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élections - Page 205

  • Viktor Orban : L’enjeu sera de déterminer si l’Union européenne aura des dirigeants pro-immigration ou des dirigeants anti-immigration

    Viktor Orban : L’enjeu sera de déterminer si l’Union européenne aura des dirigeants pro-immigration ou des dirigeants anti-immigration

    Extrait du discours prononcé le 5 avril par M. Viktor Orbán, Premier ministre de Hongrie, à l’occasion de la présentation du programme du Fidesz-KDNP dans le cadre des élections européennes :

    […] Avouons-le, les élections européennes précédentes n’avaient pas de grands enjeux. En gros, leur fonction était de déterminer si le président de la Commission européenne sera de droite ou de gauche. Cela non plus n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. Voici par exemple un certain Jean-Claude Juncker : nous avons cru qu’il était de droite, et au lieu de cela nous avons reçu un socialiste européen bon teint, dont la responsabilité est déterminante dans le Brexit, dans l’invasion migratoire et dans le conflit de plus en plus vif entre l’Europe centrale et l’Europe occidentale.Aujourd’hui en revanche, il s’agit de davantage que du choix d’une seule personne. Fin mai, c’est son avenir que l’Europe choisira. L’enjeu n’est pas de savoir si ce sont les socialistes ou les conservateurs qui enverront le plus de députés à Bruxelles. Cette fois-ci, plusieurs centaines de millions d’Européens se prononceront sur des sujets plus importants que la politique partisane. L’enjeu sera de déterminer si l’Union aura des dirigeants pro-immigration ou des dirigeants anti-immigration. Nous nous prononcerons sur le destin de l’Europe : si elle devra continuer d’appartenir aux Européens, ou si nous devrons céder la place à des masses venues d’autres cultures, d’autres civilisations. Remplacement des populations, disent les Français. Si nous continuerons de protéger notre culture chrétienne, européenne, ou si nous nous effacerons devant le multiculturalisme. Tout cela fait qu’il n’est pas non plus surprenant que la ligne de fracture entre les parties en présence ne corresponde plus à l’ordre de valeurs classique entre la gauche et la droite. Voyez par exemple les quatre États membres du groupe de Visegrád et les chefs de gouvernement de ces États. Nous siégeons chacun dans des groupes différents au sein du Parlement européen, et je ne peux même pas dire que nous soyons tous du même bord idéologique. Il y a parmi nous des libéraux, des socialistes, des membres du PPE et des conservateurs – la liste doit s’arrêter là, car nous ne sommes que quatre –, et pourtant nous sommes d’accord sur l’essentiel : nous voulons que nos pays et l’Europe restent tels que nous les avons connus. Selon le vieil adage : unité sur l’essentiel, liberté sur le reste, mais empathie sur le tout. Le 26 mai, mes chers amis, nous voterons sur l’essentiel : l’enjeu est notre civilisation chrétienne. Souvenons-nous : lorsque l’Union a été fondée – rappelons-nous nos lectures d’alors –, elle avait une grande âme et un petit corps. Aujourd’hui, c’est l’inverse : son âme se rétrécit et son corps grandit. Comment donc en sommes-nous arrivés là ? Comment avons-nous pu arriver à une situation où il soit devenu possible d’avoir à mener un combat, sur notre propre continent, pour la préservation de notre mode d’existence, de notre mode de vie, de notre cadre de vie naturel ?

    Nous en sommes arrivés là parce qu’un défaut s’est glissé dans l’appareil de l’élite bruxelloise. Il y a à Bruxelles une bulle, le monde virtuel de l’élite européenne privilégiée, décalée de la réalité, décalée de la vraie vie, de celle qui se déroule non pas à Bruxelles, mais dans les États-membres. Cette élite européenne ne veut pas comprendre l’avertissement du général de Gaulle, qui avait dit ceci : « La politique doit reposer sur la réalité, et la politique est justement l’art de savoir défendre un idéal sur la base des réalités ». Et ces réalités, mes chers amis, ce sont les réalités historiques, culturelles, démographiques et géographiques. Ce sont précisément ces réalités-là, la réalité de la vie des États-nations, que l’élite qui vit dans la bulle bruxelloise ne veut pas prendre en considération. Peut-être d’ailleurs ne les connaît-elle même plus. C’est ainsi qu’il peut se produire qu’un catholique comme Weber offense régulièrement les Hongrois. Un Bavarois de Bruxelles peut le faire, mais un Bavarois de Munich ne le ferait sûrement jamais. Tandis que l’élite bruxelloise ne cesse de s’en prendre à nos nations d’Europe centrale, la réalité est que l’attachement à l’adhésion à l’Union européenne n’est nulle part en Europe aussi fort qu’en Hongrie et en Pologne. Nous pouvons dire modestement que nos gouvernements y sont pour quelque chose. Nous avons beaucoup fait, au cours des dernières années, pour que les Hongrois croient en une Europe forte et performante, et ils y croient. Le résultat des élections passées le montre clairement : le Fidesz et le Parti chrétien-démocrate ont obtenu 47% des voix à nos premières élections européennes en 2004, 56% en 2009 et 51,5% en 2014, soit le premier rang en Europe en termes de soutien populaire.

