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divers - Page 429

  • [Lyon] Cercle Anthinéa

    Beau succès pour la soirée stendhalienne dans nos locaux hier ! Merci à Claude Bourrinet pour son enthousiasme ! 

     

  • Révolution numérique : miracle ou imposture ? (2e partie) – par Guillaume Faye

    avec Guillaume Faye)

    On est fasciné par la technologie numérique, sans comparer rationnellement ses avantages et ses inconvénients. Une innovation technologique n’a de sens – depuis la révolution néolithique – que si elle fait baisser les coûts et les efforts de production des biens et services et augmente leur nombre et leurs qualités. Comme nous l’avons vu dans la première partie de cet article, l’utilité marginale des technologies informatiques et numériques depuis les années 80 est en baisse par rapport à celle des révolutions techno–industrielles précédentes. Problème.

    Une révolution technologique non maîtrisée

    Ni l’informatique, ni Internet ni le smartphone, ni le GPS, etc. n’ont créé de bouleversements ni d’améliorations comparables aux innovations de la période 1840–1960. C’est le phénomène de l’utilité marginale décroissante. La révolution numérique crée des mutations comportementales, sociales et économiques mais au fond assez peu d’améliorations concrètes en termes de performances et de commodités ou même d’emplois créés : les innovations technologiques de l’informatique de seconde génération, n’ont pas généré le moindre emploi supplémentaire. Elles n’ont pas accéléré non plus la transmission des informations. Et parfois elles l’ont ralentie du fait de la complexité et de la fragilité des nouvelles machines. Quand j’envoie un SMS à un correspondant, mon message ne va pas plus vite que jadis un appel téléphonique sur un poste fixe avec fil ; en revanche, le système est moins fiable et…plus cher – contrairement à ce que croit le consommateur abusé.

    Les précédentes révolutions industrielles ont connu un développement linéaire ; la révolution numérique connaît un développement géométrique, exponentiel. Loi de Moore : la puissance des ordinateurs double tous les dix-huit mois. En réalité, c’est, selon moi, inexact : ce n’est pas la puissance électro-physique des ordinateurs qui double à cette allure, mais ce sont leurs champs d’applications, leurs connections.

    La révolution numérique n’épargne aucune activité ; mais cette largeur d’éventail n’est pas synonyme d’amélioration. Contrairement aux premières révolutions industrielles, les sociétés n’ont pas le temps de s’adapter au processus galopant de la révolution numérique. Cette dernière, comme toutes les mutations techno-économiques de l’histoire – mais bien plus encore – s’apparente à un phénomène subi dont on n’a pas prévu les conséquences ; ou plus exactement, dont les conséquences surprenantes ne sont pas exactement celles recherchées : c’est l’ « hétérotélie » décrite par Jules Monnerot. Heidegger parlait à propos de la progression de l’économie technologique de « processus sans sujet ».

    Une révolution technologique en trompe l’oeil

    Les nanotechnologies et les biotechnologies, dont les prix baissent continuellement, n’amèneront probablement pas la même valeur ajoutée globale que les innovations des précédentes révolutions industrielles. Elles sont frappées par le redoutable effet marginal déclinant, c’est-à-dire la dégradation mathématique du rapport entre le coût des innovations et le bénéfice de leurs résultats.

    Les voitures électriques autoguidées, les bio-organes de remplacement, les objets connectés qui obéissent à la voix, les puces implantées dans le cerveau et autres ”innovations” n’auront certainement pas les mêmes effets révolutionnaires que le moteur à explosion, le téléphone, le macadam, la radio, la pénicilline ou l’avion.

    Les deux premières révolutions industrielles (vapeur et électricité + moteur à explosion) ont été précédées par d’importantes innovations techniques. D’où le bouleversement des systèmes de production, de distribution et de consommation et, en conséquence, transformation des sociétés. En effet, depuis le néolithique (invention de l’agriculture et de l’élevage), les innovations technologiques sont les racines causales des mutations des civilisations, y compris dans le domaine artistique. Avec la biologie (démographie et caractéristiques héréditaires des populations), la technologie est le second pilier de l’infrastructure des civilisations.

