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économie et finance - Page 491

  • L’argent n’a pas d’odeur : en Arabie Saoudite, Starbucks interdit l’accès d’un café aux femmes

    Alors que la chaine américaine des cafés à emporter supprime en occident les références à Noël (voir ici) et milite en faveurs des LGBT (voir ici), elle n’hésite pas à interdire l’accès aux femmes dans sa boutique saoudienne… L’argent n’a pas d’odeur pour les firmes capitalistes.

    Un Starbucks café a interdit à Riyad (Arabie-Saoudite) l’accès du magasin aux femmes, s’est indigné sur Twitter une cliente le 1er février. La police religieuse a demandé au café de prendre cette mesure après l’effondrement d’un mur qui séparait les espaces entre les hommes et les femmes, indique The Independent en s’appuyant sur le journal saoudien Al Weaam.

    http://www.contre-info.com/

  • Les nouveaux thèmes du FN : soutien aux TPE-PME, justice fiscale, santé publique, innovation, écologie et patriotisme alimentaire

    Selon un communiqué du FN :

    6a00d83451619c69e201bb08b722bf970d-120wi.jpg"Au terme de ces deux jours et demi de séminaire, les cadres du Front National se sont livrés à un très bel exercice de démocratie interne, soulignant tout à la fois la maturité et l’unité de notre mouvement.

    Les grandes valeurs et les grands axes de notre projet politique ont été réaffirmés, parmi lesquels la souveraineté nationale et la souveraineté économique et monétaire, conditions sine qua non du redressement de notre pays.

    La richesse de notre projet mérite que certains de ses aspects encore trop méconnus soient davantage mis en lumière, notamment le soutien aux TPE-PME, la justice fiscale et les questions de santé publique.

    En outre, pour cette année de préparation à l’élection présidentielle, Marine Le Pen a souhaité que chacun participe à l’élargissement des prises de position du Front National, en travaillant activement sur de nouvelles thématiques essentielles pour l’avenir : l’innovation et l’industrie du futur, l’écologie et le patriotisme alimentaire.

    Le mouvement a pris des décisions pour le mettre en ordre de marche dans les meilleures conditions en vue des échéances essentielles de 2017. Cet exercice réussi de démocratie interne contraste avec les déchirements permanents des Républicains ex-UMP et du PS, incapables de s’accorder en leur sein sur la moindre question, tiraillés par les guerres de petits chefs. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/les-nouveaux-th%C3%A8mes-du-fn-soutien-aux-tpe-pme-justice-fiscale-sant%C3%A9-publique-innovation-%C3%A9cologie-et-.html

  • Le conseil municipal de Nantes subventionne une association LGBT pro-GPA

    Le conseil municipal de Nantes a voté vendredi une subvention au centre LGBT qui promeut la GPA et organise des réunions dans ce sens :IMG_4563 

    Seuls deux conseillers municipaux ont voté contre : Blandine Krysmann (PCD) et Guillaume Richard (Républicain).

    Le reste du groupe droite et centre s'est abstenu (sauf l'UDI Hervé Grélard qui a voté pour).

    Michel Janva

  • L’Occident en marche vers la ruine économique

    Michael Hudson est le meilleur économiste du monde. En réalité, je pourrais presque même dire qu’il est le seul économiste du monde. Presque tous les autres sont des néolibéraux, ce ne sont pas des économistes, mais les complices des intérêts financiers.

    Le fait que vous n’avez pas entendu parler de Michael Hudson, si tel est le cas, montre le pouvoir de la Matrice. Hudson aurait dû recevoir plusieurs prix Nobel d’économie, mais il n’en recevra jamais aucun.

    Hudson n’a pas eu l’intention de devenir économiste. A l’Université de Chicago, dont la faculté d’économie était de premier plan, Hudson étudiait la musique, l’histoire et la civilisation. Il est allé à New-York pour travailler dans l’édition. Il pensait pouvoir se lancer quand il fut à même d’acheter les droits sur les œuvres et archives de George Lukacs et Léon Trotsky, mais les maisons d’édition n’étaient pas intéressées par le travail de ces deux marxistes juifs qui avaient marqué le 20e siècle de manière significative.

