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élections - Page 207

  • Erdogan battu dans les urnes

    6a00d8341c715453ef0240a44da7d7200c-320wi.jpgCe premier avril, et il ne s'agissait pas d'une blague, à 6 h 51 du  matin, Marie Jégo correspondante du Monde confirmait la bonne nouvelle.

    La veille, 31 mars à 18 h 50, Reuters avait pourtant titré tranquillement, en se basant sur les annonces gouvernementales trompeuses de l'agence Anadolu : "Premiers résultats favorables à Erdogan à Istanbul et Ankara".

    Le Figaro, toujours très soucieux de ménager la Turquie, ceci depuis les années 1950 et encore aujourd'hui[1], minimisait de son côté les nouvelles défavorables au gouvernement de ce pays. C'était ainsi la conscience en paix que Delphine Minoui se contentait de parler d'un "scrutin test pour l'AKP"[2]

    Scrutin test en effet. Il s'est révélé concluant, quant à l'opinion des peuples de Turquie, qui ont renversé dans les urnes les 3 principales municipalités de la république ex-kémaliste : Istanbul, Ankara et Izmir. Et ceci malgré une démagogie effrénée, notamment en direction de l'électorat islamiste. À celui-ci et aux nostalgiques de l'Empire ottoman, l'AKP n'a pas hésité à promettre de reconvertir à nouveau Sainte-Sophie en mosquée.

    Le Monde, conformément à sa vulgate économiste, veut n'expliquer cette défaite que par les difficultés dans ce domaine.

    Ne les nions pas : dévaluation de 30 % de la monnaie, chômage à 19 %, hausse des prix à 13 %. Pour un gouvernement qui professe hautement sa réussite gestionnaire, ce n'est pas rien.

    Mais observons aussi que les électeurs ont bel et bien rejeté l'alliance politique islamo-nationaliste, caractéristique de ce régime, de la mafia qu'il alimente, et du clan familial qui le dirige.

    Sa défaite est une victoire pour les partisans de la démocratie et des libertés, en dépit. Elle répond à des dizaines de milliers d'arrestations, d'interdictions professionnelles, de révocations arbitraires de magistrats, de journalistes, de fonctionnaires et de militaires, en dépit des amalgames d'une presse aux ordres

    Dans Présent, ce 27 mars, la chronique de Philéas Fogg soulignait à juste titre, en effet, le caractère extrême de la campagne menée par Erdogan, fondée sur une stratégie de la tension et une rhétorique de l'invective. Son pari, le président mégalomane et tout-puissant l'a clairement perdu.

    On sait maintenant, dans le monde, que le peuple s'est détourné de lui, et ceci sans préjudice des suites toujours possibles, des recours et autres trucages invoqués le jour même des résultats par ses partisans.

    "À Ankara le 24 mars, c'est une assistance monstre évaluée à 450 000 personnes qui s'est rendue au meeting électoral de l'Alliance du Peuple formée en vue de la campagne, très tendue, des municipales du 31 mars. Pas moins de 12 partis sont en compétition, mais cette alliance rassemble, aux côtés de l'AKP, le parti des Loups Gris dirigé par Devlet Bahçeli. Leur premier meeting commun s'était tenu le 17 mars à Izmir.[3]"

    Dans un tel contexte, Erdogan, s'est donc personnellement impliqué sans ambiguïté dans la campagne. Président de la République aux pouvoirs désormais renforcés, il a proféré un certain nombre de ses proclamations menaçantes et mégalomaniaques, hélas pas toujours invraisemblables, auxquelles le monde commence à s'habituer. Il a par exemple affirmé que son pays allait devenir un opérateur mondial de l'industrie d'armement. Il était accompagné, comme la plupart du temps, de son épouse Emine, influente fanatique, elle-même responsable Loup Gris dans sa jeunesse.

    Candidat local de l'opposition kémaliste à la mairie de la capitale, Mansur Yavaş a eu droit évidemment à son lot d'accusations et une bordée d'insultes de la part de ce chef d'État diviseur. Non seulement il fut présenté comme un escroc et un terroriste, accusation banale dans la Turquie actuelle. Tout opposant au Reis, au chef, et à son clan, est désigné pour tel. Aucun média n'a donné la parole au représentant de l'opposition, aucune de ses affiches n'était visible, etc.

