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économie et finance - Page 581

  • Créances douteuses : un boulet à 900 milliards d’euros pour les banques

    Avec 136 milliards d’euros de créances douteuses supplémentaires, la rentabilité des banques est sous pression.

    C’est un boulet de 880 milliards pour les principales banques de la zone euro, soit 4 % du total de leur bilan. Cette somme correspond au total des prêts dits « non performants » (c’est-à-dire en retard de paiement depuis au moins 90 jours), détectés par la BCE au sein des 130 banques de la zone euro passées au scanner par ses soins.

    Avant ce « bilan de santé », les banques ne reconnaissaient « que » 743 milliards d’euros de ces prêts douteux. La BCE a constaté qu’elles en décelaient 18 % de plus. La Banque centrale européenne a ainsi requalifié 136 milliards d’euros de prêts en créances douteuses supplémentaires au cours de son enquête. Dans le détail, sur ces 136 milliards, environ 54 milliards proviennent de la méthode suivie par la BCE : une définition harmonisée de ces « expositions non performantes » (ou « NPE » dans le jargon de la BCE) a été appliquée aux différents pays de la zone euro, ce qui a dégradé des créances jusque-là considérée comme sans histoire.

    Le solde – 80 milliards d’euros – provient de nouveaux « cadavres » effectivement découverts dans les placards des banques. Ces nouveaux « NPE » se concentrent sur les prêts aux grandes entreprises (+ 35 milliards d’euros) et au financement immobilier (+ 37 milliards d’euros).

    « Ajustements »

    Bien moins volumineux, le financement au transport maritime (« shipping ») voit ses créances douteuses progresser de 26,6 %. Il faudra encore du temps pour approfondir les données fournies par la BCE et comprendre précisément où se situent les zones de risque. Seule certitude : ces nouveaux risquent pèsent fortement sur la rentabilité des banques. Mécaniquement, un prêt non performant amène la banque à passer des provisions et, dans le pire des cas, à enregistrer une perte. En outre, les impayés sont autant d’intérêts qui ne rentrent pas et qu’il faut refinancer autrement.

    Au total, le poids de ces crédits non performants, mais aussi d’autres exercices de valorisation des bilans bancaires, doivent ­conduire à des « ajustements » de valeur d’actifs de 48 milliards d’euros. Ces derniers « se sont traduits ou se traduiront par des ajustements prudentiels [donc un renforcement des fonds propres, NDLR] à ou des dépréciations comptables, la répartition entre ces deux éléments n’étant pas connue à ce jour », souligne Fabrice Odent, associé chez KPMG. Une interrogation de taille.

    À noter

    En proportion de la taille de leurs bilans, les banques grecques, chypriotes et slovènes sont celles qui ont le plus sous-estimé leurs créances douteuses.

    Les Echos

    http://fortune.fdesouche.com/360837-creances-douteuses-un-boulet-900-milliards-deuros-pour-les-banques#more-360837

  • “Le capitalisme est essentiellement anti-familial aux yeux de Chesterton” – Entretien avec Philippe Maxence 2/3

    Propos recueillis par Pierre Saint-Servant

    Chesterton fut avec Belloc l’un des théoriciens de ce que l’on a appelé “distributisme”, pouvez-vous expliquer ce mot et développer ce qu’il recouvre ?

    En français, le mot « distributisme » sonne mal et ne dit pas tout de ce qu’il contient. Ce courant politique, économique et social, est né principalement du contexte anglais, où la question centrale n’est pas celle du régime politique – problème auquel furent soumis les catholiques français après la Révolution de 1789 et au moment du Ralliement sous Léon XIII –, mais celui de la confiscation par l’aristocratie du pouvoir et de la vie économique du pays. Refusant à la fois les conséquences dramatiques du libéralisme économique et les fausses solutions apportées par le socialisme étatique, le « distributisme » postule la renaissance d’une société agraire et artisanale, reposant sur une large distribution de la propriété privée, afin qu’elle ne soit pas confisquée par quelques-uns et qu’elle permette à chaque foyer d’être propriétaire ou co-propriétaire des moyens de production. Le distributisme repose sur une conception organique, largement anti-étatique de la société, s’appuyant sur la famille et la mise en application du principe de subsidiarité, fondement des relations pouvoir-responsabilité à chaque niveau social. Même s’il n’emploie pas cette image, Chesterton estime qu’il faut que chaque famille, conçue aussi comme une unité économique, détiennent le clou et le marteau, pour supporter elle-même les conséquences de ses actes et éviter des catastrophes que l’analogie laisse imaginer quand on sépare celui qui tient le marteau de celui qui tient le clou.

