la terre d’eau il y a environ 4 200 ans. A la fin du ce cataclysme planétaire, la boue qui était en suspension dans l’eau s’est déposée au fond. Ensuite l’eau s’est engouffrée dans les fosses océaniques qui venaient de s’affaisser. Après le Déluge, les sédiments se sont asséchés et durcis. A différents endroits, des cavités se sont formées dans le calcaire. Ensuite, l’eau de pluie, qui est légèrement acide, a traversé le calcaire en dissolvant celui-ci. Les gouttes l’ont déposé au plafond des grottes, en formant les stalactites. Enfin, des stalagmites se sont formées sur le sol des grottes et ont parfois rencontré des stalactites, formant ainsi des colonnes. Ce ne sont pas des millions d’années qu’il faut pour la formation des stalactites, mais des millions de gouttes d’eau !La génération spontanée
Concernant la création de la cellule, l’argumentation évolutionniste repose sur une terre âgée de 4,5 milliards d’années et un univers de 10 milliards d’années. Cette théorie permet sans doute d’enfouir l’origine de l’homme, fruit supposé de la génération spontanée dans l’incommensurabilité des longues périodicités. Pourtant, la génération spontanée est facilement démentie en 1668 par l’Italien Francesco Redi. A l’aide de morceaux de viande mis sous cloche, il démontre que des asticots ne naissent pas spontanément de la viande avariée, mais proviennent des œufs pondus par des mouches. Pasteur abondera dans ce sens en affirmant que les êtres vivants ne peuvent pas être engendrés par de la matière stérile. C’est la loi de la biogenèse.
Les moyens de datation comme le carbone-1416 laissant accroire à des âges aussi précis que lointains, sont très contestés. Ph. Stott relate une expérience de datation conduite en 1967 sur de la lave provenant de l’éruption du volcan Hualaleï à Hawaï survenue en 1801. Les résultats sont consternants. Aucun n’approche une estimation de cent soixante six ans. Le potassium-argon fournit un intervalle de soixante à cent soixante millions d’années, et le second, à partir de l’uranium, estime l’âge de la lave à trois milliards d’années.
Contrairement aux créationnistes, les évolutionnistes ont droit à beaucoup d’égards. Les dynasties les plus influentes comme les Rockefeller et Carnegie, recensées dans Les 13 lignées sataniques de Robin de Ruiter, étaient parmi celles qui ont concédé des supports financiers au développement du Darwinisme aux Etats-Unis ».Laurent Glauzy http://lacontrerevolution.wordpress.com
3 Philip Stott, De mythe van de evolutie (Le mythe de l’évolution), Christian Press, 1993.
4 Marx and Engels Letters, vol. II, p. 456.
5 Dans Jewish Supremacism (2003), David Duke retranscrit dans le chapitre The Talmud : A jewish-Supremacist Doctrine, plusieurs passages mentionnant la haine du Talmud envers le goy. Baba Mezia 114a-114b : « Seulement les juifs sont des humains. Les Gentils sont des animaux ».
6 Unlocking the Mysteries of Creation, p. 135.
7 Idem.
8 Journal californien le Sacramento Union du 16/9/81 dans l’article intitulé : Neanderthal Man.
9 Disque compact La Préhistoire en Ariège, en long, en large et en travers, 2005.
10 Cf. : F. Crombette, Synthèse préhistorique et esquisse assyriologique.
11 Dans Les Chamans et la préhistoire (1996), ces deux spécialistes expliquent que seuls les chamans osaient s’aventurer au fond des grottes. Ils se mettaient en transe pour se livrer à des rites magiques et passer d’un monde à l’autre.
12 Science et Foi n°65 du 3e trimestre 2002.
13 Extrait de l’article intitulé Ce chapeau de pierre qui ridiculise les évolutionnistes (Libre journal de la France Courtoise n°356 du 21/07/05).
