Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

économie et finance - Page 579

  • Scandaleuses gesticulations autour du budget

    Mieux vaut rouiller que dérouiller. À la faveur du vote du budget, on pourrait redécouvrir, ou comprendre enfin le sens profond d'une très vieille réplique. Quelque peu mystérieuse, elle était apparue en 1960 dans l'inoubliable "A bout de souffle" sous la direction de Jean-Luc Godard.

    Prononcé par Jean-Paul Belmondo, l'apophtegme aura mis un demi-siècle à s'appliquer à l'échiquier politique de notre pays.

    Car une gesticulation scandaleuse est ici à souligner. Elle émane d'une force que l'on croit "rouillée" alors qu'elle n'a jamais "dérouillé". Elle est donc venue, à nouveau, ce 18 novembre de l'appareil communiste. Les médias, y compris ceux du prétendu "service public", service public du bourrage de crânes serait-on tenté de le qualifier, y ont contribué. Ils l'ont évoquée à l'avance, comme un événement important. Une telle manifestation "des fonctionnaires", sans qu'on nous dise lesquels, devant l'assemblée nationale, était annoncée en boucle toute la matinée. Et on s'est bien gardé revenir, depuis, sur la minceur de son écho véritable.

    Or cela s'accomplissait au nom des personnels de ce qu'on appelle la fonction publique.

    Leurs délégués invoquent des sujets corporatifs de mécontentement. Certains thèmes les concernent, et eux seuls face à leurs diverses administrations. Ainsi on conçoit que la CGT des finances publiques se soit rassemblée devant la citadelle de Bercy. Ses porte-parole affirmaient au porte-voix, que la concertation ne sert à rien. Seule la grève leur semble efficace. On se doute qu'il en résulte la plus grande joie des hauts fonctionnaires de ce ministère.

    Mais le symbole antidémocratique par excellence aura constitué dans l'autre rassemblement. Il était programmé contre le vote du budget par les bureaucrates subventionnaires de Montreuil. Il s'opérait donc au nom de ceux qui bénéficient de l'impôt, prétendant faire pression sur les députés supposés eux-mêmes représenter les contribuables qui le subissent.

    Que leur mobilisation ait relevé de l'acte rituel ne peut échapper à personne. C'est donc au sein de cet espace mythique que l'on doit s'interroger, non sur la légitimité nulle, non même sur l'audience médiocre, mais sur l'obscénité du propos.

    En théorie, en effet, la constitution de 1958 fait de la France une démocratie parlementaire. Dans un tel régime, le vote du budget de l'État représente l'acte constitutionnel majeur puisqu'il évalue la consistance de la majorité sur laquelle s'appuie le gouvernement.

    Et, ce 18 novembre, intervenait en première lecture le vote de l'assemblée nationale sur l'ensemble de la loi de finances pour l'année 2015. L'aller-retour à venir avec le sénat, certes, ne doit pas être négligé. La chambre haute n'est plus acquise à l'équipe en place. Mais a priori son intervention ne peut porter que sur des questions plus ou moins secondaires.

    Comment ne pas mesurer la force émotionnelle des revendications fonctionnariales qui se substituent désormais à la cause prolétarienne d'autrefois. Dans un pays qui compte 5 millions de chômeurs, il s'agit d'une population qui se trouve à l'abri de ce risque. Dans un pays où l'équilibre des caisses retraites se trouve à la merci de la capacité d'emprunt d'un État exsangue surendetté et irréformable auprès des marchés financiers, les pensions des intéressés sont payées directement par le Trésor public. On pourrait continuer longtemps sur le scandaleux décalage.

    Rappelons que le statut de la fonction publique d'État en France a été institué par Maurice Thorez, son ministre en 1946. Les post-gaullistes d'aujourd'hui contribuent par leur ignorance à une approximation fâcheuse : on accole le nom de De Gaulle à cette période, alors que celui-ci avait démissionné en janvier, et qu'il ne porte donc aucune responsabilité dans les actes législatifs de cette année funeste. Une partie du statut de 1946 a été, faussement et partiellement, étendue, lors des années 1980, aux personnels des hôpitaux et aux salariés des collectivités locales. Depuis le passage d'Anicet Le Pors, successeur de Thorez dans les deux gouvernements Mauroy, cette population est ainsi assimilée à la fonction publique.

    Leur public était donc appelé à se rassembler de façon symbolique devant le Palais Bourbon. Par cette présence, nos bons vieux "stals" prétendaient dicter le vote, sinon celui, comme aux temps de la Convention et de la Terreur, de la représentation nationale dans sa globalité, du moins celui de la frange la plus sensible à la survivance d'union de la gauche, et au reliquat marxiste de ses réflexes pavloviens.

    Or, si l'on veut bien analyser le résultat du scrutin, malgré la "rouille", en dépit du recul, et parfois même du ridicule, la mission de ce qui pourrait ne paraître qu'une misérable agitation a été en partie remplie.

    "L'Humanité" du 18 novembre, présentait ce scrutin, n° 955, comme "le vote le plus contesté depuis 2012". Or, son résultat ne fait apparaître désormais de façon stable qu'une majorité assez courte. Elle est devenue tributaire du soutien des radicaux dits de gauche car, sur un nombre de votants de 569, si 266 députés ont voté pour, 247 députés ont voté contre et 56 députés se sont abstenus.

