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économie et finance - Page 476

  • Les Wallons ne lâchent rien sur l’accord avec le Canada

    Malgré les efforts déployés lors du sommet européen de Bruxelles, aucune solution n’a été trouvée.

    Tout ça pour ça. Au terme d’une longue soirée, les Européens se sont séparés, dans la nuit de jeudi à vendredi, sans réelle percée sur les deux principaux sujets qui occupaient les esprits. S’ils ont pu afficher un communiqué relativement consensuel au sujet des migrants, c’est au prix de renoncements : peu d’annonces nouvelles et une note de bas de page ménageant, une fois de plus, les susceptibilités des pays opposés à l’idée d’être obligés d’accueillir sur leur sol des réfugiés.

    Au sujet de la Russie, ils ont certes dégagé une ligne commune, faisant montre de fermeté en demandant l’arrêt des bombardements sur Alep , la prolongation de la trêve et l’acheminement d’une aide humanitaire. Mais à ce stade, pas la moindre mention d’éventuelles sanctions – le Premier ministre italien, Matteo Renzi, s’étant farouchement opposé à cette idée. Malgré tout, a averti François Hollande devant les médias, « si se perpétuaient de nouvelles atrocités, toutes les options seraient envisagées « .

    Efforts diplomatiques

    Mais c’est au sujet de l’accord de libre-échange avec le Canada (CETA) que la déception était palpable. En dépit des efforts des diplomates et des chefs d’Etat , aucune issue n’a été trouvée au blocage de la Wallonie, bien décidée à ne pas signer ce texte qu’elle juge contraire à ses intérêts.

    Pour conjurer le scénario d’un échec, une rencontre s’était déroulée, avant l’ouverture du sommet, entre le président du Conseil européen, Donald Tusk, et le Premier ministre belge, Charles Michel. Celui-ci affirmait que le « moment de vérité est proche ».

    A vingt heures, les ambassadeurs de tous les Etats se réunissaient pour chercher une solution. Plus tard dans la soirée, on apprenait que le Parlement wallon allait être réuni, ce vendredi matin, pour se prononcer à nouveau sur la déclaration politique qui accompagne le texte, laquelle avait subi de substantielles modifications. Mais en fin de soirée, le ministre président de la Wallonie, Paul Magnette, rejetait la nouvelle version du texte. « Il y a des améliorations mais le texte est encore clairement insuffisant », lâchait-il.

    Vers un fiasco définitif ?
    Pour autant, le scénario d’un fiasco définitif ne semble pas encore écrit. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, est censé venir signer le traité jeudi 27 octobre, à Bruxelles. Pour d’élémentaires raisons de courtoisie, les Européens considèrent que si ce voyage doit être annulé, cela ne pourra pas se faire au-delà de lundi. Le week-end pourrait donc être intense, d’autant que dès ce vendredi matin, Paul Magnette devrait rencontrer directement la ministre canadienne du Commerce.

    Pour certains observateurs, ce dernier n’aurait aucun intérêt politique à lâcher prise durant le sommet, car cela permettrait au Premier ministre belge, un adversaire politique, d’empocher un succès diplomatique. Pour autant, s’il obtient de réelles concessions, il pourrait céder dans les tout prochains jours, et emporter par la même occasion une belle victoire politique.

    Angoisse des responsables européens

    Si cette épée de Damoclès était levée, ce serait un soulagement majeur pour les Européens. Donald Tusk, le président du Conseil européen, connu pour ne pas cacher son pessimisme, avait donné le ton, à l’ouverture du sommet, prévenant que si l’Union européenne se révélait incapable de signer le CETA, cela signifierait que celui-ci « pourrait être notre dernier accord de libre-échange ».

    De fait, l’angoisse de tous les responsables européens est que le sacrifice d’un accord dans son ultime ligne droite, alors que celui-ci a donné lieu à cinq années d’intenses négociations, envoie au monde entier un signal déplorable, démontrant que la Commission européenne n’a plus les moyens de son action en la matière. L’Union ne serait plus, dès lors, un partenaire fiable, ni même une entité capable d’agir collectivement. Ce dont Paul Magnette, professeur de sciences politiques et spécialiste des questions européennes, se dit conscient.