14 Creation n°24 (juin 2002).
15 Unlocking the Mysteries of Creation, p.53 et Dr Moris dans Scientific Creationism, p. 156
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Créationnisme, cet autre révisionnisme (1/2), par Laurent Glauzy
« La Foi, loin d’être l’éteignoir de la science et de l’esprit, en est la lumière véritable ». Fernand Crombette
Le créationnisme condamne les thèses évolutionnistes de Darwin publiées en 1859 dans De l’origine des espèces par voie de sélection naturelle.Les observations des créationnistes dans les domaines de la géologie, de l’astronomie, prouveraient que la création de la terre est indissociable des plans de Dieu. Ainsi, pour certains d’entre eux, la terre serait le centre de notre système solaire, tandis que les autres planètes, comme Jupiter, Mars, graviteraient autour d’un point proche du soleil. C’est le schéma géocentriste. Les géocentristes pensent que la thèse officielle de l’héliocentrisme (le soleil centre du système solaire), tout comme celle de la relativité d’Einstein, ne sont pas fondées.Le géocentrisme et la religionSous le titre « Saint Thomas d’Aquin était géocentriste », le bulletin n° 5 de juin 2001 Aux Amis du Christ Roi de France, avance : « On peut raisonnablement se demander si Galilée était cabaliste et s’il a pris dans le Zohar l’idée de ses recherches. (…) Le débat du géocentrisme et de l’héliocentrisme est essentiel car nous sommes au cœur du différend entre les fidèles de Jésus-Christ et ses ennemis. De ces deux théories naissent deux systèmes philosophique et religieux contradictoires, comme l’a bien démontré le Père Meinvielle dans De la Cabale au progressisme. Le géocentrisme a été longtemps celui de la civilisation chrétienne. L’héliocentrisme est un enseignement issu de la Cabale ».A cet effet, David Drach (dit le Chevalier Drach), rabbin converti au catholicisme au cours du XIXe siècle, affirme dans « De l’harmonie entre l’Eglise et la Synagogue » que la sainte Cabale des grands prêtres hébreux enseignait le double mouvement (annuel et diurne) de la terre. Etienne Couvert affirme : « C’est bien un culte solaire que Copernic et Galilée pratiquaient. Ce fut à la lumière de ces textes que les juges du saint-Office ont condamné Galilée »1.Le géocentrisme et la scienceLe CESHE mentionne dans « Galilée avait-il tort ou raison ? » que « les expériences de Michelson (premier prix Nobel scientifique amé -ricain) faites en 1887 et en 1924, prouvent définitivement que la terre est quasiment fixe par rapport à l’éther dans son mouvement annuel et ne tourne donc pas autour du soleil ». Le géocentrisme est également défendu par Yves Nourrissat, l’autrichien Helmut Posch dans Das wahre Weltbild nach Hildegard von Bingen (La vraie conception du monde selon Hildegard von Bingen) (1998), l’astronome protestant danois Tycho Brahe dont Kepler est l’élève et aussi Fernand Crombette. A l’époque de la Grèce antique, Aristote considère l’univers comme géocentrique. Tous ces noms montrent que l’héliocentrisme n’est pas une évidence partagée par tous les grands scientifiques. Il peut être sujet à contestation.Le Loch Ness, explication biblique ?Le créationnisme comprend la cryptozoologie qui est l’étude d’animaux inconnus et non répertoriés par la science. Sous le nom de « Behemoth », le Livre de Job (XXXX, 10) produit la description d’un monstre laissant penser à un dinosaure. C’est une des raisons pour lesquelles, les antidarwinistes soutiennent en outre la plausibilité du monstre du Loch Ness. Tous ne soutiennent pas que Nessie nage dans les profondeurs du loch écossais, mais que son existence peut trouver moult arguments, surtout depuis que des apparitions semblables auraient été constatées dans les lacs d’Italie du Nord, au lac Champlain (entre le Québec et les Etats-Unis), au lac Titicaca ou encore en Norvège.La revue Leviathan étudie ce dernier cas : « Une équipe de scientifiques qui était sur les traces du Loch Ness, a récemment rejoint les rives du Fjord de Roemsjoen. Des témoins affirment avoir aperçu un monstre semblable à celui du Loch Ness. Les récits de ce genre ne sont pas rares dans ce coin de Norvège. Les premiers remontent au XVIIIe siècle. Cette nouvelle a même été diffusée par la BBC et The Sunday Herald du 12 juillet 2002. Il y a quelques années, de tels témoignages avaient conduit plusieurs expéditions scientifiques au Congo, dans la forêt équatoriale de Mokele Mbembe. Pour les créationnistes, ces monstres ne seraient rien d’autres que les survivants des derniers dinosaures, des rescapés du Déluge »2.Des œuvres d’art représentent des dragons. Ce sont des mosaïques romaines, un sceau minoen datant de 1 600 ans av. J.-Ch. Le folklore sioux fait état d’un oiseau géant abattu par la foudre. Des dessins dans les grottes du grand canyon et les drakkars des Vikings reproduisent ces drôles d’animaux. Toutes les cultures anciennes les mentionnent. S’agit-il de simples légendes ? Y a t-il vraiment 70 millions d’années que les dinosaures ont disparu ?D’anciens livres comme Historia Animalium au XVe siècle enseignent que ces créatures préhistoriques existent mais sont extrêmement rares. Au XVIe siècle siècle, le naturaliste Ulysses Aldrovandus évoque l’histoire d’un berger appelé Battista qui aurait tué en 1572 un grand lézard ressemblant à un Tanystropheus près de Bologne. En 1977, au Japon, un bateau de pêche a pris dans ses filets une énorme carcasse ressemblant à celle d’un Plésiosaure (dinosaure marin comme le Loch Ness). Dans les années 1980, assisté par une équipe de géologues, le Dr Clifford Wilson témoigne avoir trouvé