Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

économie et finance - Page 692

  • Il se prépare une politique d’austérité sans précédent en France !

    Hormis juin 40, la capitale n’avait pas connu une telle humiliation depuis les cosaques sur le Champ de Mars... C’était il y a 200 ans !

    La Cour des Comptes n’y est pas allée par quatre chemins : « Il existe un risque réel que le déficit public [pour l’année écoulée] excède la dernière prévision du gouvernement de 4,1 % du PIB. » Petit rappel, la loi de Finances votée à l’automne 2012 s’était donnée pour objectif 3 % ! Quant à l’objectif de 3,6 % pour 2014, elle n’y croit plus et de pointer du doigt des prévisions de recettes fiscales trop optimistes et une manque de courage coté dépenses.

     Mais qu’en pense-t-on à Bruxelles ? « Au vu de la situation économique, il apparaît raisonnable de donner à la France un délai supplémentaire de deux ans pour passer sous la barre des 3 % de déficit. » Ainsi s’exprimait Olli Rehn 1 en mai dernier à Bruxelles. Un avertissement qu’il a réitéré la semaine dernière, mais cette fois le ton était plus ferme. On y apprend que la France est déjà sous une procédure disciplinaire – « Italy is no longer under an EU disciplinary procedure like France » ; quels cachottiers ces socialistes ! — et que faute de résultats immédiats, la Commission pourrait bien retourner la charge de la preuve à son profit : « Montrez-nous des mesures concrètes et alors seulement nous vous accorderons des délais… » C’est à se demander si la France n’avait pas été traitée plus respectueusement par Bismarck en 1871.

    Lire la suite

  • Qui deviendra le maître du monde ? « La stratégie secrète de Google… »

    Les lecteurs de Médias Presse Infos se souviennent peut-être du post que j’avais envoyé il y a deux mois intitulé Vivre 1.000 ans ? Cette prétention à l’éternité de la vie humaine est soutenue par un médecin, le Dr Laurent Alexandre, fondateur de Doctissimo, multidiplômé et futurologue. Nous le voyons réapparaître dans le JDD du 8 février dernier. Il est interrogé sur le futur de l’humanité compte tenu des nouvelles découvertes récentes en matière de bionique.

    Mon ouvrage L’Ultime Transgression abordait l’ensemble de ces questions prenant en compte les progrès en biologie, en génétique et en bionique (informatique). Il est impossible de résumer une somme de recherches effectuées au fil des ans. Mais une idée générale s’en détache. L’homme prétend créer la vie à la place de Dieu lui-même.

    Lire la suite

  • Les gaz de schiste ne sauveront pas l’Europe

    Le gaz de schiste a eu peu d’impact sur l’économie américaine. Et l’Europe ne doit pas en attendre des miracles, avertit l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) dans une étude.

    Les gaz de schiste n’ont pas révolutionné l’économie américaine et ne sauveront pas l’Europe : à contre pied de certaines idées reçues, les chercheurs de l’Iddri ont calculé que l’impact des hydrocarbures non conventionnels sur la reprise économique aux Etats-Unis est marginal – et qu’il le restera sur le long terme.
    Dans une étude de 60 pages (consultez l’abstract [...]), qui doit être présentée jeudi au Parlement européen, l’Institut du développement durable et des relations internationales, fondé par Laurence Tubiana (et partenaire de Sciences Po) montre que le boom du gaz de schiste n’a, jusqu’à présent, que peu pesé sur les prix de l’énergie, la compétitivité ou l’emploi américain.

    Les productions de gaz et de pétrole aux Etats-Unis ont certes augmenté respectivement de 33 % et de 52 % entre 2005 et 2013, provoquant un changement spectaculaire sur les marchés de l’énergie. Mais la forte baisse des prix du gaz dans le pays (de 8 à 4 dollars le million de BTU) a eu peu d’influence sur le coût de l’énergie : les prix de l’électricité résidentielle ont même augmenté en continu entre 2005 et 2012 (+ 25 %).

