Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe et Union européenne - Page 412

  • Européennes : la liste RN devance toujours davantage celle de LREM

    les-drapeaux-des-etats-membres-de-l-ue-flottant-devant-le-parlement-europeen-a-strasbourg-le-3-avril-2017_5857289.jpgD'après un baromètre Harris Interactive / Agence Epoka pour RTL, TF1 et Le Figaro, la liste conduite par Jordan Bardella distance désormais de deux points celle menée par Nathalie Loiseau.
    Le baromètre publié ce samedi 18 mai montre que la liste soutenue par Marine Le Pen est créditée de 24% (+1,5 point) d’intentions de vote, contre 22% (stable) pour celle soutenue par le chef de l’État. Une différence de deux points, donc, alors que, le 24 février encore, la liste du Rassemblement national accusait un retard de trois points sur celle de la majorité.
    Dans le même temps, les travaux publiés ce samedi révèlent que la liste Les Républicains menée par François-Xavier Bellamy reste stable (12,5% d’intentions de vote) tout comme celle de La France insoumise (10%), d’Europe Écologie Les Verts (7%) et de Debout la France (3,5%).

    [...]
    En savoir plus sur valeursactuelles.com
    Sur le même thème lire aussi: 
    ➜ Milan: Matteo Salvini lance les souverainistes à la conquête de l'Europe

    https://www.peupledefrance.com/2019/05/sondage-europeennes-rn-devance-lrem.html#more

  • De l'Europe, de sa Défense, et de son Destin

    6a00d8341c715453ef0240a487fdde200d-320wi.jpgLe premier souvenir de votre chroniqueur d'un débat sur la nature de l'Europe remonte à plus de 60 ans.

    Après la période enthousiaste du congrès de La Haye de 1948 et de la déclaration Schuman de 1951, était survenu en 1954 le vote des communistes, des gaullistes et des mendésistes contre le projet de CED d'une communauté européenne de Défense. De la sorte l'idée européenne fut privée, depuis lors, de son pilier militaire et stratégique.

    En cet an de grâce 2019, le 22 avril à Luxembourg, avec 65 ans de retard, a été signée par 8 pays une lettre d'intention supposée lancer l'Initiative européenne d'intervention (IEI)[1], une amorce de coopération sur ce terrain.

    Dès 1959, les esprits libres ne pouvaient accepter qu'on se cantonne à un simple espace économique. Ni seulement un continent, ni simplement un marché, nous enseignait-on dans les cercles les plus actifs de la vraie droite militante, il s'agissait d'unir une communauté de peuples décidés à défendre leur civilisation commune.

    Dans le concert de nos nations, cela semblait d'une certaine façon donner raison aux gouvernements britanniques. Pour eux, l'Europe se limitait, en fait, à une perspective d'alliance militaire et d'échanges commerciaux. En 1960, le gouvernement de Londres signa donc la convention de Stockholm, établissant une Association européenne de libre-échange avec leurs partenaires norvégiens, danois, suisses, portugais, suédois et autrichiens. Le projet concurrent, celui du Marché commun des Six pays fondateurs du traité de Rome signé en 1956, l'absorba progressivement.

    On doit rappeler que la même Grande Bretagne, vieille nation européenne, – qu'elle le veuille ou non, que cela plaise ou non aux héritiers du jacobinisme et du bonapartisme, – s'est toujours située à l'avant garde des efforts de défense. Les siens sont demeurés budgétairement supérieurs à ceux de la France.

    Or, elle ne les conçoit pas en dehors de l'Otan. Et chaque fois que les dirigeants de Paris ont essayé de la mettre en porte-à-faux sur ce point, l'Angleterre s'est rebiffée. Ainsi refusa-t-elle par exemple, en 1998, au lendemain des accords franco-britannique de Saint-Malo, l'instrumentalisation maladroite de cette coopération par Chirac[2].

    Comme tous ceux qui ont sincèrement cru à l'utopie d'une Armée européenne, avouons que les questions concrètes en bloquent la mise en œuvre. En particulier les formats actuels, les industries de défense, les ennemis envisagés, n’évoluent pas aisément.

    En 1979, une assemblée avait été élue pour la première fois au suffrage direct. Ayant fait partie des rares malcontents osant critiquer à l'époque cette procédure votre chroniqueur ne regrette pas d'en avoir dénoncé les quelques conséquences que l'on déplore aujourd'hui.

    Il s'agissait, en effet, et il s'agit toujours, d'une structure "partitocratique" comme on disait alors en Belgique. Basée sur la représentation proportionnelle de partis et sur des circonscriptions purement nationales, cette assemblée a toujours fonctionné au rebours des véritables traditions parlementaires. Elle n'a jamais cessé de promouvoir une idéologie qu'on peut qualifier de matérialiste, préoccupée de consommation, d'écologisme doctrinaire et trompeur, etc.

    On se retrouve très loin des impératifs régaliens de défense, de police et de justice.

    Depuis 1991 se sont mises en place les institutions de l'Union européenne. Elles ont été systématiquement confondues, dans la novlangue des démagogues de gouvernement et des gros médias sous contrôle avec le beau nom de notre continent et de notre famille de peuples, notre grande patrie qu’on appelait autrefois Chrétienté.

    Rappelons au besoin que le traité kilométrique signé cette année-là à Maastricht, ratifié difficilement en 1992 par référendum, avait été rédigé par les technocrates français non-élus, Delors et Lamy. Ils se montraient eux-mêmes animés des mêmes idées "consommatiques" évoquées plus haut.

    Là aussi la lutte contre toute forme d'invasion, contre l'insécurité et le banditisme, ou contre les violations de la loi, n'appartenaient pas aux registres de leurs désirs bobocratiques. On a pu en mesurer les conséquences.

    Les efforts en matière de défense et de sécurité ont fait nonobstant leur chemin. On doit hélas regretter la lenteur de cette évolution.