au Mexique et au Texas des empreintes de dinosaures et d’hommes datant d’une époque « récente » sur des plaques de craie. Dans After the flood, Bill Cooper consacre deux chapitres répertoriant quatre-vingt-un lieux de Grande-Bretagne où l’homme et les dinosaures se seraient « côtoyés ». Il relate le cas d’un reptile énorme qui aurait vécu dans le Suffolk en 1405 : « A côté de la ville de Bures, à Sudbury, est apparu un genre de dragon qui provoqua une grande panique parmi les villageois. C’était une bête qui avait un corps énorme, une Crète au-dessus de la tête, des dents pointues et une énorme queue ». Un autre paragraphe mentionne un témoignage concernant des empreintes de reptiles volants trouvées au Pays de Galles à la fin du XIXe siècle dans les bois bordant le château de Penlin. Ces récits rappellent étrangement ceux de l’aigle de Haast éteint au XVe siècle en Nouvelle-Zélande abordé en introduction du présent livre.Concernant Nessie, le plésiosaure du Loch Ness, B. Cooper développe que l’Ecosse compte plusieurs lochs où d’autres monstres auraient été aperçus. Le Loch Monar où depuis la Seconde Guerre mondiale, plus de quarante témoignages ont été enregistrés. Les défenseurs du Loch Ness affirment que certaines photographies ont déjà été reconnues comme exactes par le corps scientifique, avant d’être officiellement considérées comme fausses. Par exemple, publiées dans le Spiegel du 30 juillet 1979, les photographies de Frank Searle sont à présent controversées. Pour avoir soutenu la théorie de l’existence du monstre du Loch Ness, certaines personnes ont perdu leur profession. Dans les années cinquante, Gordon Atwater doit partir du Hayden Planetarium et le zoologiste Denys Tucker est contraint de quitter le peu respectable British Museum. Dans The Enigma of Loch Ness (1991), le Pr Henry Bauer note l’importance et le sérieux de tels sujets.1 Etienne Couvert, La gnose contre la foi, Editions de Chiré, 1989.2 Leviathan n° 26 de janvier 2003 dans l’article Op zoek naar Nessie in Noorwegen (A la recherche de Nessie en Norvège). -
Race, un bien joli mot…
Dans les années quarante du siècle dernier, Simone Weil disait à Gustave Thibon : « Vous êtes français comme on ne l’est plus depuis trois siècles. » Cela seul suffirait aujourd’hui à inscrire les philosophes sur la liste des suspects :...
...la première, pour avoir assuré qu’il existe un « être français » — l’essentialisation ou la substantialisation de la nation suffisant à renvoyer aux heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire pendant lesquelles, circonstance aggravante, l’assertion a été formulée ; le second, tout simplement pour… avoir été français, ce qui est sans doute le plus grave (gravis, le plus lourd) pour le trébuchet avec lequel le très sourcilleux clergé libertaire soupèse les âmes qu’il juge et condamne.
Pourtant, il existe ou, plus exactement, il subsiste un être français qui, comme tel, est rigoureusement insoluble dans l’universalisme abstrait de la République, façon de dire que la France excède la forme (l’informe) politique dans laquelle elle agonise. Non que la qualité de français soit incompatible avec celle d’homme mais, en métaphysique comme en politique, il est des états multiples de l’être que seule une juste anthropologie dévoile et que seule l’analogie permet de penser. Maurras le sut, qui disait : « Je suis de Martigues, je suis de Provence, je suis de France, je suis romain, je suis humain. » À l’heure des grands mélanges imposés, la confusion des ordres se paie très cher. [...]
Rémi Soulié - La suite sur Boulevard Voltaire
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La guerre civile en Europe avant 2050 ?
Depuis quelques années, je reçois de nombreux messages émanant d’une demi-douzaine de militants du Front National, qui se donnent beaucoup de mal sur Internet pour diffuser des informations et des commentaires. La principale motivation de ces propagandistes est la hantise de l’immigration musulmane et de toutes les formes de pression qu’exerce cette communauté, et surtout ses éléments extrémistes, pour la modification à leur profit de la culture française. Parmi ces militants, quelques-uns mettent en avant les «racines chrétiennes» de la France et de l’Europe et semblent croire que la renaissance du christianisme, et surtout du catholicisme, permettrait aux Occidentaux de faire échec à l’expansion de l’Islam. C’est une erreur dramatique, car elle aboutirait à transformer un problème ethnologique et démographique en guerre de religion. Je ne suis d’ailleurs pas sûr que ces militants soient plus catholiques que ne l’était Charles Maurras, agnostique notoire qui avait, dans les années 30, choisi de soutenir le catholicisme par tactique politique. Or, ce qui était déjà inopportun il y a 80 ans l’est encore bien davantage aujourd’hui.
Cette erreur repose essentiellement sur une ignorance abyssale des véritables fondements de la civilisation occidentale et sur une ignorance non moins abyssale de la nature profonde et commune aux religions monothéistes nées au Proche-Orient et dont les deux premières, le judaïsme et le christianisme, envahirent l’Europe à la faveur de la décadence romaine, tandis que la troisième et la plus virulente, l’islamisme, est en train de le faire à la faveur de notre propre décadence et surtout d’une immigration étrangère que nos gouvernements semblent incapables de maîtriser. A ces deux ignorances s’en ajoute une troisième, encore moins excusable que les deux autres de la part de «nationalistes», puisqu’elle concerne la formation même de la nation française.