    La conclusion de ce qui précède est que les Hongrois, qui défendent l’Europe depuis mille ans, veulent l’Union européenne, mais qu’ils en ont assez de la manière dont les choses sont gérées à Bruxelles et qu’ils veulent un changement.

    Voilà bientôt neuf ans que les Hongrois ont des controverses avec Bruxelles. Ces controverses sont apparemment chaque fois différentes, mais si nous creusons un peu, nous voyons qu’elles portent toujours sur la même chose. Elles portent sur le fait que nous ne sommes pas disposés à faire ce que dicte Bruxelles si cela n’est pas bon pour les Hongrois. […]

    La majorité des Européens souhaite maintenant voir un changement. J’espère que cela sera aussi ce qui sortira des urnes. L’on voit aussi – assez curieusement, si l’on considère notre propre histoire – que c’est dans les États occidentaux que l’insatisfaction augmente le plus fortement. Là précisément d’où l’on se plaît à donner des leçons à l’Europe centrale, aux Hongrois, aux Slovaques, aux Polonais, et tout dernièrement aux Roumains. Je n’aurais jamais cru que nous combattrions un jour aux côtés des Roumains sur le champ de bataille du Parlement européen. Mais c’est bien le cas, Mesdames et Messieurs, et nous assumerons ce combat. L’institut Századvég effectue depuis des années des sondages d’opinion dans chacun des 28 États-membres de l’Union européenne, sur les sujets les plus divers. J’ai pu prendre connaissance de la synthèse du dernier sondage, que le grand public connaîtra aussi bientôt. Il en ressort clairement que la population de l’Union a aujourd’hui perdu confiance dans la perspective que la vie des générations futures sera meilleure que celle de maintenant. Le rêve européen s’est brisé, ou plutôt – soyons prudents – s’est au moins cabossé. Le camp des pessimistes est aujourd’hui beaucoup plus nombreux dans les pays occidentaux que dans les pays d’Europe centrale. La proportion de ceux qui pensent que les générations futures vivront moins bien que celles d’aujourd’hui est de 68% en France, 57% en Autriche, 59% en Italie, 52% en Allemagne. Plus de la moitié en Allemagne ! Face à cela, en Hongrie – je n’évoque pas ici les autres pays d’Europe centrale – cette proportion est de 26%, et près de la moitié des Hongrois – je pourrais dire seulement encore la moitié – pensent que leurs enfants, leurs petits-enfants vivront mieux que leurs parents aujourd’hui. Je crois qu’ils ne se trompent pas. La situation actuelle est que les enfants hongrois vivront bel et bien mieux que leurs parents ne vivent aujourd’hui. Toutefois, la source principale de l’insatisfaction vis-à-vis des élites européennes n’est pas la précarisation croissante de la classe moyenne des pays d’Europe occidentale – bien qu’elle y ait joué un rôle –, mais plutôt la gestion de la migration. Dans ce même sondage, 70% des citoyens européens trouvent tout simplement faible la performance de l’Union sur ce terrain. 61% des Européens interrogés estiment que l’immigration exerce plutôt un effet de ralentissement sur l’économie européenne, et un cinquième seulement – 20% – pensent qu’elle la renforce. Nous évoquons souvent avec amertume la force gigantesque que représente ce qu’on appelle le « soft power », qui avec les universités, les instituts de recherche, les ONG, les organisations de la société civile, les médias entoure le « hard power » de la politique et qui bénéficie d’après moi, en Europe occidentale, d’une suprématie de plus de 80% : eh bien, si je regarde les chiffres de l’immigration, je vois que leurs biceps auront beau être trois fois plus gros qu’aujourd’hui, ils n’auront que très peu de chances de déboulonner le simple bon sens.

    La majorité de la population de l’Union craint toujours qu’au cours des prochaines décennies des migrants continueront d’arriver massivement en Europe à partir de l’Afrique. Les Européens considèrent comme une véritable menace que l’Europe puisse cesser d’être européenne, et en viennent à dire des choses qui surprennent à première vue, car une majorité n’hésite pas à déclarer que nous devons préserver notre culture chrétienne et nos traditions. Il est vrai qu’en Europe occidentale ils ne sont que 55% à l’affirmer, mais les migrants y sont déjà comptés. Face à cela, en Europe centrale et orientale, la proportion de ceux qui estiment que la préservation de la culture chrétienne est importante est de 70%, et en Hongrie, s’il vous plaît, de 80%. Dans un pays comme la Hongrie, que nous connaissons bien, où le degré de sécularisation de la société est particulièrement avancé – nous connaissons parfaitement le taux de fréquentation des églises – plus de 80% des personnes interrogées, indépendamment de leur appartenance personnelle à une religion, affirment qu’il convient de préserver la culture chrétienne. C’est là un mandat incontestable et très clair à l’attention du gouvernement.

