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écologie et environnement - Page 143

  • Les royalistes et la protection de l'environnement dans les années 70. Partie 2 : La bureautechnocratie et les multinationales contre la nature et la santé.

    Le souci environnemental s'intègre dans la réflexion plus large sur les conditions de la vie en société et celles de la pérennisation de la Cité nécessaire aux citoyens et à leurs libertés civiques, et, tout bonnement, au bon ordonnancement de la vie en société elle-même : c'est une constante de la politique des royalistes (avec sans doute quelques exceptions pour ces derniers) de s'inquiéter de « ce qui doit durer », en particulier en l'absence angoissante d'une dynastie qui inscrive le temps du moment dans un temps plus long, en amont comme avec la promesse de l'aval. En somme, les royalistes assument une forme de régence idéologique, « en attendant l'héritier », et elle se marque par la volonté de « préserver l'héritage » dont l'environnement, dans tous ses aspects et éléments, est une énorme part et, plus encore, le cadre de vie et de mouvement des sociétés françaises et humaines. 

    En 1971, l'on ne parle pas encore de « Trente glorieuses », ni de « Trente ravageuses », mais les royalistes rémois, eux, marquent leur défiance à l'égard, d'une part, d'une société qui oublie les limites de la biosphère et, d'autre part, d'un État qui, pris dans le grand mouvement de la société de consommation confondu, à tort, avec une juste prospérité (le gaspillage est une forme de la démesure, de l'hubris, de la consommation), ne sait comment réagir aux excès d'un système de plus en plus hégémonique. C'est ce que le Bulletin d'AF Reims de janvier 1971 souligne, dans une perspective éminemment politique et royaliste : 

    « Mais la mise en chantier d'une politique efficace de lutte contre les nuisances nécessite l'utilisation d'importants moyens de financement. Où les trouver ? Les entrepreneurs incriminés ne veulent supporter à eux seuls l'investissement immédiatement improductif que constitue par exemple la construction d'une unité de filtrage. Ils évoquent, souvent avec raison, le handicap qui en résulterait face à la concurrence étrangère (1). C'est à l’État seul, disent-ils, de se charger d'un tel financement. Là, comme ailleurs, le problème est donc politique d'abord.

    Or, force est de constater que pendant très longtemps aucune force politique n'a fait mention dans son programme, de la défense du milieu naturel. Sauf, de par son origine, l'Action Française, comme nous le verrons plus loin. 

    Pour les bureautechnocrates (2), la lutte pour la préservation de l'environnement n'est que l'une des difficultés liées au passage à la civilisation de post-consommation (3). Le progrès des sciences et des techniques amènera inéluctablement des mutations irréversibles jusque dans l'homme lui-même (4). La transformation sera douloureuse et il faudra bien y perdre tout ce à quoi nous étions attachés dans le cadre de la société de « pénurie ». C'est ainsi que certains envisagent froidement la suppression totale de toute agriculture (5), la chimie pouvant subvenir à nos besoins alimentaires, la suppression des campagnes puisque la population du monde sera telle que la ville s'étendra partout (6); si d'aucuns s'avéraient trop souffrir du complexe de « Cérès » (7), il serait possible de leur allouer une vache qu'ils pourraient élever à loisir.

    Si tous ne vont pas jusque là, très nombreux sont ceux qui, éloignés depuis longtemps du monde naturel, s'accommodent fort bien de sa déprédation. La finance vagabonde y a encore gros à gagner (8). Un exemple parmi tant d'autres : un important trust pharmaceutique international fait actuellement pression sur les autorités européennes (9), lesquelles ne font pas la sourde oreille, pour que, dans le cadre de la nouvelle législation viti-vinicole, l'addition d'enzymes soit autorisée dans les vins : chose qui représente un marché colossal. »

    Hélas, mille fois hélas : ce texte royaliste de 1971 n'est pas démenti, bien au contraire, par les 46 années qui nous séparent du temps de sa rédaction...

     

    (à suivre)

    Notes : (1) : Un argument toujours valable, d'ailleurs, même s'il sert parfois aussi d'alibi à quelques sociétés multinationales pour délocaliser dans des pays peu regardants sur la question environnementale (et sociale), sociétés toujours à la recherche du plus grand profit, en particulier sous la pression d'actionnaires peu soucieux de Bien commun et d'écologie. 

    (2) : La bureautechnocratie est l'un des éléments majeurs et dominants de la société des années 1960-70, synthèse de la technocratie modernisatrice « à tout prix » et souvent progressiste par principe, par idéologie même, plus encore que par raison, et de l'administration (volontairement ?) kafkaïenne de la République, centralisatrice et liberticide par essence, si l'on en croit la critique maurrassienne. Sous la Cinquième, plus encore que les partis, elle constitue l'armature, la superstructure même du système de domination et de contrôle de la société. C'est le penseur royaliste Pierre Debray qui en forge, dans les milieux monarchistes français, la compréhension la mieux assurée et la critique la plus convaincante.