    Les deux premières révolutions industrielles ont considérablement accru le niveau et l’espérance de vie, comme le confort matériel (et provoqué dans le monde entier une explosion démographique par recul de la mortalité) parce qu’à l’offre économique technique répondait, comme cause/effet, la demande d’une classe moyenne aisée en constante expansion. Mon soupçon est que les deux révolutions techno–industrielles suivantes à partir de la fin du XXe siècle (informatique puis numérique) ne produiront pas les mêmes effets.

    Artefacts et gadgets

    La sécurité bancaire a été dégradée par le numérique, et les achats ou paiements en ligne ne sont pas fiables. Aucun site n’est réellement sécurisé. Pourquoi ? Parce que derrière les machines, il y a les hommes et donc leur proportion constante d’escrocs.

    En matière de rapidité et de fiabilité dans la transmission des informations, les techniques électroniques et numériques n’ont pas montré une supériorité écrasante. Le ” facteur d’incertitude” est une cause : on s’en remet aux machines, aux process artificiels, toujours menacés par une panne ou un piratage, ce qui est créateur d’angoisse, donc de baisse de la qualité du travail et de hausse des coûts de protection.

    Cette ”révolution numérique” produit beaucoup de spectacles, de simulacres et d’artefacts, bouleversements apparents plus que concrets, qui ne simplifient pas forcément le quotidien. Festivisme et spectacularisme. En tant que journaliste, quand j’écrivais et envoyais mes articles par les procédés traditionnels (machine à écrire et offset) la rapidité et la fiabilité étaient plutôt supérieures aux procédés numériques actuels. Où est donc le ”progrès ” ?

    Ce phénomène est connu des historiens des sciences et des techniques : la baroquisation et la complexification de certaines technologies qui finissent par les rendre plus chères et moins efficaces, sous prétexte d’innovation à tout prix. De fait, la multiplication d’artefacts, d’applications et d’objets virtuels et non pas réels, rend l’environnement technique plus lourd, plus encombré. Ces béquilles informatiques et numériques de plus en plus nombreuses (voir les applications des smartphones) ne procurent pas une véritable valeur ajoutée mais s’imposent comme des gadgets. Ces artefacts–gadgets sont souvent des illusions pour les consommateurs fascinés mais une source de profit importante pour les sociétés qui les créent. Charlatanisme ?

    Les six inconvénients majeurs de l’économie numérique et d’Internet

    Ils n’abolissent évidemment tous leurs indéniables avantages. Mais il faut les recenser pour mieux les combattre.

    1) Une cybercriminalité non maîtrisée

    L’explosion des escroqueries et des arnarques dans les transactions, ainsi que la piraterie et le cyber–terrorisme ont généré une cybercriminalité (entreprises, États, institutions, particuliers) qui est plus forte que toutes les contre mesures. Sans oublier la radicalisation djihadiste, les réseaux de prostitution ou de pédophilie favorisés par le Web. D’où le risque global de fragilisation du nouveau système et, à terme, sa rétraction, si les choses s’aggravent trop.

    2) Une complexification des processus

    La promesse de facilitation des tâches par l’économie numérique et Internet n’est pas toujours au rendez-vous, bien au contraire. Les bugs incessants, les logiciels mal conçus (plus de 50%) et la mauvaise formation des utilisateurs contribuent à dégrader le nouveau système ”miraculeux”.

    La complexité remplace souvent la commodité promise. Le slogan est connu : ” d’un simple clic, tout est facile”. Hélas, tout est souvent rendu beaucoup plus difficile, plus lent et plus cher ; pour les particuliers comme pour les entreprises. Mentionnons les ”e-billets” d’avion ou de train, les démarches ou renseignements administratifs par Internet ou robots répondeurs téléphoniques, etc. J’y reviendrai.

