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économie et finance - Page 689

  • SNCF : les billets augmentent, mais pas pour tout le monde…

    Les Français s’indignent, les syndicats crient au scandale… et dans trois jours, on sera passé à autre chose.

    La publication du rapport annuel de la Cour des comptes est un rituel. Les sages y donnent leur avis sur les perspectives de nos finances publiques et dénoncent quelques sujets de scandale puisés dans les politiques publiques. Ainsi, chaque année, à la Chandeleur, la France indignée fait des « Oh ! », pousse des « Ah ! », et puis chacun s’en retourne veiller sur sa propre cassette. Comme si de rien n’était.

    En ce mois de février 2014, Monsieur Migaud et ses collègues magistrats ont pris dans leur viseur les avantages en nature des employés de la SNCF, tout particulièrement les fameuses « facilités de circulation » (FC) et autres réductions dont bénéficient les agents et leurs familles. Ce n’est pas la première fois qu’ils se penchent sur le sujet, mais force est de constater que leurs précédentes alertes sont restées sans effet. La SNCF, qui court après les fonds pour entretenir son réseau, ne semble pas à court pour entretenir son personnel.

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  • La guerre de l'oligarchie financière mondiale : Chinaleaks, révélation sur les secrets offshore de la Chine...

    Révélations sur l'argent caché des « princes rouges » chinois...
    Demandez-vous pourquoi ça sort maintenant...

    On les appelle les « princes rouges ». Ils sont l'élite, étroite et ambitieuse, de la deuxième économie du monde. Liés, par le sang ou le mariage, au pouvoir en place ou à d'anciens dignitaires du Parti communiste chinois (PCC), ils ont créé des fortunes fabuleuses et cristallisent le mécontentement de la population. Car ils sont aussi le résultat d'une immense hypocrisie : ces cadres communistes affichent leurs idéaux « populaires » tout en fermant les yeux quand leurs proches utilisent leur pouvoir et leur influence pour s'enrichir. Et ce au mépris de la morale, voire de la loi : selon les documents recueillis par le Consortium international de journalistes d'investigation (ICIJ), plus de 20 000 clients originaires de Chine ou de Hongkong seraient liés à des compagnies offshore situées dans des paradis fiscaux.

    LE BEAU-FRÈRE DE XI JINPING

    Des documents révèlent notamment l'existence aux îles Vierges britanniques d'une société détenue à 50 % par Deng Jiagui, le beau-frère du président Xi Jinping. Marié à la sœur aînée du chef de l'Etat, M. Deng est multimillionnaire, promoteur immobilier et investisseur dans les métaux rares. Depuis son arrivée à la tête du PCC, en 2012, Xi Jinping a lancé une vigoureuse campagne anticorruption. Non sans écraser un mouvement de citoyens appelant à la publication du patrimoine des responsables gouvernementaux.

    Autre figure majeure du PCC, Wen Jiabao, qui a été premier ministre de 2003 à mars 2013, et aimait se présenter en réformateur, cultivant l'image bienveillante d'un grand-père soucieux de ses compatriotes. Nos documents révèlent que son fils, Wen Yunsong, a constitué en 2006 aux îles Vierges britanniques, avec l'aide du bureau hongkongais de Credit Suisse, la société Trend Gold Consultants, dont il fut l'unique dirigeant et actionnaire jusqu'à sa dissolution, en 2008.

    LA FILLE DE WEN JIABAO

    Les documents que possèdent l'ICIJ ne précisent pas la nature de l'activité de cette société. Investisseur en capital-risque, Wen Yunsong, qui a fait ses études aux Etats-Unis, a cofondé une société d'investissement, avant de devenir, en 2012, le président de la China Satellite Communications Company, une entreprise publique qui entend devenir le premier opérateur de satellites d'Asie.

    L'ICIJ a tenté à maintes reprises de contacter Wen Yunsong et d'autres personnes citées dans cette enquête. Très peu ont donné suite, et Wen Yunsong n'en fait pas partie. Invoquant des règles de confidentialité, Credit Suisse a fait savoir que la banque « ne souhaite pas commenter cette question ».

    Les fichiers analysés par l'ICIJ viennent aussi éclairer le rôle jusque-là méconnu qu'ont joué les îles Vierges britanniques dans un scandale naissant mettant en cause la fille de Wen Jiabao, Wen Ruchun, aussi connue sous le nom de Lily Chang. Selon The New York Times, la banque JPMorgan Chase a versé à Fullmark Consultants, une société que Wen Ruchun dirige, 1,8 million de dollars (1,33 million d'euros) d'honoraires de conseil. Les autorités américaines ont ouvert une enquête à son sujet et plus largement sur l'utilisation de « princes rouges » par JPMorgan pour étendre son influence en Chine.

    Fullmark Consultants semble avoir été constituée de façon à faire disparaître tout lien direct entre Wen Ruchun et JPMorgan. C'est son époux Liu Chunhang, qui a créé la société en 2004 aux îles Vierges britanniques et qui en fut l'unique directeur et actionnaire jusqu'en 2006, année où il prit ses fonctions… à l'agence publique chinoise de surveillance des marchés.

    La société de services offshore TrustNet, installée à Singapour, a facturé à la banque suisse UBS, en octobre 2005, l'établissement d'un certificat de solvabilité pour Fullmark Consultants, ce qui démontre l'existence d'un lien direct entre Fullmark et la banque suisse. Laquelle nous a répondu par communiqué, assurant que sa politique de « connaissance du client » et les procédures en place pour traiter avec les clients liés à la sphère politique comptaient « parmi les plus strictes du secteur ».

    Selon un informateur cité dans un câble envoyé à Washington en 2007 par le consulat américain à Shanghaï, le premier ministre Wen Jiabao était « écœuré par les activités de sa famille ». Ce câble, révélé par WikiLeaks, précisait que si les proches de Wen Jiabao « n'ont pas nécessairement bénéficié de pots-de-vin, ils acceptent des “honoraires de conseil” exorbitants ».

    UN DANGER POUR LE PARTI COMMUNISTE

    Les documents à disposition de l'ICIJ font également état de sociétés constituées par des proches de Deng Xiaoping, qui a dirigé la Chine de 1978 à 1992, de l'ancien premier ministre Li Peng (de 1988 à 1998) et de l'ex-président Hu Jintao (de 2003 à 2013). Pour certains spécialistes de la Chine, les fortunes croissantes qu'amassent ces « princes rouges », notamment leurs actifs offshore, représentent un danger sérieux pour le PCC. Mais le pouvoir actuel serait trop impliqué pour y mettre un terme.

    « Quel intérêt y a-t-il à diriger le Parti communiste si vous n'en tirez pas 1 ou 2 milliards pour votre famille ?, ironise Steve Dickinson, un avocat américain installé en Chine, qui travaille sur des affaires de fraude. L'enjeu est immense, et s'il est compréhensible que tout le monde fasse l'autruche et refuse d'en parler, ça n'en est pas moins scandaleux. » A la fin des années 1990, parmi les Chinois influents qui choisirent de s'« extraterritorialiser » figurait Fu Liang, le fils de Peng Zhen, l'un des « huit immortels » du Parti communiste et des plus hauts dirigeants de l'Assemblée nationale populaire dans les années 1980. Les documents OffshoreLeaks publiés par l'ICIJ en 2013 révèlent que Fu Liang (qui a investi dans les yacht-clubs et les terrains de golf en Chine continentale) a géré au moins cinq sociétés offshore aux îles Vierges de 1997 à 2000. C'est par l'une d'elles, South Port Development Limited, qu'il acheta en 2000 un hôtel aux Philippines.

    C'est la société TrustNet qui aida Fu Liang à créer ces entreprises. En 2000, TrustNet faisait partie de ces cabinets qui mettaient tout en œuvre pour signer des clients chinois, en organisant, par exemple, des réunions marketing dans les bureaux à Shanghaï de ceux qu'on appelait alors les « Big Five » de l'audit : KPMG, Ernst & Young, Pricewaterhouse, Deloitte & Touche et Arthur Andersen.

