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économie et finance - Page 317

  • Gilets jaunes : un acte 7 pour prouver que le mouvement ne s'essouffle pas ?

    Gilets jaunes : un acte 7 pour prouver que le mouvement ne s'essouffle pas ?
    © STEPHANE MAHE Source: Reuters
    Manifestation des Gilets jaunes à Nantes, le 22 décembre 2018.

    Ce 29 décembre, les Gilets jaunes, rejetant l'idée d'un essoufflement du mouvement, se sont donnés rendez-vous pour l'acte 7. Un peu partout en France, les manifestants se réuniront pour un nouveau samedi de mobilisation.

    Mise à jour automatique
    • Interrogés par BFM TV lors de leur action au fort présidentiel de Brégançon, des Gilets jaunes ont refusé de répondre aux questions du média, déclarant simplement tour à tour : «Une seule chose RIC», «référendum», «d'initiative», «citoyenne», «en toutes matières surtout !»

      Alors que le journaliste tentait de leur poser des questions, un Gilet jaune a expliqué : «Aujourd'hui, d'un commun accord avec tous les Gilets jaunes, comme vous n'êtes pas impartial, on se retourne.»

    Voir la suite sur RT

  • L’Etat offre plus de deux milliards aux medias menteurs ! Qu’en pensent les Gilets Jaunes ?

    Presse-Radio-Television-Produit-toxique-ne-pas-avaler.jpg

    Voici un nouveau communiqué de Civitas sur les dépenses de l’Etat. Cette fois, ce sont les subventions et cadeaux fiscaux aux médias aux ordres qui sont pointés. Sans avoir réalisé un travail exhaustif en ce domaine, Civitas signale en quelques exemples un montant déjà pharaonique de deux milliards d’euros.

    Payer des impôts pour financer les médiamenteurs OU faire un don déductible à Civitas pour financer vos idées, à vous de choisir !
    Il est difficile de connaître le montant total des subventions et autres cadeaux fiscaux accordés aux médiamenteurs. Nous avons néanmoins trouvé trois informations significatives.

    1) Le rapport annuel de la Cour des comptes, publié en mars 2018, signalait qu’en 2017, le montant total des aides de l’Etat attribuées à la presse écrite s’élevait entre 580 millions d’euros et 1,8 milliard d’euros – une fourchette importante justifiée par une “définition large” des aides à la presse.

    2) Le 27 novembre, entre deux grandes mobilisations des Gilets Jaunes, les parlementaires ont voté la suppression de trois taxes payées par les stations de radio et les chaînes de télévision.

    . Chaque spot publicitaire diffusé à la télé dans la tranche facturée entre 1.520 euros et 9.150 euros était frappé d’une taxe de 20,60 euros. Taxe supprimée.

    . Les radios qui réalisaient 10 M€ de chiffre d’affaires publicitaire par trimestre (Europe 1, NRJ, RTL) payaient une taxe de 54.435 euros. Taxe supprimée.

    . Les chaînes de télévision qui réalisaient 100 millions de recettes publicitaires tous les trois mois (c’est le cas de TF1 et de M6) payaient une taxe de 894.500 euros. Taxe supprimée.

    Ces trois taxes sur les grands médias audiovisuels rapportaient 50 millions d’euros à l’Etat.

    Comment la Macronie justifie-t-elle ce cadeau fait à des grands médias audiovisuels appartenant à quelques milliardaires ?

    « On est dans une logique de simplification et de rationalisation des petites taxes qui pèsent sur les télés. C’est le fruit d’une discussion avec Bercy et le ministère de la Culture, dans les projets de simplification de la vie des entreprises ».

    3) Et ce n’est pas tout ! Dans la nuit du 18 au 19 décembre, l’Assemblée Nationale a voté, sans débat, une hausse de 4 millions d’euros de la dotation allouée à l’Agence France-Presse au titre de ses missions d’intérêt général.

