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économie et finance - Page 653

  • C’est moi que je suis l’économiste qu’on vous a causé !

    J’ai commencé dans ce qui est mon métier en 1971.

    Les deux ou trois premières années furent tranquilles et puis arriva la crise pétrolière de 1973.

    Et depuis, la France est en crise.

    Je me suis beaucoup baladé dans le monde depuis quarante ans et je peux assurer le lecteur que la France est le seul pays au monde qui ait été en crise constante depuis 40 ans, du moins si l’on en croit les médias.

    Les médecins de Molière ne cessent de s’écrier : « Les poumons, vous dis-je, les poumons ». Le journaliste économique de base, en France, quant à lui s’en va répétant à qui veut l’entendre, et ce depuis quarante ans : « La crise, vous dis-je, la crise », ce qui est bien pratique puisque cela dispense de toute réflexion et de tout travail personnel.

    Reste une question: à quoi attribuer cette imprégnation de l’idée de crise dans les médias de notre beau pays ?

    La première idée qui vient à l’esprit, c’est bien sûr la totale domination de la vulgate marxiste sur ce que Tocqueville appelait les distributeurs de culture, par opposition aux créateurs de culture et aux consommateurs de culture. Pour tout bon marxiste, le capitalisme ne peut être qu’en crise ou en train de rentrer dans une crise, mais il est hors de question qu’il ne soit pas en train d’agoniser. Et comme pour la classe des distributeurs de culture, le marxisme est l’horizon indépassable de la pensée humaine (Sartre), laisser croire au public que la crise est sur le point de s’arrêter serait faire œuvre impie. Et comme nous sommes en théocratie, faire œuvre impie serait dangereux.

    Aussi curieux que cela paraisse, là où ce sentiment est le plus fort et exprimé le plus souvent c’est dans les journaux dits économiques, peuplés de gens pour qui l’horizon indépassable de la pensée économique est Keynes, fort apprécié par tout marxiste digne de ce nom. Dans le fonds, le keynésianisme est au marxisme ce que le coca light est au coca.

    Je viens d’en avoir un nouvel exemple en parcourant un magazine qui s’appelle Challenges. Le keynésien de service nous explique doctement que d’après des graphiques de la Banque centrale américaine, les inégalités se sont accrues aux USA, depuis la crise et que donc Piketty a raison…Quand je me trouve devant un tel discours, je dois avouer que les bras m’en tombent.

    Reprenons les arguments les uns après les autres, si le lecteur le veut bien, pour essayer de démonter le processus logique que le journaliste semble avoir suivi et qui n’est qu’une suite de non sequitur, c’est-à-dire de propositions logiques dont on essaye de vous faire croire qu’elles sont reliées les unes aux autres alors qu’il n’en est rien.

    1. La crise serait bien entendu une crise du capitalisme, si ce n’est la crise du capitalisme, que tous les vrais croyants attendent depuis 1840. Dans la réalité, il ne s’agit en rien d’une crise du capitalisme, mais d’une crise d’incompétence crasse de la part des banquiers centraux en général et de la FED en particulier.

    Dès que la banque centrale US a commencé à imposer des taux réels négatifs, suivant en cela les recommandations keynésiennes pour procéder à l’euthanasie du rentier, avec de nombreux autres économistes j’ai avancé l’idée qu’on ne pouvait faire tourner la machine capitaliste sans un coût du capital de marché, ce qui n’était pas une idée bien neuve.

    Mettre les taux à zéro, c’est bloquer le prix de l’argent, ce qui est à peu près aussi idiot que de bloquer les loyers pour résoudre une crise du logement. Mme Duflot et Ben Bernanke, même combat… Quand une banque centrale traficote le coût de l’argent, elle n’obtient pas plus de croissance, mais beaucoup moins puisque le capital, ce bien rare entre tous, est investi au petit bonheur la chance, ce qui mène à de biens regrettables débordements du style de la crise des subprimes aux USA, créée de toutes pièces par le système politique local.

    La crise dans laquelle nous sommes n’est en rien une crise du capitalisme, mais une crise créée par des banquiers centraux qui se croient plus malins que les marchés et qui continuent à le croire et à faire n’importe quoi.