    Par le biais de TrustNet, le cabinet devenu depuis PricewaterhouseCoopers contribua à la constitution de plus de 400 sociétés offshore pour des clients de Chine continentale, de Hongkong et de Taïwan, montrent les documents de l'ICIJ. Sur ces mêmes marchés et toujours à travers TrustNet, UBS apporta ses services dans la création de plus d'un millier d'entités offshore.

    Les bureaux d'UBS à Hongkong, en particulier, assistèrent Yang Huiyan, qui est, avec un patrimoine estimé à 8,3 milliards de dollars, la femme la plus riche de Chine, dans la création en 2006 d'une société aux îles Vierges britanniques. Yang Huiyan, qui a hérité de la fortune gagnée dans l'immobilier par son père, n'a pas répondu à nos questions.

    SOIRÉES VIN ET FROMAGE

    En 2007, la banque suisse adressa à TrustNet une autre milliardaire de l'immobilier : Zhang Xin, fondatrice du promoteur Soho China, qui a redessiné une bonne partie de Pékin, et a récemment fait parler d'elle en s'offrant à Manhattan une demeure de 26 millions de dollars. Par la voix d'un porte-parole, elle a décliné nos sollicitations sur la société qu'elle détient aux îles Vierges britanniques – Commune Investment Ltd.

    En 2005, une note de marketing estampillée « strictement interne et confidentielle » encourageait les collaborateurs de TrustNet à resserrer leurs liens avec Credit Suisse à Hongkong : le personnel de Credit Suisse et d'UBS se vit alors invité à des soirées vin et fromage. En Chine continentale, où les banques étrangères étaient strictement encadrées, ils optèrent pour une autre tactique : « A Shanghaï, nous ciblerons les cabinets d'avocats et les sociétés d'audit », précisait la note de 2005.

    La campagne de séduction porta ses fruits : de 2003 à 2007, le nombre de sociétés constituées par TrustNet pour des clients originaires de Chine, de Hongkong et de Taïwan fut multiplié par trois, passant de 1 500 à 4 800. Parmi les clients de TrustNet ayant créé des entreprises pendant cette période figurent deux délégués siégeant à l'Assemblée nationale populaire actuelle, le Parlement chinois.

    Wei Jianghong, parlementaire pour la province de l'Anhui et président de l'entreprise publique Tongling Nonferrous Metals, a été l'un des directeurs de Tong Guan Resources Holdings, créée aux îles Vierges en 2006. Cette société a servi d'intermédiaire à l'entreprise publique Tongling pour l'investissement de 10 millions de dollars, en 2007, dans un projet de métallurgie du cuivre au Chili.

    Autre parlementaire possédant des actifs offshore, Ma Huateng est le fondateur du numéro un chinois de la messagerie instantanée, Tencent. Ses 10 milliards de dollars de patrimoine le classent cinquième au palmarès des milliardaires en Chine établi par le magazine Forbes. En 2007, Ma Huateng est devenu codirecteur, avec le cofondateur de Tencent Zhang Zhidong, de la société TCH Pi Limited, immatriculée aux îles Vierges, qui n'apparaît pourtant nulle part dans les documents officiels de Tencent, et dont les activités restent bien floues.

    UN SYSTÈME DE PLUS EN PLUS UTILISÉ

    La situation a radicalement changé depuis les premières incursions de la Chine dans le monde de l'offshore. Le pays est plus riche, et les places extraterritoriales sont de plus en plus utilisées, non seulement comme voies de transit pour ces opérations « circulaires » qui sortent de Chine et y retournent, mais aussi pour investir à l'étranger et accéder à des marchés où se procurer métaux, minerais et autres matières premières.

    Certains estiment que le système a contribué à l'essor du pays. « Il faut être lucide et accepter cette réalité : les capitaux chinois quittent massivement le pays. J'y vois même un phénomène positif, commente Mei Xinyu, chercheur au ministère du commerce chinois. Evidemment, je préfère qu'une société soit constituée dans son pays d'origine. Mais si ce pays ne lui procure pas l'environnement le plus propice, aller s'immatriculer dans une place offshore est un choix purement pragmatique. »

    Alors que les lourdeurs administratives et l'interventionnisme étatique ont tendance à paralyser le système commercial chinois, être immatriculé dans un centre offshore facilite souvent les affaires. Cela ne saurait faire oublier le fait que de nombreuses entreprises chinoises, et de nombreux Chinois, utilisent des sociétés offshore à des fins illicites.

    En septembre 2013, Zhang Shuguang, un ancien cadre dirigeant des chemins de fer chinois, a ainsi plaidé coupable devant un tribunal pénal dans une affaire où il est accusé d'avoir transféré 2,8 milliards de dollars sur des comptes bancaires offshore. Selon un rapport interne publié par la Banque centrale de Chine, des responsables publics ont détourné et fait sortir de Chine plus de 120 milliards de dollars depuis le milieu des années 1980. Portcullis TrustNet a assisté Cosco, le géant public du transport par conteneurs, dans la création d'une société aux îles Vierges en 2000. Parmi les nombreux directeurs de Cosco figuraient l'actuel président de l'entreprise publique Ma Zehua, ainsi que Song Jun, jugé en 2011 pour détournement de fonds et prévarication.

    FAUSSE JOINT-VENTURE AUX ÎLES VIERGES

    Envoyé en 2001 par Cosco pour superviser une filiale à Qingdao, dans la province du Shandong (est de la Chine), Song Jun avait monté une fausse joint-venture aux îles Vierges, dont il s'est servi, selon la justice, pour faire sortir des millions de la rutilante tour Cosco Plaza de Qingdao. Selon l'agence de presse officielle Xinhua, il a détourné 6 millions de dollars, reçu 1 million de dollars de pots-de-vin d'un associé taïwanais et acheté, grâce à ces rentrées, 37 appartements à Pékin, Tianjin et Qingdao. Le procès de Song Jun a été ajourné, et aucun verdict rendu public.

    Huang Guangyu, qui fut un temps l'homme le plus riche de Chine, fait aussi partie de ces Chinois ayant fait des affaires par le biais des îles Vierges. Les documents aux mains de l'ICIJ montrent que lui et son épouse, Du Juan, ont constitué dans l'archipel au moins 31 sociétés de 2001 à 2008, au moment même où ils montaient en Chine la plus grande chaîne d'électronique grand public. Huang Guangyu a été condamné en 2010 à quatorze années de prison pour délit d'initié, corruption et manipulation du cours d'une action. Son épouse, reconnue coupable de délits similaires, a été libérée en 2010.

    Bien que Huang Guandyu reste emprisonné et bon nombre de ses actifs gelés, son empire, lui, continue de tourner grâce au réseau de sociétés offshore qu'il s'est constitué. Il reste propriétaire de plus de 30 % des parts de Gome, sa chaîne de distribution d'électronique, par l'intermédiaire de deux autres sociétés des îles Vierges, Shining Crown Holdings et Shine Group.

    Alors que la fortune des oligarques des milieux d'affaires, des responsables gouvernementaux et de leurs familles fait de plus en plus de remous, certains Chinois bravent la colère des autorités en les interpellant sur la corruption. S'appuyant sur Internet et sur de petits rassemblements, le Mouvement des nouveaux citoyens, qui réunit des organisations de la société civile, milite ainsi pour une plus grande transparence. Mais le gouvernement n'a pas tardé à réagir. Le fondateur du mouvement, Xu Zhiyong, a été arrêté, ainsi que plus d'une vingtaine de membres. Le procès du militant devait se tenir jeudi 23 janvier.