    Ce vote nocturne s’est déroulé dans le cadre de l’examen du projet de budget 2019 en nouvelle lecture, sur base d’un amendement du gouvernement destiné à augmenter de 4 millions d’euros la dotation allouée à l’AFP qui était déjà de « 111,8 millions d’euros », rappelle l’exposé des motifs de l’amendement.

    Et qui paye ? Les contribuables, dindons de cette mauvaise farce.

    Allez-vous, sans rechigner, payer vos impôts à cet Etat républicain et financer les médiamenteurs à ses ordres ? Ou allez-vous préférer faire à Civitas un don déductible de vos impôts et financer ainsi vos idées ? A vous de choisir avant le 31 décembre 2018.

    Précision importante : la déduction fiscale de vos dons reste inchangée avec le prélèvement à la source.

    Nous avons besoin que vos encouragements se transforment en actes.

    ATTENTION, le don en ligne via paypal n’est plus autorisé, selon une note du ministère de l’Intérieur basée sur une règlementation qui pénalise uniquement les structures dissidentes comme la nôtre.

    Dès lors, votre don doit impérativement se faire :
    . par virement bancaire avec mention obligatoire de votre adresse postale et du motif de votre virement (adhésion) à :

    Banque postale – FR02 2004 1010 1251 9584 8B03 351 – PSSTFRPPSCE

    . ou par chèque, à l’ordre d’ADF et envoyé à Civitas – La Bossivière – 53290 Argenton Notre Dame

    Le don – permet l’obtention d’un reçu fiscal (réduction d’impôt de 66%) (Déclaration Préfecture du Val d’Oise, Agrément 1166 du 18 mai 2016). Le don fait par chèque doit être à l’ordre d’ADF.
    Civitas est la seule formation politique qui respecte la doctrine catholique et se soucie de la défense de nos valeurs civilisationnelles, sans compromission ni reniement.

    Les Français doivent se réhabituer à entendre parler de la loi naturelle, de principes catholiques, de France catholique. Ce discours doit être martelé publiquement encore et encore, jusqu’à ce que cela finisse par devenir, pour nos contemporains, une hypothèse méritant réflexion puis qui leur apparaisse comme LA solution.

    Ce travail nécessite que nous développions solidement nos implantations locales, par un travail régulier et persévérant sur le terrain, par voie de tracts, d’affiches, de rencontre avec les gens, de réseaux tissés localement pour un travail de reconquête.

    Nous comptons donc sur votre soutien et engagement pour poursuivre ce nécessaire combat.

    https://www.medias-presse.info/letat-offre-plus-de-deux-milliards-aux-medias-menteurs-quen-pensent-les-gilets-jaunes/102924/

  • Dis-moi de combien tu fraudes, je te dirais qui tu es…

    3543946383.jpgLa chronique de Philippe Randa

    Quand toute communication téléphonique ne dépendait pas d’un « forfait illimité » comme aujourd’hui, la moindre communication personnelle depuis son lieu de travail était, de la part d’un monsieur Dupont, simple employé, un vol de sa société… et pour le dirigeant de celle-ci, un abus de bien social. Hé oui !

    Qui peut alors dire qu’il n’a jamais « profité » d’une telle facilité, sans parler, pour certaines professions, des « notes de frais » parfois un peu – et même un peu beaucoup –… « arrangées » ?

    Qui vole un œuf, vole un bœuf, selon l’adage populaire. Certes, mais peut-on vraiment comparer un monsieur Dupont, contribuable lambda aux fins de mois difficiles qui gruge le fisc de quelques centaines ou milliers d’euros avec un Carlos Ghosn (rémunérations en tant que PDG en 2017 : 13 millions d’euros), soupçonné d’avoir dissimulé environ 38 millions d’euros de revenus sur cinq années de 2010 à 2015 ? Ou encore avec une Shakira (chanteuse la mieux payée au monde en 2018 avec des revenus estimés à près de 46 millions d’euros) – soupçonnée par la justice espagnole de s’être fictivement domiciliée aux Bahamas et ainsi d’avoir fraudée le fisc espagnol à hauteur de 14,5 millions d’euros ?