    (3) : La formule de « civilisation de post-consommation » est-elle la plus appropriée ? Car, en définitive, nous vivons en une civilisation toujours fondée sur la « société de consommation » dans laquelle il faut « consommer pour produire » et qui, ainsi, entraîne le gaspillage et la surenchère technologique autant que consumériste, aujourd'hui plus encore qu'hier. L'auteur a sans doute voulu signifier que le temps d'établissement de la société de consommation était désormais en passe d'être révolu dans notre pays, en cette année 1971, et que l'on entrait dans un monde qui, ayant intégré la logique de ce système, ne se posait plus la question de savoir s'il était légitime ou non... Ce processus de passage est fini, au moins depuis les années 1970 en France, ce qui n'empêche pas les contestations, évidemment (et heureusement). Là encore, ce texte vieux de 46 ans a vu juste...

    (4) : le transhumanisme et les rêves d'une « humanité augmentée » (surtout pour ceux qui auront les moyens financiers de cette « augmentation »...), aujourd'hui portés par de grandes multinationales des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) : quand la réalité dépasse (ou cherche à le faire) la (science)fiction...

    (5) : Les projets de quelques experts de la Commission européenne ne sont-ils pas de diminuer toujours plus la population agricole en Europe et ne voit-on pas, en Allemagne ou en Chine, la mise en place d'une agriculture constituée de « méga-fermes » qui sont plus de l'ordre de l'usine à produire de la viande ou des légumes que de la culture et récolte de produits nourriciers ? Et certaines bonnes âmes de Bruxelles y voient « l'avenir de l'agriculture européenne », au nom de « l'adaptation » à la mondialisation...

    (6) : L'urbanisation galopante dans les pays émergents et la rurbanisation non moins effrayante dans nos pays, qui entraîne la bétonnisation de 82.000 hectares de terres agricoles chaque année en France, soit environ 26 mètres carrés chaque seconde. 

    (7) : Cérès est, en Grèce ancienne, la déesse de l'agriculture et des moissons, qui apprit aux hommes, selon la tradition mythologique, à cultiver la terre et à faire du pain à partir du blé moissonné. Le « complexe de Cérès », c'est le besoin ressenti par les hommes de travailler la terre et de faire fructifier la nature par eux-mêmes.

    (8) : Les multinationales monopolisent de plus en plus toute production agricole, de l'amont à l'aval, des semences à la grande distribution ou à la restauration rapide. Le système agro-alimentaire est aussi nommé « agrobusiness », terme anglo-saxon qui est sans doute moins hypocrite que sa traduction française : ce « business », c'est aussi le triomphe de l'Argent dans le domaine agricole, et il s'agit bien, dans ce système, de « faire de l'argent » plus encore que de nourrir les hommes en toute mesure et équilibre (l'obésité désormais endémique dans notre société de consommation le prouve à l'envi).

    (9) : les groupes de pression du secteur pharmaceutique et du secteur de la chimie freinent encore les efforts des associations de sauvegarde de la santé et des États responsables (ils ne le sont ni tous ni toujours, malheureusement) pour empêcher les diverses pollutions et malversations sanitaires : il suffit de considérer l'impossibilité concrète du Parlement européen de tenir une ligne indépendante des grands groupes agro-industriels et, plus grave encore, de constater ses votes qui, conjugués avec les « conseils » de la Commission européenne, sont en train de vider de tout sens l'agriculture biologique, de moins en moins « biologique » et naturelle, pour le plus grand bonheur des « marchands de soupe » qui « récupèrent » ce secteur pour le transformer en toute autre chose que ce qu'il devrait être...

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Les royalistes et la protection de l'environnement dans les années 70. Partie 1 : La dénonciation de la technosphère sans limites.

    Alors qu'une récente étude de trois chercheurs états-uniens et mexicain évoquent l'accélération de la sixième extinction de masse des espèces animales sur la Terre, étude sur laquelle il nous faudra revenir et qui appelle des réactions appropriées qui, pour l'heure, ne viennent pas ou restent trop timides, y compris en France malgré la bonne volonté de nombre d'associations et de particuliers, et malgré les tentatives de M. Hulot, il n'est pas inutile de rappeler qu'il n'y a sans doute pas d'écologie constructive ni efficace sans la prise en compte par le politique de cet enjeu vital qu'est la préservation de la nature et de ses différents éléments : c'est ce que, très tôt et malgré la priorité donnée alors à d'autres problématiques, quelques royalistes ont compris et développé à travers des articles et des réflexions dont il n'est pas inutile, en définitive, de rappeler les termes, non seulement pour alimenter les archives du royalisme mais surtout pour en tirer quelques leçons et en montrer toute l'actualité, parfois de toute éternité...

    Ainsi, au début 1971, le Bulletin d'AF Reims, supplément local de la revue royaliste étudiante AFU(AF-Université, anciennement Amitiés Françaises Universitaires, fondée en 1955 et disparue en 1973), publiait en première page un grand article titré «L'environnement », article qui résume la pensée écolo-royaliste avant même que le mot d'écologie ne connaisse le succès qu'on lui reconnaîtra ensuite et que Jean-Charles Masson ne théorise, dans les colonnes du mensuel Je Suis Français, publié par l'Union Royaliste Provençale dans les années 1970-1980, la notion de « l'écologisme intégral ». Cet article mérite d'être reproduit intégralement, avec quelques commentaires (en notes), et en rappelant bien qu'il n'est pas écrit aujourd'hui, mais il y a 46 ans... 