    « Le gaz ne représente que 27 % du mix électrique, et le prix de l’électricité dépend de bien d’autres facteurs : taxes, coût du réseau, etc. », explique Thomas Spencer, coordinateur de l’étude. Le gaz ne représente en outre que 13 % de la consommation des particuliers.

    La baisse du prix du gaz a, il est vrai, fortement amélioré la compétitivité de certaines industries très consommatrices de gaz : la pétrochimie, en premier lieu, certaines industries chimiques, l’aluminium, l’acier… « Mais ces secteurs ne représentent que 1,2 % du PIB américain », souligne l’Iddri, notant aussi que, si leurs exportations nettes sont passées de 10,5 à 27,2 milliards de dollars entre 2006 et 2012, la progression est loin de jouer sur le déficit commercial industriel américain (780 milliards en 2012).

    A partir des projections de production de l’agence américaine de l’énergie (EIA), et en extrapolant ces tendances, l’Iddri a calculé qu’au final, l’impact global sur le PIB américain serait limité à 0,84 point de croissance entre 2012 et 2035. Soit, pour simplifier, moins de 0,04 % de croissance supplémentaire par an, sur vingt-trois ans. « Le gaz et le pétrole de schiste constituent donc un facteur très faible de croissance », relève Thomas Spencer.

    De même, le nombre d’emplois directs du secteur a augmenté de 200.000 entre 2005 et 2013, note l’Iddri : un chiffre en soi non négligeable, mais finalement très faible au regard d’une population active de 155 millions de travailleurs.

    « L’Europe ne peut donc pas espérer que le gaz de schiste résolve son problème d’approvisionnement énergétique ou de compétitivité », conclut Thomas Spencer. Et ce d’autant que, compte tenu des particularités européennes (urbanisation, matériel disponible, réglementation…), la montée en puissance de la production ne pourrait y être que très lente : le Vieux Continent ne produirait, au mieux, que 3 à 10 % de sa consommation à l’horizon 2035.

    Les Echos

    http://fortune.fdesouche.com/329216-les-gaz-de-schiste-ne-sauveront-pas-leurope

  • Industrie des mères porteuses : Hervé Mariton secoue la Chancellerie

    Dans une question écrite publiée mardi au Journal officiel :

    "M. Hervé Mariton attire l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur le développement de l'industrie de la gestation pour autrui (GPA) sur le sol français en violation totale de la loi. Une plainte a en effet été déposée par une association de défense des enfants contre les tournées de promotion de la GPA organisées en France par des sociétés américaines (comme la société Extraordinary conception). Ces sociétés organisent des réunions, proposant des catalogues de mères porteuses ainsi que des grilles tarifaires pour les GPA. Ces pratiques violent le droit français (notamment l'article 227-12, alinéa 3, du code pénal), ainsi que la convention internationale des droits de l'enfant (qui dispose que l'enfant a le droit de connaître son père et sa mère). Il demande une réaction rapide de la chancellerie pour mettre fin aux pratiques illégales qui contribuent à la marchandisation des corps."