    S’il est certain qu’enfreindre la loi, quelle que soit la modicité ou non des sommes, reste bien évidemment condamnable moralement – sauf pour les anarchistes qui condamnent tout ordre établi par principe –, un bon sens tout aussi populaire parce qu’humain, trop humain, reconnaissons-le tout de même, permet à tout à chacun de fermer les yeux sur certains, comment dire… « accommodements » !

    À condition de ne pas se faire prendre… sinon, c’est bien la seule égalité qui puisse alors exister entre un monsieur Dupont, un monsieur Ghosn et une madame Shakira.

    Lire EuroLibertés cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • I-Média n°230 – Les médias veulent siffler la fin de la partie

    Les médias veulent siffler la fin de la partie

    Mobilisation en baisse, violence et même accusations d’antisémitisme… Tous les moyens semblent bons pour tenter d’endiguer la révolte populaire des Gilets Jaunes !

    Zapping

    Macron se maquille les mains mais n’hésite pas à les exhiber au Tchad. Pendant ce temps, les Gilets Jaunes continuent de se révolter, allant jusqu’à rester sur leur rond-point pour Noël !

    Menu de fête pour les médias : intox sur lit de propagande

    Période de fête oblige, les médias ont décidé de nous repasser quelques films cultes… revisités !
    Au programme : Un métro nommé délire, grand classique, et L’Expert (avec Sylvain Boulouque à la place de Stallone).
    En plus, ils nous ont offert un drôle de spectacle son et lumières avec des policiers voltigeurs n’hésitant pas à allumer eux-mêmes les feux d’artifices.

    Tweets

    Alors que LVMH verse 80 millions d’euros au Parisien pour éponger des dettes abyssales, la jeune Fiorina a reçu 50 000 € de la part de milliers d’internautes. Chacun sa solidarité !

    Journaliste primé, articles truqués

    En Allemagne, c’est un énorme scandale médiatique. L’un des jeunes journalistes les plus récompensés avait falsifié de nombreux articles !

    https://www.tvlibertes.com/les-medias-veulent-siffler-la-fin-de-la-partie

  • En soutien aux gilets jaunes, un entrepreneur se paye la tête de la police et de BFMTV

    Michel-Ange Flori, patron de la société varoise d’affichage Flori, s’est fait plaisir. Sur une route du Var, à la Seyne-Sur-Mer, l’un de ses panneaux publicitaires affiche le message : « 150 euros de plus par mois par policier, et nous ? La matraque dans la gueule ? ».

    Un message en soutien aux Gilets Jaunes qui a rapidement commencé à faire le tour des réseaux sociaux.

    Un second panneau publicitaire a fait son apparition. Avec cette fois pour message : « Les syndicats de Police et BFM vous souhaitent un bon enfumage 2019 ».

    Après les attentats du 13 novembre 2015, cet entrepreneur d’origine corse avait déjà utilisé un de ses panneaux pour réclamer la peine de mort « pour les terroristes et leurs complices ».

    « C’est mon avis et je l’affiche à la place d’une publicité pour le supermarché du coin. J’investis pour communiquer mon opinion », avait-il déclaré à Franceinfo.

    https://www.medias-presse.info/en-soutien-aux-gilets-jaunes-un-entrepreneur-se-paye-la-tete-de-la-police-et-de-bfmtv/102953/

  • EHPAD: la prison des personnes âgées – Journal du jeudi 27 décembre 2018

     

    Société / EHPAD: la prison des personnes âgées

    Alors que des milliards d’euros ont été débloqués pour l’accueil des clandestins, les résidents des Ehpad restent sur le banc de touche. Face au mal-être de plus en plus profond, le ministre de la santé, Agnès Buzyn, a lancé une grande concertation nationale.