    Les Echos

    http://www.voxnr.com/4850/les-wallons-ne-lachent-rien-sur-laccord-avec-le-canada

  • Pierre Lellouche : Du jamais-vu - une loi américaine transcrite dans le droit français !

    Pierre Lellouche, député de Paris, préside la mission d’information sur l’extraterritorialité du droit américain, mission créée en mars 2016 par les commissions des affaires étrangères et des finances de l’Assemblée nationale.

    Le rapport de cette mission a été présenté le 5 octobre dernier à ces deux commissions.

    Pierre Lellouche donne quelques exemples de cette instrumentalisation du droit au seul profit des intérêts des États-Unis et, évidemment, aux dépens des nôtres.

    http://www.bvoltaire.fr/pierrelellouche/du-jamais-vu-une-loi-americaine-transcrite-dans-le-droit-francais,289872

  • Qui se cache derrière le Groupe SOS, qui reloge les clandestins de Calais dans les petits villages?

    Une entreprise tentaculaire aux ramifications mondialistes qui marchandise la santé des Français avec de l’argent public, installe désormais les clandestins de Calais dans nos villages, avec la bénédiction des Préfets.

    Les dirigeants du Groupe SOS ? Un ancien patron de boites de nuit marseillais, un jeune loup adepte des think-thanks atlantistes, et un médecin qui participe à un rapport interministériel sur les LGBTphobies dans les maisons de retraite, Ordo ab Chaos…

    Les 14 000 étrangers en situation irrégulière de la jungle calaisienne vont être disséminés partout en France.

    La jungle de Calais va être entièrement démantelée.

    Ce qui est une très bonne nouvelle pour les Calaisiens, qui souffrent depuis longtemps de la situation. Mais ces clandestins ne vont pas être reconduits aux frontières (les frontières, cela n’existe plus), ils vont être dispersés partout sur le territoire métropolitain. Le plan de l’Empire s’accélère.

    Plus de 14 000 personnes seront ainsi réparties par régions puis départements. Vont être épargnés la Corse suite à la rixe sur la plage de Sisco cet été, et l’Île de France, suite aux récentes tensions à Forges-les-Bains dans l’Essonne1. Une bonne raison de résister, qui prouve une fois de plus que le gouvernement à peur et essaie d’agir au maximum dans l’ombre.

    Depuis quelques jours, un petit village de l’Hérault bouillonne de colère. Sur les 207 clandestins qui vont être installés dans le département, 87 doivent être logés à Saint-Bauzille-de-Putois, une bourgade de 1 800 habitants.

    L’attention de la presse se focalise sur la manière dont est gérée la situation. Le gouvernement impose aux communes, via les préfets, sans discussions préalables et sans l’accord des représentants locaux, ces fournées d’immigrés. Ces étrangers résidant illégalement sur notre territoire sont relogés par les préfets, qui sont supposés être en charge des intérêts nationaux, et du respect des lois, c’est à dire que ce sont les hauts fonctionnaires qui organisent l’implantation sur le territoire d’étrangers hors-la-loi, une situation orwellienne ! C’est une véritable déclaration de guerre de l’Etat à sa population.

    Le maire du village de Bauzille-de-Putois, Michel Issert, parle de « diktat de la Préfecture », et enrage d’avoir été « mis devant le fait accompli, sans concertation »2.

    Mais un détail de cette affaire, qui commence à faire du bruit, à été très peu commenté. Les clandestins doivent être installés dans un centre de loisirs qui porte le doux nom de Lutins Cévenols, et dont on apprend qu’il est géré depuis quelques années par SOS solidarités.

    Le Groupe SOS : le géant du secteur sanitaire et social, une structure tentaculaire et boulimique, inconnue du grand public.

    SOS solidarités ? Mais qu’est-ce que c’est ? Une énième association de bénévoles ?

