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économie et finance - Page 405

  • Zoom : La vérité sur les médicaments anti-cancer - Gérard et Nicole Delépine

  • Front National, la persécution bancaire continue

    L’information est publiée le 21 novembre dans le quotidien économique La Tribune.  La Société Générale a décidé unilatéralement et sans sommation de clôturer les comptes du parti à la flamme. La source, une lettre interne du parti, a été reproduite par la radio officielle de la Matrice (France Inter) et le journal d’investigations qui arrangent le régime, Mediapart.

    Selon le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just (qui j’espère pour le parti est plus compétant comme trésorier que comme avocat…) : « La Société générale était la banque du Front national depuis plusieurs dizaines d’années et, au mois de juillet, elle nous a indiqué qu’elle éjectait tous nos comptes et le compte du mandataire financier du Front national. Elle n’a donné aucune raison. J’ai fait tous les recours internes, ils n’ont absolument pas abouti ». Le directeur de la communication du parti, David Rachline, s’est exprimé de son côté sur Sud Radio : « Il semblerait que cette banque ne veuille plus de nous, on se demande pourquoi. C’est un véritable scandale », confirmant au passage que « les banques et certains membres de l’oligarchie » qui useraient de « leur pouvoir financier pour faire en sorte que certains partis politiques ne puissent pas faire campagne ». C’est sûr que cela ne risque pas d’arriver au Mechancon, roue de secours de la haute finance apatride pour la période post-macronienne.

    En effet, en 1993, dernière année où les candidats aux législatives pouvaient être financés par des entreprises, les communistes et les candidats d’extrême gauche ont bénéficié des prébendes de la haute finance apatride. Les petits marquis gauchistes du PS avaient ainsi été grassement subventionnés : Marie-Noëlle Lienemann a bénéficié de 581 000 francs de dons de sociétés industrielles et financières – Soit plus que la totalité des 577 candidats FN (environ 500 000 francs pour le parti à la flamme, dont 90 000 francs pour le seul Charles de Chambrun et 55 000 francs pour Jacques Peyrat… – 318 000 francs pour Michel Berson, 208 000 francs pour Claude Germon, 240 000 francs pour Julien Dray, 50 000 francs pour Harlem Désir, 250 000 francs pour Henri Weber, 280 000 francs pour Michel Rocard, 290 000 francs pour Henri Emmanuelli, 135 000  francs pour Dominique Strauss-Kahn, 257 000 francs pour Jean-Christophe Cambadélis, 204 000 francs pour Jean-Pierre Chevènement, 451 000 francs pour Pierre Moscovici, 400 000 francs pour Lionel Jospin, 122 000 francs pour Eric Ghebali, 439 000 francs pour Jean Auroux, 466 000 pour Yves Le Drian, 575 000 francs pour Jacques Mellick, 50 000 francs pour Alain Geismar, 84 000 francs pour Isabelle Thomas … Les candidats du PCF furent pour certains d’entre eux, bien subventionnés par le capital honni : 435 000 pour Pierre Goldberg, 204 000 francs pour Jean-Claude Gayssot, 90 000 francs pour Alain Cuerq, 265 000 francs pour Jean-Pierre Bréard, 417 000 francs pour Patrick Braouezec, 196 000 francs pour Muguette Jacquaint, 100 000 francs pour Daniel Mongeau, 100 000 francs pour Guy Hermier, 269 000 francs pour Roger Mei, 310 000 francs pour Paul Lombard, 200 000 francs pour Marcel Larmanou…

    C’est peut-être parce que les gauchistes sont les laquais du capital que sur le site d’extrême gauche des Cahiers du Football, on peut lire : « Le seul moyen de plus entendre le FN pleurnicher, c’est un coup sec derrière la nuque. »  Tout fier de lui Gone n Rosette (jeu de mot entre le surnom des Lyonnais et un groupe musical californien spécialisé dans l’écorchement des oreilles et par ailleurs ayant fait quelques bonnes chansons telles Civil war ou Paradise City) et bien entendu approuvé par le sous-Pol Pot local. C’est bien simple, fier comme un Clément Méric partant gaiment au lynchage de « fachos » le 5 juin 2013…