Comme ces militants me semblent manifestement sincères et de bonne foi, j’aimerais, sans me faire trop d’illusions sur mes chances de succès, tenter de leur ouvrir les yeux sur des réalités historiques avérées qu’aucun honnête homme ne peut contester, sauf en se mentant à lui-même. Je les résume ci-après en 21 paragraphes, aussi succinctement que possible, bien que la plupart exigeraient de plus longs développements :
1) L’expansion du christianisme s’est très longtemps heurtée à la résistance des Gaulois, à qui cette religion étrangère semblait si aberrante qu’ils affublèrent du nom de «chrétien» les débiles mentaux, qualificatif demeuré jusqu’à nos jours dans la langue française sous la forme «crétin» (le terme médical «crétinisme» étant lui-même dérivé de «christianisme»). De la défaite d’Alésia jusqu’à la chute de l’Empire, les Gaulois ne cessèrent de se révolter contre l’occupant. De véritables armées populaires (les Bagaudes, terme celtique signifiant «combattants») mirent en échec le pouvoir romain de 283 à 311 et elles réapparurent à la fin du IVe siècle et au début du Ve. Bien entendu, les Romains disaient de ces révoltés qu’ils étaient des pillards et des brigands, ce que les historiens conformistes ont repris à leur compte sans examen.
2) Les Gaulois ne purent finalement être soumis au despotisme de l’Église romaine que par la faute de Constantin 1er (272-337), dont la fausse conversion au christianisme, opération de pur opportunisme politique, lui assura le soutien de l’Église, l’élimination de ses concurrents et sa domination sur tout l’empire romain. Ce prétendu chrétien fit assassiner son fils aîné Crispus et son épouse Fausta, en 326. Après l’avènement de Constantin, la collusion entre le pouvoir politique et le pouvoir clérical fut totale, amenant Constantin à faire du catholicisme la religion d’État.
3) La seconde grande trahison de l’esprit occidental fut celle de Clovis (466-511), lui aussi faux converti au christianisme par arrivisme politique, ce qui lui apporta le soutien de l’Église romaine pour installer sa dictature sur toute la Gaule. Cet assassin multirécidiviste fit exécuter tous ses rivaux, les chefs saliens et rhénans voisins, certains de ses anciens compagnons et les membres de sa propre famille qui auraient pu revendiquer sa succession contre ses fils, soit au total une dizaine de meurtres. Mais il semble qu’aux yeux du clergé catholique, son baptême chrétien l’ait lavé de toute faute.
4) Ce chef de gang sans scrupules est toujours célébré aujourd’hui par les catholiques français, qui veulent voir en lui le fondateur de notre nation. Cette absurdité est contredite par le fait indéniable que la première unité nationale de notre pays est due à Vercingétorix, qui la réalisa cinq siècles plus tôt, et l’on peut même affirmer qu’elle préexistait à la formidable entreprise de résistance anti-romaine du prince arverne, car comment celui-ci aurait-il pu susciter la formation d’une armée de secours autour d’Alésia, comprenant des contingents de toutes les tribus gauloises (au total 300.000 guerriers, chiffre stupéfiant pour l’époque), si celles-ci n’avaient pas déjà eu conscience de l’unité profonde de leur culture ?
5) Les prétendues «racines chrétiennes» de la France ne sont donc rien d’autre qu’une escroquerie intellectuelle entretenue par l’Église romaine. Est-il besoin d’être horticulteur pour savoir différencier une racine d’un greffon ? Le christianisme est un greffon oriental imposé à nos aïeux par la force et la ruse, grâce au concours successif de deux arrivistes sans foi ni loi : Constantin et Clovis. Charlemagne prit leur suite en imposant le christianisme aux Germains par la guerre. Il fit massacrer 4.500 Saxons qui refusaient le baptême chrétien. La peine de mort fut décrétée contre tous ceux qui voulaient demeurer païens. Prétendre que les Européens ont des «racines chrétiennes» est aussi absurde et mensonger que le serait de dire que les évangélistes afro-américains chanteurs de gospels ont des «racines chrétiennes», alors que le christianisme fut imposé à leurs ancêtres par les esclavagistes. Ce qui prouve à quel point il ne suffit pas d’être physiquement libre pour être délivré de ses chaînes mentales. Les chrétiens résiduels européens sont toujours des esclaves psychiques.
6) Les véritables racines du peuple français (comme des autres peuples européens), sont à rechercher dans les principes éthiques et philosophiques du paganisme, du polythéisme et du druidisme, honteusement calomniés depuis vingt siècles par les zélateurs de Rome, et de ce fait totalement ignorés des Français d’aujourd’hui, qui ont été littéralement amputés de leur propre Antiquité historique. Les monothéistes, qu’ils soient juifs, chrétiens ou musulmans, ne se rendent pas compte à quel point ils ont été «lobotomisés» dans leur enfance par des religions contre-nature qui n’ont cessé d’abaisser et d’humilier l’être humain pour le prosterner devant un Seigneur céleste imaginaire, au seul profit de pouvoirs despotiques soutenus par des clergés félons.
7) Les adeptes des trois cultes abrahamiques ont été persuadés par la propagande cléricale que le monothéisme est supérieur au polythéisme et qu’il était un progrès par rapport à lui, alors qu’il fut au contraire une tragique régression de la vraie spiritualité humaine, notamment européenne. Comme Nietzsche l’a clairement vu et affirmé : «Le polythéisme était une première image de la libre pensée, de la «polypensée» de l’homme.» Aussi n’est-ce pas un hasard si, de nos jours, les Français et les Européens tournent le dos au christianisme et retrouvent leurs vraies racines. (Plus de 50% d’entre eux déclarent ne pas croire en Dieu, les Tchèques arrivant en tête avec plus de 70%). C’est le seul continent où se produit ce phénomène, apportant la preuve que les Européens sont toujours en tête du progrès de la civilisation et de l’esprit.