    Quel que puisse apparaître, à l'échelle des 28 États-Membres actuels, le résultat du scrutin du 26 mars, la question de l'identité et du destin commun de nos peuples s'imposera très vite. Regretons qu'elle ne soit guère évoquée dans les propagandes hexagonales respectives de la plupart des 34 listes en compétition.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] On lira à ce sujet les déclarations du ministre de la Défense Florence Parly publiées dans Le Figaro du 25 avril: "L'Europe de la défense nécessite une culture stratégique commune"

    http://premium.lefigaro.fr/international/2018/06/24/01003-20180624ARTFIG00161-florence-parly-l-europe-de-la-defense-necessite-une-culture-strategique-commune.php

    [2] Signalons aussi que l'Allemagne, que les gaullistes et leur successeurs ont si souvent cru possible de faire entrer dans leur jeu, ne l'a jamais accepté. D'abord, pour des raisons stratégiques, toutes les conceptions de sa défense reposant sur l'alliance atlantique. Mais égalment du fait de la piètre évaluation concrète du partenaire alternatif, en particulier lors des manœuvres Moineau Hardi de 1987.

    https://www.insolent.fr/

  • Madame Loiseau m’a convaincu d’aller voter

    424px-nathalie_loiseau_sur_un_marche_durant_la_campagne_des_europeennes_cropped-424x475.jpg

    En 1964, sur les bords du Danube, l’écrivain Christian Bernadac discutait, avec un vieux monsieur croisé au hasard, du limogeage récent de Krouchtchev : « C’est important, oui, pour la Hongrie, nous l’appelions “le boucher”, il avait envoyé les chars à Budapest […] le monde entier va enfin connaître la vérité sur la révolution. » Et Bernadac de rajouter, en introduction de l’ouvrage que cette rencontre lui inspira (L’Exécution de Budapest, publié en 1966) : « Mon vieux monsieur du Danube doit être déçu : pour les communistes, cette révolution est encore la contre-révolution anticommuniste, et les ouvriers qui ont affronté les chars, des fascistes. » Europe, de nos jours : décidément, ces incorrigibles Hongrois ne peuvent s’empêcher d’être encore et toujours les fascistes de quelqu’un…

    France, de nos jours. Je vais commencer par une confession : depuis trop longtemps dégoûté, je ne regarde plus que très rarement des « débats » télévisuels, aussi n’eus-je vent que le lendemain du monumental coup de théâtre que Loiseau réserva à Le Pen fille dans le cadre d’un débat consacré aux européennes. Et si, dans « coup de théâtre », il y a « théâtre » (ou « coup », comme vous voulez…), cette fois-ci, le guignol antifasciste de service dépassa tellement la mesure d’un demi-siècle de tartufferie électorale (« Finalement, Madame Le Pen, vous m’avez convaincue, j’ai décidé de m’engager pour les européennes ») que je me précipitai aussi sec à la mairie dès le lendemain pour une inscription dare-dare sur les listes électorales.

    Mon intention étant, d’une part, de déjouer l’abstention et, d’autre part, de signifier le 26 mai à Mme Loiseau, le plus profondément possible et bien au centre de l’urne, une colère non dénuée de fondement : depuis un certain Lionel Jospin au micro d’Alain Finkielkraut en 2007, nous savons, en effet, que « pendant toutes les années du mitterrandisme, nous n’avons jamais été face à une menace fasciste ». Dieu sait que, depuis la disparition du grand homme, l’antifascisme, ce grand guignol toujours efficient, a fait salle comble à chaque échéance, obligeant même, une année, tout un peuple martyr (j’en ris encore) à se boucher le nez en concédant son bulletin présidentiel à Chirac, au moment, précisément, où Jospin passa à la trappe.

    À noter, également – très intéressant, en dehors de l’Hexagone, de l’Italie ou de la Hongrie -, la brusque émergence, un peu « façon Macron », d’un parti souverainiste, euro-sceptique et anti-immigrationniste aux Pays-Bas (FvD, Forum voor Democratie), catapulté première force politique du pays à l’occasion des élections provinciales et sénatoriales de mars dernier avec, à sa tête, un certain Thierry Beaudet. Petite révolution, passée curieusement inaperçue en France, le nouveau premier parti des Pays-Bas a ainsi raflé treize sièges au Sénat, devant le VVD (droite libérale) du Premier ministre Rutte, qui n’en obtint que douze, rejetant au passage un peu plus à la marge le PVV de Geert Wilders. Puis ce retour sur la scène européenne de Nigel Farage…

    Non, cette année, j’ai envie de me lâcher, de me faire plaisir, loin des calculs électoraux, et tant pis si je tombe dans un piège macronien ; une envie folle de braver l’interdit, au diable cette droite classique, qu’elle reste là où Mitterrand l’a cantonnée il y a trente ans, quitte à s’en faire greffer une bonne paire si elle veut un jour retrouver le courage de tendre une main ferme à sa droite… Si, avec ça, vous ne savez pas où ira ma voix…

    Silvio Molenaar

    https://www.bvoltaire.fr/madame-loiseau-ma-convaincu-daller-voter/

  • La mise en bière européenne de Bellamy

    Capture-42.png

    Le président du Sénat, Gérard Larcher, n’a pas manqué d’exprimer son désaccord dès que le nom du jeune maire adjoint de Versailles, normalien, agrégé de philosophie, commença de circuler : « Bellamy n’était pas mon choix, nous ne partageons pas les mêmes conceptions et visions de la société […]. Il ne coche pas toutes les cases pour rassembler une famille politique qui est diverse, dans laquelle les valeurs qu’il peut porter sont respectables. » Bruno Retailleau, président du groupe LR du Sénat, accueillit cette candidature avec enthousiasme. Question : de Gérard Larcher ou de Bruno Retailleau, lequel a coché la mauvaise case en ne soutenant pas, dès le début, la candidature de François-Xavier Bellamy ?