    « Environnement est, ô combien, le terme à la mode ; traduction directe de l'américain, il rassemble en un seul vocable tout ce qui a trait au milieu naturel en relation avec la société humaine. La préservation de ce milieu naturel est indispensable à la survie de l'homme. Le combat pour la défense de l'environnement est le nôtre ; il s'intègre parfaitement dans notre contestation globale du système démo-libéral.

    Pendant longtemps, les déchets industriels de toute sorte ont été déversés dans l'atmosphère, dans les cours d'eau, les océans, considérés comme des gouffres sans fond. Aujourd'hui, en bien des points du globe, ces poubelles sont pleines et commencent à déborder. Ainsi les grands lacs américains sont biologiquement morts. L'émotion provoquée par le désastre du Torrey Canyon (1) n'a pas empêché la plupart des pétroliers à vidanger leur soute en pleine mer (2). Des milliers d'espèces animales et végétales ont disparues au cours de ces dernières années (3). Les insecticides utilisés par milliers de tonnes se révèlent être de puissants poisons (4). Les emballages en plastique qui font fureur aujourd'hui ne sont pas réintégrables dans le cycle naturel et continueront à flotter sur les océans pendant des millénaires (5). Tout ceci n'est guère réjouissant et conduit en général le lecteur non informé aux limites de l'angoisse. Essayons d'analyser le problème d'une façon scientifique. On distingue à la surface de la terre deux mondes différents : tout d'abord la biosphère antérieure à l'homme qui est capable de se suffire à elle-même et d'absorber ses propres déchets ; d'autre part, la technosphère bâtie par l'homme qui vit en parasite de la biosphère dont elle se sert à la fois comme source de nourriture et comme dépotoir. Or le délai nécessaire à la transformation des équilibres naturels s'exprime en unité géologique ; la biosphère mourra empoisonnée bien avant de pouvoir « digérer » la technosphère. Pour éviter cette issue fatale, il est nécessaire de favoriser sans retard l'action des mécanismes régulateurs existants et d'arrêter la pollution. Plus précisément, les sources d'énergie propres (nucléaire (6), hydraulique, solaire etc. (7)) doivent être totalement substituées à celles qui conduisent à augmenter le pourcentage de gaz carbonique dans l'atmosphère (8) ; les forêts doivent être reconstituées dans l'état du début de notre ère ; toutes les productions humaines (plastiques, etc.) doivent être biodégradables, c'est à dire pouvoir réintégrer le cycle naturel de transformations. »

    Non, vous ne rêvez pas : c'est bien en 1971 que ces lignes ont été écrites et publiées dans la presse royaliste ! Considérez, en les relisant lentement, le temps que la République a fait perdre à la nécessaire préservation de l'environnement, de notre environnement français en particulier... Et que l'on ne nous dise pas, une fois de plus, que l'on ne savait pas ou que rien n'avait été vu, ni proposé comme remèdes : la simple reproduction de cet article royaliste prouve à l'envi que le souci environnemental, souci éminemment politique, était bien présent, en particulier dans les milieux royalistes « traditionalistes »...

    (à suivre)

     

    Notes : (1) : Le naufrage du Torrey Canyon est l'une des premières grandes marées noires qui touchent la France, par la Bretagne, avant celles provoquées par les naufrages de l'Amoco Cadiz (1978), de l'Erika (1999) et du Prestige (2002), entre autres. 

    (2) : Les fameux dégazages qui, chaque année, selon une étude du WWF publiée en 2000, représentent pour la seule Méditerranée, plus de 1,5 million de tonnes de produits pétroliers, soit l'équivalent de 75 « Erika »...

     

    (3) : Un mouvement qui s'accélère sur la planète ces dernières années : une espèce disparaît toutes les vingt minutes, soit plus de 26.200 espèces par an, si l'on en croit les études sur le sujet... L'article, lui, a été écrit en 1971 : le calcul sur la période 1971-2017, évidemment à contextualiser et parfois à relativiser, est tout de même terrifiant ! 

    (4) : Hélas, ce problème des insecticides et des pesticides reste encore d'une sinistre actualité, et n'a toujours pas trouvé sa résolution, malgré les efforts gouvernementaux des dernières années, entravés par l'action des groupes de pression qui interviennent et réussissent mieux encore à Bruxelles qu'à Paris...

    (5) : Ces plastiques, à l'époque non recyclables et pas du tout biodégradables, envahissent la société depuis les années 60-70 : aujourd'hui, les déchets plastiques ont formé, dans le Pacifique nord, le « septième continent » (mais aussi un huitième dans le nord de l'Océan Atlantique), et constituent 90 % des déchets flottants sur les mers du globe. 

    (6) : Là, il y a, de la part du rédacteur, une erreur partielle de perspective sur l'énergie nucléaire : si, effectivement, elle ne rejette pas dans l'atmosphère une pollution de gaz à effets de serre, visible et immédiatement nuisible, elle reste la source d'une autre pollution particulièrement embarrassante et, sans doute, fort dangereuse pour un (très) long temps... D'autre part, la gestion des déchets radioactifs, fort coûteuse, n'est pas véritablement assurée et sécurisée !

