- Alain Juppé propose de baisser l’impôt sur le revenu de 2 milliards sur un total de 13,6 milliards de baisse de la fiscalité des particuliers ;
- Jean-François Copé propose une baisse de l’impôt sur le revenu de 5 milliards d’euros, là aussi au milieu de nombreuses baisses de charges ;
- Bruno Le Maire, François Fillon et Nathalie Kosciusko-Morizet proposent également des baisses d’impôts pour les ménages.
économie et finance - Page 473
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Impôts, chômage, TVA : les oublis et les intox de Nicolas Sarkozy sur l’économie
Cent milliards d’euros d’économie, 40 milliards d’euros de baisse d’impôts, 300 000 suppressions de postes dans la fonction publique… Nicolas Sarkozy a détaillé son programme économique dans Le Figaro ce dimanche 2 octobre. Le tout, en délivrant quelques fausses affirmations ou approximations. Retour sur certaines de ses déclarations.Sur Alain Juppé et la TVACE QU’IL A DIT « Sur les impôts, Alain Juppé veut augmenter la TVA, alors que François Hollande l’a déjà fait en 2012. Est-ce vraiment cela l’alternance ? »AMNÉSIEIl est vrai qu’Alain Juppé propose d’augmenter le taux normal de la TVA d’un point, de 20 à 21 %, en contrepartie de baisses d’impôts. Il est tout aussi juste de rappeler que François Hollande a fait passer ce même taux de 19,6 à 20 % au 1er janvier 2014, alors qu’il l’excluait pendant sa campagne.Mais cette pique est pour le moins audacieuse venant de Nicolas Sarkozy : ce dernier, alors chef de l’Etat, avait en effet mis en place en janvier 2012 une hausse de la TVA de 19,6 % à 21,2 % en échange de baisse de cotisations sociales, soit un taux légèrement supérieur à celui qu’envisage son rival à la primaire de la droite. François Hollande s’y était opposé pendant sa campagne et avait annulé cette hausse après son élection.Il est donc curieux de faire passer la hausse de TVA proposée par Alain Juppé comme une mesure de « gauche », alors qu’elle tient d’une vision plutôt libérale de l’économie, défendue par Nicolas Sarkozy lui-même en 2012. Dans cette affaire, ce sont surtout les changements d’avis de l’ex-président et de François Hollande qui ont brouillé les lignes.Sur les baisses d’impôts qu’il proposeCE QU’IL A DIT « Je suis d’ailleurs le seul à proposer une baisse de l’impôt sur le revenu. (…) Je suis en outre opposé à ne baisser que les impôts des entreprises, parce que je veux un équilibre entre ce qui sera fait pour elles et pour les ménages. »POURQUOI C’EST FAUXVisiblement, Nicolas Sarkozy n’a pas lu attentivement les programmes de ses rivaux. Il est en effet loin d’être le seul à proposer une baisse de l’impôt sur le revenu ou, plus généralement, de la fiscalité des ménages :En résumé, seul Jean-Frédéric Poisson ne formule pas de propositions concrètes pour faire baisser l’imposition des ménages, alors qu’il appelle à faire baisser les charges des entreprises.Sur le niveau de diplôme des chômeursCE QU’IL A DIT « Le problème du chômage en France est massivement celui des travailleurs non qualifiés : 80 % des demandeurs d’emploi n’ont pas le bac, 40 % n’ont aucun diplôme. »POURQUOI C’EST FAUXLes chiffres avancés par Nicolas Sarkozy sont très loin de la réalité. Selon les données de l’Insee pour l’année 2015, ce ne sont pas 80 %, mais 56 % des chômeurs, qui n’ont pas le bac en France. Les non-diplômés ou niveau brevet des collèges représentent quant à eux 29,4 % de l’ensemble des demandeurs d’emploi et pas 40 %.Si l’on regarde le taux de chômage par diplôme estimé par l’Insee, on s’aperçoit, en revanche, que les personnes sans diplôme ou niveau brevet des collèges sont nettement plus touchées que l’ensemble de la population (16,8 % contre 10 % en 2015). Les diplômés d’un CAP ou d’un BEP s’en sortent mieux (10,8 % de chômeurs), juste derrière les diplômés