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Europe et Union européenne - Page 414

  • Passé-Présent n°234 : Quand l’Europe a appris la mort de Napoléon

    Philippe Conrad évoque l’itinéraire politique de Raymond Poincaré.
    Député à 27 ans, Académicien à moins de cinquante ans, Chef du gouvernement en 1912, cet avocat lorrain sera le Président de la République tout au long de la Grande guerre. Il ne sollicitera pas de nouveau mandat présidentiel en 1920, mais accédera de nouveau à la Présidence du Conseil en 1922. Il critiquera la politique d’apaisement et de réconciliation envers l’Allemagne prônée par Aristide Briand. En 1926, devant l’ampleur de la crise financière, il est rappelé à la tête du gouvernement. Il imposera alors une bénéfique dévaluation monétaire et parviendra à équilibrer le budget de la France (ce qui ne se reproduira plus avant 1965).

    Souffrant, il se retire de la vie politique et consacre ses dernières années à la rédaction de ses mémoires.

    Raymond Poincaré, personnage politique majeur de la Troisième République aura su inspirer la confiance des français au cours des premières décennies troublées du XXè siècle.

    Quand l’Europe a appris la mort de Napoléon
    Bonaparte n’est plus ! sous-titré : Le monde apprend la mort de Napoléon – juillet/septembre 1821, Thierry Lentz trouve un angle original pour nous fournir la matière d’un nouveau livre sur Napoléon 1er. Au prix d’un patient travail documentaire, il a recueilli les réactions des Européens lorsque la nouvelle de la mort de l’Empereur leur est parvenue, soit – en raison des délais de navigation entre l’île de Sainte-Hélène et la Grande-Bretagne – deux mois au-delà du 5 mai 1821.

    De Louis XVIII à Talleyrand, de Cambacérès à Chateaubriand, de Madame Mère à Marie-Louise, de l’Aiglon aux opinions publiques française, autrichienne, britannique, russe, espagnole, italienne, Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon, dresse un constat des comportements d’alors qui pourront paraître surprenants au lecteur contemporain.

    Retrouvez le numéro de La Petite Histoire sur la garde impériale de Napoléon

    https://www.tvlibertes.com/passe-present-n234-quand-leurope-a-appris-la-mort-de-napoleon

  • Selon le président du Parlement de l’UE, la France a commis «une erreur historique» en Libye!

    Selon le président du Parlement de l’UE, la France a commis «une erreur historique» en Libye!
    La France et… le Royaume-Uni car si la France a bien attaqué la Libye, cela a été fait à 50-50 avec les Anglais et le tout avec des missiles guidés laser lancés d’avions européens mais… donné par les Américains!
    Il faut dire, que nous vivons une époque de guerre pour l’énergie, qu’à l’époque le pétrole était cher, très cher, que BP venait de faire exploser une plateforme dans le golfe du Mexique et devait plus de 20 milliards de dollars aux Américains qui ont donc filé des bombes aux Anglo-français pour aller rapiner le pétrole libyen et payer ainsi… les 20 milliards.
    C’était aussi pour donner un peu de pétrole aux Français, et c’était la compensation au retour de la France dans l’OTAN, enfin bref, c’est à la fois simple et compliqué.
    Ce qui est simple, c’est que comme nous n’avons plus de pétrole et pas tellement d’idée, mais de gros muscles, nous cassons la gueule à ceux qui en ont et nous le volons.
    Pardon… nous exportons la démocratie dans les dictatures arabes…. hahahahahahaahahahahah, vous pouvez toujours y croire.
    Après on se retrouve avec des hordes migrants contre lesquels il ne faut rien dire parce que sinon on pourrait voir nos âneries et nos vols de pétrole… alors on nous explique que pour être généreux il faut apporter la démocratie à coup de bombes et récupérer un maximum de migrants dont l’arrivée fera le malheur aussi bien des déjà-là que des nouveaux-venus.
    Re-hahahahahahahahahha, car il vaut mieux rire de tout cela, tellement c’est à vomir.
    Le pire, c’est qu’à chaque fois que nous faisons le plein de notre voiture (et moi le premier) nous sommes tous complice de cela.
    Nous sommes tous complices parce que nous sommes tous les prisonniers et les victimes de ce totalitarisme marchand qui détruit la planète et notre humanité.
    C’est là que les choses deviennent très compliquées.
    Charles SANNAT
    Libye: pour le président du Parlement de l’UE, la France a commis «une erreur historique»
    Dans une interview accordée le 6 avril à la chaîne italienne Sky TG24, le président du Parlement européen s’est prononcé sur l’aggravation de la situation en Libye.
    Il a notamment accusé l’ancien Président français, Nicolas Sarkozy, d’être derrière le meurtre de Mouammar Kadhafi.
    En commentant la déclaration de Matteo Salvini sur les intérêts économiques et commerciaux qui pourraient pousser certains pays à promouvoir une intervention militaire en Libye, le président du Parlement européen, Antonio Tajani, s’en est pris à la France et, en particulier, à son ancien Président, Nicolas Sarkozy.
    «Nous disions depuis toujours que la France avait des intérêts différents de ceux italiens en Libye si bien que [Nicolas] Sarkozy était l’un des protagonistes de la chasse à [Mouammar] Kadhafi et de son meurtre avec les Américains et les Britanniques», a-t-il déclaré dans une interview accordée le 6 avril à la chaîne Sky TG24.
    «Il s’agit d’une erreur historique retentissante.
    La France pensait pouvoir peser plus en Libye mais finalement elle n’a rien pesé», a-t-il précisé.
    Selon M.Tajani, le «grand chaos» qui s’est créé en Libye a provoqué une crise migratoire dont le prix est payé par l’Italie et d’autres pays.
    Lors de son déplacement à Paris pour la réunion des ministres de l’Intérieur du G7, Matteo Salvini s’est déclaré «très préoccupé» par la situation en Libye.
    «Je voudrais que personne, poussé par ses intérêts économiques et commerciaux, ne promeuve une campagne pour une intervention militaire qui pourrait être dévastatrice», a-t-il ajouté.
    La semaine dernière, le commandant en chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), Khalifa Haftar, avait donné l’ordre à ses forces d’entamer la marche vers Tripoli, siège du gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par Fayez el-Sarraj et reconnu par la communauté internationale.
    Le 5 avril, les troupes du maréchal Khaftar ont atteint la banlieue de la capitale et pris le contrôle de l’aéroport international de Tripoli.
    La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement du gouvernement et le meurtre de Mouammar Kadhafi en 2011.
    Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli du gouvernement d’union nationale de Fayez el-Sarraj, soutenu par l’Onu et l’UE, et dans l’est, d’un parlement élu par le peuple et appuyé par l’Armée nationale libyenne du maréchal Haftar.
    Source agence russe Sputnik.com ici
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/04/selon-le-president-du-parlement-de-lue.html

  • Le Parlement européen dénonce les actes “afrophobes” et demande de réparer en accueillant plus d’immigrés africains

    En avril 2013, au Parlement européen certains (voir photo ci-dessus) déposaient une déclaration écrite en faveur de l’instauration d’une journée européenne des victimes de l’esclavage et de la colonisation.

    Nous voilà en 2019, et Cécile Kyenge, née en 1964 au Congo, siégeant au Parlement européen en tant qu’élue du Parti démocrate italien (après avoir été en Italie ministre de l’Intégration), a réussi, avec l’aide d’une majorité de ses collègues, à faire adopter la résolution B8-0212/2019 sur “les droits fondamentaux des personnes d’ascendance africaine en Europe”, résolution qui tient en vingt considérations conduisant à vingt-huit recommandations aux pays membres de l’UE afin qu’ils s’africanisent avec repentance.

    Car le préambule de cette résolution l’affirme – et vous interdit d’en douter -, “l’Afro-européen”, le “Noir européen”“l’Afro-caribéen” et le “Noir Antillais” ont beaucoup souffert et souffrent encore de “l’afrophobie” et du “racisme anti-Noirs” en Europe.

    Et la résolution de dénoncer “les agressions afrophobes qui se sont récemment multipliées en Europe” et “visaient directement les ressortissants de pays tiers, et en particulier les réfugiés et les migrants”.  Situation d’autant plus troublante que malgré ce méchant comportement de tant d’Européens, les immigrés africains ne cessent d’affluer en Europe. Mais qu’attend donc Cécile Kyenge et le Parlement Européen pour mettre en garde les Africains contre les barbaries et discriminations qu’ils risquent très probablement de subir en mettant pied sur notre continent et les dissuader ainsi de se jeter dans la gueule du méchant loup blanc européen ?