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  • L'Heure la plus sombre n°50 – Émission du 17 octobre 2016 – Pierre jovanovic

  • Précarité et pauvreté - une bombe à retardement ? L'exacte analyse d'Alain de Benoist

    C'est une analyse intéressante et utile - il est bon d'avoir les chiffres cités à l'esprit - que donne ici Alain de Benoist, au fil de cet entretien pour Boulevard Voltaire [9.10]. Intéressant et utile comme ceux qu'il y publie à intervalles réguliers depuis quelques années. Ainsi donc ce que nous appelons le Système* - La République mais pas seulement - produit une classe de plus en plus nombreuse de pauvres et instille une proportion de plus en plus forte de précarité au sein du peuple français tout entier, tout en accroissant les inégalités dans des proportions sans précédent. Drôle de régime, tout de même, que celui-ci qui s'est fondé sur des principes d'égalité et de fraternité et finit par prolétariser son peuple. Comme dirait Houellebecq : « Les Rois n'auraient pas fait ça ».  LFAR  

    Un mot chasse l’autre : on évoque désormais la précarité plutôt que la pauvreté. Les deux mots désignent-ils la même chose ?

    La pauvreté touche une fraction de la population, la précarité tend à devenir un statut général. On compte, en France, officiellement 8,6 millions de pauvres, le seuil de pauvreté correspondant à 60 % du salaire médian (à ne pas confondre avec le salaire moyen), soit environ 1.000 euros par mois. Les chômeurs ne sont pas les seuls concernés. S’y ajoutent les bénéficiaires du RSA (deux millions de personnes qui perçoivent moins de 500 euros par mois), des retraités (plus d’un million de personnes) et même certains salariés (les « travailleurs pauvres », près de deux millions de personnes), car avoir un emploi ne protège plus automatiquement de la pauvreté. On compte aussi 3,8 millions de mal-logés et 3,9 millions de bénéficiaires de l’aide alimentaire.

    L’inquiétant est que la situation s’aggrave. À l’époque des Trente Glorieuses, la classe moyenne s’étendait constamment parce que les enfants parvenaient, en général, à obtenir des emplois meilleurs et mieux payés que ceux de leurs parents. C’est le contraire qui se produit aujourd’hui. Le chômage structurel entraîne une baisse ou une stagnation des salaires, nombre d’enfants vivent moins bien que leurs parents et la classe moyenne n’a d’autre ressource que de s’endetter pour maintenir son niveau de vie. L’ascenseur social s’est mué en descenseur. La précarité, qui est étymologiquement liée à la dépendance (en droit romain, est précaire ce qui n’est octroyé que grâce à une concession révocable à tout moment par celui qui l’a accordée), s’accentue depuis le milieu des années 1980, constituant une trappe qui se resserre sur la population la plus vulnérable. Dans un monde liquide, où rien ne s’inscrit plus dans la durée, elle devient une norme, un horizon indépassable, liée à l’idéologie de la « flexibilité » et de l’adaptation permanente aux exigences du Capital.

    Une fraction croissante du peuple français se sent abandonnée, socialement et culturellement. La demande de protection est donc forte ?

    Oui, mais la protection sociale a beaucoup évolué, ces dernières années. Traditionnellement, les libéraux lui reprochent de coûter trop cher et de freiner la dynamique économique.

    Les États, confrontés du fait de la mondialisation à un risque de dumping social et fiscal, cherchent eux aussi à remettre en cause les acquis sociaux, alors même que les programmes d’austérité qu’ils ont mis en œuvre pour faire face à leur endettement ont pour effet de détériorer la situation sociale du plus grand nombre. Une fraction grandissante du monde du travail se constitue de salariés précaires, peu qualifiés, peu rémunérés et fortement concurrencés par les salariés des pays émergents à faible coût de travail. La flexibilité des temps sociaux s’y traduit par une précarisation du statut social. 

    L’accord réalisé dans la période fordiste entre le marché du travail et les garanties sociales s’est rompu sous l’effet des mutations socio-économiques. Le modèle de la famille stable, avec un seul salaire, qui avait longtemps servi de référence s’est effacé devant le modèle de la famille instable à double revenu (l’entrée massive des femmes dans le monde du travail ayant exercé une pression à la baisse sur le niveau moyen des salaires). La multiplication des familles monoparentales ou « recomposées » a remis en question la logique des droits dérivés, qui permettait l’extension de certains droits au conjoint et aux enfants. Enfin, la référence à un emploi stable en contrat à durée indéterminée (CDI) n’est plus la norme, puisque les nouveaux emplois sont à 85 % des CDD.