    Société / Deniers du culte : l’Église à la peine

    L’Eglise de France à la peine pour l’exercice 2018 du denier du culte. Les bouleversements fiscaux de cette année et les difficultés interne à l’institution devrait porter préjudices aux caisses épiscopales.

    Ecologie / La chasse aux baleines

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/ehpad-la-prison-des-personnes-agees-journal-du-jeudi-27-decembre-2018

  • Gilets Jaunes : Macron et l'instrumentalisation du terrorisme pour faire taire le peuple

  • Sortir de l’euro, explications avec Jacques Sapir

    Emission radio avec l’économiste Jacques Sapir qui parle librement de sortir de l’euro.

  • Le marché, est-ce la même chose que le capitalisme ? Par Javier Portella

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    Par Javier Portella, écrivain espagnol francophone, essayiste ♦ Lors de récentes déclarations au Figaro, Jean-Claude Michéa, reprenant une idée déjà exposée dans L’Empire du moindre mal, s’en prenait à « la droite qui vénère le marché et vomit ses conséquences ». Ce qu’il entend par là est très clair : il faut vomir tous les deux à la fois, s’attaquer aussi bien à la cause du mal qu’à ses conséquences. Le contraire relève de l’ignorance ou de l’hypocrisie.

    L’idée, exprimée d’une façon percutante, est clé : elle condense ce que pense aussi bien la gauche anticapitaliste, incarnée de façon notoire par un Michéa, que la droite qu’on peut qualifier aussi d’anticapitaliste (« nouvelle », l’a-t-on appelée il y a cinquante ans) et dont la pensée est incarnée, de façon également notoire, par un Alain de Benoist.

    Parlons donc du marché, ou du capitalisme, puisqu’on les tient d’habitude pour la même chose. Que faut-il entendre par combattre et abolir les méfaits du marché ou du capitalisme ? Il a raison, Michéa : c’est absurde (ou hypocrite) de vomir seulement l’état de fait d’un monde dont la précarité frappe de plus en plus de gens, et dont la perte de principes,de racines et de beauté fait que tout plonge dans l’absurdité et le non-sens. Il faut s’attaquer à la cause – l’une des causes, la plus immédiate, sans doute – de tant d’errements. Il faut combattre le marché qui, dominant l’ensemble de la vie, a pour nom capitalisme.

    Il faut combattre le marché. Mais pour mettre à sa place… quoi donc ?

    Ah, la grande question ! Car cette question a reçu dans la réalité historique une réponse aussi claire que tranchante – et qui fait froid dans le dos. C’est la réponse bien connue selon laquelle on met fin aux errements du capitalisme en éradiquant le marché, en liquidant la propriété privée et en la remplaçant par la propriété collective (enfin, collective… : étatique) des moyens de production.

    Ce n’est pas là ce que proposent un Jean-Claude Michéa ou un Alain de Benoist. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Mais de quoi s’agit-il alors ? Il s’agit de transformer de fond en comble le capitalisme, d’en combattre les turpitudes, outrecuidances et folies sans pour autant démolir sa base : la propriété et l’économie de marché qui sont le substrat sur lequel elles se tiennent – tout comme ce même substrat soutient l’ensemble des systèmes économiques qui, avec la seule exception du communisme, ont vu le jour depuis le début des temps.

    Il reste la question essentielle : en quoi consisterait, de quelle façon s’articulerait une telle conjonction, disons-le ainsi, de marché et d’antimarché, de capitalisme et d’anticapitalisme ? Il reste une telle question (rien de moins !), mais c’est bien de cela – d’une pareille conjonction des contraires – qu’il s’agit. Du moins pour moi, et j’entends que pour les auteurs dont je parlais aussi, même si je ne suis pas tout à fait sûr qu’ils approuveraient une telle façon, si « réformiste », diront certains, de voir les choses.