    La résolution adoptée prie les Etats membres de l’UE de reconnaître publiquement “l’histoire des personnes d’ascendance africaine en Europe, y compris les injustices passées et présentes et les crimes contre l’humanité, comme l’esclavage, la traite transatlantique des esclaves ou les actes perpétrés dans le cadre du colonialisme européen”. Etrangement, la résolution adoptée par le Parlement européen ne dit rien au sujet des esclavagistes israélites ou arabes, ni de la traite des Blancs. Un oubli, sans doute.

    La résolution demande encore aux Etats membres de l’UE d’ajouter à la repentance officielle des gestes, “en offrant, par exemple, des réparations sous la forme d’excuses publiques ou d’une restitution d’objets volés à leurs pays d’origine” et en accordant “aux migrants, aux réfugiés et aux demandeurs d’asile (…) des voies d’entrée sûres et légales dans l’Union”. Comment ? Au lieu de dissuader les Africains de se rendre sur un continent européen si hostile, le Parlement européen demande au contraire de faciliter leur arrivée. Le Parlement européen ne se rend-il pas ainsi complice de futures discriminations ?

    Nous adoptons un ton plaisantin, pour souligner l’absurdité du raisonnement des eurodéputés, mais tout cela n’est pas drôle. Bien au contraire, les conséquences de cette politique seront dramatiques. Et Cécile Kyenge a déjà averti : cette résolution n’est qu’une première étape. Elle réclame notamment pour la suite que les institutions européennes mettent en place une unité spéciale chargée de défendre les Noirs. Une proposition aussitôt soutenue par Marie-Christine Vergiat, député européen du Front de gauche, qui a décrit “un racisme spécifique vis-à-vis des personnes noires, lié à l’histoire du continent européen, à un refus d’affronter notre histoire et sa violence vis-à-vis de l’Afrique”. L’homme blanc n’en a pas fini de battre sa coulpe…

    https://www.medias-presse.info/le-parlement-europeen-denonce-les-actes-afrophobes-et-demande-de-reparer-en-accueillant-plus-dimmigres-africains/107180/

  • La propagande du Système ne devrait normalement convaincre que les « citoyens du monde »

    Chronique de Paysan Savoyard (n°219 – avril 2019)

    Trois éléments de la propagande immigrationniste du Système sont à mettre en évidence. Ils sont probablement efficaces, car ils paraissent relever du registre du constat et semblent s’appuyer sur des positions raisonnables et équilibrées. Or la réalité est inverse : ces arguments de propagande sont assis sur des raisonnements biaisés et des faits mensongers. Plus fondamentalement, ils reposent sur une conception du monde contestable, partagée seulement par une faible minorité.

    • « Djihadisme et populisme sont deux extrêmes également malfaisants, qui se renforcent l’un l’autre »

    La mise sur le même plan de l’islamisme radical et de l’extrême-droite est l’un des arguments les plus utilisés par le Système. Il a les apparences, c’est ce qui fait sa force, d’un constat de bon sens et d’une analyse objective. Le Système n’a pas de mal à convaincre en déclarant en substance : « Ces deux courants aux antipodes ont pour point commun d’être extrémistes : ils se renforcent mutuellement, les excès de l’un nourrissant la violence de l’autre. Les gens de bonne volonté, républicains laïcs comme musulmans modérés, doivent s’unir pour rejeter ce double extrémisme ».

    Or cet argument est fondé sur une base doublement erronée et malhonnête. D’abord parce que l’extrême-droite est peu violente. On peut comptabiliser certes l’attentat de Breijvik et celui commis tout récemment en Nouvelle-Zélande, en remarquant au passage qu’ils sont intervenus dans deux pays où l’immigration de masse est récente. Dans les pays où elle est ancienne au contraire, en particulier en France et en Angleterre, il n’y a eu jusqu’ici presqu’aucune réaction violente à l’immigration, même de la part de militants d’extrême-droite. Cette absence de violence est à mettre en regard des centaines d’attentats commis par des musulmans « radicaux » dans les différents pays européens. Il y a lieu de rappeler également que la violence des immigrés, très généralement musulmans, ne se limite pas au terrorisme, la délinquance massive leur étant attribuable pour la plus grande part.

    Le raisonnement consistant à présenter djihadisme et populisme comme deux frères-ennemis objectivement complices est malhonnête, deuxièmement, parce qu’il met sur le même plan deux groupes de populations qui n’ont aucunement le même statut : sauf à considérer que la notion même de frontière est obsolète – et c’est bien là le fond du problème, sur lequel nous revenons plus loin – il est illégitime d’assimiler la réaction de la population autochtone qui se sent submergée par l’immigration et le comportement des immigrés, djihadistes ou non, qui s’installent en masse dans un pays qui n’est pas le leur.

    • « Le populisme est un extrémisme et doit comme tel être combattu »

    Le deuxième argument mis en avant par le Système est corrélé au précédent : « le populisme doit être combattu du fait même qu’il est un extrémisme et, comme tel, étranger au registre de la raison. Les positions raisonnables sont par nature modérées : elles tiennent le juste-milieu, tandis que les extrêmes relèvent de l’excès et de la caricature ».

    Cet argument est lui aussi efficace. Les positions jugées extrêmes, caricaturales, excessives sont en effet perçues unanimement comme des sources d’affrontements et de violence. Elles sont également disqualifiées intellectuellement : combien de fois entend-on citer le mot de Talleyrand assimilant excès et insignifiance… ? De plus, la plupart des réalités propres à la condition humaine appellent une position modérée : manger de façon modérée, pratiquer le sport sans excès, se montrer de bonne compagnie sans se laisser marcher sur les pieds, rester poli sans verser dans l’obséquiosité… En la plupart des domaines, l’excès est un ennemi : il est dès lors également perçu comme tel dans le registre politique.

    La dénonciation de l’extrémisme et la célébration de la modération sont donc efficaces. L’argumentaire est pourtant assis sur un raisonnement doublement malhonnête. Il est malhonnête d’abord parce que, bien loin d’être extrémistes, les réactions des populistes, comme celles de la population autochtone dans son ensemble, sont au contraire extrêmement modérées. Le principal parti d’extrême-droite, le RN, respecte ainsi un légalisme strict, participant sans broncher aux processus électoraux, en dépit des multiples entraves qu’il subit (poursuites pénales répétées, manifestations hostiles systématiques à la porte de ses meetings, comportement d’obstruction des banques…). De la même manière ce parti a depuis longtemps choisi d’adopter un discours républicain parfaitement conforme, prenant à son compte les valeurs célébrées par le Système, telles que la laïcité. Vis-à-vis de la question de l’immigration, les discours radicaux dénonçant l’invasion, le Grand remplacement et appelant à la remigration restent parfaitement marginaux, le RN affirmant quant à lui, à l’unisson des autres partis, que « l’islam a toute sa place dans la république dès lors qu’il en respecte les valeurs » ou que « la grande majorité des immigrés sont pacifiques et désireux de s’intégrer ». Pour notre part, au passage, nous considérons que ce discours trop lisse du RN est profondément erroné : il banalise le phénomène d’invasion auquel l’Europe est confrontée et contribue à l’opération d’anesthésie générale à laquelle le Système se consacre (voir par exemplecette chronique).

    La dénonciation de l’extrémisme est malhonnête pour une deuxième raison : les populistes, mêmes les plus radicaux d’entre eux qui dénoncent le « Grand remplacement », ne sont en rien des extrémistes. Qu’y-a-t-il en effet d’extrême à dénoncer l’invasion de son propre pays ? Faire le constat que les sociétés multiculturelles sont par nature belliqueuses et instables, affirmer que le rythme de l’immigration est tel qu’il mettra prochainement les populations autochtones en minorité sur leur propre sol, prédire que l’immigration de masse emportera la civilisation européenne elle-même, tout cela n’a rien d’extrême mais relève au contraire du constat brut, de la prévision raisonnable, du pronostic lucide et froid.

    La situation est exactement à l’inverse de ce que présente la propagande du Système. Les extrémistes ne se trouvent pas là où on les désigne : les extrémistes sont ceux-là même qui dénoncent les extrêmes. C’est bien le Système en effet qui mène en tout domaine des politiques extrémistes : en mondialisant et en ayant délocalisé des millions d’emplois ; en imposant aux Français moyens de souche un niveau record d’impôts, de taxes et de cotisations pour financer les conséquences sociales de la mondialisation et l’immigration ; en mettant en place des mécanismes qui enrichissent la classe dirigeante comme jamais ; en alimentant un système économique fondé sur la production et la consommation de masse qui a déstabilisé le climat en seulement quelques décennies ; en adoptant des lois libertaires et en promouvant des mœurs qui heurtent le bon sens et déstructurent la société. La politique la plus extrême conduite par le Système reste cependant l’immigration massive, qui a été souhaitée, encouragée et organisée par la classe dirigeante depuis cinq décennies et qui aboutit à l’invasion de l’Europe. Les extrémistes ? Ils sont au pouvoir…

    • « Les discours de haine des populistes nuisent à la paix civile et doivent dès lors être proscrits »

    Installé au cœur de la propagande du Système, le thème de la haine fait l’objet d’une invocation permanente : pas un jour sans que le Système, ses relais et ses porte-voix ne dénoncent « la haine », « ceux qui l’attisent, l’alimentent et la colportent ».