    Une seule conclusion résulte de tout cela : les Européens ne veulent tout simplement pas d’immigration. En revanche, un certain Timmermans en veut, comme il l’a affirmé textuellement : « Partout dans le monde, les sociétés sont appelées à devenir diverses, c’est l’avenir du monde. C’est pourquoi les pays d’Europe centrale devront s’y habituer ». Un véritable discours marxiste et socialiste pur et dur, et il n’est pas étonnant que Juncker et Timmermans s’entendent comme larrons en foire. La seule question est celle-ci : comment Manfred Weber, membre du PPE, fait-il pour s’acoquiner avec un tel individu ?

    L’Europe est aujourd’hui menacée par une migration de masse, parce que lorsque de telles masses humaines se mettent en route et quittent leur terre natale pour gagner d’autres contrées, ce n’est pas simplement une crise migratoire, mais un mouvement de population planétaire. L’on peut même prendre le risque d’affirmer que jamais une masse comparable d’hommes et de femmes n’a pris la route dans l’histoire du monde.

    Que cela nous plaise ou pas, nous devons aussi réaliser que les grandes migrations n’ont jamais été de nature pacifique. Lorsque de grandes masses partent à la recherche de nouvelles patries, il en résulte inévitablement des conflits, parce qu’elles souhaitent en général occuper des territoires où d’autres vivent déjà, où d’autres se sont installés et qui sont également en mesure de défendre leur territoire, leur culture et leur mode de vie. Dans notre cas particulier d’aujourd’hui, l’objectif de la migration de masse est le monde occidental, et en son sein l’Europe occidentale, notre continent, considérée comme la destination la plus vulnérable. Cependant, Mesdames et Messieurs, devenir un objectif vulnérable n’est pas le fruit du hasard. Toute migration a ses causes propres, et dans le cas présent beaucoup se plaisent à évoquer les causes extérieures que sont la pauvreté, la faim, la pénurie d’eau, le changement climatique, la guerre, la persécution. Ce sont des causes évidentes, mais nous devons admettre qu’elles ne sont pas nouvelles. La cause principale, pour moi, est tout autre. La cause principale est la douloureuse constatation que bien plus d’enfants naissent hors d’Europe qu’en Europe, et c’est cela qui permet de comprendre que la cause première de la migration de masse, avec la crise migratoire européenne qui en découle, doit être recherchée non pas à l’extérieur, mais à l’intérieur. Si des enfants ne naissent pas en plus grand nombre en Europe, c’est parce que notre continent est aux prises avec un trouble de conscience doublé d’un trouble d’identité.

    L’immigration est comme la goutte d’eau de mer : tous les problèmes de l’Europe y sont contenus : la crise identitaire, la crise de la gouvernance politique, les problèmes démographiques, le déclin de la compétitivité de l’Europe et aussi l’opposition entre l’Europe occidentale et l’Europe centrale. Mais ce qui s’y montre plus que tout, c’est la véritable nature de la bulle bruxelloise, ou bien – comme l’a dit Péter Szijjártó – sa véritable intention.

    L’Europe est une communauté d’un demi-milliard d’êtres humains, nous sommes plus nombreux que les Russes et les Américains réunis. Si elle le voulait, l’Europe pourrait arrêter la migration de masse qui se dirige sur elle, mais la vérité est qu’elle ne s’y essaie même pas, elle fait même plutôt le contraire. Les dirigeants actuels de l’Europe encouragent et incitent à la migration, et n’hésitent pas à vouer aux gémonies ceux qui, comme moi-même ou Salvini, le ministre de l’Intérieur italien, s’efforcent de l’arrêter. L’on ne peut pas considérer autrement que comme des incitations à l’immigration les mesures que Bruxelles a préconisées au cours de la période récente et qu’elle préconise toujours. Ces mesures affaiblissent des droits des États-membres à la protection de leurs frontières. Le Parlement européen vote l’introduction du visa migratoire. Le Parlement européen a approuvé une augmentation significative des sommes allouées aux organisations favorisant l’immigration et aux groupes d’activistes politiques. Ils offrent aussi des cartes bancaires pré-approvisionnées et lancent des programmes expérimentaux d’immigration avec des pays africains. Et enfin, pour casser l’opposition, ils exercent un chantage ou au moins essaient de le faire sur les pays qui font de la résistance en proposant des sanctions financières contre les récalcitrants. Voilà à quoi se prépare Bruxelles. Observez bien : dès qu’il s’agit de migration, ils en arrivent toujours au même point. Ils ont beau tordre le sujet dans tous les sens, il en sortira toujours à la fin une manière ou une autre de favoriser l’immigration. C’est comme la vieille blague que nous avons héritée de l’ancien régime sur les pièces détachées de l’usine de bicyclettes soviétique : quelle que soit la manière dont on les assemble, il en sortira toujours une mitrailleuse.