    Et c’est là justement le problème. Car voilà quelque chose qui, tout en étant d’une importance décisive, est susceptible d’être mis en discussion. Ce n’est pas quelque chose qui serait absolument clair, d’emblée, sans l’ombre d’un doute.

    Mais si l’affaire n’est pas aussi claire qu’il le faudrait, c’est aussi parce qu’il y a une question terminologique qui l’embrouille. Les noms n’ont rien d’éthéré ou d’évanescent : ils sont pleins de poids et de densité, d’odeur et de saveur. Les noms capitalisme et socialisme sont gros de la signification qu’ils ont acquise tout au long de leur parcours historique et, en particulier, à travers l’action de ceux qui ont prétendu nous libérer du premier des deux. Si l’on veut donc libérer vraiment le monde des méfaits du capitalisme, la première chose qui s’impose, c’est de trouver un terme exprimant aussi bien ce qu’il faut maintenir que ce qu’il faut abolir.

    En ce sens, un nom comme celui d’illibéralisme, lancé par le dirigeant hongrois Viktor Orbán, reflète assez bien, quant à la dimension politique de la chose, ce que je veux dire. Des termes comme social-marché ou capital-socialisme– tout un oxymoron : indispensable quand il s’agit d’une conjonction des contraires – pourraient exprimer la même chose pour ce qui est de la dimension économique de celle-ci.

    Le marché, ce n’est pas le capitalisme

    Ce qui a été dit jusqu’ici (et ce qui va suivre) n’a strictement rien à voir avec la vision social-démocrate des choses. En accomplissant des réformes et en lui apportant des raccommodages voués à le renforcer, c’est le capitalisme que la social-démocratie défend et encourage de toutes ses forces : le capitalisme dans sa puissance maximale, dans ce qu’il a de plus essentiel.

    C’est tout le contraire qui est défendu ici. Or, voilà que le malentendu perce à nouveau et il convient de le dissiper une fois pour toutes : le marché et la propriété ne sont pas l’essentiel du capitalisme. Ils n’en sont que la base, le substrat. Comme ils étaient aussi le substrat – nous l’avons déjà souligné – sur lequel, mettant chaque fois en œuvre un esprit, un imaginaire profondément différent, se tenaient, entre autres, la vie économique de l’Antiquité gréco-romaine, celle du Moyen-Âge ou celle de la Renaissance. Ce qui définit le capitalisme, ce qui le rend unique, c’est l’ambition de tout soumettre – la vie, le monde, la nature, les espoirs, les rêves… – à l’emprise de l’économique, à l’avidité marchande. À cette avidité sans bornes qui imprègne l’air du temps et dont la démesure effrénée fait, par exemple, que le grand capital s’intéresse de moins en moins à la production de choses pour, développant la spéculation autour de chiffres, titres et monnaies, tourner en rond sur lui-même, inépuisable, comme s’il était à la recherche de l’infini – de ce progrès infini, disaient-ils quand ils y croyaient encore, qui ne peut déboucher que sur la mort de la terre. Et sur celle de l’esprit.

    C’est cela, c’est cette mort qu’il faut extirper. Avec des forceps, si c’est nécessaire. Non pas, pourtant, pour qu’on arrête d’avoir et de posséder, non pas pour qu’on arrête de produire et d’échanger, d’investir et de gagner. De gagner aussi ! Disons-le clair et net : il s’agit aussi de gagner, de profiter, de prendre des bénéfices sur ce qu’on a investi… Ce n’est pas le plus important dans la vie, l’obsession du gain et de l’argent doit absolument quitter le centre du monde. Mais s’il ne s’agissait plus de gagner et de profiter– tout en y mettant de la mesure, des bornes, des limites –, qui diable se risquerait, investirait, produirait ?