    LIMITER LE RECOURS ABUSIF AUX SOCIÉTÉS OFFSHORE

    Pékin s'en prend aussi aux médias étrangers qui s'intéressent au fossé entre riches et pauvres. Après s'être fait l'écho des actifs offshore de « princes rouges », The New York Times et Bloomberg News ont vu leurs sites Internet bloqués, en octobre 2012, et leurs journalistes leur délai d'obtention de visa pour la Chine s'allonger. Après des années d'inaction, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et des organisations internationales commencent à œuvrer en faveur de réformes qui, à les en croire, devraient limiter le recours abusif aux centres offshore. La Chine apparaît moins combative dans son action pour réformer le système.

    Le fait est que d'importantes failles dans la législation fiscale permettent aux Chinois d'utiliser l'offshore avec une relative liberté : rien ne les obligeait jusqu'à présent à déclarer leurs actifs à l'étranger. « Le législateur chinois n'avait pas prévu que des particuliers s'enfuient avec de telles sommes »,précise Rocky Lee, un avocat d'affaires de Pékin.

    Désormais, les autorités de la Chine continentale tentent de reprendre la main sur les flux de capitaux privés qui partent offshore. Une nouvelle réglementation, en vigueur depuis le 1er janvier, impose désormais aux Chinois de déclarer leurs actifs à l'étranger. De l'ardeur qu'y mettra, ou non, la Chine, dépendra la réussite de la campagne mondiale de refonte du système offshore. Car, à mesure qu'augmente le poids de Pékin dans l'économie mondiale, le pays apporte aussi un flux croissant de clients aux services offshore.

    Pour preuve, une enquête menée en 2013 auprès de plus de 200 banquiers et autres professionnels de l'offshore a conclu que « la demande liée à la Chine » est le premier moteur de croissance du secteur. Comme le résume le directeur d'une société de services offshore des îles Vierges britanniques, interrogé dans cette étude, « sur les cinq prochaines années, la Chine est le pays-clé pour l'acquisition de nouveaux clients ».

    Lire l'article en chinois
    Cliquez sur pour savoir qui, en Chine, se sert des paradis fiscaux.

    (Traduit de l'anglais par Julie Marcot)

    Source

    http://www.scriptoblog.com/index.php/component/content/article/62-le-meilleur-du-web/economie/1253-la-guerre-de-l-oligarchie-financiere-mondiale-chinaleaks-revelation-sur-les-secrets-offshore-de-la-chine

  • Jacques Sapir : « Ce que Sartre aurait appelé des saloperies »

    Les temps sont malsains. À force de prétendre que nous sommes dans une situation comparable aux funestes « années 1930 », certains journalistes et hommes politiques sont en train de créer une atmosphère particulièrement délétère. 

    Les insinuations, les amalgames et les mensonges tiennent lieu aujourd’hui d’arguments. On a franchi un nouveau cap avec l’article du sieur Colombani dans Direct Matin et avec les accusations proférées à mon endroit par Pierre Moscovici, Ministre de l’économie et des finances.

    Les deux m’apparaissent liés. On en voit l’origine : la volonté d’un pouvoir aux abois et d’une élite discréditée de sauver l’Euro à tout prix en qualifiant les adversaires de la monnaie unique d’extrémistes. C’est en soi un acte de déni de la démocratie. Mais on pourrait aussi  les comparer à ce que Jean-Paul Sartre appelait des “saloperies”[5].

    Rassurons les; l’histoire ne repasse pas les plats. Ce n’est pas les “années trente” qui nous attendent, mais quelque chose de nouveau. Le raisonnement dans des cadres conceptuels dépassés ne sert qu’à masquer des problèmes d’aujourd’hui, qui eux sont bien réels. L’histoire s’écrit la première fois en drame et la seconde en farce. Reste que cette farce à sa raison d’être. Au mieux le refus d’admettre ses erreurs. Au pire, des intérêts particuliers qui aujourd’hui s’opposent à celui du plus grand nombre.

    Une “saloperie” écrite.

    Commençons par le sieur Colombani, ci-devant ancien directeur du Monde, directeur de Slate.fr, et qui devrait savoir, pourtant, que les mots ont un sens. Il écrit donc, dans le journal gratuit Direct Matin du lundi 3 février [1]:

    « Une France du rejet de l’autre – aussi bien l’immigré que l’Européen, l’Arabe ou le Juif – est en train de s’affirmer. C’est la France du repli identitaire et du refus de l’euro. »

    Venant après les diverses manifestations de ces dernières semaines, ces phrases procèdent à 2 amalgames. Le premier, assez ignoble, entre des expressions de l’antisémitisme (car Juifs ET Arabes sont des sémites…) et un sentiment anti-européen.

    Que des personnes aient manifestées leur haine des Juifs et des Arabes est une chose. C’est stupide, c’est immonde, mais c’est. Et nous savons que ces gens ne sont qu’une petite minorité. Mais, associer dans la même phrase un mouvement anti-Union Européenne et ces illuminés est un amalgame qui non seulement est ignoble, on l’a dit, mais de plus parfaitement irresponsable.

    Le sieur Colombani sait parfaitement, on n’occupe pas les responsabilités qui furent les siennes sans y acquérir quelques rudiments de sociologie, que cet amalgame entre deux mouvements parfaitement différents dont le but est de discréditer le mouvement anti-UE, va aboutir à légitimer la folie des antisémites de tout poil. Notons, d’ailleurs, qu’il y a un amalgame au sein de l’amalgame : c’est de traiter d’anti-Européens des gens qui contestent l’Union Européenne.

    Et je signale au sieur Colombani qu’un récent sondage réalisé aux Pays-Bas montre que 55% des personnes interrogées sont partisans d’un retrait de l’UE[2]. Or, l’Union Européenne n’est pas l’Europe. Une partie des pays européens ne sont pas dans l’UE, et l’on ne confond pas une réalité géographique avec une institution.

    Le second amalgame est clairement insultant et encore plus ignoble que le premier. C’est l’assimilation du rejet de l’Euro (qui progresse à l’évidence dans notre pays et chez nos voisins[3]) aux groupuscules identitaires. Je signale au sieur Colombani que certains groupuscules de cette mouvance sont de plus favorables à l’Euro.

    Mais, ici encore, c’est bien la volonté de diffamer, de nuire, qui se manifeste. Il faut à tout prix montrer que seuls les « extrêmes » s’opposent à l’Euro. Alors, nous avons plus d’un tiers des Français qui sont extrémistes. Est-ce à cela que vous voulez aboutir sieur Colombani ? Non seulement vos propos sont ignobles et insultants, mais ils sont surtout parfaitement et profondément irresponsables. En fait, les positions anti-Euro rassemblent largement, à droite comme à gauche.

    L’appel du European Solidarity Manifesto prouve, s’il en était besoin, que cette opposition vient de tous les milieux, et que des économistes parfaitement connus et ayant exercé des responsabilités importantes les soutiennent[4]. Mais, l’ignoble est un registre qui n’est hélas pas étranger au sieur Colombani. Il avait tenu des propos similaires lors du référendum de 2005 sur le projet de traité constitutionnel. Quelle que soit la manière dont on les entend, ils peuvent constituer une “saloperie” au sens où l’entendait Jean-Paul Sartre.

    Ce genre de propos n’est d’ailleurs pas nouveau. Fin novembre 2013 on y avait été déjà confronté avec le dossier du Point,  reprenant des affirmations fausses et diffamatoires, et dont il fut rendu compte dans la note « La Littérature à l’estomac »[6].

    Les dits de Pierre Moscovici

    Il se fait, par le plus grand des hasards, qu’il y eût ce même lundi 3 février débat sur France 2 entre Pierre Moscovici et Marine le Pen. Or, à cette occasion, Pierre Moscovici a dit que j’étais un économiste d’extrême droite. Notons, tout d’abord, que la formule n’a pas de sens.

    Un économiste peut être classé parmi les différentes écoles de la pensée économique. On peut dire qu’il est « néo-classique », « hayekien », « keynésien », « néo-keynésien », « post-keynésien », « monétariste », « marxiste » ou, en France en particulier, « régulationniste », et j’en oublie certainement. Il s’agit de qualifier l’origine de sa pensée, en se référant aux textes qu’il utilise et qu’il produit.

