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économie et finance - Page 653

  • Paris : comment on chasse les SDF

    « Barres ou piques métalliques, cactus.. le mobilier urbain s’équipe de tout un arsenal d’options qui visent à chasser les SDF des trottoirs, porches et autres devantures. Les pouvoirs publics affirment être impuissants, il ne s’agirait que « d’initiatives privées émanant de particuliers ». Pas si sûr… »

    Quand la société moderne préfère cacher la misère qu’elle sécrète et entretient…

    http://www.contre-info.com/

  • Comment l'Etat va réaliser quatre milliards d'euros d'économies supplémentaires en 2014

    Le gouvernement prévoit 4 milliards d'euros d'économies supplémentaires cette année pour contenir le déficit. L'Etat prendra sa part à hauteur de 1,6 milliard. Revue de détail.
    Le collectif budgétaire du gouvernement pour 2014 a été présenté ce mercredi en Conseil des ministres. Certes, il détaille le contenu du pacte de responsabilité, mais pas seulement. En effet, contraint par la Commission européenne de tenir sa trajectoire de réduction du déficit public - 4,3% en 2013, objectif de 3,8% en 2014 et 3% en 2015 -, le gouvernement a dû se résoudre à trouver 4 milliards d'euros d'économies complémentaires en 2014 pour tenir son engagement. In fine donc, sur les années 2014/2017, c'est un plan d'économies d'un montant de 54 milliards d'euros que l'Etat s'est engagé à réaliser, soit plus de 2,5 points de PIB…
    1,1 milliard d'euros d'économies sur la protection sociale
    Dans le détail, pour 2014, 1,1 milliard d'euros d'économies seront trouvées sur les prestations sociales et les dépenses de santé (dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificatif, présenté la semaine prochaine). Ainsi, 300 millions d'économies seront réalisés grâce au décalage d'une année de la revalorisation des prestations sociales (sauf les minima sociaux), annoncé en avril par le Premier ministre. Et 800 autre millions seront trouvés par la réduction de l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam).
    1,3 milliard d'euros supplémentaire d'économies sera réalisé via d'autres mesures. Ainsi, 600 millions d'euros proviendront de l'application à compter du 1er juillet 2014 des nouvelles règles d'assurance chômage et 400 autres millions en revoyant à la baisse les dépenses liées « aux investissement d'avenir » décidés dans le cadre du grand emprunt lancé par Nicolas Sarkozy.
    Les propres dépenses de l'Etat amputées de 1,6 milliard d'euros
    Mais le plus gros morceau, 1,6 milliard d'euro, proviendra des économies réalisées dans les dépenses de l'Etat, prévues par ce collectif budgétaire. Au total, si l'on tient compte des économies déjà programmées dans la loi de finances initiale, c'est une réduction de plus de 3,3 milliards d'euro qui sera effectuée par rapport à la loi de finance initiale de 2013.
    Dans le détail, comment l'Etat va-t-il s'y prendre? Grâce notamment à un coup de rabot général dans les dépenses des ministères. Ainsi, 1 milliard d'euros seront dus à des annulations de crédits qui n'étaient pas mis en réserve et 600 millions d'euros seront puisés dans la réserve de précaution, mise de côté chaque année par les ministères pour les dépenses imprévues.
    350 millions en moins pour la Défense
    Par exemple, le budget de la Défense sera amputé de 350 millions d'euros, celui de l'Education nationale de 189 millions d'euros cette année, celui du ministère des Finances de 150 millions, celui de l'Ecologie de 113 millions ou encore celui du ministère du Travail de 127 millions d'euros.
    Par ailleurs, au-delà de toutes ces économies, le service de la dette, qui désigne les intérêts de la dette payés chaque année par l'État à ses créanciers, est aussi revu à la baisse en 2014 à hauteur de 1,8 milliard d'euros sur un total initialement prévu à 46,7 milliards d'euros. Le projet de loi estime maintenant que le service de la dette se stabilisera tout juste en dessous de 45 milliards d'euros.