    Tout cela doit rester, tout cela doit être sauvegardé. Non pas à la façon d’aujourd’hui, mais dans des termes différents. Dans des termes semblables en un sens  – disons-le avec cet exemple – à ceux qui sont de mise dans ce qu’on appelle le domaine des petites et moyennes entreprises : ce domaine de la production qui sait et assume que l’hybris de l’illimité n’est pas de mise ; ce domaine essentiel pour produire des choses et non pas du vent, qui n’a rien à voir avec la spéculation financière, usurière et mondialiste. Il a si peu à voir avec lui qu’il fait même partie de ses victimes.

    Voilà le principe, voilà l’idée. Mais comment la mettre en œuvre ? Comment, à partir de là, les choses peuvent-elles s’agencer, s’articuler ? Quelles digues faudrait-il dresser, quels vannes ouvrir, quels encouragements donner, quelles contraintes fixer, quelles institutions créer pour que les hommes – ces hommes qui n’ont plus rien de grand, de beau, de sacré à leur portée –arrêtent de faire ce quisemble être devenu leur impulsion première : avoir et posséder des objets, des produits, voire des signes et des virtualités ;impulsion folle, effrénée,pour avoir e t posséder qui s’est emparé des hommes (je parle de l’esprit du temps, pas des seuls possédants) dès qu’on a décrété qu’il était aussi possible que nécessaire de « laisser faire[et] laisser passer » tout ce qui par la tête des hommes passerait.

    Répondre à de telles questions est une tâche immense, énorme. Raison de plus pour l’aborder d’urgence quand on dénonce – et la dénonciation est plus que justifiée – qu’il est ridicule de « vénérer le marché et de vomir ses conséquences ». Aussi ridicule que si on continuait de vomir tous les deux sans savoir (ou sans dire) quoi mettre à la place.

    Javier Portella 23/12/2018

    Crédit photo : Domaine public, via PixaBay

    https://www.polemia.com/le-marche-est-ce-la-meme-chose-que-le-capitalisme-par-javier-portella/

  • Résurgence du Pays Réel, effondrement du Pays Légal ...

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    On l'a dit - en reprenant la vieille dialectique maurrassienne : les événements que nous venons de vivre et sans-doute encore ceux qui vont suivre, peuvent s'analyser comme une résurgence du Pays Réel que l'on croyait anéanti à tort, et, sous ses coups de boutoirs, comme un effondrement parallèle du Pays Légal, élargi à toutes les composantes du Système, aujourd'hui décréditées dans leur globalité à un point, semble-il, irréversible. 

    Certes, la cible principale de la révolte c'est Emmanuel Macron et, bizarrement, comme si nous étions encore en monarchie, c'est aussi son épouse Brigitte, objet de railleries et d’insultes de tous types. Il faut, pour s'en rendre compte, avoir entendu sur le vif les cris de la rue. D’aucuns se sont rappelé que, comme les Anglais et les Russes, les Français sont au propre ou au figuré un peuple régicide... Mais les sondages montrent aussi la déconfiture généralisée des partis - hormis, il est vrai, celui de Marine Le Pen. Les grands partis traditionnels sont tous autour de 10%, voire très au-dessous. Et les syndicats, donc ! Chaque fois qu'ils ont voulu entrer dans le jeu, ils ont été récusés, toute représentativité leur étant à juste titre déniée. Ils ne font plus illusion. Il n'y a plus vraiment d'organisations ouvrières. Il en est de même des parlementaires. Les nostalgiques doivent s'y faire : le  parlementarisme classique, façon XIXe ou XXe siècle, n'est plus du tout au goût du jour. C'est un archaïsme. Les journalistes, universellement décriés, n'ont pas meilleure presse... Méfiance générale à leur endroit. Finalement, ce n'est qu'avec les forces de l'ordre que, paradoxalement, les manifestants de ces derniers samedis ont eu des moments de fraternisation ... 

    Que peut donner une révolte populaire de type spontanéiste, sans commune substance, sauf ce qu'il lui reste d'enracinement, sans organisation, sans hiérarchie, sans conscience claire des conditions et des limites du raisonnable et du possible ? C'est une autre question. Elle est principale. 