    La dénonciation de la haine est particulièrement efficace, pour deux raisons distinctes. Son efficacité résulte d’une part du fait que la haine est ressentie par tous comme un péché parmi les plus graves. Bien qu’aujourd’hui athée et même anticatholique, notre société, en France en particulier, reste marquée en profondeur par le christianisme. La culture européenne et les structures mentales des Européens ont été façonnées par le message évangélique. Or l’Evangile est tout entier bâti sur la notion d’Amour : il commande de s’aimer les uns les autres, nous presse d’aimer le prochain, nous demande même d’aimer nos ennemis. La haine dans un tel contexte ne peut qu’apparaître comme un péché mortel.

    Or, nous avons déjà traité ce point (voir cette chronique), il est aberrant, même pour les chrétiens, de fonder une société sur les commandements évangéliques. C’est se tromper gravement que de faire de l’Evangile une lecture littérale applicable aux politiques publiques. L’Evangile s’adresse aux individus et leur propose un chemin de vie personnelle : il n’a aucunement vocation à présenter un modèle de société.

    Mais l’efficacité de la dénonciation de la haine a un second ressort, plus puissant encore. L’argumentaire du Système est en substance le suivant : « Les discours opposés aux flux migratoires sont nécessairement ressentis par les immigrés comme hostiles et haineux. Ils nuisent dès lors par nature à la paix civile, contreviennent à la coexistence harmonieuse et menacent le vivre ensemble. Ils doivent pour cette raison être proscrits ».

    Convaincue par ce raisonnement en forme de syllogisme, la majorité de la population ressent comme légitimes les lois limitant ou interdisant l’expression des opposants à l’immigration. De même les poursuites pénales qui sont engagées sur cette base contre « les porteurs de haine » sont considérées comme normales. De même encore la fermeture des comptes de réseaux sociaux de « ceux qui attisent la haine » est perçue comme nécessaire au maintien de l’ordre et de la paix civile.

    En dépit de son caractère raisonnable en apparence – qui pourrait aimer la haine ? – cette dénonciation de la haine repose pourtant sur une tromperie. Depuis que les sociétés humaines existent, les peuples ont cherché à résister à leurs envahisseurs. Depuis toujours également, ils ont éprouvé envers leurs agresseurs de la haine. Ces réactions de résistance et de haine contre l’envahisseur sont toujours apparues comme des réactions normales et légitimes. On ne peut dénier à une population le droit de résister à l’invasion et de haïr l’envahisseur que si l’on se réclame d’un monde sans frontières, où chacun possède le droit de circuler librement et de s’installer où il le désire.

    Or cette conception d’un monde sans frontières est manifestement une folle utopie. Elle n’est partagée que par quelques Européens. Elle est absente des autres continents. Les immigrés les premiers n’y sacrifient nullement : ils ne se ressentent aucunement comme citoyens du monde mais sont au contraire tout à fait conscients de participer à une entreprise de conquête et de colonisation. Quant à la population européenne, elle n’a jamais été consultée sur la politique d’immigration : si elle l’était, il y a fort à parier qu’elle rejetterait massivement la politique immigrationniste et la vision d’un monde sans frontières qui la sous-tend.

    En bonne logique, le débat ne devrait donc pas se situer là où le place le Système. Il ne s’agit pas de choisir entre l’extrémisme et la modération, entre la haine et la concorde, ni même entre la paix et la violence : il faut remonter au fait générateur de tous ces questionnements et en venir à la question première, de laquelle découle les autres. La politique d’immigration massive conduite depuis cinquante ans repose sur la conception d’un monde sans frontières : un tel monde sans frontières est-il possible et souhaitable ?

    Si l’on répond affirmativement, les « discours de haine » et d’hostilité à l’immigration doivent alors être effectivement proscrits, parce qu’ils nuisent à la paix et au vivre-ensemble. La situation est toute différente si l’on considère, comme c’est notre cas, qu’un monde sans frontières ne constitue qu’une dangereuse utopie déconnectée des faits. Si l’on estime que l’organisation des peuples en nations, sur un territoire dont ils sont les maîtres, constitue le seul cadre envisageable parce qu’il correspond profondément à la réalité de la condition humaine, alors la haine de l’envahisseur et de ceux qui leur ouvrent la porte devient profondément légitime, humaine et saine. Et c’est l’attitude de bienveillance et de compréhension à l’égard de ceux qui s’introduisent en masse sur nos territoires qui doit être condamnée, parce qu’elle correspond à une trahison et débouche sur la soumission.

    La condamnation et la proscription de la haine que voudrait obtenir le Système sont vaines, au demeurant, comme la suite des événements risque de le montrer. Si l’utopie folle d’un monde sans frontières continue à gouverner l’Europe, la haine s’invitera bientôt aux premières loges des massacres qui s’annoncent. Elle enflammera les protagonistes des affrontements en gestation. Elle dansera comme feux-follets autour des razzias, des pogroms et des ratonnades à venir. Elle déferlera dans le chaos et l’anomie qui s’installent. Elle brandira les drapeaux ensanglantés, déposera les bombes meurtrières, stimulera les porteurs de cimeterres. Elle animera aussi ceux qui ne veulent pas mourir.

    Voir également ces chroniques : « Comment faire taire les dissidents : le prétexte de la haine » ; « Une haine légitime et salutaire »

    https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/

  • Délinquants étrangers : faut-il n’accuser que la xénophobie ?

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    Il y a deux mois de cela, dans l’excellent Politique Magazine, je vous entretenais de la question des délinquants étrangers qui peuplent nos prisons et dont nous ne parvenons pas à nous débarrasser, une fois leur peine effectuée. 

    Il se trouve que l’actualité nous offre un cas d’école, une illustration particulièrement atroce de mon propos, que je me sens tenu de partager avec vous, car il est des choses qu’il est de notre devoir de porter à la connaissance de nos compatriotes, par tous les moyens dont nous pouvons disposer, si modestes soient-ils.

    La cours d’assises de Seine-Maritime juge en ce moment Jean-Claude Nsengumukiza, pour un double meurtre « accompagné ou suivi d’un viol en récidive ».

    Rappelons les faits : Dans la nuit du 19 au 20 décembre 2015, Elise Fauvel, 24 ans, et Julien Tesquet, 31 ans, sortent d’une soirée entre amis au bar rouennais le XXL. Il est environ 4h du matin et la soirée a certainement été très arrosée car Julien Tesquet est ivre et titube dans rue. Voyant son état, Elise décide de le raccompagner chez lui. En chemin, les deux jeunes gens croisent la route de Jean-Claude Nsengumukiza, qui propose à Elise de l’aider. Elle accepte. La caméra d’un restaurant, situé juste à côté, les filme tous les trois rentrant dans le hall d’immeuble d’Élise Fauvel, à 4 h 21.

    Le lendemain, en fin d’après-midi, les policiers, sollicités par un proche d’Élise, rentrent dans le studio de la jeune femme. Ils découvrent les cadavres d’Elise et Julien, disposées dans une sorte de mise en scène macabre : ils sont partiellement enlacés ; leurs visages sont recouverts d’une écharpe rose et leurs corps d’un drap blanc. La jeune femme est partiellement dénudée. Tous deux présentent de multiples traces de coups. L’autopsie effectuée révèle de nombreuses lésions sur le corps d’Élise Fauvel. Elle met également en évidence que les deux jeunes gens sont morts par strangulation et que la jeune femme a été violée.

    Comme même son avocate le reconnait, la culpabilité de Jean-Claude Nsengumukiza ne fait aucun doute. Son ADN a été retrouvé à de multiples endroits de l’appartement d’Elise et sur le corps de cette dernière, il a été identifié sur des images de vidéo surveillance, son téléphone a « borné » tout au long du parcours des jeunes gens.