    25 ans auparavant, en 1994, l'AKP émergeait. où Erdogan est apparu précisément aux élections municipales, à Istanbul. Ankara la capitale et Izmir étaient alors conquises par son parti. Ce serait vraiment faire injure à ce peuple que de le croire incapable de mesurer sa marche vers la dictature et de savoir où les islamo-nationalistes prétendent le conduire.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] On ne perd jamais, dans certains cercles, l'espoir de vendre aux Turcs les aéronefs destinés à bombarder les pays voisins.

    [2] article mis à jour le 31/03/2019 à 22h58 en ligne au matin du 1er avril.

    [3] cf. Présent N° 9331 daté du 27 mars. Article "Turquie : la campagne électorale islamo-nationaliste"

    https://www.insolent.fr/

  • macron, la stratégie de mensonge

    La stratégie de mensonge du Gouvernement se met en place!
    On commence à entendre sur les médias TV la suppression de la taxe audiovisuel, allègement de l'impôt sur le revenu, le reste à charge 0% pour les prothèses dentaires, pas d'augmentation de tarif de gaz avant Juin, etc...
     Ne vous laissez pas manipuler à nouveau par ces mensonges qui ne sont que d'ordre électoral!

    Gilets Jaunes, mettez vous en campagne contre la liste Macron! 
    Je ne le répéterai jamais assez, la première bataille à gagner c'est les Européennes 2019. 
     Il faut pulvériser la liste Macron, et faire de cette élection un vote anti-Macron!
     Organisez vous, faites des tracts et investissez les marchés, les lieux commerciaux, etc....
    Je me répète mais c'est très important! 
    C'est ce que préconise aussi François Boulo, qui est une très bonne référence pour les GJ.
     Allez courage mes amis, si nous nous bougeons, nous gagnerons!

  • Remaniement : les copains d’abord – Journal du lundi 1er avril 2019

     

    Remaniement : les copains d’abord

    Dimanche, Matignon a annoncé un remaniement pour remplacer les trois ministres sortants. On retrouve des personnalités du premier cercle d’Emmanuel Macron…

    Gilets Jaunes : la stratégie de l’éteignoir

    La mobilisation se poursuit, la stratégie du gouvernement aussi. Interpellations préventives, sous-estimation des chiffres et interdictions de manifester… Le bras de fer entre les Gilets Jaunes et Emmanuel Macron n’en finit plus.

    Ukraine : qui est Volodymyr Zelenski ?

    Les Ukrainiens étaient appelés aux urnes pour élire leur nouveau président de la République. 5 ans après la crise, c’est Volodymyr Zelenski un humoriste qui arrive en tête au 1er tout. Porochenko et Timochenko se disputent quant à eux la deuxième place pour être au second tour.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/remaniement-les-copains-dabord-journal-du-lundi-1er-avril-2019

  • François Hollande : «La menace vient de l’extrême droite. Je l’affirme, un jour elle arrivera au pouvoir en France»

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    Une version actualisée de son livre « Les Leçons du pouvoir » sera disponible en librairie ce mercredi. C’est à cette occasion que François Hollande a accordé un entretien au journal Le Parisien.

    Voici un extrait :

    Les élections européennes sont dans deux mois. Pensez-vous que le débat soit entre les nationalistes et les progressistes ?

    Le Brexit est le contre-exemple par excellence. D’ailleurs, aucun pays ne désire aujourd’hui sortir de la zone euro ou de l’Union. Je ne crois pas à l’implosion de l’Europe. Je crains sa paralysie. Les gouvernements d’inspiration populiste comme l’Italie de Matteo Salvini ou la Hongrie de Viktor Orban veulent que l’Europe n’avance plus. Et ils ont les moyens de bloquer toute évolution au sein du Conseil européen. C’est pourquoi dans une Europe qui restera à 27, je suis partisan d’une Europe à 2, bâtie sur le couple France-Allemagne. C’est le seul moyen d’impulser de nouvelles politiques pour la défense, l’écologie, la promotion des industries nouvelles, l’harmonisation fiscale… Une fois que cette entente sera actée par un nouveau traité, d’autres pays nous rejoindront et c’est ainsi que sera retrouvé l’esprit européen des débuts. Sinon, les nationalismes finiront par l’emporter et la flamme européenne sera définitivement éteinte.