    Pour en revenir aux persécutions financières de la droite nationale, cela ne date pas d’hier. Il y a quelques temps, c’est Alain Soral qui s’était vu clôturer de manière totalement arbitraire ses compte à la Banque Postale (à la grande satisfaction du torchon Street Press qui rembourse verbalement la location de la laisse). Plus anciennement, quand Jean-Marie Le Chevallier a été élu maire de Toulon en 1995, il a découvert que la ville était en banqueroute et ne pouvait plus assurer le paiement du salaire des employés municipaux. Il avait été obligé d’emprunter à la seule banque qui avait accepté, une banque allemande qui avait fixé un taux de 18 % ! Il aurait d’ailleurs mieux valu qu’il déclare la ville en cessation de paiement dès le premier jour, cela lui aurait ensuite éviter de s’esquinter le mandat à réparer les prévarications des autres. Stay calm comme disent les Anglais, quand tu es légalement élu, compte sur la matrice pour te savonner la planche…

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/front-national-la-persecution-bancaire-continue/83748/

  • HOLD-UP : LE BLOCAGE POSSIBLE DE TOUS LES COMPTES BANCAIRES EST ENVISAGÉ PAR LA BCE

    Marc Rousset

    1737457534.2.jpgTout va très bien ! Il n’y a pas de crise en vue ou de souci à se faire !

    La sempiternelle croissance retrouvée est bien là devant nous, en personne, et elle nous sourit à tous ! Dormez bien sur vos deux oreilles, braves gens, et imprégnez-vous de ce qu’écrivent vos quotidiens économiques ou de ce que vient de déclarer le professeur Olivier Blanchard, l’ancien chef économiste du FMI, actuellement au MIT à Boston, au-delà de quelques doutes très formels de principe, lors d’un entretien récent avec Le Figaro.

    Malheureusement, si les hommes de gauche, du Système et de la pensée unique voient ce qu’ils croient, certains hommes de droite croient ce qu’ils voient. De nombreux indices et différentes réflexions économiques laissent penser qu’un krach est probable dans un proche avenir, d’autant plus que de nombreux organismes officiels nationaux et internationaux laissent parfois transparaître, au-delà des déclarations officielles lénifiantes systématiques, des raisons de douter.

    C’est ainsi que les travaux de réflexion et d’analyse de la BCE de Francfort dans un document de 58 pages publié le 8 novembre 2017 ne peuvent que conforter ceux qui voient se profiler un très grave krach financier à l’horizon.
     
    La BCE accepterait, suite à l’impécuniosité des banques et des gouvernements, qu’une partie des dépôts bancaires soit confisquée pour éviter la faillite et la banqueroute de certaines banques. Il est écrit noir sur blanc, dans ce document de travail : « Les déposants pourront avoir accès à une partie seulement de leurs avoirs en banque, afin de leur permettre d’assumer leurs dépenses quotidiennes, dans les cinq jours qui suivront leur demande. »

    Et tous les comptes seraient concernés, pas seulement ceux des déposants disposant de plus de 100.000 euros, contrairement à ce qui est affirmé, cru et répété urbi et orbi dans les médias. Ce fut déjà le cas à Chypre en mars 2013 ; les comptes de dépôt des particuliers furent bloqués afin d’éviter la panique et la course aux guichets, le retrait de leurs avoirs par des déposants et, donc, l’écroulement des établissements bancaires.

    Lorsque l’on sait qu’il y a déjà eu une directive européenne DRRB (directive sur le redressement et la résolution des banques) autorisant à « chypriser » les comptes au-dessus de 100.000 euros, que la loi Sapin 2 autorise déjà très officiellement le gouvernement français à pouvoir bloquer les comptes de l’assurance-vie en cas de crise, il est alors possible de pouvoir douter et s’interroger sérieusement sur une probable crise à venir, compte tenu des dernières réflexions en cours à la BCE. Il n’y a pas de fumée sans feu.