    2. Cette crise serait à l’origine de l’accroissement des inégalités. Là encore, voilà qui me donne envie de fermer le journal immédiatement.

    Imaginons que dans la société nous ayons trois groupes d’individus : les gens « pauvres » qui vivent du produit de leur travail, les gens « riches » qui vivent de leurs rentes et qui possèdent de nombreux actifs (actions, obligations, œuvres d’art etc.), auxquels on peut ajouter les gens qui ne pourront jamais être virés de leur travail, et enfin les entrepreneurs, dont le rôle est d’imaginer et de produire les biens et les services dont les deux autres groupes auront besoin, en se mettant en risque.

    Imaginons de plus qu’un banquier central idiot décide de mettre les taux d’intérêts à zéro. Qu’est-ce qui va se passer ? Eh bien c’est tout simple : les gens riches vont se mettre à emprunter auprès des banques en donnant leurs actifs en garantie pour s’acheter des actifs les uns aux autres, et le prix de ces actifs va monter très fortement.

    Tous les prêts bancaires iront aux « riches », qui le deviendront de plus en plus, et les pauvres entrepreneurs ne trouveront plus personne pour leur prêter de l’argent, et donc la croissance commencera à baisser très fortement.

    Et tout cela se terminera par un krach, puisque la richesse ne vient que des entrepreneurs et non pas du prix des actifs soufflé par une politique monétaire insensée.

    Du coup, ceux qui vivent du produit de leur travail n’en trouvent plus et de pauvres qu’ils étaient, ils deviennent très pauvres, sans très bien comprendre pourquoi.

    L’explication est cependant très simple.

    La politique monétaire suivie par la banque centrale est faite au profit des riches, c’est-à-dire de ceux qui ont des actifs et un emploi garanti (les fonctionnaires), et au détriment des pauvres et des entrepreneurs.

    Il faut bien que le lecteur se rende compte que ce qui a créé l’explosion des différences de richesse, ce n’est pas le capitalisme, mais une politique monétaire suivie par des banques centrales dont les instances dirigeantes ont été capturées par les « rentiers » et qui donc suivent des politiques favorables aux rentiers c’est-à-dire aux riches et aux fonctionnaires.

    3. Le dernier élément qui me fait sauter en l’air, c’est la déclaration de principe, qui n’est même pas discutée et qui peut être résumée comme suit: « C’est vrai puisque la banque centrale américaine le dit. »

    D’après Saint Thomas d’Aquin, l’argument d’autorité ne doit jamais être utilisé dans une controverse entre humains, sauf si le débat porte sur des points de religion, et dans ce cas la seule chose que l’on puisse utiliser sera les évangiles. Or le journaliste nous explique que la discussion est close puisque la FED l’a dit. Voilà l’argument d’autorité dans toute son insuffisance intellectuelle.

    Je suis la FED depuis des années, et les économistes de cette noble institution n’ont jamais rien vu arriver. Ni krach financier, ni crise immobilière, ni récession, ni chômage. Rien.

    Pour qui veut rire un bon coup, qu’il se penche sur les prévisions que la Fed publie pour l’économie américaine chaque année. Il n’y a guère que le FMI qui soit aussi mauvais.

    Ces gens complètement incompétents à faire quelque prévision que ce soit ont de plus commis erreur sur erreur dans leur gestion monétaire, et ce depuis 1998 au moins.

    Le dernier grand banquier central américain fut Paul Volcker, et il a été viré en 1988 par ce qu’il était démocrate, pour le remplacer par le regrettable Greenspan, qui lui était républicain, lequel fut remplacé par Ben Bernanke dont la charité m’oblige à ne rien dire.

    Bref, soutenir que la FED serait l’arbitre de ce qui est vrai ou faux en économie, ou plus grave encore, soutenir que la FED (ou la BCE) serait gérée par des gens compétents relève de la plus haute fantaisie ou de la folie sauvage.

    Et monsieur Piketty dans tout ça ?

    Tous ses attendus étant faux, il n’y a pas lieu de tirer une conclusion. Monsieur Piketty confond rentabilité du capital et taux de croissance des profits dans tous ses calculs. Eût-il été mon étudiant, je lui aurais mis un zéro pointé.