    La France Insoumise et le Rassemblement national, c’est pareil ?

    Je ne les confonds pas. La menace vient de l’extrême droite. Je l’affirme, un jour elle arrivera au pouvoir en France. En 2022 ou plus tard… puisqu’elle prétendra que c’est la seule qui n’a pas été essayée !

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  • Union des droites : Nicolas Dupont-Aignan a perdu toute crédibilité

    Union des droites : Nicolas Dupont-Aignan a perdu toute crédibilité

    Extraits de la tribune publiée par Baptiste Laroche, porte parole Jeunes PCD et Jean Servin, président des Jeunes PCD sur le site de l’Incorrect :

    Au sortir des dernières élections législatives, une partie de la droite a revu la nécessité de s’unir. Nicolas Dupont-Aignan, avait alors formulé le vœu d’être l’un des moteurs de cette union qui allie les partis au nom d’une cause commune. D’abord avec Jean-Frédéric Poisson puis avec Emmanuelle Ménard, Veronique Besse, et Julien Rochedy, ils ont donc lancé il y a plus d’un an et demi « Les Amoureux de la France » avec pour ambition de réunir toutes les bonnes volontés afin de battre Emmanuel Macron et de sortir la France de cette marche infernale qui, chaque jour, lui fait perdre sa souveraineté et son identité. Cette démarche devait insuffler un air nouveau dans la droite française, en stoppant les clivages partisans, stériles et en rassemblant les différentes sensibilités pour faire gagner la droite (…)

    Au dernier moment, contre toute attente, Jean-Frédéric Poisson a été évincé de cette liste (…) Ce mouvement transpartisan s’est forgé une légitimité par toutes les rencontres qu’ont menées Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Frédéric Poisson partout en France depuis plus d’un an. Et nous avons tous remarqué que cette légitimité venait de la base, des électeurs eux-mêmes !

    Nicolas Dupont-Aignan, en mettant de côté Jean-Frédéric Poisson ainsi que le Parti Chrétien Démocrate, perd cette crédibilité acquise par ces mois de travail. Il se rend à nouveau complice du système partisan, qui depuis des années détruit toute vie politique. En abandonnant l’un des piliers majeurs et le co-fondateur de cette alliance, Nicolas Dupont-Aignan pèche en pensant pouvoir gagner seul. Il renonce à cette ambition d’union de droite, préférant la facilité de l’entre-soi (…)

    Quand aurons-nous le courage d’aller au bout de nos engagements ? Une alliance implique forcément de travailler avec des personnes différentes, et ce qui doit nourrir une alliance c’est la volonté commune de parvenir au bien qui était défini. Il semble aujourd’hui évident que Nicolas Dupont-Aignan n’avait pas cette même volonté.

    Après Emmanuelle Ménard, Julien Rochedy et d’autres, Jean-Frédéric Poisson est le dernier à prendre la porte.

    D’une liste de rassemblement des « Amoureux de la France » nous passons à une liste des amoureux de Nicolas Dupont-Aignan. Encore aujourd’hui, l’actualité montre le ras-le-bol des français face à ces querelles et ces clivages, qui empêchent de penser une politique à long terme (…)

    « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin », disait Baden Powell, aujourd’hui Nicolas Dupont-Aignan a décidé d’aller vite, au détriment de sa parole mais au profit de son parti. Inconscient des attentes des Français, il a décidé de poursuivre et de devenir acteur de l’échec de la droite.

    https://www.lesalonbeige.fr/union-des-droites-nicolas-dupont-aignan-a-perdu-toute-credibilite/

