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élections - Page 180

  • L’avortement s’invite donc dans la campagne électorale américaine à l’initiative de Donald Trump

    L’avortement s’invite donc dans la campagne électorale américaine à l’initiative de Donald Trump

    D’Olivier Bault dans Présent :

    « Chaque vie est un don sacré de Dieu », a clamé en juin Donald Trump lors de son premier meeting de campagne pour la prochaine élection présidentielle en Floride, assurant, sans doute un peu abusivement, que tous les républicains sont pour le droit à la vie. A l’inverse, a accusé le président américain, quasiment tous les dirigeants démocrates soutiennent aujourd’hui « le droit à l’avortement financé par les contribuables et jusqu’au moment de la naissance, le droit d’arracher les bébés du ventre de leur mère. Les dirigeants démocrates se sont même opposés aux mesures pour empêcher l’exécution des enfants après leur naissance, comme on l’a vu en Virginie ». L’avortement s’invite donc dans la campagne électorale américaine à l’initiative d’un président sortant, considéré comme le plus pro-vie de tous les présidents américains.

    Quand la Cour suprême des Etats-Unis contraignit en 1973 les Etats de la fédération à autoriser l’avortement avec le fameux jugement Roe v. Wade, elle n’y mit aucune limite, les autorisant seulement à interdire cet acte une fois que l’enfant atteint un stade de développement lui permettant de vivre en dehors du ventre de sa mère, soit quelque part entre la 22e et la 24e semaine de grossesse. Plus d’un tiers des Etats américains interdisent en réalité aujourd’hui au-delà de la 20e semaine de grossesse les avortements non motivés par le besoin de sauver la vie ou la santé physique de la femme enceinte.

    Plusieurs Etats ont par ailleurs introduit des limitations plus ou moins strictes à partir de la 13e semaine de grossesse, voire de la 6e, avec notamment les lois qui interdisent la pratique d’un avortement sur un fœtus dont le battement de cœur est déjà perceptible à l’échographie, ce qui est justement le cas à partir de la 5e ou la 6e semaine de développement prénatal de l’enfant. Quatre Etats ont voté de telles « lois battements de cœur » cette année : le Kentucky, le Mississippi, l’Ohio et la Géorgie. L’Iowa et le Dakota du Nord les avaient précédés. Tous sont gouvernés par des républicains.Ces lois sont toutefois contestées devant les tribunaux qui ont jusqu’ici, en s’appuyant sur le jugement Roe v. Wadede 1973, toujours renversé ce type de législation. En mai, l’Alabama est allé encore plus loin en interdisant totalement l’avortement sauf en cas de danger pour la vie de la femme enceinte. Plus encore que les « lois battements de cœur », la loi ratifiée en mai par le gouverneur républicain de l’Alabama vise directement à contraindre la Cour suprême à se ressaisir de la question, plus d’un demi-siècle après son verdict de 1973. Dans l’espoir bien entendu que la nomination par le président Donald Trump, conformément à sa promesse électorale, de juges plus conservateurs, plus attachés à une lecture stricte de la constitution et plus sensibles au droit à la vie pourrait déboucher sur une lecture différente de la constitution de 1787 qui, on s’en doute bien, ne reconnaît aucunement un quelconque droit à l’avortement.

    Plusieurs Etats gouvernés par les démocrates ont à l’inverse libéralisé ces derniers temps leur loi sur l’avortement en supprimant toute limite ou en introduisant une clause permettant l’avortement jusqu’à la naissance en cas de risque pour la santé mentale de la femme enceinte. Les Etats américains qui autorisent l’avortement jusqu’à la naissance sont l’Alaska, le Colorado, le New Hampshire, le New Jersey, le Nouveau Mexique, l’Oregon, le Vermont, l’Etat de New York, en plus de la capitale Washington D C., qui n’est pas un Etat mais un district séparé. Dans le monde, outre ces Etats américains et leur capitale fédérale, l’avortement jusqu’à la fin de la grossesse n’est à ce point libéralisé qu’au Canada, au Vietnam, en Chine et en Corée du Nord. Les démocrates de Virginie ont tenté de faire adopter une loi de ce type cette année, mais ont échoué après la polémique déclenchée quand on s’est aperçu que leur texte aurait permis l’avortement jusque pendant l’accouchement.