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  • L’ITALIE, PREMIER PAYS À RISQUE FINANCIER ET BANCAIRE DE LA ZONE EURO

    Marc Rousset

    Les ratios financiers d’un trop grand nombre de banques moyennes italiennes sont préoccupants. Le gouvernement italien doit 432 milliards de fonds « Target 2 » à la BCE. La dette publique représente 132 % du PIB italien. La Lombardie et la Vénétie demandent une plus grande autonomie financière et l’instabilité politique approche en Italie avec le succès du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo.

    La plus ancienne banque du monde, la banque Monte dei Paschi di Siena, n’est toujours pas sortie d’affaire et vit peut-être ses derniers jours alors que le gouvernement italien a déjà injecté 3,85 milliards d’euros pour la maintenir en vie et a engagé 1,5 milliard supplémentaire pour protéger l’un des porteurs de dette junior de la banque. Et tout cela dans le contexte d’un plan de sauvetage de la banque avec le licenciement de 5.500 personnes, la fermeture de 600 agences d’ici 2021, le transfert d’actifs non stratégiques et de prêts non performants hors de la banque toscane pour la modique somme de 28,6 milliards d’euros.

    L’Association des banques italiennes confirme que les banques recapitalisées à hauteur de 60 milliards d’euros ces dernières années peinent à renforcer leurs fonds propres. Toutes les raisons ci-dessus mentionnées et le sauvetage des deux plus grandes banques de Vénétie, Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca, font craindre la disparition, au minimum, d’une dizaine d’établissements dans la tourmente italienne, l’État italien accordant parfois des prêts garantis mais ne voulant surtout pas entrer au capital beaucoup trop risqué des banques.

    Il n’y a pas que les entreprises et les investisseurs qui perdent confiance dans le système bancaire italien. C’est également le cas des particuliers. Seulement 16 % des Italiens font confiance à leur banque, selon un sondage réalisé par le groupe SWG de Trieste.

    Fin octobre 2017, le gouvernement italien, suite à la très généreuse politique de rachat de titres par la BCE, a été encore capable d’émettre 2,5 milliards d’obligations sur dix ans au taux miraculeux de 1,86 %, mais quel taux l’Italie devra-t-elle bientôt accepter à partir de 2018, en raison de l’atteinte des quotas maxima italiens dans les livres de la BCE et du changement de politique de l’institution francfortoise ?
     
    Quant à l’Union bancaire de l’Union européenne, on en parle beaucoup, mais elle n’est pas du tout achevée et n’a pas les moyens financiers suffisants pour assurer un véritable filet de sécurité en cas de crise grave dans un pays important. Le PIB de l’Italie (1.850 milliards d’euros) n’est pas très éloigné de celui de la France et représente neuf fois celui de la Grèce (194 milliards d’euros).

    Sur le plan politique, la situation risque de devenir rapidement très instable. Le Partito Democratico de Matteo Renzi, avec seulement 24 % des voix, est en train de s’écrouler face à la montée des partis populistes, nationalistes, souverainistes, antilibéraux de gauche. Le Mouvement 5 étoiles, de Beppe Grillo, dépasse le PD de 5 % des voix avec un score probable de 29 % et exige un référendum sur l’appartenance à l’euro si l’Allemagne refuse la mutualisation des dettes. Forza Italia, de Silvio Berlusconi, et la Ligue du Nord de Matteo Salvini, soit ensemble 15 % des votes, estiment que l’euro est surévalué pour l’économie italienne et demandent l’instauration de l’euro monnaie commune qui permettrait la dévaluation de la monnaie nationale, en lieu et place de l’euro monnaie unique. Ces trois blocs politiques au Parlement italien seront incapables de constituer une majorité stable, encore moins que la coalition Jamaïque de madame Merkel, qui a du plomb dans l’aile.

    Il apparaît que le système financier et la zone euro godillent dans le monde avec de très fragiles esquifs entre de trop nombreux récifs. Il serait surprenant qu’une voie d’eau n’apparaisse pas un jour quelque part pour l’un d’entre eux. Malheureusement, toutes ces fragiles embarcations sont interconnectées. En 1929, la faillite du Kreditanstalt à Vienne donna le signal d’un écroulement bancaire en chaîne dans le monde. En 2018 ou dans un très proche avenir, suite aux premiers effets du ralentissement de l’assouplissement quantitatif de la BCE, le signal de déclenchement d’un krach bancaire et financier mondial pourrait bien être donné par une banque italienne.