    Jean-Christophe Chanut

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140611trib000834591/comment-l-etat-va-realiser-quatre-milliards-d-euros-d-economies-supplementaires-en-2014.html

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EupkVuZElpxYWdFGyX.shtml

  • Le Grand Traité Transatlantique (#TAFTA) expliqué aux nuls

    Bien caché derrière cette campagne européenne calamiteuse, on commence à entendre en sourdine une inquiétante mélodie… des acronymes obscures : TAFTA. GMT. TTIP. PTCI. APT. J’ai décidé de retenir le nom de TAFTA qui signifie Transatlantic Free Trade Area pour vous expliquer le plus simplement possible ce qui se cache derrière le Grand Traité Transatlantique. Âmes sensibles s'abstenir !

    Le TAFTA, kézako ? 

    Derrière le TAFTA, on retrouve l’idée tenace de mettre en place une zone de libre échange transatlantique. Déjà après la chute du mur de Berlin, la poussière n’était pas encore retombée que les États-Unis et les États européens signaient déjà une première « résolution transatlantique ». Mais le TAFTA irait bien plus loin, puisqu’il prévoit une véritable zone de libre échange total pour le commerce et les investissements entre les USA et l’UE. En gros, on veut demander aux États de se plier aux normes créées par et pour les multinationales, de l’ultra-libéralisme total. 

    Cela nous concerne-t-il tous ? 

    Ce Traité ne concerne pas uniquement les politiciens et les chefs d'entreprise. Aujourd’hui, l’économie réunit tous les domaines de la société et cetaccord mettrait dans la balance notre sécurité alimentaire, notre politique concernant l’écologie, l’énergie, la santé, la culture, l’emploi et la sécurité sociale, le secteur public en général, la liberté du web etc. Pour faire bref, il pourrait transformer le modèle « social » français en celui des États-Unis, vous savez, ce pays modèle dans lequel plus de 15% de la population vit sous le seuil de pauvreté… 

    Faut-il dire NON au TAFTA ? 

    TAFTA veut harmoniser les normes existant aux États-Unis et en Europe. A priori, dans un monde honnête et juste, rien d'alarmant... Par exemple, pour notre sécurité alimentaire, l’UE interdit certains produits car les OGM qu’ils contiennent ne respectent pas certaines normes. TAFTA pourrait permettre d'harmoniser cette décision partout dans le respect des consommateurs citoyens. Mais non, c'est l'inverse qui risque de se produire. 

    On le saurait si les accords commerciaux se préoccupaient de notre santé. C’est bien le commerce qui doit être favorisé par le Traité. 

    Accepter ce Traité, c’est ouvrir les portes à un cheval de Troie dépossédant les « élus » de leurs capacités à poser des garde-fous aux désirs cupides des multinationales. Et donc de voir les OGM débarquer dans nos assiettes en toute légalité et sans aucun recours citoyen possible ! 

    Les « élus » pourront-ils freiner le TAFTA ? 

    Cet accord garantit des conditions de commerce optimales dans toute la zone du monde dit « occidental ». Qui dit conditions de commerce optimales dit que tout État qui tentera de s’élever contre une décision d’une multinationale devra répondre de ses actes devant un Tribunal international indépendant. Qui dit indépendant des États dit non démocratique. Ces tribunaux, au nom du sacro-saint commerce, donneront donc naturellement raison aux multinationales et à leurs velléités face au désir des États de protéger leurs citoyens. Nos élus ne pourront pas freiner le TAFTA une fois celui-ci mis en place. 

    Les entreprises porteront plainte dès qu’elles jugeront qu’un État, par ses lois et règles, porte atteinte à ses profits réels ou espérés.

    S’il y a de quoi s’indigner, ce genre de pratiques existe déjà : le cigarettier Phillip Morris a attaqué l’Uruguay et l’Australie à cause de leur législation anti tabac, une société américaine a attaqué le Canada parce que le pays refuse l’extraction du gaz de Schiste, plusieurs pays européens ont attaqué l’Égypte parce que le pays à augmenté le salaire minimum… (vive la mondialisation économique !) 

    Demain avec le TAFTA, l’Europe dira bonjour aux médicaments testés on ne sait comment aux États-Unis, aux OGM, à l’exploitation du gaz de Schiste, au poulet chloré, au bœuf aux hormones, au porc à la ractopamine etc. En revanche, elle pourra dire adieu au salaire minimum, à la neutralité du net, à la sécurité sociale, à l’exception culturelle etc. 

    Le TAFTA retirerait le peu de souveraineté politique qui restait au peuple. Cette souveraineté ira toute entière aux plus gros groupes économiques du monde. Le rêve ! 

