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Europe et Union européenne - Page 509

  • Grèce – Emeute d’immigrés parce que la connexion internet est insuffisante à leur goût !

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    Grèce – Une émeute a éclaté lundi dans un centre pour migrants mineurs non-accompagnés du district de Pylaia, dans l’est de Thessalonique, où ont été placés 30 immigrés de moins de 18 ans. Les résidents ont mis le feu à leurs matelas et ont causé de graves dégâts au centre. Le motif de cette émeute ? Ces immigrés mineurs se plaignaient de la qualité de la nourriture et de la connexion internet insuffisante à leur goût !

    La police a arrêté neuf jeunes émeutiers, tous pakistanais.

    http://www.medias-presse.info/grece-emeute-dimmigres-parce-que-la-connexion-internet-est-insuffisante-a-leur-gout/96878/

  • D'accord avec Hadrien Dessuin : « L’Europe souveraine » n’est qu’un slogan Il n'y a pas un seul peuple européen mais plusieurs

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    L'Europe de Bruxelles prend l'eau de toutes parts tandis qu'une autre Europe est peut-être 1067351765.jpgen train d'émerger. Hadrien Desuin réfléchit sur cette situation et son article est remarquable. [Causeur, 23.08]  LFAR

    Comme De Gaulle l’avait compris, il n’y a pas un seul peuple européen mais plusieurs. Dans ces conditions, seule une Europe confédérale respectueuse des Etats-nations représente une solution d’avenir réaliste face aux géants américain et chinois.

    Tandis que l’Autriche préside l’Union Européenne depuis le 1er juillet, la Roumanie se prépare à prendre la relève au 1er janvier 2019. A quelques mois des élections européennes de mars mais aussi du Brexit, cette double présidence austro-roumaine souligne l’importance croissante des pays d’Europe centrale dans les mécanismes bruxellois. Même lorsque les coalitions ou les gouvernements au pouvoir suscitent de vives réserves parmi les élites libérales de France et d’ailleurs, les pays d’Europe centrale sont devenus incontournables.

    Juncker se rallie (enfin) à Séguin

    Dans ce contexte, la venue le 18 août de Vladimir Poutine au mariage de la ministre des affaires étrangères autrichienne a provoqué quelques commentaires acerbes. Raphaël Glucksmann a crié à la trahison. En somme le projet d’ « Europe souveraine » porté par Emmanuel Macron (belle formule qui a le mérite de polir le terme habituel de construction fédérale ou supranationale) était symboliquement foulé au pied en Autriche. Le clivage entre les partisans d’une construction fédérale de l’Union Européenne d’une part et les défenseurs d’une Europe respectueuse de l’indépendance de ses membres d’autre part n’est pas mort, il est plus vivace que jamais.  

    Dans le même temps, le roi Philippe VI d’Espagne peinait à commémorer dans la dignité le premier anniversaire de l’attentat djihadiste de Barcelone. Une ville qui concentrait en 2017 les tensions nationalistes mais aussi fondamentalistes qui taraudent l’Europe de ce début de XXIème siècle. Autrement dit, l’Europe se trouve confrontée à la réémergence de tensions culturelles mais aussi à un questionnement sur son organisation politique. Les deux enjeux étant intimement liés. La crise migratoire est là pour nous le rappeler chaque été.

    Bruxelles gênée par l’Ecosse et la Catalogne

    Si l’Europe est mise à l’écart de la politique antiterroriste, Bruxelles a milité en faveur du statu quo dans le cadre des référendums écossais et catalans de 2014 et 2017. Et les dirigeants régionalistes se sont retrouvés piégés entre leurs convictions européennes affichées et le manque de soutien de la part de la Commission. Jean-Claude Juncker se rallie, mais un peu tard, à Philippe Séguin qui en son temps prévenait qu’une Europe régionale (une Europe à 100 membres environ) équivaudrait en réalité à une Europe féodale. Sous l’apparente autorité d’une lointaine capitale européenne, l’Empire confédéral se noierait dans de microscopiques rivalités de territoires. On peine à se mettre d’accord à 27, on n’ose imaginer à 100…

    2857770439.jpgLa logique qui a animé les principaux penseurs français de l’Europe (Photo), en particulier Jean Monnet, n’était évidemment pas celle d’une « décolonisation de la province » comme on disait en 68 mais au contraire celle d’une plus grande unité, c’est-à-dire d’une centralisation européenne à la faveur de la guerre froide et de la tutelle américaine sur le continent. Plus modestement, ce fut l’approche fonctionnaliste pensée par Robert Schuman et poursuivie par Jacques Delors qui l’emporta, une synthèse que l’on habilla du concept ambiguë de « fédération d’Etats-nations ». « L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble: elle se fera par des réalisations concrètes, créant d’abord une solidarité de fait. » Cette formule ambivalente laissait aux successeurs de Robert Schuman la liberté de faire le grand saut fédéral en fonction des avancées et des solidarités progressivement acquises.