    (7) : Des sources d'énergie auxquelles on peut rajouter les énergies éolienne, géothermiques et marines, ces dernières étant extrêmement diverses et très prometteuses si l'on prend les moyens d'investir dans la recherche et l'innovation en ce domaine, ce qui est loin d'être suffisamment le cas aujourd'hui.

    (8) : En somme, ce que demandent les royalistes de Reims de cette année 1971 rejoint ce que propose, en matière de transport automobile, M. Nicolas Hulot pour 2040 !

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  • Notre confrère et ami Médias Presse info parle du livre dAlban d'Arguin, "Eoliennes un scandale d'Etat"

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    Média Presse info cliquez ici

    Alban d’Arguin a fait une carrière de management et de direction générale à l’international dans un grand groupe financier. Il est retiré aujourd’hui dans l’Ouest de la France où il travaille à la restauration d’un domaine entouré de vergers anciens. Il collabore épisodiquement à plusieurs revues sous forme de chroniques.

    Passionné par l’ornithologie et les questions environnementales, il a participé récemment à la création d’une association opposée à l’implantation d’un parc industriel dans sa région. Confronté à l’aberration de ce projet « d’énergie du vent », il a décidé d’instruire objectivement et exhaustivement la question de l’éolien en France et des puissants lobbies qui en font la promotion.

    Ce livre a pour objet de fournir au lecteur une vision aussi complète que possible de ce problème de l’éolien dans notre pays et démasque les alibis qui étayent la thèse du bienfait du développement de l’éolien, soi-disant indispensable à la France : la lutte contre le « réchauffement » climatique, l’extinction « imminente » des énergies fossiles et la « nécessaire » sortie du nucléaire.

    Alban d’Arguin passe au crible le développement de l’éolien pour en comprendre les origines, les raisons, les objectifs avoués et inavoués, et les conséquences nuisibles de sa réalisation complète si elle n’est pas stoppée. Il fournit ainsi un outil de combat pour ceux qui désirent ardemment mettre fin à ce scandale d’Etat qui mêle atteinte à la santé et corruption organisée.

    Eoliennes un scandale d'Etat, Alban d’Arguin, éditions Synthèse Nationale, 178 pages, 20 euros

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  • Ces industriels qui ont financé Hulot

    Les grandes armes de la déstructuration et de l'uniformisation des sociétés traditionnelles sont le Réchauffement Climatique anthropogénique, les énergies renouvelables, la migration de masse et le développement durable dont la biodiversité est depuis le sommet de Rio de 1992 le vrai poumon... À la condition toutefois qu'elle ne concerne que les écosystèmes, les espèces et les gènes mais justement pas les races-qui-n'existent-pas que l'on entend fusionner au plus vite. Afin qu'en effet, noyées dans un magma global, elles cessent d'exister.

    D'où l'importance qu'ont prises ces notions dans l'économie du monde au point que plus l'on accuse les banques et le système militaro-industriel de financer les organisations climato-sceptiques et anti-mondialistes et plus en réalité elles sponsorisent l'imposture écologiste par le truchement de leurs Fondations.

    Si on pouvait encore en douter le parcours du charlatan Hulot serait là pour le démontrer. Deux rappels historiques devraient y suffire.

    Sa nomination par Hollande en décembre 2012 au poste « d'envoyé spécial pour la protection de la planète », avec à la clé son rôle majeur dans l'organisation de la COP 21. « Les objectifs de cette mission, dira-t-il, seront de sensibiliser, d'informer et de mobiliser la communauté internationale sur la crise écologique mondiale et les moyens pour y faire face, notamment là où ces enjeux ne sont pas suffisamment pris en compte ». En 2002 déjà il avait accompagné Jacques Chirac au Sommet Mondial du Développement Durable de Johannesburg. « La maison brûle », s'était écrié celui-ci, omettant de préciser que c'était peut-être la conséquence des masses qui y pullulaient. Ils y rencontrèrent longuement le Saint des Saints, Mandela.

    La lune de miel avec Sarkozy dura moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Entre le retrait de la loi carbone pour l'un et la porte du Grenelle de l'Environnement claquée par l'autre, il y a toute la différence existant entre l'écologie utopiste et la réalité d'un monde qui roule vers ses 11 milliards de terriens. Mais c'est également toute la futilité du message de Hulot, étranger à la tragédie à laquelle est confrontée notre planète. Il est vrai que ce nouveau ministre d'opérette, détesté de la plupart des véritables écologistes, n'a jamais cessé d'être un mercenaire des intérêts corporatistes transnationaux. Ayant été stipendié au cours de sa carrière par Bouygues, EDF, L'Oréal, Veolia, Volvo, Autoroutes du Sud, Telekom, TF1, Valoplast, Apple, Décathlon, Lafarge, St Gobain, Tetra Pak, Sanofi, le Groupe Accor, Vinci etc... Eva Joly qui le détestait le disait « candidat des multinationales ». D'autres moins aimables parlèrent « d'escrologiste ». Ou encore de "télécologiste" ou de "hélicologiste". Il faut en effet se garder d'oublier que ce brave garçon, pendant des années, fut payé par TF1 33 000 euros par mois pour quatre émissions annuelles d’Ushuaïa d'une durée d'une heure, sponsorisées par Rhône-Poulenc, véritable archétype d'entreprise capitaliste pollueuse et destructrice de l'environnement.