    Pourquoi vouloir du TAFTA ? L’arnaque du CEPR 

    Après avoir lu tout cela, vous devez vous demander pourquoi nos chers élus veulent de ce Traité puisqu’il a l’air si mauvais ? Voilà pourquoi. 

    Selon un rapport du CERP, le Traité provoquera un essor économique en Europe et permettra à tous les ménages de gagner la bagatelle de 500€/an en plus à partir de 2029 ! Mais comme je sais que vous êtes intelligents vous devez vous dire : Oui, mais d’ici 15 ans avec l’augmentation du coût de la vie, ces 500€ ne vaudront plus grand chose ! Et puis attendre 15 ans, pour ça, la belle affaire ! Et vous avez raison. 

    L’arnaque va beaucoup plus loin, car savez-vous qui a dirigé l’étude du CERP (Center of Economic Research Policy) ? C’est Guillermo de la Dehesa, un conseiller de la magnifique banque Goldman Sachs, entouré entre autres d’un conseiller d’un laboratoire pharmaceutique et d’un ancien dirigeant de Coca-Cola. D’autres puissantes multinationales poussent en faveur de la validation du TAFTA : Walt Disney, Michelin, Nestlé, Unilever, la Warner, Microsoft etc. 

    Comme un malheur n'arrive jamais seul, on retrouve aussi dans les ardents défenseurs du TAFTA Michael Taylor, ex vice-président de la multinationale à boycotter, Monsanto. Il s’exprime désormais au nom de la FDA, Food and Drug Association. 

    Ce monde tourne à l’envers non et j’ai mal à la tête, pas vous ? 

    Voyez au grand jour le visage de ce que l’on appelle la « démocratie occidentale » : un traité opaque dont les médias ne parlent pas sciemment et dont les citoyens n’ont pas connaissance, soutenu par les plus grosses entreprises du monde, pourrait venir supplanter les souverainetés étatiques afin de porter l’ultra-libéralisme à son paroxysme. Injustice total(itair)e ! 

    Conclusion 

    Le TAFTA sera LE moyen LEGAL pour les lobbies et autres groupes d’influence de faire valider en Europe toutes les « saletés » qu’ils ont cherché à faire passer sans succès depuis une quinzaine d’années. Il est encore temps d’empêcher ce désastre et cette future tyrannie des multinationales sur les États et les peuples. 

    Soyez-en sûrs, une fois mis en action d'ici fin 2015 ce Traité sera indestructible. Alors il faut agir, et maintenant ! Faites tourner le message ! 

    NB : Voici les différents noms utilisés pour faire référence au Traité transatlantique (pour mieux tromper l'ennemi - le peuple -, la meilleure technique est de lui faire ignorer jusqu'au nom de ce qu'il veut combattre ! 

    TAFTA - Transatlantic Free Trade Area 

    TTIP - Transatlantic Trade and Investment Partnership 

    GMT - Grand Marché Transatlantique 

    APT - Accord de Partenariat Transatlantique 

    PTCI - Partenariat Transatlantique de Commerce et d'Investissement.

    Source : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-grand-traite-transatlantique-152544

    http://www.oragesdacier.info/2014/06/le-grand-traite-transatlantique-tafta.html

  • L’AFFAIRE BYGMALION

    Les "affaires" s’inscrivent dans une tradition inhérente à la République, qui favorise les arrivistes sans scrupule, des chefs de bande en col blanc à la solde des puissances financières.

    Gérard Leclerc faisait remarquer dans France catholique que, malgré les bourrasques qui secouent la République, nous n’étions pas sous la IVe, et que les institutions de la Ve étaient suffisamment solides pour subir sans faillir une telle épreuve. Sans doute a-t-il raison. Le contexte est différent : en 1958, la guerre d’Algérie avait miné le pouvoir et, à l’heure des grandes décisions, l’opinion se tournait vers l’homme du 18 juin. Aujourd’hui, si ce qui reste de la Ve, grignotée par les réformes constitutionnelles, dont l’instauration du quinquennat, dispose d’une administration pléthorique, elle peut s’effondrer doucement, sans heurt et sans même que l’on s’en rende compte.