    Bruxelles, mes chers amis, veut davantage de pouvoirs, davantage de pouvoirs par-dessus la tête des nations européennes. C’est l’objectif que sert le super-État supranational, le projet des États-Unis d’Europe. Il représente l’aspiration au pouvoir de l’élite bruxelloise contre les États-nations qui forment l’Europe. Et ce sont les États-nations, avec leur culture chrétienne européenne, qui barrent la route à ce projet. Il est de fait que dans la bulle bruxelloise les postes de direction sont occupés par les forces politiques et les groupements d’intérêts qui veulent mettre fin à la priorité de la culture européenne chrétienne, sur la base de l’analyse pleinement assumée selon laquelle si l’arrivée en masse d’immigrants d’autres cultures permet de repousser le christianisme, il sera possible de mettre fin non seulement au christianisme, mais avec lui également aux nations. Les démographes ont calculé à Bruxelles – pas seulement à Budapest – que si la tendance actuelle se poursuit, le nombre des musulmans en Europe passera des 43 millions de 2010 à 70 millions en 2050, et la population chrétienne diminuera de 99 millions. Les plans de la bulle bruxelloise ne prévoient aucune action visant au ralentissement de ce processus, et se préoccupent au contraire de savoir comment l’accélérer. C’est pour cela que nous n’entendons rien à Bruxelles en matière de politique familiale, et que l’on nous abreuve au contraire quotidiennement de considérations sur l’importance de la migration légale. Le commissaire chargé de l’immigration a déclaré voici trois jours que Bruxelles ne souhaite pas porter l’aide là où se trouvent ceux qui en ont besoin, mais au contraire faire venir les migrants en Europe, qui plus est – comme il l’a dit –, légalement, sur de nombreuses années et par centaines de milliers. Son programme d’immigration légale n’est autre que la couverture d’un programme de changement de la population de l’Europe. C’est à cela que nous aurons affaire pour les élections.

    Sans aucune emphase, sans considération de l’ambiance classique d’une réunion électorale, je voudrais quand même affirmer sereinement que nous autres Hongrois vivons ici depuis mille ans, au cœur du Bassin des Carpates. Nous avons plusieurs niveaux d’ambition, mais nous avons au moins celle de vouloir y rester pendant au moins mille autres années, de conserver nos frontières et de laisser quelque chose à la génération qui nous suit. Je sais que les bureaucrates bruxellois s’en étranglent, s’indignent et préparent le banc d’infamie pour nos rencontres de demain, mais je voudrais tout de même rappeler que nous avons déjà l’expérience d’un empire qui a commencé avec l’attribution de davantage de pouvoirs aux Soviétiques. C’est pourquoi, chez nous, « donner davantage de pouvoirs à Bruxelles » sonne mal. Ce que nous voudrions, c’est que les nouvelles générations, nos enfants, nos petits-enfants puissent décider librement de leur vie, de la même manière que nous le faisons aujourd’hui pour la nôtre. Si toutefois l’Europe devient un continent d’immigration, les nouvelles générations n’auront pas la possibilité de choisir elles-mêmes leur forme de vie. Elles n’auront ni le droit, ni la possibilité d’en décider librement. En luttant aujourd’hui, nous luttons pour ces droits et pour ces possibilités, nous voulons que ces droits et ces possibilités soient également les leurs.

    C’est pourquoi la crise de l’Europe doit être traitée à la racine. Il faut freiner les aspirations au pouvoir de l’élite bruxelloise. Quant à l’immigration, elle doit tout simplement être arrêtée. J’ai résumé en sept points ce que doivent être les mesures d’urgence qui devront être prises en Europe immédiatement après les élections dans le but d’arrêter l’immigration :

      1. Retirer la gestion de l’immigration aux bureaucrates bruxellois et la rendre aux gouvernements nationaux
      2. Déclarer ouvertement qu’aucun pays ne pourra être contraint à accueillir des migrants contre sa volonté
      3. Déclarer que personne ne devra être admis en Europe sans papiers d’identité en règle
      4. Supprimer d’un geste simple la carte bancaire migratoire et le visa migratoire
      5. Le plus important, et qui tombe le mieux : que Bruxelles ne donne pas davantage d’argent aux organisations de George Soros qui favorisent l’immigration, et que les fonds ainsi économisés soient affectés à la compensation des dépenses de protection des frontières
      6. Personne ne devra faire l’objet de discrimination négative en Europe pour s’être affirmé chrétien
      7. Que les instances compétentes – essentiellement le Parlement européen et le Conseil européen – placent des dirigeants opposés à l’immigration à la tête des institutions de l’Union

    Ce sont là, Mesdames et Messieurs, les points essentiels pour nous permettre d’arrêter l’immigration et préserver notre culture chrétienne.

