Les Français au creux de la vague ! Comme l’a dit le premier ministre dimanche, « la crise ne fait que commencer ». En réalité elle n’a même pas encore commencé et durera des années. Il faudra donc trouver un chemin pour la reprise économique. Mais le scénario proposé par le gouvernement d’un déconfinement progressif laisse penser que tout ira lentement.
économie et finance - Page 234
-
Quel scénario de sortie de crise économique
-
Macron et la guerre économique qui s’annonce – Olivier Pichon
Le ridicule de Macron va-t’en guerre contre le virus, ne visait qu’à s’assurer un consensus d’artifice, pour mieux justifier le confinement (soit un contrôle des populations) et sans doute calmer les ardeurs gilet-jaunistes en passe de se réveiller. Après tout, la guerre a cette utilité de permettre la censure et de tenter médiocrement l’union nationale, voire l’union sacrée. Mais la comparaison s’arrête là, rien à voir avec nos guerres mondiales et le nombre des morts journaliers de la grande guerre par exemple, la comparaison est indécente pour les poilus, leur moyenne d’âge était de 25 ans, ceux d’aujourd’hui, en moins grand nombre, sont à trois fois cet âge. Par ailleurs si guerre il y a, celle-ci n’est pas sanitaire mais dans le refus de la contrainte sanitaire dans les territoires perdus de la république, plutôt une guérilla urbaine.
Mais, la guerre économique, la vraie, commence avec les conséquences de la crise sanitaire et celle-là sera dure, impitoyable.
-
Sur Sud Radio avec André Bercof, Serge Rader -"7 milliards de personnes à vacciner, c'est un pactole inimaginable !".
Ancien pharmacien, Serge Rader est auteur de plusieurs études sur les médicaments est l'invité d'André Bercoff sur Sud Radio
-
LA PAROLE EST À BERNARD MONOT
-
Dettes : le recours au principe de la remise jubilaire
Philippe Randa EuroLibertés cliquez ici
« Plus d’impôt, plus de travail… Comment va-t-on payer l’addition du coronavirus ? », s’interrogeait BFMTV le 6 avril dernier… Oui, comment ? Mais aussi Qui ? Quand ? Questions récurrentes en une époque où l’on a « interdit » – de fait ! – de travailler. Restez chez vous, braves gens, l’État fait tourner la planche à billets : « La pandémie fait exploser les déficits publics des pays européens. L’absence de solidarité entre États est compensée par la BCE, qui rachète massivement les dettes émises sur les marchés » informe Alternatives économiques qui ajoute néanmoins : « Cela suffira-t-il ? »
-
Le fonds de solidarité aux entreprises a reçu un million de demandes
L’État a directement versé les sommes dues aux entreprises, a indiqué Édouard Philippe.
Le dispositif connaît un franc succès : le fonds de solidarité de 7 milliards d’euros pour soutenir les entreprises pendant la crise sanitaire a reçu à ce stade plus d’un million de demandes, a déclaré dimanche Édouard Philippe lors d’une conférence de presse.
-
Goldman Sachs et les boursiers sous-estiment les fondamentaux du choc économique
Marc Rousset
Les Bourses, après une chute brutale de 30 %, ont rebondi pour un nouveau piège haussier (« bull trap »). Le paradoxe, c’est que les Bourses augmentent aussi vite que le chômage grimpe. Après un rebond manqué, elles devraient s’effriter de nouveau lentement, comme en 1929, de 50 % dans les trois mois suivant le krach, et de 90 % dans les trois ans au plus tard, mais beaucoup plus rapidement cette fois-ci avec, à la clé, une explosion du système et un effondrement monétaire semblable à celui de l’Allemagne en 1923.
Le secteur bancaire, en Europe, ne résistera pas longtemps, suite à la baisse des taux et à ses marges trop faibles, tandis que Moody’s anticipe un taux de défaillance des entreprises de 8 %, ce qui est bien supérieur à son estimation de 2,5 %, début 2020. Les banques italiennes, suite aux créances irrécouvrables, ne passeront pas l’année 2020.
-
Le gouverneur de la Banque de France prévoit une chute du PIB « d’au moins 8% » cette année
Le Monde – La crise due au coronavirus, « totalement inédite dans sa nature, et plus violente que les crises précédentes », devrait faire chuter le produit intérieur brut (PIB) français d’« au moins 8 % » cette année, en fonction de la durée de « l’acte II » du déconfinement, rapporte le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans une interview au Journal du dimanche (JDD) du 19 avril.
« Chaque quinzaine de confinement entraîne une baisse de la croissance annuelle d’environ 1,5 point, et presque autant en matière de déficit budgétaire supplémentaire », rappelle-t-il. Pour autant, « nous ne passerons (…) pas d’un coup à une reprise normale » avec le déconfinement à partir du 11 mai, anticipe-t-il :
« Ce sera un acte II, où il faudra faire grandir en même temps la confiance sanitaire et la confiance économique, pour les entrepreneurs comme pour les salariés. »
« Nous ne connaissons pas encore la durée de l’acte II jusqu’à la reprise complète », souligne M. Villeroy de Galhau.
(…) Le Monde
-
Revue de presse : Chronique d’une catastrophe prévue mais à laquelle on n’a su – ou voulu - se préparer…
Il y a quatorze ans, en 2006, en pleine épidémie de grippe aviaire (virus H5N1), l’hebdomadaire Valeurs actuelles, dans son numéro du 3 mars, publiait, sous le titre : « Le coût d’une pandémie », un article prémonitoire de la journaliste Anaïs Guilbaud. Nous vous en livrons les meilleurs passages…
« (…) Le 11 février (2006 - NDLR), les ministres des Finances du G-8 réunis à Moscou ont insisté sur le coût d’une éventuelle épidémie de grippe aviaire – se transmettant d’homme à homme à une très grande échelle après mutation du virus – sur l’économie mondiale. Différentes estimations plus ou moins catastrophistes ont été faites, notamment aux Etats-Unis, au Canada et en Asie. Toutefois, les incertitudes quant à la virulence et à la contagiosité du virus une fois qu’il aura muté empêchent de déterminer de manière précise le nombre de personnes susceptibles de contracter la maladie, voire d’en mourir, et les impacts économiques qui pourraient en résulter.
Deux types d’effets sont déjà envisageables, hormis les pertes de production de volaille et d’exportation.
En cas de pandémie, l’impact le plus immédiat ne serait pas lié aux décès ou maladies mais aux efforts des individus pour éviter l’infection.
-
Consommez local, nous employons global ! – Olivier Frèrejacques
La crise du Coronavirus met en exergue l’incohérence des modèles économiques mondialisés de certains Etats. C’est le cas de la France qui a « bradé son industrie » selon la formule consacrée. Une industrie bradée et une consommation de produit étrangers qui, désormais, dérangent.
Ainsi, depuis quelques semaines maintenant, il est intimé aux consommateurs d’être « patriotes » et d’acheter français, ce que certains faisaient déjà, d’autres non, faute de budget ou d’intérêt.
Au-delà de l’ordre moral de consommation qui incite désormais à acheter local, faisant du consommateur un gentil patriote ou un vilain cosmopolite, certains semblent en revanche échapper à toutes formes de critiques… les producteurs ! En effet, s’ils sont souvent plaints de ne pas être protégés tantôt par l’Etat tantôt par l’Europe, certains d’entre eux portent néanmoins une responsabilité dans le modèle d’économie déraciné qu’ils dénoncent.
Ainsi, l’appel des champs, un peu ridicule, des gouvernants pour aller travailler à la campagne (et y importer le virus), consiste à compenser le manque de main d’œuvre étrangère ! Venus du Portugal, d’Espagne, de Pologne ou du Maroc, les travailleurs saisonniers, ne seront pas au rendez-vous cette année et les exploitants devront faire avec des français (réputés plus chers et plus pénibles) !
Et c’est là toute l’hypocrisie d’une partie des producteurs qui demandent aux consommateurs de consommer local tout en employant international.
Olivier Frèrejacques
https://www.tvlibertes.com/actus/consommez-local-nous-employons-global-olivier-frerejacques