du bac (10,1 %). Les détenteurs d’un bac + 2 ou d’un diplôme supérieur sont les mieux lotis (6,3 % et 6,2 %).En résumé, il serait juste de dire que moins on est diplômé, plus on est exposé au chômage. Mais Nicolas Sarkozy grossit tellement le trait qu’il occulte le fait que près d’un chômeur sur deux (44 %) a le bac ou un diplôme plus élevé.Sur son action pour Alstom en 2004CE QU’IL A DIT « Aujourd’hui, et on le voit chez Alstom, où est l’Etat ? En 2004, j’ai fait entrer l’Etat dans le capital d’Alstom qui était en quasi-faillite. Nous avons joué notre rôle, redressé l’entreprise et revendu nos parts en dégageant un bénéfice. »POURQUOI C’EST ROMANCÉC’est un argument récurrent chez Nicolas Sarkozy : à en croire l’ex-chef de l’Etat et ses partisans, il aurait « sauvé » Alstom par son action au ministère de l’économie. Le calendrier des événements colle assez bien à cette version, puisque c’est le 7 juillet 2004 que la Commission européenne a validé le plan de sauvetage du groupe industriel, qui incluait une renationalisation partielle. Soit à peine trois mois après sa prise de fonction, le 31 mars de la même année.Reste que l’ancien président n’était pas le seul acteur de ce dossier, dans lequel il exagère quelque peu son rôle. Mario Monti, commissaire européen à la concurrence au moment des négociations sur l’accord, a contesté en 2007 le récit de Nicolas Sarkozy dans une tribune au Figaro. Il y rend hommage à Francis Mer, le ministre français chargé du dossier jusqu’à la fin de mars 2004 et explique que le processus était « très avancé » à l’arrivée de Nicolas Sarkozy à Bercy.Sur les économies budgétaires sous François HollandeCE QU’IL A DIT « Personne n’a vu la couleur des 50 milliards d’euros d’économies que François Hollande a annoncés en grande pompe en 2014. »POURQUOI C’EST EXAGÉRÉNicolas Sarkozy a raison sur un point : le gouvernement a quelque peu revu ses ambitions à la baisse sur le plan de 50 milliards d’euros d’économies décidé en 2014. Le ministre de l’économie et des finances, Michel Sapin, affirmait récemment que « 46 milliards d’euros » ont été trouvés entre 2015 et 2017. Une prévision optimiste et qui tient compte de 6 milliards d’euros d’économies réalisées sur la charge de la dette, un poste budgétaire qui n’était initialement pas inclus dans le périmètre du plan d’économies, notent Les Echos.Les résultats seront donc inférieurs aux annonces. Il est néanmoins faux de laisser entendre que le plan d’économies a été purement et simplement enterré, quand des économies de plusieurs dizaines de milliards d’euros ont été réalisées. -
Politique & éco n°107 avec Ivan Blot
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Quand la République de Créon est aussi celle de Vinci...
La manifestation de samedi à Notre-Dame-des-Landes contre la construction d’un aéroport Vinci a été un beau succès de participation mais la détermination du gouvernement, qui ressemble plutôt à de l’obstination dans le mauvais sens du terme, ne semble pas faiblir, loin de là, et cela malgré la demande répétée de la Commission européenne d’effectuer une étude d’impact environnemental globale de ce projet déjà vieux d’un demi-siècle. N’étant pas un chaud partisan de cette Commission et de cette « Europe-là », je n’en suis que plus à l’aise pour constater la contradiction de ce gouvernement qui, tous les jours et dans la bouche même du président actuel de la République, vante « l’Europe, l’Europe, l’Europe ! » mais s’en émancipe sans ambages quand icelle ne va pas dans le sens de ses délires aéroportuaires (entre autres)… Tout comme je peux pointer du doigt l’autre contradiction qui consiste pour ce gouvernement à valoriser la COP 21 et ses préconisations, et, dans le même temps, à ne pas vouloir, concrètement, les mettre en œuvre : sacrée hypocrisie !