    Trois Europe possibles

    Au bout du compte, nous restons face aux trois directions possibles : une Europe féodale, celle de Barcelone. Une Europe confédérale composée d’Etats-nations, celle prônée par le groupe de Visegrad et jadis par de Gaulle. Et une Europe fédérale, ardemment souhaitée par Bruxelles et Emmanuel Macron. Choix difficile. Tellement difficile que depuis 2005, on n’ose plus demander directement aux peuples leur avis.

    La France naturellement reste au centre du jeu européen. Sa position géographique la place au carrefour des tensions Nord-Sud mais aussi Est-Ouest du continent. Quant à l’élection de son jeune président, elle a redonné brièvement espoir aux partisans du grand saut fédéral. La France s’est historiquement construite autour de sa capitale, de son armée et de son Etat. Elle est donc portée à imaginer la construction européenne comme un phénomène nécessairement centralisé et dirigée par une administration et une armée européenne. Toutefois, elle a peine à exercer son leadership au sein même de ce nouveau dispositif puisqu’il faut précisément défaire la France pour faire les Etats-Unis d’Europe. Ses partenaires se sont empressés de lui faire ressentir ce paradoxe. La France n’est déjà plus en mesure d’entraîner ses partenaires puisqu’elle est déjà en décomposition.

    De Gaulle l’avait bien dit

    La France est donc isolée lorsqu’elle parle avec emphase à ses partenaires « d’Europe-puissance » et de monde multipolaire face à l’Amérique de Trump, la Russie de Poutine ou la Chine de Xi Xinping. Malgré les effets d’annonce, l’Europe régalienne de la Défense, de la Police et de la Justice est restée dans les cartons. Emmanuel Macron voulait dans son fameux discours de la Sorbonne un nouveau traité de l’Elysée, une constituante à Strasbourg en 2019 et un Etat fédéral pour les jeux olympiques de Paris en 2024. Il a été très vite rattrapé par les réalités européennes, celles de Visegrad. Le général de Gaulle nous avait pourtant prévenus puisque la question se posait déjà en 1962: « La France savait aussi bien que quiconque, en tout cas beaucoup mieux que ceux qui ne sont pas européens, qu’il ne peut y avoir d’Europe qu’en vertu de ses nations, que, de par la nature et l’Histoire, notre continent est tel que la fusion n’y est que confusion, à moins qu’elle ne soit l’oppression, qu’on n’est pas un européen si l’on est un apatride, que, par exemple, Chateaubriand, Gœthe, Byron, Tolstoï – pour ne prendre que les romantiques – n’auraient rien valu du tout en volapük ou en espéranto, mais qu’ils sont toujours de grands écrivains de l’Europe parce que chacun d’eux s’inspira du génie de son pays. »

    « L’Europe souveraine » restera un simple slogan puisqu’il n’y a pas un seul peuple européen, il y en a plusieurs. Si elle passe en force, c’est l’Europe de Barcelone qui finira par resurgir. L’Europe des Nations c’est la paix. L’Europe sans les peuples, c’est la guerre.   

    Ancien élève de l'École spéciale militaire de St-Cyr puis de l'École des officiers de la Gendarmerie nationale, Hadrien Desuin est titulaire d'un master II en relations internationales et stratégie sur la question des Chrétiens d'Orient, de leurs diasporas et la géopolitique de l'Égypte, réalisé au Centre d'Études et de Documentation Économique Juridique et social (CNRS/MAE) au Caire en 2005. Il a dirigé le site Les Conversations françaises de 2010 à 2012. Aujourd'hui il collabore à Causeur et Conflits où il suit l'actualité de la diplomatie française dans le monde. 
     