    Pour trouver aussi profondément inféodé au monde de l'argent et de l'industrie toxique sans doute faut-il aller chercher du côté du WWF et de Greenpeace. Et encore...

    R. B. Rivarol du 6 juillet 2017

  • Nicolas Hulot veut une énergie polluante et deux fois plus chère

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    L’idéologie est imperméable à la raison : Greenpeace enseigne que chaque centrale nucléaire est une menace mortelle. Il faut donc les supprimer toutes et détruire l’outil offert par Charles de Gaulle à la France. Nicolas Hulot prévoit de détruire d’abord un tiers de cet outil, les centrales les plus anciennes. Sait-il – l’idéologie évite l’instruction – que toutes les pièces d’usure d’une centrale nucléaire sont remplacées régulièrement, comme pour les avions, et que la cuve de toutes les centrales nucléaires a été reconnue valable pour 80 ans (tests faits aux États-Unis).


    Pendant que, sur toute la planète, tous les pays qui en ont les moyens se lancent dans le nucléaire à la suite de la Russie, la Chine et l’Inde, l’Europe de l’Ouest, elle, de la Manche à l’Oder, se suicide 1. L’Europe de l’Ouest satisfait les appétits gargantuesques de l’industrie éolienne 2 allemande, danoise et espagnole (chinoise !).

    L’industrie éolienne pollue ! Dans le moins grave des cas, chaque éolienne doit être accompagnée d’une centrale thermique au gaz. La France pourra progressivement se vanter de polluer presque autant que l’Allemagne alors qu’elle est actuellement un modèle dans la lutte contre la pollution. Pour bien copier l’Allemagne, elle pourra installer des centrales au lignite et au charbon…

    Faut-il vraiment rappeler que la France importe tout en matière d’énergie, à part ses centrales nucléaires ? Faut-il préciser que la France vient d’offrir tous les secrets de ses centrales à la Chine ? Elle a agi de même pour les milliers de trains rapides chinois. La Chine vend aujourd’hui en masse la technologie française à toute la planète.

    Pour éviter tout malentendu, précisons que la France, si l’apocalypse Hulot devait se réaliser, se retrouverait tout simplement sans électricité et avec beaucoup de chômeurs supplémentaires : la création artificielle d’usines de matériel producteur d’énergie « verte » est impossible. Même l’Allemagne a fermé sa dernière usine de production de panneaux photovoltaïques et importe presque tout son matériel éolien de Chine ! Seules des variantes bien choisies du nucléaire de 4egénération auraient permis à la France de rester dans le peloton des nations industrielles.

    Malheureusement, en tous domaines, la France fait des choix suicidaires. Ainsi, ses fusées sont pour l’essentiel des engins à poudre sans avenir mais coûteux, elle est assise sur un eldorado énergétique et importe cette énergie, gangrenée par le chômage, elle importe en masse de la main-d’œuvre sans qualification… Si, demain, les taux d’intérêt redevenaient normaux, la faillite de la France ridiculiserait celle de la Grèce, tant elle vit à crédit…

    Et c’est donc cette France, jadis Lumière pour l’Europe, que Nicolas Hulot veut ruiner encore plus vite et qu’il veut plonger dans une pollution croissante. Il prétend sauver l’emploi ! Vraiment, l’idéologie est un obstacle infranchissable pour la raison…

    Notes:

    1. Un exemple ? La Belgique a participé à la mise au point du nucléaire de 4e génération, sans danger, sans déchets, utilisant des matériaux disponibles pour des milliers d’années (MYRRHA), elle est freinée dans sa recherche et finira par acheter les centrales que la Chine met au point grâce e.a. à la technologie belge…. 
    2. La Commission Européenne soutient un projet de 7.000 éoliennes géantes en mer du Nord. L’ensemble produirait 100 gigawatts… à chaque tempête pas trop violente. Ce projet, accompagné d’une île de 30 km² et d’un gigantesque réseau de distribution à travers toute l’Europe de l’Ouest, coûterait selon ses promoteurs (la North Sea Power Hub), 13 milliards d’euros. Le simple bon sens et un petit calcul suggèrent au minimum 1.000 milliards d’euros pour les éoliennes + les centrales thermiques de même puissance à maintenir au moins en stand by car le vent est capricieux + l’immense réseau de distribution. 

    http://www.bvoltaire.fr/nicolas-hulot-veut-energie-polluante-deux-plus-chere/

  • Ces parcs éoliens qui menacent la biodiversité et les espaces naturels

    Dans les zones protégées françaises, nous assistons à la prolifération de parcs éoliens qui menacent la biodiversité et les espaces naturels. Une énergie renouvelable qui met à mal la nature, c’est une absurdité sans nom, un non-sens écologique.