    Charles Gave

    http://francelibre.tumblr.com/post/97098414896/cest-moi-que-je-suis-leconomiste-quon-vous-a-cause#.VCSCsyt_tiA

  • Pourquoi le dollar monte, pourquoi il descend !

    Pendant la plus grande partie des années 70, la gestion du dollar par les autorités américaines fut tout simplement désastreuse. Toutes les erreurs furent commises au cours de ces dix années : taux d’intérêts réels négatifs presque sans interruption de 1971 à 1980 , blocage des prix et des salaires (par le président Nixon), blocage des prix de l’énergie une fois que ces derniers commencèrent à monter à cause de la dépréciation du dollar, crise politique sans précédent (Watergate), élection d’un brave homme totalement incompétent, Jimmy Carter, qui se fit rouler dans la farine par les ayatollahs iraniens après que les diplomates US eurent été pris en otage, envahissement de l’Afghanistan par les Russes, explosion de l’inflation et du chômage, cours de l’or qui passent de 35 dollars l’once à plus de 800… rien ne manquait à l’appel !

    Du coup, le dollar passait de 4,3 francs suisses par dollar en 1971 à 1,5 franc suisse en 1978 (- 65%) et de 4 deutschemark (DM) par dollar à 1,73 DM par dollar (-56 %)…. Après dix ans de gestion calamiteuse (traduire keynésienne), le consensus absolument universel était que le dollar ne pouvait que continuer à baisser, et pendant longtemps.

    Et pourtant…. De 1978 à 1985, le taux de change du dollar allait doubler vis-à-vis du franc suisse et du DM, ce que personne, mais personne n’attendait en 1978. 

    L’explication « classique » de ce rebond extraordinaire a toujours été que les arrivées de Volker puis de Reagan avaient « modifié les psychologies », et le rebond du dollar s’expliquait donc par les changements que ces deux hommes allaient amener. Explication fort paresseuse à mon humble avis, bien qu’elle ne soit pas complètement sans mérite. En effet, je ne crois pas trop aux explications « psychologiques » que beaucoup de gens utilisent pour expliquer des mouvements auxquels ils ne comprennent rien. Pour moi, l’explication, que j’ai d’ailleurs fournie en temps réel à l’époque, n’avait rien à voir avec un freudisme de bon aloi et tout à voir avec une réalité beaucoup plus simple : si le dollar montait, c’était tout simplement parce que la demande de dollars était très supérieure à son offre, ce qui est bien sûr une notion que beaucoup d’économistes ont du mal à comprendre.

    Explication.

    Si la croyance commence à se répandre dans le marché qu’un actif financier va baisser jusqu’à la fin des temps, alors la tentation devient presque irrésistible de l’emprunter (c’est-à-dire de le vendre à découvert) et d’utiliser cet argent ainsi emprunté pour acheter quelque chose qui « ne pourra pas baisser».

    Le « trade » classique pendant ces années-là fut donc d’emprunter du dollar pour acheter de l’or, de l’argent métal ou de l’immobilier, par exemple. Si, contrairement à toutes les attentes, l’or se met à baisser et le dollar à monter, panique générale, appels sur marges, liquidations forcées, faillites (des frères Hunt au Texas sur l’argent, et de quelques banques d’affaires à Londres sur l’immobilier local) …

    Tout le monde comprend ce mécanisme qui nourrit la hausse du dollar et la baisse de l’or et de l’immobilier, et qui durera jusqu’ à ce que toutes les positions spéculatives aient été liquidées. Eh bien, c’est un phénomène de cette nature, mais à la puissance 10, qui a propulsé le dollar à la hausse de 1978 à 1985. La baisse du dollar, comme je l’ai déjà dit, avait fait monter dans des proportions extraordinaires les prix du pétrole (de moins de $2 par baril à plus de $ 30 par baril en moins de 10 ans).

    Du coup, un certain nombre de pays producteurs (Arabie Saoudite, Koweït etc.) se retrouvèrent inondés de dollars et bien en peine de les utiliser. Qu’à cela ne tienne : la grande banque française « Société Lyonnaise Agricole » ou « SLA » offrit de les prendre en dépôts et de les rémunérer. Nos Saoudiens transférèrent donc des milliards de dollars à la SLA, soumise cependant à la forte concurrence de la banque de la Tamise et du Rhône et de la banque des Bataves et des Teutons réunis, qui toutes voulaient leur part du gâteau. La banque du Soleil Levant suivait avec retard, mais suivait aussi. Une fois les dépôts reçus, notre SLA nationale devait les utiliser, c’est-à-dire les prêter à quelqu’un qui en avait besoin.