  • Retour au réel

    L’espoir européen de contester l’hégémonie du dollar n’est pas près de se concrétiser

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    Par Muriel Motte

     Dans le monde rêvé d’Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères, l’Europe échappe à la tutelle américaine et parvient à sauver l’accord sur le nucléaire iranien, essentiel si l’on veut préserver un semblant de paix au Moyen-Orient. L’exploit ne serait pas seulement diplomatique. Sortir de l’ombre punitive de Donald Trump, qui menace de sanctions tous ceux qui commercent avec Téhéran, implique de couper les ponts avec le droit américain, et donc avec le roi dollar.

    Heiko Maas ne l’ignore pas. Dans le quotidien financierHandelsblatt, le ministre prône la mise en place de «canaux de paiement qui soient indépendants des Etats-Unis, un Fonds monétaire européen et un système Swift(réseau interbancaire de paiement, NDLR) indépendant »de manière à ce que Washington « ne porte pas atteinte à nos intérêts sans nous consulter ».

    Il n’est pas le premier à vouloir échapper à l’attraction tentaculaire du billet vert et à tout ce qu’elle implique. Les producteurs d’or noir tentent depuis des années de lui trouver des alternatives, notamment depuis que l’ancien président iranien, Mahmound Ahmadinejad, l’a qualifié de « bout de papier sans valeur». En France, le souvenir de l’amende de 8,9 milliards de dollars payée par BNP Paribas aux Etats-Unis, sanctionnant le business – en dollars – de la filiale suisse de la banque au  Soudan, reste vivace. Mais concrètement, le monde a bien du mal à se passer de la devise américaine, toujours utilisée dans le règlement de 70 % de l’ensemble des échanges mondiaux.

    L’histoire joue un grand rôle : la monnaie de la première économie mondiale s’est imposée dans l’après-guerre, et n’a jamais perdu son statut de primus inter pares. Les Etats-Unis sont toujours la première puissance de la planète, solidement campée sur leurs deux jambes : un géant financier avec Wall Street, une machine à innover avec la Silicon Valley. De facto, une entreprise qui grandit et s’internationalise croise tôt ou tard le dollar sur sa route.

    Quant à la puissance politique, « elle se trouve aux Etats-Unis pas en Europe, commente Philippe Waechter, chef économiste d’Ostrum AM. Depuis un an, personne ne s’oppose aux décisions de Donald Trump. Sanctions, tarifs douaniers, géopolitique, la Maison Blanche donne le tempo de manière spectaculaire, c’est ce qui compte à l’international ». Il estime que « les choses seraient peut-être différentes si nous affichions une unité politique plus forte. Mais quelles anticipations pouvons-nous faire naître aujourd’hui concernant l’Europe, susceptibles d’inciter le monde à utiliser davantage la monnaie unique ? D’une certaine manière, vouloir payer en euros c’est entrer en opposition avec les Etats-Unis ».

    Bien peu ont les moyens de prendre ce risque. Peugeot a annoncé son retrait d’Iran en juin dernier et Total n’a pas tergiversé longtemps. Il vient d’annoncer son désengagement  du projet gazier South Pars, faute d’avoir obtenu le feu vert nécessaire de Washington. Et ce «malgré le soutien des autorités françaises et européennes » a précisé le groupe de Philippe Pouyanné. Pot de terre contre pot de fer ? Les promesses du plus grand gisement de gaz naturel du monde n’ont pas pesé lourd face aux menaces Trumpiennes. « Nous nous attendons à ce que les gouvernements européens réalisent, comme le font déjà les entreprises européennes, que le choix entre faire des affaires avec l’Iran et faire des affaires avec les Etats-Unis est très simple », a pu fanfaronner John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de l’hôte de la Maison Blanche.

    Le problème est que personne ne peut le contredire. « Tout le monde a envie d’une Europe plus unie, plus autonome et plus forte, mais dans les faits nous cédons aux pressions américaines. Se fâcher avec Washington c’est renoncer à 25 % de la richesse mondiale » commente l’économiste Patrick Artus.