L’actuel comte de Paris, il y a quelques années déjà, dénonçait ce projet absurde en rappelant quelques autres grands travaux qui, en Espagne ou au Brésil, avaient été inutiles et, parfois, abandonnés, neufs, sans avoir jamais été exploités : les contribuables et l’environnement en avaient été les victimes, non consentantes, et la cupidité coupable des promoteurs de ces projets n’a pas toujours été sanctionnée comme on aurait pu légitimement l’espérer. La République française qui, à défaut d’avoir construit la France, la bétonne allégrement, poursuit sa misérable œuvre d’enlaidissement du pays quand, dans le même temps, elle cède certains de nos joyaux patrimoniaux à quelques grandes fortunes ou à quelques groupes de financiers avides : cette politique de Gribouille, si elle ne me surprend pas, me désole. Il y aurait tant à faire, pourtant, dans le meilleur sens du terme !
Ce dimanche matin, le garde des sceaux, M. Urvoas, n’a pas hésité à menacer de sanctions judiciaires, au nom du « délit d’opposition à l’exécution de travaux publics », ceux qui oseraient encore entraver ce projet d’aéroport : cette véritable criminalisation de la liberté d’expression et de manifestation n’a provoquée aucune réaction visible au sein de la classe politique ni des « ligues de vertu » qui, d’ordinaire, s’émeuvent du moindre « dérapage » de quelques polémistes qui croient encore au pamphlet et à ses vertus éducatrices. En écoutant, puis en réécoutant les propos de M. Urvoas, j’avoue avoir été abasourdi devant une telle violence légale (puisque conforme au Droit, à défaut, à mon sens, d’être légitime dans ce cas-là) et devant l’apathie de journalistes qui n’ont rien relevé de choquant dans cette diatribe qu’ils n’auraient peut-être pas manqué de relever en des temps plus apaisés.
Ainsi, Créon parle, et c’est la République qui parle par sa bouche !
Il faudra bien, pourtant, que le royaliste que je suis en appelle à l’esprit d’Antigone : quand la légalité oublie ce qu’elle doit à la légitimité, il est bon de la dénoncer ou, du moins, de ne pas la respecter…
En ce sens, le chouan ou le zadiste qui manifeste pour préserver le bocage de Notre-Dame-des-Landes est et sera toujours plus légitime à mes yeux que les décisions de cette République des bétonneurs estampillée Vinci…
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Arnaud Raffard de Brienne dénonce le TAFTA et le TTIP
Discours d’Arnaud Raffard de Brienne, écrivain, à la table ronde sur l’identité, à la 10ème journée nationale et identitaire, organisée par Synthèse Nationale le dimanche 2 octobre 2016 à Rungis.Lien permanent Catégories : actualité, économie et finance, géopolitique, international 0 commentaire -
Libéralisme, qu’allons-nous faire de toi ?
Philosophie protéiforme à l’origine de nombreux malentendus et incompréhensions, le libéralisme est une notion sur laquelle les souverainistes butent dans la perspective de 2017. En nous appuyant sur la pensée féconde de Guillaume Bernard, les notions viennent naturellement éclairer le flou obscur qui entoure cette question.