    3) Une dépendance paralysante envers la machine

    Des tâches qui, jadis, semblaient simplissimes requièrent aujourd’hui un environnement informatique très couteux et pas toujours très fiable, avec souvent une dégradation des prestations par rapport à l’ancien système. De plus, à l’échelle macroéconomique, l’énorme consommation énergétique des ordinateurs sur la planète et des centres de stockage des données (big data) n‘est pas vraiment écologique…

    4) Une fragilisation des échanges financiers

    L’instantanéité par algorithmes des transactions financières (Bourse, emprunts, etc.) est préoccupante. L’ordinateur quasi-autonome a remplacé la Corbeille et les réflexions ou calculs humains. Ce qui favorise une volatilité des échanges, source de spéculations hors contrôle et de dérapages : effets de panique ou d’enthousiasme artificiels. La sphère financière mondiale, robotisée et non plus maîtrisée, est devenue une source de crises brutales et imprévisibles. : les bulles de savon, qui crèvent aussi vite qu’elles ont grossi.

    5) Une baisse de fiabilité des informations

    Le raz-de-marée de communication et d’informations charriés par Internet autorise toutes les impostures, les désinformations, les erreurs à répétition, les rumeurs infondées. Il n’y a plus de hiérarchie des informations, plus de recul. Trop d’impôt tue l’impôt ; trop de communication et d’informations tue la communication et l’information.

    6) Une menace pour les libertés individuelles

    Pour l’instant, l’accessibilité de toutes les données et profils individuels se limite au ciblage publicitaire par les algorithmes. Mais demain, un État ou une organisation pourront faire pression sur un individu par ce moyen, en espionnant tout son contenu Internet et numérique. Néanmoins, cela pose un problème, concernant la surveillance des réseaux terroristes, et il est loin d’être résolu, comme le montre le conflit entre Google et le gouvernement américain.

    La possibilité d’un déclin d’Internet

    Bien entendu, ces constats n’annulent pas les avantages d’Internet et de la révolution numérique, par la création d’une Toile en réseau qui joue le rôle d’un super cerveau planétaire. Simplement, il faut toujours comparer les avantages et les inconvénients d’un nouveau système, sans oublier ces derniers : ils sont une menace pour Internet, à cause de sa fragilité et de sa faible fiabilité en matière de protection des échanges.

    Déjà des entreprises, des organisations, des individus ont délaissé les communications numériques pour des raisons de sécurité. Puisque même les procédés de cryptage sont cassables. Ils en sont revenus aux vieux systèmes, comme le courrier écrit, un peu plus lent mais nettement plus fiable et plus discret. Il faut savoir, par exemple, que la majorité des sociétés américaines travaillant pour la Défense ou des secteurs nationaux sensibles interdisent à leurs cadres de communiquer par Internet ou réseaux sociaux Tout doit passer par le courrier écrit traditionnel, pratiquement impossible à intercepter. Intéressant… La troisième partie de cet article sur la révolution numérique sera publiée très bientôt (1) J’y aborderai notamment les illusions du big data et des réseaux sociaux.

    PS : Pour relire la 1ère partie, c’est ici !

    http://fr.novopress.info/198490/revolution-numerique-miracle-imposture-2e-partie-guillaume-faye/#more-198490