    Inexpulsable avec quatorze identités différentes

    Qui est cet homme ? Sa nationalité n’a pas pu être déterminée avec certitude. Il est sans doute originaire du Rwanda, ou bien d’Ouganda. Ce que l’on sait, c’est qu’il est rentré illégalement en France en 2002, et qu’il a ensuite endossé pas moins de quatorze identités différentes pour pouvoir y rester. Jean-Claude Nsengumukiza n’est pas un idiot : durant près de quinze ans il a très bien su jouer avec les règles de l’administration française en exploitant leurs failles.

    Avec les règles de la justice aussi, puisqu’il a multiplié les condamnations durant son séjour en France. En 2011, il est condamné à huit ans de prison ferme pour avoir violé une femme, à Rouen. Il s’était introduit à son domicile par une fenêtre, après avoir escaladé la façade de son immeuble. En dépit de la gravité de son crime, en dépit de sa dangerosité certaine, en dépit de ses multiples condamnations passées, en dépit du fait qu’il est en situation irrégulière sur le territoire nationale, Jean-Claude Nsengumukiza bénéficie de remises de peine qui réduisent sa peine, déjà légère, à seulement six ans. En dépit du fait que la cour d’assises avait prononcé à son encontre une interdiction définitive du territoire, il est libéré en novembre 2015, sans aucune contrainte ni aucun suivi : l’incertitude sur sa nationalité empêche son expulsion.

    2015. Libéré en novembre, il récidive en décembre

    Le voici donc libre comme l’air. Et n’importe quelle personne ayant lu son dossier aurait dû comprendre que cela signifiait, inévitablement : libre de commettre de nouveaux méfaits. Un mois plus tard, il tuait Elise et Julien.

    Je pourrais m’arrêter là, car les faits parlent d’eux-mêmes : l’atrocité du crime, son caractère plus que prévisible, l’indifférence ordinaire de l’administration, lorsque personne n’est vraiment responsable de rien, l’absurdité meurtrière de certains pans de notre législation, qui amènent non seulement à garder sur notre sol des gens comme Jean-Claude Nsengumukiza mais aussi à leur laisser suffisamment de liberté pour qu’ils puissent massacrer des innocents…

    Je pourrais m’arrêter là, mais il se trouve que je lis, le même jour que le compte-rendu du procès de Jean-Claude Nsengumukiza, qu’une certaine personne a publiquement regretté « une mentalité xénophobe » dans les pays occidentaux confrontés à l’immigration. Elle a notamment appelé la jeunesse occidentale à

    « Ne pas se laisser enrôler dans les réseaux de ceux qui veulent les opposer à d’autres jeunes qui arrivent dans leurs pays, en les présentant comme des êtres dangereux

    Cette personne, dont la fonction éminente lui assure l’écoute, et même le respect, d’un grand nombre de gens de par le monde a ainsi montré, une nouvelle fois, son incapacité à saisir certaines réalités humaines élémentaires et fondamentales. Et aussi sa propension, qui semble malheureusement irrésistible, à tenir des propos irresponsables.

    Car ce sont des opinions semblables à celles professées par cet éminent personnage qui sont à l’origine des lois, ainsi que des mœurs judiciaires et administratives, qui ont permis à Jean-Claude Nsengumukiza de massacrer deux innocents. A savoir : l’idée que les frontières et les nations sont des créations arbitraires et néfastes, qui séparent indûment l’homme de l’homme et engendrent la plupart des maux dont souffre l’humanité. L’idée que nous devrions accueillir « l’autre » sans aucune réticence, et même avec reconnaissance, précisément parce qu’il est différent de nous, tout en nous aveuglant méthodiquement quant à la portée et à la profondeur de ces différences.

    En soutenant ces opinions, avec tout le poids que lui donne son magistère, cette personne les renforce, inévitablement, et tout aussi inévitablement les opinions finissent par se traduire par des actes. Et au bout de ces actes, il y a des conséquences.

    Il y a actuellement plus de 15 000 détenus étrangers dans les prisons françaises, soit un peu moins d’un quart des prisonniers. Encore ces chiffres ne prennent-ils pas en compte les binationaux, et pas davantage tous ceux que l’on pourrait appeler les Français de papier, et qui sont sans aucun doute fort nombreux dans nos prisons, car les mêmes principes qui nous poussent à accueillir « l’autre » sans réserve nous poussent aussi à distribuer les cartes d’identité française comme des pochettes surprises.

    Ils ne se considèrent pas comme Français

    Or, comme le reconnaissait récemment un haut magistrat : « Judiciairement parlant, je dois à la vérité de vous dire que je vois passer des « Français de souche », comme on dit, qui sont de parfaites ordures, mais que j’ai principalement affaire – à requérir puisque tel est mon métier – à des étrangers ou à des Français d’origine étrangère qui sont souvent issus du bassin méditerranéen. C’est un constat. J’irais même plus loin dans la description : nous, magistrats, sommes considérablement alimentés par des gens qui enfreignent plus ou moins gravement la loi française parce que, en réalité, ils ne se considèrent pas comme Français. » (Jean-Paul Garraud, avocat général près la cour d’appel de Poitiers. – L’Incorrect n°11 juillet/août 2018)

    Il est totalement inutile d’objecter que tous les étrangers et les Français de fraîche date ne sont pas des délinquants. Tout crime commis par un immigré « clandestin », comme Jean-Claude Nsengumukiza, devrait être considéré comme inacceptable, parce qu’il s’agit d’un crime « supplémentaire », qui n’aurait pas été commis si nos frontières avaient été correctement gardées et si la justice avait fait correctement son travail. Tout crime commis par un Français de papier, comme Chérif Chekatt, comme Mohammed Merah, comme les frères Kouachi, comme tant d’autres, devrait être considéré comme inacceptable, parce qu’il s’agit d’un crime qui n’aurait pas été commis si nous avions conservé une conception raisonnable de la nationalité.

    Il n’est pas au pouvoir de nos gouvernements de faire disparaître la faim dans le monde, ni la guerre, ni la misère, pas plus que la maladie et la mort. Il est en revanche en leur pouvoir, et il est de leur devoir, de préserver l’intégrité du corps politique dont ils ont la charge et de garantir la sécurité des individus qui le composent.

    Un homme politique anglais a prophétisé, il y a désormais longtemps déjà, que l’immigration incontrôlée ferait un jour couler «des fleuves de sang » dans son pays. Comme chacun le sait, les grandes rivières qui vont se jeter dans les fleuves sont faites de petits ruisseaux, et les petits ruisseaux eux-mêmes sont constitués de petites gouttes, de destins individuels, comme celui d’Elise et Julien. Peut-être, au moment de mourir, Elise et Julien ont-ils eu le temps de regretter que nos gouvernants ne soient pas un peu plus « xénophobes », un peu plus tournés vers le bien réel de ceux qu’ils gouvernent, et un peu moins fascinés par un mirage « humaniste » aux conséquences inhumaines. 

    Aristide Renou

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  • L’ultime Chouan de l’Hyper-France

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    Georges Feltin-Tracol

    Le premier trimestre 2019 a été fatal pour trois penseurs non-conformistes. Après la disparition en octobre 2018 d’Yvan Blot sont morts Janpier Dutrieux, Guillaume Faye et, dans la nuit du 15 au 16 mars, Rodolphe Crevelle.

    Né en 1955, ce Normand installé près de Béziers personnifiait l’engagement total, une vie de militant qui forçait l’admiration, nonobstant quelques divergences théoriques comme l’éventuelle partition de la France par la formation d’enclaves musulmanes autonomes tant en Métropole qu’en outre-mer. Rodolphe Crevelle était un vrai Chouan. Tour à tour formé par la vieille école royaliste maurrassienne, par Gérard Bouchet, ancien militant solidariste de l’OAS – Métro, et par la mouvance nationaliste-révolutionnaire dans la décennie 1980, il avait trouvé son « équation personnelle », à savoir l’œuvre de Léon Bloy revisitée par Jacques Ellul et Unabomber, le terroriste écologiste aujourd’hui détenu à vie dans des conditions éprouvantes dans un pénitencier fédéral aux États-Unis.

    De la francité à la cause des petits peuples

    En 1994, Rodolphe Crevelle animait un bulletin mensuel, Lettre de la Grande France. Hostile à la pseudo-Europe surgie de Maastricht, il répondait à la construction européenne germano-atlantiste non pas par la francophonie, mais à l’instar de Paul Sérant, par la francité, c’est-à-dire les peuples d’origine français. Sur les pas des solidaristes des années 1970 et 1980 tels Yves Bataille, Rodolphe Crevelle soutenait l’autodétermination des Français d’Amérique, non seulement celle des cousins québécois, mais aussi des Acadiens, des « Bois-brûlés » (les métis franco-amérindiens du Manitoba et de la Saskatchewan), des Francos de Nouvelle-Angleterre et des Cajuns de Louisiane. Plus tard, à la tête du groupe Francitéparrainé par le gaulliste de gauche Philippe Rossillon, il attaqua en 1996 la permanence du MSI à Aoste, suite aux violentes diatribes de Gianfranco Fini à l’encontre des francophones du Val d’Aoste.