    Dans la course à la primaire, les candidats démocrates préfèrent généralement rester vague quant à leur position sur les avortements tardifs, et c’est pourquoi le président Trump a annoncé en juillet, lors d’un rassemblement de campagne à Charlotte, en Caroline du Nord, une nouvelle initiative pour les interdire. Le président sortant a en effet tout intérêt à faire de la question de l’avortement un sujet central de la campagne, car les sondages montrent qu’une majorité d’Américains soutiennent les restrictions introduites par les Etats républicains tandis que seule une petite minorité est en faveur des lois radicales adoptées par les Etats démocrates.

    Ainsi, un sondage Hill-Harris X réalisé les 10 et 11 mai montrait que face aux 45% d’Américains qui considèrent les lois interdisant les avortements après la 6e semaine comme étant trop restrictives, 34% les considèrent comme étant juste comme il faut et 21% les estiment encore trop laxistes. Comme dans d’autres sondages, on s’aperçoit qu’aux Etats-Unis les jeunes sont plus pro-vie que leurs aînés. Chez les moins de 34 ans, pas moins de 27% considèrent en effet que le délai de 6 semaines est encore trop laxiste.

    Un autre sondage publié par l’organisation conservatrice Heritage Action for Americaet réalisé du 3 au 6 juin montre que 9% des Américains souhaiteraient que l’avortement soit interdit dans tous les cas et 45% voudraient qu’il soit interdit dans la plupart des cas avec certaines exceptions comme en cas de danger pour la vie de la femme enceinte ou de grossesse issue d’un viol. A l’inverse, seules 18% des personnes interrogées par les enquêteurs se sont dites favorables à ce que les avortements soient autorisés sans restriction aucune.

    Un sondage de l’Institut Gallup réalisé entre le 1er et le 12 mai donnait quant à lui 25% des Américains en faveur de l’absence totale de restrictions sur l’avortement et 21% en faveur d’une interdiction totale. Entre les deux groupes, 1 % veulent que l’avortement soit légal dans la plupart des circonstances et 39% n’acceptent l’avortement légal que dans quelques circonstances. Cela donne 60% des personnes interrogées par les sondeurs hostiles aux avortements sur simple demande (contre seulement 53% un an plus tôt). Dans le sondage Gallup aussi, les tranches d’âge les plus jeunes sont les plus favorables à la limitation ou l’interdiction de l’avortement.

    Ce qu’a encore montré l’étude de l’institut Gallup, c’est que 29% des Américains ne voteront que pour un candidat en accord avec leurs opinions sur la question de l’avortement.

    https://www.lesalonbeige.fr/lavortement-sinvite-donc-dans-la-campagne-electorale-americaine-a-linitiative-de-donald-trump/

  • Italie : vers une coalition sociale-démocrate étoilée.

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    L'avis de Jean-François Touzé
    Les populistes en peau de toutou du Mouvement 5 étoiles qui ont goûté aux joies des privilèges et au faste des palais nationaux, sont évidemment prêts a tout pour conserver le pouvoir y compris s'allier avec la sociale démocratie.
    Ceux qui en France rêvent encore de possibles convergences entre les Insoumis et les nationaux doivent enfin rompre avec leurs chimères. Les pourris de la gauche supposée rebelle reviendront toujours à ce qui est leur famille de raison sinon de cœur. C'est une question de gènes, pour ne pas dire une question d'odeur. Asinus asinum fricat...
    Salvini finira par gagner. C'est écrit et ne se discute pas. Ce sera dans quelques semaines ou dans quelques mois, mais son arrivée aux responsabilités est inéluctable. Et plus l'attente sera longue, plus les solutions à mettre en œuvre devront être radicales.
    Pour la France et les Français, c'est malheureusement en années qu'il nous faut compter. Mais notre temps viendra.
    Et quand il sera venu, ce n'est pas en termes de réformes que nous exprimerons, puis appliquerons sans que notre main ne tremble les éléments impératifs de notre politique. Ce sera en termes de révolution nationale.