    Des relations amicales le mirent en contact avec un ancien économiste de la Général Electric, qui lui enseigna les flux financiers du système économique et lui expliqua comment les crises se forment quand la dette est supérieure à l’économie. Intrigué, Hudson s’inscrit aux cours d’économie de l’Université de New-York et prit un poste dans le secteur financier, poste consistant à calculer comment l’argent mis de côté pouvait être recyclé en de nouveaux prêts bancaires.

    Hudson apprit sur l’économie plus par son expérience professionnelle que par les cours suivis pour sa thèse. A Wall Street il apprit comment les prêts bancaires augmentent la valeur des terrains et de ce fait, le remboursement au secteur financier. Plus les banques prêtaient, plus les prix de l’immobilier augmentaient, encourageant de ce fait encore plus les prêts bancaires. Tandis que le service de la dette augmentait, une part de plus en plus grande du revenu du foyer et de la valeur locative des biens immobiliers allait au secteur financier. Quand le déséquilibre est trop grand, la bulle éclate. Malgré son importance, l’analyse du loyer du foncier et de l’évaluation des biens n’était pas enseignée dans les études économiques qu’il suivait.

    Le travail suivant de Hudson fut à la Chase Manhattan, où à partir du montant des recettes issues des exportations des pays de l’Amérique du sud, il calculait la dette que ces pays pouvaient servir aux banques américaines. Hudson apprit que, tout comme les prêteurs regardaient le revenu locatif d’un bien comme flux financier qui peut être consacré aux paiements du prêt, les banques internationales regardaient les exportations d’un pays étranger comme des revenus qui pouvaient être utilisés pour payer des intérêts sur des prêts à l’étranger. Hudson a appris que le but des créanciers était de capturer la totalité de l’excédent économique d’un pays, au bénéfice du paiement du service de la dette.

    Bientôt les créditeurs américains et le FMI se mirent à prêter de l’argent à des pays endettés pour payer les intérêts. Cela provoqua l’augmentation de la part de dette étrangère avec des taux d’intérêts composés. Hudson prédit que les pays endettés ne seraient pas en mesure de rembourser leurs dettes, prédiction mal perçue qui fut confirmée quand le Mexique annonça qu’ils ne pouvaient plus rembourser. Cette crise fut résolue grâce aux obligations Brady, du nom du secrétaire d’Etat américain au trésor, mais quand éclata la crise américaine des « subprime » en 2008 ainsi qu’Hudson l’avait prévu, rien ne fut fait pour les propriétaires américains. Si vous n’êtes pas une méga-banque, vos problèmes ne sont pas la priorité de la politique économique américaine.

    Par la suite, la Chase Manhattan demanda à Hudson de créer un support comptable pour analyser la balance des paiements de l’industrie pétrolière américaine. Là, Hudson apprit une autre leçon sur la différence entre les statistiques officielles et la réalité. Utilisant des « prix de transfert », les sociétés pétrolifères s’arrangent pour ne pas payer de taxes en créant l’illusion d’un bénéfice inexistant. Les filiales des sociétés pétrolifères situées dans des endroits qui permettent d’éviter la fiscalité, achète à bas prix le pétrole auprès des producteurs. Depuis ces lieux de complaisance, qui n’ont pas de fiscalité sur les bénéfices, le pétrole est ensuite vendu aux raffineries occidentales à un prix élevé pour éviter les bénéfices par la suite. Les bénéfices sont enregistrés par les filiales des sociétés pétrolifères dans des juridictions où il n’y a pas de taxe (les autorités fiscales ont poursuivi, jusqu’à un certain stade, l’utilisation des prix de transfert pour échapper à la taxation).