    L’armée des fonctionnaires

    Ce qui est frappant, c’est que les sollicitations populaires restent l’épreuve majeure de ce système, ou plutôt de ceux qui, le temps d’une mandature tiennent le pouvoir. Ceux ci, en s’appuyant sur une armée de fonctionnaires zélés, s’y entendent merveilleusement , alternance ou pas, pour faire en sorte que rien ne change, en dehors de la lente dégradation qu’ils préfèrent ignorer ou minimiser. Les élections, fréquentes dans notre pays, si elles sont l’occasion d’affrontements spectaculaires entre les différentes factions qui vivent du système et le nourrissent, ne semblent pas, même quand les urnes leur éclatent au nez, apporter d’enseignements, et ne peuvent en aucun cas modifier la feuille de route libérale. Ne parlons pas des pétitions d’initiative populaire, prévues par les textes mais systématiquement balayées d’un revers de main, que ce soit en France avec la Manif pour tous ou auprès de l’Union européenne avec l’association Un de nous.

    Tout est bloqué et la course au pouvoir n’est plus qu’une affaire de carrière de politiciens professionnels. Au vrai, c’est le peuple qui gêne dans cette curieuse démocratie où tous les coups sont permis. Après les affaires DSK, Tapie, Cahuzac, voilà l’affaire Sarkozy maquillée en affaire Bygmalion. De temps en temps, on entend aussi parler de l’affaire Karachi, histoire de nous rappeler que ces transgressions s’inscrivent dans une tradition durable de la République, quelle que soit la bande placée au faîte de l’État. L’homme étant ce qu’il est, et la concurrence rude, on peut expliquer, sinon comprendre, ces faiblesses récurrentes d’un système fermé et occupé savamment par des oligarques qui maîtrisent les techniques, les réseaux et les règles du Monopoly politique.

    On va nous rétorquer que notre propos est dangereux et qu’il favorise la montée des extrêmes. Mais nous ne disons pas "tous pourris", du moins pas seulement. Nous souhaitons souligner que le système, tel qu’il est conçu par nos énarques, favorise les seuls arrivistes sans scrupule, sans foi ni loi, qui sont en mesure de participer à cette compétition érigée en principe. Comment un honnête homme pourrait- il faire valoir des arguments de bien commun dans une telle foire d’empoigne  ? Peu a peu, la République française, notre Marianne désincarnée, en s’adaptant aux règles intouchables du marché, favorise l’émergence d’aventuriers, de chefs de bande en col blanc, de nouveaux notables à la solde des puissances financières apatrides. Des gens fort intelligents au demeurant, qui auraient pu choisir d’être cadres supérieurs dans quelque société multinationale, mais qui ont choisi la politique, non par amour de la patrie, mais pour réussir dans la vie. « La vanité », dit Al Pacino dans L’Associé du diable, « c’est le pêché que je préfère, c’est lui qui fait marcher le monde ».

    Laissons mourir la République !

    C’est pourquoi, à l’Action française, il ne nous suffira pas de dénoncer Copé, Hollande ou Sarkozy, mais cette fumeuse République tenue à bout de bras par la fonction publique que nous tenons pour responsable de cet état de fait qui n’est que la partie visible d’un vaste pourrissement généralisé. Il faut mettre fin à l’acharnement thérapeutique, et arrêter les perfusions. Il semblerait que les Français prennent peu à peu conscience de cette nécessité. L’Action française doit jouer sa partition dans le frémissement de renaissance nationale que nous vivons aujourd’hui et faire comprendre à nos compatriotes que cette République n’est pas la France et que nous aurions tort de la sauver encore une fois, que ce soit en la restaurant ou bien en suscitant une VIe.

    Je cherche un homme, disait Diogène avec sa lanterne. Un homme associé par sa famille à l’histoire de notre patrie commune, indépendant des factions et disposant d’une autorité légitime pour protéger le peuple contre le désir de puissance des féodaux d’aujourd’hui. Le temps est venu pour nos princes de se lever et de parler.

    Olivier Perceval, Secrétaire général de l’Action française

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-AFFAIRE-BYGMALION

  • La Coupe du Monde de football, c’est aussi le développement du tourisme sexuel

    Tous les amateurs de foot ne parlent que de la Coupe du Monde qui va débuter au Brésil. Mais derrière les joies du sport se cachent une autre réalité.