  • Les classes moyennes aspirent à un coup d’État

    Véronique Langlois et Xavier Charpentier viennent de terminer un travail consistant à mieux appréhender les maux actuels des classes moyennes. À la tête de FreeThinking (un laboratoire d’études quali-collaboratives [quésaco ? comme on dit chez moi]), du groupe Publicis, ils s’apprêtent à publier un travail qu’ils ont baptisé Dissonances. Quand les classes moyennes parlent de la France d’après le 11 janvier, deux ans avant 2017. Cette étude menée pendant la campagne des départementales a été entreprise auprès de 190 Français des classes moyennes. 
    On pourrait penser que le politiquement correct dans ces observations serait là encore une fois pour être l’arbre qui cache la forêt. Heureusement, il n’en est rien et si les deux auteurs prennent le maximum de précautions pour ne pas froisser la classe médiatico-politique, leurs révélations sont bel et bien le reflet de cette classe populaire de la société française d’aujourd’hui. 
    L’étude pointe trois « dissonances » majeures. 
    La première : entre ce que ces Français vivent, c’est-à-dire une aggravation de la situation de précarité avec une France qui continue de glisser dangereusement (et de façon irréversible pour certains) et le discours ambiant autour de la reprise économique qui serait là mais qu’ils ne ressentent pas et à laquelle ils ne croient pas. Devant la gravité de la situation qu’ils ont parfaitement intégrée, ils ne comprennent pas le manque de sérieux des élites caractérisé par un débat politique sans projets et concentré exclusivement sur quelques personnalités dans la seule perspective de 2017. Enfin, ils perçoivent un sentiment de déni de démocratie chez les parlementaires qui ne remplissent pas le mandat pour lequel ils ont été élus, allant même jusqu’à juger qu’ils sont carrément des obstacles aux changements urgents que la situation exige. 
    Vous me direz, il faut être Libé, le quotidien qui publie cette étude, pour, avec son bandeau sur les yeux, n’avoir pas vu et anticipé le fossé irréversible qui s’est creusé entre les fausses élites et le peuple. 
    La deuxième dissonance : nos compatriotes restent malgré tout optimistes et croient à « un projet qui rassemble les Français au-delà du religieux et du politique » mais, dans le même temps, ils précisent « qu’aujourd’hui ils n’en voient pas la couleur »
    La troisième : « pour la première fois très clairement, ils expriment le rêve d’un coup d’État citoyen et républicain », prévient Véronique Langlois. 
    Oui, vous avez bien lu : un coup d’État ! Les mots « citoyen » et « républicain » étant juste un écran appliqué pour ne pas pointer dans le camp du mal. 
    En conclusion, et comme il était facile de l’imaginer : « Les Français très ébranlés par les événements du mois de janvier considèrent que s’ils ont fait leur part du travail en descendant massivement dans la rue, la classe des dirigeants politiques, dirigeante, elle, n’a rien fait de concret. » 
    Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites ! 
    J’avais, dans un article précédent, expliqué que nous allions vers une guerre civile, ou tout au moins vers une explosion de la société française. Pour écrire sur cette éventualité, je n’ai pas eu besoin d’une enquête prépayée par Publicis. Il suffisait simplement d’écouter les gens des rues, de nos cités et de nos villages
    Le plus révélateur, dans cette étude, est l’étonnement des médias devant le ras-le-bol des classes populaires. 

  • Le nationalisme est un réalisme pragmatique

    « La politique c’est l’art de guider la nation. »
    (J. Haupt – Le procès de la démocratie).

    « La dialectique et l’émotion, la sèche analyse intellectuelle et la frénésie de l’esprit sentimental ».
    (P. Bourget – Banquet de l’Appel au soldat de 1904).

    La philosophie politique se doit d’être pragmatique sur la nature des hommes et des sociétés, mais encore faut-il pour ça ne pas se tromper sur celle-ci. Ici, nous ferons donc abstraction des délires abstraits d’un Jean-Jacques Rousseau et son « contrat »sur lesdites sources « d’inégalités » sociales…

    Ce pragmatisme, on l’observe chez des auteurs comme Paul Bourget (1852-1935), fondateur de l’École du Traditionalisme français. Une pensée qui lie la science avec la politique.

    D’abord romancier expérimental, il devient moraliste et porte un intérêt pour la psychologie, pour enfin épouser les domaines de la science, de la foi catholique et des réalités naturelles, de l’Ordre naturel. Ses analyses relèvent de l’expérimental, toujours basé sur les lois biologiques, tout comme chez Charles Maurras ou encore le docteur Alexis Carrel, et il établit donc des recherches scientifiques dans le domaine philosophique et politique. Ce qui explique pourquoi il revendique que :

    « Ce n’est pas une construction idéologique qu’il faut entreprendre, ce sont des observations qu’il faut dégager. C’est proprement l’application de la méthode scientifique à la vie morale et sociale. »
    (Quelques témoignages).
    « La politique c’est, la recherche des lois naturelles de la Cité par voie d’observation. »

    (Études et portraits).

