économie et finance - Page 406
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L'heure du bilan pour Hidalgo : 6 milliards de dette pour Paris en 2018
Lors de la présentation du budget de la Ville de Paris, Anne Hidalgo a annoncé que la dette de la capitale s'élèverait à 6 milliards d'euros pour 2018, une hausse de 12% par rapport à 2017. Elle plafonnait à un milliard d'euros en 2001.Lors de sa présentation du budget prévisionnel de la Ville de Paris, le 11 décembre, Anne Hidalgo a annoncé une dette de près de 6 milliards d'euros pour 2018, soit six fois plus qu'en 2001. Depuis 2010, la dette a ainsi progressé de 2,48 milliards et en 2018, la hausse sera de 12% par rapport à l'année précédente. Les soutiens du maire de Paris font valoir que cette dette rapportée au nombre d'habitants demeure inférieure à celles de Lille et de Marseille, et que l'agence de notation Standard and Poor's a confirmé la note AA de la capitale.Dans des propos rapportés par le quotidien L'Opinion, l'élu La République en marche (LREM) Jérôme Dubus souligne que cette dette servirait principalement à couvrir les dépenses de fonctionnement de la mairie. «Fin 2018, les effectifs municipaux atteindront environ 50 300 unités contre 48 400 l’an dernier alors même que la fusion entre le département et la ville, prévue en janvier 2019, devrait permettre de générer des économies d’échelle. La dette supplémentaire contractée en 2018 financera la moitié des dépenses d’investissement prévues par la mairie (1,69 milliard)», explique-t-il.Selon l'analyse du journal, ces dépenses sont principalement composées d'investissements dévolus au logement social (262 millions d'euros) et aux acquisitions foncières (142 millions d'euros).Paradoxal : c'est la hausse des prix du logement privé, régulièrement déplorée par les élus de la majorité parisienne qui permet en fait de couvrir une partie de l'augmentation de la dette grâce aux recettes de droits de mutation qu'elle génère, selon L'Opinion. -
Algérie : chronique d’une faillite annoncée
ALGERIE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Un dossier de Valeurs Actuelles vient opportunément nous rappeler qu’un effondrement de l’Algérie aurait des répercussions catastrophiques sur la France.En juillet dernier, lors des cérémonies qui ont marqué le 55ème anniversaire de l’indépendance algérienne, le président Bouteflika a officiellement admis que le pays était au bord de la banqueroute. En 1962, lorsque la France s’est retirée de l’Algérie, 47% des recettes du pays provenaient de produits hors-hydrocarbures. Aujourd’hui, ce taux est passé à 3%. L’Algérie ne produit plus rien, n’exporte plus rien. Pour survivre, elle a dû sortir la planche à billets, avec pour résultat immédiat une envolée de l’inflation et une explosion de la paupérisation. Les campagnes se vident, mais aussi des villes comme Oran ou Alger, affirme l’hebdomadaire. C’est non seulement la jeunesse, mais aussi les classes moyennes qui veulent fuir
Conséquence pour la France : une explosion des demandes d’asile en provenance d’Algérie
Lundi 8 janvier dernier, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (l’Ofpra) révélait que l’Algérie fait partie des dix nationalités les plus représentées parmi les demandeurs d’asile. Au ministère de l’Intérieur, on envisage l’arrivée de près de 100.000 ressortissants algériens dans les deux ou trois prochaines années.
Pour sa part, l’Espagne s’alarme de l’arrivée de quelque 90.000 clandestins algériens dès les prochains mois…
Selon le YouTubeur Aldo Sterone, né en Algérie dans une famille musulmane, et donc grand connaisseur du milieu, « l’argent vient des pays du Golfe, l’intelligence dogmatique est égyptienne.»
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Remplacement de la taxe d'habitation par un nouvel impôt : Marine Le Pen l'avait prédit
Suite à l'aveu du secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur Jacqueline Gourault, annonçant que la taxe d'habitation sera en fait compensé par un nouveau prélèvement, voici ce qu'en disait Marine Le Pen lors du fameux débat du second tour face à Emmanuel Macron :
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Taxes : l'imagination au pouvoir
L'ancienne secrétaire d'Etat chargée de l'Aide aux victimes Juliette Méadel propose la création d’un... « impôt Charlie Hebdo » pour soutenir la... «liberté d'expression».