    Louise Tudy

  • Hollande ou l’art du bluff avec une paire de deux

    Le moins que l'on puisse dire, c'est que la séquence actuelle n'est pas porteuse pour François Hollande. Moqué dans la presse internationale pour son comportement volage, chahuté sur ses résultats plus que mitigés sur le terrain de la croissance. Et surtout désavoué pour l'instant sur le front de l'emploi, dont il a fait son cheval de bataille.
    Après la preuve patente de son échec à tenir une promesse de Gascon, le président, qui a bluffé pendant 21 mois, vient d'abattre son jeu. Et après avoir dévoilé une paire de deux, il décide de faire tapis avec son nouveau « pacte de responsabilité ».
    S'il y a bien une chose à laquelle les hommes politiques n'ont décidément pas renoncé, c'est leur inexpugnable arrogance quant aux capacités réelles du politique à piloter l'économie. Dans les économies développées, la complexité des structures et relations économiques rend hasardeuse tout interventionnisme de l’État qui fait souvent pire que mieux. La notion même d'un optimum économique, vers lequel la main visible de l’État guiderait les ménages et les entreprises, est problématique, tant son existence que son unicité est débattue par les économistes.
    Et François Hollande n'a pas fait d'écart à la technique principale de vente de l'entrepreneur politique, qui consiste à promettre des résultats différents avec les mêmes propositions économiques et sociales depuis 1983, lors de ses vœux adressés aux Français le soir du nouvel an. Même engagement indéfectible pour l'emploi (comme s'il pouvait en être autrement...) et mêmes incantations sans lendemain sur la réduction de la dépense publique, la simplification administrative. Les faits sont têtus et la publication fin janvier par Pôle Emploi des chiffres de l'emploi résonne comme un cruel rappel à la réalité : + 10 200 demandeurs de catégorie A supplémentaires et l'augmentation de 5 % du nombre de chômeurs à 3 303 200 demandeurs d'emploi.
    Si l’État dispose effectivement d'un levier pour stimuler la demande de travail, c'est au travers des emplois aidés, pris en charge, tout ou partie, avec de la dépense publique et qui solvabilise une demande adressée ensuite au secteur marchand. Leur effet économique est difficile à estimer mais il semblerait que le dispositif des emplois aidés (100 000 emplois d'avenir signés en 2013), quand il est déployé dans le secteur privé, permette une meilleure insertion dans l'emploi stable, des bénéficiaires (étude DARES, octobre 2012).
    L'autre volet de l'emploi aidé, au sein des administrations, consiste peu ou prou à faire creuser des trous pour les reboucher ensuite. Misère d'un keynésianisme mal compris.
    Inefficace artifice
    Cette astuce ne permet qu'un freinage comptable de la lente dégradation des conditions réelles sur le marché de l'emploi français, qui reste dépendant de la demande de travail des entreprises, et notamment des PME-PMI qui constituent le principal vivier de créations d'emploi. La tentative de promouvoir l'emploi individuel via la micro-entreprise se voit sanctionnée dans la surreprésentation de ces structures dans les 62 000 défaillances d'entreprises rapportées par la Banque de France pour le mois d'octobre. Or, les entreprises françaises connaissent leur plus faible taux de marge depuis 1985 selon l'INSEE ; la faute à une progression salariale qui excède les gains de productivité, fatalement plus faibles dans une économie de services, et d'une augmentation de la pression fiscale.
    C'est la faiblesse de l'investissement productif en France qui constitue le frein majeur à la création d'emploi. C'est donc à la création des conditions de l'investissement et à la restauration des marges des entreprises, au sens le plus large du terme, que doit s'attaquer le gouvernement. Investissement de capacité, d'abord ; les industries manufacturières, interrogées en octobre 2013 par l'INSEE prévoient une baisse de leurs investissements (- 7 %) en 2014. Sachant qu'un tiers de l'investissement prévu ne servirait qu'à remplacer l'existant, les perspectives de création d'emploi sont sombres. Investissement dans le capital humain puisque, à croissance limitée de la population et des bras pour travailler, ce sont bien les gains de productivité et l'innovation qui fourniront la production de demain.
    Effet d'annonce ?
    Le diagnostic est partagé par l'ensemble des observateurs ; les faiblesses ainsi que les atouts de l'économie française sont connus. Et si l'on veut bien passer sur l'emballage quelque peu grotesque du dispositif intitulé « pacte de responsabilité », il faut néanmoins se féliciter de ce type d'initiative qui peut être le début d'une réponse aux problèmes de marge des entreprises françaises, dont on ne peut pas attendre autre chose que ce pour quoi elles existent : elles ne sont ni « responsables » ni « irresponsables » : elles prospèrent quand l'environnement leur est favorable. Encore faudrait-il que les incitations auxquelles elles répondent ne soient pas contradictoires, entre alourdissement du poids (fiscal et réglementaire) de l’État dans leur vie quotidienne pour consolider les finances publiques et gesticulations ministérielles à chaque restructuration d'entreprise.
    Doit-on se féliciter de cet infléchissement de la stratégie présidentielle dans la lutte contre le chômage ? L'entêtement à sous-estimer la gravité de la situation et à surestimer ses forces n'est pas une preuve de sérieux et cette première partie du mandat de Hollande aura sans aucun doute fragilisé la parole présidentielle sur le terrain économique. Au-delà des paroles, le tournant social-démocrate, qui a permis à l'Allemagne de garder la tête haute au sein de l'Europe, non sans un tribut payé à la précarité de ses travail leurs les moins qualifiés, n'a pas encore annoncé la couleur en France.
    Antoine Michel monde & vie 4 février 2014

  • Et si on supprimait la Cour des comptes ?