    Aucun problème : le Mexique, l’Argentine, le Brésil, et bien d’autres avaient tous besoin de dollars pour acheter… du pétrole. Notre SLA leur prêta donc à 10 % par exemple, tout en empruntant aux Saoudiens à 8,5%. Que voilà de l’argent facilement gagné, et comme la banque est un beau métier…

    Pendant que tout cela se produisait, les journalistes et les économistes appelaient ce mécanisme « le recyclage des petro dollars » en essayant de dissimuler du mieux qu’ils le pouvaient l’extrême satisfaction qu’ils ressentaient à l’idée qu’ils étaient capables de comprendre une notion aussi complexe. Arrive 1979 et M. Volker commence à faire monter les taux. Du coup, le Mexique, l’Argentine, le Brésil ne peuvent plus servir leurs dettes et font faillite, c’est-à-dire appellent le FMI à la rescousse, qui comme d’habitude suit une politique visant à appauvrir les populations locales, ce qui rend le remboursement des dettes encore plus improbables. Et donc le Brésil cesse non seulement de payer des intérêts à notre SLA mais aussi cesse aussi de lui rembourser le capital…

    Mais le problème est que la SLA, elle, devait toujours payer 8,5 % aux Saoudiens et leur rembourser le principal et que notre vaillant champion national n’avait pas le moindre dollar en caisse. En fait, la SLA était « short » sur le dollar pour un montant équivalent au principal et aux intérêts à payer aux Saoudiens. Et la SLA de se précipiter sébile à la main pour demander des dollars à la Banque de France, qui n’en avait plus guère après quelques années de mitterrandisme et qui donc dut les acheter sur le marché. Or les USA avaient à l’époque des comptes courants excédentaires et qui s’amélioraient, à cause de la formidable dévaluation précédente, et offraient donc de moins en moins de dollars aux marchés.

    La demande explosa tandis que l’offre baissait et donc le dollar « passa au travers du toit ». Et tout cela se termina en février 1985 avec les accords du Plaza, où la Fed accepta de donner des « swaps » à toutes les autres grandes banques centrales, c’est-à-dire accepta de leur prêter des dollars, ce qui n’était rien d’autre qu’un massif QE pour sortir les banques européennes et japonaises du trou dans lequel elles s’étaient collées. Immédiatement le dollar s’écroule…

    Pourquoi raconter cette vieille histoire ? Parce que depuis dix ans le dollar a été géré n’importe comment et que donc tout le monde croyait qu’il allait s’effondrer jusqu’à la fin des temps. Et à l’évidence, tout un tas de gros malins ont dû emprunter massivement des dollars depuis dix ans pour acheter je ne sais quoi, du style j’emprunte des dollars et j’achète des obligations pourries en euros. Si ces « je ne sais quoi » se mettent à baisser tandis que le dollar se met à monter, nous nous retrouverons dans un monde tout à fait similaire à celui de 1982 -1985.

    Bien évidemment, je ne suis sûr de rien. Je n’ai aucun chiffre sur les positions à découvert qui pourraient exister sur la monnaie US. Je n’ai aucune information sur les intermédiaires financiers qui risquent de se faire attraper cette fois-ci. Je peux donc être en train de me tromper, ce qui m’est déjà arrivé souvent. Mais enfin, chat échaudé craint l’eau froide…

    Mon conseil reste donc de ne rien avoir dans les portefeuilles qui soit endetté en dollars ou qui ait un cash flow négatif en dollars. Et ma recommandation est de n’avoir que des actifs qui aient un cash flow positif en dollar, du style des obligations du trésor américain ou de certaines très grandes multinationales européennes ou américaines.

    La vieille malédiction chinoise dit : « Puissiez vous vivre dans des temps intéressants.» Je crains que nous ne soyons dans des temps intéressants… Qui plus est, je crains qu’ils ne deviennent de plus en plus intéressants.