  • La présentation des candidats En marche ! tourne à la pantalonnade

    À la manière d’une équipe de football, tous les candidats En marche ! aux européennes avaient pris place pour la photo face à la presse.
    Nathalie Loiseau devant (sans ballon) et, tout au fond, comme il se doit, une brochette de clampins juchés sur un banc. 
    Tout sourire dehors, la bande à Macron pose pour la postérité lorsque, soudain, le fameux banc du fond cède sous le poids des candidats qui disparaissent instantanément du décor. Rires dans l’assistance. « Mais où est donc passée la 7e compagnie ? » 
    Après le fiasco de son annonce faussement spontanée où elle avait fait mine de décider soudainement d’être tête de liste aux européennes, il faut reconnaître à Nathalie Loiseau une aptitude hors du commun à enchaîner les pantalonnades. École Buster Keaton.
    En première partie de ce grand classique du gag visuel, comme une sorte de mise en bouche, la meneuse de revue avait pris soin de confier la présentation des candidats à un membre de l’équipe qui avait omis de relever précisément leurs noms ainsi que leurs métiers. 
    Ce qui donna lieu à ce monologue éprouvant (extrait) : Fabienne Keller, heu… (il se retourne vers le groupe), Stéphane Séjourné, moi-même, excusez-moi. (Il ne se souvient pas non plus comment il s’appelle.) 
    Irène Tolleret. Heu… Elle est viticultrice. Heu et heu… Vigneronne, pardon excusez-moi. Stéphanie Yon-Courtin, maire de St-Contest… St Const… Si je ne me trompe pas… Heu… Etc. 
    Il est des enfants d’une dizaine d’années qui seraient parvenus sans peine à noter clairement les identités et activités des candidats sur une feuille de papier. 
    Prouesse hors de portée du présentateur En marche ! chargé, justement, de communiquer ces renseignements aux médias. 
    Le personnage est à l’image de Nathalie Loiseau, qui semble ne pas être là lorsqu’elle s’exprime. 
    Sa voix porte peu, le ton est monocorde, le discours truffé de formules creuses… « Vos paupières sont lourdes… Oui très lourdes… » Après le gag du banc, la séquence hypnose. 
    Mais revenons à la politique vraie de vraie. 
    De cette journée, il faut retenir deux faits marquants. 
    D’abord, dame Loiseau portait un blouson rouge lors de la présentation de son écurie. 
    Un rouge tendant sur le rose. 
    Et, quelques heures plus tard, coup de théâtre : la même personne sort de l’Élysée, où elle était venue donner sa démission, portant un blouson jaune ! 
    Les plus fins observateurs s’interrogent. Est-ce le même blouson qu’elle a teint en vitesse dans la laverie de l’Élysée ? Un message destiné à des commanditaires ? Rouge : le banc est bien truqué, pas de souci. Jaune : Macron n’y a vu que du feu. 
    Les prestations étranges de Nathalie Loiseau pourraient laisser à penser qu’elle est une taupe envoyée par un opposant quelconque pour détruire En marche ! de l’intérieur. 
    Si, contrairement aux apparences, il n’en n’était rien, il faut saluer la performance d’Emmanuel Macron, qui a su dénicher pour les européennes la personnalité aux antipodes d’une certaine authenticité attendue par les électeurs. 
    Qui a dit Loiseau rare ?
    Jany Leroy

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/03/la-presentation-des-candidats-en-marche.html

  • UPR - censure et maintenant diffamation de France 2

  • Marine Le Pen et Jordan Bardella dans les Bouches-du-Rhône

  • Le choix de la désunion et de la défaite

    Le choix de la désunion et de la défaite

    Alea jacta est. Pour les européennes, Nicolas Dupont-Aignan, qui vient d’annoncer sa liste, a donc fait le choix de la désunion et de la défaite. Après avoir porté un certain espoir d’alternative, la liste des Amoureux de la France se trouve amputée de la plupart de ses composantes. Alors que les Amoureux de la France avaient été fondés, aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan, par Jean-Frédéric Poisson (PCD), Emmanuelle et Robert Ménard, avant d’être rejoints par Véronique Besse (MPF) Bruno North (CNI), Sylvie Goddyn et Bernard Monot (ex FN), il ne reste plus que Bruno North sur la liste qui n’est pratiquement plus qu’une liste DLF. Ce qui confirme le sectarisme que nous avions observé avec l’ahurissante éviction d’Emmanuelle Gave – semble-t-il pour un simple tweet contestant la loi Gayssot (dont je doute qu’un seul électeur de droite soit un fervent défenseur).

    Au passage, je redis ici ce que j’avais eu l’occasion de dire à tel ou tel acteur de cette aventure des Amoureux de la France : il était suicidaire de faire lancer cette plateforme par des politiciens, aussi sympathiques et courageux qu’aient été certains d’entre eux. Par fonction, les politiciens sont les plus mal placés pour apprécier les sujets de convergence avec d’autres formations ou d’autres politiciens. Par construction, les partis politiques sont des structures sectaires, incapables de penser au bien commun. Il aurait été bien plus raisonnable de créer cela à partir de la base, de la société civile, en faisant des hommes politiques les relais d’une opération qui aurait démarré sans eux. Mais, en ce domaine comme en bien d’autres, le narcissisme conduit à des erreurs grossières.