    La frustration et la colère se nourrissent aussi de l’accroissement des inégalités…

    Les rémunérations des patrons du CAC 40 s’établissent en moyenne à plus de quatre millions d’euros par an, soit 240 fois le SMIC. On se souvient des réactions suscitées, en mai dernier, par le salaire de 7,2 millions d’euros attribué à Carlos Ghosn par le conseil d’administration de Renault. Mais à l’étranger, les patrons les mieux payés touchent encore plus : le patron de General Motors reçoit 16 millions de dollars par an, le patron de Ford 18,5 millions de dollars par an.

    Aux États-Unis, où la mobilité sociale – qui était naguère la norme – est aujourd’hui tombée à un niveau plus bas qu’en Allemagne ou en France, les inégalités de revenu ont atteint un niveau jamais vu depuis les années 1920, ce qui n’est pas sans expliquer à la fois le phénomène Trump et le phénomène Sanders. Les vingt personnes les plus riches y possèdent, à elles seules, plus d’argent que la moitié inférieure de la population (152 millions de personnes). À l’autre bout de l’échelle, 110,4 millions de personnes – soit plus du tiers de la population totale – dépendent de l’aide sociale et 41,7 millions de l’aide alimentaire.

    Mais le plus frappant, c’est que, là aussi, le mouvement s’accélère. En 1965, la rémunération moyenne d’un dirigeant de l’une des 500 plus grosses entreprises américaines représentait vingt fois le salaire de ses employés les moins qualifiés. En 1990, l’écart était passé de 1 à 60, puis il a bondi en 2000 de 1 à 300. En 2015, il a atteint 1 à 373, ce qui signifie que ce dirigeant gagne chaque jour autant que ses salariés en toute une année. En l’espace de cinquante ans, les bénéfices dégagés par l’entreprise n’ont pourtant pas été multipliés en proportion, les mérites et l’intelligence des patrons non plus. La cause de cet emballement est double : d’une part, la connivence (membre de ton conseil d’administration, je vote ta rémunération, membre de mon conseil, tu votes la mienne), d’autre part – et paradoxalement -, le fait que les salaires sont maintenant publiés : il n’est, dès lors, plus question de toucher moins qu’un autre patron sous peine d’apparaître comme moins compétent. Cet effet, connu aux États-Unis sous le nom de « Lake Wobegon effect », explique aussi les rémunérations délirantes des vedettes sportives et des stars de cinéma. 

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier 

    Intellectuel, philosophe et politologue 
  • Camouflet polonais à l’Union européenne

    La chronique de Philippe Randa

    « Mais de qui se moque la Pologne en achetant des hélicoptères américains ? » titre La Tribune… Est-il besoin de préciser ? Oui, et donc, la réponse est : « Mais c’est… bien sûr ! de l’Union européenne ». De qui d’autre ?

    C’est bel et bien un magistral bras d’honneur des Polonais qui, non seulement annulent une commande d’hélicoptères à Airbus, mais annoncent surtout que c’est pour acheter désormais… du matériel américain !

    « Cette décision reflète d’abord la défiance de la Pologne, gouvernée depuis octobre 2015 par le Parti Droit et Justice (PiS), nationaliste et conservateur, à l’égard du couple franco-allemand. Ce n’est pas le premier point de divergence : la construction du gazoduc Nord Stream II ; l’accueil des réfugiés et leur répartition entre États membres ; ou encore les garanties apportées aux contre-pouvoirs en Pologne sont autant de sujets de tension… », explique Cyrille Bret, maître de conférences à Sciences Po et cofondateur du site EurAsia Prospectives.