« La liberté d’expression est la mère de la République. La République doit donc la financer comme elle finance le fonctionnement de notre vie démocratique […]. La liberté d’expression mérite donc bien un impôt supplémentaire : l’impôt Charlie Hebdo ». « Pourquoi ne financerait-on pas des journaux menacés par des terroristes ? » « Il pourrait s’agir d’un impôt sur les bénéfices de la publicité diffusée sur internet ou d’un impôt sur les bénéfices des grandes plateformes. En effet les réseaux sociaux contribuent largement à la diffusion des idéologies délétères et anti-démocratiques ». « On finance un parti politique, pourquoi ne financerait-on pas des journaux menacés par des terroristes qui ont un projet politique anti-démocratique ? […] La presse indépendante, celle qui ne vit pas du soutien d’un actionnaire ou d’un industriel, celle qui ne vit que de ses lecteurs, doit pouvoir continuer à exprimer ce qu’elle a à dire ».
Et pourquoi pas un impôt Minute ?
Par ailleurs, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur Jacqueline Gourault a annoncé que la taxe d'habitation, dont le gouvernement avait vanté la suppression dans son budget 2018, serait en fait compensé par... un nouveau prélèvement sans donner plus de détails. La taxe d'habitation sera remplacée par un nouvel "impôt plus juste" (?), une mesure de compensation qui devrait "s'emboîter avec la fin de la taxe d'habitation" et pourrait prendre la forme d'un "impôt en lien avec le territoire, c'est-à-dire les citoyens." Une fiscalité supplémentaire dont la définition fait déjà l'objet de "discussions". Voici son intervention :
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POURQUOI M. PHILIPPE N’EST-IL PAS AUSSI RÉPRESSIF AVEC LES DÉLINQUANTS QU’AVEC LES AUTOMOBILISTES ET LES CONTRIBUABLES ?
Comme on aurait aimé qu’à l’occasion des annonces gouvernementales pour lutter contre la délinquance, Édouard Philippe se montre aussi ferme et déterminé que lorsqu’il a annoncé son plan pour la sécurité routière. Hélas, autant les premières sont restées floues, sans ambition et sans vision globale, et feront le jeu des criminels de tous poils, autant les secondes, par le choix du tout répressif, promettent aux automobilistes des lendemains qui déchantent. Car dans ce plan « pour sauver des vies », dont la mesure emblématique est l’abaissement de la vitesse maximale sur le réseau routier secondaire à 80 km/h, c’est bien le bâton qui a été choisi en guise de méthode pédagogique.
Ainsi, après l’acharnement sur le contribuable, qui fait de la France le deuxième pays le plus imposé d’Europe, après l’acharnement sur le consommateur, qui fait figurer les Français parmi les Européens les plus taxés, après l’acharnement sur les citoyens qui fait peser sur leurs épaules une masse de textes législatifs et réglementaires toujours plus importante et contraignante, voici que s’accomplit un acharnement sans précédent sur les automobilistes.
Et tout y passe. Augmentation des taxes sur les produits pétroliers, qui alourdit de façon injuste et inconsidérée la facture carburant des ménages. Augmentation des contraventions au stationnement dans de nombreuses villes, qui pénalisera surtout ceux dont l’usage du véhicule est indispensable pour travailler. Augmentation des tarifs d’autoroute, qui alourdira un peu plus les conditions de déplacement, lors des vacances notamment. Bref, tout est devenu bon pour taper sur les Français qui doivent désormais avoir en permanence la main sur le portefeuille.
Mais non content de pénaliser des familles dont le pouvoir d’achat, depuis plusieurs années maintenant, fond comme neige au soleil, c’est dans le cercle vicieux d’une répression aveugle que le gouvernement d’Emmanuel Macron a décidé de nous emmener.