    Colonie des Etats-Unis. Commercer en dollars partout sur la planète, être présent d’une manière ou d’une autre aux Etats-Unis, ne sont d’ailleurs pas les seuls critères qui placent les groupes étrangers sous la férule du droit américain. Les juges peuvent venir leur demander des comptes dès lors qu’ils incorporent des technologies américaines dans leur business, notamment dans leurs exportations vers d’éventuels pays jugés menaçants à Washington. « L’Europe est une colonie des Etats-Unis par la technologie interposée », déplore Patrick Artus. Faute de parvenir à créer ses propres Gafa, le vieux continent semble d’autant plus fragile que Donald Trump n’a pas hésité le mois dernier à considérer l’UE comme une  « ennemie » de son pays.

    La Chine y voit un boulevard. Face à une Europe affaiblie par ses querelles intestines, son poids croissant dans les échanges mondiaux va renforcer le rôle international de sa monnaie, le yuan. L’émergence de géants de la tech (Baidu, Alibaba, Tencent, Wechat, Xiao-mi, Huawei...) vise à déjouer le piège d’une dépendance à l’égard du grand satan américain. Pékin ne manque ni d’ambition, ni de moyens financiers. N’en déplaise à Donald Trump, on attend d’ailleurs que la Chine occupe la place laissée vacante par la France, en reprenant les parts de Total dans le projet South Pars. Le groupe de Patrick Pouyanné affirme ne pas connaître la position de son homologue, CNPC.

    Le titre de l'article est de nous (ndlr)

    Source : L’Opinion 23/8/2018

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Mineurs étrangers : une filière d’immigration en pleine expansion et à bas bruit médiatique

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    Les arrivées de mineurs étrangers en France n’ont pas pris de vacances. Parmi les incitations à venir dans notre pays, certaines dispositions du code de l’action sociale sont bien placées. L’aide sociale à l’enfance (ASE) prévoit en effet une prise en charge inconditionnelle des « mineurs isolés ». Initialement prévue pour protéger les jeunes en rupture ou sans famille, cette mesure est depuis quelques années détournée de son objectif initial et facilite une immigration clandestine de plus en plus massive. Nous nous sommes attardés sur le traitement médiatique durant l’été de ce phénomène en pleine expansion.

    Dans une distribution des rôles convenue, chaque média respecte sa vocation : les journaux régionaux dispensent des informations locales quand les médias nationaux tentent d’analyser le phénomène. Dans les articles, le choix des sujets et des mots, le traitement des événements et les personnes interviewées, sous des apparences de récits factuels, ont des partis pris implicites.

    L’ouverture de structure d’accueil

    Le Figaro nous informe le 8 juillet que « les services d’aide sociale à l‘enfance ont pris en charge plus de 25 000 enfants migrants en 2017, soit 92 % de plus qu’en 2016 ». La tendance en 2018 est toujours à la hausse. Les ouvertures de structures d’accueil pour mineurs isolés sont annoncées comme autant de bonnes nouvelles et témoignages de l’hospitalité de la France.

    Parmi les récentes annonces, à Lyon, Lyon Mag fait état le 24 juillet d’« un lieu de répit pour mineurs non-accompagnés (qui) ouvre ses portes dans le 1er arrondissement ». Une élue interviewée affirme : « il est de notre responsabilité morale de mettre à l’abri ces mineurs et d’organiser leur accueil dans les meilleures conditions possibles ».

    Ouest-France annonce l’ouverture à Guérande d’« une structure pour insérer les mineurs non accompagnés. Elle vient en soutien à des jeunes étrangers en souffrance, qui ont parfois, eux aussi, vécu des situations de guerre ou d’oppression dans leur pays, qu’ils ont fui. Ils se retrouvent en France, 500 en Loire-Atlantique, et espèrent des jours meilleurs ».

    Le quotidien régional consacre un article le 21 juillet à un autre nouveau foyer pour mineurs non accompagnés, à Pontivy. « Dix-huit jeunes y vivent en attendant leur majorité. Ils sont préparés à devenir indépendants ». « Ils ont entre 15 et 18 ans, viennent du Cameroun, du Mali, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, de l’Albanie et d’Afghanistan », explique Emmanuel Panis, directeur de l’Arass ». « Ces adolescents sont très autonomes car la plupart vivaient en chambre d’hôtels juste avant de rejoindre le foyer. Chacun dispose de sa propre chambre ».