    Charles Gave

    http://francelibre.tumblr.com/post/98343606416/pourquoi-le-dollar-monte-pourquoi-il-descend#.VCQxNyt_tiA

  • L’austérité ou la stratégie de la dépossession

    Auteur : Laurent Bodenghien

    Ex: http://zejournal.mobi

    Démembrement des acquis sociaux, destruction des services publics, diminution des aides sociales, dégressivité accélérée des allocations de chômage, retardement des départs en pension, coupes en règle sur les budgets de la santé et de l’enseignement, gel des salaires… Ces quelques mesures prétendues nécessaires, appliquées par les gouvernements de Droite et de Gauche, ne constitueraient in fine qu’une série de remèdes préconisés pour sortir de « la crise »…

    Derrière le « pacte de stabilité » et ses ajustements structurels se cachent les réalités d’un projet visant la neutralisation définitive de l’État social. Un État social alors liquidé par la toute puissance des marchés, avec la dette publique et le racket bancaire comme éléments de bascule.

    L’alibi austéritaire

    La situation que nous vivons n’est que le résultat d’une double trahison : la trahison d’un appareil politique dépourvu de tout sens patriotique laissant son tissu industriel et productif aux mains de capitalistes apatrides qui, en dépit de bénéfices colossaux, s’emploient à créer encore plus de chômage en délocalisant nos entreprises vers des pays où les salaires et la fiscalité sont minimaux.

    C’est aussi la trahison d’élus du peuple qui adoptent servilement des mesures économiques drastiques, en faisant passer une crise inhérente aux principes du capitalisme dérégulé pour une crise des dépenses publiques.

    La stratégie « austéritaire » n’a d’autre but que de permettre aux nantis d’être encore plus nantis. Alors que le citoyen doit poursuivre sans relâche ses efforts au nom du remboursement d’une dette publique dont il ne comprend aucune des articulations, le cabinet d’études « Wealth-X » vient de comptabiliser 2365 milliardaires en 2014. Le magazine américain « Forbes » n’en dénombrait que 793 en 2010. Le patrimoine cumulé de toutes ces grandes fortunes, parmi lesquelles on retrouve Bill Gates, Carlos Slim, Bernard Arnault, Mark Zuckerberg, serait passé de 3600 milliards de dollars en 2010 à plus de 6400 milliards en 2014.

    Étienne Chouard, dans une récente intervention télévisuelle, devait admirablement synthétiser le propos :

    C’est une erreur de penser que les politiques sont impuissants ou incapables.

    Si on renverse la perspective en comprenant que les politiques servent les intérêts de ceux qui les ont fait élire et qui constituent le pour-cent des plus riches de la population alors ce n’est pas une catastrophe, c’est une réussite formidable ! 

    Tout se passe comme prévu : la sécurité sociale est détricotée, le chômage se porte à merveille, ce qui permet de tenailler les salaires et obtenir de hauts profits. Tout se passe donc très bien du point de vue de ce pour-cent qui se gave comme jamais ! »

    L’austérité n’est pas une erreur

    Quand nos dirigeants prônent la rigueur au nom du remboursement d’une dette publique qui aurait été creusée par une sécurité sociale trop dévorante, ils ne commettent pas une erreur, ils se produisent dans le plus effroyable des mensonges. La politique d’austérité n’est pas le fruit d’une faute de calcul. Il s’agit bien d’une sombre stratégie permettant la colonisation des États par les multinationales avec le consentement de nos élus. Cette politique ne permet pas seulement à Liliane Bettencourt d’avoir un patrimoine qui équivaut au PIB du Turkménistan, mais surtout de tuer l’État social et priver littéralement les citoyens des plus élémentaires principes de solidarité.

    Par cupidité le pouvoir politique a abdiqué, il a accepté de laisser les mains libres aux forces d’argent et aux multinationales. Mais nous ? Accepterons-nous encore longtemps d’être gouvernés par l’escroquerie de la dette et la duperie de l’austérité ?