    « Nous allons ouvrir des entretiens qui s’achèveront avant la fin de l’année », a ainsi déclaré le ministre polonais de la Défense Antoni Macierewicz qui enfonce le clou en ajoutant lors d’un point de presse à l’issue d’une rencontre avec la direction des usines PZL Mielec (sud-est) qui appartiennent à Lockheed Martin : « Cette année encore les premiers appareils de ce type seront livrés aux forces spéciales pour leur permettre de s’exercer… »

    « Décision inacceptable » pour notre ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, « Choix préoccupant par rapport à la conception de la défense européenne » s’étrangle Manuel Valls ou encore fureur de François Hollande qui alerte les pays européens sur les dangers de n’acheter que des armes américaines…

    Qu’à cela ne tienne, le camouflet est réel et, malgré mauvais cœur et mauvaise fortune, l’Union européenne est bien obligée de manger son chapeau (fabriqué à Taïwan ?).

    Lire aussi EuroLibertés cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Étrangers et minima sociaux : la ridicule « désintoxication » du Monde

    Un gouvernement responsable doit demander à la Cour des comptes un rapport honnête sur le coût réel de l’immigration.

    Le Monde, tout à ses idéaux pro-migrants, vient de publier six articles pour« désintoxiquer » les Français de leurs a priori anti-étrangers. Or, les chiffres qu’il fournit à l’appui de ses thèses favorables aux immigrés les démolissent, en fait, complètement !

    Pour lutter contre le « préjugé » selon lequel « les migrants ne viennent en France que pour percevoir des allocations », ce journal nous apprend que les étrangers extra-communautaires constituent 13 % des bénéficiaires du RSA et 30 % de ceux du minimum vieillesse. Le quotidien de gauche triomphe : voyez ! Les étrangers ne volent pas les minima sociaux des Français.

    Mais leur conclusion bizarre laisse perplexe tout observateur de bonne foi car les étrangers hors de l’Union européenne ne représentent que 4,6 % de la population française ! Il y a donc, malgré les certitudes du Monde, un gros problème.

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  • Éléments n°162. Demain la guerre civile ?

    Le capitalisme a été pendant des décennies largement accepté dans la population pour trois raisons : il favorisait la croissance, il élevait le niveau de vie moyen et il permettait d’augmenter la consommation très au-delà du simple besoin matériel. Ces trois modes de légitimation ont aujourd’hui disparu. (…) Incapable de tenir plus longtemps sa promesse de progrès collectif, le capitalisme se trouve de ce fait dans un état critique sans commune mesure avec les crises conjoncturelles qui l’ont affecté dans le passé. (…)

    L’économie réelle ne portant plus le système, celui-ci est en même temps devenu de plus en plus spéculatif et financier, non sous l’effet d’une « dérive », comme le croient beaucoup, mais tout simplement pour survivre : la financiarisation n’est qu’un dispositif de fuite en avant. Mais cette façon de faire a elle-même atteint ses limites. À l’endettement du secteur privé s’ajoute aujourd’hui une dette souveraine, étatique, qui a augmenté de manière exponentielle depuis vingt ans, et dont on sait parfaitement qu’en dépit des politiques d’austérité elle ne sera jamais payée. (…)

    Faute de mieux, le système tente de gagner encore un peu de temps en faisant fonctionner à plein rendement la planche à billets, c’est-à-dire en fabriquant toujours plus de capital fictif. (…) Ces injections de liquidités massives, poussant à des placements spéculatifs plutôt que productifs, sécurisent artificiellement (et momentanément) les banques, mais ne font pas redémarrer l’économie. Et comme le progrès capitaliste a maintenant détruit tout ce qui pourrait le réguler ou le limiter, un nouveau krach mondial, beaucoup plus terrible qu’en 2008, se profile à l’horizon. (…)

    Le système capitaliste est confronté à une contradiction de fond incontournable. Cette contradiction est celle qui tient à la baisse de la valeur des produits individuels comme conséquence inéluctable de la diminution du temps de travail moyen nécessaire pour la production d’une marchandise donnée, en raison des gains de productivité. D’un côté, le capitalisme repose sur la transformation du travail vivant en travail abstrait, qui contient la valeur, et donc le profit, de l’autre il ne peut résister aux gains de productivité qui permettent de faire face à la concurrence. (…)

    Annoncer la fin du capitalisme, c’est assurément faire preuve de beaucoup d’audace. Combien de fois, dans le passé, n’a-t-on pas annoncé une « fin » – de l’histoire, du travail, de la politique, etc. – qui ne s’est jamais produite ? La nature sociale et politique, comme la nature tout court, n’en a pas moins horreur du vide. Qu’est-ce qui remplacera le vide ? Tout le problème est là.