    Pour limiter la casse aux européennes, le candidat de Bruno Retailleau semblait avoir le bon profil, et ce, malgré les avis négatifs des Valérie Pécresse, des Rachida Dati, des Christian Estrosi et de bien d’autres encore. Gérard Larcher se posa sans doute une question toute personnelle. Pour gagner à nouveau confortablement la présidence du Sénat en septembre 2020, une petite moue progressiste devant la candidature de Bellamy n’était-elle pas une posture intéressante ? Il faut bien donner, dès aujourd’hui, des gages aux centristes et à la bien-pensance en général. C’est la petite cuisine politicienne loin des attentes des Français et des exigences du pays ! On est « gaulliste » ou on ne l’est pas !

    Pourquoi ne proposa-t-il pas à François-Xavier Bellamy de venir sur sa liste des sénatoriales en septembre 2017 ? Pourquoi lui avait-il préféré un candidat joker ? Alain Schmitz – c’est de lui qu’il s’agit – avait déjà figuré sur sa liste en 1995, mais en position inéligible. Ce qui ne l’empêcha pas de siéger à la haute assemblée de mai à septembre 2004 à la faveur de l’entrée de Gérard Larcher au gouvernement. Quand, en 2009, Pierre Bédier, condamné pour « corruption passive » et « recel d’abus de bien sociaux », fut obligé de quitter la présidence du conseil général des Yvelines, Alain Schmitz, pour rendre service à ses amis, accepta de le remplacer. Quand, en avril 2014, Pierre Bédier, ayant purgé sa peine d’inéligibilité, voulut retrouver son poste de président du conseil départemental, Alain Schmitz accepta de s’en aller. Autant de docilité forçant sans doute l’admiration, il lui fut proposé de figurer en position éligible sur sa liste des sénatoriales. La nécessité de renouveler le personnel politique aurait pu amener le président Larcher à proposer cette place au jeune élu de Versailles. L’équilibre géographique de la liste n’en eût pas été modifiée puisque Alain Schmitz est lui-même de Versailles. Par ailleurs, était-il vraiment important pour l’avenir du pays et pour l’image d’un Sénat déjà si décrié qu’Alain Schmitz, né en 1948, y siégeât jusqu’à 76 ans ?

    Certains expliquèrent la décision de Gérard Larcher par la règle qu’il s’était fixée de ne pas prendre sur sa liste les recalés des élections législatives. Lorsqu’on sait que le grand « dégagisme » dont fut victime François-Xavier Bellamy, candidat à la députation à Versailles, est dû pour une grande part à des pratiques aussi détestables que celles que nous venons d’évoquer, on ne peut qu’être choqué par l’hypocrisie de cette règle. Cette décision est d’autant plus incompréhensible que le groupe LR du Sénat avait demandé à François-Xavier Bellamy de piloter un groupe de réflexion durant les mois précédant l’élection présidentielle. Aussi, la préférence donnée à Alain Schmitz n’est-elle pas sans trahir également un évident manque d’intérêt pour nombre de questions importantes qui agitent le pays et pour lesquelles la culture et le discernement du jeune philosophe n’eussent pas été inutiles dans l’Hémicycle, loin s’en faut.

    Aujourd’hui, à quelques jours du scrutin, Bellamy semble faire l’unanimité chez les siens. Combien de temps ces gens resteront-ils les « siens » ? N’oublions pas les élections municipales dans un an, suivies des sénatoriales quelques mois plus tard. Parions que les « siens » lui conseilleront de rester à Bruxelles ou à Strasbourg avec « les valeurs respectables qu’il peut porter ». De quoi aura-t-il à se plaindre ? N’aura-t-il pas été, après tout, remercié pour son talent par un mandat européen ?

    Jérôme Serri

    https://www.bvoltaire.fr/la-mise-en-biere-europeenne-de-bellamy/

  • Non, Marine Le Pen n’est pas « suprémaciste » : c’est Libération qui confirme !

    mlp-845x443.png

    Depuis le voyage de Marine Le Pen en Estonie, où elle a été photographiée en compagnie d’un des députés locaux, Ruuben Kaalep, tout sourire, pouce et index formant un petit rond, les sémiologues ne chôment pas.

    À première vue, le cliché évoquerait plutôt Michel Serrault tenant sa tasse de thé dans La Cage aux folles, mais non. Ce serait, en fait, un signe « suprémaciste blanc », à en croire les réseaux asociaux. Nathalie Loiseau reprend, d’ailleurs, l’information à son compte, ce qui est immanquablement gage de sérieux.

    Du coup, les journalistes de Libération se penchent de plus près sur l’affaire, dans leur rubrique « CheckNews », la plupart du temps assez bien troussée, il convient de le reconnaître. Alors, « suprémaciste », le geste incriminé ? Pas vraiment, voire pas du tout, nous dit leur méticuleuse enquête.

    De son côté, Marine Le Pen avait déjà précisé : « Ce n’est pas un geste suprémaciste blanc. C’est un geste qui veut dire OK pour sept milliards de personnes qui vivent sur notre planète. C’est un geste de plongeur, international, connu par tout le monde. Et d’ailleurs, vous trouverez sur Internet des dizaines de personnes, Macron, Obama, qui font ce geste. » Libération confirme.

    Et la même de préciser : « En réalité, ce geste de suprémaciste blanc est un gigantesque trollage, effectué par un forum très connu qui s’appelle 4chan, et qui a effectué ce trollage pour se moquer de la presse internationale. Tout le monde est tombé dans ce piège. » Libération tend à confirmer encore. Et nous en dit même un peu plus sur l’origine du signe incriminé. Symbole abandonné par les grands anciens dans la pampa argentine ou rune retrouvée sur des dolmens érigés par une race supérieure au goût étrange venue d’ailleurs ? Rien de tout cela.

    Plus prosaïquement, celui qui a lancé cette mode est un conservateur de l’espèce trumpienne – aucun rapport avec celle des reptiliens, qu’on se rassure –, connu sous le nom de « Pizza Party Ben », sobriquet qui n’évoque que de loin, on en conviendra, les fastes du Troisième Reich. Et c’est bien le forum 4chan, sorte de Gorafi amerloque, qui s’est fait un plaisir de railler la surinterprétation médiatique du geste en question, photos du pape François ou d’Alexandria Ocasio-Cortez (nouvelle égérie du parti démocrate) à l’appui ; toutes personnalités assez peu connues pour leur suprémacisme blanc militant, notons-le.