    Il aidera ensuite les revendications séparatistes du Pas de la Case en Andorre. Fidèle aux prescriptions de Gérard Bouchet qui exigeait d’être « modéré en pensée, radical en action », Rodolphe Crevelle collabore à bien des imprimés souvent éphémères et organisait des actions coup-de-poing. En 1994, puis en 1998, en compagnie des marins-pêcheurs du Cotentin et des défenseurs des catégories socio-professionnelles, il manifeste pour la souveraineté française sur l’archipel anglo-normand des Écréhous – Minquiers. En 2006 paraît en kiosque un magnifique magazine, TransEurope, qui se réfère à ce que le Professeur Guy Héraud appelait trente ans auparavant l’« Europe des ethnies ». On y lit des articles sur le peuple walser dans les Alpes italiennes, les Sorabes d’Allemagne orientale, les Vlachs d’Albanie, la nostalgie italienne de Tende et de La Brigue annexées par l’Hexagone en 1947 ou sur les Mentonnais pour le rattachement à la Principauté de Monaco.

    Le goût de Rodolphe Crevelle pour l’action directe et médiatique arrive à son apogée au moment du mariage pour tous. En imaginant mi-sérieux mi-goguenard, un éventuel coup d’État militaire contre « Flamby » et sa lamentable clique gouvernementale, il ne pensait pas s’attirer la colère des antifas, la surveillance des officines de l’« État profond », la crainte des politicards et la hargne des plumitifs journalistiques de cour. La mauvaise humeur de tout ce ramassis se concentra sur le premier tabloïde politique français, Le Lys noir, sorti dès décembre 2011. Gratuit tiré à plusieurs milliers d’exemplaires facilement disponibles dans l’excellente librairie Facta dont le gérant, Emmanuel Ratier, connaissait depuis longtemps son fondateur, Le Lys noir se voulait un « samizdat des Cellules anarcho-royalistes », cellules qui deviendront ensuite l’Organisation Georges-Bernanos. Usant et abusant de pseudonymes divers et variés (Netchaev, Marc Dorcet), Rodolphe Crevelle rédige dans la foulée un roman d’anticipation politique, Le Grand Soir… Où Marine Le Pen remporta l’élection présidentielle, aux Éditions de l’Aspirant, et en appelle à un Mouvement du 6 mai 2012, prévoyant que « la victoire de Marine Le Pen est possible mais qu’elle lui sera immédiatement confisquée ».

    Pour l’anarcho-royalisme !

    Rodolphe Crevelle s’investit aussi dans d’autres périodiques tels GéoArsenal ou AFU (Action Française Universitaire). Ce dernier, « l’hebdo intelligent et violent », déclenche la fureur simultanée et conjointe des maurrassiens ankylosés et des gauchistes. À côté de ces publications, il rédige très vite plusieurs brochures, Houria, deux États ! Lettre ouverte à Houria Bouteldja(mai 2016), Lettre à un général qui n’existe plus (juillet 2016) ou Non aux Bougnoules à la mer… Oui à la République Mosaïque ! à Marseille (août 2016). Deux essais paraissent enfin : Mon cher entre-soi. Écrits politiques d’un activiste (Éditions des Lys Noirs, 2014) et La doctrine anarcho-royaliste (Brochure express du Lys noir, 2017).

    Rédacteur prolixe pour différents organes de presse locale dont Sud, Rodolphe Crevelle subit les foudres des abjectes lois liberticides : trois mois de prison ferme pour un article intitulé « Mon voisin est une mosquée », puis dix mois de prison ferme pour deux autres articles, « À quoi servent les Gitans de Perpignan » et « Les martiens veulent lui prendre son café » écrits en août 2015 dans Le Petit Journal catalan. Rodolphe Crevelle ne cache pas non plus ses sympathies pour Le Local de Serge Ayoub ainsi que pour la Ligue du Midi de Richard Roudier et pour le sympathique groupe sans cesse attaqué de chanteuses, Les Brigandes.

    Responsable d’un « empire de presse » confidentiel et réactif, Rodolphe Crevelle a rénové bien des concepts. Réticent à l’égard des Orléans et d’une grande hostilité envers le prétendant légitimiste, le théoricien anarcho-royaliste se tourne d’abord vers les Bourbons-Busset, les aînés non dynastes des Capétiens, puis vers les Bourbons-Parme. Dans le cadre de l’anarcho-royalisme, il promeut la « république royale », la réclusion du roi de France au Mont Saint-Michel et la floraison de « républiques cantonales » fondées sur le tirage au sort et le référendum d’initiative populaire. Depuis plusieurs années déjà, Rodolphe Crevelle sentait venir le mouvement des « Gilets Jaunes ». Il essaya malheureusement de lui donner une véritable consistance politique. Bien que très actif sur Internet, il ne cessait de se défier de l’emprise numérique et des objets connectés. Il assumait un indéniable anti-technicisme virulent, voire parfois excessif : célébrer les Khmers rouges en tant qu’acteurs notoires d’un retour contraint à la terre et au repeuplement forcé des campagnes.

    En digne et surprenant héritier du carlisme espagnol attaché aux fueros, Rodolphe Crevelle comprit de suite l’utilité des micro-États et autres « cryptarchies » (Bruno Fuligni) genre Seeland ou République du Saugeais dans le Jura. « Face à la submersion technologiste, l’anarcho-royaliste n’a pas d’autre choix que d’investir la campagne et d’y proposer d’abord aux survivants et aux échappés la création apparemment innocente de cantons-républiques qui plaisent au syndicat d’initiatives du coin (La doctrine anarcho-royaliste, pp. 255 – 256). » Ainsi salue-t-il les tentatives révolutionnaires du royalisme de la Montagne blanche, du Cercle Proudhon, de Henri Lagrange, et s’inscrit-il dans leur continuité. Il n’apprécie guère les monarchies en place en Europe, à l’exception d’une seule qu’il considère comme un « Cuba anarcho-royaliste », la principauté alpestre du Liechtenstein. « Depuis 2003, l’État anarcho-royaliste existe. Il est bien réel. Voilà un État anarchiste parce que régi par la démocratie directe, mais aussi un État réellement royaliste puisque le souverain y dispose de la totalité du pouvoir exécutif (La doctrine anarcho-royaliste, p. 246). » En opposant farouche à la loi Taubira sur l’homoconjugalité et à la révolution anthropologique en cours dont elle est une rémanence, Rodolphe Crevelle loue « le résultat de la fermeté de la dynastie [qui] est que la principauté défend toujours un catholicisme d’État officiel : l’avortement, l’euthanasie, le mariage homo, la GPA ou la PMA y sont toujours interdits. En un mot, le Liechtenstein fait figure de réduit sociétal européen, un gravier dans la chaussure “ dragqueen ” de l’Europe (La doctrine anarcho-royaliste, p. 251) ».

    Radicalité écolo

    Outre l’anarcho-royalisme, son apport magistral demeure la découverte au public francophone des thèses décroissantes et radicales de l’écologiste intégral finlandais Pentti Linkola. Voilà enfin un « éco-fasciste » qui se préoccupe de la question déterminante de la puissance ! Il conçoit une décroissance soutenable dans le cadre d’une société fermée avec des gardes-frontières armés prêts à tirer… Son excellent roman (inédit ?), Voyage au pays du Lys Noir par un social-démocrate danois, présente la future Hyper-France devenue l’« Écopays du Lys noir », un remarquable régime agro-militariste qui applique la décroissance dans un seul pays.

    La France qui y est décrite après un putsch réussi ressemble aux années 1960 quand le vivre bien était préférable à l’actuel vivre ensemble. Dans cette France rétro-futuriste, « l’éloge de la lenteur et de la frugalité, comme la promotion de la supériorité esthétique des petites choses et des paysages les plus oubliés auquel notre gouvernement accorde tant de soins, ne signifie pas qu’il faille automatiquement aller lentement à tout moment et pour toutes les activités humaines. Mettre l’accent sur la lenteur est davantage un moyen de nous amener à réfléchir et nous désintoxiquer de la vitesse, tout comme l’emploi du terme “ décroissance ” est davantage une tactique de notre Lys Noir afin de sevrer notre peuple de la croyance selon laquelle le bonheur et l’épanouissement passeraient nécessairement par l’accumulation quantitative des richesses et des biens… (Voyage au pays du Lys Noir …, pp. 216 – 217) »

    Marianne peut maintenant dormir sur ses deux oreilles. Le digne héritier du Docteur Martin n’est plus ! Seuls perdurent les nombreux textes de Rodolphe Crevelle qui, un jour ou l’autre, trouveront un terreau fertile. Commencera alors la contre-révolution anthropologique de l’Homme Ancien pensée par le dernier des Chouans du XXIesiècle.