    A Fortaleza, les filles des favelas sont nombreuses à se prostituer pour survivre. L’arrivée des « gringos », ces touristes venus du monde entier pour la Coupe du Monde, va multiplier les clients. Du coup, ces jours-ci, beaucoup d’entre-elles ont eu recours à des injections de silicone industriel pour se doter d’une poitrine proéminente. Un artifice très dangereux pour la santé.

    Le plus inquiétant, c’est le développement de la prostitution enfantine. Les filles des favelas commencent souvent à se prostituer dès 12 ou 13 ans. Les pédophiles de la planète vont pouvoir sélectionner leurs proies en prétextant être venus suivre la Coupe du Monde.

  • L’ancien vice-président de la Bundesbank recommande l’or

    « En se tapant la tête contre le mur sans cesse, on finit par perdre tout espoir avant de complètement perdre la tête.»

    Toute personne capable de penser clairement sait que le système économique géré par les banques centrales est totalement et complètement hors de contrôle.

    Les programmes répétitifs de QE (*), les dévaluations successives de devises, les taux d’intérêts proches de zéro et la bulle sur l’internet suivie de celle sur le marché immobilier puis de la bulle actuelle sur le marché des actions en sont une preuve suffisante.

    Le sujet que je suis sur le point d’aborder ici n’est ni plus ni moins qu’une question de bon sens, si ce n’est peut-être qu’il provienne d’une source inhabituelle, où l’on entend pas souvent parler de ce genre de choses.

    Jürgen Stark, ancien vice-président de la Bundesbank et ancien économiste en chef pour la BCE (titre non officiel), a déclaré que « le système est hors de contrôle ». Voici un extrait d’une traduction de Libre Mercado :

     Stark, qui était jusqu’il y a très récemment l’une des grosses pointures de la banque centrale allemande et connu pour sa passion pour l’orthodoxie monétaire, a démissionné à la fin de l’année 2011 suite à son désaccord avec l’achat d’obligations souveraines par la BCE lancé par le président de l’institution de l’époque Jean-Claude Trichet. Depuis lors, Stark a fait usage de ses rares mais précieuses apparitions publiques pour avertir des risques que présentent les politiques actuelles des banques centrales pour la crise.

    Lors d’une conférence organisée par l’Institut Mises en Allemagne, il a conseillé aux conférenciers de se préparer à l’effondrement potentiel du système monétaire global. Stark s’est exprimé ouvertement.

    Stark a ajouté que les banques centrales, BCE incluse, « ont perdu leur perspective et leur capacité à contrôler la situation économique ».

    Le système monétaire a pu être sauvé en 2011 suite aux efforts joints des banques centrales du monde. Mais selon Stark, le système n’est rien de plus qu’une fiction. Les autorités monétaires se battent depuis 2008 pour éviter un nouveau Lehman Brothers, mais si une situation similaire devait se produire, « le système ne survivrait pas ».

    Le problème vient du modèle monétaire lui-même, c’est-à-dire de l’impression de monnaie fiduciaire sans aucune garantie et du multiplicateur par lequel les banques commerciales peuvent élargir le crédit – sans contrôle et sans épargne préalable. Stark recommande une allocation d’une partie de l’épargne de chacun sur une valeur de réserve traditionnelle comme l’or ou l’argent.

    Lors d’un autre discours prononcé la semaine dernière à Paris, Stark a déclaré que la fragile reprise aperçue en Europe n’est pas due à l’absence de stimuli monétaire et fiscal (taux d’intérêts faibles, rachats de dettes, etc.) et à une hausse des dépenses gouvernementales, mais au désendettement et au manque de réformes structurelles.

    Loin d’avoir des effets favorables, les politiques monétaires laxistes de la BCE entravent la reprise et le marché libre. La clé de la croissance, de la création d’emplois et de la fin de la crise est la compétitivité. « Nous devons gagner en flexibilité. Des progrès ont été faits, mais ils ne sont pas suffisants. La situation s’est améliorée, mais la crise n’est pas terminée ».

    « L’appréciation du capital a donné lieu à un renforcement de l’euro. Mais les marchés en crise sont distordus. Nous ne devrions pas nous réjouir de ce qui s’est passé ».

    Le système n’est que pure fiction

    Stark prêche à des convertis, mais son comportement est apprécié. Il est rare d’entendre de telles choses de la bouche de banquiers centraux ou d’anciens banquiers centraux.