    Qu'il existe toujours un peuple français enraciné, capable de « faire société »,  au moins sous forme embryonnaire, et doué d'une faculté de réaction non-négligeable, au point de faire reculer, tanguer, capituler un État puissant mais sans légitimité vraie, est une bonne nouvelle. 

    Sera-ce au point d'avoir réellement contraint - persuasion ou simple rapport de force - le président de la République à un renversement durable et complet de politique – assimilé à celui opéré par Mitterrand en 1983 -  comme le croit Éric Zemmour ? A ce dernier l'on ne peut dénier expérience, culture et flair politiques. On doute toutefois un peu lorsqu'il écrit : « Macron ne jurait que par l'Europe et le libéralisme. Depuis lundi, il s'est rabattu toute honte bue sur le national et le social.  C'est la grande victoire des gilets jaunes et de cette France périphérique qui avait été jusque-là sacrifiée à la mondialisation. C'est la grande défaite des élites qui avaient hissé Emmanuel Macron sur le pavois » Et encore : « il a été obligé de baiser la babouche de ces Gaulois réfractaires qu'il méprisait et de jeter ses armes au pied de son vainqueur. Son quinquennat est fini. En tout cas celui qu'il avait débuté triomphalement en mai 2017. » Les semaines qui viennent confirmeront-elles ou non cette analyse ? En tout cas, il est clair que ces derniers jours, le pouvoir s'en est constamment tenu aux reculades, à la repentance, aux excuses, aux concessions, aux regrets assortis d'une distribution d'espèces sonnantes et trébuchantes. En réponse aux contestataires et aux émeutiers, « Vous avez raison » a été le maître-mot du Chef de l'État et de ses ministres. En ont-ils eu réellement peur ? C'est bien possible.  

    Le mouvement contestataire vient de très loin et de très profond même s'il est fait d'un peu n'importe quoi et s'il ne repose sur aucune intelligence politique structurée. Est-il fait pour durer, s'amplifier, se métamorphoser ? Nous le verrons. Dans une chronique alarmiste sur Europe 1, Jean-Michel Apathie, pour une fois lucide, a montré en tremblant comment l'État ne tient plus qu'à un fil. "Et ce fil, c'est la police". Elle-même en colère et susceptible de retournement. Dans un entretien de haute volée avec Mathieu Bock-Côté, Alain Finkielkraut signale de son côté que le gouvernement français craint un embrasement des banlieues ! 

    Emmanuel Todd, enfin, avance une analyse fine, subtile et profonde, à l'encontre d'Emmanuel Macron : son image hier charismatique et forte, s'est transmuée en celle d'un enfant. C’est désormais sous les traits d’un enfant que les Français l’envisagent. L'autorité ayant toujours plus ou moins la figure du père, Emmanuel Macron en a perdu l'apparence et sans doute la réalité. Irrémédiable déchéance ! Décidément, la coupe est pleine. De quoi demain sera-t-il fait ? Mais, en tout temps, les « remises en cause » sont suivies d’une remise en ordre. 

    Vers quel type de remise en ordre, au bout du compte, cela peut-il conduire ? C'est, pour l'instant, la grande inconnue. Les nécessités françaises oscillent entre ces deux impératifs. Un peuple et un Etat. 

    Il n'y aurait plus de nation française sans un Pays Réel minimum. Mais pas de France non plus sans ordre politique et social, sans autorité reconnue, sans un État rétabli, sans une action politique volontariste et nationale,  en bref, sans une incarnation agissante du Bien Commun. 

    Sans-doute, dans cet esprit, comme de nombreux Français le pensent, une période « autoritaire » transitoire de reconstruction du pays serait-elle nécessaire pour affronter la situation présente. A terme, le recours au Prince, le retour au principe dynastique,  demeure la  solution optimale.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots (109 à ce jour) en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/