    Je pense que nous nous sommes réunis ici aujourd’hui parce que nous croyons que dans une démocratie la décision est entre les mains des gens. Il en résulte qu’il n’est pas correct de voir le PPE s’associer à l’avance avec la gauche et les libéraux, sans même attendre la décision des électeurs. Pour ma part, je demande aux Hongrois, je demande à nous tous de souscrire au programme présenté ici et d’aller voter le 26 mai. Allez voter, et montrons à Bruxelles le 26 mai que ce ne sont ni les ONG-Soros, ni les bureaucrates de Bruxelles dans leurs opaques bureaux qui auront le dernier mot, mais toujours les électeurs, dans le secret des isoloirs.

    https://www.lesalonbeige.fr/viktor-orban-lenjeu-sera-de-determiner-si-lunion-europeenne-aura-des-dirigeants-pro-immigration-ou-des-dirigeants-anti-immigration/

  • Espagne : la Reconquista avance

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    Alors que Vox, le parti souverainiste qui croît sans cesse, réunit des milliers de gens lors de ses rassemblements (15.000 à Barcelone, presque 9.000 à Leganés, ceinture rouge de Madrid), les partis du Système ne parviennent, en revanche, qu’à en rassembler quelques centaines. Voilà des chiffres qui contredisent ceux que les instituts de sondage donnent pour les élections du 28 avril, où ils ne créditent Vox que de 15 % des suffrages. Il est vrai que, lors des dernières élections andalouses, ils n’accordaient à Vox que 1 ou 2 députés, alors qu’il en a obtenu 12. Si le même pourcentage d’écart devait se répéter maintenant, Vox aurait… la majorité absolue au Parlement !

    Que se passe-t-il, en Espagne ? Il se passe que quelque chose d’énorme vient d’exploser. Et ce quelque chose a un nom : le sentiment national. Appelez-le nationalisme, si vous préférez, mais à la condition de lui enlever toute connotation chauvine : il n’en a aucune. Et lorsque ce qui éclate tient aux sentiments du cœur – à l’identité, à l’être – plutôt qu’à de simples raisons ou intérêts, c’est alors, et alors seulement, que les grandes choses, les grands mouvements historiques peuvent éclore.

    Le succès grandissant de Vox, l’enthousiasme et la ferveur qu’il suscite, tient sur trois grands piliers que Santiago Abascal, le jeune président de Vox, a d’ailleurs clairement expliqués lors de l’interview accordée à François Bousquet dans le dernier numéro de la revue Éléments.

    D’une part, le sentiment national : la lutte sans merci contre tous ceux qui, épris du grand dissolvant mondialiste (Soros, entre autres), voudraient liquider la nation espagnole et la remplacer par un essaim de petites unités chacune pourvue de sa propre cloche du village. Mais il y a plus. Affirmer la nation espagnole comme le fait Vox, cela veut dire en finir, aussi, avec la repentance que les gauches (toutes les gauches) et les libéraux (tous les libéraux) ont imposée à l’égard des deux faits majeurs de l’histoire espagnole : la Reconquista et la découverte et la colonisation de l’Amérique, la plus grande projection de la civilisation européenne jamais entreprise dans le monde.

    Le deuxième grand pilier du succès de Vox, c’est le combat contre toutes les aberrations du politiquement correct : féminisme, animalisme, idéologie du genre… Ajoutez-y la lutte contre le Grand Remplacement et vous aurez, a contrario, tous les grands objectifs de la gauche de Podemos et des socialistes qui, avec l’oligarchie, sont « les grands ennemis de l’Espagne », disait Santiago Abascal lors de son dernier grand meeting, tandis qu’il réservait le terme d’« adversaires » pour les deux partis libéraux (Partido Popular et Ciudadanos), qui se bornent, eux, à suivre lâchement de tels objectifs.

    Et pour le reste ? Le reste est, en quelque sorte, laissé dans une sorte de deuxième plan. Nous sommes dans une situation de véritable émergence nationale et civilisationnelle, une situation qui fait que tout, absolument tout, est axé sur ces trois grands piliers, les plus mobilisateurs, d’ailleurs, qui soient.

    Le fait de ne pas souffler mot sur les ciments de l’économie capitaliste, cela permet-il de considérer que Vox n’est, au fond, qu’un parti libéral ? Si on y tient vraiment, on peut le considérer, certes, pour ce qui est des questions économiques. Reste que le principe dernier du libéralisme n’est pas d’ordre économique. Sa véritable clé de voûte – Alain de Benoist l’a suffisamment expliqué dans ses travaux –, c’est l’individualisme qui pourfend l’identité collective et nie l’enracinement historique : ce grand tout organique qui est supérieur à la somme de ses parties.

    S’il en est ainsi, nul doute alors : aucun parti n’est plus antilibéral – ou disons plutôt illibéral – que Vox.

    Javier Portella

    https://www.bvoltaire.fr/espagne-la-reconquista-avance/

  • Jean Messiha : « À Bruxelles, nous formerons une grande alliance des souverainistes et des patriotes »

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    Jean Messiha s’exprime sur la notion d’identité nationale, selon lui en « menace d’extinction en France ».

    Pour Boulevard Voltaire, il revient également sur les enjeux des prochaines élections européennes pour les partis patriotes de chaque pays.