    Ceci étant dit, son discours aurait bien plus de poids s’il travaillait toujours pour la Bundesbank. J’aimerais tant qu’il ne soit jamais parti.

    On dit que Stark est parti pour des raisons personnelles, mais il est facile de comprendre qu’il en a eu assez d’être le seul banquier central qui ait encore les pieds sur terre.

    En se tapant la tête contre le mur sans cesse, on finit par perdre tout espoir avant de complètement perdre la tête.

    Mish

    Global Economic Analysis, 5/06/2014

    (*) Note de la rédaction : Le terme assouplissement quantitatif, traduction de l’anglais quantitative easing, désigne un type de politique monétaire dit « non conventionnel » auquel peuvent avoir recours les  banques centrales dans des circonstances économiques exceptionnelles, telles que des crises économiques et financières de grande ampleur. (source : Wikipédia)

  • Europe : L’avenir de l’industrie se trouve sur la rive sud de la Méditerranée

    La crainte de nationalisations est tout à fait déplacée et aucun slogan des révoltes arabes de 2011 n’a montré d’hostilité au capital étranger, européen ou non européen. Il convient simplement de sortir progressivement de la logique des zones franches et des avantages fiscaux qui ne sont en rien corrélés avec des indicateurs de développement des capacités de maîtrise et d’innovation technologiques.

    Si l’on songe que la côte sud de la Méditerranée est la porte d’entrée vers le continent africain, d’un côté, et vers la riche péninsule Arabique, de l’autre, comment ne pas s’orienter vers de grands investissements industriels pour produire localement et exporter des biens d’équipement comme des biens de consommation, grâce à la valorisation des très vastes ressources humaines disponibles sur les deux rives de la Méditerranée ?

    En bref, il est temps de commencer à penser la complémentarité active et productive au bénéfice des deux rives, en lieu et place des situations rentières qui dominent trop souvent les relations économiques entre les deux rives de la Méditerranée.

    La coproduction peut, bien sûr, prendre également la forme de capitaux du sud de la Méditerranée, investis en Europe dans des entreprises de taille moyenne à la recherche de liquidités pour assurer leur développement et leur expansion.

    L’essoufflement des économies européennes et le blocage des économies du sud de la Méditerranée appellent un sursaut dans le cadre d’un ensemble euro-méditerranéen plus compétitif, aussi bien vis-à-vis de l’Extrême-Orient que de la zone économique nord-américaine (port de Marseille).

    La marche forcée vers toujours plus de mondialisation économique et de transferts d’activités d’Europe occidentale et des États-Unis vers les économies émergentes semble connaître une pause. La hausse des salaires en Chine et le développement de son gigantesque marché intérieur, la baisse du niveau des salaires ouvriers en Europe et aux États-Unis expliquent notamment ce ralentissement.

    Aux États-Unis, des frémissements se font sentir dans les industries textile et automobile. En Allemagne, des politiques appropriées ont permis de sauvegarder des pans entiers de l’industrie de biens d’équipement, toujours en forte demande sur le marché international du fait de la qualité de sa production.

    L’heure est peut-être venue, pour les économies européennes, de sortir de leur sommeil grâce à une renaissance industrielle. Si le redéploiement des industries des pays d’Europe de l’Ouest vers l’Europe de l’Est a vraisemblablement atteint ses limites, il n’en est pas de même en ce qui concerne les relations industrielles avec les pays au sud de la Méditerranée.

    Pour l’heure, les accords d’association et de libre-échange de l’Union européenne (UE) avec les pays tiers méditerranéens n’ont pas donné les bénéfices escomptés pour ces pays : le taux de chômage des jeunes – et notamment des jeunes diplômés – n’a pas diminué ; la part des exportations de ces pays vers l’UE n’a pas substantiellement augmenté.

    Ensemble euro-méditerranéen

    Dans le domaine industriel, les zones franches et les avantages fiscaux accordés à la sous-traitance des multinationales européennes vers les sociétés locales n’ont pas entraîné de dynamique d’industrialisation des pays arabes du pourtour méditerranéen.

    Cette sous-traitance a certes fourni de l’emploi local et des bénéfices défiscalisés, mais elle n’a guère poussé les entrepreneurs locaux à pratiquer une remontée progressive de filières technologiques.