    L’idée est de dire qu’il est possible d’avoir des idées contre la nature, mais qu’il est impossible de contourner cette réalité. Mettre la main au feu brûlera toujours.

    À partir de son livre Le Disciple il condamne philosophiquement le scientisme, le matérialisme et le naturalisme. Il refuse tout ce qui a été dénaturé ou déstructuré par la révolution anti-française de 1789, et devient par conséquent un fervent défenseur de l’identité et de la famille, comme structure de base, en mettant en avant les lois rationnelles de la vie en société :

    « Notre individu ne peut trouver son ampleur, sa force, son épanouissement que dans le groupe naturel dont il est issu. »
    « L’organe local de cette race est la nation, plus profondément la région, et plus profondément encore la famille. Ou plutôt nation, région, famille ne font qu’un. »
    (Discours de 1904 au banquet « l’Appel au soldat » organisé parl’Action française, en présence de Maurice Barrès).

    Voilà pourquoi le regretté Jacques Ploncard d’Assac a relaté cet auteur comme l’un des maîtres à penser du nationalisme français dans son livre Doctrines du nationalisme.

    « Rassemblons des faits pour avoir des idées. »
    (Maxime de Buffon).

    « Le saint, qu’il prie pour nous ; le savant, qu’il nous instruise ; c’est le prudent qui doit nous gouverner.»
    (R.P. Sineux – Initiation à la théologie de saint Thomas d’Aquin).

    Pragmatisme, c’est dire que la valeur pratique est le principe du vrai, il s’agit certes d’un terme moderne, mais il était déjà contenu par le passé dans la vertu de prudence. L’idéologie est au systématique ce que le pragmatisme est à la prudence. Ce qui écarte tout type de pensée toute faite, automatique.

    L’analyse et l’action doivent d’ailleurs aller de pair avec la prudence en politique, chose prônée par Aristote précurseur de la pensée réaliste, pour être ensuite reprise et perfectionnée par saint-Thomas d’Aquin, un grand Docteur de l’Église qui a accompli la pensée du philosophe grec de l’ère préchrétienne en y ajoutant sa partie surnaturelle. La prudence est aussi une vertu cardinale pour l’Église, celle dont dépend toutes les vertus morales.


    9782845191944_1_075146.jpg«
    Réfléchir avant d’agir. Peser le pour et le contre, mesurer à l’avance, autant qu’il est possible, les conséquences d’un acte ou d’une attitude, s’entourer d’un maximum de garanties pour parer à un échec et assurer la réussite, le cas échéant donner à d’autres les conseils opportuns pour éviter le mal et réaliser le bien…, tout ce qui concerne la part d’intervention de chacune des facultés, l’harmonieux équilibre à maintenir entre les diverses influences et le dosage des tendances opposées, tout cela est l’œuvre de la Prudence. (…)

    Quoi qu’il en soit, le prudent est bien celui qui voit clair, tant parce qu’il connaît les principes universels qui régissent l’agir humain, que parce qu’il sait en faire l’application judicieuse aux circonstances particulières ; celui qui voit loin même, capable de découvrir largement les effets dans leurs causes, de projeter sur l’avenir les clartés du présent, autant que de retenir les lumières de l’expérience pour en faire les flambeaux de nouveaux essais. (…)

    La Prudence prévoit afin de pourvoir ; elle guide le choix, puis commande l’action. Car les délibérations sans fin seraient hésitations plutôt que prudence ; et la vertu étant puissance d’action ne peut rester aux préliminaires, elle arrive sans tarder à la décision et à l’exécution ; l’imperium. La vertu de Prudence est la plus indispensable à quiconque est chargé de régir la société.»
    Révérend Père Raphaël Sineux – Initiation à la théologie de saint Thomas d’Aquin – La nature de la Prudence (extrait).