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  • Boris Johnson à Macron : “Si vous organisez un référendum, il faut suivre les instructions des électeurs”

    Boris Johnson à Macron : “Si vous organisez un référendum, il faut suivre les instructions des électeurs”

    Boris Johnson a effectué un rappel sur le respect de la démocratie et la confiance en politique en faisant une allusion au déni de démocratie qui a eu lieu en France en 2008 après le référendum de 2005 :

    Fabienne Vaulot@FabienneVaulot

    .@BorisJohnson : « Comme vous l'avez dit Emmanuel, il est essentiel d'avoir de la confiance en politique. Si vous organisez un référendum, il faut suivre les instructions des votants. C'est pourquoi nous devons sortir de l'UE le 31 octobre, avec ou sans accord. »

    Vidéo intégrée

    En mars 2019, Emmanuel Macron avait insulté le peuple britannique en remettant en cause le résultat du référendum sur le Brexit :

    Si la situation est aussi confuse, c’est parce que “le peuple britannique s’est exprimé en n’ayant pas tout en tête” lors du référendum de 2016, a estimé Emmanuel Macron, s’en prenant violemment aux Brexiters:

    “Le peuple britannique a fait un choix souverain dans le cadre d’un référendum sur la base d’une quantité de mensonges. Ceux qui avaient prôné ce schéma ont disparu de la scène politique et ont laissé à d’autres le soin de le mettre en oeuvre”, a dénoncé le locataire de l’Élysée.

    https://www.lesalonbeige.fr/boris-johnson-rappelle-a-macron-le-deni-de-democratie-en-france-suite-au-referendum-de-2005/

  • Municipales : une étude de la Fondation Jean-Jaurès prédit un beau score au RN et à ses alliés

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    Les élections municipales constituent le prochain test de la progression « populiste » et identitaire. C’est un test un peu biaisé, pour plusieurs raisons.

    Il y a d’abord une prime aux maires sortants. C’est cette prime qui pourrait permettre, par exemple, la réélection de Patrick Balkany à Levallois, s’il n’est pas frappé d’inéligibilité. Les administrés distinguent le maire et l’homme. Il arrive qu’ils continuent à plébisciter le maire, même s’ils émettent des réserves à l’égard de l’homme. Les maires RN ou d’esprit proche (les Bompard, Robert Ménard et quelques autres) bénéficieront de cette prime aux sortants. Un sondage de l’IFOP – bien peu commenté dans les grands médias – réalisé en 2015 montrait qu’un an après l’élection d’un maire FN ou de mouvance proche, « le niveau de satisfaction dans ces villes était plus élevé que dans la moyenne des villes françaises » (74 % de satisfaits). Mais ils sont peu nombreux.

    Il y a ensuite le fait que les plus grandes villes sont en général celles où sont concentrés les hauts revenus. Ces villes votent Macron. Les votes identitaires, souverainistes et protestataires concernent surtout les villes périphériques, de province, et les communes rurales. Bien souvent, dans ces villes, du moins dans les plus petites d’entre elles, les listes sont sans étiquette, même si la tête de listes est connue pour ses engagements ou ses sympathies du côté de la droite nationale.

    Enfin le RN, qui a surgi dans le paysage français il y a maintenant près d’un demi-siècle, peut être considéré comme le plus jeune des grands partis politiques, car il n’a commencé à avoir ses premiers élus de terrain qu’aux municipales de 1989. Le contre-exemple est le PC : vieux parti (congrès de Tours en 1920), devenu inexistant (2,5 % aux européennes), n’en finissant pas de mourir, avec un recul plus lent aux municipales.

    Du baume au cœur des militants

    Pour toutes ces raisons, les élections de mars prochain ne sont pas considérées comme favorables au RN. Mais une étude de Jérôme Fourquet, pour la fondation Jean-Jaurès, va cependant donner du baume au cœur des militants. Elle nous apprend en effet que de très nombreuses villes moyennes pourraient basculer, entraînant alors des bouleversements politiques radicaux en région Nord-Pas-de-Calais, et dans tous les départements du pourtour méditerranéen.

    Certes le score du RN décroît en fonction de la taille des villes, et les communes de plus de 100 000 habitants restent difficiles à conquérir, Paris étant de ce point de vue une ville emblématique. Mais dans les régions de forte implantation RN, Fourquet évoque « un effet domino », spécialement identifiable autour d’Hénin-Beaumont, Orange et Béziers. La dynamique électorale est dans le camp du RN, et ses implantations constituent autant de points d’ancrage non seulement pour les communes voisines, mais aussi pour les mandats locaux et régionaux.