  • Le Fonds vert pour le climat, destiné aux pays plus pauvres, brasse des milliards… pour développer le secteur privé des pays riches ?

    Fonds vert climat pauvres secteur privé
     
    Ce n’est pas Mediapart qui s’en émeut, mais un grand article du New York TimesLes pays pauvres croyaient pouvoir bénéficier davantage de ce Fonds vert pour le climat lancé par les Nations unies en 2011 à la conférence de Durban. On leur avait promis des milliards, via ce mécanisme financier – ils n’en ont pas beaucoup vu la couleur. En réalité, seulement1/10 du financement a été consacré à des projets détenus et exploités par des pays pauvres… alors que nombre de projets discutables ont été investis par le secteur privé des pays développés.

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  • AU PALAIS BOURBON, EMMANUELLE DUVERGER-MÉNARD DÉNONCE LA PRESSE SOUS PERFUSION

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    Alléluia ! La représentation nationale peut enfin s’enorgueillir de compter parmi ses membres un député courageux, en l’occurrence une femme, Emmanuelle Duverger-Ménard, défenseur acharné de la liberté d’expression, ancienne juriste à la Fédération internationale des droits de l’homme devenue journaliste (elle a même enseigné à l’Institut des hautes études de journalisme de Montpellier), plume bien connue de Boulevard Voltaire qu’elle dirigera de sa fondation, en 2012, jusqu’à son élection à l’Assemblée nationale en juin dernier.

    Bref, un député qui… en a ; cela nous change considérablement de ces verbeux incontinents et creux dont le seul vrai courage politique se borne à éviter de serrer publiquement la main à leurs collègues du FN ou apparentés.

    Un député qui, citant intelligemment – car fort opportunément – Jean Jaurès, fondateur de L’Humanité (premier titre le plus aidé de la presse française), lequel considérait qu’« un journal n’est libre de son action qu’à condition de rejeter les subventions à la presse », ce député, donc, a osé braver le tabou des aides publiques directes et indirectes à la presse en sollicitant leur suppression pure et simple, propos essuyant l’assourdissant silence du ministre franco-belge de la Culture Françoise Nyssen.

    « N’est-il pas aberrant, observe pertinemment notre élue de la nation, de faire vivre sous perfusion une presse que les lecteurs n’achètent plus, dont ils ne veulent plus, au prix, peut-être, de l’éclosion d’autres titres plus en adéquation avec les attentes de ces mêmes lecteurs ? N’en déplaise à une corporation trop souvent soucieuse d’elle-même, l’argument de la liberté d’expression a bon dos. Il faut, comme le disait le camarade Jaurès, couper le cordon ombilical entre l’État et les journalistes ; il faut arrêter les petits arrangements entre amis ; il faut en finir avec cette presse subventionnée par l’État ou propriété de quelques milliardaires. »Et notre Louise Michel de la liberté de la presse d’exhorter à « redonner du souffle à une presse qui se meurt, à une information qui se disloque, à une vérité qui se perd ».

    En 2012, dans un ouvrage à succès – mais guère auprès des médias, et pour cause ! –, Benjamin Dormann, dans Ils ont acheté la presse (aux Éditions Jean Picollec) dénonçait la mainmise du trust État-financiers privés sur une presse muselée par la publicité. En 2014, Sébastien Fontenelle, dans un roboratif libelle non moins explicitement intitulé Éditocrates sous perfusion. Les aides publiques à la presse, trente ans de gabegie‪ (Éd. Libertalia) opérait le même constat accablant : « Les aides publiques à la presse constituent ce qui ressemble d’assez près à une tartufferie en bande organisée. […] Dans le même temps qu’elle ensevelit l’État sous une avalanche d’exhortations à mieux maîtriser ses dépenses, [la presse française] se gave de subventions étatiques. »