    Ce courant politique, économique et social, est né principalement du contexte anglais, où la question centrale n’est pas celle du régime politique – problème auquel furent soumis les catholiques français après la Révolution de 1789 et au moment du Ralliement sous Léon XIII –, mais celui de la confiscation par l’aristocratie du pouvoir et de la vie économique du pays.

    Quelle est la place des anciennes Guildes dans l’esprit de Chesterton ? Comment transposer celles-ci dans nos sociétés contemporaines ?

    Contrairement à un autre distributiste, Arthur Penty, qui a développé toute une réflexion sur le rôle des Guildes ou des corporations, Chesterton s’est contenté d’évoquer l’exemple historique des Guildes dont il pensait que le principe s’imposerait dès lors que la propriété privée serait largement diffusée et qu’il faudrait alors redonner aux métiers la possibilité de s’organiser. Dans son livre sur Chaucer, il écrit : « Qui dit métiers dit Guildes; détruisez les Guildes, vous détruisez la classification naturelle des hommes. » Je ne suis moi-même pas un spécialiste de cette question ni surtout de celle qui consisterait à la transposer à la réalité actuelle. En revanche, je peux vous inviter à lire et à découvrir le livre que j’ai contribué à faire éditer et qui est plus largement une actualisation de la pensée distributiste : Small is– toujours – beautifulune économie au service de la famille de Joseph Pearce, auteur de biographies de Chesterton, Belloc et Soljénitsyne ou Chrétienté, réveille-toidu père Aidan Nichos, qui aborde directement cette question.

     

    Quelle est la part due aux socialistes anti-utilitaristes tels que John Ruskin ou William Morris dans la pensée distributiste ?

    Chesterton avait de la sympathie envers eux, à des degrés divers. Il reconnaissait une certaine dette à leur égard, mais il trouvait aussi qu’ils restaient d’une certaine manière habités par des aspects de la modernité.

    La révolte luddite avait-elle la sympathie de Chesterton ? En quoi ce mouvement est symbolique de la lutte de l’homme contre la machine froide ?

    Au moment de la constitution de la « Distributist League », le mouvement qui devait incarner et répandre les idées de Chesterton et Belloc, certains de leurs compagnons avait proposé que l’appellation fasse référence aux luddites. Il y avait donc une certaine sympathie à leur égard, mais en même temps le constat que la réaction qui consiste à détruire les machines se retournait contre les ouvriers eux-mêmes. DansOutline of sanity, que nous avons traduit en français par Plaidoyer pour une propriété anticapitaliste, livre essentiel pour comprendre la vision politique de Chesterton, celui-ci écrit : « Détruire les machines comme du temps des Luddites est une réaction humaine, fort compréhensible au demeurant, due à l’ignorance. Ignorance qui d’ailleurs fait pendant à celle des économistes industrialistes qui parlaient avec mépris de ces mêmes Luddites. Il s’agissait là d’une révolte aveugle conduite par des hommes trop ignorants pour comprendre le caractère artificiel et temporaire de l’outil qui excitait leur rage et deviner où se trouvait le véritable siège des tyrans qui l’exploitaient »

    Bloy comme Chesterton sont souvent perçus comme de sympathiques pamphlétaires par les catholiques français, peu en retiennent leur dégoût du capitalisme et de la prostitution à l’argent-roi, cet “odieux règne de l’esprit bourgeois” qui considère de haut le scandale de la Croix. Le catholicisme ne tient-il pas là une chance historique, en assumant son anti-modernisme et en recréant la possibilité d’une vie saine et belle, la “good life” du socialiste Morris ?

    Oui, à la différence que pour un catholique la « good life » n’est jamais totalement réalisable sur terre qui reste sous l’emprise sur péché. Au-delà du désir de recréer les conditions d’une vie humaine, avec sa beauté et son poids, le distributisme vise à ne plus couper l’être humain en plusieurs morceaux sans rapport les uns avec les autres – l’homme économique, l’homme sociable, l’homme politique, l’homme des loisirs, l’homme religieux, etc. – mais à le restaurer dans son unité.