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  • Viktor Orban : L’enjeu sera de déterminer si l’Union européenne aura des dirigeants pro-immigration ou des dirigeants anti-immigration

    Viktor Orban : L’enjeu sera de déterminer si l’Union européenne aura des dirigeants pro-immigration ou des dirigeants anti-immigration

    Extrait du discours prononcé le 5 avril par M. Viktor Orbán, Premier ministre de Hongrie, à l’occasion de la présentation du programme du Fidesz-KDNP dans le cadre des élections européennes :

    […] Avouons-le, les élections européennes précédentes n’avaient pas de grands enjeux. En gros, leur fonction était de déterminer si le président de la Commission européenne sera de droite ou de gauche. Cela non plus n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. Voici par exemple un certain Jean-Claude Juncker : nous avons cru qu’il était de droite, et au lieu de cela nous avons reçu un socialiste européen bon teint, dont la responsabilité est déterminante dans le Brexit, dans l’invasion migratoire et dans le conflit de plus en plus vif entre l’Europe centrale et l’Europe occidentale.Aujourd’hui en revanche, il s’agit de davantage que du choix d’une seule personne. Fin mai, c’est son avenir que l’Europe choisira. L’enjeu n’est pas de savoir si ce sont les socialistes ou les conservateurs qui enverront le plus de députés à Bruxelles. Cette fois-ci, plusieurs centaines de millions d’Européens se prononceront sur des sujets plus importants que la politique partisane. L’enjeu sera de déterminer si l’Union aura des dirigeants pro-immigration ou des dirigeants anti-immigration. Nous nous prononcerons sur le destin de l’Europe : si elle devra continuer d’appartenir aux Européens, ou si nous devrons céder la place à des masses venues d’autres cultures, d’autres civilisations. Remplacement des populations, disent les Français. Si nous continuerons de protéger notre culture chrétienne, européenne, ou si nous nous effacerons devant le multiculturalisme. Tout cela fait qu’il n’est pas non plus surprenant que la ligne de fracture entre les parties en présence ne corresponde plus à l’ordre de valeurs classique entre la gauche et la droite. Voyez par exemple les quatre États membres du groupe de Visegrád et les chefs de gouvernement de ces États. Nous siégeons chacun dans des groupes différents au sein du Parlement européen, et je ne peux même pas dire que nous soyons tous du même bord idéologique. Il y a parmi nous des libéraux, des socialistes, des membres du PPE et des conservateurs – la liste doit s’arrêter là, car nous ne sommes que quatre –, et pourtant nous sommes d’accord sur l’essentiel : nous voulons que nos pays et l’Europe restent tels que nous les avons connus. Selon le vieil adage : unité sur l’essentiel, liberté sur le reste, mais empathie sur le tout. Le 26 mai, mes chers amis, nous voterons sur l’essentiel : l’enjeu est notre civilisation chrétienne. Souvenons-nous : lorsque l’Union a été fondée – rappelons-nous nos lectures d’alors –, elle avait une grande âme et un petit corps. Aujourd’hui, c’est l’inverse : son âme se rétrécit et son corps grandit. Comment donc en sommes-nous arrivés là ? Comment avons-nous pu arriver à une situation où il soit devenu possible d’avoir à mener un combat, sur notre propre continent, pour la préservation de notre mode d’existence, de notre mode de vie, de notre cadre de vie naturel ?

    Nous en sommes arrivés là parce qu’un défaut s’est glissé dans l’appareil de l’élite bruxelloise. Il y a à Bruxelles une bulle, le monde virtuel de l’élite européenne privilégiée, décalée de la réalité, décalée de la vraie vie, de celle qui se déroule non pas à Bruxelles, mais dans les États-membres. Cette élite européenne ne veut pas comprendre l’avertissement du général de Gaulle, qui avait dit ceci : « La politique doit reposer sur la réalité, et la politique est justement l’art de savoir défendre un idéal sur la base des réalités ». Et ces réalités, mes chers amis, ce sont les réalités historiques, culturelles, démographiques et géographiques. Ce sont précisément ces réalités-là, la réalité de la vie des États-nations, que l’élite qui vit dans la bulle bruxelloise ne veut pas prendre en considération. Peut-être d’ailleurs ne les connaît-elle même plus. C’est ainsi qu’il peut se produire qu’un catholique comme Weber offense régulièrement les Hongrois. Un Bavarois de Bruxelles peut le faire, mais un Bavarois de Munich ne le ferait sûrement jamais. Tandis que l’élite bruxelloise ne cesse de s’en prendre à nos nations d’Europe centrale, la réalité est que l’attachement à l’adhésion à l’Union européenne n’est nulle part en Europe aussi fort qu’en Hongrie et en Pologne. Nous pouvons dire modestement que nos gouvernements y sont pour quelque chose. Nous avons beaucoup fait, au cours des dernières années, pour que les Hongrois croient en une Europe forte et performante, et ils y croient. Le résultat des élections passées le montre clairement : le Fidesz et le Parti chrétien-démocrate ont obtenu 47% des voix à nos premières élections européennes en 2004, 56% en 2009 et 51,5% en 2014, soit le premier rang en Europe en termes de soutien populaire.

    La conclusion de ce qui précède est que les Hongrois, qui défendent l’Europe depuis mille ans, veulent l’Union européenne, mais qu’ils en ont assez de la manière dont les choses sont gérées à Bruxelles et qu’ils veulent un changement.

    Voilà bientôt neuf ans que les Hongrois ont des controverses avec Bruxelles. Ces controverses sont apparemment chaque fois différentes, mais si nous creusons un peu, nous voyons qu’elles portent toujours sur la même chose. Elles portent sur le fait que nous ne sommes pas disposés à faire ce que dicte Bruxelles si cela n’est pas bon pour les Hongrois. […]

    La majorité des Européens souhaite maintenant voir un changement. J’espère que cela sera aussi ce qui sortira des urnes. L’on voit aussi – assez curieusement, si l’on considère notre propre histoire – que c’est dans les États occidentaux que l’insatisfaction augmente le plus fortement. Là précisément d’où l’on se plaît à donner des leçons à l’Europe centrale, aux Hongrois, aux Slovaques, aux Polonais, et tout dernièrement aux Roumains. Je n’aurais jamais cru que nous combattrions un jour aux côtés des Roumains sur le champ de bataille du Parlement européen. Mais c’est bien le cas, Mesdames et Messieurs, et nous assumerons ce combat. L’institut Századvég effectue depuis des années des sondages d’opinion dans chacun des 28 États-membres de l’Union européenne, sur les sujets les plus divers. J’ai pu prendre connaissance de la synthèse du dernier sondage, que le grand public connaîtra aussi bientôt. Il en ressort clairement que la population de l’Union a aujourd’hui perdu confiance dans la perspective que la vie des générations futures sera meilleure que celle de maintenant. Le rêve européen s’est brisé, ou plutôt – soyons prudents – s’est au moins cabossé. Le camp des pessimistes est aujourd’hui beaucoup plus nombreux dans les pays occidentaux que dans les pays d’Europe centrale. La proportion de ceux qui pensent que les générations futures vivront moins bien que celles d’aujourd’hui est de 68% en France, 57% en Autriche, 59% en Italie, 52% en Allemagne. Plus de la moitié en Allemagne ! Face à cela, en Hongrie – je n’évoque pas ici les autres pays d’Europe centrale – cette proportion est de 26%, et près de la moitié des Hongrois – je pourrais dire seulement encore la moitié – pensent que leurs enfants, leurs petits-enfants vivront mieux que leurs parents aujourd’hui. Je crois qu’ils ne se trompent pas. La situation actuelle est que les enfants hongrois vivront bel et bien mieux que leurs parents ne vivent aujourd’hui. Toutefois, la source principale de l’insatisfaction vis-à-vis des élites européennes n’est pas la précarisation croissante de la classe moyenne des pays d’Europe occidentale – bien qu’elle y ait joué un rôle –, mais plutôt la gestion de la migration. Dans ce même sondage, 70% des citoyens européens trouvent tout simplement faible la performance de l’Union sur ce terrain. 61% des Européens interrogés estiment que l’immigration exerce plutôt un effet de ralentissement sur l’économie européenne, et un cinquième seulement – 20% – pensent qu’elle la renforce. Nous évoquons souvent avec amertume la force gigantesque que représente ce qu’on appelle le « soft power », qui avec les universités, les instituts de recherche, les ONG, les organisations de la société civile, les médias entoure le « hard power » de la politique et qui bénéficie d’après moi, en Europe occidentale, d’une suprématie de plus de 80% : eh bien, si je regarde les chiffres de l’immigration, je vois que leurs biceps auront beau être trois fois plus gros qu’aujourd’hui, ils n’auront que très peu de chances de déboulonner le simple bon sens.