    « L’adéquation de l’intelligence à la réalité des choses. »
    (St. Thomas – Somme théologique). 

  • Regard sur l’Actu #24. La société Zahia

    Le choix des éléments constituant cette chronique fut cornélien. Allais-je vous relater ce spectacle brésilien où « 8 personnes complètement nues se sont mises à tourner en rond, la tête et le doigt dans l’anus du voisin de devant » ? Vous parler de la boîte de préservatifs allemands promettant d’atteindre jusqu’à 21 orgasmes ? Des hommes qui défilent en mini-jupes pour « soutenir » les femmes agressées à Cologne ? En ce temps où l’abjection est reine, j’ai pris le parti de traiter de thèmes qui paraissent légers et ridicules mais qui démontrent la grande dangerosité de l’inversion des valeurs à laquelle nous assistons chaque jour. Médiocrité, imbécilité, dégénérescence et idéologie mortifère mènent ce monde où tout est permis. Cette permissivité se voit encouragée par le système et ses valets (notamment médiatiques) adeptes malades du libéralisme sous toutes ses formes.

    Zahia, stupide prostituée étrangère devenue « star » et récemment accoutrée en Marianne de leur France (par les bons soins de photographes gays) symbolise à merveille cette société qu’ils veulent nous vendre à tout prix. Voici pourquoi elle donne son titre à ce papier même si elle n’en est pas le sujet.

    Momo et son pénis bionique

    Mohamed est « un Ecossais » âgé de 43 ans. Il fleure bon les Highlands d'ailleurs. Suite à un accident lors de son enfance, il a perdu son pénis. Ce drame national n’a pourtant pas trop contrarié le contribuable écossais car Momo a subi :

    "plus d'une centaine d'opérations pour tenter de reconstruire ce qui avait été perdu. Mais ce n'est que très récemment, grâce à l'implantation d'un pénis artificiel, que Mohammed a retrouvé une seconde jeunesse. En utilisant une greffe de peau du bras de celui-ci, les médecins sont en effet parvenus à recréer un sexe artificiel d'une vingtaine de centimètres qui se gonfle en actionnant une petite pompe au niveau des testicules."

    On n’ose imaginer le coût de cette centaine d’opérations… Pour vous donner une idée, sachez qu’une opération du même type coûte 370.000 euros aux Etats-Unis(dans le cadre de greffes effectuées sur des militaires ayant perdu leur sexe).

    Heureusement, les contes de fées existent et Mohamed, encore vierge, va se faire dépuceler et enfin pouvoir utiliser son sexe de l’espace. Avant de tourner dans des pornos ? Revenons à nos moutons si l’on ose dire :

    "Apprenant les mésaventures de Mohammed dans les médias, Charlotte Rose, une célèbre dominatrice sexuelle et lauréate britannique du "Prix érotique pour le travailleur du sexe de l'année" en 2013, a proposé ses charmes gratuitement pour sortir cet amant débutant de son innocence. Mère de deux enfants à 35 ans, elle se dit "honorée d'avoir été choisie"."

    Mohamed est chanceux : Charlotte Rose, « qui a déjà couché avec plus de 1000 hommes », prend d’habitude 270 euros de l’heure. Il disposera de 2 heures avec la professionnelle du sexe comme ils disent. La pauvre aurait pu être payée non ? Les Ecossais sont tellement habitués avec Mohamed que 540 euros de plus auraient été une broutille. Quoi qu’il en soit, Momo se sent heureux. C’est bien là le principal. Il dit d’ailleurs « Vive l’Ecosse » sur la photo et n’a pas prévu de quitter l’Europe… où tous ses compères se font soigner à nos frais !