Car enfin, soyons clairs. Il ne s’agit pas de contester pour contester. Il s’agit simplement de s’élever contre une méthode de gouvernement qui choisit la facilité en s’en prenant aux bons citoyens, et en évitant soigneusement, par ailleurs, de contrarier certains pans de la population dont on redoute les réactions. En effet, il y a peu de chance que les automobilistes mettent leurs quartiers à feu et à sang. Et il y a peu de chance, également, pour qu’ils s’en prennent physiquement aux forces de l’ordre. Face à eux, il est facile, pour un Premier ministre, de jouer les gros bras et d’assumer une impopularité qui n’aura aucune conséquence sur la suite de sa carrière. À combattre sans péril on triomphe sans gloire, dit l’adage. Il a rarement été aussi bien illustré.Sur le fond, qu’il faille prendre des mesures pour rendre nos routes plus sûres, c’est incontestable. Ainsi la tolérance zéro doit-elle être de mise pour la consommation d’alcool et de stupéfiants. De même pour l’usage du téléphone au volant, qui contribue grandement à une perte de concentration incompatible avec la conduite automobile. Mais il ne peut y avoir de répression efficace sans prévention assumée. Et, dans ce domaine, les annonces brillent par leur absence.
Tout cela ne peut qu’inciter à penser qu’il n’y a pas, chez nos gouvernants, de réelle politique en matière de sécurité routière. Qu’elle se limite à quelques mesures de circonstance qui ne reposent sur que sur des données parcellaires, habilement déduites de rapports tronqués. Est-ce vraiment ainsi qu’on diminuera le nombre des tués sur nos routes ?
http://www.bvoltaire.fr/m-philippe-nest-repressif-delinquants-quavec-automobilistes-contribuables/
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Les augmentations de 2018
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L'Angleterre, ce paradis fiscal
Quand La Tribune titre :
"Brexit : une entreprise britannique sur cinq envisage de délocaliser"
Est-ce une fausse nouvelle ?
En effet, un cabinet des Côtes-d’Armor a aidé des centaines de commerçants et artisans français à fuir l'enfer fiscal français en leur créant une société outre-Manche. La Serrurerie Objatoise, en Corrèze, la boulangerie Au four et au moulin à Pocé-les-Bois (Ille-et-Vilaine) et la Carrosserie auto de la vallée de Saint-Amans-Soult, à côté de Mazamet (Tarn) ont la même adresse de siège social : 1 Palk Street, à Torquay, dans le sud de l’Angleterre. Toutes ont été voir le cabinet Setti, installé à côté de Guingamp (Côtes-d’Armor). Cette société revendique avoir créé près de 3 000 sociétés britanniques pour le compte de petits patrons français avec un argument de vente : ils peuvent ainsi éviter de payer leurs cotisations au régime social des indépendants (RSI).
L’astuce est de créer une société en Angleterre qui rachète l’affaire du commerçant ou de l’artisan. Cette "limited company" crée ensuite un établissement secondaire en France où va s’établir la réalité de l’activité. L’établissement secondaire étant immatriculé auprès d’un tribunal de commerce français, le patron continue à payer ses impôts en France. Même chose pour ses salariés qui restent sur des contrats de droit français. En revanche, le système autoriserait le gérant à ne plus payer ses cotisations sociales, soit environ 45% de ses gains. Sans compter que la revente de l’affaire initiale à la structure anglaise permet de créer des charges artificielles qui ouvrent droit à une grosse réduction d’impôt sur les sociétés pendant environ cinq ans. Le patron de Setti assure que ce système est "parfaitement légal" et qu'en 22 ans, il n'a "jamais eu de problèmes".
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Wauquiez, joue-la comme Trump! Le président américain cartonne
Pour l’analyste, il y a de bien tentantes analogies à proposer entre Donald Trump et Laurent Wauquiez. L’un comme l’autre sont assaillis par les médias mainstream qui tentent de les ridiculiser, l’un comme l’autre ont maille à partir avec les hiérarques de leurs partis; l’un comme l’autre sont sceptiques sur les accords multilatéraux; et les deux défendent une ligne politique et économique social-souverainiste et affirment œuvrer dans l »intérêt de leurs nations. L’un est issu de l’entreprise industrielle, l’autre de la province, ce qui les enracine dans le pays profond; celui, très largement majoritaire, qui travaille et qui souffre. Et prend en grippe l’establishment.
Trump réussit tout ce qu’il annonce
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Liberté entravée? Obsolescence programmée? Changement de nom du FN? Gollnisch précise!