    Retourner à Belloc ou Chesterton permettrait également aux catholiques français de saisir à quel point la défense de la famille et la justice sociale sont intimement liées. Chesterton rappelle que le capitalisme ne veut pas de familles car il ne veut pas de communauté face à lui.

    En fait, le capitalisme est essentiellement anti-familial aux yeux de Chesterton parce qu’il ne voit que l’individu, soit comme ouvrier ou comme employé, soit comme consommateur. Les catholiques devraient effectivement s’inspirer d’une telle pensée qui ne réduit pas la défense de la famille à celle de l’aspect moral – opposition à la contraception, à l’avortement ou aux unions homosexuelles, par exemple – mais au fait, fondamental, que la société est impossible sans la famille, qui est perçue elle-même comment étant l’institution de la liberté. Deux citations peuvent illustrer ces aspects. La première est extraite de l’essai de Chesterton sur le divorce : « Les ennemis de la démocratie veulent désagréger la morale sexuelle, car, par leur structure, les petits noyaux familiaux ressemblent aux petites nations. Comme elles, c’est le cauchemar de l’esprit de haute envergure qui rêve d’empire. Bref, ce que l’on craint, au sens le plus littéral du mot, c’est l’autonomie. »

    Dans Le Monde comme il ne va pas (éditions de l’Age d’Homme), il écrit encore :« On peut dire que cette institution qu’est le foyer est l’institution anarchiste par excellence. C’est-à-dire qu’elle est plus ancienne que la loi, et qu’elle se tient à l’écart de l’État. De par sa nature, elle est revigorée ou corrompue par des forces indéfinissables issues de la coutume ou de la parenté. Cela ne veut dire pour autant que l’État n’ait pas autorité sur les familles : dans de nombreux cas qui sortent de l’ordinaire, on a recours, et il le faut, à cette autorité de l’État. Toutefois, l’État n’a pas accès à la plupart des joies et des chagrins familiaux, ce n’est pas tant que la loi ne doive pas interférer mais plutôt qu’elle ne le peut. Certains domaines sont trop éloignés de la loi, d’autres en sont trop proches ; il est plus facile à l’homme de voir le Pôle Nord que de voir sa propre échine. Des affaires sans importances et immédiates seront tout aussi difficiles à gérer que d’autres, plus importantes et lointaines. Les vraies peines et les vraies de la famille en sont un parfait exemple. Si un bébé réclame la lune en pleurnichant, le gendarme ne pourra pas plus aller la lui décrocher qu’il ne pourra le calmer. »

    http://fr.novopress.info/178363/capitalisme-essentiellement-anti-familial-aux-yeux-chesterton-entretien-philippe-maxence-23/

  • GPA, Grossesse pour achat

    Sur France inter :

    "[C'est] l'histoire d'un petit garçon de 3 ans qui n'est, littéralement, le fils de personne. Une colonne signée Philippe Ridet, le correspondant du Monde en Italie. Tout commence en Lombardie. Un couple hétérosexuel ne peut pas avoir d'enfant mais en veut absolument. Ils n'obtiennent pas l'adoption. Alors ils optent pour la GPA, une mère porteuse. Et ils se rendent pour le faire, en Ukraine, où la gestation pour autrui est autorisée. 30.000 Euros. Ni l'homme ni la femme venus d'Italie ne fournissent de gamètes. Mais elle fait semblant d'être enceinte pour son entourage - un coussin sur le ventre. A la naissance, la mère porteuse refuse de reconnaitre le bébé, un faux certificat de naissance est rédigé.

    Mais l'affaire se complique lorsqu'il faut déclarer le bébé (que la presse transalpine a baptisé Tommaso) à l'état civil en Italie. Pourquoi la mère est-elle allée accoucher à Kiev ? Comment a-t-elle pu prendre l'avion enceinte de neuf mois ? Expertise ADN, pot aux roses découvert, procès jusqu'à la cour de cassation. La décision tombe.

    Le couple a enfreint la loi italienne qui interdit formellement la GPA quel que soit le pays où elle est pratiquée. Et le dossier s'alourdit d'une fausse déclaration à l'Etat civil.

    Alors que devient le petit Tommaso ? La mère biologique n'a pas reconnu l'enfant, le père biologique est inconnu et le coupe de Lombardie est en infraction avec la loi, on ne l’autorise donc pas à adopter Tommaso. Il doit être adopté par une autre famille. En attendant, il n’est aujourd'hui le fils de personne."