    Dans certaines régions françaises, plus de 50% des éoliennes sont construites en zones Natura 2000 de protection des oiseaux, ce qui pose de sérieux problèmes de cohabitation avec les espèces locales : risque de collisions avec les pales qui dépassent les 250 km/h, déviation des couloirs de migration, ce qui demande plus d’effort pour les oiseaux, fragmentation des espaces naturels qui met à mal la biodiversité de ces zones, dépressions causées par les turbines qui font éclater les capillaires des poumons des chauves-souris… Pour certaines espèces menacées ou rares, chaque cas de mortalité peut avoir un impact irréversible.

    Nous sommes un collectif citoyen qui lutte contre l’incohérence écologique de ces parcs éoliens construits en zones protégées.

    En France, la capacité éolienne cumulée représentait 12 000 MW début 2017. A l’horizon 2020, selon les objectifs du Grenelle de l’Environnement, la capacité devrait passer à 25 000 GW. Si nous nous félicitons de la politique de transition énergétique menée par les gouvernements successifs, nous nous inquiétons des conditions dans lesquelles cette politique est menée.

    Si rien n’est fait pour endiguer ce phénomène, la situation ne fera qu’empirer dans les prochaines années. Il est urgent que la France apprenne à concilier énergie renouvelable et développement durable !  

    Nous demandons à cet effet :

    1. Un moratoire immédiat sur les constructions d’éoliennes dans les zones protégées ou sensibles ;
    2. Des mesures de protection pour les ouvrages existants : bridage ou arrêt des éoliennes en période de risque, installation de dispositifs d’effarouchement ;
    3. Une amélioration de la qualité et de l’accessibilité des études d’impact et de suivi des parcs éoliens ;
    4. Une enquête quantitative sur la mortalité causée par les éoliennes en France.

    Vous aussi, joignez-vous à nous :

    • Signez la pétition qui sera remise à M. Hulot
    • Partagez-la
    • Interpellez directement le Ministre sur Twitter avec le message suivant : @N_Hulot, pour une vraie politique de #DéveloppementDurable, interdisez les éoliennes en zones protégées qui sont un non-sens écologique !

    Facebook : https://www.facebook.com/LeSouffleDBS/
    Twitter : https://twitter.com/LeSouffleDBS

    Un parc éolien ne devrait jamais menacer les espèces locales !

    Cette pétition sera remise à:

    • Ministre de la transition Ecologique et Solidaire
      Nicolas Hulot
    • Conseillère en charge de la biodiversité, de l’eau, de la mer et des territoires
      Justine Roulot

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/ces-parcs-eoliens-qui-menacent-la-biodiversite-et-les-espaces-naturels_188628.html

  • Zéro pesticide, travail collaboratif, permaculture : le pari réussi d’un collectif de vignerons anonyme