    L’épidémie des prénoms à la con

    « Dis-moi quel est ton prénom, je te dirai qui sont tes parents. » Cette maxime pourrait s’appliquer dans le monde entier et à toutes les époques. Un prénom, ça ne se donne pas à la légère. Qu’il marque une filiation, une identité, une tradition (plus ou moins affirmée ou vécue telle la religion) ou l’attachement à des valeurs, le prénom est indissociable de l’individu et le suivra toute sa vie. Evident. Mais plus aujourd’hui… Et c’est l’un des vecteurs qui permet de mieux appréhender la stupidité et le déracinement de nos contemporains. S’il y a toujours eu des modes dans l’attribution des prénoms, nous vivons dans celle de l’absence totale de limites. Tout est permis ! Chercher l’originalité à tout prix en essayant de faire « bien » (donc selon les canons du libéralisme sociétal en vigueur) est la règle qui prévaut… et plus rien ne l’en empêche ! Un article de 20Minutes revient sur les « prénoms hors-norme » :

    "En France, jusqu’en 1993, le choix des prénoms était contrôlé, mais désormais « le grand principe est la liberté de choix », note François Pérain, procureur de Valenciennes."

    De nos jours, les officiers d’état-civil laissent quasiment tout passer et c’est pourquoi on en entend tous les jours de ces prénoms à la con. Gamessy était mon « préféré » jusqu’à maintenant mais je me tâte un peu sur les suivants : Aboubacar-Jacky, Taö-Gilles, Maybelline, Melilotus, Kissmy, Dior-Gnagna, Kyliana ou Athena-Cherokee… Quant à l’orthographe, je fais comme je veux ! Comme Entouane (Antoine), Kleyment (Clément), Looka (Luca) ou Alysse (Alice). Certes, avant 1993, l’officier d’état-civil vous indiquait l’orthographe correcte mais plus maintenant, pensez !

    Le chercheur Baptiste Coulmont souligne l’incroyable « explosion » de la variété des prénoms en France :

    « Un prénom donné sur dix est considéré comme étant » très rare «, c’est-à-dire qu’il n’est donné qu’une ou deux fois lors d’une année en France ».

    Et nous ne sommes pas les seuls touchés :

    « Au début des années 1990, il y a eu une mode des prénoms anglo-saxons, Dylan ou Kevin, ce n’était pas une spécificité française car ça touchait aussi les classes populaires en Belgique, aux Pays-Bas ou en Allemagne ».

    La « cas-socialisation de la France » (expliquée dans cet article) est la première raison de ces stupides usages mais de plus en plus, on en constate des similaires dans l'ensemble de la société… Que l’Etat avalise ces pratiques n’étonnera personne. On pourrait presque prédire qu’un jour, la France sera gouvernée par un Sullivan-Stromaé tant les prénoms « normaux » (du calendrier ou des régions) auront disparu.

    Jouons ensemble !

    En plus de bénéficier de prénoms déracinés made in TV, les enfants ne sont pas peu touchés par l’abjection qui caractérise notre époque. Les théories du « gender» continuent leur bonhomme de chemin dans le but de produire des individus indifférenciés et interchangeables en niant tout ce qui fonde un être (sexe, race…). En Espagne et en Suède, on assiste ainsi à l’apparition de catalogues de jouets remplis de « photographies neutres sur le plan du genre » afin de « mettre à bas les stéréotypes sexistes ». Petits garçons jouant à la maman et petites filles aux G.I. Joe ! Préfiguration de leur futur?

    A moins qu’ils ne deviennent musulmans ou homosexuels… Mais pas de panique ! On peut trouver désormais une Barbie musulmane : Hijarbie « qui porte le hidjab, le voile islamique » ou une Barbie lesbienne « inspirée de la joueuse de football américaine et homosexuelle, Abby Wambach, qui en 2013 a « épousé » à Hawaï sa compagne Sarah Huffman. » Cette dernière est fabriquée par la maison-mère de Barbie, Mattel, qui a choisi la joueuse de football parce que:

    « le jeu est un moyen à travers lequel une fille entreprend toute seule un voyage personnel à la découverte de soi. Cette poupée inspirera les filles à devenir incroyables comme la femme dont nous nous sommes inspirés [pour réaliser cette Barbie.] »

    « En clair, pour Mattel, pour qu’une femme soit incroyable aujourd’hui il faut qu’elle soit homosexuelle et joueuse de foot ! En somme qu’elle ne soit plus ni femme ni féminine. Exit la Barbie ultra féminine des années 70, vive la Barbie gender ! Incroyable en effet de dégénérescence… » écrit très justement l’auteur de l’article-source.