Né à la suite du grand chamboulement dans l’histoire des idées politiques que constituent la Renaissance et les notions d’humanisme, le libéralisme apparaît dans l’esprit de philosophes anglais au XVIe siècle — Hobbes, Locke, Burke. Il vient en opposition avec les idées dites classiques qui prévalaient jusqu’ici dans le monde antique puis dans la société chrétienne : ainsi, les corps sociaux comme la société, la famille, la nation sont des manifestations d’un ordre naturel des choses supérieur à l’Homme. Le libéralisme s’inscrit, en effet, dans la vision moderne d’une construction contractualiste de l’ordre social : tous ces corps sociaux cités plus haut ne sont que des abstractions décidées par l’Homme, dont la volonté guide tout, faisant ainsi le lit au développement de l’individualisme.
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Le FMI redoute une montée du protectionnisme
Le FMI prévoit une croissance mondiale de 3,1% cette année, de 1,7% dans la zone euro et de 1,3% en France, une croissance trop lente qui pourrait alimenter le protectionnisme. Les perspectives des pays émergents s’améliorent légèrement alors qu’elles tendent à s’essouffler dans les économies avancées.
Les nouvelles prévisions de croissance économique pour l’ensemble des 191 pays membres du Fonds monétaire international ne sont guère enthousiasmantes. «Prise comme un tout, l’économie mondiale avance comme un crabe», estime Maurice Obstfeld qui a présenté ce mardi à Washington sa copie. Par cette expression imagée, l’économiste en chef du FMI exprime les déceptions à répétition de l’organisation financière internationale qui passe au peigne chaque semestre, au printemps et à l’automne, les perspectives économiques de la planète.
Cette année le PIB mondial devrait progresser globalement de 3,1% , et de 3,4% en 2017. De tels rythmes peuvent sembler certes fort satisfaisants à l’aune des taux de croissance que connaît par exemple l’Europe depuis une dizaine d’années. Sauf qu’ils se rapportent à l’économie mondiale dans son ensemble. Or compte tenu du rattrapage des pays émergents et des besoins des économies en développement, les experts considèrent qu’en deçà d’un taux de 2,5%, l’économie mondiale est quasiment en récession.
Il est donc essentiel de bien distinguer les 39 pays avancés (États-Unis, Europe, Japon, etc) qui devraient pour leur part progresser de 1,6% en 2016 (et de 1,8% en 2017), alors que les 151 autres économies, de la Chine à l’Afrique, afficheront cette année une augmentation globale de leur PIB de 4,2%. Le FMI rappelle par ailleurs que ce second groupe – les émergents ou «en développement» – pèse désormais 57,6% de l’économie mondiale, contre 42,4% seulement pour les pays avancés.
Croissance du PIB américain revue à la baisse
Or c’est principalement pour ces derniers que les perspectives ne cessent de décevoir, non seulement les experts, ce qui n’a guère importance en soi, mais surtout leurs populations. «Le spectre d’une stagnation persistante, particulièrement dans les économies avancées, pourrait nourrir les appels populistes et les restrictions des échanges sur le commerce et l’immigration», reconnaît Maurice Obstfeld.
Le FMI a ainsi été amené à revoir en forte baisse, à 1,6%, la croissance du PIB américain en 2016, au lieu des 2,4% envisagés en avril dernier. La raison tient semble-t-il à la faiblesse des investissements des entreprises. Pour l’Europe la situation n’est guère plus souriante. La reprise qui avait atteint 2% dans la zone euro en 2015 tend à s’essouffler, retombant à 1,7% cette année et 1,5% l’an prochain. Au passage on remarque que la France se situe en deçà de la moyenne européenne, avec un taux de croissance d’à peine 1,3% pour les trois années 2015-2016 et 2017. Quant au Royaume-Uni, plutôt bien loti ces dernières années (2,2% de croissance en 2015), le FMI prévoit que le Brexit commencera réellement à mordre l’an prochain, ce qui l’a amené à diviser par deux sa prévision de croissance pour l’économie britannique en 2017 (1,1%).