    Que cache ce « collectif anonyme » de vignerons ? Une joyeuse bande qui opère, depuis quelques années dans les Pyrénées-Orientales, une petite révolution dans le monde viticole français. Vignerons et vigneronnes adeptes du bio y expérimentent un mode de production alternatif, depuis la taille de la vigne jusqu’à la mise en bouteille. La philosophie de ce « collectif anonyme », soucieux de ne pas attirer l’attention sur le travail d’une seule et unique personne : utiliser le savoir-faire traditionnel, la permaculture, et leurs propres essais afin de produire des vins de qualité. 
    Au fond d’une impasse de Port-Vendres, dans les Pyrénées-Orientales, deux portes bleues marines. Aucun signe distinctif si ce n’est un gros van noir sur lequel est apposé le logo du collectif anonyme, un tire-bouchon limonadier semi-ouvert qui vient rappeler le « A » de « anarchie ». Tout est calme. Loin de l’agitation de la veille, quand Kris et ses deux partenaires, Julia et Jackie, ont mis en bouteille les 650 litres de leur millésime 2015 de grenache gris et blanc, soit plus de 800 bouteilles. A l’intérieur de l’ancien garage dont les murs ont été repeints à la chaux et les poutres à l’huile de lin, on est indéniablement dans un chai. Et plutôt atypique. Dans une des pièces, on trouve une machine pour le triage des grappes à la main, un pressoir à grains activé par une bicyclette fixée au sol, des barriques en chêne, et quelques-unes en plastique. 
    Dans une autre, encore des cuves et des barriques, ainsi qu’un petit bureau. Le matériel a été acquis sur des sites d’occasion. Dans la chambre froide, les cartons de commandes sont prêts à l’envoi, partout « où les gens ont de l’argent et ont soif » plaisante Kris, un des membres du collectif. Nul besoin de négocier avec une grande surface ou une enseigne de cavistes : leur production s’écoule entièrement grâce au bouche à oreille et aux réseaux sociaux. 
    Entretien sans pesticides, récolte et pressage à la main 
    Le collectif anonyme est un groupement d’intérêt économique (GIE) qui produit du vin naturel (ou vin nature) depuis 2012. Il est propriétaire d’une partie des 10,5 hectares de vignes qu’il cultive, certains en métayage, d’autres en fermage. En 2014, ils ont bénéficié d’une aide à l’installation. Kris a le statut d’exploitant agricole, Julia et Jackie sont cotisants solidaires. Les vignobles, achetés grâce à l’argent qu’ils ont gagné en travaillant pour d’autres vignerons, sont tous en coteaux. Dispersés autour de Banyuls, surplombant la Méditerranée, ils sont naturellement protégés du vent local, la tramontane. Ils ont aussi été choisis méticuleusement, car le relief qui empêche toute mécanisation sied à la philosophie du groupe : vendanges manuelles, transport en hottes, pressage à la main. 
    Le sol schisteux, caractéristique de la région, plutôt riche bien que légèrement acide, et les ceps de vieilles vignes sont protégés de l’érosion par le « gazon », des herbacées que le collectif laisse volontairement pousser. Ils désherbent une à deux fois par an afin de maintenir cet humus protecteur. « Nous avons semé du trèfle souterrain pour en faire un couvre-sol, mais nous avons finalement décidé de travailler avec des herbes graminées naturelles et locales. Elles meurent en été, ne sont pas très hautes et concurrencent efficacement l’espace aux plantes invasives », explique Kris. En yourte ou en caravane, c’est au milieu de leurs vignes qu’ils habitent, afin de limiter les coûts et leur consommation énergétique. 
    « Trouver la meilleure manière d’exprimer les raisins » 
    Il fait 16°C en ce jour d’automne. La brise maritime caresse les pieds de grenache noir, gris et blanc, de carignan, de syrah et mourvèdre. Pour cultiver ces cépages, le collectif s’est lancé dans le « bio-scientifique ». « Nous utilisons un bricolage de permaculture, de biodynamie et de pratiques traditionnelles pour trouver la meilleure façon d’exprimer nos raisins. Mieux vaut ne pas être trop spécifique et beaucoup expérimenter. » Ils ont essayé de faire pousser des cultures vivrières – pois chiches, pommes de terre et carottes – entre les vignes afin d’étudier les relations que différentes plantes établissent entre elles, de manière à s’entraider. « C’était une belle expérience » nous dit Kris, mais cela « représentait trop de travail à réaliser sérieusement et à grande échelle. On a dû laisser tomber ». 
    En conversion depuis cinq ans, leurs vignobles n’ont depuis connu aucun pesticide. Contre les prédateurs naturels de la vigne, tel que l’oïdium, le collectif utilise du soufre, du Fenugrec, de la Prêle des champs – qui pousse naturellement près d’une source sur une des parcelles – en bouillie, du limonène contre les termites, du bicarbonate de potassium et parfois, juste sur les pieds de carignan, un peu de bouillie bordelaise. L’équipe s’attache à marcher très régulièrement dans les vignes afin d’observer la bonne croissance des plants. Ils contrôlent aussi la canopée. La pré-taille a commencé le 1er décembre, la taille débutera en début d’année 2017. Entretemps, les vignerons en profitent pour aller dans des salons de vin nature, comme la « Raw Wine Fair » de Berlin. 
    « Apprendre en faisant » 
    Le collectif propose des vins tranquilles de qualité. Un « vin de niche », une micro-cuvée « 100 % manuelle, artisanale, bio et collaborative » précise Kris. Contrairement à la plupart des producteurs de vin nature, le collectif s’autorise une infime quantité de sulfites : « Nous n’aimons pas les vins aériens, trop homogènes. Nous aimons qu’il y ait du corps et de la diversité. Nous sommes doublement des moutons noirs ! » ajoute-il en souriant – « Mouton noir » étant le nom donné à l’un de leurs millésimes de rouge. « Par rapport aux vignerons conventionnels, pour des raisons évidentes, mais aussi pour ceux qui produisent du vin nature, car lorsque cela nous semble nécessaire pour des raisons gustatives, nous ajoutons une petite dose de sulfites et nous ne faisons pas de macération carbonique. Cela demande du travail, de surveiller le vin, mais un petit peu d’oxydation leur donne de la structure. » Le collectif travaille sans œnologue : « Nous ne voulons pas imiter, mais suivre nos envies. » 
    Anarchistes revendiqués, de par leur formation militante et leurs parcours entre l’Australie, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, ils ont « appris en faisant ». Les membres du collectif précisent qu’ils sont « anonymes » parce que leurs vins et leurs pratiques les représentent tous et toutes et que leur « structure collaborative » les protège « contre les hiérarchies et le patriarcat ». Devenus vignerons par « accident », ils ont préféré l’autogestion plutôt « que de continuer à travailler pour quelqu’un d’autre ». Les noms de leurs vins – « Beau Oui comme Bowie », un Collioure rouge, 90% syrah-10% grenache, ou « Redrum », 80% grenache-20% carignan – inspirés par leurs goûts cinématographiques ou musicaux, ont été choisis collectivement. Ils dessinent aussi leurs étiquettes. « Le vin pour nous, c’est un produit complet, comme un objet d’art. Pour une bouteille entre 18 et 22 euros, celui ou celle qui boit notre vin mérite quelque chose de beau ! », s’enthousiasme Kris au moment de la dégustation. Pour le Collectif anonyme, fabriquer du vin, dans ces conditions, c’est « le meilleur métier du monde ! »

  • I-Média#160 Climat et terrorisme, Macron en surchauffe Hambourg

  • Dans MINUTE de cette semaine : un grand entretien avec Alban d'Arguin, auteur du livre Eoliennes un scandale d'Etat

    3380252444.jpgAuteur du récent Eoliennes, un scandale d’Etat (éd. Synthèse), Alban d’Arguin est vent debout contre la prolifération des éoliennes sur tout le territoire français. C’est, pour lui, une impérieuse nécessité de stopper ces implantations, qui nuisent gravement à la santé publique et procèdent, de plus, d’un système contraire aux intérêts économiques de la France.