    Et si nos enfants refusent de devenir adultes comme c’est le cas de plus en plus souvent dans cette société malade, ils pourront toujours faire comme Anastasia Reskoss et Quentin Dehar qui sont :

    « deux français […] fascinés par leurs idoles respectives, Barbie et Ken, depuis leur plus jeune âge. Tellement fascinés qu’ils ont dépensé près de 300.000 euros dans des opérations de chirurgie esthétique pour leur ressembler. »

    Âgés d’à peine 20 ans tous les deux, ils se sont rencontrés à Saint-Tropez. Trop la classe ! C’est une idylle moderne qui doit beaucoup à leurs parents respectifs, blindés de pognon mais cassos dans l’âme :

    "Depuis deux ans, ils sont inséparables. S’entraidant l’un l’autre dans leur processus de transformation, ils ont à eux deux dépensé plus de 87 000 euros en chirurgie esthétique. Sans compter les achats annexes : voitures de luxe, vêtements de marques ou maroquinerie haut de gamme dans le but de se rapprocher du train de vie de la poupée Mattel. « Nos parents ne nous appellent plus par nos prénoms d’origine mais "Barbie et Ken" », se réjouit Quentin qui s’affiche d’ailleurs sur Instagram sous le pseudonyme de « Ken Dehar »."

    "L’un comme l’autre souhaitent aujourd'hui poursuivre sur leur lancée pour atteindre leur but de ressembler à leurs icônes. Un cheminement qui se fera grâce à l'aide financière de leurs parents et aux bénéfices des magasins de téléphonie mobile de « Ken »."

    Nique ton concours !

    Si votre enfant se nomme Aboubacar-Jacky, il y a de fortes chances qu’il s’épanouisse au sein d’une école de l’Académie de Créteil. Là, au moins, ses professeurs lui ressembleront puisqu’avec 4/20 au concours, on obtient un poste ! Je cite le Figaro :

    "Devenir professeur tout en ayant des résultats médiocres est désormais une chose courante dans les académies de Créteil et de Versailles. En obtenant une note moyenne de 4/20, un candidat peut être admissible au concours externe pour devenir professeur des écoles. Avec une note de 4,17/20, il est même admis. L'académie de Créteil a connu une chute importante de son seuil d'admissibilité en 2013 où il est passé de 9/20 à 4,11/20. La conséquence d'une véritable pénurie de postulants par rapport à la quantité de postes à pourvoir."

    Le nombre de candidats a baissé de plus de 50% en 10 ans… car, en effet : « Le métier de professeur des écoles subit une crise des vocations notamment dans les banlieues dites difficiles. » Allez, allez, on attend le reste !! Si la moyenne est très peu souvent requise pour avoir son concours, c’est bien à Créteil qu’on le brade le plus : 87% des candidats sont pris (contre 25% à Montpellier où la note demandée est 10/20).

    Ne criez pas au loup cependant. «Une note n'est pas représentative du niveau du candidat», explique Véronique Maury, syndicaliste SNUDI FO. «Nous remarquons que la difficulté du concours n'a cessé d'augmenter ces dernières années ce qui peut expliquer les résultats moins bons». Un peu comme le BAC quoi…et "l'école de l'excellence" voulue par nos ministres! C’est l’école façon Najat !! Nous voilà rassurés ! Maintenant, mêlez-vous de vos "ognons" : vos enfents son entre 2 bone min est C tous se ki conte lol mdr…

    Rüdiger / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/