    Les abstentions représentent une force de bascule appelée à se détacher de la gauche proprement dite, et à constituer à partir de 37 supposés "frondeurs" et de 14 prétendus "écologistes", – ces deux impostures nous imposant l'usage de guillemets – l'enjeu des prochaines batailles politiques qui seront menées par l'extrême gauche. Celle-ci est actuellement assumée par les 12 députés communistes qui ont voté "contre" . Si "rouillés" soient-ils, mais n'ayant jamais "dérouillé", ils peuvent en être considérés comme l'avant-garde.

    Aujourd'hui ils agissent sans doute en fonction d'une urgence. Elle est essentielle pour eux car ils se préoccupent des élections syndicales chez les fonctionnaires du 4 décembre, par les deux centrales d'obédience communistes, c'est-à-dire dans la pratique par les deux principales forces syndicales de notre pays, par la CGT que l'on ne présente plus et par la FSU majoritaire depuis 20 ans dans l'éducation nationale. Le PCF, la CGT, la FSU et le lectorat de "L'Humanité" constituent, faut-il le répéter une fois encore, une seule et même force politique.

    Comme pour les manifestations de rue, une erreur de parallaxe consiste à ne mesurer l'audience de celle-ci que dans le temps. Si on la compare avec les masses que le PCF et la CGT pouvaient mobiliser autrefois, dans des circonstances très différentes, certes on peut considérer que, même dans notre pays, le stalinisme semble déclinant.

    Il dispose encore pourtant, et de loin, comparée à celle des autres, de la plus solide capacité d'organisation. Et, à cet égard, il reste fort dangereux de ne pas en voir la menace permanente pour la majorité, désormais relative, dont dispose encore le pouvoir d'État.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Les familles en ont assez d'être plumées par le gouvernement !

    Baisse du quotient familial et à présent, projet visant à réduire le congé parental et placer les allocations familiales sous conditions de ressources... le gouvernement détricote petit à petit la politique familiale et les Français s'en rendent compte : d'après un sondage Ifop publié hier, 81% d'entre eux estiment que la politique fiscale menée actuellement pénalise fortement les familles.

    Celles-ci ont donc manifesté, à l'appel du collectif Les familles plumées, dans une cinquantaine de villes en France, pour protester contre les "économies" faites sur leur dos, alors qu'elles représentent un investissement.

    600 personnes à La Défense :

    FSL - La Défense 3

    FSL - La Défense

    A Nantes, quelques 300 manifestants 

    Lire la suite

  • Colère de Jean-Christophe Cambadélis pour qui le rappel de la situation déficitaire de la France est insupportable

    Mais quelle est donc la raison de l’ire de Jean-Christophe Cambadélis ? Tout simplement une vérité émise par un commissaire européen allemand à propos de la situation déficitaire de la France. Une vérité fort déplaisante. Alors, plutôt que de chercher à résoudre les causes de cette situation déficitaire, le premier secrétaire du parti socialiste préfère exiger la démission de  Günther Oettinger, commissaire européen à l’Economie numérique.

    C’est dans une tribune publiée par Les Echos, que ce commissaire européen a commis cet insupportable affront à la bonne gestion socialiste (défense de rire !).

    Günther Oettinger estime que la Commisison européenne «doit traiter la France en tant que pays déficitaire récidiviste». Selon lui, la Commission ne peut prolonger «pour la troisième fois le délai accordé» à l’Etat français pour ramener son déficit public aux normes européennes «sans exiger des contreparties très concrètes et précises».

    http://www.medias-presse.info/colere-de-jean-christophe-cambadelis-pour-qui-le-rappel-de-la-situation-deficitaire-de-la-france-est-insupportable/18701

  • Peter Gotzsche : « Médicaments meurtriers et crime organisé »

    Le Professeur Peter Gøtzsche, Directeur du Nordic Cochrane Centre est spécialiste de médecine interne. Il a travaillé pour l’industrie pharmaceutique entre 1975 et 1983 dans les domaines des études cliniques et de la réglementation publique. De 1984 à 1995 il a travaillé dans des hôpitaux de Copenhague. Il a été cofondateur de la Cochrane Collaboration en 1983. En 2010 il a été nommé Professeur de projets de recherche et d’analyse à l’Université de Copenhague.

    Professeur Gøtzsche, depuis plus de trente ans, notre réseau se préoccupe tout spécialement de Bayer. Quelle est l’importance de l’industrie pharmaceutique allemande, par exemple comme lobbyiste ?

    Toutes les grosses firmes pharmaceutiques pratiquent un lobbying intensif, également à l’échelon européen.

    La firme Bayer doit répondre de nombreux scandales liés à l’industrie pharmaceutique, depuis l’héroïne jusqu’au Lipobay. Quelles expériences avez-vous faites avec cette entreprise ?

    Comme toutes les autres grandes entreprises pharmaceutiques, Bayer a participé à la criminalité organisée : par exemple corruption de médecins, ou escroquerie vis-à-vis du programme d’assurance-maladie US Medicaid.

    Durant la Deuxième guerre mondiale, Bayer a utilisé comme cobayes des détenus de camps de concentration. Une lettre datant de l’époque prouve que Bayer a acheté 150 femmes à Auschwitz pour 170 marks chacune. Bayer avait écrit au commandant du camp : « Les expériences ont été effectuées. Toutes les femmes sont mortes. Nous vous recontacterons rapidement par un prochain message. »

    Les entreprises allemandes ont par exemple injecté des bactéries typhiques à des détenus des camps puis expérimenté sur eux divers médicaments.