    En 1985, la très sérieuse et inébranlable Cour de comptes publiait un substantiel Rapport sur les mécanismes d’aide publique à la presse, lesquels, selon les magistrats de la rue Cambon, n’en finissaient pas de représenter « une charge croissante pour les finances publiques ». Les mêmes réitéraient en 2013 en jugeant que « ces aides n’ont pas démontré leur utilité puisque la crise de la presse persiste et s’accroît ». Invitée sur le plateau de Jean-Jacques Morandini (CNews, 17 novembre), Emmanuelle Duverger-Ménard souligne qu’« un journaliste de presse écrite, en France, coûte 10.000 euros par mois, toutes aides confondues, les taux de TVA réduits, etc. »

    De là à parler d’une véritable fonctionnarisation de la profession, il n’y a qu’un pas que nous franchirons sans tergiverser, étant donné la mono-coloration éditoriale et le psittacisme idéologique de ces chiens de garde de la non-pensée inique. Leurs lecteurs valent moins que les électeurs de leurs maîtres.

    http://www.bvoltaire.fr/palais-bourbon-emmanuelle-duverger-menard-denonce-presse-perfusion/

  • Budget : les 100 plus riches gagneront 1,5 million d'euros par an chacun

    Après l'appel lancé dans «Libération», le président de la commission des finances a obtenu des réponses de Bercy sur les bénéficiaires de la fin de l'ISF et d'une flat tax de 30% sur les revenus du capital. 
    Un cadeau moyen de 1,5 million d’euros pour chacune des cent plus grandes fortunes de France. C’est un des chiffres récupérés à Bercy par le nouveau président de la commission des finances du Sénat, le socialiste Vincent Eblé, communiqués cet après-midi à la presse et consultés par Libération. Une information obtenue après l’appel lancé dans notre journal par plus de 120 parlementaires, et exigeant du gouvernement des éléments précis sur «l’impact» des réformes fiscales en faveur des plus aisés (transformation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI) et mise en place d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% sur les revenus du capital).
    Profitable aux très riches 
    Rien que cette «flat tax», selon les données chiffrées communiquées par Bercy à Vincent Eblé, rapportera 582 380 euros par an aux cent premiers contribuables français qui paient aujourd’hui l’ISF. «Pour les 1 000 premiers contribuables, le gain moyen lié au PFU s’élèvera à 172 220 euros par an», précise Eblé. Une mesure qui profitera avant tout aux très riches : 44% du produit de cette flat tax française bénéficiera à seulement 1% des ménages les plus aisés. 
    Par ailleurs, poussé dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale la semaine dernière, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait consenti à donner quelques chiffres sur l’ISF : les cent premiers contribuables qui y sont soumis payent chacun, en moyenne, 1,26 million d’euros. Bercy assure qu’il lui est impossible de chiffrer ce que ces personnes continueront de payer au titre de l’IFI. Eblé a fait un rapide calcul : «Dans la mesure où les plus hauts patrimoines sont constitués à environ 85% d’actifs financiers [qui ne seront plus soumis au nouvel IFI, ndlr], il peut être fait l’hypothèse que le gain lié à la transformation de l’ISF en IFI s’élève pour ces contribuables à environ 1 million d’euros par an.» 
    Des arguments pour la gauche 
    Total, donc, du chèque moyen «PFU + ISF» pour chacun des cent contribuables les plus riches de France : 1,5 million d’euros par an. Un montant qui vient apporter quelques arguments à l’opposition de gauche qui compte, la semaine prochaine à l’Assemblée puis quelques jours plus tard au Sénat, mettre en regard les économies demandées à certains secteurs (emplois aidés, logement social, Sécurité sociale, hausse de la CSG…) et cet allégement considérable de la fiscalité des plus riches de France.

  • UN EXEMPLE TYPE DE LA FOLIE SPÉCULATIVE CONTEMPORAINE : LE BITCOIN !

    Marc Rousset

    Le bitcoin est une monnaie virtuelle qui a été créée en 2009 par un groupe d’informaticiens anonymes surnommé Satoshi Nakamoto.

    Son cours fluctue énormément, ce qui prouve qu’il ne peut pas jouer, par définition, le rôle d’une monnaie fiable, sûre et stable. Le bitcoin joue aux montagnes russes en étant passé de quelques cents, en 2009, à 6 500 dollars, le lundi 13 novembre, tout en étant redescendu à 800 dollars, début 2017, pour atteindre un maximum de 7 900 dollars, le mercredi 7 novembre, et en retombant à 5 550 dollars, le dimanche 12 novembre.

    Certains le voient bientôt atteindre les 10 000 dollars. Le problème, c’est qu’il n’y a, à part la bulle spéculative, aucune raison tangible pour expliquer cette hausse. Le bitcoin n’est adossé à rien, à aucun actif et n’a donc aucune valeur intrinsèque.

    Le bitcoin, comme son nom américain l’indique, n’est rien d’autre qu’un « bit » dans un ordinateur dont la valeur fluctue en fonction de l’offre et de la demande, avec le risque que tout disparaisse le jour où l’on coupera le courant. Le bitcoin, c’est du vent, une gigantesque arnaque pyramidale à la Ponzi.

    Comment accorder du crédit à une crypto-monnaie dont l’existence est virtuelle, conditionnée dès le départ par un programme qui a été conçu pour s’arrêter après un nombre fini d’unités émises (21 millions de bitcoins au total à la fin de l’émission en 2110) ?

    Les dernières années ont vu apparaître de nombreuses fraudes car le système basé sur l’informatique se révèle particulièrement vulnérable à toutes sortes d’attaques et à des manipulations délictueuses.
     
    La folie spéculative bat son plein en Asie où, sur le moteur de recherche Google, « acheter du bitcoin » a dépassé « acheter de l’or ». Et, bien évidemment, l’Amérique avide et cupide n’a pu résister au péché de la tentation en lançant bientôt, à la Bourse de Chicago, des contrats à terme par définition spéculatifs sur la valeur intrinsèque déjà spéculative du bitcoin. Certains espèrent que les investisseurs professionnels vont alors réaliser que la bulle spéculative ne repose sur rien, mais rien n’est moins sûr avec des « traders » pour qui, comme disait Céline, « l’argent est un vrai Saint-Esprit plus précieux que du sang ».

    Vladimir Poutine, lors d’une réunion en octobre 2017 à Sotchi, a évoqué, parmi les autres risques,« le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale, le financement du terrorisme et la propagation de manœuvres frauduleuses dont les victimes pourraient être de simples citoyens ».

    Seuls des informaticiens chevronnés peuvent se lancer dans l’aventure de la « mine » de la création monétaire virtuelle. Des fermes de minage se développent dans le monde. Ce système énergivore des crypto-monnaies est peu écologique car il consomme déjà aujourd’hui autant d’électricité que le Nigeria. La Chine, toujours très fine et très intelligente, à l’affût de cette nouvelle technologie de la « blockchain » qui peut déboucher sur des innovations intéressantes pour les banques, les assureurs, et le secteur des services, a autorisé l’activité de minage tout en interdisant les échanges de crypto-devises.

    Le bitcoin est, cependant, utilisé à ce jour sur 100.000 sites Internet dans le monde, dont PayPal et Expedia, accepté par des ONG telles que la Croix-Rouge et Greenpeace ; 1 778 distributeurs physiques ont été installés à travers le monde. Mais le bitcoin est, en réalité, beaucoup plus utilisé comme une réserve spéculative de valeur que comme un outil quotidien de règlement.

    Le bitcoin se rapproche, finalement, de l’or numérique, mais sans être adossé à l’or, à l’exception du « bitcoin-or » qui, seul, pourrait être pris très au sérieux. Cet or numérique virtuel finira par fondre comme de la neige au soleil, les victimes étant, comme toujours, les derniers joueurs « cocufiés » du système à la Ponzi. Le 6 février 1637, la Hollande a connu la fin de la folie spéculative de la crise des tulipes. À l’époque, les perdants ont pu au moins se consoler avec une tulipe ; dans le cas du bitcoin, ce sera le néant punitif absolu bien mérité de la cupidité, de la folie humaine.

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