    - Source : Laurent Bodenghien

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/09/23/l-austerite-ou-la-strategie-de-la-depossession.html

  • Suite à l'embargo russe, l'UE envoie une aide de 353,70€

    La Sica Saint-Pol (1 100 fermes, 1 500 cultivateurs) a reçu la semaine dernièreune enveloppe de l'Union européenne pour les exploitations touchées par l'embargo russe. 353,70 €. Soit une aide de 23,58 centimes par exploitation. Le président de la Sica Saint-Pol-de-Léon, Jean-François Jacob, dénonce cette absurdité

    "Cette somme en effet, 353,70 €, c'est-à-dire 23,58 centimes par exploitation, nous posait un réel problème de restitution à nos adhérents, le montant du chèque à leur adresser étant très nettement inférieur au prix d'un timbre (66 centimes)...".

    Mardi vers 18 heures, une cinquantaine de légumiers du pays de Saint-Malo ont déversés 80 à 100 tonnes de pommes de terre au rond-point de Saint-Jouan-des-Guérêts. Actuellement, c'est la RN12 qui est bloquée :

    1

    Michel Janva

  • [Paris & Bordeaux] Le 5 octobre, tous à la Manif pour tous

    "Le gouvernement dit "socialiste" a clairement fait le choix d’une ligne libérale en économie, atlantiste en politique étrangère et libertaire en matière sociétale. Notre opposition est totale sur chacun de ces points.

     

    C’est pour cette raison que l’Action française appelle ses militants et sympathisants à se rassembler pour participer aux prochaines manifestations de défense de la famille et de l’enfance organisée par La Manif pour Tous le 5 octobre prochain à Paris et Bordeaux. Ne laissons pas la gauche du Capital porter un nouveau coup à la cellule de base de la société, sans laquelle il n’est plus de nation, plus de personne humaine, plus de liberté authentique."

     
  • [Paris & Bordeaux] Le 5 octobre, tous à la Manif pour tous

    "Le gouvernement dit "socialiste" a clairement fait le choix d’une ligne libérale en économie, atlantiste en politique étrangère et libertaire en matière sociétale. Notre opposition est totale sur chacun de ces points.

     

    C’est pour cette raison que l’Action française appelle ses militants et sympathisants à se rassembler pour participer aux prochaines manifestations de défense de la famille et de l’enfance organisée par La Manif pour Tous le 5 octobre prochain à Paris et Bordeaux. Ne laissons pas la gauche du Capital porter un nouveau coup à la cellule de base de la société, sans laquelle il n’est plus de nation, plus de personne humaine, plus de liberté authentique."

     
  • La Commission européenne et Google

    Etonnant :

    "L'initiative ne manque pas de piquant. Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne en charge du numérique a lancé, lundi 22 septembre, une initiative baptisée « digital minds for a new Europe », visant à publier, tous les jours jusqu'au 1ernovembre, les réflexions d'un spécialiste des nouvelles technologies, sur les moyens de créer des emplois sur le continent. Premier contributeur : Eric Schmidt, le président de Google. Et ce alors que des collègues de Mme Kroes, dans la même institution mais dans une direction générale différente (la concurrence, avec Joaquim Almunia comme commissaire),poursuivent une enquête au long cours pour abus de position dominante contre le groupe américain

    Michel Janva

  • Paul Jorion : on remet tout à plat… Et on construit quoi ?

    Lyon – 23 août 2014

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Travailler le dimanche, pour quoi faire ?

    Malgré l'ouverture des magasins à l'enseigne Bricorama le dimanche, obtenue de haute lutte, la fréquentation et sans doute le chiffre d'affaires n'ont pas varié.   

    Que voilà une nouvelle réjouissante !

    Monsieur Jean-Claude Bourrelier, PDG de Bricorama, avoue (Ouest France du 20 septembre) devant ses salariés que le nombre de clients de 2014 est le même que pour la période équivalente de 2013 !

    Cela veut dire que, malgré l’ouverture des magasins à l’enseigne Bricorama le dimanche, obtenue de haute lutte, la fréquentation et sans doute le chiffre d’affaires n’ont pas varié.

    Et pourtant, on se souvient du « plan marketing » gratuit offert à cette enseigne par tous les organes de la presse écrite, le passage dans TOUS les journaux télévisés de toutes les chaînes, et particulièrement des chaînes d’information continue et tous les suppléments économiques de tous ces médias qui, à l’occasion de la dérogation au repos dominical obtenue par monsieur Bourrelier, lui ont offert une tribune telle qu’aucune puissance financière de la grande distribution n’aurait pu s’offrir.

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