    « Minute » : Vous parlez de « scandale d’Etat », qui devrait valoir aux ministres responsables de l’implantation d’éoliennes d’être traduits devant la Cour de justice de la République. Vous n’exagérez pas un peu ?

    Alban d’Arguin : Absolument pas. Et plutôt que d’un scandale d’Etat, j’aurais dû dire trois scandales d’Etat. Parce qu’en fait, outre le scandale principal, celui qui attente à la santé publique, il y en a deux autres, un économique et un énergétique. Mais je maintiens que le premier scandale devrait entraîner les ministres décisionnaires devant la Cour de justice.

    Mais pourquoi ?

    Parce que depuis la réforme constitutionnelle de 2005, avec l’intégration de la Charte de l’environnement dans le bloc de constitutionnalité, le principe de précaution (article 5 de cette charte) s’impose à tous. Au nom de celui-ci, on peut protéger les Français contre les risques, même « incertains en l’état des connaissances scientifiques », découlant de décisions publiques. Or avec les éoliennes, ce n’est pas le cas. J’en ap­pelle d’ailleurs aux plus éminents des constitutionnalistes pour voir comment pourrait s’engager une procédure.

    Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, la France est le seul pays – du moins parmi les grands pays – où le périmètre de sauvegarde entre les éoliennes et les habitations n’est que de 500 mètres. Or c’est non seulement dommageable pour la population concernée mais contraire à une préconisation parfaitement claire de l’Académie de médecine. Dans celle-ci, qui date de 2006 – juste après donc que le principe de précaution ait été doté d’une valeur constitutionnelle –, elle réclame que, pour des raisons de santé publique, nulle éolienne ne soit construite à moins de 1 500 mètres de toute habitation.

    Cette distance de 1,5 kilomètre est d’ailleurs la norme partout ailleurs ! En Allemagne, le périmètre défini par l’Etat fédéral est de 1 500 mètres et plusieurs länder réfléchissent d’ailleurs à la façon dont ils pourraient encore l’augmenter. En Espagne, pareil. En Italie, il ne peut être érigé d’éolienne à moins de 2 000 mètres d’une habitation. Le Royaume-Uni a opté pour 1 800 mètres environ et, dans certains comtés, la distance minimale a été portée à 2 200 voi­re 2 400 mètres ! Quant aux Etats-Unis, c’est 1 500 mètres au minimum mais ce­la peut aller jusqu’à 3 000 mètres selon les Etats !

    Pourquoi la France ne s’est-elle pas alignée sur des normes ?

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  • Révélations : au tour de Nicolas Hulot

    Les révélations se multiplient sur les ministres du gouvernement Édouard Philippe. Richard Ferrand, Sylvie Goulard, François Bayrou et Marielle de Sarnez ont déjà démissionné après des révélations. Muriel Pénicaud est également soupçonnée de ne pas avoir respecté des règles de mise en concurrence quand elle était en charge de l’organisme public Business France.

    C’est désormais au tour de Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique. Selon les informations du Canard Enchaîné, la Fondation Nicolas Hulot (rebaptisée "Fondation pour la nature et l’homme" depuis qu’il a passé la main à Audrey Pulvar) a reçu des gros chèques depuis plusieurs années. Ainsi, EDF a versé 460.000 euros à la fondation jusqu’en 2012 – et 100.000 depuis. Un possible conflit d’intérêts pour celui qui va devoir bientôt prendre position sur l’EPR de Flamanville, détenu par EDF…

    "De 2012 à 2017, Veolia a casqué 200.000 euros par an à la Fondation, et ce généreux mécène siège même à son conseil d’administration".

    Dans le champ de compétences du ministre de la Transition écologique, apparaît "l’écologie circulaire" (le recyclage des déchets), un marché brigué par… Veolia.

    Par ailleurs, l’actuel ministre de la Transition écologique détient la société Éole Conseil, essentiellement alimentée par des royalties touchées sur les ventes des shampoings, gels douche et autres lunettes estampillés "Ushuaïa". Et le Canard Enchaîné de préciser :

    "la marque appartient à TF1, mais la chaîne a cédé la licence à une dizaine de grands défenseurs de la nature, tels L’Oréal ou l’opticien Atoll. Hulot, qui a signé un contrat avec TF1, touche une partie des royalties. En 1992, ce deal juteux lui rapportait déjà 113.000 euros".

    "A partir des années 2000, Éole Conseil a dégagé entre 480.000 et 715.000 de chiffre d’affaire par an".

    Nicolas Hulot est le seul salarié de sa société et possède 99,9% des parts. Des bénéfices auxquels il faut ajouter son salaire annuel, 290 000 euros en 2013. Mais depuis, les chiffres sont beaucoup moins transparents. Les comptes de la société des années 2014 et 2015 ont été déposés sous le régime de la confidentialité.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html