    Si, il est l'enfant de ses parents biologiques, qui l'ont mis en vente.

    Marie Bethanie

  • Fraude fiscale à l’UMP : la chasse aux faisans est ouverte !

    Se conduire en sybarite impénitent, voilà qui a de quoi laisser perplexe le petit peuple des contribuables taillables et corvéables à merci.   

    L’ouverture de la chasse, c’était il n’y a pas si longtemps. Du coup, et ce, par tirs groupés, tombent pintades et faisans. À propos de ces derniers, ils ne sont pas rentrés bredouilles, les argousins du fisc. Trois beaux députés de l’UMP, la plume soyeuse, l’œil vif et l’aile agile : Bernard Brochand, Lucien Degauchy et Bruno Sido. Ne manque plus que Patrick Balkany, mais c’est pour après, en chute de papier.

    Déjà, l’infernal trio est donné pour équivalent UMP du « socialiste » Jérôme Cahuzac par la presse de gauche et de centre droit. 

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  • Et l’INSEE révéla à l’insu de son plein gré que nous sommes entrés officiellement en déflation

    A la lecture des derniers chiffres sur l’évolution des prix au mois d’octobre, on se rend compte que l’économie française est bel et bien entrée dans une phase critique.

    Le 13 novembre, l’INSEE publiait les dernières données relatives à l’évolution des prix pour le mois d’octobre 2014 : “Les prix à la consommation sont stables en octobre 2014 ; ils augmentent de 0.5% sur un an”. A priori, rien d’alarmant. Cependant, en regardant le détail des chiffres d’un peu plus près, il apparaît tout simplement que la France vient discrètement d’entrer en déflation.

    En effet, si l’indice des prix à la consommation permet de refléter l’ensemble des variations de prix, il reste tout de même soumis aux humeurs des biens les plus volatils.

    Ainsi, afin de se faire une idée plus précise des tensions inflationnistes, il est recommandé de s’intéresser à l’indice d’inflation sous-jacente. Pour la définition, c’est l’INSEE qui en parle le mieux :

    “L’indice d’inflation sous-jacente est un indice désaisonnalisé qui permet de dégager une tendance de fond de l’évolution des prix. Il traduit l’évolution profonde des coûts de production et la confrontation de l’offre et de la demande. L’indice d’inflation sous-jacente est corrigé des mesures fiscales de façon à neutraliser les effets sur l’indice des prix de la variation de la fiscalité indirecte ou des mesures gouvernementales affectant directement les prix à la consommation. L’inflation sous-jacente est ainsi plus adaptée à une analyse des tensions inflationnistes, car moins perturbée par des phénomènes exogènes.”

    Ainsi, l’indice d’inflation sous-jacente permet une meilleure lecture de la confrontation de l’offre et de la demande. Plus la demande est forte par rapport à l’offre, et plus l’inflation sous-jacente aura tendance à progresser. Inversement, plus la demande est faible par rapport à l’offre, plus l’indice aura tendance à s’affaisser.

    Et en ce mois d’octobre 2014, l’inflation sous-jacente vient de passer en territoire négatif à -0.01%. Une première historique depuis les années 30.

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  • Vidéo : le pourquoi de la disparition programmée des allocations familiales

     

    L’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales) a réalisé une excellente vidéo expliquant pourquoi la modulation des allocations familiales, et donc sa diminution pour les plus aisés, va en réalité entraîner sa diminution pour les plus pauvres et à terme mener à sa disparition.

    Cette vidéo corrobore les deux articles que j’avais publiés sur MPI :

    – Pourquoi la baisse des allocations familiales va en réalité alourdir les comptes sociaux

    – La modulation des allocations familiales selon les revenus a été adoptée

    http://www.medias-presse.info/video-le-pourquoi-de-la-disparition-programmee-des-allocations-familiales/18263

  • Le ministère des finances n'honore pas les soldats morts pour la France

    En pleine commémoration du 11 novembre, le ministère des finances a publié une communication sur les annulations de crédits, en raison, notamment, des dérapages dans la défense... Les Finances expliquaient que la dérive des finances publiques serait le fait d'une mauvaises maîtrise des opérations extérieures. Au moment où les noms des sept soldats français morts au combat durant l'année écoulée étaient cités, sous l'Arc de Triomphe et en présence de leurs familles.

    En réaction, le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian publie un "message" - un acte solennel et rare pour rappeler que

    "les opérations extérieures de nos armées sont un investissement de la Nation pour sa sécurité, la défense de ses valeurs et de ses responsabilités dans le monde". 

    "Ces engagements représentent une dépense nette supérieure de 605 millions d’euros à la dotation inscrite à l’automne 2013 dans le budget 2014 de la Défense. D’une part, 450 millions d’euros ont été inscrits dans le budget dont j’ai la charge, en stricte conformité avec la loi de programmation militaire. D’une autre, la dépense supplémentaire de la France pour sa sécurité et la défense de ses valeurs se voit intégralement compensée par le budget général de l’État, là aussi, comme le prévoit la loi de programmation militaire en son article 4.

    Ce montant de 605 millions d’euros sera intégralement ouvert par décret d’avance sur le programme « Préparation et emploi des forces » qui a supporté cette dépense, dans le cadre du schéma de fin de gestion 2014 prochainement examiné par le Parlement.

    Chacun connaît les périls qui menacent la paix et notre sécurité. Les Français consentent chaque année un investissement important, 31,4 milliards d’euros, au profit de la Défense nationale. Mon ministère délivre régulièrement les informations opérationnelles et politiques nécessaires à l’appréciation de l’effort engagé par nos forces.

    Notre implication militaire sur plusieurs théâtres ne nous exonère évidemment pas d’un examen rigoureux de leur financement. Que celui-ci se fasse dans un esprit constructif, serein, conscient de l’urgence qui détermine souvent l’engagement de nos soldats à plusieurs milliers de kilomètres de nos terres."

    L'intervention en Centrafrique (Sangaris) et en Irak (Chammal) ont été décidé après le vote de la loi de finances initiale 2014, à l'automne 2013.

    Michel Janva

  • Pauvreté en France : rencontre avec le pasteur Blanchard, fondateur de l’Action Sociale Populaire

  • Nouvelles d’Europe…nouvelle Europe?

    Bruno Gollnisch a sévèrement étrillé hier dans l’hémicycle du parlement européen cette grande conscience et modèle de l’UMPS qu’est  le président de la Commission européenne, le politicien Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Ce dernier, bien embarrassé, n’a pas su ou voulu répondre au député frontiste –voir notre vidéo mis en ligne hier sur notre blogue. Après les récentes révélations dans les médias sur le Luxembourg, grande lessiveuse d’argent et haut lieu de l’évasion fiscale, les Français n’ignorent plus rien de cette situation, à dire vrai déjà décrite ces dernières années dans un certain nombre de livres, d’enquêtes, de reportages. Dans un billet posté sur son blogue la semaine dernière, Nicolas Dupont-Aignan a relayé l’analyse qui est la nôtre en demandant la démission de M. Juncker, en pointant « l’ampleur des dégâts et la duplicité du Luxembourg, véritable Etat voyou au cœur des circuits de décisions de l’Union européenne (…). Les bandits financiers ont pris le pouvoir au cœur des Institutions européennes. Mais à qui la faute ? Car il ne fait aucun doute que tous les dirigeants européens et tous les ministères des finances des pays membres connaissent ces pratiques. Le matraquage fiscal des classes moyennes et des PME devient de plus en plus insupportable quand on sait comment les multinationales échappent à l’impôt ».

     Tout cela est très juste, et Bruno Gollnisch soulignait encore lors de son intervention que « les premiers coupables dans cette affaire » sont les députés de la droite et de la gauche européistes, soumis à la doxa ultra libérale, ceux qui « ont voté la libre-circulation des capitaux, sans aucun contrôle, au profit des multinationales ».

     Une Europe bruxelloise qui appauvrit la France au nom de sa religion dont le credo est inlassablement martelé par tous les docteur Diafoirus du Système :  l’euro doit exister… même s’il nous tue.

     L’économiste Jacques Sapir le rappelait sur le blogue russeurope le 8 novembre, en conclusion d’une analyse étudiant le scénario d’une sortie de l’euro:  «  les discours sur une perte de 30% du pouvoir d’achat, un doublement de la dette, et un appauvrissement massif des Français sont  des propos qui sont tenus soit par des personnes ignorantes, soit au contraire par des personnes bien informées mais décidées à jouer la carte de la panique de la population pour maintenir leurs intérêts ».