8 ) Le polythéisme ayant toujours été jugé comme archaïque, primitif et barbare, très peu d’Occidentaux, même libre-penseurs, sont aujourd’hui capables d’en apprécier la valeur philosophique et spirituelle. Pourtant, le professeur et ancien ministre Luc Ferry écrit dans son récent ouvrage «De Homère à Platon» (Edition Le Figaro/Le Point, sept 2012) : «Les philosophes (grecs) connaissaient admirablement la mythologie : c’était tout simplement la culture commune de leur temps et, sous une apparence littéraire, elle fourmillait déjà d’idées métaphysiques d’une profondeur inouïe.» Ces philosophes, notamment Aristote, considéraient les druides gaulois comme leurs pairs.
9) Les mythologies européennes (grecque, romaine, celtique, germanique…) sont effectivement nos vraies racines culturelles, et d’ailleurs elles fascinent toujours les esprits européens, même lorsqu’ils n’en saisissent pas toute la profondeur. Leur principal mérite était de placer l’homme au cœur de la nature et du cosmos, de le relier pleinement à tous les vivants animaux et végétaux de même qu’aux planètes entourant la nôtre. Les monothéismes, tout au contraire, s’acharnèrent à briser cette fraternité naturelle et cosmique et à conduire les humains au mépris des autres espèces et de leur propre corps ainsi qu’à la honte de leurs instincts les plus naturels.
10) Les principaux dieux du polythéisme étaient en fait des transpositions des planètes du système solaire, qui portent toujours leurs noms, et, issus du savoir astronomique et astrologique des Anciens, ils symbolisaient l’influence des planètes sur les destinées terrestres et représentaient donc des types psychologiques humains. Aujourd’hui encore, les noms des jours de la semaine sont ceux des planètes : (Lundi, jour de la Lune, Mardi, jour de Mars, Mercredi, jour de Mercure, etc.). Dans l’antiquité pré-chrétienne, le premier jour de la semaine (et non le septième) était dévolu au Soleil et nous devrions le nommer Soldi, à l’instar des Anglo-Saxons qui le nomment Sunday, des Allemands qui le nomment Sonntag, des Hollandais qui le nomment Zondag, et non pas Dimanche (du latin «dies dominicus», jour du Seigneur), imposé par l’Église.
11) La plus grande fête du monde païen était celle du solstice d’hiver (25 décembre), qui symbolisait la remontée du Soleil au-dessus de l’horizon et le début de l’allongement de la durée du jour. (No Hel, Nouveau Soleil en celtique, en grec Néo Hélios.) Cette fête était célébrée par tous les peuples de l’hémisphère nord depuis des millénaires avant Jésus-Christ. L’ Église romaine ne parvenant pas à éradiquer cette célébration naturaliste populaire, le pape Jules 1er, au IVe siècle, «décida» d’en faire la date de naissance de Jésus (ignorée à jamais). Cette usurpation eut pour principale conséquence de transformer une fête universelle en fête sectaire réservée à une seule religion, ajoutant un nouvel obstacle à la fraternité planétaire. Aujourd’hui, les musulmans radicaux boudent Nohel, qu’ils croient fête chrétienne, ignorant que c’est une fête concernant toute l’humanité, car le Soleil brille pour tous les hommes.
12) Il est impossible de bien comprendre les rivalités politico-religieuses qui sous-tendent l’histoire du monde depuis l’Égypte ancienne, si l’on veut ignorer qu’elles sont le reflet terrestre de la rivalité céleste Soleil/Jupiter (ou Hélios-Zeus, ou Aton-Amon). Il faut savoir que Jupiter, la plus grosse de nos planètes, faillit elle-même «s’allumer» et devenir notre seconde étoile lors de la formation du système solaire. Les chrétiens d’aujourd’hui (de même que les juifs et les musulmans) seraient sûrement très étonnés d’apprendre que lorsqu’ils disent «Amen» (qu’ils traduisent par «Ainsi soit-il»), ils ne font que célébrer le nom légèrement déformé du dieu égyptien Amon, que les Grecs assimilaient à Zeus, et qui ponctuait les prières dans les temples pharaoniques.
13) Au cours de la XVIIIe dynastie égyptienne (-1550 à -1292), un pharaon révolutionnaire du nom de Amenhotep IV (époux de la célèbre Nefertiti) changea son nom, qui signifiait «Amon est satisfait» en Akhenaton («l’Efficience d’Aton») et s’efforça de briser le despotisme que les prêtres d’Amon exerçaient sur le peuple égyptien. Mais ses réformes trop radicales échouèrent et son fils et successeur Toutânkhaton («L’image vivante d’Aton») dut y renoncer et changer son nom en celui de Toutânkamon («L’image vivante d’Amon»), avec lequel il est passé à la postérité. Certains auteurs ont présenté Akhenaton comme «l’inventeur du monothéisme», mais c’est une grave erreur. Il voulait seulement redonner sa place légitime au Soleil (Aton), seul dispensateur de lumière et de chaleur, véritable père de la vie terrestre et inspirateur de toute créativité, dont le rôle avait été usurpé au bénéfice d’Amon.