    Mais, parler d’un économiste d’extrême droite ou d’extrême gauche n’a tout simplement pas de sens. C’est confondre la position du citoyen avec celle de l’économiste. On ne peut qualifier quelqu’un qu’en référence à ses propos, à l’oral ou à l’écrit. Or, je mets au défi Moscovici et consorts de trouver dans mes écrits et mes paroles quoi que ce soit qui fasse l’apologie d’idées d’extrême droite.

    Quand on se permet d’accuser, on prouve, ou on se tait! Et, de plus, je le renvoie à la  brève note qu j’ai publiée sur ce sujet[7]. Mais, Pierre Moscovici ne se contente pas d’être, au regard des résultats qu’il obtient, ce que certains pourraient considérer comme un déplorable Ministre des Finances[8], Il me connaît personnellement.  Il a donc menti en pleine connaissance de cause. Il faut alors se demander pourquoi.

    La réponse pour moi est claire : ce sont mes positions sur l’Euro, positions que je tiens publiquement depuis 2006, qui sont la cause de ce gros mensonge. Comme les positions anti-Euro sont en train de progresser dans la société française, à l’instar du sieur Colombani, on sort la grosse artillerie. C’est donc l’air de la calomnie qui nous est chanté sur tous les tons.

    Joseph Goebbels, de sinistre mémoire, disait déjà qu’il voulait jouer sur l’émotion et non la raison. Peu importe donc les arguments que j’ai pu avancer, arguments qui peuvent être considérés comme juste ou faux suivant les opinions, mais qui n’en restent pas moins des arguments. Il s’agit de me déconsidérer et, à travers moi, tous ceux qui pensent que l’Euro est une mauvaise chose, et ils sont de plus en plus nombreux que ce soit parmi les économistes[9] ou dans la population. Il s’agit de les associer, dans les représentations collectives, avec ce monstre à cent têtes qu’est « l’extrême droite ».

    La ficelle est donc un peu grosse. Surtout, venant d’un Ministre qui fait son possible pour accroître la désespérance de la population, qui courbe l’échine devant les banques et les banquiers. On attendait autre chose d’un Ministre de la République.  Je le dis publiquement: c’est indigne et c’est scandaleux. Qu’il soit partisan de l’Euro est son affaire. Cela ne prouve qu’une chose, que ses connaissances en économie sont limitées, à l’évidence. Mais, son savoir faire dans la communication est quant à lui expéditif, à l’image de son ambition.

    Pierre Moscovici, Ministre des Finances de la République, a donc commis, un acte bien détestable. Que cela ait été fait dans le cadre d’un débat public et télévisé ne change rien à l’affaire. Je constate d’ailleurs que le meneur de jeu de l’émission, Monsieur Yves Calvi, s’est aussitôt démarqué de ces propos, sachant fort bien qu’ils pourraient, si j’en exprimais l’envie et le désir, donner lieu à une action en justice.

    Une origine présidentielle

    Mais, qu’il s’agisse de Colombani ou de Moscovici, il est clair que l’on n’a pas affaire à des dérapages individuels, qu’une âme charitable pourrait mettre sur le compte d’un aveuglement passager. Ces attaques sont hélas trop coordonnées, et elles reprennent les mêmes thèmes, ce que les « communicants » appellent des « éléments de langage ».

    Cela ressemble fort à une “ligne”  qui serait désormais appliquée. Il faut alors se souvenir des  pratiques qui avaient cours dans l’URSS stalinienne d’antan. Dès que le Bureau Politique avait émis une condamnation, on devait la transcrire en attaques où l’odieux le disputait à l’ignoble, quand elles ne tombaient pas dans le ridicule. On pourrait faire une intéressante comparaison entre ces pratiques, qui sont bien connues des historiens, et l’attitude du journaliste comme du Ministre.

    Tout ceci remonte, qu’on le veuille ou non, au Président. Qu’il l’ait voulu ou pas, cette “ligne”, à n’en pas douter, est issue de son discours, de son affirmation violente, presque désespérée, que l’Euro c’est l’Europe n’en laisse pas douter. Que l’on regarde les mots choisis [10]:

    « Je ne laisserai pas faire, au cours des prochains mois, ceux qui veulent en terminer avec l’idée européenne. Pas seulement en France, il y en a d’autres, parfois même aux gouvernements. Je ne laisserai pas faire ceux qui veulent en terminer avec l’idée européenne ou ceux qui veulent briser l’acquis communautaire, c’est-à-dire tout ce qui a été fait depuis des générations et des générations. Je ne laisserai pas non plus faire ceux qui veulent sortir de l’euro, qui pensent ainsi sauver la Nation alors qu’ils la mettent en péril. Parce que notre avenir, c’est dans l’Europe… »

    On retrouve, là aussi, l’assimilation de l’Euro à l’Europe, et ce alors que tout le monde sait que des pays importants, la Grande-Bretagne et la Suède par exemple, font partie de l’Union Européenne mais pas de la zone Euro. On retrouve l’expression de ce sentiment d’exaspération avec la répétition du « je ne laisserai pas faire… », qui permet à Emmanuel Todd de montrer avec brio comment l’inconscient vient ici affleurer le dit[11].

    Il est aujourd’hui clair que voyant le projet européiste confronté à des attaques nouvelles, convergentes, et qui montent en puissance, confronté à une réalité qui diverge de plus en plus de son idéologie, François Hollande ne trouve plus que dans la politique du mensonge d’issue.

    Mais, il ne peut que savoir que cette issue ne fonctionne qu’à court terme. On retrouve ici la trace des méthodes du « fascisme doux » décrit par nombre de romanciers, dont évidemment Aldous Huxley dans le « Meilleur des Mondes ». Il faut aussi se souvenir de ces lignes de Gunther Anders, dans l’Obsolescence de l’Homme[12], qui m’ont été communiquées par un correspondant :

    « En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. »

    Mais que tous le sachent et ce quel que soit leur position de pouvoir : tout ce qui est possible sera fait pour mettre leurs projets en échec et les empêcher de rejouer la farce des années trente à leur seul profit. L’analyse des défauts et de l’échec de la monnaie unique est aujourd’hui partagée par de nombreux économistes, dont des prix Nobel, tant en France qu’à l’étranger. Je ne me laisserai pas intimider par des attaques qui déshonorent ceux qui les portent. Mais je les préviens : ils m’en rendront politiquement raison.

    Notes:

    [1] Colombani J-M., « La France du repli et du rejet », Direct Matin, 3 février 2014, p. 5. URL :http://www.directmatin.fr/france/2014-02-03/la-france-du-repli-et-du-rejet-par-jean-marie-colombani-654385?inbound_google_redaction=1

    [2] Sondage réalisé par l’institut de sondage Maurice de Hond auprès de 2.100 Néerlandais âgés de plus de 18 ans. Il sera divulgué dans son entièreté le 6 février 2014.

    [4] Voir la liste des signataires de l’appel du European Solidarity Manifesto, à l’adresse :http://www.european-solidarity.eu/signatories.php

    [5] Et je rappelle que selon Jean-Paul Sartre, le salaud intégral est celui qui sait qu’il est un salaud, et qui persiste et signe dans sa saloperie.