Ce doit être un effet du réchauffement climatique, plusieurs régions des Etats-Unis et le Canada sont confrontés ces derniers jours à un record de froid - entre – 20 et – 50°- qui a eu notamment pour conséquence la mort de plusieurs requins qui ont été retrouvés congelés ! Congeler l’information en empêchant l’émergence de canaux différents, d’analyses alternatives, reste aussi une priorité pour le pouvoir qui a été rappelée hier par Emmanuel Macron lors de ses vœux à la presse. Fort du soutien lors de la campagne présidentielle de la TOTALITÉ des gros médias institutionnels et privés concentrés entre les mains d’une poignée de groupes financiers, le chef de l’Etat a attaqué frontalement, mais sans les nommer, la déclinaison francophone des médias russes RT et Sputnik, accusés de propager des fake news, de fausses nouvelles en bon français. Non invités à cette cérémonie, ces derniers ont été la cible des attaques de l’ex banquier a rapporté Russia Today. « C’est vous journalistes a dit hier M. Macron qui êtes les premiers menacés par cette propagande. Elle adopte votre ton (…) votre vocabulaire. Parfois même, elle recrute parmi vous», a-t-il déploré ajoutant qu’elle était «parfois même financée par certaines démocraties illibérales (…). » «Entre complotisme et populisme (sic), le combat est en effet commun (…). En cas de propagation d’une fausse nouvelle, il sera possible de saisir le juge (afin) de supprimer le contenu mis en cause, de dé-référencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l’accès au site internet, a ainsi annoncé le chef de l’Etat, évoquant également la responsabilité des plateformes de diffusion: Les pouvoirs du régulateur qui seront par ailleurs profondément repensés durant l’année 2018, seront accrus pour lutter contre toute tentative de déstabilisation par des services de télévision contrôlés ou influencés par des Etats étrangers. Et d’ajouter : Cela permettra au CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) repensé, notamment de refuser de conclure des conventions avec de tels services.»
«Lors de la visite de Vladimir Poutine à Versailles, conclut cet article, le 29 mai 2017, Emmanuel Macron avait (déjà) accusé les médias russes RT et Sputnik de s’être comportés comme des organes d’influence (…) et de propagande mensongère». Verdict qui ne manque pas de sel quand on écoute et lit les analyses et autres commentaires politiques, économiques, sociétaux de 95% des journalistes, éditorialistes et autres chroniqueurs formatés des médias bourgeois en France.
Il est d’ailleurs assez révélateur que nos compatriotes, de sondages en sondages, confessent leurs doutes sur l’objectivité, l’honnêteté et l’impartialité du Quatrième pouvoir. Il est tout aussi logique qu’ils affirment également (selon une enquête Ifop publiée le 21 décembre dernier) à une très large majorité ( 67%) « que la liberté d’expression est menacée, que ce soit dans les médias traditionnels (67%), ou dans la société de manière générale (67%). En revanche, l’idée que la liberté d’expression est en danger sur les réseaux sociaux est moins partagée : moins d’un Français sur deux partage cette idée (47%). A noter que les sympathisants de La France Insoumise et du Front National sont les plus inquiets au sujet de la liberté d’expression, et ce sur chacun des points testés…»
Museler toute contestation c’est aussi un enjeu pour les multinationales et autres gros groupes commerciaux qui ne veulent pas que des citoyens plus entêtés ou curieux que d’autres soulèvent le voile derrière lequel ils cachent des manœuvres et pratiques pas toujours très catholiques. Le site de France tv info relaye ainsi le fait que « la multinationale américaine Apple a décidé d’assigner en référé l’association Attac. Apple demande à la justice française d’interdire tout simplement aux militants d’Attac d’entrer dans ses magasins (ce qui au nom d’une simple logique commerciale peut se comprendre, NDLR) sous peine d’une astreinte de 150 000 euros (…). Le 2 décembre dernier, des militants de l’association altermondialiste avaient occupé plusieurs Apple Store en France (…). Dominique Plihon, l’un des porte-paroles d’Attac, surpris d’être convoqué en urgence au tribunal de grande instance de Paris » affirme que « c’est une manière de nous bâillonner et de faire diversion par rapport à la raison principale de nos actions, c’est-à-dire dénoncer la pratique d’évasion fiscale massive qui est aujourd’hui avérée. (Apple) a été condamnée à payer une amende de 13 milliards d’euros par Bruxelles le 30 août 2017 pour avoir bénéficié d’aides d’État illégales en Irlande. »
Nous n’avons pas, comme chacun le sait, beaucoup de combats en commun avec les altermondialistes d’Attac, ni évidemment avec l’Europe bruxelloise sachant d’ailleurs que dans cette affaire d’évasion fiscale la grille de lecture manichéenne ne tient pas. Bruno Gollnisch avait tenu à poser dans l’hémicycle du parlement européen un certain nombre de questions dérangeantes dans ce dossier, rappelant l”opposition des nationaux au dumping fiscal mais pointant aussi les étranges incohérences de la Commission …
Surtout, Bruno Gollnisch qui avait égratigné il y a quelques années les pratiques commerciales d’Apple (voir ici), est également sensible à un scandale bien avéré, très généralisé dans notre sociétés de consommation qui se piquent désormais (avec raison) d’écologie, de lutte contre la gaspillage et de protection des ressources, celui de l’obsolescence programmée ( l‘ensemble des techniques destinées à réduire la durée de vie ou d’utilisation d’un produit pour en augmenter le taux de remplacement) .