14) Tout ceci recouvre évidemment des rivalités politiques pratiquement éternelles entre les «solaires» (réformateurs, créatifs, individualistes, écologistes, libéraux, libertaires) et les «jupitériens» (conservateurs, cléricaux, jacobins, collectivistes, technocrates, autoritaires) qui se répartissent «transversalement» entre ce qu’on appelle aujourd’hui la «droite» et la «gauche», créant une confusion permanente au sein de laquelle aucun peuple ne peut «retrouver ses petits». Les prêtres romains de Jupiter traduisaient son nom par «le père du jour», usurpation évidente, le seul «père du jour» possible étant le Soleil. Le vrai sens de Jupiter est «le père du joug» (l’autorité absolue) cousin sémantique du mot jument, du latin jumentum (animal sous le joug).
15) On voudra bien me pardonner ces incursions dans les grands mythes de l’Antiquité, mais elles m’ont semblé nécessaires pour faciliter aux esprits libres et ouverts la compréhension des grands courants religieux et politiques dont nous sommes tous les héritiers, le plus souvent à notre insu. Ce qu’il faut bien saisir, si nous voulons maîtriser et harmoniser l’avenir de notre patrie et celle de la civilisation occidentale, c’est qu’il est illusoire d’utiliser un monothéisme pour se préserver d’un autre. Les serviteurs de Jehovah, d’Allah ou de Dieu peuvent bien être concurrents ou rivaux, ils n’en vendent pas moins le même mensonge sous des emballages différents. Si vous en doutez, il vous est facile d’en avoir la preuve : demandez à un prêtre catholique s’il se sent plus proche d’un Européen athée que d’un musulman et vous serez édifié par sa réponse.
16) J’entends dire aujourd’hui que l’Islam est la seconde religion de France. C’est une sottise. Cette religion ne concerne en aucune façon les Français. Elle est la religion des immigrés venus du continent africain et, en partie, de leurs descendants. Mise à part une infime minorité d’influençables, les Français et les Européens ne deviennent absolument pas musulmans. Les progrès de l’Islam en Europe sont uniquement dus au développement de la population d’origine musulmane, tant par l’immigration que par la natalité. C’est un phénomène démographique et nullement religieux. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les Français et les Européens, dans leur immense majorité, se désintéressent de toutes les religions, sauf peut-être, très minoritairement, du bouddhisme, qui est d’ailleurs une religion athée.
17) Le fondateur de l’Islam, Mahomet, était dans sa jeunesse polythéiste. La Kaaba (qui signifie «Le cube») devenue le lieu sacré des pèlerinages musulmans, était alors, au centre de La Mecque, un lieu de prières et de cérémonies polythéistes, ce que la plupart des musulmans ignorent. C’est un moine chrétien qui initia Mahomet au monothéisme biblique judéo-chrétien et devina en lui l’étoffe d’un «prophète». Mais ce n’est que vers l’âge de 40 ans que Mahomet commença de prêcher «son» monothéisme, après l’échec d’une tentative d’union avec les juifs. L’Arabie était à l’époque en proie à l’anarchie et pratiquement ruinée. On peut supposer que Mahomet vit dans le monothéisme un facteur d’unité sociale et politique nécessaire aux Arabes. Après de longues méditations dans les grottes proches de Médine, il écrivit le Coran, en prétendant que celui-ci lui avait été dicté par l’archange Gabriel.
18) Toute religion naissante doit trouver un soutien populaire, et doit donc intégrer plus ou moins les coutumes traditionnelles existantes et s’adapter à la psychologie des peuples qu’elle veut soumettre à sa loi. C’est ainsi que le catholicisme romain dut s’adapter partiellement aux coutumes gauloises, soit en confisquant la fête de No Hel, comme nous l’avons vu précédemment, soit en adoptant, non sans réticences, le principe du libre arbitre soutenu par le moine celte Morgan (dit Pélage), auquel s’opposait violemment St-Augustin. Mais le libre-arbitre s’imposa finalement, étant pratiquement consubstantiel à la psychologie des Européens. Analogiquement, on peut dire que Mahomet édifia un monothéisme mieux adapté à la mentalité arabe que le judéo-christianisme. De même que Luther, à travers le protestantisme, adapta ce même judéo-christianisme à la psychologie des peuples germaniques.
19) Néanmoins, le progrès des sciences et de la connaissance de l’univers a rendu les trois monothéismes complètement obsolètes. Ce ne sont plus que des stratifications archaïques d’époques et de sociétés dépassées. Nos cathédrales sont d’admirables témoignages de l’architecture et des arts occidentaux de l’époque et elles appartiennent désormais à l’archéologie et à l’Histoire beaucoup plus qu’à la religion, à l’instar des pyramides égyptiennes ou des temples aztèques. Mais ce qui fait la force inquiétante de l’Islam, c’est que les populations musulmanes, extrêmement ignorantes dans leur grande majorité, n’ont pas eu leur Renaissance hellénique, ni leur «Siècle des Lumières», ni leur Révolution française et ont cinq siècles de retard sur les Occidentaux. En fait, les intolérances que nous reprochons aujourd’hui aux islamistes sont analogues à celles du catholicisme médiéval et de l’Inquisition, qui brûlait les hérétiques ainsi que les guérisseuses accusées de sorcellerie. Les musulmans ne sont sans doute pas plus sots que d’autres. Leur drame, c’est d’être anachroniques.
20) Le «printemps arabe» qui a débuté en 2010 a soulevé une grande espérance dans les nations musulmanes et dans le monde entier. Il pourrait permettre aux jeunes générations de ces pays d’effectuer un bond en avant culturel et philosophique les mettant à l’unisson des autres peuples. Mais les extrémistes religieux s’efforcent de récupérer à leur profit ce grand réveil et d’enfermer ses protagonistes dans une nouvelle camisole idéologique qui serait pour le monde arabe un véritable suicide intellectuel et moral. Si les islamistes réactionnaires parvenaient à leurs fins, la paix du monde serait en danger, car le choc des civilisations deviendrait inévitable. Que peuvent faire les Européens pour écarter ce risque ? Certainement pas se claquemurer dans les casemates d’un judéo-christianisme exsangue et moribond, une sorte de «ligne Maginot» religieuse vouée à l’échec et que les islamistes pourraient d’ailleurs transformer en «cheval de Troie» à leur bénéfice, ce qui est évident quand on constate que les associations chrétiennes aident les immigrés clandestins musulmans à s’installer dans les pays européens au mépris des lois nationales.
21) Sous prétexte d’œcuménisme, d’humanisme et d’universalisme, l’Église romaine est toute prête à trahir l’Europe. Il va sans dire que le droit de vote accordé aux étrangers non européens que nous promettent les démagogues socialistes serait également ruineux pour notre identité. Les Européens, et notamment les Français, ne pourront assurer leur avenir que de trois manières : a) en rejetant ensemble les trois monothéismes rétrogrades à la fois rivaux et complices (ce qui n’exclut nullement la protection des minorités chrétiennes persécutées en pays musulman) et en guidant les jeunes générations arabes de tous pays vers la liberté de pensée et l’esprit démocratique, b) en fortifiant la laïcité et en ne tolérant aucune immixtion religieuse, notamment vestimentaire, dans la sphère civile et publique, avec expulsion immédiate de tout prédicateur de la charia, incompatible avec la République, c) en stoppant net toute immigration étrangère non européenne et en n’accordant la citoyenneté qu’aux immigrés présents qui auront donné des preuves de leur adhésion aux lois et aux valeurs républicaines ainsi qu’à l’Histoire et à la culture françaises placées au-dessus de toute dogmatique religieuse. Faute de quoi une guerre civile interethnique ensanglanterait fatalement l’Europe au cours des trente années qui viennent.
Pierre LANCE
29 septembre 2012
Auteur d’une vingtaine d’ouvrages, Pierre Lance a publié notamment : Alésia, un choc de civilisations (Presses de Valmy) et Le Fils de Zarathoustra (Editions Véga/Trédaniel). Il dirige depuis plus de 30 ans la revue de prospective sociopolitique L’Ere nouvelle.
Source : http://www.enquete-debat.fr/archives/la-guerre-civile-en-...
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La Palatine d’un siècle à l’autre
Peut-on imaginer un couple plus mal assorti que celui de Philippe, duc d'Orléans, frère unique de Louis XIV, et d'Élisabeth-Charlotte, comtesse palatine du Rhin ? Monsieur vivait enrubanné et perché sur ses hauts talons en compagnie de ses mignons, Madame, bien en chair, affichait une dégaine de paysanne allemande, parlait crûment et regrettait de ne pas être née homme...
Pourtant, l'étonnante princesse assuma avec honneur la situation. Mère admirable de bonté, de générosité, d'indulgence, elle ne connut pas à Versailles le bonheur de son enfance rhénane, mais son caractère enjoué et sa plume acérée lui permirent de toujours maîtriser ses déceptions, voire de s'attirer, bien qu'assez peu jolie, de bonnes amitiés.
Même son jouisseur d'époux sut l'honorer avec dignité ; il faut dire que Monsieur, aux antipodes des "gays", était resté pieux et, après avoir déjà donné un enfant par an à sa première épouse, Henriette d'Angleterre - dont deux filles seulement grandirent -, n'entendait pas que ses plaisirs entravent son devoir de prolonger sa famille, ... pas plus que de faire preuve sur les champs de bataille d'un grand courage et d'une grande humanité...
Le destin exceptionnel de celle que l'histoire retient comme la Princesse Palatine devient des plus attachant sous la plume de Christian Bouyer, déjà historien de Monsieur et de sa cousine, la Grande Mademoiselle. Des collatéraux, certes, mais les Orléans d'alors ne sont-ils pas les aïeux de l'actuelle Maison de France ?
Allemande bien en chair
Élisabeth-Charlotte, que l'on devait appeler Liselotte, naquit dans une famille en pleine tourmente. Branche cadette des Wittelsbach régnant sur la Bavière, les comtes palatins régnant sur le Palatinat du Rhin s'étaient vu conférer en 1356 le titre d'Électeurs du Saint Empire. Leur dérive dans le protestantisme avait poussé Frédéric V à s'emparer du trône de Bohème dont Ferdinand II l'avait délogé au bout d'un hiver (1620). Son fils, Charles-Louis, assura le retour de la famille à Hei de Westphalie et s'appliqua à redresser le Palatinat sorti exsangue de la guerre de Trente Ans. De son mariage avec Charlotte de Hesse-Cassel, cet amoureux très sensuel eut deux enfants, Charles, futur Électeur, né en 1651, et notre Liselotte, née le 12 mai 1653, puis il répudia son épouse et refit sa vie avec Louise de Degenfeld qui allait donner à Liselotte une ribambelle de demi-frères et sœurs.
C'est dire dans quel climat de tensions familiales vécut la petite sauvageonne effrontée qui découvrit la joie et l'équilibre auprès de sa tante Sophie de Hanovre avant de devenir "l'infante du Palatinat", qui ne pouvait évidemment rester célibataire, car « les princesses, lui disait-on, naissent pour être mariées ». Or voici qu'en 1670, Monsieur, Philippe duc d'Orléans, frère unique de Louis XIV, se trouva veuf d'Henriette d'Angleterre. La Grande Mademoiselle, alors éprise de Lauzun, ne pouvait l'épouser comme eût souhaité le roi. Il fallut donc considérer que le Palatinat étant, écrit Christian Bouyer, « un pion dans la progression de Louis XIV vers l'Est », Liselotte, se convertissant au catholicisme, serait pour celui-ci une excellente belle-sœur…
Truculente épistolière
Devenir duchesse d'Orléans et seconde dame de France ne pouvait consoler la Palatine de dix-neuf ans, toujours un peu lourdaude mais d'excellente santé, de devoir quitter les forêts, les vergers, les vignobles de sa jeunesse. Les adieux furent terribles, mais la rencontre avec son futur époux maquillé et poudré eut lieu dans un tourbillon de fêtes. Les jours suivants l'impression plutôt négative sur Philippe s'estompa sans que celui-ci eût changé sa façon de vivre... et d'aimer, mais Madame n'était point pudibonde et l'on trouva vite quelques compromis ! Quant à Louis XIV, sachant que son frère « n'était pas un cadeau », il se montrait plein d'attentions pour elle. Avec son franc-parler et la verdeur de son langage, elle apportait à la cour un vent nouveau.
Liselotte se consolait de son déracinement en écrivant des lettres truculentes à sa famille, à ses tantes dans l'Europe entière, notamment Sophie, duchesse de Hanovre, à ses demi-frères... Christian Bouyer, les citant, retrace des petits mais aussi des grands événements de la fin du règne du Roi Soleil. Certains heureux : les naissances de nombreux enfants dont Philippe, le futur Régent, né en 1674, qui devait épouser Mademoiselle de Blois, fille naturelle de Louis XIV, et Élisabeth-Charlotte, née en 1676, dont le mariage avec Léopold, duc de Lorraine, allait faire la grand-mère maternelle de la reine de France martyre Marie-Antoinette ! Même les filles du premier mariage de Monsieur, furent tendrement aimées de Liselotte : Marie-Louise, née en 1662, que l'on sacrifia « sur l'autel de la "real-politik" », dit Christian Bouyer, en la donnant au dégénéré Charles IV d'Espagne, et Anne-Marie, née en 1669, épouse du duc de Savoie.
Grand-mère de l’Europe
D'autres événements furent tragiques, tel le saccage réellement barbare de son cher Palatinat par les armées de Louvois. Il y eut aussi « le coup de force du roi contre les adeptes du "vice italien" »... Après la mort de Monsieur en 1701 (un an après l'accession du duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV, au trône d'Espagne), Liselotte, qui s'était bien entendue avec la reine de France Marie-Thérèse, se montra féroce à l'égard de Madame de Maintenon, épouse morganatique de Louis XIV, « la vieille ordure du grand homme ». Puis l'on assiste à la mort du roi, aux débuts du règne du petit Louis XV, à la mise en place de la Régence de Philippe... Liselotte relatait tous ces événements laissant aller sa plume incontrôlable, considérant surtout les naissances et les mariages de ses petits-enfants et petits-neveux au rythme desquels se plantait déjà le décor de tout le XVIIIe siècle.... Elle devait mourir le 8 décembre 1722.
L’œil vif de la Princesse Palatine, relayée par le style agréable de Christian Bouyer, fait redécouvrir cette époque charnière entre les XVIIe et XVIIIe siècle. Livre à lire en vacances.
Michel FROMENTOUX LAction Française 2000 du 21 au 27 juillet 2005
* Christian Bouyer : La Princesse Palatine. Éd. Pygmalion, 298 pages, -
Méridien Zéro #142: "Panorama actu: la colère qui gronde"
Ce vendredi, Méridien Zéro vous propose un panorama actu largement consacré à la situation française et tout spécialement au foisonnement d'évènements entourant la loi sur le mariage homo.
A la barre, le Lt Sturm accompagné de Maurice Gendre, Monsieur K et Adrien Abauzit.
Lord Igor à la technique.
DIFFUSION DE L'EMISSION LE VENDREDI 26 AVRIL