    Manifestement, en tout cas, Nicolas Dupont-Aignan ne cherchait pas des alliés, mais des ralliés. Il n’est hélas pas le seul à se comporter ainsi dans la vie politique française, ce qui fait qu’Emmanuel Macron, bien que moins de 20% des électeurs inscrits aient voté pour lui au premier tour de la présidentielle, peut gouverner avec une confortable majorité et peut même songer sérieusement à être réélu, faute d’opposition digne de ce nom. L’indécrottable féal de la « petite fille Espérance » que je suis ne peut s’empêcher de penser qu’un jour, certains hommes politiques écouteront les leçons des erreurs passées, mais nous n’y sommes pas encore, il s’en faut de beaucoup !

    En attendant, revenons à la campagne européenne.

    J’avais alerté depuis plusieurs mois plusieurs amis et relations sur l’optimisme un peu naïf qui régnait dans cette équipe.

    D’abord, connaissant plusieurs personnes qui étaient « assurées » d’être n°3 sur la liste, j’avais prudemment évoqué le fait qu’il me semblait compliqué d’avoir plusieurs personnes à la même place ! Déjà début décembre, le nom de Jean-Philippe Tanguy, lieutenant de Nicolas Dupont-Aignan, circulait avec insistance – bien que l’on voie mal ce qu’il apporte à son « grand homme » au plan politique, à moins que la stratégie soit de draguer des électorats de gauche comme l’électorat anticlérical ou l’électorat LGBT (j’y reviendrai plus bas).

    Ensuite, tout le monde se félicitait de voir la liste caracoler en bonne situation dans les sondages, autour de 7-8%. Mais, là aussi, je m’étais interrogé à voix haute sur la réalité des chiffres – y compris d’ailleurs devant Nicolas Dupont-Aignan lui-même qui me demandait en juillet dernier ce que pouvaient faire les catholiques de conviction pour soutenir sa démarche. Ma conviction était que, dès le début de la campagne « réelle », les mastodontes LR et RN allaient réoccuper tout l’espace médiatique à droite et que les « challengers » auraient alors mangé leur pain blanc. Mais tous mes interlocuteurs me répondirent à l’unisson que la dynamique était du côté des Amoureux de la France.

    Enfin, il me semblait évident que, ces deux premiers éléments entrant en collision, l’annonce officielle de la liste serait un moment particulièrement compliqué pour la liste DLF, plus ou moins ripoliné en Amoureux de la France (c’était bien la peine d’avoir moqué naguère le Rassemblement Bleu Marine comme un faux nez du FN !).

    Nous y sommes. Depuis quelques heures, nous découvrons que le roi est nu et que la liste n’est, en réalité, qu’une liste Dupont-Aignan. Plus exactement, c’est une aventure personnelle, mais avec des inconvénients supplémentaires qui vont fortement endommager l’image de Nicolas Dupont-Aignan – qui ne transforme donc pas l’essai de son courageux franchissement du « cordon sanitaire » entre les deux tours de la présidentielle.

    Déjà, l’éviction d’Emmanuelle Gave avait montré que « NDA » se soumettait volontiers au médiatiquement correct. Mais les principaux colistiers envoient, me semble-t-il, des signaux catastrophiques à l’électorat de droite. Stéphanie Gibaud, la deuxième sur la liste, est cette personne qui « balança » au fisc les noms des contribuables fuyant l’enfer fiscal français en violant la confiance de son employeur et de ses clients. Bien sûr, l’évasion fiscale est un délit. Bien sûr, elle pose de sérieux problèmes moraux. Mais, enfin, présenter, à la mode de certains gauchistes, la délation et le vol de données personnelles comme un acte sublime de résistance est peut-être un tantinet exagéré ! Même pour les plus vertueuses indignations, les coups de téléphone anonymes à la Kommandantur n’ont pas bonne presse dans l’opinion ! Nous avons déjà évoqué, dans le Salon beige, le cas de la quatrième, Marie-Jo Zimmermann, qui attaque les LR pour être trop conservateurs. On pourrait les critiquer pour être trop peu courageux, trop soumis au politiquement correct, mais trop conservateurs ! Là, les bras vous en tombent. Elle aurait voulu offrir 2 points de plus à François-Xavier Bellamy qu’elle ne s’y serait pas pris autrement !