    La tâche suivante fut pour Hudson d’estimer le montant de l’argent du crime allant dans le système bancaire secret Suisse. Lors de ses recherches, et la dernière pour la Chase, Hudson découvrit que sous la direction du département d’Etat américain, la Chase et d’autres grandes banques avaient établi des banques dans les Caraïbes dans le but d’attirer l’argent des trafiquants de drogue dans des actifs financiers émis en dollars afin de soutenir le cours du dollar (en augmentant la demande de dollars des criminels) afin de rééquilibrer ou de juguler, les dépenses militaires de Washinton à l’étranger. Si les dollars quittaient les Etats-Unis, mais que la demande n’augmentait pas pour absorber l’augmentation du volume de dollars, alors le cours du dollar pouvait tomber et ainsi mettre en danger la base du pouvoir américain. En fournissant des banques offshore, dans lesquelles les criminels pouvaient déposer leurs dollars gagnés illégalement, le gouvernement des Etats-Unis soutenaient le cours du dollar.

    Hudson découvrit que le déficit de la balance des paiements, source de pression sur la valeur du dollar, était entièrement de nature militaire. Le trésor américain et le département d’état soutenaient les paradis fiscaux caribéens et le dépôt des bénéfices illégaux afin de compenser l’impact négatif de la balance des paiements des opérations militaires américaines à l’étranger. En d’autres termes, la criminalité peut être utilisée comme soutien du dollar, et le gouvernement est entièrement pour.

    Quand il s’agissait des réels tenants et aboutissants économiques de la situation, la théorie économique n’avait aucune explication. Ni les flux commerciaux, ni les investissements directs n’étaient déterminants dans la fixation du taux de change. Ce qui était important était les « erreurs et omissions » qu’Hudson découvrit être un euphémisme pour les liquidités brûlantes de dealers de drogues et d’officiels qui détournaient l’argent provenant de l’exportation de leurs propres pays.

    Le problème pour les américains est que ses deux partis politiques voient les besoins du people américain comme une charge et un obstacle aux profits de l’industrie militaire et de la sécurité, de Wall Street, des méga-banques, et de l’hégémonie mondiale de Washington. Le gouvernement à Washington représente des groupes d’intérêts puissants, pas les citoyens américains. C’est pourquoi le 21e siècle voit l’attaque des protections constitutionnelles des citoyens afin que ceux-ci soient mis de côtés et ne fassent pas obstacle aux besoins de l’Empire et de ses affidés.

    Hudson apprit que la théorie économique est réellement un moyen pour escroquer l’untermenschen. La théorie du commerce international conclut que les pays peuvent servir d’énormes dettes simplement en baissant le niveau des salaires afin de payer les créditeurs. Cette politique est actuellement appliquée en Grèce aujourd’hui, et a été le socle des programmes d’austérité et d’ajustements structurels imposés aux états endettés, essentiellement sous la forme d’un pillage qui remet les ressources intérieures aux mains de créditeurs étrangers.

    Hudson apprit que la théorie monétaire se consacre surtout aux salaires et au prix de consommation mais pas à l’inflation des prix des actifs comme l’immobilier et les actions. Il a vu que la théorie économique sert de couverture pour la polarisation de l’économie mondiale entre riches et pauvres. Les promesses de la globalisation sont un mythe. Même les économistes d’extrême gauche et les marxistes pensent l’exploitation en termes de salaire et ne sont pas conscients que l’instrument principal de l’exploitation est l’extraction de valeur par le système financier sous la forme du paiement des intérêts.

    La négligence de la théorie économique à voir la dette comme instrument d’exploitation contraint Hudson à chercher dans le passé la manière dont les sociétés géraient l’accumulation de la dette. Sa recherche fut si novatrice que l’Université d’Harvard le nomma chercheur-associé en histoire économique sur Babylone au Musée Peabody.

    Entretemps il était recherché par les firmes financières. Il fut recruté pour calculer le nombre d’années pendant lesquelles l’Argentine, le Brésil et le Mexique seraient capables de payer des taux extrêmement élevés sur leurs obligations d’état. Sur la base de son étude, le Fonds Scudder réalisa le 2ème retour sur investissement le plus élevé au monde en 1990.

    Les recherches d’Hudson sur les problèmes de notre temps l’amenèrent à visiter l’histoire de la pensée économique. Il découvrit qu’aux 18e et 19e siècles les économistes comprenaient le pouvoir handicapant de la dette beaucoup mieux que les économistes libéraux de nos jours, qui négligeaient essentiellement ce point pour mieux prendre soin des intérêts du secteur financier.

    Hudson démontre que les économies occidentales ont été financiarisées d’une manière prédatrice, qui sacrifie l’intérêt public aux intérêts du monde financier. C’est pourquoi l’économie ne fonctionne plus pour les gens ordinaires. La finance n’est plus productive. Elle est devenue un parasite de l’économie. Hudson raconte cette histoire dans un livre récemment publié Killing the Host : How Financial Parasites and Debt Bondage Destroy the Global Economy, 2015 (L’hôte se meurt : comment les parasites financiers et la servitude de la dette détruisent l’économie globale).

    Les lecteurs me demandent souvent comment ils peuvent comprendre l’économie. Ma réponse est de consacrer beaucoup de temps au livre d’Hudson. Commencez par lire le livre une fois ou deux pour avoir une idée du sujet qu’il traite. Après étudiez le plus précisément chaque partie. Quand vous aurez compris le livre, vous comprendrez l’économie mieux que n’importe quel prix Nobel d’économie.

    Voyez cette tribune comme une introduction à ce livre. J’écrirai dessus autant que les événements et le temps libre me le permettent. En ce qui me concerne, beaucoup d’événements ne peuvent pas être compris indépendamment des explications d’Hudson sur la financiarisation de l’économie occidentale. En fait, comme la plupart des économistes russes et chinois sont eux-mêmes formés par la théorie économique libérale, ces deux pays pourraient suivre le même chemin descendant que l’Occident.

    Si vous mettez côté à côte l’analyse de la financiarisation de Hudson avec mon analyse de l’impact négatif de la délocalisation de l’emploi, vous allez comprendre que le chemin actuel que prend le monde occidental est un chemin vers la destruction.

    Paul Craig Roberts, I.P.E. 01/02/2016

    Titre original :The West Is Traveling The Road To Economic Ruin — Paul Craig Roberts

    Traduction : Traduit de l’Américain par Vanessa de Seny

    http://www.polemia.com/loccident-en-marche-vers-la-ruine-economique/

  • Bernard Monot présente le Bulletin économique du Front National - 05/02/2016

  • Violents affrontements entre agriculteurs et forces de l’ordre dans l’Ouest

    De violents affrontements se sont déroulés pendant plus de 4 heures entre agriculteurs et forces de l’ordre à Saint-Lô devant les bâtiments administratifs de la préfecture de la Manche.

     

    Les restes de la manifestation agricole devant la Direction départementale des territoires et de la mer à Saint-Lô dans la Manche. (Crédit photo/ AFP / Charly Triballeau).

    La rencontre au sommet entre le président de la République, François Hollande, et celui de la FNSEA, Xavier Beulin, ce mardi matin à Paris n’aura pas réussi à calmer la colère des agriculteurs. Bien au contraire, sur le terrain, la mobilisation s’est étendue à toute la France avec des opérations escargots, comme à Boulogne-sur-Mer avec plus de 500 tracteurs mobilisés ou dans le Tarn-et-Garonne. C’est à Saint-Lô dans la Manche, premier département laitier français, que la tension entre agriculteurs et force de l’ordre a été la plus vive. Environ 250 agriculteurs, venus à bord de 60 à 80 tracteurs avec leurs bennes pleines de détritus, ont participé à une manifestation qui a démarré peu avant midi devant la préfecture de la Manche pour se finir dans une ambiance de gaz lacrymogène plus de 4 heures après devant la DDTM (direction départementale des territoires et de la mer). « L’ambiance a été très tendue parce que le préfet nous a envoyé dès le départ de la manifestation les CRS, indique au Figaro Ludovic Blin, président de la branche laitière de la FNSEA dans la Manche, lui-même éleveur. On attend des mesures à la hauteur de la situation dramatique des agriculteurs. Les gens tirent la langue et le désespoir est à son comble ». Ce dernier déplore d’ailleurs deux suicides d’agriculteurs lors de ces derniers jours dans le sud du département et qui ont été confirmés par les pouvoirs publics. « On a l’impression que le gouvernement n’a rien d’autre à répondre que la force, ajoute Jean-Hugues Lorault, président des JA (Jeunes Agriculteurs ) de la Manche. Cela a mis tout le monde sur les nerfs ». [....]

    La suite sur Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Violents-affrontements-entre

  • Dans la famille des sympathiques pratiques de Nozamizaméricains, je voudrais, ...

    ... le cas Alstom !

     

    Au bilan: bêtise, démission voire trahison républicaine, face à un "ami" dont le comportement faisait dire à François Mitterrand, alors président :

    «La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort.»

    On n'a pas entendu depuis un de ses successeurs faire preuve d'un tel réalisme, ...

    Paula Corbulon

  • Bernard Monot présente le Bulletin économique du Front National - 29/01/2016

  • L’indemnisation chômage au bord de l’implosion

    Alors que le nombre de chômeurs n’a jamais été aussi haut, les partenaires sociaux sont priés de trouver des économies. Vite, car le système menace d’imposer sous le poids de la dette.

    Le gouvernement aux abois met la pression sur les partenaires sociaux pour trouver des économies dans le régime d’indemnisation chômage. L’UNEDIC croule en effet sous le poids de ses 8,1 milliards d’euros de déficit. Sa dette a doublé en cinq ans et devrait atteindre 29 milliards d’euros d’ici la fin de l’année.
    En cause, la fameuse courbe du chômage qui n’a cessé de flirter avec les records, négatifs bien sûr. Rien que sur les deux dernières années, ce sont 280.000 chômeurs supplémentaires qui ont dû être pris en charge et l’on compte 3,59 millions de demandeurs d’emploi sans activité en métropole fin 2015.

    Alors qu’il revient aux partenaires sociaux de définir le mode d’indemnisation des chômeurs, la ministre du Travail Myriam El Khomri s’invite dans le débat pour remettre sur la table une option controversée, la dégressivité des allocations. « Cela fait partie des choses qui seront discutées par les partenaires sociaux », a renchéri Michel Sapin, ministre des Finances. Emmanuel Macron, ministre de l’Économie en a remis une couche en précisant que « la dégressivité » des allocations chômage faisait partie des options « dont les partenaires sociaux auront à discuter ».
    Les règles d’indemnisation arrivent à échéance le 1er juillet. Syndicats et patronat, qui se retrouvent autour du 20 février pour négocier la prochaine convention, sont pour une fois unanimes : que le gouvernement nous laisse négocier en paix.

    L’option de la dégressivité des allocations chômage, déjà expérimentée avant entre 1992 et 2001, n’a pas démontré son efficacité : en septembre 2001, une étude de l’Insee a conclu qu’elle avait ralenti le retour à l’emploi, indépendamment de la conjoncture économique. À la CFDT, Véronique Descacq tacle la mesure « La dégressivité pourrait avoir un effet incitatif dans une période de plein emploi, mais avec notre chômage élevé, c’est humainement stupide et économiquement un non-sens ».

    Aujourd’hui, les demandeurs d’emploi bénéficient d’une allocation fixe (environ 57 % de l’ancien salaire brut, 70 % du net) tout au long de leur indemnisation (pour un montant moyen de 1 057 € net par mois fin 2014), qui peut durer jusqu’à deux ans, et trois ans pour les seniors, avant de basculer dans le régime de solidarité financé par l’État. Un système qui est supposé généreux, mais seuls quatre chômeurs sur dix (43,1 %) sont actuellement indemnisés, une proportion en net recul, rappellent les syndicats.

    À défaut de favoriser l’emploi, le gouvernement en est donc réduit à faire pression sur les partenaires sociaux pour faire des économies. Bercy a prévu, avant même de connaître l’issue des négociations, que l’assurance chômage devait économiser 800 M€ cette année. Une contribution réclamée au régime des chômeurs, pour réduire le déficit public de la France à 3,3 % du PIB et montrer patte blanche à Bruxelles. Le risque, pour le gouvernement, serait que les négociateurs se déchirent sans aboutir, laissant à Manuel Valls le soin de prendre la main pour décider, lui-même, d’un tour de vis aux chômeurs à quelques mois de l’élection présidentielle…

    http://fr.novopress.info/197722/lindemnisation-chomage-au-bord-limplosion/#more-197722