    [6] Publiée sur Russeurope, le 1er décembre 2013, URL : http://russeurope.hypotheses.org/1791

    [7] Sapir J., « À tous et toutes », note publiée sur RussEurope, le 11 novembre 2013, URL :http://russeurope.hypotheses.org/1711

    [8] Voir, « Chez ces gens là… », note publiée sur RussEurope le 15 décembre 2013, URL :http://russeurope.hypotheses.org/1835

    [9] Dernièrement nous avons eu Jacques Généreux, du Parti de Gauche, qui a pris position très clairement dans Marianne du vendredi 31 janvier, mais aussi Jacques Mazier ou Henri Sterdyniak

    [10] Ouverture de la conférence de presse du président de la République au Palais de l’Élysée le 14 janvier 2014. http://www.elysee.fr/declarations/article/ouverture-de-la-conference-de-presse-du-president-de-la-republique-au-palais-de-l-elysee-le-14-janvier-201/

    [12] Anders G., L’Obsolescence de l’homme, t.  1, trad. Christophe David, Editions Ivrea , Paris, 2002 et T-2, Sur la destruction de la vie à l’époque de la troisième révolution industrielle, trad. Christophe David, éditions Fario, Paris, mars 2011.

    RussEurope

    http://fortune.fdesouche.com/328454-jacques-sapir-ce-que-sartre-aurait-appele-des-saloperies

  • La fumisterie du million d’emplois promis par le Medef

    L’offre est alléchante. En échange de nouvelles exonérations et autres petites gâteries accordées aux patrons, le Medef promet de créer 1 million d’emplois nets en 5 ans. Le pactole !

    Pour inciter les entreprises françaises à créer 1 million d’emplois nets, le gouvernement social-démocrate devra consentir quelques efforts. En matière de cadeaux au patronat, il n’en est plus à ça près, nous direz-vous.

    Les recettes pour remporter le jackpot sont prévisibles : baisse des charges (qui dans la terminologie du Medef signifie cotisations sociales), simplifications administratives, flexibilité, le tout adossé à quelques dizaines de milliards d’économies budgétaires. Une paille !

    Pour un million d’emplois nets, le jeu en vaut vraiment la chandelle, même si le perfide Bayrou se plaît à rappeler que 3,3 millions de chômeurs de catégorie A, moins un million d’emplois créés = 2,3 millions de demandeurs restants. La logique arithmétique est implacable !

    D’autant qu’un million d’emplois créés à l’horizon 2019/2020 ne font que 200.000 créations par an, ce qui correspond pile-poil au nombre des nouveaux inscrits à Pôle Emploi en 2013 dans la seule catégorie A (même constat en 2012).

    Ah non, mille excuses ! Notre calcul est approximatif. L’engagement du Medef porte sur la création de 200.000 emplois NETS par an. Autrement dit, dans la conjoncture actuelle, il lui faudra en créer deux fois plus pour contrebalancer les licenciements et en dégager 200.000 supplémentaires.

    400.000 emplois créés par an : Qui peut croire à pareille sottise ? Hollande bien entendu !

    Sans compter que l’économie française devra absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail. Tous ces jeunes qui, au terme de leurs études (ou de l’abandon de celles-ci), se présentent au portillon du salariat. Ils sont légion.

    La promesse de Pierre Gattaz, Président du Medef, ressemble à s’y méprendre à celle du Président de la République d’inverser la courbe du chômage. Elle n’engage que ceux qui y croient. Pas nous !

    Il ne suffit pas de baisser les cotisations (pardon, les charges !) et de favoriser la flexibilité pour relancer les embauches. Ce serait trop simple. Les allégements sont monnaie courante depuis des décennies. Ils se traduisent invariablement par une augmentation des marges bénéficiaires (généreusement distribuées aux actionnaires) et/ou par un accroissement des inégalités entre salariés du bas de l’échelle et cadres dirigeants bien lotis. Pas seulement dans les groupes cotés au CAC40, mais dans la majorité des entreprises. Les nouveaux allégements ne feront qu’amplifier cette dichotomie.

    Le million d’emplois nets créés en 5 ans est une fumisterie, tout simplement parce que l’économie française n’en a plus les capacités.

    • On ne crée pas d’emplois nouveaux quand on ferme les usines (chaque jour nous apporte son lot de fermetures ou de réductions drastiques des effectifs).

    • On ne crée pas d’emplois quand la demande intérieure stagne par le gel des salaires des classes populaires et par l’augmentation du coût de leurs dépenses incompressibles (loyers, énergies…).

    • On ne crée pas d’emplois en France avec des catégories supérieures qui dépensent une part grandissante de leurs revenus dans l’achat de produits que nous ne fabriquons pas ou plus : voitures haut de gamme, produits électroniques (smart phones, tablettes, hi-fi, téléviseurs…), fringues, accessoires et montres de luxe, vacances à l’étranger…

    Tout accroissement du pouvoir d’achat des catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+) se traduit par une augmentation des importations de produits à haute valeur ajoutée qui creusent un peu plus notre déficit commercial abyssal.

    La première mesure de bon sens est d’accorder des exonérations aux seules entreprises qui s’engagent à relocaliser leurs usines ou à produire en France des produits que nous ne fabriquons plus et que nous sommes donc contraints d’importer.

    Seule une re-dynamisation de nos capacités de production peut, à terme, nous sortir de la spirale du chômage.

    Les entrepreneurs doivent produire en France. Cette dynamique conditionnera et justifiera alors l’allégement des coûts.

    Le premier pas revient donc au Medef ! (On peut toujours rêver).

    Actu Chômage

    http://fortune.fdesouche.com/328624-la-fumisterie-du-million-demplois-promis-par-le-medef#more-328624

  • ILGA, exemple de cette internationale LGBT qui vit de subventions

    Peu de gens osent aujourd’hui remettre en question la pertinence, l’influence internationale et le pouvoir économique des organisations politiques LGBT. Il est pourtant bien utile de s’intéresser par exemple au rôle de l’Association lesbienne et gay internationale (ILGA).
    Ce lobby est-il influent en raison de sa représentativité sociale ou de sa force économique donnée par ses membres, affiliés et sympathisants ? La réponse est non, et son apparente force sociale est un montage artificiel dénué de toute représentativité.

    D’où vient le pouvoir économique de l’homosexualisme politique ?
    La réponse à cette question peut être envisagée à travers l’exemple de l’ILGA, qui regroupe environ 356 organisations LGBT en Europe, avec un budget en 2013 de 2.032.400€ selon les données du «registre de transparence» de l’ILGA-Europe, publiées par l’Union européenne.

    Cependant, loin de ce qu’on pourrait attendre d’une organisation qui se prétend représentative et affirme disposer de millions de sympathisants, près des trois quarts du budget de l’organisation, à savoir 69,28%, sont couvert par des subventions publiques de l’ Union européenne mais aussi des États membres.

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  • Historique des études sur le coût de l’immigration

    Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, attention à « l’économiquement correct ! »
    À la suite d’un entretien donné par François de Closets au « Figaro Magazine » du 27 décembre 2013 à propos du coût annuel de l’immigration, André Posokhow, qui s’est déjà exprimé à ce sujet sur le site de Polémia à plusieurs reprises, nous a remis un Historique, actualisé, des études sur le coût de l’immigration que nous articulons pour nos lecteurs en trois volets : Présentation de l’Historique – Historique des études – Tableau récapitulatif des études sur le coût de l’immigration.
    Polémia
    I Présentation de l’Historique des études sur le coût de l’immigration
    Une critique hautaine mais mal inspirée
    Dans le Figaro Magazine du 27 décembre 2013, François de Closets, interrogé sur le programme du Front national, s’en est pris au chiffre du coût annuel de l’immigration cité par la présidente de ce parti : 70 Mds€, qui est à peu près celui auquel est arrivé Yves-Marie Laulan lors du colloque de l’Institut de géopolitique des populations en février 2012. Selon le journaliste « le chiffre avancé est purement fantasmatique, les études sérieuses, donc certaines, avancent des chiffres très inférieurs : aux alentours de 10Mds€, gagnés pour certains auteurs, perdus pour certains autres ». Quelle assurance et quel mépris ! Et quel ralliement à l’économiquement correct !
    Des auteurs qualifiés
    Si Monsieur de Closets s’était informé il saurait que depuis 1990, année au cours de laquelle Pierre Milloz, docteur en droit, ancien élève de l’ENA et inspecteur général du ministère de l’Industrie, fit paraître un rapport sur le coût de l’immigration réitéré en 1997, plusieurs auteurs se sont penchés sur cette question. Ces auteurs ont pour la plupart des références qui mériteraient une écoute plus attentive.
    Rappelons que notre unique prix Nobel d’économie, Maurice Allais, avait pris une position très critique sur ce sujet (*).
    D’autres économistes de haute stature : Jacques Bichot, professeur des universités et membre honoraire du Conseil économique et social, et Gérard  Lafay, professeur émérite à Paris II, ont, au début des années 2000, dans le cadre de l’Institut de géopolitique des populations, affiché des montants de coûts annuels supérieurs à 30Mds€.
    Le spécialiste en migrations, Jean-Paul Gourévitch, expert international en ressources humaines, a fait paraître depuis 2008 plusieurs monographies pour Contribuables associés dont la dernière, monographie n° 27, a été consacrée à ce thème en novembre 2012.
    Jean-Yves Le Gallou, ancien élève de l’ENA et haut fonctionnaire, s’inspirant de Maurice Allais, a calculé le coût additionnel des 200.000 entrées annuelles d’immigrants.
    Enfin, trois études sont parues en 2012 et 2013. Ce sont celles de Yves-Marie Laulan, démographe, géopoliticien, ancien économiste du FMI et de la Banque mondiale, déjà citée, de Polémia sous la plume d’André Posokhow, ancien de Sciences Po Paris, expert-comptable diplômé et consultant international, et enfin de Gérard Pince, docteur en économie du développement et ancien consultant auprès du FMI et de la Banque mondiale. Ces trois dernières études chiffrent le coût annuel de l’immigration pour les finances publiques françaises entre 65Mds€ et 85Mds€. Certes, les choix opérés par les auteurs, les hypothèses, les modalités de calcul peuvent prêter à discussion ou à la critique. Il est bien évident qu’il s’agit d’estimations ; elles sont d’ailleurs souvent présentées comme telles. Parfois les études se succèdent et se corrigent d’autant plus que, comme l’a souligné Madame Tribalat dans son livre Les yeux grands fermés, les instruments statistiques offrent une fiabilité faible et font ressortir « une certaine préférence pour l’ignorance ». Mais les travaux n’ont rien de fantasmatique et s’affinent d’année en année face à une situation dramatique et qui s’aggrave constamment. Nous y reviendrons.
    Monsieur Chojnicki n’a pas traité le sujet du coût de l’immigration
    François de Closets parle d’études sérieuses qui avancent des chiffres très inférieurs. Il ne les nomme pas mais celle qui est le plus souvent citée est celle de Xavier Chojnicki, de l’Université de Lille 2, et Lionel Ragot, de l’Université d’Evry, commandée par trois ministères et parue en 2010 et qui a été résumée dans leur livre paru à la fin de 2012 : L’immigration coûte cher à la France. Qu’en pensent les économistes ?.
    X. Chojnicki et son équipe évaluent la contribution nette budgétaire positive des immigrés sur une base statique et leur contribution future aux agrégats macroéconomiques futurs de la France selon la méthode dynamique de la « comptabilité générationnelle ».
    Les médias, qui se réfèrent à leurs études dès que cette question du coût de l’immigration est évoquée, ont accueilli avec soulagement le résultat chiffré de l’étude de 2010 qui annonçait une contribution budgétaire nette positive de 12Md€. Or, deux ans après, le livre réduisait ce solde positif à 3,9Md€ sans qu’une explication claire soit donnée.
    D’une manière symptomatique les médias se sont abstenus de relever que les auteurs ont présenté des constats bien connus mais qui n’en prennent que plus de relief :
        – En plus de la perspective de revenus, « la protection sociale doit dans tous les cas être intégrée à l’analyse des motifs de migration » ;
        – X. Chojnicki souligne la surreprésentation des immigrés pour certains risques de la protection sociale : RMI puis RSA, chômage, logement, famille ;
        – Les auteurs notent, comme Michèle Tribalat, que l’intégration de nouvelles générations d’immigrés « rencontre aujourd’hui de réelles difficultés qui ne doivent pas être occultées ».
    La méthode de détermination de ce solde positif fait ressortir des choix de fond qui sont contestables :
        – Les auteurs ne prennent en compte que les immigrés directs au nombre de 5,2 millions ;
        – Affirmer que la France est un pays d’immigration relativement modérée sur la base d’un solde migratoire de 75.000 personnes revient à assimiler l’émigration des Français autochtones aux flux de retour d’immigrés et à ne pas tenir compte de l’immigration irrégulière. Il s’agit au moins d’une erreur ;
        – Les données statistiques auxquelles se réfèrent les auteurs sont anciennes : la date de référence des travaux est l’année 2005 ;
        – Une autre lacune est d’avoir borné l’examen individualisé des dépenses aux prestations à caractère social dont certaines, comme la santé ou l’éducation, apparaissent comme significativement sous-évaluées. Les autres coûts budgétaires sont répartis au prorata du pourcentage des immigrés dans la population française, soit environ 8% selon les auteurs, ce qui aboutit à une sous-estimation.
    L’immigration, ce n’est pas seulement les immigrés tels que Xavier Chojnicki les définit, à savoir les individus étrangers nés à l’étranger et immigrant légalement en France. Ce sont également leurs descendants qui forment la deuxième génération. Ce sont aussi les immigrés clandestins et les descendants de ceux-ci, nés en France. Or les auteurs n’en ont délibérément pas tenu compte.
    Cette cible restreinte, certaines méthodes employées et le choix de ne pas retenir une surreprésentation de l’immigration dans les autres dépenses que les prestations sociales conduisent à considérer le chiffre positif de 3,9Mds€ du livre de Xavier Chojnicki ainsi que les conclusions de l’étude dynamique comme ne reflétant pas la réalité du poids de l’immigration sur nos finances publiques.
    En définitive, Xavier Chojnicki et Lionel Ragot n’ont traité qu’une partie du coût d’une partie de la population immigrée et d’une partie de ses coûts et non celui de l’immigration comme les médias l’ont apparemment cru et annoncé. En fait, les auteurs n’ont pas traité le sujet de l’immigration et de son coût. A ce titre leurs conclusions ne sauraient être considérées comme la référence de cette problématique et ne méritent pas l’enthousiasme que les médias ont manifesté.
    Des études récentes qui montrent un coût gigantesque et ruineux pour la France et les Français
    Revenons aux études récentes qu’un examen attentif peut qualifier de sérieuses et qui sont résumées dans le tableau ci-après (IIIe volet).
    Il est loisible de constater que ces études et les auteurs qui se sont penchés sur cette problématique sont peu nombreux. Il paraît difficile de comprendre que l’INSEE et l’Institut national d’études démographiques (INED) ne se soient pas livrés à cet exercice. C’est plus qu’un oubli, c’est une lacune que l’on est bien obligé de considérer comme délibérée.
    Comme l’a constaté J.P. Gourévitch et dénoncé M. Tribalat dans son livre Les yeux grands fermés, l’appareil statistique est peu fiable, les chiffres incertains ou absents, l’ignorance volontaire.
    Cet état de choses est à relier au faible écho médiatique qui accueille leurs travaux contrairement à ce qui a été le cas pour les études de X. Chojnicki et de L. Ragot. Il n’y a ni discussion sur le fond, ni critique argumentée : seulement la dérision ou la réprobation.
    Les auteurs ayant travaillé dans des cadres distincts et à des dates différentes, leurs écrits reflètent des choix de méthode divers et parfois sensiblement différents.
    C’est le cas, par exemple, pour l’identification  de la population cible des études et de son estimation chiffrée. J.Y. Le Gallou et G.Pince visent, le premier, le contingent annuel d’immigrés arrivant en France, le second, la seule population immigrée venant des pays du tiers-monde.
    J.P. Gourévitch distingue les dépenses qui sont des coûts de celles qui sont des surcoûts ou des investissements. G. Pince intègre les dépenses régaliennes : défense, culture, etc., dans l’ensemble des dépenses qui constituent la base de calcul des coûts affectés aux immigrés. Enfin, J.P. Gourévitch, à partir de ce qu’il considère comme des investissements, calcule leur rentabilité d’ailleurs négative pour l’ensemble des immigrés à hauteur de 15,3Mds€.
    Cependant il est loisible de constater que les études successives, parfois chez le même auteur, apportent des avancées dans la connaissance de ce phénomène de l’immigration massive et montrent une convergence sur plusieurs points importants.
    La première étude de notre champ d’analyse, celle de Pierre Milloz, a posé le cadre de travail qui est généralement annuel et budgétaire. Ce cadre a été repris par J.P. Gourévitch, Polémia et G. Pince.
    La macroéconomie apparaît chez J.P. Gourévitch au travers du calcul de la rentabilité des investissements et chez Y.M. Laulan. G. Pince, dans le chapitre 5 de son livre paru en 2013, a montré l’impact négatif de l’immigration sur le PIB et surtout sur le PIB par habitant débouchant ainsi sur un appauvrissement drastique et, à terme, sur la ruine des Français.
    J.P. Gourévitch a introduit la notion de coûts sociétaux, de fraude fiscale et sociale et a montré les conséquences chiffrées de ces dérives. Citée par Y.M. Laulan, cette notion a été reprise et développée par l’étude Polémia. On peut argumenter qu’elle correspond plus à un manque à gagner qu’à des coûts réels. Si c’est le cas du travail illégal, ça ne l’est pas pour ce qui concerne la fraude aux prestations sociales. L’estimation récente d’une économie informelle à hauteur de 10% du PIB ne peut que renforcer cette démarche.
    Si les études de Y.M. Laulan et de G. Pince abordent la question, c’est Polémia qui insiste le plus sur l’impact de l’immigration massive sur la dette française.
    La plupart de ces études sont fondées sur des calculs complexes et explicités par leurs auteurs, comme celles de P. Milloz, J.P. Gourévitch, Polémia ou G. Pince, même si elles pâtissent des faiblesses de l’information statistique.
    Au bout du compte, les auteurs, à l’exception de J.P. Gourévitch, convergent vers des estimations élevées du coût annuel de l’immigration sur les finances publiques de la France. P. Milloz l’estimait déjà en 1997 à 42Mds€, soit 55Mds€ en euros 2013. De G. Pince, qui l’évalue à 65Mds€, mais seulement pour ce qui concerne les immigrés des pays tiers, à Polémia, qui conclut à 84Mds€, en passant par Y.M. Laulan, qui cite le chiffre de 73Mds€, la fourchette « sérieuse » est haute et ruineuse pour la France et les Français.
    Et pourtant, en dépit de leur niveau impressionnant et consternant, ces chiffres mériteraient encore des approfondissements et des recherches complémentaires concernant l’impact de l’immigration sur l’économie informelle et la fraude, les dépenses régaliennes et les finances des collectivités territoriales.
    André Posokhow, 3/02/2014