Il faut féliciter l’association française Halte à l’Obsolescence Programmée (HOP) qui, rappelle le site LSA, a remporté de vrais succès. « Depuis la loi Hamon de 2014 (félicitons aussi Benoit Hamon pour cette heureuse initiative, une fois n’est pas coutume!, NDLR) , les pratiques d’obsolescence programmée sont passibles d’une peine de deux ans de prison et d’une amende de 300 00 euros pouvant être portée jusqu’à 5% du chiffre d’affaires. Cette particularité française, unique au monde, fait que c’est (…) HOP, qui est en pointe sur le sujet. »
« Ses plaintes ont débouché sur l’ouverture d’une enquête visant Epson. Quant à Apple, sans reconnaître pratiquer l’obsolescence programmée, la société présente ses excuses et annonce baisser le prix de ses batteries. Ce n’est pas encore une bataille gagnée mais c’est une première étape importante. (HOP) pointe aussi du doigt d’autres produits de consommation dans les secteurs les plus variés comme les collants pour femmes qui se filent dès le premier usage, les voitures dont un voyant rouge s’allume pour signaler qu’il faut remplacer les plaquettes de frein alors qu’elles ne sont pas usées, les tondeuses aux composants cachés en vue de programmer une panne, etc, etc.»
Au FN, où nous luttons contre l’obsolescence programmée de nos libertés, de notre souveraineté, de notre identité, en un mot de la France française décidée par une oligarchie, des réseaux et une élite euromondialistes, il semblerait selon certaines sources que le nom même du Front National n’ait pas atteint sa date de péremption dans l’esprit de ses adhérents. Europe 1 cite ainsi RTL ce jeudi matin pour indiquer qu’« une large majorité des adhérents FN sont opposés à un changement de nom. C’est en tout cas la (très forte) tendance (qui se dégage après le dépouillement de la moitié des 28.000 questionnaires renvoyés au siège du parti par les encartés frontistes.» «Voilà qui devrait ravir Bruno Gollnisch » conclut le journaliste Sylvain Chazot, « Si Dior, Lancel ou Bricorama défendent bec et ongles leur marque contre les contrefaçons, c’est pour garder la confiance de la clientèle, estimait en novembre le député européen auprès du Monde.»