    La majorité de la population de l’Union craint toujours qu’au cours des prochaines décennies des migrants continueront d’arriver massivement en Europe à partir de l’Afrique. Les Européens considèrent comme une véritable menace que l’Europe puisse cesser d’être européenne, et en viennent à dire des choses qui surprennent à première vue, car une majorité n’hésite pas à déclarer que nous devons préserver notre culture chrétienne et nos traditions. Il est vrai qu’en Europe occidentale ils ne sont que 55% à l’affirmer, mais les migrants y sont déjà comptés. Face à cela, en Europe centrale et orientale, la proportion de ceux qui estiment que la préservation de la culture chrétienne est importante est de 70%, et en Hongrie, s’il vous plaît, de 80%. Dans un pays comme la Hongrie, que nous connaissons bien, où le degré de sécularisation de la société est particulièrement avancé – nous connaissons parfaitement le taux de fréquentation des églises – plus de 80% des personnes interrogées, indépendamment de leur appartenance personnelle à une religion, affirment qu’il convient de préserver la culture chrétienne. C’est là un mandat incontestable et très clair à l’attention du gouvernement.

    Une seule conclusion résulte de tout cela : les Européens ne veulent tout simplement pas d’immigration. En revanche, un certain Timmermans en veut, comme il l’a affirmé textuellement : « Partout dans le monde, les sociétés sont appelées à devenir diverses, c’est l’avenir du monde. C’est pourquoi les pays d’Europe centrale devront s’y habituer ». Un véritable discours marxiste et socialiste pur et dur, et il n’est pas étonnant que Juncker et Timmermans s’entendent comme larrons en foire. La seule question est celle-ci : comment Manfred Weber, membre du PPE, fait-il pour s’acoquiner avec un tel individu ?

    L’Europe est aujourd’hui menacée par une migration de masse, parce que lorsque de telles masses humaines se mettent en route et quittent leur terre natale pour gagner d’autres contrées, ce n’est pas simplement une crise migratoire, mais un mouvement de population planétaire. L’on peut même prendre le risque d’affirmer que jamais une masse comparable d’hommes et de femmes n’a pris la route dans l’histoire du monde.

    Que cela nous plaise ou pas, nous devons aussi réaliser que les grandes migrations n’ont jamais été de nature pacifique. Lorsque de grandes masses partent à la recherche de nouvelles patries, il en résulte inévitablement des conflits, parce qu’elles souhaitent en général occuper des territoires où d’autres vivent déjà, où d’autres se sont installés et qui sont également en mesure de défendre leur territoire, leur culture et leur mode de vie. Dans notre cas particulier d’aujourd’hui, l’objectif de la migration de masse est le monde occidental, et en son sein l’Europe occidentale, notre continent, considérée comme la destination la plus vulnérable. Cependant, Mesdames et Messieurs, devenir un objectif vulnérable n’est pas le fruit du hasard. Toute migration a ses causes propres, et dans le cas présent beaucoup se plaisent à évoquer les causes extérieures que sont la pauvreté, la faim, la pénurie d’eau, le changement climatique, la guerre, la persécution. Ce sont des causes évidentes, mais nous devons admettre qu’elles ne sont pas nouvelles. La cause principale, pour moi, est tout autre. La cause principale est la douloureuse constatation que bien plus d’enfants naissent hors d’Europe qu’en Europe, et c’est cela qui permet de comprendre que la cause première de la migration de masse, avec la crise migratoire européenne qui en découle, doit être recherchée non pas à l’extérieur, mais à l’intérieur. Si des enfants ne naissent pas en plus grand nombre en Europe, c’est parce que notre continent est aux prises avec un trouble de conscience doublé d’un trouble d’identité.

    L’immigration est comme la goutte d’eau de mer : tous les problèmes de l’Europe y sont contenus : la crise identitaire, la crise de la gouvernance politique, les problèmes démographiques, le déclin de la compétitivité de l’Europe et aussi l’opposition entre l’Europe occidentale et l’Europe centrale. Mais ce qui s’y montre plus que tout, c’est la véritable nature de la bulle bruxelloise, ou bien – comme l’a dit Péter Szijjártó – sa véritable intention.

    L’Europe est une communauté d’un demi-milliard d’êtres humains, nous sommes plus nombreux que les Russes et les Américains réunis. Si elle le voulait, l’Europe pourrait arrêter la migration de masse qui se dirige sur elle, mais la vérité est qu’elle ne s’y essaie même pas, elle fait même plutôt le contraire. Les dirigeants actuels de l’Europe encouragent et incitent à la migration, et n’hésitent pas à vouer aux gémonies ceux qui, comme moi-même ou Salvini, le ministre de l’Intérieur italien, s’efforcent de l’arrêter. L’on ne peut pas considérer autrement que comme des incitations à l’immigration les mesures que Bruxelles a préconisées au cours de la période récente et qu’elle préconise toujours. Ces mesures affaiblissent des droits des États-membres à la protection de leurs frontières. Le Parlement européen vote l’introduction du visa migratoire. Le Parlement européen a approuvé une augmentation significative des sommes allouées aux organisations favorisant l’immigration et aux groupes d’activistes politiques. Ils offrent aussi des cartes bancaires pré-approvisionnées et lancent des programmes expérimentaux d’immigration avec des pays africains. Et enfin, pour casser l’opposition, ils exercent un chantage ou au moins essaient de le faire sur les pays qui font de la résistance en proposant des sanctions financières contre les récalcitrants. Voilà à quoi se prépare Bruxelles. Observez bien : dès qu’il s’agit de migration, ils en arrivent toujours au même point. Ils ont beau tordre le sujet dans tous les sens, il en sortira toujours à la fin une manière ou une autre de favoriser l’immigration. C’est comme la vieille blague que nous avons héritée de l’ancien régime sur les pièces détachées de l’usine de bicyclettes soviétique : quelle que soit la manière dont on les assemble, il en sortira toujours une mitrailleuse.

    Bruxelles, mes chers amis, veut davantage de pouvoirs, davantage de pouvoirs par-dessus la tête des nations européennes. C’est l’objectif que sert le super-État supranational, le projet des États-Unis d’Europe. Il représente l’aspiration au pouvoir de l’élite bruxelloise contre les États-nations qui forment l’Europe. Et ce sont les États-nations, avec leur culture chrétienne européenne, qui barrent la route à ce projet. Il est de fait que dans la bulle bruxelloise les postes de direction sont occupés par les forces politiques et les groupements d’intérêts qui veulent mettre fin à la priorité de la culture européenne chrétienne, sur la base de l’analyse pleinement assumée selon laquelle si l’arrivée en masse d’immigrants d’autres cultures permet de repousser le christianisme, il sera possible de mettre fin non seulement au christianisme, mais avec lui également aux nations. Les démographes ont calculé à Bruxelles – pas seulement à Budapest – que si la tendance actuelle se poursuit, le nombre des musulmans en Europe passera des 43 millions de 2010 à 70 millions en 2050, et la population chrétienne diminuera de 99 millions. Les plans de la bulle bruxelloise ne prévoient aucune action visant au ralentissement de ce processus, et se préoccupent au contraire de savoir comment l’accélérer. C’est pour cela que nous n’entendons rien à Bruxelles en matière de politique familiale, et que l’on nous abreuve au contraire quotidiennement de considérations sur l’importance de la migration légale. Le commissaire chargé de l’immigration a déclaré voici trois jours que Bruxelles ne souhaite pas porter l’aide là où se trouvent ceux qui en ont besoin, mais au contraire faire venir les migrants en Europe, qui plus est – comme il l’a dit –, légalement, sur de nombreuses années et par centaines de milliers. Son programme d’immigration légale n’est autre que la couverture d’un programme de changement de la population de l’Europe. C’est à cela que nous aurons affaire pour les élections.