    Vous avez déclaré, dans une tribune du mensuel L’Incorrect, que « pour le progressiste, le nationalisme est odieux lorsqu’il est blanc, mais plus il change de couleur, plus il devient noble ». Doit-on en conclure que les Français de souche n’ont plus le droit d’être patriotes, aujourd’hui ?

    C’est ce que pensent beaucoup de nos sachants et de nos élites dirigeantes. Il y a comme une sorte de fascination pour les identités nationales, leur expression et parfois même leur expression la plus exacerbée à travers la Terre entière, sauf lorsqu’il s’agit des peuples européens, et notamment de la France. Nous disons simplement que la France est une nation comme une autre qui a le droit de défendre son identité, forgée à travers les âges et les siècles par la culture gréco-romaine, par le judaïsme et par le christianisme. Nous considérons que cette identité est, désormais, menacée. Certains partis comme le Rassemblement national se mobilisent pour défendre cette identité face à sa menace d’extinction, ni plus ni moins.

    Dans l’actualité de votre parti, la dirigeante du Rassemblement national, Marine Le Pen, a rencontré aujourd’hui le Premier ministre italien, Matteo Salvini. Une date de meeting commun a été retenue en mai. Êtes-vous en train de former une Internationale des nationalismes ?

    Le nationalisme est un mot connoté. Si on s’en tient au concept, je n’ai pas de problème avec cela, mais nos adversaires vont s’en servir pour vous dire que le nationalisme, c’est la guerre. Nous préférons donc le terme de patriotisme ou de souverainisme. Toutefois, d’un point de vue du concept, il s’agit bien d’un nationalisme. Il y a deux sortes de nationalismes, un nationalisme généreux et d’affirmation de son identité, et un nationalisme un peu à front de taureau qui n’est pas le nôtre.
    Pour répondre à votre question, il y a effectivement un double enjeu dans la prochaine élection européenne. C’est ce dont ont discuté Matteo Salvini et Marine Le Pen, à l’occasion de la venue de Matteo Salvini dans le sillage du sommet des ministres de l’Intérieur.
    Le premier enjeu est quantitatif. L’idée est de faire en sorte que, le 26 mai prochain, il y ait la plus large majorité possible de députés à tendance patriote ou nationale. Sur ce point, chacun fait campagne dans son pays. Il y aura aussi un volet européen avec un meeting entre le Rassemblement national et la Ligue, à une semaine du scrutin.
    Le second enjeu est plus qualitatif. Une fois qu’on sera au Parlement européen, il s’agira de ne pas rester morcelé. Comme vous le savez, aujourd’hui, il y a trois groupes eurosceptiques. Un problème va, d’ailleurs, se poser avec le départ des Britanniques, qui dirigent deux de ces groupes aujourd’hui. La presse officielle souligne souvent le tort que nous font les départs des députés britanniques dans le sillage du Brexit. En réalité, le tort est beaucoup plus grand pour les autres partis, notamment pour le parti social-démocrate et le PPE. Nous subissons le contrecoup du Brexit par le départ de 17 députés de l’équipe, mais c’est beaucoup moins que les autres.
    Notre idée est de mettre en pratique cette vieille idée, qu’on a essayé de nous vendre au sein de l’Europe avec un succès mitigé, que l’union fait la force. Nous voulons avoir un groupe si possible réunissant tous les eurosceptiques ou, en tout cas, tous ceux qui veulent transformer l’Europe de l’intérieur et revenir au cadre de la nation, qui est pour nous le seul cadre possible d’expression d’une Europe-puissance.

    Une fois au Parlement européen, comment allez-vous collaborer avec le Fidesz, le parti de Viktor Orbán ?

    Le Fidesz doit aussi clarifier sa position. Jusqu’à présent, il était membre du PPE. Il y a eu une décision de le suspendre. Je ne sais pas ce que veut dire la suspension et pour combien de temps. Le PPE va-t-il le réintégrer ? Est-ce que Viktor Orbán lui-même souhaite prendre le large ?
    Il y a, évidemment, des considérations arithmétiques parce qu’au bout du compte, la politique, c’est quand même de l’arithmétique électorale. Je ne vois pas comment le PPE peut exclure Orbán. Le PPE va probablement se prendre une raclée aux prochaines élections européennes. Le nombre de députés qui sortiront de cette élection sera évidemment inférieur à ceux qu’ils ont aujourd’hui. Ils ne peuvent pas s’infliger une sorte de double peine en excluant, en plus, un parti et ses députés.
    Il nous appartient de tenter de convaincre notamment Orbán et d’autres de faire partie de cette grande alliance des souverainistes et patriotes. On voit bien que, sur le fond, Viktor Orbán n’a aucun point commun idéologique avec les européistes du PPE. C’est une addition de carottes et de concombres qui n’ont strictement aucun point commun. En revanche, il y a un vrai continuum idéologique entre le Fidesz et le groupe Europe des nations et des libertés et des autres groupes euroseptiques.
    À un moment, il va falloir que le Fidesz et Viktor Orbán, comme disait le général de Gaulle, se mettent en accord avec leurs arrière-pensées, laissent tomber un peu la tambouille arithmétique et nous rejoignent sur le fond.