Pour les pays émergents ou en développement, l’horizon tend en revanche à s’éclaircir. «La croissance va s’accélérer pour la première fois depuis six ans, à 4,2% en 2016, et l’an prochain elle est attendue à 4,6%». La Chine continue d’enregistrer une légère baisse de régime du fait de son évolution délibérée d’une économie hyperindustrielle vers une société mieux orientée sur les services. Le PIB chinois qui avait progressé de 6,9% en 2015, devrait croître de 6,6% cette année et de 6,2% en 2017. L’Inde continue de caracoler en tête de tous les «grands pays» (terme du FMI) avec un taux de croissance de 7,6% pour les trois années sous revue.
Le tableau reste fort contrasté sur les autres continents. La Russie sort péniblement de la récession (1,1% de croissance 2017), tout comme le Brésil (0,5%) . Mais le Nigeria voit son économie se contracter de 1,7% cette année , l’Afrique du Sud stagner (+0,1%), et le Venezuela s’enfonce dans la dépression , son PIB aura plongé de 10% en 2016 .
Les pays pétroliers continuent de souffrir (1,1% de croissance à peine en Arabie Saoudite), même si la stabilisation des prix du pétrole laisse entrevoir des jours un peu meilleurs. De même le paysage est disparate dans l’Afrique saharienne pénalisée par la chute des matières premières. Quelques pays s’en tirent toutefois plutôt bien, l’Éthiopie, le Kenya et le Sénégal parvenant à croître de plus de 5% l’an.
Huit ans après la grande récession de 2008-2009, «la reprise mondiale reste faible et précaire», estime le FMI. Il en appelle les gouvernements à mener «des politiques coordonnées», et surtout à ne pas fermer leurs frontières. «Il est vital de défendre les perspectives d’intégration dans le commerce mondial», recommande Maurice Obstfeld, l’économiste du FMI dont les bureaux se situent à quatre blocs de la Maison Blanche à Washington.
http://www.voxnr.com/4163/fmi-redoute-montee-protectionnisme
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Paul Craig Roberts – Nous sommes entrés dans la phase de pillage du capitalisme
Après avoir utilisé avec succès l’UE pour conquérir le peuple grec en transformant l’ « aile gauche » du gouvernement grec en un pion des banques allemandes, l’Allemagne doit maintenant faire face au FMI qui l’empêche de piller la Grèce dans l’oubli général.Les règles du FMI empêchent l’organisation de prêter aux pays qui ne peuvent pas rembourser le prêt. Le FMI a conclu sur la base de faits et d’analyses que la Grèce ne peut pas rembourser. Par voie de conséquence, le FMI refuse de prêter à la Grèce l’argent destiné à rembourser des banques privées.La position du FMI est que les créanciers de la Grèce, dont beaucoup ne sont pas des créanciers, mais ont tout simplement acheté de la dette grecque bon marché dans l’espoir de faire des profits, doivent effacer une partie de la dette grecque afin de réduire celle-ci à un montant compatible avec l’état de l’économie grecque.Les banques ne veulent pas que la Grèce soit en mesure de rembourser sa dette, parce qu’elles ont l’intention d’utiliser l’incapacité de la Grèce à rembourser pour dépouiller le pays de ses actifs et de ses ressources et pour démanteler le filet de sécurité sociale mis en place au cours du 20e siècle. Le néolibéralisme a l’intention de rétablir la féodalité : un petit nombre de seigneurs prédateurs et une multitude de serfs. Les 1% contre les 99%.Le point de vue de l’Allemagne est que le FMI est censé prêter à la Grèce l’argent nécessaire au remboursement des banques privées allemandes. Ensuite le FMI se fera rembourser en forçant la Grèce à réduire ou supprimer les pensions de vieillesse, à réduire les services publics et l’emploi et à consacrer les recettes ainsi dégagées au remboursement de sa dette.