    Sans aucune emphase, sans considération de l’ambiance classique d’une réunion électorale, je voudrais quand même affirmer sereinement que nous autres Hongrois vivons ici depuis mille ans, au cœur du Bassin des Carpates. Nous avons plusieurs niveaux d’ambition, mais nous avons au moins celle de vouloir y rester pendant au moins mille autres années, de conserver nos frontières et de laisser quelque chose à la génération qui nous suit. Je sais que les bureaucrates bruxellois s’en étranglent, s’indignent et préparent le banc d’infamie pour nos rencontres de demain, mais je voudrais tout de même rappeler que nous avons déjà l’expérience d’un empire qui a commencé avec l’attribution de davantage de pouvoirs aux Soviétiques. C’est pourquoi, chez nous, « donner davantage de pouvoirs à Bruxelles » sonne mal. Ce que nous voudrions, c’est que les nouvelles générations, nos enfants, nos petits-enfants puissent décider librement de leur vie, de la même manière que nous le faisons aujourd’hui pour la nôtre. Si toutefois l’Europe devient un continent d’immigration, les nouvelles générations n’auront pas la possibilité de choisir elles-mêmes leur forme de vie. Elles n’auront ni le droit, ni la possibilité d’en décider librement. En luttant aujourd’hui, nous luttons pour ces droits et pour ces possibilités, nous voulons que ces droits et ces possibilités soient également les leurs.

    C’est pourquoi la crise de l’Europe doit être traitée à la racine. Il faut freiner les aspirations au pouvoir de l’élite bruxelloise. Quant à l’immigration, elle doit tout simplement être arrêtée. J’ai résumé en sept points ce que doivent être les mesures d’urgence qui devront être prises en Europe immédiatement après les élections dans le but d’arrêter l’immigration :

      1. Retirer la gestion de l’immigration aux bureaucrates bruxellois et la rendre aux gouvernements nationaux
      2. Déclarer ouvertement qu’aucun pays ne pourra être contraint à accueillir des migrants contre sa volonté
      3. Déclarer que personne ne devra être admis en Europe sans papiers d’identité en règle
      4. Supprimer d’un geste simple la carte bancaire migratoire et le visa migratoire
      5. Le plus important, et qui tombe le mieux : que Bruxelles ne donne pas davantage d’argent aux organisations de George Soros qui favorisent l’immigration, et que les fonds ainsi économisés soient affectés à la compensation des dépenses de protection des frontières
      6. Personne ne devra faire l’objet de discrimination négative en Europe pour s’être affirmé chrétien
      7. Que les instances compétentes – essentiellement le Parlement européen et le Conseil européen – placent des dirigeants opposés à l’immigration à la tête des institutions de l’Union

    Ce sont là, Mesdames et Messieurs, les points essentiels pour nous permettre d’arrêter l’immigration et préserver notre culture chrétienne.

    Je pense que nous nous sommes réunis ici aujourd’hui parce que nous croyons que dans une démocratie la décision est entre les mains des gens. Il en résulte qu’il n’est pas correct de voir le PPE s’associer à l’avance avec la gauche et les libéraux, sans même attendre la décision des électeurs. Pour ma part, je demande aux Hongrois, je demande à nous tous de souscrire au programme présenté ici et d’aller voter le 26 mai. Allez voter, et montrons à Bruxelles le 26 mai que ce ne sont ni les ONG-Soros, ni les bureaucrates de Bruxelles dans leurs opaques bureaux qui auront le dernier mot, mais toujours les électeurs, dans le secret des isoloirs.

    https://www.lesalonbeige.fr/viktor-orban-lenjeu-sera-de-determiner-si-lunion-europeenne-aura-des-dirigeants-pro-immigration-ou-des-dirigeants-anti-immigration/

  • Le cardinal Sarah, très critique sur l’afflux d’immigrés clandestins en Europe

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     INTERNATIONAL (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Contrairement au pape François, le cardinal Sarah, originaire de Guinée, ne mâche pas ses mots quant au déferlement migratoire que subit l’Europe depuis quelques années.

    À l’occasion de la sortie de son dernier livre, « Le soir approche et déjà le jour baisse», le cardinal a déclaré, sans langue de bois, à nos confrères de L’Incorrect que « Dieu ne veut pas la migration… Vous êtes envahis par l’islam ».

    Scandalisé par l’utilisation des Évangiles à des fins politiques et immigrationnistes, le préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, craint qu’une trop grande arrivée de personnes étrangères à la culture européenne ne bouscule l’identité du vieux continent, et donc le christianisme qui a contribué à la façonner.

    Voilà des mots qui émoustillent le politiquement correct qui n’est malheureusement pas étranger à la plupart des discours de la hiérarchie ecclésiastique et qui aurait pourtant fait frémir plus d’un pape.

  • Pierre Hillard : Le Grand Remplacement, un plan concerté.

    Intervention de Pierre Hillard, docteur en sciences politique, spécialiste du mondialisme, sur l’organisation du Grand Remplacement lors de la 3e fête du Pays Réel organisé par Civitas, le samedi 30 mars 2019 à Rungis.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Espagne : la Reconquista avance

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    Alors que Vox, le parti souverainiste qui croît sans cesse, réunit des milliers de gens lors de ses rassemblements (15.000 à Barcelone, presque 9.000 à Leganés, ceinture rouge de Madrid), les partis du Système ne parviennent, en revanche, qu’à en rassembler quelques centaines. Voilà des chiffres qui contredisent ceux que les instituts de sondage donnent pour les élections du 28 avril, où ils ne créditent Vox que de 15 % des suffrages. Il est vrai que, lors des dernières élections andalouses, ils n’accordaient à Vox que 1 ou 2 députés, alors qu’il en a obtenu 12. Si le même pourcentage d’écart devait se répéter maintenant, Vox aurait… la majorité absolue au Parlement !

    Que se passe-t-il, en Espagne ? Il se passe que quelque chose d’énorme vient d’exploser. Et ce quelque chose a un nom : le sentiment national. Appelez-le nationalisme, si vous préférez, mais à la condition de lui enlever toute connotation chauvine : il n’en a aucune. Et lorsque ce qui éclate tient aux sentiments du cœur – à l’identité, à l’être – plutôt qu’à de simples raisons ou intérêts, c’est alors, et alors seulement, que les grandes choses, les grands mouvements historiques peuvent éclore.

    Le succès grandissant de Vox, l’enthousiasme et la ferveur qu’il suscite, tient sur trois grands piliers que Santiago Abascal, le jeune président de Vox, a d’ailleurs clairement expliqués lors de l’interview accordée à François Bousquet dans le dernier numéro de la revue Éléments.

    D’une part, le sentiment national : la lutte sans merci contre tous ceux qui, épris du grand dissolvant mondialiste (Soros, entre autres), voudraient liquider la nation espagnole et la remplacer par un essaim de petites unités chacune pourvue de sa propre cloche du village. Mais il y a plus. Affirmer la nation espagnole comme le fait Vox, cela veut dire en finir, aussi, avec la repentance que les gauches (toutes les gauches) et les libéraux (tous les libéraux) ont imposée à l’égard des deux faits majeurs de l’histoire espagnole : la Reconquista et la découverte et la colonisation de l’Amérique, la plus grande projection de la civilisation européenne jamais entreprise dans le monde.

    Le deuxième grand pilier du succès de Vox, c’est le combat contre toutes les aberrations du politiquement correct : féminisme, animalisme, idéologie du genre… Ajoutez-y la lutte contre le Grand Remplacement et vous aurez, a contrario, tous les grands objectifs de la gauche de Podemos et des socialistes qui, avec l’oligarchie, sont « les grands ennemis de l’Espagne », disait Santiago Abascal lors de son dernier grand meeting, tandis qu’il réservait le terme d’« adversaires » pour les deux partis libéraux (Partido Popular et Ciudadanos), qui se bornent, eux, à suivre lâchement de tels objectifs.

    Et pour le reste ? Le reste est, en quelque sorte, laissé dans une sorte de deuxième plan. Nous sommes dans une situation de véritable émergence nationale et civilisationnelle, une situation qui fait que tout, absolument tout, est axé sur ces trois grands piliers, les plus mobilisateurs, d’ailleurs, qui soient.

    Le fait de ne pas souffler mot sur les ciments de l’économie capitaliste, cela permet-il de considérer que Vox n’est, au fond, qu’un parti libéral ? Si on y tient vraiment, on peut le considérer, certes, pour ce qui est des questions économiques. Reste que le principe dernier du libéralisme n’est pas d’ordre économique. Sa véritable clé de voûte – Alain de Benoist l’a suffisamment expliqué dans ses travaux –, c’est l’individualisme qui pourfend l’identité collective et nie l’enracinement historique : ce grand tout organique qui est supérieur à la somme de ses parties.

    S’il en est ainsi, nul doute alors : aucun parti n’est plus antilibéral – ou disons plutôt illibéral – que Vox.

    Javier Portella

    https://www.bvoltaire.fr/espagne-la-reconquista-avance/