Bruno Gollnisch que nous avons interrogé sur cette question nous précise qu’il a découvert cette information sur la tendance qui semble se dégager en faveur du maintien du nom du FN « en rentrant de (son) séjour au Japon. » «Cette information émane selon RTL d’un cadre du Front National. Il s’agit d’accueillir cette nouvelle avec la plus grande prudence, sachant que le dépouillement des réponses du questionnaire envoyé à nos adhérents est loin d’être terminé ! Pour autant, si la nouvelle se confirmait, elle ne serait en aucun cas un désaveu pour Marine et me satisferait bien évidemment. Même si je ne suis pas nominaliste, le changement de nom du FN ne me parait pas une priorité, bien moins en tout cas que la nécessité pour notre Mouvement d’approfondir nos réflexions, notre programme face aux grands défis et questions du monde contemporain. »
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Le marché de l’attention et le capitalisme de sublimation
Par Jure Georges Vujic, écrivain franco-croate, avocat, géopoliticien, contributeur de Polémia
Facebook, Whatsapp, Snapchat, Twitter, Viber, Google, Amazon et Apple, le labyrinthe des réseaux sociaux, tous sont là, ces virus technomorphes quotidiens, pour nous solliciter, détourner, capter l’attention, dans un ordre souvent cacophonique et synchronique. Notre attention est le plus souvent extorquée et orientée vers des offres voire des demandes pseudo-communicationnelles, ludiques et consuméristes, le tout paqueté dans un langage relationnel, interactionnel et prétendument créatif.
Tel est bien l’enjeu de cette nouvelle économie de l’attention, dont le sociologue Gabriel Tarde rendait compte déjà au début du XXe siècle et dont Herbert Simon traçait des contours précis, dans le cadre contemporain de l’abondance d’information qui créait une rareté de l’attention.
En effet, la surproduction du marché nécessite des formes de publicités qui puissent « arrêter l’attention, la fixer sur la chose offerte ». Bien sûr, ce phénomène ne date pas d’hier, et les stratégies publicitaires, le marketing des marques cherchaient à capter l’attention du consommateur sur tel ou tel produit, mais ce qui est nouveau aujourd’hui, avec l’explosion des applications internet et smartphone, c’est que l’attention est devenue une denrée rare, une ressource captable, une nouvelle monnaie qu’il est loisible de capitaliser et de stocker. Penser l’économie en termes attentionnels, c’est réduire l’attention à des questions d’économie quantifiables. Le récepteur étant constamment sollicité par un flot d’informations et de questions le plus souvent privées de profondeur et de sens, et dépassant souvent ses capacités attentionnels, se réduit à un consommateur boulimique passif de supports visuels et d’informations dans un univers digital et numérique où la frontière entre en attention et distraction, concentration et dispersion, disparaît.
C’est le propre des stratégies numériques d’aligner des attentions (et des inattentions) sur certains indicateurs plutôt que sur d’autres, entraînant ce que l’on appelle des phénomènes de « cécité attentionnelle » : on concentre tellement son attention sur un phénomène précis qu’on rate quelque chose qui devrait pourtant nous sauter aux yeux. La cécité attentionnelle et les stratégies d’escapisme et de désinformation font bon ménage. Lorsque Patrick Le Lay, parlant du modèle d’affaires de TF1, affirmait que : « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible », il touchait à la question capitale des conséquences anthropologiques délétères de l’économie de l’attention, puisque la manipulation et l’orientation des attentions humaines bouleversera à long terme les données anthropologiques culturelles multimillénaires basées sur la diachronie espace/temps, le respect des sphères intérieures privées, de l’intégrité personnelle et le besoin de reconnaissance au sein des sociétés humaines.
L’emprise de cette économie serait d’autre part catastrophique sur la culture, sur l’enseignement, sur les capacités cognitives et cérébrales des nouvelles générations, puisque les facultés de concentration et les capacités de transmission du savoir sont considérablement amoindries et détournées. Pour le futurologue Ray Kurzweil, qui est aujourd’hui chargé par Google d’imaginer les produits et services du futur, cette immortalité est toute proche, puisque, selon lui, nous entrons dans l’ère de « la fusion entre la technologie et l’intelligence humaine ». Dépossédés de notre libre arbitre et du contrôle de notre attention, nous serons bientôt des êtres mi-homme mi-machine constamment reliés à l’Internet. Notre esprit se diffusera bientôt dans le réseau sous forme de données numériques. Nous sauvegarderons notre contenu cérébral aussi facilement que nous stockons aujourd’hui un fichier Word sur une clé USB. Une application permettra des mises à jour quotidiennes. Tout cela sera possible à l’horizon 2045, d’après les chantres du transhumanisme.