Étant donné que ces montants seront insuffisants, des mesures d’austérité supplémentaires sont imposées, obligeant la Grèce à vendre ses actifs nationaux – tels que les sociétés publiques d’eau, les ports et les îles grecques protégées – à des investisseurs étrangers, principalement aux banques elles-mêmes ou à leurs principaux clients.Jusqu’à présent, les soi-disant «créanciers» ont seulement promis à une certaine forme d’allégement de la dette, pas encore décidée, d’ici deux ans. D’ici là, la fraction la plus jeune de la population grecque aura émigré et aura été remplacés par des immigrants fuyant les guerres menées par Washington au Moyen-Orient et en Afrique, ce qui fera exploser le système de protection sociale sous-financé de la Grèce.En d’autres termes, la Grèce est en train d’être détruite par l’UE qu’elle a intégrée avec autant de confiance que d’imprudence. La même chose se passe au Portugal et est également en cours en Espagne et en Italie. Le même genre de pillage a déjà dévoré l’Irlande et la Lettonie (et un certain nombre de pays d’Amérique latine) et est en cours en Ukraine.Les titres des journaux actuels stipulant qu’un accord avait été conclu entre le FMI et l’Allemagne sur la réduction de la dette grecque à un niveau supportable sont mensongers. Aucun «créancier» n’a encore accepté d’effacer un seul centime de la dette. Tout ce que le FMI a obtenu des soi-disant «créanciers» est une vague «promesse» de diminution de la dette d’un montant non précisé qui pourrait intervenir dans deux ans.Les titres des journaux ne sont qu’un tissu d’âneries destiné à fournir un prétexte au FMI pour céder à la pression et violer ses propres règles. Il permet au FMI de dire qu’un effacement (futur et non précisé) de la dette permettra à la Grèce de s’acquitter du reste de sa dette et que, par conséquent, le FMI peut prêter de l’argent à la Grèce pour rembourser les banques privées.En d’autres termes, le FMI est devenu une autre institution occidentale sans loi dont la charte ne signifie rien de plus que la Constitution des États-Unis ou que la parole du gouvernement américain à Washington.Les médias persistent à appeler le pillage de la Grèce un «plan de sauvetage».Appeler «plan de sauvetage» le pillage d’un pays et de son peuple est proprement orwellien. Le lavage de cerveau est un tel succès que même les médias et les politiciens de la Grèce livrée au pillage appellent «plan de sauvetage» l’impérialisme financier auquel est soumis leur propre pays.Partout dans le monde occidental un grand nombre de mesures, prises à la fois au niveau des entreprises qu’au niveau du gouvernement, ont abouti à la stagnation de la croissance du revenu. Afin de continuer à afficher des bénéfices, les méga-banques et les multinationales se sont lancées dans le pillage. Les systèmes de sécurité sociale et les services publics – et aux États-Unis, même le système de sécurité des transports aériens – sont devenues des cibles pour la privatisation. Et l’endettement décrit si précisément par John Perkins dans son livreLes Confessions d’un assassin financier est mis en place pour préparer le pillage pays entiers.Nous sommes entrés dans la phase de pillage du capitalisme. La dévastation en sera le résultat. -
Dimanche dernier, à Rungis, Marc Rousset présentait son nouveau livre : "Adieu l'argent-roi ! Place aux héros européens !"
Après son livre "La nouvelle Europe, Paris-Berlin-Moscou" sorti en 2010, l'auteur se livre ici à un vraie critique de la civilisation de l'argent et nous fait une apologie de l'héroïsme
Cet ouvrage est la suite, à un siècle de distance, de « Händler und Helden » (Commerçants et Héros) écrit à Leipzig en 1915, mais jamais traduit en français, par le sociologue allemand Werner Sombart, à la lumière des réflexions sur l’héroïsme grec du regretté Dominique Venner.