    Sortir de la logique des zones franches

    Il est temps d’être plus ambitieux et de faire émerger un ensemble productif et compétitif euroméditerranéen, en passant de la sous-traitance à la coproduction. Dans une telle approche, la réindustrialisation de l’Europe devrait se déployer en tenant compte du potentiel dormant de consommation comme de production des économies du Sud.

    La politique d’assistance de l’UE à ces pays a permis une modernisation des institutions économiques et financières, voire une convergence institutionnelle. Elle n’a cependant pas réussi à dynamiser les structures de production restées chétives et incapables d’offrir les indispensables opportunités d’emploi, ce qui explique en partie les révoltes de 2011 sur la rive sud de la Méditerranée.

    Ces structures sont restées prisonnières de situations rentières et de concentration massive de l’activité économique aux mains de quelques groupes d’affaires oligopolistiques ayant l’appui des autorités politiques.

    Peut-on coproduire entre les deux rives de la Méditerranée aujourd’hui ? La situation est mûre pour cela. Au nord comme au sud de la Méditerranée, les politiques de modernisation et l’objectif de convergence des économies ont atteint leurs limites dans le cadre des structures de production actuelles.

    Pour cela, il faut que les réserves cachées de productivité soient enfin libérées de toutes les contraintes et pesanteurs qui leur font barrage depuis des décennies, en dépit des politiques de libéralisation mises en œuvre avec l’aide de l’UE et des institutions de financement internationales. Il faut d’ailleurs reconnaître que les économies au sud de la Méditerranée ont montré qu’elles sont favorables aux investissements privés des économies au nord.

    Le Monde

    http://fortune.fdesouche.com/343673-europe-lavenir-de-lindustrie-se-trouve-sur-la-rive-sud-de-la-mediterranee#more-343673

  • C’est maintenant une crise sociale qui menace l’Europe

     

    Par Guntram B. Wolff et Zsolt Darvas

    Cet article est basé sur une note de synthèse rédigée conjointement par les deux auteurs, présentée aux ministres des Finances de l’UE lors de leur entrevue informelle de l’Ecofin à Athènes.

    Image du film L’arroseur arrosé, de Louis Lumière, 1895

    Au cours de ces dernières années, la politique économique européenne s’est concentrée sur la crise des dettes souveraines et sur la fragmentation du système financier. Mais une menace encore plus dangereuse pèse sur l’Europe : le risque de la fragmentation sociale qui pourrait bien se transformer en une révolte contre les élites politiques, contre l’intégration européenne, les marchés ouverts et mondiaux, et finalement contre l’euro.


    La confiance dans l’UE et dans les gouvernements nationaux en général s’est affaiblie dans tous les pays depuis 2008, et particulièrement à Chypre, en Espagne, en Grèce et au Portugal. Plus de 6 millions d’emplois ont été perdus dans l’UE depuis 2008 et la paupérisation a considérablement augmenté dans les pays les plus touchés, en particulier chez les jeunes.

    Le chômage mine la croissance en raison de la perte de compétences professionnelles importantes. En particulier, le chômage des jeunes a un impact négatif durable sur la productivité, la santé et les performances éducatives. Les pays du sud de l’Europe et les Etats baltes, qui ont été les plus durement touchés par la crise, avaient déjà des niveaux élevés d’inégalités de revenus avant la crise. Afin de compenser ces inégalités, certains ménages s’étaient excessivement endettés et ce surendettement continue de nuire à la croissance.

    La première priorité en Europe est la réforme des systèmes nationaux de Sécurité sociale. Par exemple, la Grèce et l’Espagne, qui utilisaient autour de 16-18 % de leurs PIB respectifs pour la protection sociale avant la crise, n’ont réduit leurs inégalités de revenus que de 20 % alors que dans le même temps, le Danemark et la Suède les ont réduites de 45 % avec la même proportion de dépenses sociales. De toute évidence, des gains d’efficacité significatifs sont possibles pour le modèle social « méditerranéen », y compris en France.

    Concernant l’effort de la consolidation budgétaire, les niveaux des retraites et les dépenses en faveur des personnes âgées ont été préservés pendant la crise, alors que les budgets pour l’éducation, les familles et les enfants ont été coupés de façon substantielle. Revoir la distribution des coupes budgétaires est indispensable pour réduire la fracture grandissante entre les générations.