    II Historique des évaluations du coût de l’immigration en France, version PDF, en cliquant ICI

    III Tableau récapitulatif des études sur le coût de l’immigration, en version PDF, en cliquant ICI

     Note :

    (*) « Il faut mettre fin à l’inconscience totale qui a caractérisé jusqu’ici la politique d’immigration de la France » : Maurice Allais, Nouveaux Combats pour l’Europe, 1995-2002 : Un aveuglement suicidaire. Pour une autre Europe, éditions Clément Juglar, 2002 :

    Voir du même auteur :
    84 milliards : coût budgétaire de l’immigration selon le rapport Posokhow
    « L’immigration coûte cher à la France. Qu’en pensent les économistes ? » de Xavier Chojnicki et de Lionel Ragot
    16 milliards d’euros : coût sécuritaire de l’immigration pour le budget français

    http://www.polemia.com/historique-des-etudes-sur-le-cout-de-limmigration/

  • Maçonnerie : extrémisme politique et mafia affairiste

    Après des décennies de toute-puissance, la franc-maçonnerie est peu à peu dévoilée, comme d’autres groupes politiques ou ethnico-religieux qui poursuivent leur guerre de mille ans contre les peuples d’Europe. Ce n’est pas sans raison que les nationalistes battaient le pavé parisien ces dernières semaines au cri de « Franc-maçon en prison ! »
    L’actualité met en exergue le double-discours des maçons : des politiciens qui s’affichent anarchistes libertaires pendant qu’ils œuvrent dans le secret de loges très hiérarchisées à la destruction des libertés, des défenseurs de la probité au cœur de tous les scandales politico-financiers.
    Un anarchiste « grand maître » : Daniel Keller, antifasciste et franc-maçon
    C’est à la loge « Vérité ni dieu ni maître » que Daniel Keller a été initié. Cela ne l’a pas empêché de se courber devant les puissants de ce monde, de se prosterner devant le « grand architecte de l’univers », avant lui-même de devenir « grand-maître » du Grand Orient de France (GODF). Un (faux) Dieu, un maître, mais pas de vérité… Antifasciste militant, il parcourt la France pour dénoncer la bête immonde. De passage à Brignoles – « le Hénin-Beaumont du sud » –, il a accordé un entretien à Var Matin. Morceaux choisis.
    « Le GODF n’est pas une société secrète de magouilles »
    « On n’entre pas dans la franc-maçonnerie pour faire des affaires, se créer un réseau ou se faire élire. »
    « J’ai écrit en ce sens au président du Parlement européen pour plaider l’inscription de l’IVG dans la charte des droits fondamentaux. »
    « On présente la loi de 1905 comme liberticide, alors qu’elle représente tout l’inverse. La laïcité permet de rassembler au-delà des diversités culturelles, religieuses, ethniques… »
    « Le Front national n’est pas “francmaçonniquement” compatible… »
    « Le GODF n’est pas un vaste think tank. C’est un rassemblement d’honnêtes gens »
    Comme pour illustrer ces mensonges, la justice, après avoir fermé les yeux pendant des années, a mis au jour une nouvelle affaire, dont le point central est l’appartenance des protagonistes à la maçonnerie.

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    Mafia maçonnique et affairisme : scandale au cœur de la Préfecture de police de Paris
    Le contrôleur général de la Préfecture de police de Paris Jean-Yves Adam a été mis en examen pour corruption, pour de multiples faits commis au nom de la franc-maçonnerie. Il a été arrêté mercredi et placé en garde à vue puis mis en examen pour corruption, violation du secret professionnel, abus de biens sociaux, et banqueroute par dissimulation d’actifs.
    L’enquête s’intéressait au départ aux « indulgences », le classement sans suite de procédures contraventionnelles, en faveur d’autres membres de la mafia. Les enquêteurs ont ensuite accumulé preuves et témoignages sur des violations du secret professionnel, l’utilisation illégale des fichiers de police, toujours en lien avec ses activités mafieuses.
    Une troisième partie de l’enquête s’articule autour de faits délictueux en lien avec sa passion pour les courses automobiles. Il y aurait des faits « plus graves encore ».
    Sans surprise, il a bénéficié jusque-là de la protection de membres de la mafia. Un haut fonctionnaire de la préfecture de police a confirmé au Point qu’il avait été protégé par les « amitiés fraternelles ».
    Jean-Yves Adam est un haut cadre de la Grande loge nationale “française” : il est, selon les habituelles terminologies ridicules de la maçonnerie, « assistant grand porte-glaive ». Un fait éclairant : le « grand porte-glaive » fait office de procureur dans la justice interne de cette mafia. Il avait auparavant occupé les fonctions de « vénérable » de la loge « Noces de Cana 854 ».