     Tous les gouvernements de ces dernières décennies, non contents de mal gérer les dépenses publiques, se sont soumis à un joug européen à qui l’on doit, en  partie du moins,  notre croissance en berne, faute d’une compétitivité retrouvée par une monnaie nationale correspondant à notre niveau de productivité.

     C’est l’euro fort, couplé avec l’ouverture des frontières à une concurrence déloyale, qui est directement responsable de la montée en puissance  des délocalisations… fêtées il ya encore quelques jours par les ministres Laurent Fabius et Emmanuel Macron qui ont inauguré avec faste une usine Renault (l’État est actionnaire à hauteur de  15 %) à Oran ( Algérie).

     Le passage à l’euro a signé la désindustrialisation de la France à vitesse grand v. Dans le seul domaine de l’automobile, la valeur de la production de l’industrie, les véhicules neufs mais également les pièces et les équipements, s’est effondrée de 41% depuis 2002 !

     Alors nous direz vous, il ne faut pas toujours désespérer de l’Europe comme le prouverait cet arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), saisie par une Roumaine installée en Allemagne, rendu public  hier, et sanctionnant le «tourisme social». Une légitimité donnée au concept de préférence/priorité nationale puisque comme le résume  Le Figaro, la «  CJUE affirme que les pays membres de l’Union pouvaient refuser de verser des prestations sociales à des immigrants économiquement inactifs issus de d’autres pays de l’UE et qui ne se rendent sur leur territoire que dans le but de bénéficier de l’aide sociale ».

     Logiquement cet arrêt doit pouvoir être applicable aux immigrés non européens, même si Jean-Luc Mélenchon, hier sur RTL , souhaite en limiter l’application uniquement aux fraudeurs. Tout en sombrant dans la mauvaise caricature et l’amalgame, en  affirmant  que « si les immigrés qui travaillent dans nos pays s’en allaient tous chez eux, notre système social s’effondrerait» (sic).

     Quant au préside du groupe PS à l’assemblée nationale,  Bruno Le Roux,  il en a profité pour demander plus d’Europe avec « une harmonisation sociale qui permette, dans tous les pays de l’UE – c’est la responsabilité de la Commission – d’avoir le nécessaire pour subvenir à ses besoins et traiter les maladies.»  Avant d’ajouter : «Je ne veux pas, sur cette affaire, qu’il y ait la moindre stigmatisation. Je ne veux pas qu’une décision de justice apparaisse comme – et soit appelée comme ça par certains peut-être déjà - une décision anti-Roms».

     La gauche a décidemment du mal à comprendre que le concept même de nationalité est basé sur la discrimination en ce qu’elle donne droit à des protections, des avantages, des  priorités que n’ont pas ceux qui n’appartiennent pas à cette communauté nationale. Sauf cas particuliers bien sûr.  Il était ainsi « amusant » d’entendre  l’égérie Christiane Taubira il y a quelques années, c’était  en février 2009 au micro de Jean-Jacques Bourdin, défendre ardemment le principe de la préférence nationale… mais uniquement aux Antilles et au profit des Antillais!

     Un mot encore sur l’Europe, pour célébrer plus exactement ce merveilleux exemple du génie européen que constitue  « l’acométissage » (« atterrissage »)   du robot Philae sur la comète Tchouri, envoyé depuis la sonde Rosetta, elle-même lancée par notre fusée Ariane il y a plusieurs années.  Une première  mondiale, une prouesse époustouflante qui ne doit rien à l’Europe de  MM. Juncker, Schulz et consorts mais tout à la libre coopération entre nations européennes.

     Et ce,  au travers notamment la mutualisation des moyens et de talents effectuée  au sein de l’Agence spatiale européenne (ASE). Les médias ont souligné que celle-ci ne dispose  que  d’un budget de 4 milliards d ‘euros, à comparer avec  les 16 milliards  attribués à la NASA,  laquelle a également participé à la marge à ce programme d’envoi de Philae sur Tchouri.

     Cela est vrai mais il convient aussi de relever que ce programme scientifique proprement extraordinaire et couronné de succès doit beaucoup aux grands talents de nos scientifiques, ingénieurs, techniciens et ouvriers Français. Autant de raison affirme Bruno Gollnisch, de ne pas désespérer de l’avenir au vu des immenses qualités et trésors d’intelligences  du peuple Français qui ne demandent  qu’à s’exprimer!

    http://gollnisch.com/2014/11/13/nouvelles-deurope-nouvelle-europe/