    Le plus grand repoussoir reste cependant le bras droit (ou plutôt le bras gauche) de Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Philippe Tanguy (en photo). Je disais plus haut que je ne voyais pas ce qu’il apportait politiquement. En revanche, je vois bien ce qu’il retranche. Cet énergumène – qui était, paraît-il, à la manœuvre pour évincer Emmanuelle Gave – est un stakhanoviste du tweet. Il tweeta naguère sa joie d’être à la gay pride (qui n’est pas exactement le lieu du plus grand respect de la dignité humaine, puisque, dans ces cortèges souvent insultants pour la foi de millions de chrétiens, souvent attentatoires à la pudeur la plus élémentaire, des militants homosexualistes en transforment d’autres en animaux, avec chaînes et muselières de cuir). Plus anciennement, il avait attaqué violemment l’Eglise supposée « manquer d’empathie » (dans le tweet ci-joint… supprimé depuis, je crois).

    A coup sûr, ce jeune homme est admirablement bien placé pour faire la leçon à Mère Thérésa ou à saint Vincent de Paul ! Comme si l’Eglise catholique n’était pas, notamment, la plus grosse institution charitable du monde…

    Mais, on le voit, M. Tanguy est fondamentalement un cathophobe et un militant LGBT. J’ignore si c’est également la doctrine de Nicolas Dupont-Aignan. Ce dernier m’avait assuré partager l’essentiel de mes convictions, mais il est bien connu que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent… En tout cas, il est évident que cette candidature, non seulement n’apporte rien électoralement à Nicolas Dupont-Aignan, mais va lui coûter des voix. Ce n’est pas la peine de draguer les gilets jaunes, si c’est pour promouvoir une idéologie bobo macroniste.

    J’ignore ce qui va se passer dans les prochaines semaines. Mais, à l’heure où j’écris ces lignes, il me semble extrêmement difficile que l’ex liste des Amoureux de la France atteigne les 5% nécessaires pour obtenir des élus. Il est même possible qu’elle passe au-dessous de 3%, sous l’influence du vote utile (quand on veut s’opposer à Macron, on vote RN ou LR, en fonction de sa sociologie d’une part, et de sa sensibilité au discours conservateur ou au discours populiste d’autre part). Si c’est le cas, cela va poser de sérieuses questions de financement. Au passage, je serais curieux de savoir avec quel argent Dupont-Aignan a remboursé les quelque 2 millions d’euros que Charles Gave avait commencé à prêter à la liste – ce qui impliquait qu’il figure dessus pour satisfaire aux exigences du Code électoral.

    Bref, toutes ces interrogations me conduisent à penser qu’en réalité, Nicolas Dupont-Aignan ne souhaite pas se présenter et cherche un prétexte pour jeter l’éponge. Cela aurait du moins le mérite d’éviter que la « droite hors les murs » ne manifeste une nouvelle fois sa nullité électorale. Mais quel gâchis !

    Guillaume de Thieulloy

    Directeur du Salon beige

  • DLF : la liste pour les européennes enfin dévoilée – Journal du jeudi 28 mars 2019

     

    DLF : la liste pour les européennes enfin dévoilée

    Nicolas Dupont-Aignan présentait sa liste pour les élections européennes ce matin. Une liste resserrée autour de ses lieutenants avec quelques personnalités issues d’autres mouvement politiques.

    Turquie : Erdogan mise sur la haine de l’Occident

    Alors que les élections municipales turques sont organisées dimanche, Recep Tayyip Erdogan multiplie les meetings pour fédérer sa base. Entre menaces et intimidations à l’égard de l’Occident, le président mise tout sur les nationalistes islamistes.

    Bayer-Monsanto : Le coup d’avance ?

    Les condamnations s’enchainent contre le glyphosate, la substance active du pesticide RoundUp. Si Bayer-Monsanto accuse le coup temporairement en bourse, la firme agro-chimiques pourrait bien être plus sereine qu’on ne le croit…

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/dlf-la-liste-pour-les-europeennes-enfin-devoilee-journal-du-28-mars-2019