    La seconde priorité en Europe est la gestion adéquate de la demande. Alors que la consolidation budgétaire dans les pays en crise était inévitable, l’UE n’a pas mis en place de politique pour compenser la baisse de la demande en Europe. La zone euro en particulier a besoin de trouver des façons d’accroître la demande en Allemagne et dans les autres pays disposant de marges de manoeuvre budgétaires.

    Pour éviter une politique budgétaire restrictive en pleine crise, l’UE doit mettre en place une union budgétaire, qui pourrait prendre la forme d’un régime d’assurance-chômage commun. Une étape intermédiaire pour accroître la demande serait de lancer des projets communs d’infrastructures financés par des euro-obligations.

    Enfin, les systèmes fiscaux doivent être revus. En particulier, l’idée selon laquelle des taux d’imposition marginaux plus faibles sur les tranches supérieures des revenus se traduiraient par une meilleure productivité est fausse. L’augmentation des droits de succession et de certains impôts sur la fortune permettrait de transférer une partie du fardeau de la résolution de la crise sur ceux qui ont été le moins touchés.

    L’Europe a surmonté la crise financière la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, l’incapacité à régler la crise sociale mine les efforts pour stabiliser la dette, assombrit les perspectives d’avenir des jeunes générations et réduit progressivement le soutien à un projet d’intégration transnationale unique dans l’Histoire. Une révolte sociale pourrait bien rejeter la mondialisation et saper les bases de notre prospérité.

    Les Echos

     

  • Où vont les milliards de l’OTAN ?

    C’est la Cour des comptes des Pays-Bas qui pose la question. Les milliards d’euros attribués par les pays membres à l’OTAN disparaissent dans un trou noir comptable. Les représentants des 28 États membres de l’OTAN, ne savent pas comment est utilisé l’argent public. Les ambassadeurs de l’OTAN admettent cette comptabilité opaque mais aucune solution ne semble sur le point d’aboutir, analyse la Cour des comptes néerlandaise. Les contrôleurs rendent donc l’information publique pour imposer le sujet à l’ordre du jour de la prochaine réunion de l’OTAN.

    « Certains rapports ne sont pas publics en raison de leur caractère confidentiel« , réplique l’OTAN. « Les alliés conservent cependant un contrôle complet sur le niveau des coûts et comment l’argent est dépensé. »

    L’opacité de la comptabilité de l’organisme atlantiste pourrait être une bonne occasion de remettre en cause cette politique militaire globale avant tout aux ordres des Etats-Unis.

    http://medias-presse.info/ou-vont-les-milliards-de-lotan/11096

  • L’UMP est tenu à bout de bras par les banques

    L’UMP a manifestement été géré en dépit du bon sens jusqu'à le conduire à une faillite de fait par ceux-là mêmes qui prétendent revenir un jour au pouvoir.   

    L’UMP est traditionnellement le parti des chefs d’entreprise et des cadres supérieurs, autant d’électeurs qui dans leur vie professionnelle ont à cœur –en principe- la bonne santé financière de la maison qu’ils dirigent ou qui les emploie. Comment pourraient-ils imaginer que leurs élus puissent conduire le premier parti politique de France, héritier du grand parti fondateur de la Vème République à une banqueroute totale ?

    Les comptes des exercices 2011 et 2012 sont publics et voici ce qu’il faut en retenir. Dès le 31 décembre 2011, le bilan présentait « un trou » de 3.5 millions d’euros, une situation qui pour une entreprise ordinaire aurait déjà été synonyme de cessation de paiements. Mais c’est en 2012 que tout va déraper. Alors que les ressources restaient quasi stables, les dépenses ont été multipliées par deux et au final l’année s’est achevée sur une perte astronomique de 40 millions d’euros. D’aucuns objecteront la décision du Conseil constitutionnel d’invalider les comptes de campagne du candidat Sarkozy, on reste loin du compte. Même réduite, cette perte aurait encore été importante au regard des ressources du parti. Quant à se faire retoquer 11 millions pour un dépassement de seulement 400 000 alors que par ailleurs c’est plus de 10 millions qui ont été dissimulés à travers Bygmalion, laisse pantois. Fraudeurs mais en plus fraudeurs négligents, on croit rêver.

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