Nous assistons dores et déjà à ce que le philosophe Eric Sadin appelle « la Silicolonisation du monde », en mettant l’accent sur l’impact anthropologique et politique de ce qu’il appelle « l’accompagnement algorithmique de la vie » ou « le soft-totalitarisme numérique », lesquels visent ultimement à nous dessaisir de notre attention, de notre jugement pour piloter automatiquement le cours de nos existences. L’économie de l’attention qui s’intègre dans cette « nouvelle industrie de la vie » serait le dernier avatar du techno-libéralisme :
“L’économie de la donnée aspire à faire de tout geste, souffle, relation, une occasion de profit, entendant ne concéder aucun espace vacant, cherchant à s’adosser à chaque instant de la vie, à se confondre avec la vie tout entière. L’économie de la donnée, c’est l’économie de la vie intégrale.”
De l’économie politique des signes, critiquée par Baudrillard, nous sommes passés au nouvel horizon du capitalisme fondé sur l’économie de l’attention. Dans cette économie, l’homme n’est plus seulement pensé en termes de valeur d’échange mais aussi en termes de valeur d’attention. Simultanément, l’individu, dégagé de toute obligation collective d’ordre politique ou transcendental-religieux, « libéré » de ses liens symboliques ou personnels, enfin « privé » et autonome, se définit par une activité d’allocataire d’attentions disparates, furtives et fluides. L’attention, étant le plus souvent spoliée, détournée vers des offres et des besoins artificiels et préconçus dans cet univers le plus souvent virtuel, s’intègre dans un système de codification (les likes chez Facebook, on like pour être like-é) non dénué de toute forme ostensible evoquée par Thorstein Veblen à propos de la consommation ostentatoire.
Avec ce nouveau marché de l’attention, nous serions entrés dans une ère post-culturelle, pour d’autres, dans une période hyper-moderne ou post-humaine, eu égard aux progrès modernes de la nouvelle révolution digitale, de la reproduction artificielle et de la génétique qui bouleversent l’« univers biblique » ou fantasmatique touchant aux origines de l’humanité : une période marquée par un vacillement sans précédent des paradigmes qui pulvérise le schéma Khun-ien desdites « révolutions de paradigmes » qui ont, depuis la Renaissance, construit les modèles socio-culturels qui nous furent transmis et dont la sublimation fut un des moteurs. La civilisation occidentale « hyper-refoulatoire » et « hyper-pulsionnelle », surchargée de dispositifs libidinaux, serait vouée au cercle infernal de l’inflation sublimatoire. Y aurait-il une crise du processus sublimatoire lui-même – un malaise dans la sublimation – dont nous serions les témoins et les acteurs face à ce mouvement d’acculturation et de déculturation généralisée qu’entraîne l’uniformisation consumériste de la globalisation ?
Il convient de s’accorder sur un constat : le cycle séculaire qui faisait de la culture le cadre de notre vie et de nos aspirations, ciment de la civilisation occidentale, est en train de se fermer. Le cycle de notre civilisation, dont l’épicentre trouve ses appuis les plus solides dans le Siècle des Lumières et par conséquent dans l’humanisme anthropocentrique, porte un héritage moribond. Aujourd’hui, les échos du passé deviennent presque imperceptibles dans la cacophonie généralisée de l’instantanéité médiatique et vidéosphérique omniprésente. Ils se dissolvent. Le sentiment de continuité cultuelle qui jusque-là permettait de contempler dans notre imaginaire les traces de ce qui avait fait l’objet de cet héritage paraît effacé et les conséquences sont nombreuses : repli de l’identité culturelle avec le retour des fanatismes ethno-confessionnels, et des crises identitaires entraînant des replis et réflexes sécuritaires.
La raison instrumentale, le positivisme simplificateur, l’idéologie de la « faisabilité » et du solutionnisme opératoire reflètent une fascination pour « la supériorité du fait » et un certain « impérialisme de la preuve » inlassablement requise face aux incertitudes de la pensée et de la réflexion. Sans s’attarder sur le bien-fondé des leçons métapsychologiques freudiennes qui font de la sublimation le passage du sexuel vers des buts non sexuels d’ordre culturel (et qui, par voie de conséquence, produirait les forces d’une grande part des œuvres de la civilisation), il conviendrait plutôt de s’interroger sur la nature sociale de cette sublimation et sur la question de son devenir. Bien sûr, il est indéniable que la société consumériste globale contemporaine est une société pulsionnelle et sublimatoire, et la sublimation ostensible, qu’elle soit consumériste, esthétique, économique ou politique, reste à l’état réactionnel le symptôme d’une maladie plus profonde qui est celle de l’absence de sens. Notre époque sublimatoire n’a jamais été aussi « créative » et, mutando mutandis, « réactive », marquée par une véritable explosion d’ « œuvres » culturelles et artistiques, de festivals, de « rencontres », d’une myriade d’ « events », mais elle souffre fortement d’une absence de « contenu » référentiel ; elle privilégie l’autoréférentiel subjectif, hyperindividuel et par conséquent l’éphémère sublimatoire des « contenants » frivoles, de la pure consommation et de l’hédonisme individuel.