    Au sommaire du N°162 d’Eléments

    • Alain Valterio, un psy contre les psys
    • Cinéma : 40 raisons d’aimer Fritz Lang
    • La tentation de la guerre civile
    • Entretien avec Jean-Yves Camus
    • Portrait d’une cinéaste : Cheyenne-Marie Carron
    • Cheyenne-Marie Carron : « Je suis une catho-païenne »
    • Humeurs : Les femmes iront en enfer
    • La haine du sexe
    • Le scandale des antibiotiques
    • Avec Hillary Clinton, les néocons sont de retour !
    • Entretien avec Xavier Eman
    • À la rencontre des conservateurs de gauche
    • Actualités de Drieu La Rochelle
    • Portrait de Jean-Louis Curtis
    • Série télé : Turn
    • Philosophie : la vérité scientifique
    • L’esprit des lieux : New Delhi

    Dossier

    • Pourquoi notre monde devient de plus en plus laid
    • Le triomphe de la laideur
    • L’enlaidissement des villes
    • L’art européen
    • La biologie du beau
    • L’invention du marché de l’art contemporain

    http://www.voxnr.com/4698/elements-n162-demain-la-guerre-civile

  • Pologne et Russie : double peine pour Hollande

    En quelques jours et sur deux dossiers différents, la France a réussi le tour de force de se fâcher avec deux pays traditionnellement opposés l’un à l’autre. Sans précédent.

    Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a déclaré, lundi sur France Inter, que si Vladimir Poutine vient en France la semaine prochaine, ça ne sera pas pour des « mondanités » - l’inauguration de la cathédrale orthodoxe - mais pour parler de la crise syrienne et de la situation en Ukraine. Jean-Marc Ayrault a aussi confirmé que la France entendait saisir la cour pénale internationale sur les crimes de guerre commis, selon Paris, à Alep, où la Russie participe activement à l’offensive contre les quartiers rebelles.

    Se fâcher en même temps avec la Pologne et la Russie, les deux sœurs ennemies, « c’est un doublé sans précédent historique », soupire Georges-Henri Soutou, historien des relations internationales. La séquence diplomatique française de ces derniers jours restera sans doute dans les annales du Quai d’Orsay. « Une fin de cycle, sans ressort ni autorité », tranche un vieux routier de ces affaires.

    Les deux dossiers, polonais et russe, sont extrêmement différents, mais ils se soldent par le même résultat  : une forte montée de la tension dans les relations entre la France et chacun de ses deux pays, à la fois rivaux et importants pour la sécurité en Europe. « Dans l’Histoire, la France a toujours hésité et balancé entre la Pologne et la Russie  : aujourd’hui, elle est fâchée avec les deux », résume Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe. [....]

    La suite sur Secret Défense

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pologne-et-Russie-double-peine

  • Quand Manuel Valls quitte la mairie d'Evry, les caisses sont vides

    Quand Manuel Valls quitte la mairie, les caisses sont vides. Sa capacité d'autofinancement nette de remboursement a toujours été négative depuis 2001 et entre 2007 et 2012 l'endettement de la ville a progressé de 70%. Entre 2001 et 2012, la pression fiscale sur les ménages de la commune a explosé de 45, 7% et le montant moyen de l'impôt pris sur les foyers imposables frôle aujourd'hui les 2 100 euros annuels (ce qui fait partie des impôts les plus élevés de France pour des villes de taille comparable). Depuis 2007, l'ardoise de la dette de la mairie a pris 40%. Alors que dans une ville de 50 000 habitants, seul le directeur général des services est censé disposer d'une voiture de fonction, la commune a mis 26 véhicules de service. C'est en tout cas ce que notait la Cour des comptes en 2006. En faisant passer les chargés de mission (jusqu'à 50). Les dépenses en personnel ont représenté 791 euros par habitant (soit 50 euros de plus que dans ce type de ville), le recours à des prestataires extérieurs (416 euros par habitant, soit 55% de plus que la moyenne).
    Emmanuel Ratier, Le vrai visage de Manuel Valls