     

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    http://jeune-nation.com/2014/02/maconne ... ffairiste/

  • Grande mosquée de Metz : le bail a été signé pour… 15 euros par an

    Mais à part ça, l’islam et l’islamisation ne sont pas soutenues par la République laïque…

    Dans un communiqué, la ville de Metz a en effet indiqué que Dominique GROS, Maire de Metz, et Raymond BELLER, Président de l’Union des Associations Cultuelles et Culturelles des Musulmans de Metz (UACM) avaient signé le bail du terrain de la future mosquée de Metz ce jeudi 6 février à 17h à l’Hôtel de Ville, en présence des représentants des cinq associations membres de l’UACM.

    « Le bail conclu, pour une durée de 99 ans, sera assorti d’une redevance annuelle de 15 €uros. L’association disposera alors d’un délai de trois années pour faire aboutir le projet qui se concrétisera par le dépôt du permis de construire. [...]
    Le projet comprendra des salles de prières d’une capacité de 1500 places pour les hommes et 500 places pour les femmes et des activités annexes telles que : garderie – crèche, exposition d’œuvres et bibliothèque, funérarium, restauration -self – salon de thé, salle de détente et relaxation, service d’accompagnement pour le pèlerinage. »

    Source fdesouche

    http://www.contre-info.com/

  • Mnef : la lettre qui accuse le PS

    La Rédaction de Voxnr célèbre - elle aussi - la mémoire.
    Article publié le 13.09.2000

    UNE LETTRE extrêmement gênante vient d'être exhumée des archives de la Mnef. Ce document met notamment en cause Manuel Valls, l'actuel porte-parole de Lionel Jospin, et semble confirmer que les anciens dirigeants de la mutuelle étaient bien sous la coupe du PS et de ses courants, mais aussi des plus hautes autorités gouvernementales socialistes de l'époque. Une version que chacun s'est pourtant efforcé, jusque-là, de démentir.
    Cette fameuse lettre, parfaitement authentifiée, en date du 21 décembre 1990, à en-tête du Premier ministre, est donc signée de Manuel Valls, alors chargé de mission de Michel Rocard à Matignon et chef de file des jeunes rocardiens. Dans ce courrier adressé au « Président et Cher Ami » de la Mnef, Dominique Levêque, il regrette amèrement qu'un « des points dont nous avions convenu n'ait pas été mis à l'ordre du jour (...) Emmanuel Couet, vice-président de l'Unef-ID, n'est pas rentré au conseil d'administration » de la mutuelle. En conséquence, Manuel Valls présente sa démission de ce conseil et annonce une éventuelle mesure de représailles. « Je me réserve (...) la possibilité de réunir d'autres administrateurs afin d'étudier en commun leur propre retrait de cette instance. » En clair, si son exigence n'est pas satisfaite, Manuel Valls menace de faire partir tous les rocardiens de la Mnef, avant de conclure : « Je suis sûr que tu trouveras, en accord avec Olivier Spithakis (NDLR : le directeur général et véritable patron), les moyens de résoudre ce que je veux considérer comme un incident. » Le propos de Manuel Valls qui ne se présentait pas en son nom propre, mais bel et bien comme conseiller du Premier ministre, mérite quelques éclaircissements. Outre ce qui s'apparente à une forme de chantage sur les dirigeants de la Mnef pour obtenir l'embauche d'Emmanuel Couet (futur membre du cabinet de Catherine Trautman au ministère de la Culture), Manuel Valls semble accréditer l'idée qu'existait un lien de subordination direct entre Matignon, les cadres du PS et Olivier Spithakis. « La formulation de cette lettre est caricaturale, mais il était habituel de recevoir des courriers de la même veine », souligne, désabusé, un ancien haut responsable de la mutuelle étudiante.

    « Le message que je voulais faire passer était uniquement politique »

    Mais la lettre de Manuel Valls recèle une autre étrangeté. « Depuis des années, écrit-il en préambule au président de la Mnef, nos relations sont basées sur la confiance et le respect des dispositions arrêtées en commun avec moi-même et Alain Bauer. » Ce dernier, qui fut comme Manuel Valls rocardien avant de devenir jospiniste, a toujours entretenu des liens étroits avec la Mnef, au point d'être nommé par Spithakis, au milieu des années quatre-vingt-dix, à la direction d'une filiale. Souvent cité dans les affaires de la mutuelle sans jamais avoir été inquiété, Alain Bauer a été élu, en fin de semaine dernière, à la tête du Grand Orient, la première organisation maçonnique. Quelles étaient donc les mystérieuses dispositions arrêtées entre Manuel Valls, Alain Bauer et l'équipe d'Olivier Spithakis ? Si le nouveau grand maître du Grand Orient était, hier, injoignable, l'actuel porte-parole de Lionel Jospin a accepté de commenter cette lettre dont il nous a d'abord affirmé de ne pas se souvenir. « Le message que je voulais faire passer était uniquement politique, dit Manuel Valls. Je tenais à ce que la place des rocardiens au sein du conseil d'administration de la Mnef soit respectée par rapport aux autres courants. » Selon lui, aucun accord secret n'aurait donc été scellé avec la mutuelle. De même, l'ancien conseiller de Rocard devenu celui de Jospin réfute « tout lien de subordination entre la Mnef, le PS ou Matignon ». « La seule maladresse que j'ai commise est d'avoir écrit ce courrier sur du papier à en-tête du Premier ministre », a-t-il conclu, visiblement excédé. Il reste que cette lettre éclaire un peu plus les relations ambiguës qui unissaient la mutuelle étudiante et le Parti socialiste. Outre Manuel Valls, elle risque également de gêner Lionel Jospin, dont plusieurs de ses plus proches ont été emportés par l'affaire de la Mnef. Quant aux juges, ils pourraient rapidement se saisir de cette pièce tirée tout bonnement des archives de la mutuelle.

    Eric Decouty http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAEAyuAkAqpafJxhK.shtml

    Source : Le Parisien : http://www.leparisien.fr/faits-divers/mnef-la-lettre-qui-accuse-le-ps-13-09-2000-2001625185.php

  • Marion Sigaut: « L’attaque contre le bon sens commun et la morale publique me semble absolument sans précédent dans l’Histoire »

    Bonjour Marion Sigaut

    Vous êtes historienne, spécialisée dans le XVIIIème siècle. Vous vous êtes fait connaître en donnant de nombreuses conférences sur le thème des Lumières  en donnant un éclairage différent de celui qui est communément admis en révélant les véritables origines de ce mouvement qui influa sur la révolution de 1789.

    C’est dans cette perspective révolutionnaire que nous voudrions aujourd’hui nous entretenir avec vous pour comprendre dans quel terreau ont pris racine les événements des révoltes passées pour tenter de percevoir si des similitudes peuvent apparaître dans la situation actuelle.

    MPI :Vous avez participé à la manifestation « Jour de Colère » qui agrégeait de nombreuses organisations et causes disparates, (religieuses, fiscales, sociales…) qui en temps habituel auraient peu de chances de se retrouver à défiler ensemble et qui pourtant ont trouvé suffisamment de motifs pour se regrouper contre la politique gouvernementale. Peut-on trouver dans l’histoire un ou des exemples similaires à ce à quoi nous assistons aujourd’hui où divers mouvements et communautés ont pris soin de s’unir contre un pouvoir ou s’agit-il d’un phénomène nouveau qui n’a jamais eu cours dans le passé ?

     Marion Sigaut : Il est très difficile de répondre à une question de ce type. Je me suis spécialisée dans une période très circonscrite et ne peux guère parler pour les autres.

    En revanche, je peux dire que, dans l’affaire des enlèvements d’enfants (sujet de La Marche rouge), on voit une unanimité de la population pour empêcher les enlèvements. Le domestique, l’artisan, monsieur le duc, l’avocat, le boulanger, le portier, le cocher, l’huissier, la poissonnière, y compris même certains des policiers recrutés pour la chose, absolument tout le monde a pris le parti de la défense des enfants et des parents affolés. Les « collabos » des enlèvements sont des gens recrutés pour leur vilenie, qui n’a pas de métier ni de classe sociale.

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