La sublimation consumériste fébrile et ostensible qui résulte de ce captage de l’attentio prend la forme d’une excitation et d’un escapisme durable, un « onanisme » permanent, sorte de procédé auto-calmant, qui contrecarre l’hémorragie narcissique liée à l’investissement de l ‘œuvre en gestation. L’activité sublimatoire est ici à son acmé. La brutalité de l’oscillation des investissements narcissiques et objectaux plus souvent à l’œuvre dans les réseaux sociaux constitue bien une menace pour l’intégrité individuelle, pour « l’autarcie du for intérieur » qui nous empêcheront d’être notre « propre principe souverain » (autarcie).
Il est question ici de dispositifs subliminaux purement somatiques qui n’ont rien à voir avec les procédés sublimatoires mystiques qui s’apparentent à une quête de soi (ou plutôt à un renoncement de soi et une séparation de soi) lesquels débouchent sur un mouvement de conversion intérieur qui détermine ce « saut ontologique », non pas dans le somatique, mais dans la spiritualité (même si les processus qui relient les diverses formes de conversion s’entrecroisent). Certains parlent de neuro-totalitarisme ou de totalitarisme numérique et avec raison. Le capitalisme de sublimation, après avoir aliéné le désir, aboutirait donc via la nouvelle emprise sur l’attention, au règne d’un autisme collectif. La sublimation postmoderniste aboutirait à une sorte d’extinction nihiliste, une sorte de « satori » global où notre société de consommation marchande s’abolirait elle-même par une entropie irréversible.
L’idéalisation de la promesse de libération, de renaissance, de restauration ou de purification originelle, est illusoire, non seulement du fait de l’intensité des forces sublimatoires globales, mais aussi du fait du retrait des grands récits mobilisateurs porteurs d’idéal, et de leur incapacité à s’ancrer dans des consciences collectives qui ne sont ni pré-modernes ni modernes, mais tout simplement des consciences collectives coalisées par l’imaginaire sublimatoire occidental. Au contraire, plutôt que vers une sortie vers l’idéalisation, la sublimation générale mobilise des charges émotionnelles mélancoliformes, qui côtoient une sorte de dépouillement imaginaire, cousin de la déréalisation. De sorte que la société sublimatoire contemporaine s’achemine vers des phases de mélancolie successives qui jouent le jeu d’un processus de sevrage, dans lequel se résolvent les excédents d’images inflationnistes, pour nourrir un sentiment nostalgique qui équivaudra à un renoncement, à une perte de ses particularités défensives.
Le véritable défi ontologique de notre époque sera celui de surmonter les formes d’une société mélancolique, en tant qu’usine de sevrage où se désintoxiquent des millions d’individus vivant à la surface des apparences d’images dénuées de sens. Ou bien cette même société sombrera dans une mélancolie psychiatrique généralisée, la folie des Anciens, où disparaît l’activité métaphorique et où le sens s’amenuise peu à peu, ou bien elle sombrera dans une folie infra-onirique, cathodique et hypnotique, qui dilue et réifère l’attention, le sens, pour n’entretenir que l’apparence d’une activité créatrice.
Entre cette folie intra-onirique et la folie sociale, notre société globale contemporaine se trouve dans un espace interval et transitoire.
Jure Georges Vujic 29/12/2017
Notes bibliographiques :
- Yves Citton, L’Economie de l’attention. Nouvel horizon du capitalisme ? La Découverte, 2014.
- Eric Sadin, La Silicolonistion du monde, L’Echappée, 2016.
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