    La Cour compte 735 magistrats et a un budget de fonctionnement de plus de 200 millions d'euros. On dénombre 26 chambres régionales avec 350 magistrats et agents.

     
     

    La Cour des comptes – ainsi que ses petites sœurs régionales — a une belle et noble mission : « S’assurer du bon emploi de l’argent public, en informer le citoyen. »

    Fichtre, ce n’est pas rien ! Année après année, les rapports émis par cette haute magistrature de la République répondent à la seconde mission, même si le citoyen lambda ne reçoit pas un rapport détaillé de l’emploi de ses propres et diverses contributions. Concernant la première, remplie avec zèle, pugnacité et impartialité, elle ne trouve que peu d’échos dans les palais ministériels et, les mêmes causes produisant les mêmes effets, la ritournelle des gabegies et dépenses somptuaires et injustifiées ne fait le « buzz » que deux ou trois jours, illustré par un gros rapport présenté à la presse par un Didier Migaud de plus en plus exsangue…

    Cette année est symbolique, qui annonce une dette de 2.000 milliards d’euros en fin 2014. Chiffre bien clair, facile à retenir.

    Lire la suite

  • Taxe d’habitation : Le pire est encore à venir

    Ce mardi, le comité des finances locales planche sur une réforme à hauts risques. Les habitants des beaux quartiers, propriétaires et locataires, pourraient payer jusqu’à deux fois plus.

    Ce mardi matin, la réunion du Comité des finances locales, qui réunit le gouvernement et les représentants des maires et élus locaux (sénateurs, conseillers généraux et régionaux) risque d’être explosive. Il y sera question de la réforme de la fiscalité locale, un chantier que le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait annoncé depuis quelques mois et qu’il s’est décidé à lancer dès maintenant.

    Le moment n’est pourtant pas le mieux choisi, puisqu’il revient à allumer un incendie juste avant les municipales. Car la réforme, telle qu’elle s’esquisse sur la base des travaux préliminaires, va faire exploser les impôts locaux des administrés. Des administrés qui sont aussi, ne l’oublions pas, des électeurs…

    Or ces derniers vont découvrir qu’ils risquent de voir leur taxe d’habitation grimper de 20 à 120%.

    Sur le papier, les intention du gouvernement sont louables: “rapprocher les bases d’imposition des locaux d’habitation de la réalité du marché, simplifier le mode de calcul des valeurs locatives, prévoir un dispositif de mise à jour permanent et conférer un rôle plus central aux collectivités territoriales”.

    19 milliards de rentrées fiscales en 2013

    Soit. Mais dans la réalité, depuis 18 mois, les Français ont appris que les mesures de justice fiscale s’apparentent toujours à une hausse des prélèvements. Les 46 millions de foyers potentiellement concernés par la réforme ne sont pas dupes. Ils paieront davantage. Avec un risque politique majeur, souligné à plusieurs reprises par le député UMP Gilles Carrez.

     

    Le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, a ainsi tiré la sonnette d’alarme: “le gouvernement a la témérité de réengager une révision”, a-t-il prévenu, “que tous les gouvernements ont écartée depuis plus de vingt ans”.
    Mais la tentation est trop forte. Les collectivités doivent impérativement compenser la baisse (3 milliards d’euros sur 2014 et 2015) des dotations de l’État. Or, la taxe d’habitation est avec la taxe foncière la principale recette des villes et représente 41% des recettes de fonctionnement. L’an dernier, elle a rapporté plus de 19 milliards d’euros, soit 3,2% de plus qu’en 2012.