    FranceInfo relate « la bonne intégration des migrants mineurs en zone rurale à St Macaire en Gironde. La scolarisation, les apprentissages, les stages sont plus faciles à trouver en milieu rural pour les jeunes migrants mineurs. La métropole bordelaise étant saturée. A St Macaire, 23 garçons sont accueillis depuis le mois de mars dans l’ancienne gendarmerie. Et déjà bien intégrés. 890 migrants mineurs sont actuellement accueillis en Gironde. Un nombre qui a doublé en trois ans.».

    Rue89 Bordeaux annonce en mars que dans le département, « six structures supplémentaires ont vu le jour ou verront le jour dans les prochaines semaines : à Saint-Macaire, à Martillac, à Parempuyre, à Mérignac, à La Réole (en projet) et dans des tétrodons aménagés (petits espaces habitables et modulables) à Bordeaux (Darwin) ». L’explication : « Comme Moussa, Abdou et Yamoussa, des centaines de mineurs viennent chaque année en Gironde. 500 mineurs supplémentaires ont été confiés au département depuis le 1er janvier 2017. Le département en avait en charge 529 au 31 décembre 2017 ».

    L’Est Républicain annonce le 20 juillet que « 74 mineurs isolés seront accueillis en deux temps sur l’ex campus de l’ONF d’ici l’automne » à Velaine. « Le conseil municipal de Velaine a couché sur papier sa désapprobation face à cette nouvelle décision. Principalement originaires de Guinée, Côte d’Ivoire et Mali, les jeunes, âgés de 16 à 17 ans, seront hébergés dans deux bâtiments distincts d’une capacité de 37 places chacun. Ils étaient 20 en 2012 et 600 l’an dernier. D’où la décision du préfet de mettre à disposition de la collectivité ses locaux ».

    Ce qui est passé sous silence

    Les articles ont plusieurs points communs :

    • Les jeunes étrangers sont présentés comme souhaitant s’insérer. Ils sont de plus en plus nombreux mais le problème relevé par la majorité des titres régionaux est le manque de places dans des structures qui – pourtant – ne cessent de s’ouvrir. La Charente Libre le résume de la façon suivante : « Accueil des enfants migrants: la Charente débordée, les moyens ne suivent pas ».
    • Le coût pour le contribuable est par contre très souvent passé sous silence. Un coût annuel estimé en avril à 1,9 milliard selon le Président du Conseil départemental de Seine-et-Marne dans Le Figaro.
    • Le fait que nombre de ces jeunes viennent de pays dits sûrs n’est jamais évoqué.
    • Les personnes interviewées sont les jeunes, les encadrants associatifs ou des élus et fonctionnaires des Conseils départementaux. L’avis de la population, des voisins de ces centres et des élus hostiles à cet accueil n’est pratiquement jamais demandé. L’ouverture incessante de nouveaux centres accueillant quasi- exclusivement des étrangers ne fait pas débat.

    Occupations illégales

    Les occupations illégales par des jeunes clandestins se multiplient sur le territoire : à Clermont-Ferrand, La Montagne évoque le squat de La Pardieu à Clermont-Ferrand. Dans deux maisons « vivent depuis septembre dernier plusieurs dizaines de mineurs non accompagnés ».

    Le 27 juillet, La Nouvelle République nous informe que « 25 mineurs sont accueillis dans un campement de fortune, à Saint-Pierre-des-Corps. Une occupation des lieux sans autorisation ».

    Selon Le Progrès, le squat du Pennessuy compte plusieurs mineurs, essentiellement venus des Balkans. « Il s’organise ». A Lille, ils sont une centaine qui « survivent dans un squat «5 étoiles sans eau potable depuis des mois » selon La Voix du Nord. A Angers, Ouest-France nous apprend que « 14 jeunes se déclarant mineurs non isolés, mais non reconnus comme tels par le Département occupent un squat de la Vendange, à Saint-Barthélemy-d’Anjou ». On apprend qu’ils sont défendus par plusieurs associations. Streetpress fait état d’un squat dans le 12e arrondissement de Paris. Les 16 mineurs sans papiers y « reprennent goût à la vie ».

    A Nantes, selon Breizh-Info, « des ouvreurs de squat proches de la mouvance d’extrême-gauche pro-migrants ont installé sept mineurs isolés étrangers – ou du moins qui se disent comme tels – dans les anciens locaux du Secours Populaire, rue Émile Zola à Rezé. Ils sont originaires d’Afrique de l’Ouest – de l’immigration purement économique donc ».

