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économie et finance - Page 233

  • Chômage et déflation, puis effondrement et hyperinflation

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    Marc Rousset

    Alors que le FMI annonçait une croissance de 3,3 % en 2020, le monde connaîtra en fait une récession de 4,9 % et un possible rebond en 2021. La seule chose certaine, c’est que la production mondiale s’effondrera de 7,6 % en 2020. Tous les pays sont en récession. Le paradoxe, selon une enquête du Pew Research Center, c’est que les Européens du Nord, dont la situation économique est plutôt bonne, sont très préoccupés par l’année 2021.

    Il y a 20 ans, le CAC 40 était à 7.000. Aujourd’hui, il est à 5.000, après avoir été à 2.401, le 12 mars 2003, pour remonter à 6.200, en 2007, et pour redégringoler à 2.519, le 9 mars 2009. Entre le 21 février et le 18 mars 2020, le CAC 40 a chuté de 40 %, en passant de 6.100 à 3.600. Le CAC 40 comme le Dow Jones, le NASDAQ et le S&P 500 devraient être beaucoup plus bas et ne sont maintenus aux niveaux actuels que par la création monétaire et un hyperendettement tous azimuts, tous agents économiques, la plupart des États souverains inclus.

     

  • La désindustrialisation à la française.

    L'industrie a détruit des emplois de façon continue jusqu'en 2017, année d'inversion de tendance. En 2018 et 2019 , il y eu aussi plus d'emplois créés que détruits dans ce secteur. Les destructions ont repris au premier trimestre 2020.  Crédits : Marie Viennot - Radio France

    Source : https://www.franceculture.fr/

    Réindustrialiser la France, c’est l’un des axes majeurs du plan de relance. On part de loin, la France est le pays de l'Union européenne qui s'est le plus désindustrialisé depuis les années 70. Quelles sont les causes spécifiquement françaises de ce phénomène ?

    "Depuis quelques mois, le textile est en crise. Réductions d'horaires, fermeture d'ateliers, d'usines même. De mois en mois, on espère la relance..."

    Extrait du journal télévisé en avril 1965. La relance évoquée à l’époque n’est que commerciale, saison du blanc, printemps… et le textile fait alors vivre plus de 500 000 personnes en France.  

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  • Macron, la grande braderie de la France (2019)

    Fleurons industriels, infrastructures stratégiques, mais aussi sites classés, ressources naturelles ou territoires entiers, avec le VRP Macron, toute la France est à vendre… depuis Bercy sous Hollande, la grande braderie, voire la casse pure et simple, se poursuit de plus belle depuis qu’il est à l’Élysée.

    Image qui restera Bruno Le Maire sous les huées de la foule manifestant contre le plan social de General Electric (GE). Visiblement, son piteux « Il est important que General Electric revoie sa copie » n'a pas convaincu. « Ne vous y trompez pas, ce plan, avec son millier de suppressions d'emplois, c'est la dernière étape avant la fermeture du site turbines à gaz ! », rétorque un syndicaliste, qui voit clair dans ce dossier.

    Alstom, fleuron industriel et stratégique, a été vendu à la découpe par Macron, ministre de l'Économie de Hollande. Aux Américains de General Electric (GE), les turbines à gaz, utilisées dans le nucléaire, vitales pour notre indépendance militaire et énergétique. Aux Allemands de Siemens, la branche ferroviaire, volet flingué, ironie de l'histoire, par Bruxelles. L'activité nucléaire d'Alstom n'a pas eu cette chance. Promesses de créer 1 000 emplois nets non tenues, « garanties » allègrement bafouées, avec le millier de licenciements annoncés le 27 mai par GE, l'affaire revient en boomerang au visage de Macron Président. Un coup qui fait d'autant plus mal que Hugh Bailey l’actuel patron de GE France, était conseiller pour les affaires industrielles de Macron à Bercy lors de la vente d'Alstom à GE. Quand le conflit d'intérêts est une seconde nature…

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  • La grosse presse recevra 483 millions d’euros d’aides supplémentaires sur deux ans

    La grosse presse – celle qui désinforme les Français et oriente les Français vers la Gauche au sens large depuis des décennies – bénéficie déjà de plusieurs centaines de millions d’euros d’aide chaque année. Euros issus de la poche des Français.

    Voici que le gouvernement entend encore davantage graisser la patte des merdias (pendant deux ans, ce qui mène à la prochaine élection présidentielle…), auquel naturellement il doit tant (c’est ainsi que fonctionne les régimes démocratiques).

    « Très affaiblie par la crise sanitaire du coronavirus, la presse écrite va bénéficier d’aides d’un total de 483 millions d’euros sur deux ans, a indiqué l’Elysée, dont une partie a déjà été votée.

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  • Plan de relance : saupoudrage, illusions et vieilles recettes.