    Dans le même registre, on remarquera que ces journalistes prompts à taxer de complotisme quiconque s’interroge sur telle ou telle question malvenue ne sont pas les derniers à tomber dans le panneau, telle notre chère Nathalie Loiseau à qui l’on doit, en grande partie, ce tintamarre politico-médiatique. Ainsi, Frédéric Chatillon, l’un des proches de Marine Le Pen, s’est-il vu soupçonner par Marine Turchi, de Mediapart, de national-socialisme rampant, puisque signant souvent, sur sa page Facebook, ses posts d’une icône de dauphin. Or, dauphin, en anglais, se dit « dolphin ». Et de dolphin à Adolphe, la similarité saute aux yeux tandis que s’impose l’affiliation politique. CQFD.

    Toujours dans la catégorie fin limier façon Rantanplan, la fameuse quenelle, popularisée par l’humoriste Dieudonné, a longtemps été tenue par les spécialistes pour « salut hitlérien inversé » alors qu’il ne s’agit que d’un fist fucking métaphorique. Ce qui n’est certes pas d’un goût exquis, mais qui vaut bien les nouilles dans le slip à Cyril Hanouna.

    On remarquera, encore, que cette néo-sémiologie demeure un inépuisable champ d’investigation. La poignée de mains franc-maçonne, avec ses trois doigts appuyés en triangle ? Un complot des Trois Suisses, à n’en pas douter. Ou, allez savoir, des fils de la veuve poignet, l’organisation onaniste bien connue et tant redoutée par les démocrates et les ORL.

    Nicolas Gauthier

    https://www.bvoltaire.fr/non-marine-le-pen-nest-pas-supremaciste-cest-liberation-qui-confirme/

  • Bistro Libertés avec Serge Federbusch : Haro sur Hidalgo !

    Martial Bild et les sociétaires reçoivent Serge Federbusch, candidat à la mairie de Paris. Au programme des débats :

    Européennes : 34 listes en présence et le ou les gagnants sont ?

    Malgré l’annonce d’un record d’abstention, les électeurs français sont invités à se rendre aux urnes, le 26 mai prochain, pour désigner leurs représentants au Parlement Européen. 34 listes sont sur la ligne de départ, les sondages foisonnent et les paris sont ouverts.. Qui va être le gagnant ? Et d’ailleurs, ne peut-on pas envisager plusieurs gagnants ?

    Faut-il démanteler Facebook ?

    En quelques semaines, Facebook est devenu l’acteur essentiel de l’internet social. Il est le compagnon fidèle de près de deux milliards d’utilisateurs. Cette domination donne un pouvoir sans précédent à Mark Zuckerberg dont l’image tend à devenir celle d’un gangster du numérique frappé par des dizaines d’enquêtes judiciaires. Et une question surgit : faut-il démanteler Facebook ?

    https://www.tvlibertes.com/bistro-libertes-avec-serge-federbusch-haro-sur-hidalgo

  • Steve Bannon encourage la révolte populiste en Europe contre le mondialisme

    Steve Bannon encourage la révolte populiste en Europe contre le mondialisme

    L’ancien conseiller de Donald Trump répond au Parisien :

    Si vous remontez le temps, à l’été 2016, il y a eu le vote sur le Brexit, et puis la victoire de Trump. Mais en mai 2017, il y a pile deux ans, Macron a remporté une grande victoire sur Le Pen. Il l’a fait avec un positionnement mondialiste. Le mouvement populiste d’insurrection a été stoppé net par Macron, qui a été choisi par le « système ». La révolte nationale populiste semblait finie. Mais le week-end prochain, vous aurez une situation où Matteo Salvini, Marine Le Pen et Nigel Farage peuvent être à la tête de trois des quatre plus gros partis présents au Parlement européen. Tout a changé en deux ans. C’est pour cela que la France est si importante : je ne suis pas un fan de Macron mais il adhère à ce qu’il dit. Son discours de septembre 2017 à la Sorbonne était la conclusion logique du projet européen de Jean Monnet. Il veut les États-Unis d’Europe et a, de fait, pris la tête de la liste Renaissance : il n’y a même pas le visage de la tête de liste sur ses affiches ! C’est un référendum sur lui et sa vision pour l’Europe.

    Il s’agit donc d’une revanche ?

    Ne pensez pas cela ! Mais avec Salvini, Le Pen et Orban, il y a désormais une alternative structurée. Le Pen a raison : la politique n’est plus structurée entre droite et gauche mais entre ceux qui pensent que l’État-nation doit être dépassé et ceux qui pensent que c’est un bijou. Donc la semaine prochaine, les gens auront un vrai choix. […]

    Il y a une polémique en France sur vos liens avec le RN. Leur avez-vous donné de l’argent ?

    Non, pas du tout. Je n’ai jamais donné de capital et personne ne m’en jamais demandé. Je suis un conseiller informel, je ne me fais pas payer. Même avec Trump, j’étais bénévole. Ce que je fais en revanche, c’est faire des observations à certains partis et donner des conseils sur la levée de fonds. Vous savez, je suis un ancien banquier d’affaires chez Goldman Sachs. La clé, pour moi, est de s’adresser à sa propre base. Ce qui est déterminant, c’est le nombre de petits donneurs. […]

    Une victoire des populistes en Europe est-elle nécessaire à la réélection de Trump ?