    Selon Rue89 Bordeaux, « le squat pour ados exilés La Ruche ne « lâchera rien ». « En première instance, 80 % de ces derniers sont reconnus comme majeurs. Après un recours, 80 % de ces mêmes jeunes sont évalués mineurs ». » D’après le département, en charge de l’aide à l’enfance, environ un millier de jeunes mineurs isolés sont arrivés en Gironde en 2017 ».

    On pourrait multiplier les exemples. Il est vrai qu’à Nantes, un signal fort a été donné : une maison de retraite désaffectée, a selon 20 Minutes été « transformée en squat puis en centre d’hébergement d’urgence depuis début mars ».

    Les capacités d’accueil des conseils départementaux sont complètement saturées, comme en témoignait déjà l’été dernier le Président du département du Nord. Il affirmait au micro de RMC ne plus avoir les moyens d’accueillir de jeunes nordistes « car priorité est donnée aux mineurs non accompagnés étrangers », « qui arrivent à raison de 100 par semaine ». Pas de quoi ébranler les certitudes d’associations qui se mobilisent comme à Angers pour que le département prenne en charge des jeunes squatters étrangers…non reconnus mineurs !

    Les articles dans les médias nationaux

    Parmi les articles sur les mineurs étrangers non accompagnés (MNA), on trouve d’une part ceux qui considèrent essentiellement les jeunes comme des victimes. D’autres, moins nombreux, écartent une victimisation systématique et démontrent que les MNA ont des stratégies et des objectifs, et qu’ils s’en donnent les moyens.

    Le mineur étranger comme victime

    Le mensuel Carto, « l’actualité internationale grâce aux cartes », consacre dans son numéro de mars 2018 un article aux « migrants et mineurs ». On y apprend qu’en matière d’aide sociale à l’enfance, « l’Allemagne et la France sont plus réactives que l’Italie et la Grèce ». Par ailleurs, « 60% des demandeurs se font recaler par les départements ». Ne serait-il donc pas plus adéquat de parler de jeunes clandestins ? Des cartes illustrent l’origine et la localisation des mineurs étrangers en France. L’article ne traite le sujet que sous l’angle des droits des mineurs étrangers, qui ne seraient pas toujours respectés.

    Même tonalité avec le site Infomigrants : « de plus en plus de mineurs isolés étrangers arrivent en Europe et en France à la recherche d’une protection mais ils ne connaissent rien à la législation française ». Pour remédier à cela, le site cofinancé par le service public fait le point sur la procédure à suivre pour faire reconnaître sa minorité sur le sol français. Et nous rappelle qu’en vertu des lois européennes et de la Convention internationale des droits de l’enfant, un mineur est un enfant avant d’être un migrant. « À ce titre, il a le droit d’entrer dans le dispositif français de protection de l’enfance ». La Croix s’interroge : « quelle solution pour les mineurs migrants ? ». La question qui semble essentielle en mars 2018 est… qui doit prendre en charge la phase d’évaluation des jeunes étrangers ?

    Médiapart dédie un blog aux « jeunes étrangers isolés ». Les articles sont une longue litanie des droits revendiqués par les étrangers et les associations les défendant.

    Pour le site Slate, la question est : « Les migrants mineurs sont-ils mieux traités en France qu’aux États-Unis ? ». « Sans aller jusqu’à séparer les familles, la France place toujours plus d’enfants en rétention, y compris des mineurs isolés étrangers, normalement protégés ». « Les procédures qui permettent de vérifier l’âge des mineurs isolés étrangers sont critiquées par plusieurs associations »«L’évaluation de la minorité doit être revue», selon Corinne Torre, cheffe de mission France pour Médecins sans frontières. Plusieurs articles relaient les accusations d’associations de défense des migrants selon lesquelles l’évaluation de l’âge des migrants serait déficiente : Le Figarodonne la parole le 8 juillet à Human Rights Watch, tout comme 20 MinutesL’Obs37degrés.mag, etc..

    Le mineur étranger vu comme acteur d’une stratégie

    Certains articles comportent des informations accréditant l’idée que les jeunes étrangers peuvent avoir une stratégie plus ou moins élaborée visant à s’installer en France.

    Sur les ondes de RMC, le Président du Conseil départemental du Nord indique : « ils ne viennent pas de boat people. Ils arrivent par Roissy. Ils ont perdu leurs papiers d’identité ou ils en achètent à Lille pour démontrer qu’ils ont 16 ans même quand ils en ont 25 ».