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/

  • Brexit – Le coup d’État des élites, par Olivier Bault

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    Si le sujet n’était aussi grave, il y aurait matière à rire face à cette Commission et ce Parlement européens qui prétendent défendre la constitution nationale contre la majorité parlementaire en Pologne mais qui encouragent les parlementaires britanniques à violer leur propre constitution pour bloquer le Brexit voulu par le peuple. Certes, le Royaume-Uni a une particularité : il n’a pas de constitution écrite. Néanmoins, toute une série d’usages et de procédures hérités de plusieurs siècles de parlementarisme ont outre-Manche valeur de règles constitutionnelles, et c’est bien cette constitution-là qui est allègrement violée cette semaine par les parlementaires hostiles au Brexit.

    Andrea Leadsom, « leader » de la Chambre des communes (c’est-à-dire ministre chargé des relations avec la Chambre des communes), a dit après l’adoption expresse d’un projet de loi permettant au Parlement de prendre le contrôle du Brexit et de bloquer le Brexit dur maintenant prévu pour le 12 avril : « Si ces gens avaient des armes, nous décririons cela comme un coup d’Etat militaire. » L’attention des médias, après le vote en quelques heures de ce projet de loi proposé par un député travailliste et un député conservateur et adopté à une voix de majorité (313 contre 312), s’est concentrée sur le vote de la travailliste Fiona Onasanya, mise en prison en janvier dernier et qui bénéficie d’une mesure de libération anticipée suite à une affaire de mensonges à la police pour éviter une amende pour excès de vitesse. Sans le vote de cette délinquante, font remarquer les pro-Brexit, le coup d’Etat de la Chambre des communes échouait.

    Le projet de loi en question, désormais à la Chambre des lords où il fait aussi l’objet d’une procédure accélérée avec un vote en dernière lecture planifié pour lundi, contraindrait Theresa May à demander un nouveau report du Brexit et à obtenir l’assentiment du Parlement pour la date négociée avec les 27. Une fuite reprise vendredi matin par les médias britanniques évoquait un report de douze mois que voudrait proposer le président du Conseil européen Donald Tusk, en échange de la promesse d’un maintien du Royaume-Uni dans l’union douanière européenne ou même d’un deuxième référendum. Ces deux propositions étaient négociées cette semaine par Theresa May avec le leader de l’opposition, le travailliste d’extrême gauche Jeremy Corbyn, que le Premier ministre a invité lundi soir à la table des négociations pour trouver une solution conjointe à l’impasse actuelle, aggravant les scissions au sein du Parti conservateur et provoquant la démission de deux secrétaires d’Etat. Une dizaine d’autres membres du gouvernement pourraient bientôt suivre selon le Telegraph.

    La Chambre des lords, à l’ambiance d’habitude plutôt calme, bouillonnait jeudi alors que certains des pairs du Royaume tentaient d’empêcher l’adoption expresse du projet de loi de la Chambre des communes en dénonçant une violation flagrante de la constitution. Certains tories ont même mis en avant le risque d’une insurrection violente des électeurs si les parlementaires refusent d’accepter le résultat du référendum de 2016. Lord Lawson, ancien chancelier de l’Echiquier (ministre des Finances et du Trésor) de Margaret Thatcher de 1983 à 1989, s’est dit scandalisé : « Je siège au Parlement depuis quarante-cinq ans et il n’y avait jamais eu un tel exemple de vandalisme constitutionnel à cette échelle. »

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 5 avril 2019

    https://fr.novopress.info/

  • Asselineau domine le débat France 2 - meilleurs moments (4 avril 2019)

  • Nicolas Dupont-Aignan a reproché à Jean-Frédéric Poisson sa participation à la Marche pour la Vie

    Nicolas Dupont-Aignan a reproché à Jean-Frédéric Poisson sa participation à la Marche pour la Vie

    Jean-Frédéric Poisson était invité sur TV Libertés samedi soir. Il est revenu sur les raisons de son éviction de la liste de Debout la France et évoqué ses projets futurs pour continuer le combat politique.

  • Jordan Bardella: "les européennes doivent être un référendum sur la politique de Macron"

    J Bardella.pngPour la tête de liste du Rassemblement national aux européennes, invité dimanche du Grand Rendez-vous sur Europe 1, cette élection est un moyen de mettre un coup d'arrêt à la politique conduite par l'exécutif.
    Invité dimanche du Grand Rendez-vous sur Europe 1, Jordan Bardella, tête de la liste du Rassemblement national pour le scrutin du 26 mai prochain, a expliqué vouloir faire de cette élection un plébiscite pour ou contre Emmanuel Macron.
    "Je l’assume : je crois que ça doit être un référendum sur la politique conduite par Macron", a-t-il déclaré, insistant notamment sur le fait que cette élection était la première depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron.
     