    Oui, ma théorie, c’est que les idées politiques bougent comme des marchés de capitaux. C’est pour cela que je passe autant de temps en Europe. Trump n’aurait pas été élu président sans le Brexit. Ça donne un élan. Si les populistes font plus de 30 % aux européennes, cela donnera cet élan qui aidera Trump pour la campagne de 2020.

    https://www.lesalonbeige.fr/steve-bannon-encourage-la-revolte-populiste-en-europe-contre-le-mondialisme/

  • Emmanuel Macron tête d’affiche contestée

    macron-affiche-son-soutien-a-nathalie-loiseau-1557945749-845x475.jpg

    Marine Le Pen avait raison ! En s’impliquant d’une manière aussi évidente dans la campagne des européennes de La République en marche, Emmanuel Macron n’est déjà plus président de la République mais bel et bien président du parti avec lequel il règne sans partage depuis deux ans.

    Lors d’un débat sur une chaîne d’info en continu, j’ai entendu l’un des nombreux commentateurs-experts-journalistes expliquer que non seulement il était, après tout, normal qu’Emmanuel Macron ait accepté de figurer seul sur une affiche demandant à voter pour la liste Renaissance, mais qu’il ne serait placardé que soixante mille affiches dans toute la France. « En Marche pour l’Europe, le 26 mai, je vote Renaissance ». « Je vote Macron » aurait été moins hypocrite, mais il fallait bien laisser un peu de place à la malheureuse Nathalie Loiseau.

    60.000 affiches alors que chaque liste va en imprimer quelques millions… L’argument aurait pu être de poids. Sauf que cette affiche a été vue et revue par des millions de lecteurs, les quotidiens et hebdomadaires l’ayant publiée, et par des millions de téléspectateurs, fascinant moyen subliminal d’imprimer la tête du Président dans leur cerveau. Mais il y a un revers à cette médaille, car la publicité ainsi faite risque de ne pas du tout améliorer l’image du Président auprès des anti-Macron, qui sont plus de 65 %, si l’on en croit le dernier sondage qui donne à sa cote de popularité l’étonnant chiffre de 32 %.

    Lors de son dernier point de presse, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a répondu aux nombreuses critiques faites sur cette affiche : « Il est normal et logique que le président de la République, compte tenu de la positon qui est la sienne […], donne un certain nombre d’indications sur cette campagne européenne. »

    Toujours est-il que celle qui souffrira le plus de cette modeste campagne publicitaire est bien la tête de liste, dont le charisme est resté au vestiaire. Je ne sais pas si vous avez pu assister au débat qu’avait organisé, mercredi soir sur BFM TV, Ruth Elkrief entre Nathalie Loiseau et Jordan Bardella, mais cela valait tous les spectacles du monde. La pauvre tête de liste de LREM m’a fait pitié avec son air de subir une séance de torture. Même Ruth Elkrief s’est mise à l’attaquer sur plusieurs points, rendant plus facile la tâche de son adversaire. Le match, dès le départ, était inégal, et j’avoue que je ne m’attendais pas à la combativité du plus jeune tête de liste de l’histoire des européennes. Le match n’a pas été nul. Selon ma modeste expérience, il a été remporté haut la main par ce jeune homme qui n’a pas convaincu ses auditeurs que par son sourire juvénile mais bien par des arguments que Mme Loiseau a eu beaucoup de mal à contrer.

    La carrière de Jordan Bardella, 23 ans, est prometteuse, si l’on en croit le résultat de ce mini-débat au cours duquel on l’a vu beaucoup plus à l’aise que son adversaire, qui n’est pourtant pas une perdrix de l’année. Peut-être qu’un jour il figurera sur une tête d’affiche, à l’instar de ce Président à qui il aimerait bien offrir une déculottée, si faible soit-elle.

    Floris de Bonneville

    https://www.bvoltaire.fr/emmanuel-macron-tete-daffiche-contestee/

  • Grand remplacement réalité ou intox ? Il est temps de trancher !

    preuves-existence-grand-remplacement-jean-yves-le-gallou-588x330.jpg

    Par André Posokhow, consultant ♦ Jean Paul Gourevitch (J.P.‑G.) a publié récemment un livre intitulé : Le grand remplacement, réalité ou intox ?
    Dans son ouvrage, comme d’habitude très documenté et très riche en informations, faits et données chiffrées explicitées sur l’immigration, l’islam en France et l’islamisation de notre pays, J.P.‑G. procède à de nombreux constats souvent percutants, parfois accablants et qui peuvent être considérés comme autant de preuves et d’argument en faveur de la thèse d’un remplacement.

    À la fin de la plupart des chapitres du livre il émet une conclusion qu’il qualifie de seulement provisoire, mais qui reflète un certain scepticisme quand à la thèse du grand remplacement. À ses yeux, la population immigrée et musulmane n’est pas encore assez importante pour adhérer à cette thèse. Et pourtant la proportion des immigrés et de leurs descendants directs extra-européens par rapport à la population totale française atteint aujourd’hui 20 %, et le nombre de musulmans tourne autour de 8,5 millions.

    Au bout du compte, J.P.‑G. refuse de trancher le nœud gordien et de conclure pour répondre à la question posée dans le titre afin de garder une position distanciée de sachant objectif, ce qui ne manque pas de nous laisser sur notre faim.

    Un titre qui appelle une réponse

    Le titre du livre de J.‑P. G. : Le grand remplacement, réalité ou intox ?, appelle instamment une réponse que l’on s’attend impatiemment à trouver en conclusion de l’ouvrage.

    Les positions de l’auteur apparaissent évolutives dans le temps

    Une position très radicale en 2000

    En page 19 de son livre, J.‑P. G. rappelle que la quatrième de couverture de son ouvrage La France africaine publié en 2000 qui citait la prophétie de Mitterrand : « la France du XXIe siècle sera africaine », exposait : « aujourd’hui l’ensemble de la communauté black et beur représente 8 à 9 millions de personnes… Ils seront, du fait de l’immigration et des écarts de fécondité vraisemblablement plus de 35 millions à la fin du XXIe siècle. Dans la seconde moitié de ce siècle, sur la base de l’évolution actuelle, il naîtra chaque année en France plus de blacks que de blancs. L’islam sera probablement devenu la première religion de France. »

    À lire cette citation, la messe de funérailles du peuple français apparaît comme dite, sans idée de retour.