    Même stratégie dans les Landes selon France Bleu : « à chaque fois, le scénario est le même. Les jeunes, pour la plupart originaire d’Afrique de l’Ouest, de Guinée Conakry ou du Mali, arrivent en train sans papiers, se présentent d’eux-mêmes au commissariat de Dax ou de Mont-de-Marsan. Ils racontent être nés au début des années 2000, et donc, être mineurs ».

    Dans une interview accordée au Figaro le 16 septembre 2017, le Président de l’Assemblée des départements de France indiquait avoir noté que « ces jeunes arrivent en France via des réseaux de passeurs. Ils se présentent avec des fiches plastifiées déjà prêtes, contenant les noms et les numéros de téléphone de nos travailleurs sociaux ». Ouest-France nous apprend en août 2017 qu’à Laval, on constate « un afflux de mineurs étrangers ». « Ceux qui les envoient leur disent de venir à Laval car il y a déjà une communauté », selon le Président du Conseil départemental. Le scenario se répète : « Ils arrivent à la gare, souvent sans billet, et viennent directement au conseil départemental ou sont récupérés par la police et le 115. Le logement relève ensuite de notre responsabilité, car ils sont mineurs ». « Certains hôtels ont été sollicités ». Le mensuel Causeur souligne que la récente croissance économique des pays subsahariens accélère les départs, « des parentèles africaines se cotisant pour financer les départs ». « L’émigration est considérée comme une filière économique à part entière ».

    Faux mineurs, vrais clandestins

    Le statut de mineur permet une prise en charge inconditionnelle en France. Cela n’est pas sans effet : Le Figaro Magazine estime le 7 juillet que « le système de protection des mineurs est massivement détourné par des adultes ». « Un rapport sénatorial publié en juin 2017 évalue à 40% au mieux la proportion d’individus vraiment mineurs et vraiment isolés ».

    Le mensuel Causeur consacre fin 2017 un article sur le thème : « Comment les migrants adultes se font passer pour des mineurs isolés ? ». « En deux ans, le nombre de clandestins mineurs non accompagnés, donc inexpulsables, a doublé en France. Leur prise en charge absorbe autour d’un milliard d’euro. Une tâche que l’État et les départements vont sous-traiter au secteur associatif, malgré les risque de dérives financières ».

    État des lieux juridique et détournement de l’aide à l’enfance

    Les mises en perspective européenne et juridique de l’accueil des mineurs étrangers sont assez rares. Deux articles font un état des lieux assez intéressants à ce sujet :

    Le Monde tente en octobre 2017 de répondre à la question : « Comment sont pris en charge les mineurs isolés étrangers en France ? ». « Si l’arrivée de migrants mineurs est un phénomène constaté depuis la fin des années 1990, elle a pris une ampleur considérable ces dernières années ». « Selon l’association France terre d’asile,  la particularité française est de considérer ces jeunes comme des mineurs avant de les considérer comme des migrants ». « Au Royaume-Uni, à l’inverse, les mineurs ont obligation de déposer une demande d’asile pour être pris en charge ». Une information importante qui n’engage pourtant aucune réflexion en France.

    Localtis, le journal de la Caisse Dépôts, indique le 28 octobre 2017 à l’occasion de la présentation d’une étude de France Terre d’Asile intitulée “L’accueil et la prise en charge des mineurs non accompagnés dans huit pays de l’Union européenne” que « la législation de quatre pays (Grèce, Hongrie, Grande-Bretagne et Suède) fait qu’il existe une possibilité d’irrégularité du séjour d’un mineur isolé (…). En France, par exemple, leur prise en charge par les services de protection de l’enfance rend automatiquement régulier le séjour des mineurs non accompagnés. (…) ». Dans Le Figaro du 1er juin, le délégué général de l’Institut Thomas-More démontre que les migrants font effectivement du « benchmarking » (comparaison des législations en vigueur). Une thèse que les flux d’entrées en France semblent accréditer.

    La loi Asile et immigration : « Soyons désinvoltes, n’ayons l’air de rien »

    Tous ces éléments, qui contribuent au choix de destination des jeunes étrangers, étaient connus au moment du débat sur la Loi Asile et immigration, adoptée en dernière lecture fin juillet. