
D’Antoine de Lacoste sur Boulevard Voltaire :
Pendant longtemps, les sanctions économiques décidées par les États-Unis étaient dirigées contre un État pour le mettre à genoux : l’Irak, bien qu’il fût déjà à genoux après la première invasion de Bush père, l’Iran, afin d’aider à un renversement du pouvoir par une population mécontente des multiples pénuries, le Venezuela, pour lui apprendre à être antiaméricain sur le propre continent de la grande puissance, et bien d’autres encore.
L’efficacité politique de ces sanctions reste à démontrer car aucun changement de régime n’en est issu. Économiquement, c’est autre chose. La BNP en sait quelque chose, puisqu’elle fut condamnée, en 2015, à 8,9 milliards de dollars d’amende pour avoir contourné, entre 2000 et 2010, les embargos imposés par les États-Unis à Cuba, l’Iran, le Soudan et la Libye de Kadhafi, selon Le Monde. Elle a payé, une grande banque internationale ne pouvant se passer d’effectuer des transactions en dollars à travers le monde.