    Les recettes de cet impôt qui touche propriétaires et locataires progressent donc déjà beaucoup plus vite que l’inflation et que les revenus des contribuables. Pourquoi aller plus fort encore ? Parce que, sur le papier, cette réforme n’est pas illégitime. Le fonctionnement de cet impôt est, en effet, un peu foutraque.

    Les mieux lotis ne sont pas les plus imposés

    Cette taxe supporte en effet trois critiques de taille. La première, c’est que les communes riches en sièges sociaux peuvent largement s’en passer et imposent très légèrement (comme c’est le cas à Paris) leurs habitants. Inversement, les petites communes rurales, faute d’industries et de commerces à taxer, appliquent au contraire des taux d’imposition très élevés.

    Deuxième critique : cette taxe est calculée sur des bases (la valeur locative théorique) qui n’ont pas été remises en cause depuis 1970 et qui privilégient les éléments de confort présents à cette époque. Autrement dit, l’occupant d’un immeuble années 70 (au top de l’équipement à l’époque mais aujourd’hui totalement obsolète) payera plus cher que celui d’un immeuble haussmannien (considéré à l’époque comme ancien, mais souvent modernisé depuis…).

    Bercy travaille depuis quelques mois à la réforme de ces bases Enfin, troisième critique, et c’est le point de friction, la taxe d’habitation ne prend pas en compte les ressources des occupants. Et pour André Laignel, président du Comité des finances locales (CFL), il est logique qu’on cherche à “corriger cette injustice.”

    Peu probable qu’elle baisse pour quiconque

    Il y a donc des riches qui ne paient pas grand-chose, des pauvres qui s’étranglent en recevant chaque année le nouveau montant qu’ils doivent au fisc, des propriétaires de lofts magnifiques à peine imposés et des habitants d’HLM dont c’est le seul impôt direct. L’État avait déjà tenté, il y a quelques années, de mettre un peu d’ordre dans ce beau bazar et décidé d’un mécanisme de péréquation entre communes.

    La réforme que souhaite le gouvernement est autrement plus ambitieuse. En jouant sur l’assiette de la taxe d’habitation, elle va frapper au portefeuille les propriétaires et les locataires qui ont le triple handicap de 1) habiter dans une grande ville, 2) vivre dans un quartier bourgeois et 3) toucher des revenus. Ceux-là même qui étaient assez peu imposés. Pour certains, selon les premières estimations, la facture pourrait doubler. Mais il est peu probable qu’elle baisse pour les autres…

    Premier bénéficiaire : l’État

    Seul contribuable local à être certain de tirer profit de la réforme, l’État ! Il prend en effet à sa charge la taxe d’habitation des Français bénéficiant de l’exonération de cet impôt et rembourse aux collectivités toute une série de dégrèvements et de plafonnements. Au total, ces transferts représentent un quart de la collecte de la taxe, dont une partie devrait disparaître, à la faveur de la réforme. Du point de vue du gouvernement, la réforme aurait donc un double avantage : hausse des ressources des communes, baisse de la contribution de l’État.

    Les élus devront rendre leur copie en avril (juste après les municipales). Elle servira de base aux travaux des parlementaires qui incorporeront l’essentiel de leurs conclusions dans la prochaine loi de finances. Histoire de faire passer la pilule, la réforme devrait être étalée sur trois ans, jusqu’en 2018. A moins qu’elle ne soit, comme celle sur la famille le mois dernier, reportée “sine die“…

    Challenges.fr

    http://fortune.fdesouche.com/329028-taxe-dhabitation-le-pire-est-encore-a-venir

  • L’Europe : « Y a-t-il une vie après la mort ? »

    Les experts de l’OCDE ont rendu le 11 février public le rapport consacré aux principaux aspects de la crise depuis 2007. Les économistes avouent dans le document intitulé « Post mortem » avoir sous-estimé l’ampleur de la crise.

     

    De ce fait, leurs pronostics concernant le relèvement économique des 4 pays membres de l’OCDE : essentiellement européens étaient exagérés. De l’avis des scientifiques et des experts, il est prématuré de constater l’élimination des conséquences de la crise.