    Quant au seul point noir, celui des grandes villes, Jean Messiha, le responsable des études et argumentaires au RN, ne cachait pas samedi son optimisme, commentant l’étude de Fourquet : « Des villes de plus en plus importantes sont à la portée du Rassemblement national ! »

    Francis Bergeron

    Article paru dans Présent daté du 26 août 2019

    https://fr.novopress.info/215242/municipales-une-etude-de-la-fondation-jean-jaures-predit-un-beau-score-au-rn-et-a-ses-allies/

  • Vague populiste : un rêve qui s’achève ?

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    « Le populisme menace nos démocraties », « L’Europe face à la montée populiste » : certains parlant même de lèpre, vous l’aurez compris, pour nos élites intellectuelles, médiatiques, économiques, culturelles et politiques, la menace existentielle n’a d’autre nom que cet adjectif méprisant la volonté populaire de plusieurs pays occidentaux. Mais que ce beau monde se rassure, le cauchemar est peut-être en passe de se terminer.

    En effet, le 24 juillet dernier, Boris Johnson accédait au 10 Downing Street ; parallèlement, le ministre de l’Intérieur et vice-président du conseil italien Matteo Salvini annonçait, le 8 août dernier, son souhait de revenir aux urnes. À ce moment précis, tous les voyants semblaient au vert, Johnson étant en passe d’accomplir sa promesse, à savoir mener à bien le Brexit le 31 octobre. De l’autre côté des Alpes, la Lega culminant à 38 % d’intentions de vote, le mouvement Fratelli Italia à 8 %, les deux partis franchissant à eux deux la barre des 40 %, celle-ci accordant une prime majoritaire, pour la première fois depuis 1945, un pays d’Europe se dirigeait vers un gouvernement 100 % « extrême droite ».

    Mais depuis, rien ne s’est passé comme prévu, une législative partielle au Royaume-Uni ayant amoindri la majorité de Boris Johnson à seulement une voix. Une partie des députés Tories étant opposés à un Brexit sans accord, notamment l’ex-chancelier de l’Échiquier Philip Hammond, ou encore la désormais simple députée… Theresa May. Autrement dit, face à la volonté des parlementaires de stopper un Brexit sans accord, l’opposition n’a besoin que de quelques défections au sein de la majorité pour faire tomber le gouvernement, ce qui, avouons-le, mènerait tout droit à un report du Brexit aux calendes grecques ou bien à pas de Brexit du tout.

    La bataille perdue outre-Manche, à Rome, Matteo Salvini ayant sous-estimé ses anciens alliés du M5S, ces derniers pourraient se diriger vers une coalition avec le Parti démocrate susceptible de durer jusqu’à la fin de la législature soit… 2023. Une catastrophe pour la droite italienne, qui verrait alors probablement son capital de popularité s’effriter, un récent sondage Gpf Poll attribuant seulement 31 % à la Lega, soit une perte de sept points en seulement un mois. Pendant ce temps, la nouvelle coalition s’inscrirait dans un agenda résolument pro-européen, rouvrant ses portes aux migrants, nommant un commissaire européen parfaitement europhile, et réformant la loi électorale, supprimant ainsi la prime majoritaire. Le rêve de Matteo Salvini d’obtenir « seul » une majorité, voire avec ses amis de Fratelli Italia, s’arrêterait net, d’autant que la prochaine élection présidentielle de 2022 accoucherait d’un président hostile à la Lega (tel est le cas actuellement).

    Les rêves de Johnson et Salvini qui s’amenuisent, la récession qui menace outre-Atlantique, pouvant annihiler une potentielle réélection de Donald Trump, sonneraient la défaite historique du « populisme », achevant ainsi le cycle entamé en 2016.

    Les heures et jours à venir seront probablement déterminants : qui sait, la coalition s’annonçant en Italie ne verra peut-être jamais le jour et, dans ce cas, le palais Chigi serait occupé par Matteo Salvini d’ici deux mois ! Le Brexit étant devenu une réalité, Boris Johnson, rapatriant les électeurs déçus partis au Brexit Party de Nigel Farage, deviendrait alors maître des lieux pour au moins dix ans. La réussite britannique entraînerait alors un effet domino au sein de l’UE et la fin de l’organisation multilatérale la plus hostile aux États Nations qui subsiste actuellement. Un an après ces péripéties, le président américain sortant ayant anticipé la récession à venir par des baisses d’impôts, accompagné de taux directeurs avantageux serait alors triomphalement réélu, le populisme devenant alors non pas une parenthèse de l’histoire, mais bien la fin de la « Fin de l’histoire » et le retour à l’histoire. L’avenir du monde occidental, qui se joue probablement dans les prochains mois, s’annonce palpitant.