    Pourquoi comparez-vous l’industrie pharmaceutique au crime organisé ?

     

    Parce que j’ai découvert que le système commercial des dix premières firmes pharmaceutiques inclut la criminalité organisée.

    Dans les années 80 les médicaments de Bayer ont infecté des milliers d’hémophiles. Des documents internes prouvent que la direction de la firme était au courant des risques, mais a néanmoins continué à vendre ses produits. Est-ce un exemple de pratique criminelle ?

    Dans cette affaire Bayer n’était pas le seul. Beaucoup de firmes pharmaceutiques ont vendu des produits sanguins contaminés.

    Bayer dépense 10 milliards d’euros par an pour la publicité et la commercialisation. Cela inclut les dons de médicaments aux hôpitaux, les formations continues pour médecins, les visiteurs médicaux, les dons à des groupes de lobbying, etc. Mais la firme se refuse à révéler la ventilation de cette somme. Devrait-on contraindre les industriels à publier le détail de ces dépenses ?

    Oui, bien sûr. Mais il faudrait aller encore plus loin et interdire d’une manière générale la publicité pour les médicaments. Somme toute nous avons fini par réglementer la publicité en faveur du tabac, et le marketing pharmaceutique est tout aussi dangereux.

    Pourquoi les firmes réussissent-elles toujours à imposer sur le marché des produits inutiles, voire dangereux ?

    Falsifier les résultats des tests médicamenteux et dissimuler les dangers des médicaments sont des pratiques courantes. En outre, partout nous nous heurtons à l’argent de l’industrie pharmaceutique, qui achète tous ceux qui ont une influence quelconque dans le domaine de la santé.

    L’industrie réussit à corrompre des personnages importants, et à tous les niveaux, jusqu’au Ministère de la Santé. Mais le plus dangereux, c’est le marketing pharmaceutique. Les mensonges vont souvent jusqu’à prétendre l’exact contraire de la vérité.

    A-t-on estimé le nombre de décès liés aux effets secondaires ?

    À partir d’enquêtes menées dans diverses parties du monde, on dispose maintenant de résultats solides. Aux USA, par exemple, on estime qu’environ 200.000 patients et patientes meurent chaque année suite aux effets secondaires des médicaments. Dans la moitié des cas environs, les médicaments avaient été prescrits de façon régulière.

    L’autre moitié est la conséquence de surdosages, ou bien le médecin n’avait pas prêté attention aux interactions possibles avec d’autres médicaments. Il est toutefois difficile d’incriminer les médecins : presque tous les médicaments comportent 20 précautions d’emploi ou contre-indications, voire davantage. Il est impossible de les connaître toutes.

    Quelle est à votre avis la proportion de médicaments utiles parmi ceux qui sont présents sur le marché ?

    Nous pourrions sans grande difficulté supprimer 95% des dépenses liées aux médicaments, et nous aurions même une population en meilleure santé. Rien qu’en achetant le médicament le moins cher ayant les mêmes effets, nous réduirions les dépenses de moitié.

    Dans bien des cas, il serait tout simplement mieux de ne prescrire aucun médicament. Tous ont des effets secondaires indésirables, dont la somme est responsable d’un nombre effrayant de décès. De même, nous ne devrions prescrire que très peu de médicaments psychotropes, car ils sont en général dangereux dès que la prise excède quelques semaines.

    Les pilules contraceptives de la génération Yasmin présentent un risque d’embolie plus élevé que celles des générations précédentes. Rien qu’aux USA, Bayer a dû payer près de 2 milliards de dollars à des femmes abîmés. Pourquoi ces pilules ne sont-elles toujours pas interdites ?

    Un de mes collègues danois a publié très tôt deux études prouvant que les pilules de type Yaz ou Yasmin présentent un risque plus élevé de formation de caillots. Il a été la cible d’attaques agressives de la part de médecins stipendiés par Bayer, qui a en outre financé des études contestant l’accroissement des risques.

    Bayer est l’un des plus gros marchands de médicaments en vente libre au monde. Quel est le plus gros problème en ce domaine ?

    La plupart ne servent à rien, sauf à soutirer de l’argent aux clients.

    Que pensez-vous des tentatives répétées régulièrement, de faire prendre tous les jours de l’aspirine même aux gens en bonne santé pour prévenir les maladies cardiaques et certains cancers ?

    Il n’y a rien à objecter, somme toute nous voulons tous vivre longtemps. Le revers de la médaille est cependant que très peu profiteraient d’une telle prophylaxie, alors qu’elle nuirait à beaucoup. Ce n’est donc pas une bonne idée de traiter préventivement toute la population.

    D’une manière générale, le sur-traitement de gens en bonne santé constitue l’un des principaux problèmes de santé actuels et parallèlement l’un des bizness les plus lucratifs pour l’industrie pharmaceutique.

    Bayer et le CHU de Cologne ont conclu en 2008 un vaste contrat de collaboration. Nous avons vainement essayé d’avoir un aperçu de son contenu. Nous accordez-vous que ce genre de partenariats à contenus secrets conduisent à orienter la recherche selon des critères purement économiques ?

    Je suis un adversaire résolu de ce type de partenariats L’expérience montre que les firmes en retirent la plupart du temps des bénéfices et revendiquent les résultats pour elles-mêmes. Les contribuables règlent la note en payant les médicaments beaucoup plus cher.