    Les aveux sincères des experts de l’institution internationale des plus prestigieuses font penser à une douche froide sur le fond des déclarations optimistes concernant la sortie de l’Europe, en particulier de l’eurozone, de la crise et le début de l’essor économique. L’expert allemand en vue dans le domaine des finances Michael Brückner a averti sur le portail « EU-Infothek » qu’après les élections au Parlement Européen l’Europe aura un « réveil méchant ». Les leaders européens saisissent, selon Brückner, toute occasion pour désarçonner les eurosceptiques qui ont, de l’avis de plusieurs experts, les chances de gagner. Ensuite tous les problèmes liés aux conséquences de la crise qui n’est pas réglée surgiront à nouveau, dit pour conclure Michael Brückner.

    L’analyste principal du groupe financier russe « Brokercreditservice » Maxim Cheine signale toute une série de problèmes qui ne permettent pas faire de déclarations optimistes au sujet du règlement de la crise dans les pays d’Europe unie.

    « Il n’y a pas actuellement d’une nouvelle vague de crise financière ou budgétaire, dit l’expert. L’économie se relèvera graduellement. Or, les indices ne le confirment pas : tout indice est inférieur au pronostic. L’Allemagne se tient, il est vrai, à part. New York n’est pas, dit-on, l’Amérique, Moscou n’est pas la Russie et l’Allemagne n’est pas l’eurozone ». Un faible cours de change de l’euro ferait, peut-être, le jeu de l’économie européenne. »

    Les experts poursuivent les débats acharnés concernant cette dernière thèse. L’écrivaine allemande Ulrike Herrmann, auteur du livre Der Sieg des Kapitals (La victoire du capital) a fait part d’une opinion curieuse sur la crise :

    « On signale toujours la « crise européenne ». Or, il y en a des crises différentes. Premièrement, c’est le problème de la dette en Grèce, en Irlande, en Espagne, au Portugal et, probablement, en Slovénie. La seconde crise réside dans le fait que la Banque centrale européen achetant les obligations « problématiques » n’agit pas comme une banque normale. Troisièmement, c’est la crise de la concurrence, la plupart des pays de l’eurozone ne parvenant pas à faire concurrence à l’Allemagne. Quatrièmement, la crise de l’administration : les politiciens ont fait ces dernières années l’immense quantité de fautes. »

    Une question s’impose : quel réveil attend donc l’Europe après les élections en mai ? Qui a dit, d’ailleurs, qu’elle s’est endormie d’un sommeil convalescent ?

    http://francelibre.tumblr.com/post/76466338056/leurope-y-a-t-il-une-vie-apres-la-mort#.Uvx-ePYsRXY

  • L’Euro et Arnaud Montebourg

    Arnaud Monterbourg a fait ce dimanche 9 février une déclaration importante au journal les Échos, dans une interview qui est sur le site internet des Echos[1]. Il y déclare en particulier :

    « Comme ministre de l’Industrie, je considère que l’euro est sorti de ses clous par une surévaluation qui est devenue problématique aux yeux de tous pour nos entreprises.

    Entre 2012 et 2013, il s’est apprécié de plus de 10 % face au dollar et de plus de 40 % face au yen ».

    Les propos qu’a tenus le Ministre du Redressement Productif (i.e. de l’Industrie) apportent un saisissant contraste avec ceux Pierre Moscovici, dans l’émission Mots Croisés du lundi 3 février. Visiblement, mettre l’Euro en cause, souligner sa responsabilité dans la crise que nous connaissons, n’est plus un tabou, ni un propos qui autorise le ministre de l’économie et des finances à vous qualifier d’extrême droite, encore qu’il faille s’attendre à tout de Pierre Moscovici… Plus sérieusement, les propos d’Arnaud Montebourg sont justes, mais la solution qu’il préconise est boiteuse, ce qui ne fait que souligner le problème de positionnement politique qui est le sien.

    Des propos justifiés [...]

    Jacques Sapir - La suite sur RussEurope

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-Euro-et-Arnaud-Montebourg