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    L'avis de Jean-François Touzé
    Sur 100 milliards d'euros financés aujourd'hui  en monnaie de singe mais que devront, en tout état de cause, rembourser les générations futures, le plan de relance de l'économie présenté par le Premier ministre, Jean Castex, n'en consacre que trois à la garantie d'Etat aux fonds propres des entreprises, seule mesure, si elle avait été ambitieuse, qui aurait permis aux entrepreneurs de faire face à la crise, d'investir et d'embaucher. Dans ces conditions, l'espoir de l'exécutif de 160 000 emplois créés dans les deux ans n'est qu'une vue de l'esprit. Quant à l'hypothèse d'un plan de réindustrialisation de la France et de relocalisation des secteurs vitaux de notre vie économique et de notre indépendance énergétique ou sanitaire, la modestie des sommes engagées montre bien que, pour le gouvernement, il ne s'agit en aucune façon d'une priorité nationale. Aucun plan, au demeurant - la nomination de François Bayrou au poste de Haut commissaire témoigne, par elle même, de son  inutilité - ne peut être établi par un pouvoir faible uniquement préoccupé de sa pérennisation et n'ayant, au mieux, de visibilité que sur dix neuf mois.
    Tout le reste relève de la politique du saupoudrage et de l'art éculé d'accommoder les restes suivant les vieilles recettes politiciennes et par prestidigitation cuisinière en attendant le festin imaginaire de 2022.
    C'est le grand retour des emplois aidés, du camouflage statistique des réalités du chômage, des chiffres masqués, des formations-cul de sac et des mythes pervers de la transition écologique fantasmée comme base incontournable de la nouvelle économie libérale, équitable, durable et universelle.
    L'accompagnement social de la crise, lui, se fera a minima. "Cachons ces pauvres que nous ne saurions voir". 
  • Porte ouverte à l’inflation puis à l’hyperinflation

    887817668.2.jpgMarc Rousset

    Jerome Powell, président de la Fed, vient de tracer, à Jackson Hole (Wyoming), les grands axes du nouveau cadre de la politique monétaire. La Fed entend placer l’emploi avant l’inflation. La Fed visera un taux moyen de 2 % sur la durée et compensera les périodes de faible inflation par une inflation de plus de 2 % durant un certain temps. La banque centrale américaine entend, ainsi, ramener les USA au plein-emploi et favoriser la remontée de l’inflation. La nouvelle stratégie monétaire de la Fed devrait donc la conduire à conserver des taux nominatifs très bas et des taux réels négatifs.

    Alors que Paul Volcker, à la tête de la Fed entre 1979 et 1987, releva d’une façon très forte le taux directeur américain pour dompter l’inflation, Jerome Powell cherche à la stimuler. Volcker provoqua une récession mais parvint à éteindre l’inflation avant de provoquer une forte reprise économique, tandis que Powell pourrait bien déclencher, à terme, une hyperinflation incontrôlable. Le chômage américain est actuellement à 10,2 %. Il est en baisse par rapport aux 14,7 % d’avril dernier, mais il reste bien supérieur aux 3,5 % de février. La semaine dernière, le nombre de demandes d’allocation chômage était toujours d’un million.

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  • « Devises, l’irrésistible émergence de la monnaie » de Jean-Baptiste Bersac

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    Comment en finir avec l’austérité ? Pourquoi les États (hors euro) paient-ils sur leur dettes publiques des intérêts si faibles, si stables, et empruntent apparemment à volonté, tandis que les prêts bancaires aux particuliers n’ont jamais été aussi difficiles ? Pourquoi n’y a-t-il pas d’inflation inhabituelle alors que les banques centrales n’ont jamais injecté autant d’argent ? Comment en sommes-nous arrivés à être aussi mystifiés ?

    Tous ceux qui veulent en finir avec l’austérité, se doivent de pouvoir répondre à toutes ces questions et à quelques autres. Devises, l’irrésistible émergence de la monnaie le fait. Il s’agit d’une argumentation très complète comportant :

    Dans une première partie, la démonstration de l’absurdité (de l’objectif) des déficits zéro, la réalité de la création monétaire, le vrai rôle du crédit (avec ses limites), etc. jusqu’à ce que le financement de nos économies n’ait plus de mystère pour le lecteur.

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  • Le pillage de notre industrie continue !, par Nicolas Dupont-Aignan.

    "En 2016, Emmanuel Macron a soutenu la vente du groupe français Alcatel au finlandais Nokia en promettant de créer un champion européen. Quatre ans après avoir pillé notre fleuron national, Nokia supprime 1233 emplois dans la recherche et le développement. Sauvons Alcatel en imposant le made in France pour les commandes de télécom !"

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2020/09/02/le-pillage-de-notre-industrie-continue-par-nicolas-dupont-ai-6260732.html
  • De la gestion liquide à la société liquidée (quand tout est privatisé)

    L’État français privatise. Il privatise la Française des jeux, ENGIE et ADP, les barrages et bientôt les routes, après les autoroutes. La question que pose notre temps est celle de la vraie définition des fonctions régaliennes : qu’est-ce qui doit relever de l’État ?

    Ce que l'État nous dit c'est qu'il n'a pas vocation à gérer l'énergie, les jeux, les transports. Il le dit pour plusieurs raisons. D'une part, et de la manière la plus plate, la plus simple et la plus désagréable, il y est contraint par l'Union européenne qui exige qu'on dérégule l'énergie et les transports.

    Sans être farouchement libéral, on peut considérer que la doctrine des monopoles naturels a vécu, en effet. On pouvait trouver légitime que ces monopoles naturels soient des monopoles d'État à cause de l'ampleur pharaonique des investissements nécessaires pour créer telles sortes d'infrastructures par exemple, établir ex nihilo un réseau de voies ferrées, équiper tout un pays en centrales nucléaires ou même, plus modestement, équiper des communes montagnardes en remontées mécaniques, comme la Caisse des dépôts le fit à travers la Compagnie des Alpes. L'État se substitue légitimement à l'initiative privée si le bien commun exige qu'un équipement onéreux soit accessible à tous (de manière gratuite ou faiblement prisée). On a vu, au moment où le transport aérien fut libéralisé en Europe, que tous les discours sur l'impossible rentabilité des compagnies intérieures privées étaient faux les opérateurs privés réussirent aussi bien et mieux que les opérateurs publics en vendant des prestations à des prix inférieurs. Certains monopoles d'État n'ont d'autres justifications que la préservation d'une économie de rente.

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