L’héroïsme n’est plus une valeur directrice dans l’imaginaire européen alors que pendant quinze siècles, la pire des choses en Europe était de « préférer la vie à l’honneur et pour garder la vie de perdre la raison de vivre ». Nous vivons l’époque de la civilisation individualiste de l’argent, de la civilisation hédoniste matérialiste sans idéal, sans âme, sans courage, sans héroïsme.Selon le philosophe allemand Peter Sloterdijk, la France, comme la plupart des autres pays européens a cru bon après Mai 1968 de « sortir de l’héroïsme par le consumérisme ». Aujourd’hui la seule discrimination tolérée entre les hommes est celle de l’argent. Toutes les autres formes de discrimination nationale, ethnique, religieuse, culturelle sont devenues illégitimes.
Le carriérisme sans âme et la consommation matérialiste effrénée en guise de bonheur ont remplacé dans l’esprit de nos contemporains l’idéal, la vocation, le sens de la transcendance, du sacré, le courage, le goût de l’effort, du dépassement, du don de soi, de donner un sens plus élevé à son existence
L’homme ne peut accepter de donner sa vie que pour sa famille, une collectivité, une nation, une culture, une civilisation, une foi, une croyance. On ne meurt pas pour une société individualiste et matérialiste qui n’a rien d’autre à offrir à sa jeunesse que le sexe et l’argent.L’esprit est plus fort que la matière : c’est parce qu’elle l’a oublié que la civilisation européenne est sur le déclin. L’Europe du XXIe siècle retrouvera son âme ou disparaitra. Pour y parvenir et permettre le renouveau de la civilisation européenne, un seul moyen : une révolution conservatrice des mentalités, des valeurs et de l’éducation.
Tout au long du XXe siècle, les Européens n’ont cessé de répéter aux Américains que l’argent n’était pas tout. C’est maintenant au Vieux Continent de retrouver ses valeurs structurantes fondamentales et de mettre son ancien conseil en pratique.Selon Antoine de Saint Exupéry « Le bonheur est une récompense et non un but ». Etre heureux ne signifie pas être riche et posséder. Ce n’est pas l’argent, mais le sens que l’on donne à sa vie qui rend heureux.
Un livre de référence sur l’antinomie argent/héroïsme encore plus important à l’heure du terrorisme islamiste !Marc Rousset, diplômé H.E.C, Docteur ès Sciences Economiques, MBA Columbia University, AMP Harvard Business School, a occupé pendant 20 ans des fonctions de Directeur Général dans des groupes multinationaux. Marc Rousset collabore régulièrement à la revue Synthèse nationale.
"Adieu l’Argent-roi! Place aux Héros européens !" Critique de la civilisation de l’Argent et Apologie de l’héroïsme, Editions Godefroy de Bouillon, septembre 2016, 500 pages, 37 euros.
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Brexit
Dans son discours de clôture du congrès du parti conservateur, hier, Theresa May s’est montrée ferme tant sur un Brexit « hard » que sur la lutte contre l’immigration. Et elle a lancé : « Si vous pensez être un citoyen du monde, vous êtes un citoyen de nulle part. »
La veille, Amber Rudd, ministre de l'Intérieur, a dévoilé un plan qui vise à inciter les entreprises à publier une liste de leurs employés non-britanniques et à privilégier la main d'œuvre nationale (autrement dit à montrer du doigt ceux qui ne pratiquent pas la préférence nationale). « Ce n'est pas parce que je suggère que les étrangers prennent les emplois des britanniques que je suis raciste », a-t-elle affirmé.
Au même moment, le ministre de la Santé, Jeremy Hunt, a expliqué comment il voulait rendre « autosuffisant en médecins britanniques » le système de santé public dont un quart des effectifs actuels est constitué d'étrangers.
http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2016/10/06/brexit-5857182.html
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DEMAIN, samedi 8 octobre 2016, colloque du Réveil français :
Le Réveil français, groupe de réflexion stratégique, organise son colloque annuel : « Culture de l’économie, économie de la culture », le samedi 8 octobre 2016. Présentation…
Olivier Dejouy : « Il faut retrouver le fil d’Ariane entre économie et culture »
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Samedi-8-octobre-2016-colloque-du