    [...]
    En savoir plus sur europe1.fr

  • Jean Messiha : “A Bruxelles, nous formerons une grande alliance des souverainistes et des patriotes”

    Jean Messiha s’exprime sur la notion d’identité nationale, selon lui en “menace d’extinction en France“.

    Pour Boulevard Voltaire, il revient également sur les enjeux des prochaines élections européennes pour les partis patriotes de chaque pays.

  • Débat saboté, cacophonie programmée ?

    6a00d8341c715453ef0240a49d1fab200b-320wi.pngLamentables choix, ce 4 avril, que ceux de l'Émission politique sur la chaîne étatique France 2. On la supposait devoir lancer la campagne des élections au Parlement européen. Assisté d'Alexandra Bensaïd, qu'on a connue meilleure, Thomas Sotto, responsable du plateau, confirma pendant toute la soirée, de manière impressionnante, le soupçon qui nous suggérait de le considérer comme un souriant crétin. Totalement au-dessous de son rôle. Un cavalier incapable de monter son cheval.

    On semble dès lors fondé à se demander si tant de médiocrité n'était pas voulue. Cette prestation misérable n'était-elle pas destinée à flatter la comparaison avec cet interminable monologue présidentiel des semaines précédentes baptisé grand débat national ?

    Mais peut-être une telle question, quelque peu complotiste, surestime-t-elle à son tour les princes qui nous gouvernent…

    En tout état de cause, la gestion d'une pareille apparence de controverse, sur un sujet aussi important, que celui de la future gouvernance de l'Union européenne, dépassait les moyens mis en œuvre.

    Ça commençait par une pitrerie, chaque intervenant étant prié d'apporter un objet symbolique, qui une paire de menottes, qui un morceau, vrai ou faux, du mur de Berlin, etc. Et ça tourna très vite en un brouhaha, sans que le maître des horloges, trop poli pour être honnête, parvînt jamais à calmer le chahut.

    Chacun voyant midi à sa porte, les avis se partageront quant à déterminer le meilleur, ou le moins exécrable, des participants. Je vote pour mon papa, le plus fort du monde. Hélas, on doit en convenir, avec le grand Galabru, qui le disait déjà en son temps : c'est très dur d'être bon dans un mauvais film.

    Les commentaires divergeront donc totalement.

    Si telle collaboratrice ou tel lecteur du Monde semble trouver que François-Xavier Bellamy à droite, et Ian Brossat, du PCF, à gauche, émergeaient au-dessus de la moyenne, si la plupart jugent le jeune Glucksmann hors sujet, d'autres ont pu apprécier en Madame Loiseau, vêtue de rose, dans un environnement de vestes masculines bleues un amusant paradoxe ; presque seule à défendre l'acquis communautaire, elle représentait l'unique parti qui n'a jamais siégé à Strasbourg.

    Élections européennes dites-vous ? Mais on a surtout entendu parler de petits intérêts, en général imaginaires, de l'Hexagone, dans un contexte mal compris, aussi bien par les trois quarts des débatteurs que par la majorité de leurs électeurs.

    Certes on s'est chamaillé autour de la question migratoire, préoccupation légitime de ceux qu'on stigmatise avec beaucoup de mépris comme des populistes. Elle exaspère les tenants du politiquement correct ; elle fracture l'opinion européenne en deux blocs antagonistes ; et elle amène, avec beaucoup de retard, les partis du centre droit à se rapprocher des différents partis qui se sont développés, depuis 40 ans, sur cet unique mécontentement. Regrettons simplement que les solutions proposées concrètement n'aient pas pu se voir développées. Au moins avons-nous entendu une tirade éloquente, et sans doute sincère, du représentant communiste. Il y réaffirma son option en faveur d'un accueil, encore plus large et généreux, des derniers futurs électeurs d'une gauche décidément en perdition. Merci camarade stalinien pour cette piqûre de rappel.

    Au lendemain de ce pseudo-débat cacophonique, avouons quand même que nous eussions préféré l'évocation prioritaire des vrais problèmes européens. Aucune des questions régaliennes qui se posent à l'ensemble du Vieux Continent, n'a été abordée : ni la justice, ni la police, ni la défense. Encore moins celles de la recherche, de la cybersécurité, qui nous concerne tous, de l'Estonie au Portugal, ni, globalement, de nos moyens militaires insuffisants ou de notre industrie de défense.

    Tous semblaient déplorer le manque d'emplois. Hélas, on n'a guère perdu son temps de parole pour défendre l'entreprise, l'apprentissage, l'investissement ou l'épargne.

    Avec beaucoup de sincérité l'authentique écolo de service nous a parlé du bonheur. Au moins ne l'a-t-il pas promis.

    Pour le débat comme pour l'amour, comme aussi bien pour la guerre, il vaut toujours mieux n'être, ni un tout seul, ni douze, mais deux. Ceci disqualifie aussi bien le solo jupitérien du mois précédent, que cet inaudible et inutile tumulte dodécaphonique d'un soir.

    JG Malliarakis 

    https://www.insolent.fr/