    En outre : est-il acceptable de collaborer avec une branche qui a souvent une conduite criminelle et qui accepte de faire mourir de nombreux patients par désir de profit ? Pour moi, c’est non. Les études cliniques doivent être menées de façon complètement indépendante des firmes.

    Et il ne doit pas y avoir de partenariat secret dans le domaine de la santé, c’est fondamental. Vous devriez exiger un droit de regard devant les tribunaux ou vous adresser à un médiateur ou au personnel politique.

    Des études financées par l’argent public parviennent souvent à des résultats différents de ceux des enquêtes menées par les industriels. Comment cela se fait-il ?

    Cela n’a aucun sens de laisser une entreprise qui peut gagner des milliards d’euros par le biais d’études complaisantes être le plus souvent la seule à recevoir les données brutes des études.

    Dans notre système, les entreprises pharmaceutiques sont les seuls juges. C’est tout de même bizarre, car dans d’autres domaines nous nous y refusons. On trouverait par exemple ridicule de dire à un juge : « J’ai fait ma propre enquête et voilà les résultats. »

    Mais c’est justement ce système que nous avons accepté dans le domaine de la santé. Les industriels font faire les études eux-mêmes et les manipulent souvent de façon scandaleuse. C’est pourquoi on ne peut se fier aux publications émanant des entreprises, même dans des revues spécialisées de grand renom.

    Selon vous le système est bourré de conflits d’intérêt. Les firmes pharmaceutiques rémunèrent des médecins, des hauts fonctionnaires pantouflent dans l’industrie, et inversement. Comment changer cela ?

    Partout on se heurte à l’argent des industriels. C’est pourquoi je propose d’interdire purement et simplement la publicité pour les produits pharmaceutiques. Les bons médicaments s’imposeront toujours, nous n’avons pas besoin de réclame pour ça.

    Interdire la publicité empêcherait que les visiteurs médicaux ne corrompent les médecins.
    Les rédacteurs des revues médicales n’auraient plus aussi peur de publier des articles qui ne servent pas les intérêts des industriels. Une telle réforme libérerait la presse médicale de l’emprise de « Big Pharma » (les Grandes Compagnies ?).

    Avez-vous d’autres demandes de réglementation de l’industrie pharmaceutique ?

    Les industriels conservent par devers eux les données brutes de leurs études. Nous devrions plutôt soumettre les nouveaux médicaments à des enquêtes effectuées par des instances publiques. Les fabricants pourraient payer les tests, mais n’auraient rien d’autre à faire avec les études elles-mêmes. Et les médecins ne devraient accepter aucune libéralité des industriels.

    Actuellement beaucoup de médecins sont malheureusement prêts à se donner pour co-auteurs d’études, rédigées en réalité par les firmes, et sans pouvoir accéder à leurs données brutes. Or ces études ne peuvent être réalisées sans la collaboration des médecins et de leurs malades.

    C’est donc un cas de trahison de l’intégrité scientifique et d’abus de confiance envers les patients. Les médecins et les groupes d’entraide de malades doivent tout simplement refuser l’argent d’industriels aussi corrompus.

    Dans votre livre, vous dites que ceux qui dévoilent la conduite criminelle des industriels de la pharmacie sont aussitôt traités en parias. Avez-vous subi des rétorsions après la parution de ce livre?

    Non, au contraire, le livre a été encensé. Des industriels je n’ai bien sûr pas eu de retours directs. Mais il y a eu quelques mensonges purs et simples de la part des groupes de lobbying et de leurs partenaires stipendiés au sein du corps médical.

    Notes :

    Le Professeur Peter Gøtzsche, Directeur du Nordic Cochrane Centre pour la médecine, est l’auteur du livre « Médicaments Meurtriers et Crime Organisé : comment Big Pharma a corrompu la Santé », paru en anglais en 2013, en espagnol en septembre 2014 et ce 14 novembre 2014 en allemand. La parution en français est prévue en 2015 aux Presses Universitaires de Laval (Québec).

    Source : Tlaxcala

    http://www.contre-info.com/peter-gotzsche-medicaments-meurtriers-et-crime-organise#more-35521

  • Peter Gotzsche : « Médicaments meurtriers et crime organisé »

    Le Professeur Peter Gøtzsche, Directeur du Nordic Cochrane Centre est spécialiste de médecine interne. Il a travaillé pour l’industrie pharmaceutique entre 1975 et 1983 dans les domaines des études cliniques et de la réglementation publique. De 1984 à 1995 il a travaillé dans des hôpitaux de Copenhague. Il a été cofondateur de la Cochrane Collaboration en 1983. En 2010 il a été nommé Professeur de projets de recherche et d’analyse à l’Université de Copenhague.

    Professeur Gøtzsche, depuis plus de trente ans, notre réseau se préoccupe tout spécialement de Bayer. Quelle est l’importance de l’industrie pharmaceutique allemande, par exemple comme lobbyiste ?

    Toutes les grosses firmes pharmaceutiques pratiquent un lobbying intensif, également à l’échelon européen.

    La firme Bayer doit répondre de nombreux scandales liés à l’industrie pharmaceutique, depuis l’héroïne jusqu’au Lipobay. Quelles expériences avez-vous faites avec cette entreprise ?

    Comme toutes les autres grandes entreprises pharmaceutiques, Bayer a participé à la criminalité organisée : par exemple corruption de médecins, ou escroquerie vis-à-vis du programme d’assurance-maladie US Medicaid.

    Durant la Deuxième guerre mondiale, Bayer a utilisé comme cobayes des détenus de camps de concentration. Une lettre datant de l’époque prouve que Bayer a acheté 150 femmes à Auschwitz pour 170 marks chacune. Bayer avait écrit au commandant du camp : « Les expériences ont été effectuées. Toutes les femmes sont mortes. Nous vous recontacterons rapidement par un prochain message. »

    Les entreprises allemandes ont par exemple injecté des bactéries typhiques à des détenus des camps puis expérimenté sur eux divers médicaments.

    Pourquoi comparez-vous l’industrie pharmaceutique au crime organisé ?

     

    Parce que j’ai découvert que le système commercial des dix premières firmes pharmaceutiques inclut la criminalité organisée.

    Dans les années 80 les médicaments de Bayer ont infecté des milliers d’hémophiles. Des documents internes prouvent que la direction de la firme était au courant des risques, mais a néanmoins continué à vendre ses produits. Est-ce un exemple de pratique criminelle ?

    Dans cette affaire Bayer n’était pas le seul. Beaucoup de firmes pharmaceutiques ont vendu des produits sanguins contaminés.

    Bayer dépense 10 milliards d’euros par an pour la publicité et la commercialisation. Cela inclut les dons de médicaments aux hôpitaux, les formations continues pour médecins, les visiteurs médicaux, les dons à des groupes de lobbying, etc. Mais la firme se refuse à révéler la ventilation de cette somme. Devrait-on contraindre les industriels à publier le détail de ces dépenses ?

    Oui, bien sûr. Mais il faudrait aller encore plus loin et interdire d’une manière générale la publicité pour les médicaments. Somme toute nous avons fini par réglementer la publicité en faveur du tabac, et le marketing pharmaceutique est tout aussi dangereux.

    Pourquoi les firmes réussissent-elles toujours à imposer sur le marché des produits inutiles, voire dangereux ?

    Falsifier les résultats des tests médicamenteux et dissimuler les dangers des médicaments sont des pratiques courantes. En outre, partout nous nous heurtons à l’argent de l’industrie pharmaceutique, qui achète tous ceux qui ont une influence quelconque dans le domaine de la santé.

    L’industrie réussit à corrompre des personnages importants, et à tous les niveaux, jusqu’au Ministère de la Santé. Mais le plus dangereux, c’est le marketing pharmaceutique. Les mensonges vont souvent jusqu’à prétendre l’exact contraire de la vérité.

    A-t-on estimé le nombre de décès liés aux effets secondaires ?

    À partir d’enquêtes menées dans diverses parties du monde, on dispose maintenant de résultats solides. Aux USA, par exemple, on estime qu’environ 200.000 patients et patientes meurent chaque année suite aux effets secondaires des médicaments. Dans la moitié des cas environs, les médicaments avaient été prescrits de façon régulière.

    L’autre moitié est la conséquence de surdosages, ou bien le médecin n’avait pas prêté attention aux interactions possibles avec d’autres médicaments. Il est toutefois difficile d’incriminer les médecins : presque tous les médicaments comportent 20 précautions d’emploi ou contre-indications, voire davantage. Il est impossible de les connaître toutes.

    Quelle est à votre avis la proportion de médicaments utiles parmi ceux qui sont présents sur le marché ?

    Nous pourrions sans grande difficulté supprimer 95% des dépenses liées aux médicaments, et nous aurions même une population en meilleure santé. Rien qu’en achetant le médicament le moins cher ayant les mêmes effets, nous réduirions les dépenses de moitié.

    Dans bien des cas, il serait tout simplement mieux de ne prescrire aucun médicament. Tous ont des effets secondaires indésirables, dont la somme est responsable d’un nombre effrayant de décès. De même, nous ne devrions prescrire que très peu de médicaments psychotropes, car ils sont en général dangereux dès que la prise excède quelques semaines.

    Les pilules contraceptives de la génération Yasmin présentent un risque d’embolie plus élevé que celles des générations précédentes. Rien qu’aux USA, Bayer a dû payer près de 2 milliards de dollars à des femmes abîmés. Pourquoi ces pilules ne sont-elles toujours pas interdites ?

    Un de mes collègues danois a publié très tôt deux études prouvant que les pilules de type Yaz ou Yasmin présentent un risque plus élevé de formation de caillots. Il a été la cible d’attaques agressives de la part de médecins stipendiés par Bayer, qui a en outre financé des études contestant l’accroissement des risques.

    Bayer est l’un des plus gros marchands de médicaments en vente libre au monde. Quel est le plus gros problème en ce domaine ?

    La plupart ne servent à rien, sauf à soutirer de l’argent aux clients.

    Que pensez-vous des tentatives répétées régulièrement, de faire prendre tous les jours de l’aspirine même aux gens en bonne santé pour prévenir les maladies cardiaques et certains cancers ?

    Il n’y a rien à objecter, somme toute nous voulons tous vivre longtemps. Le revers de la médaille est cependant que très peu profiteraient d’une telle prophylaxie, alors qu’elle nuirait à beaucoup. Ce n’est donc pas une bonne idée de traiter préventivement toute la population.

    D’une manière générale, le sur-traitement de gens en bonne santé constitue l’un des principaux problèmes de santé actuels et parallèlement l’un des bizness les plus lucratifs pour l’industrie pharmaceutique.

    Bayer et le CHU de Cologne ont conclu en 2008 un vaste contrat de collaboration. Nous avons vainement essayé d’avoir un aperçu de son contenu. Nous accordez-vous que ce genre de partenariats à contenus secrets conduisent à orienter la recherche selon des critères purement économiques ?

    Je suis un adversaire résolu de ce type de partenariats L’expérience montre que les firmes en retirent la plupart du temps des bénéfices et revendiquent les résultats pour elles-mêmes. Les contribuables règlent la note en payant les médicaments beaucoup plus cher.

    En outre : est-il acceptable de collaborer avec une branche qui a souvent une conduite criminelle et qui accepte de faire mourir de nombreux patients par désir de profit ? Pour moi, c’est non. Les études cliniques doivent être menées de façon complètement indépendante des firmes.

    Et il ne doit pas y avoir de partenariat secret dans le domaine de la santé, c’est fondamental. Vous devriez exiger un droit de regard devant les tribunaux ou vous adresser à un médiateur ou au personnel politique.

    Des études financées par l’argent public parviennent souvent à des résultats différents de ceux des enquêtes menées par les industriels. Comment cela se fait-il ?

    Cela n’a aucun sens de laisser une entreprise qui peut gagner des milliards d’euros par le biais d’études complaisantes être le plus souvent la seule à recevoir les données brutes des études.

    Dans notre système, les entreprises pharmaceutiques sont les seuls juges. C’est tout de même bizarre, car dans d’autres domaines nous nous y refusons. On trouverait par exemple ridicule de dire à un juge : « J’ai fait ma propre enquête et voilà les résultats. »

    Mais c’est justement ce système que nous avons accepté dans le domaine de la santé. Les industriels font faire les études eux-mêmes et les manipulent souvent de façon scandaleuse. C’est pourquoi on ne peut se fier aux publications émanant des entreprises, même dans des revues spécialisées de grand renom.

    Selon vous le système est bourré de conflits d’intérêt. Les firmes pharmaceutiques rémunèrent des médecins, des hauts fonctionnaires pantouflent dans l’industrie, et inversement. Comment changer cela ?

    Partout on se heurte à l’argent des industriels. C’est pourquoi je propose d’interdire purement et simplement la publicité pour les produits pharmaceutiques. Les bons médicaments s’imposeront toujours, nous n’avons pas besoin de réclame pour ça.

    Interdire la publicité empêcherait que les visiteurs médicaux ne corrompent les médecins.
    Les rédacteurs des revues médicales n’auraient plus aussi peur de publier des articles qui ne servent pas les intérêts des industriels. Une telle réforme libérerait la presse médicale de l’emprise de « Big Pharma » (les Grandes Compagnies ?).

    Avez-vous d’autres demandes de réglementation de l’industrie pharmaceutique ?

    Les industriels conservent par devers eux les données brutes de leurs études. Nous devrions plutôt soumettre les nouveaux médicaments à des enquêtes effectuées par des instances publiques. Les fabricants pourraient payer les tests, mais n’auraient rien d’autre à faire avec les études elles-mêmes. Et les médecins ne devraient accepter aucune libéralité des industriels.

    Actuellement beaucoup de médecins sont malheureusement prêts à se donner pour co-auteurs d’études, rédigées en réalité par les firmes, et sans pouvoir accéder à leurs données brutes. Or ces études ne peuvent être réalisées sans la collaboration des médecins et de leurs malades.

    C’est donc un cas de trahison de l’intégrité scientifique et d’abus de confiance envers les patients. Les médecins et les groupes d’entraide de malades doivent tout simplement refuser l’argent d’industriels aussi corrompus.

    Dans votre livre, vous dites que ceux qui dévoilent la conduite criminelle des industriels de la pharmacie sont aussitôt traités en parias. Avez-vous subi des rétorsions après la parution de ce livre?

    Non, au contraire, le livre a été encensé. Des industriels je n’ai bien sûr pas eu de retours directs. Mais il y a eu quelques mensonges purs et simples de la part des groupes de lobbying et de leurs partenaires stipendiés au sein du corps médical.

    Notes :

    Le Professeur Peter Gøtzsche, Directeur du Nordic Cochrane Centre pour la médecine, est l’auteur du livre « Médicaments Meurtriers et Crime Organisé : comment Big Pharma a corrompu la Santé », paru en anglais en 2013, en espagnol en septembre 2014 et ce 14 novembre 2014 en allemand. La parution en français est prévue en 2015 aux Presses Universitaires de Laval (Québec).

    Source : Tlaxcala

    http://www.contre-info.com/peter-gotzsche-medicaments-meurtriers-et-crime-organise#more-35521

  • Selon l’INSEE, la France va mal… Sans blague ?

    Il y a quelques jours, l’INSEE sortait son ouvrage France, portrait social 2014 qui passe à la loupe conditions de vie, éducation, salaire, famille ou immigration…

    Un document qui n’apprendra pas grand-chose au pays réel puisque c’est leur quotidien qui est chiffré, mais qui rend incontestable la tiers-mondisation de la France, souvent niée par journalistes et politiques.

    Il n’y a qu’à ouvrir les yeux pour se rendre compte que le nombre de SDF augmente considérablement depuis des années. Ce rapport le chiffre et, puisque la perception naturelle des faits doit désormais se plier à la dictature des chiffres, le prouve.

    En 2012, la France en comptait 112.000, dont 31.000 enfants : une hausse de 44 % en onze ans. Parmi eux, 55 % sont nés à l’étranger : 60 % sont originaires d’Afrique (23 % du Maghreb et 35 % du reste du continent) et près d’un tiers sont originaires de l’est de l’Europe. La réponse du gouvernement ? On augmente le nombre de naturalisations…

    Lire la suite

  • « Les Familles Plumées » dans la rue dimanche prochain !

    A la veille de la relecture à l’Assemblée nationale du PLFSS, un collectif appelle à descendre dans la rue pour soutenir les parlementaires engagés dans la défense de la politique familiale !

    bandeaufamille13-1024x278

    50 manifestations organisées partout en France dimanche 23 novembre pour faire pression et interpeler les députés qui ont la possibilité de supprimer la mise sous condition de ressource des allocations familiales et la réduction du congé parental lors de la 2ème lecture du PLFSS qui commencera à l’Assemblée le lendemain(lundi 24 novembre)

    « La parents raquent, les enfants trinquent ! » Tel sera la mot d’ordre des manifestations organisées dimanche prochain, 23 novembre, devant les préfectures de France, à l’appel d’associations familiales, de familles et de citoyens réunis au sein du collectif « Les Familles Plumées ». Une cinquantaine de manifestations sont d’ores et déjà prévues et une carte de la mobilisation est mise à jour en temps réel sur le site de l’opération : www.lesfamillesplumees.fr

    « Notre mobilisation intervient à la veille du retour du texte à l’Assemblée nationale pour une 2ème lecture. Il n’est pas trop tard. Nous sommes dans le bon tempo. Et tous les retours terrain que nous avons montrent que l’opinion est avec nous » explique Julie Graziani, porte-parole des « Familles Plumées ». Car la bataille législative est forte entre les députés et les sénateurs. Ces derniers ont en effet supprimé la mise sous condition de ressource des allocations familiales prévue dans le PLFSS 2015 (Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale). Mais suite à l’échec prévisible de la commission mixte paritaire, le parcours législatif va reprendre dès lundi prochain avec un nouvel examen du texte par les députés. « Nous souhaitons réussir à leur faire entendre la voix des familles d’aujourd’hui et de demain » explique Didier Leprince-Ringuet, porte-parole des « Familles Plumées ». « La mise sous condition de ressource des allocations familiales serait synonyme d’une rupture de notre pacte républicain et mettrait un terme à l’égalité entre les enfants. C’est inquiétant car cela ouvre la voie à la suppression pour tous des allocations familiales d’ici quelques années » poursuit Julie Graziani.

    Dimanche 23 novembre : rejoignez les « Familles Plumées » pour faire entendre votre ras le bol fiscal et dire STOP au racket des familles

    TOUTES LES INFOS SUR :
    www.lesfamillesplumees.fr

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/les-familles-plumees-dans-la-rue-dimanche-prochain_121606.html#more-121606

  • Nord : 13 fermes court-circuitent un supermarché en ouvrant leur propre magasin

    En lieu et place d’un projet de supermarché, 24 exploitants agricoles ont lancé “Talents de fermes”, à Wambrechies, près de Lille. Ce magasin leur permet de vendre leurs produits directement aux consommateurs.

    «Nous faisions tous de la vente directe sur notre propre exploitation. Mais en nous regroupant au même endroit, nous avons permis au client de trouver tous les ingrédients de ses repas », raconte Danielle Grave, exploitante maraichère de Talents de fermes. Pains, boissons, fruits et légumes, viandes, conserves… Depuis le 19 août, cette SARL (Société à responsabilité limitée) installée à Wambrechies permet à vingt quatre producteurs de vendre directement les produits de leurs exploitations aux consommateurs.

    « Un ensemble de fermes, regroupées en un seul lieu »

    « Cet endroit est un ensemble de fermes, regroupées en un seul lieu. En vingt minutes, le client a ce qu’il lui faut », indique Perrine Dekeukelaire, une autre exploitante. Talents de fermes commercialise uniquement des produits frais et locaux, hormis le vin et les champagnes. « Nous assurons même des permanences sur place pour répondre aux questions de la clientèle », indique Danielle Grave. Les prix des produits, complète-t-elle, se font « en fonction de nos coûts de revient. Nous assurons une qualité qui justifie que, parfois, nos prix soient plus élevés que dans des grandes surfaces. »

    En rapprochant les producteurs des clients, ce lieu ouvre de nouveaux débouchés aux agriculteurs, explique Perrine Dekeukelaire : « Nous vendons de plus grandes quantités, à un prix 20 % à 30 % supérieur à celui auquel la grande distribution achetait nos produits. »

    L’impulsion de la mairie

    C’est comme une alternative à la grande distribution que ce magasin a été imaginé en 2009. À l’époque, un projet d’implantation de supermarché dans la ville pousse les fermiers à manifester. « Il avait un nom qui portait à confusion, “La ferme du Sart”. Les clients auraient cru aller à la ferme, alors que ce supermarché vendait des crevettes de Madagascar ! » raconte Danielle Grave, mobilisée dès le départ.

    Le maire de la ville, Daniel Janssens, joue pleinement un rôle d’arbitre. Il veut privilégier la vente de denrées 100% locales. Il décide de soutenir les agriculteurs dans leur combat. Il les encourage à se regrouper en collectif (“L’Union fait la ferme”) et s’appuie sur le plan local d’urbanisme (PLU) pour s’opposer à l’ouverture du supermarché. « Les grands magasins importent beaucoup de produits que nous avons déjà sur place. De plus, ils exercent une forte pression sur les producteurs », justifie Daniel Janssens. Fin stratège, le maire modifie par la suite le PLU… pour permettre aux agriculteurs d’ouvrir leur espace de vente collectif !