    Pierre Louis

    https://www.bvoltaire.fr/vague-populiste-un-reve-qui-sacheve/

  • Jean Messiha : « Des villes de plus en plus importantes sont à la portée du Rassemblement national ! »

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    Jean Messiha réagit au rapport de Jérôme Fourquet sur les chances du Rassemblement national de l’emporter dans de nombreuses villes aux élections municipales de mars 2020.

  • G7 de Biarritz : Une ville en état de siège – Journal du mercredi 21 août 2019

     

    G7 de Biarritz : Une ville en état de siège

    A trois jours du sommet du G7 de Biarritz, la ville de la côte basque est en apnée. Avec un contre sommet tenu à quelques kilomètres et plus de 13 000 forces de l’ordre déployées, la zone semble en état de siège.

    Italie :

    La crise politique annoncé en Italie a bien lieu. Le président du conseil, Giuseppe Conte a démissionné mardi, mettant ainsi un terme à l’alliance entre Le Mouvement 5 Étoiles et La Ligue.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/g7-de-biarritz-une-ville-en-etat-de-siege-journal-du-mercredi-21-aout-2019

  • La fin de la coalition italienne était inévitable.

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    L'avis de Jean-François Touzé
    La crise gouvernementale qui s'ouvre présente deux avantages.
    D'une part elle met fin aux chimères des doux rêveurs qui, contre toute évidence et contre toute logique politique naturelle, persistaient à prôner l'union des populistes de toutes les rives. S'unir dans un projet de gouvernement suppose une cohérence philosophique et programmatique. Faute de quoi, c'est la paralysie ou la tétanie comme en témoignent l'impasse budgétaire dans laquelle s'est enfermée le gouvernement démissionnaire de Giuseppe Conte et la relative faiblesse des mesures anti immigration, malgré la volonté de Salvini. Le fait que le navire espagnol chargé d'immigrés clandestins, l'Open arms, ait pu, après d'autres, accosté à Lampedusa en constitue malheureusement un exemple flagrant.
    Le deuxième avantage se trouve dans la confirmation qui nous est donnée que le Système est prêt à tout pour empêcher l'accession au pouvoir des droites nationales. Retarder les élections, former un gouvernement technique, constituer une nouvelle coalition entre le Mouvement cinq étoiles et le Parti démocrate, user de la menace et de l'intimidation, appeler au soutien international, sans parler de manœuvres plus radicales... Rien ne sera laissé de côté pour lutter contre les nationaux.
    Pour autant, nous croyons, cette fois ci, à une victoire pleine et entière de Matteo Salvini et de ses alliés de Fratelli d'Italia. Cette victoire est possible. Elle est même probable tant la décomposition du système italien est désormais achevée.
    Pour Matteo Salvini, la coalition n'aura alors été qu'une étape. L'Italie montrera ainsi la voie aux droites nationales européennes.
    En France, il nous reste à trouver les moyens, à definir les modalités partisanes et à dessiner les contours d'un regroupement national à vocation majoritaire.
    Le Rassemblement National existe. Ses positions sont figées. Elle devront évoluer. 
    Mais, en toute hypothèse, une autre force doit exister pour porter haut et fort les valeurs, les principes et les ambition de la droite nationale.
    Au travail!
  • Dans l’ex-RDA industrielle, la peur du déclassement nourrit l’extrême droite

    « On est en train de mourir ici, et personne ne nous écoute », se désole Heidemarie Liebo, retraitée à Heinersbrück, village de 600 âmes du sud du Brandebourg, en ex-RDA, frappé par l’exode et la désertification. (…)

    « Nous n’avons pas d’étrangers ici et aucun problème de racisme », explique à l’AFP dans sa salle communale au décor désuet Horst Nattke, maire d’Heinersbrück et retraité de l’usine à charbon.

    Dans sa commune, l’école, le supermarché, la boulangerie, le musée d’histoire locale et les heures de consultation hebdomadaire du médecin de campagne ont déjà disparu.