    Sauf que J.‑P. G. a, depuis, nettement nuancé son propos

    C’est ainsi que dans Monde et Vie du 10 mai 2018, J.‑P. G. estime, compte tenu d’un solde migratoire des immigrés de 180 000, d’un départ définitif d’expatriés de 80 000 et d’un solde naturel des naissances d’origine étrangère de 150 000, que le total annuel de 310 000 personnes (en réalité 410 000), soit 0,46 % de la population (en réalité 0,6 % ), ne permet pas de parler de grand remplacement. Rappelons que 0,6 % sur 10 ans cela fait 6 % auxquels il faut ajouter les petits. C’est considérable et 10 ans c’est vite passé.

    Cet entretien de Monde et Vie (à qui nous suggérons d’équilibrer les entretiens sur ce sujet ultra-sensible) a été contredit par des articles dans Polémia.

    Un article de J.‑Y. Le Gallou d’abord.

    Auquel a répondu J.‑P. G.

    Il s’en est suivi un débat filmé sur TVL.

    Des échanges acidulés se sont également poursuivis sur Polémia toujours sur ce thème avec A. Posokhow.

    Dans cet article, dans celui-ci puis, enfin, dans ce dernier article.

    Globalement à cette date J.‑P. G. est resté sur sa position : le grand remplacement n’est pas pour demain même si, nuance subtile, la population résidant en France se transforme.

    L’argumentation de J.‑P. G. à Radio Courtoisie

    Lors du Libre Journal du droit et des libertés du 20 novembre 2018 à Radio Courtoisie, J.‑P. G. n’a pas contesté les chiffres avancés par les autres intervenants mais s’est placé dans une autre optique.

    Selon ce que nous avons compris, à ses yeux, les chiffres de l’invasion migratoire qui laissent à ce jour une large majorité aux vrais Français, ne permettent pas d’acter le grand remplacement.

    Il réfute toute conclusion définitive qu’il juge prématurée. Selon lui, on ne peut présumer de l’évolution future des courants migratoires et l’Afrique pourrait connaître, elle aussi, une transition démographique. Au fond la situation actuelle pourrait n’être éventuellement qu’un épisode africain et maghrébin dans l’histoire de la démographie française.

    J.‑P. G. a raison en principe. Comme l’a écrit Michel Poniatowski, l’avenir n’est écrit nulle part.

    Il nous semble cependant que ceux qui affirment que la situation démographique de la France ne correspond pas encore à un grand remplacement de notre population adoptent une optique trop statique à un moment donné.

    Il faut se placer dans une perspective dynamique. C’est le rôle des lanceurs d’alerte de se projeter dans le futur afin de dénoncer les risques et les menaces probables ou même seulement possibles, en l’occurrence mortels, que cette irruption massive fait peser sur notre avenir. Ne pas le faire constitue une négligence et reflète un abandon.

    Le grand remplacement : complot ou constat ?

    Les immigrationnistes réfutent de  thèse du grand remplacement en invoquant le complotisme. Renaud Camus s’en défend : « Je ne crois pas à une théorie du complot. Je ne crois pas qu’un beau jour douze ou quinze archipontes se sont mis ensemble… et ont décidé qu’il fallait déculturer le monde pour permettre le grand remplacement », mais il parle quand même d’une « entreprise sciemment organisée », (p. 51).

    Mais ce n’est pas le vrai sujet. L’invasion migratoire est une réalité, et il est loisible de la constater en dehors de tout complot. Il suffit de consulter les chiffres, d’observer le pourrissement de la vie de la société française et d’ouvrir les yeux.

    Comme le dit Philippe Vardon un des fondateurs du bloc identitaire, « le grand remplacement n’est ni un concept ni un complot : c’est un constat ».

    Le grand remplacement en 2017 : 300 000 étrangers entrent, 120 000 français sortent

    Migrants à Calais, 2015 – Crédit : Voice of America [Domaine public]

    Les constats de J.‑P. G.

    Dans son ouvrage, J.‑P. G. expose les constats auxquels il aboutit sur la base de sa grande compétence et de sa profonde érudition dans les domaines de l’immigration, de l’islam en France et de l’islamisation de notre société.

    Sur le plan démographique, un habitant de la France sur quatre ou cinq est immigré ou descendant direct d’immigrés

    Sur le plan démographique J.‑P. G. balaie, comme nous l’avions fait dans Polémia, le tour de passe-passe de l’INSEE sur le solde migratoire, et fustige les leurres que l’INSEE utilise « pour occulter des données dont l’Institut ne souhaite pas qu’elles soient divulguées ».

    Il insiste également sur le fait qu’au solde migratoire « légal » il faut ajouter l’expatriation, les descendants d’immigrés, les migrations irrégulières et le différentiel de fécondité. Mais il ne procède pas à cette addition d’une manière démonstrative contrairement à ce qu’il fit pour Monde et Vie.

    Dans l’article de Polémia cité plus haut, nous arrivons, solde des naissances relevant de l’immigration compris, à un chiffre actuel de 621 000 par an.

    Pour ce qui est de la part des immigrés dans la population française, dans un article du 22 avril 2019 J. Y. Le Gallou a estimé cette proportion à environ 20 % pour la part des immigrés non européens.

    Mieux, F. Héran, ponte de l’immigrationnisme, dans une rencontre filmée à France Culture en 2018, a expliqué benoîtement que la proportion des immigrés en France était de près de 25 % : 11 % pour les immigrés et 13 % pour les descendants directs. Notons l’imprécision de F. Héran sur ce ratio de 25 % dont il ne précise pas quelle est éventuellement la part de l’immigration européenne, et quels sont les chiffres de la prise en compte des clandestins.

    C’est sans compter la 3e et  la 4e génération des immigrés extra-européens, ce qu’il serait difficile de faire car on ne connaît pas les chiffres et il faudrait tenir compte de ceux qui sont authentiquement assimilés. Il convient néanmoins de se souvenir qu’une grande partie de cette population nie toute identité française et se tourne vers le communautarisme africain et maghrébin ou la délinquance et souvent les deux, ce que confirme avec retenue J.‑P. G., (p. 102).

    J.‑P. G. considère néanmoins que sur la base des chiffres qu’il présente il est « prématuré de parler aujourd’hui de grand remplacement », (p. 84).

    Stratégie islamiste et islamisation de la France

    J.‑P. G. avance prudemment que le nombre de Musulmans résidant en France au 1er janvier 2019 se situe dans une fourchette de 7,5 à 9 millions d’individus ; plutôt 8,5 millions. C’est énorme, et confirme sinon dépasse les estimations sérieuses les plus pessimistes.

    Selon l’IFOP et l’avenue Montaigne, la partie des musulmans sécularisés et en cours d’intégration en représente la moitié. Les autres resteraient fidèles au culte musulman et 28 %, dont une masse de jeunes, auraient adopté un système de valeurs opposé à celui de la France. 28 %, cela représente 2,4 millions d’individus.

    En page 108, J.‑P. G. évalue l’islam radical entre 100 000 et un million de fidèles.

    Il détaille « la stratégie islamiste de conquête des territoires et des cœurs » entre l’entrisme, quand l’islam est minoritaire, l’affirmation en situation de minorité forte (entre 10 et 20 %) et, en situation de supériorité, l’appropriation hégémonique du pouvoir. Nous en sommes à 25 %, et cette stratégie est clairement celle qui s’applique sur une large portion du territoire.

    J.‑P. G. rappelle que l’Islam ne vit pas en bonne intelligence avec nos valeurs de liberté, que les victimes du terrorisme islamique sont nombreuses (150 000 victimes dans le monde depuis 2001 selon Die Welt), que les enseignants qui vivent dans les mêmes quartiers que leurs élèves craignent des mesures de rétorsion contre eux-mêmes et leur famille, (p. 124) et  que l’identité des  immigrés musulmans est socialement communautaire.

    J.‑P. G. souligne que selon Élisabeth Schemla, un nommé Marwan Muhammad, directeur du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), aurait déclaré lors d’une conférence à la mosquée d’Orly en 2013 : « Qui a le droit de dire que la France dans 30 ans ne sera pas un pays musulman ? Qui a le droit ? Personne dans ce pays n’a le droit de nous enlever ça… Personne n’a le droit dans ce pays de définir pour nous ce qu’est l’identité française. » C’est à rapprocher des insultes qu’un islamiste a lancées à A. Finkelkraut : « La France est à nous ».

    En définitive J.‑P. G. reconnaît que l’activisme des musulmans leur permet d’imposer leur culture dans les territoires où ils sont majoritaires. En revanche il estime qu’ils ne sont pas assez nombreux pour qu’on puisse parler de grand remplacement. Peut-être, mais ces territoires sont nombreux et étendus.

    Les territoires perdus de la France

    J.‑P. G. rappelle l’irrésistible progression de la violence liée à l’immigration et à l’islamisation dans les territoires où ces populations sont majoritaires et l’application de la loi des quartiers qui régit les comportements de l’ensemble des résidents.

    Il en va de même de l’éducation où la dynamique d’ensemble de l’ethnicisation musulmane se substitue à l’apprentissage de la culture française et à l’enseignement de la République. Le meilleur exemple est la contestation des programmes scolaires. J.‑P. G. conclut provisoirement que le dispositif éducatif n’a jusqu’ici pas vraiment rempli sa mission républicaine de ciment social entre les communautés. C’est le moins que l’on puisse dire.

    Il ajoute que selon le rapport Dénécé de 2005 – il y a 15 ans ! – on trouve le même entrisme musulman dans les entreprises. Le cas de la RATP est patent comme le montre l’affaire récente de la « jupe ».

    La présentation par J.‑P. G. des « preuves » apportées par les partisans du grand remplacement

    Tout au long du chapitre 11, J.‑P. G. présente les arguments et « preuves » du grand remplacement d’une façon teintée de scepticisme : ce sont des anecdotes, des diatribes ou des décisions politiques. On ne peut qu’être surpris lorsqu’il inclut dans son scepticisme le pacte de Marrakech ou les plans de l’ONU sur les migrations qui démontrent pourtant la volonté politique internationale de l’envahissement migratoire de l’Europe !

    Le grand remplacement en 2017 : 300 000 étrangers entrent, 120 000 français sortent

    Migrants en Hongrie, 2015 – Crédit : Gémes Sándor [CC BY-SA 3.0]

    J.‑P. G. se refuse à présenter une conclusion entre réalité et intox

    Tout au long de son ouvrage, J.‑P. G. présente des informations, des données chiffrées et des constats qui pour la plupart, constituent par eux-mêmes autant d’arguments en faveur de la thèse du grand remplacement.

    Néanmoins à la fin de la plupart des chapitres, il exprime des doutes sur la validité de cette thèse. Mais comme il le dit, il le fait d’une manière provisoire. Pour lui, les immigrés ne sont pas assez nombreux pour que l’on puisse parler de grand remplacement. Ah bon ? 20 % (Héran cite un ratio de 25 %) de la population française tout de même, hors 3e et 4e générations !

    Et quid d’un avenir qui se compte maintenant en quelques années ? Faudra-t-il attendre 2025 pour découvrir, avec surprise et effarement, la mutation irréversible de notre population ?

    Au bout du compte, J.‑P. G. préfère ne pas conclure, garder sa position distanciée de sachant et surtout s’abstenir de « faire des prédictions ».

    Hé bien si, c’est le moment, d’ailleurs depuis longtemps, de faire face aux réalités et de prendre ses responsabilités pour trancher et conclure après avoir, je me répète, présenté tout au long de son livre des données et des informations qui suffisent à justifier le grand remplacement ou, comme on voudra, le changement démographique, la mutation biologique, la substitution raciale, la bascule ethnique etc…

    Il y a urgence lorsqu’un président de la République parle avec une sérénité joufflue et épanouie de la partition en cours de la France. À moins qu’une telle perspective indiffère ?