    Après cinq ans de démarches administratives et de récolte de fonds – 1,3 millions d’euros ont été investis -, Talents de Fermes ouvre ses portes le 19 août 2014. Entre temps, le supermarché contre lequel les agriculteurs se battaient s’est implanté à 15 km, à Villeneuve d’Ascq, sous un autre nom. À noter, ce magasin annonce vendre plus de 50% de produits locaux et que 95% de leurs fournisseurs viennent de la région.

    Un avenir prometteur

    Aujourd’hui, Talents de Fermes affiche un chiffre d’affaire quotidien de 5 000 €, accueille 2 000 clients par semaine, emploie 8 salariés et 5 étudiants le week-end. Outre les 24 producteurs associés au sein de la SARL, trente deux “dépôt-vendeurs” y déposent leurs marchandises. La clé du succès ? L’esprit d’équipe, assure Danielle Grave : « L’aspect humain est primordial. Cela a pris du temps, mais aujourd’hui la machine tourne et les clients reviennent. »

    Le cas de Talents de Ferme n’est pas isolé en France. « Il y en a de plus en plus de magasins de ce type, s’enthousiasme Danielle Grave. Il en existe plusieurs centaines, de tailles différentes. Uniferme, dans la région Rhônes-Alpes, existe même depuis une trentaine d’année. » Et ce n’est pas fini. Le 13 novembre dernier, un agriculteur d’Amiens est venu visiter Talents de Ferme, visiblement disposé à transposer le concept dans sa ville.

    Wedemain

    http://fortune.fdesouche.com/362539-nord-treize-fermes-court-circuitent-un-supermarche-en-ouvrant-leur-propre-magasin#more-362539

  • Travail du dimanche : les syndicats remontent au front

    Ils ont prévu de défiler du boulevard Haussmann jusqu’à l’Hôtel de Ville, à Paris. Vendredi 14 novembre, quelques centaines de salariés des grands magasins (Galeries Lafayette, Printemps, BHV, Bon marché), mais aussi de la Fnac, de Monoprix ou de la librairie Gibert Joseph, manifesteront contre le travail du dimanche et le travail de nuit à l’appel du CLIC-P, l’intersyndicale du commerce parisien. « L’heure n’est plus à l’échange d’arguments mais au rapport de force », assène Karl Ghazi, représentant de la CGT au sein de l’intersyndicale, connue pour ses actions coups de poings contre les enseignes. Une manière de faire pression sur les pouvoirs publics, alors que le gouvernement et la mairie de Paris se sont emparés du sujet.

    Le travail du dimanche a été remis sur le devant de la scène en avril par Laurent Fabius. Le tout nouveau ministre du tourisme lance alors une offensive pour relancer l’attrait de la capitale pour les visiteurs étrangers. Il préconise l’ouverture des commerces le dimanche dans les zones prisées des touristes. Et notamment sur le boulevard Haussmann à Paris, où les Galeries Lafayette et le Printemps le réclament de longue date. Loin des promesses du candidat Hollande qui, en 2012, réaffirmait « le principe du repos dominical »… En septembre, le Medef monte à son tour au créneau : il chiffre entre 40 000 et 100 000 le nombre d’emplois qui seraient créés dans le commerce et la distribution en ouvrant le soir et le dimanche.

    Dans la capitale – qui a toujours été en première ligne sur la question, en raison de son poids économique et des modes de consommation –, la maire (PS) Anne Hidalgo, opposée au projet, a choisi d’acheter du temps. En juin, elle a mis sur pied une mission d’information et d’évaluation dont le rapport doit être remis mi-décembre. Mais entre-temps, le gouvernement a repris la main, avec le projet de loi sur l’activité et l’égalité des chances économiques d’Emmanuel Macron, le ministre de l’économie. Il devrait passer en conseil des ministres… mi-décembre. RISQUE DE BANALISATION

    Les syndicats ne décolèrent pas. « Les touristes ont, selon nos calculs, représenté 12 000 à 18 000 emplois dans le commerce en 2012. Comment le Medef peut-il espérer créer 100 000 emplois ? », s’insurge M. Ghazi. Ils dénoncent pêle-mêle le risque de banalisation du travail le dimanche, son caractère destructeur pour les rythmes de vie des salariés et le risque d’absence de compensation salariale.

    L’initiative de M. Macron vise pourtant à simplifier le maquis législatif hérité de la loi Mallié (2009). Aujourd’hui, les commerces peuvent ouvrir cinq dimanches par an. Mais la loi distingue des « périmètres d’usage de consommation exceptionnel » où les salariés sont payés double ce jour-là, et des zones touristiques (sept à Paris), où ce n’est pas le cas. Le nouveau texte prévoit que les maires puissent accorder l’ouverture jusqu’à 12 dimanches par an.[....]

    La suite sur Le Monde.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Travail-du-dimanche-les-syndicats

  • Rassemblement pour une abolition universelle de la Grossesse pour abandon

    Les Mères veilleuses, les Gavroches, les Adoptés pour l'enfance et la Manif pour tous ont lancé l'année internationale pour les droits de l'enfant, en redisant cet après-midi leur opposition à la pratique des mères porteuses, place Herriot à Paris :

    GPA - banderole

    Simulation d'un achat d'enfant :


    GPA - contrat
    GPA - enfant

    Voir la suite