    La piste cyclable, qui permettrait d’éviter la nationale et son ballet incessant de camions pour faire ses courses dans la ville voisine, se fait attendre depuis 25 ans.

    La fermeture prévue de la centrale inquiète également : « que va-t-on nous proposer à la place? », s’interroge M. Nattke.

    « Ils veulent développer la 5G, nous n’avons toujours pas de réseau ! Eux roulent en e-scooter, nous on doit arrêter de rouler en diesel. Mais sans voiture, comment fait-on? », s’exclame Mme Liebo, responsable d’une association, « on ne voit pas d’alternative, on se dit qu’il faut essayer autre chose ». (…)

    En plein essor, l’AfD mobilise les abstentionnistes. Son programme électoral parle de participation citoyenne, des services publics de proximité ou encore de l’augmentation du salaire minimum. Les questions liées à l’immigration arrivent loin derrière. (…)

    Yahoo Actualités

    http://www.fdesouche.com/1249367-dans-lex-rda-industrielle-la-peur-du-declassement-nourrit-lextreme-droite

  • « Ni droite ni gauche » ? Vraiment ?

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    Depuis plusieurs mois déjà, j’essaye de trouver la ou les définitions de la droite ou, plutôt, j’essaye de trouver ce qui peut mettre à bas cette expression « ni droite ni gauche », qui me paraît non seulement ridicule mais surtout dangereuse. Alors, je lis, j’écoute les débats, je cherche sur le Net tout ce qui a rapport, de près ou de loin, à cette fichue définition de « la droite ».

    En même temps, il faut être honnête ; un peu dupe de moi-même, je ne veux qu’une définition qui me ressemble ou qui s’approche le plus possible de mon point de vue ! Aïe ! voici le premier écueil, je suis en train de tomber dans le plus gros piège : définir un point de vue politique en fonction de sa propre sensibilité. Erreur fondamentale !

    Il me faut donc être neutre dans mon approche, pragmatique dans mes recherches et factuel dans mes réponses. De plus en plus difficile, donc.

    Première observation : comment différencier une personne de gauche d’une de droite : une personne de droite cache son Valeurs actuelles, son Figaro ou Action française quand elle a la visite d’une personne de gauche.

    Une personne de gauche va étaler, chez elle, tous les LibéNouvel ObsLe Monde qu’elle trouve, jusqu’à en mettre une pile dans les WC au cas où vous auriez loupé les autres.

    Ça peut sembler anodin, mais ça ne l’est pas car la fameuse « bien-pensance » de gauche (dois-je encore préciser qu’elle est de gauche ?) continue joyeusement d’inhiber toute forme d’opposition par une inscription dans l’inconscient collectif du « Nouveau Bien » et du « Nouveau Mal » ; le premier étant attribué au progressisme sous toutes ses formes ; cette conception de l’avenir qui renverse aussi bien les traditions que l’héritage français en traitant ceux qui les défendent de ringards et néo-réacs, donc de « Nouveau Mal ». Dans les années 50, ces définitions étaient totalement inversées. Mais après le passage des socialistes, tous les repères ont été bouleversés, pour un résultat bien peu glorieux.

    Mais revenons à la question fondamentale : suis-je « À droite » ou « DE droite » ? Car la nuance est fondamentale. Être « À droite » revient à se positionner sur un axe politique général, qui se situe, en gros, entre l’UDI (ou MoDem) et le RN. C’est vaste et il y a autant de nuances que de partis, micro-partis, groupes de réflexion, etc.

    Être « de droite », c’est adhérer aux valeurs de base qui l’ont construite depuis le 11 septembre 1789 : liberté, mérite, ordre, sécurité, tradition, conservatisme.

    Tous ces mots, la gauche les vomit, les conchie tout en refusant sa responsabilité dans le désordre qui se met progressivement en place du fait même de la destruction de ces valeurs.

    Mais une partie de la droite joue, aussi, les vierges effarouchées quand on lui parle de sauvegarde anthropologique de notre civilisation.

    Donc, ce fameux « ni gauche-ni droite » que brandissent conjointement le RN et LREM est un oxymore qui ne sert que leurs dirigeants mais aucunement le peuple qu’ils prétendent défendre.

    Xavier Jesu

    https://www.bvoltaire.fr/ni-droite-ni-gauche-vraiment/