    Conclusion : ceux qui concluent

    Nombreux, et d’ailleurs de plus en plus nombreux, sont ceux qui concluent et vont beaucoup plus loin que des constats auxquels on refuse leur véritable portée.

    Le premier, et je vais surprendre, est F. Héran qui dans sa conférence de 2018 sur France Culture, déjà citée, a expliqué que la France ne fait pas l’objet d’intrusions massives – autour de 400 000 entrées/an quand même aujourd’hui – mais que depuis très longtemps elle connaît une « infusion durable » qui peut changer la composition de la population au bout de plusieurs décennies. Nous y sommes mais, lui, ça ne le choque pas, il y serait plutôt favorable.

    Et puis il y ceux qui prédisent de graves conflits internes, sujet d’ailleurs abordé par J.‑P. G. Citons-en deux, remarquables : Ivan Rioufol, La guerre civile qui vient et Gérard Pince, Le choc des ethnies.

    Mais il faut surtout évoquer la mémoire de Guillaume Faye et son livre paru peu de temps après sa disparition : Guerre civile raciale.

    Dans cet ouvrage, G. Faye, avec des accents de prophète biblique, analyse la menace mortelle pour nous que représente l’immigration massive d’extra-européens conquérants :

    « Il existe trois hypothèses concernant la suite des événements :

    La première, la pire, serait celle de la soumission. Pour faire la guerre et pour vaincre il faut être deux. Si, face aux envahisseurs étrangers les Français blancs ne se défendent pas, il n’y aura pas de guerre. Ce sera le pourrissement, l’effondrement sans vrai combat ni vengeance isolée. C’est une possibilité que je n’exclue pas du tout.

    La deuxième hypothèse, c’est l’éclatement d’une guerre civile raciale avec défaite des autochtones français et des Européens ethniques, ayant contre eux leur propre État collaborateur.

    La troisième hypothèse, c’est celle d’une guerre civile victorieuse, avec des conséquences historiques incalculables, dont l’effondrement de tous nos paradigmes politiques. »

    Aux Français et aux Européens occidentaux de faire leur choix. Les nations de Visegrád ont tranché et choisi.

    André Posokhow 16/05/2019

    Crédit photos : Irish Defence Forces [CC BY-SA 2.0] via Flickr / Voice of America [Domaine public] via Wikimedia Commons / Gémes Sándor [CC BY-SA 3.0] via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/grand-remplacement-realite-intox-trancher/

  • Immigration : l’Europe ne peut plus être une passoire

    Alors que la réforme du droit d’Asile et de l’espace Schengen est au cœur de la campagne pour les européennes, François de Lacoste-Lareymondie estime urgent de réviser en profondeur notre droit, afin de mieux réguler les flux migratoires et de redonner ses lettres de noblesse à la notion de frontières en Europe.

    « Les mœurs, plus que les lois, font et caractérisent une nation », disait Charles Pinot Duclos, secrétaire perpétuel de l’Académie française au XVIIIe siècle. De fait, avant d’être soumis à une même loi, un peuple est façonné par une même histoire qui le conduit à adopter, au fil du temps, des mœurs communes que forgent un passé et un héritage communs. Aussi les frontières ne sont rien d’autre que la marque territoriale de cette communauté en ce qu’elle a de spécifique à une nation donnée.
    L’Europe, désunie par la diversité

    L’immigration massive des trente dernières années et l’abandon de toute politique d’assimilation ont profondément changé le visage de notre pays, conduisant à y faire coexister des populations qui ne partagent plus ce même fond commun anthropologique. Et sous l’emprise d’un modèle américain, d’ailleurs mal assimilé, qui n’est pas celui des peuples européens, une certaine élite dirigeante en est venue à nier cette réalité fondatrice au profit d’un multiculturalisme dont les ravages menacent toujours plus la cohésion de notre société.

    Le constat est valable à l’échelle de l’Europe. De fait, on voit fleurir dans la plupart des pays du continent, des mouvements dits populistes qui regimbent plus ou moins fortement contre cette immigration massive que l’Union européenne a d’abord favorisée, puis a été incapable d’enrayer, et qui s’est amplifiée ces derniers temps, du fait de la déstabilisation du Maghreb et du Proche-Orient.

    Schengen, Dublin, Frontex, ça ne marche pas

    Soumise, dès l’origine, au principe inconditionnel de la libre-circulation, l’Union européenne a organisé, par la convention de Schengen (1990), la suppression des contrôles aux frontières internes des pays adhérents et institué un visa unique pour l’entrée et le séjour des résidents de courte durée. De sorte que les étrangers non communautaires disposant de ce visa peuvent passer d’un pays à l’autre, avec pour seule obligation celle de se déclarer aux autorités ; obligation peu sanctionnée et dont l’effectivité est incertaine.

    Idem pour les demandes d’asile régies par le règlement dit « Dublin III » du 6 juin 2013. Les demandeurs d’asile dont la demande a été rejetée doivent être reconduits dans le pays où ils ont fait leur première demande, généralement l’Italie, la Grèce ou l’Espagne ; mais cette procédure de « réadmission » ne fonctionne pas, permettant ainsi à ces « dublinés » d’échapper à toute expulsion.

    Les frontières extérieures de l’Union européenne les plus sensibles sont celles de ces mêmes trois pays. Or ceux-ci sont à la fois dépourvus des moyens nationaux nécessaires et dans l’incapacité de les renforcer en raison de l’état de leurs finances. Quant à l’agence Frontex, chargée de les suppléer, elle ne dispose que d’un budget de 320 millions d’euros, largement insuffisant, et n’a évidemment pas l’expérience opérationnelle ni la réactivité qui seraient celles d’une force nationale. Ainsi, ces frontières sont devenues de véritables passoires tandis que ces trois mêmes pays d’entrée ne voient d’issue que dans le transfert des immigrés arrivés chez eux vers d’autres destinations du continent.

    La suite sur : Causeur.fr

    https://fr.novopress.info/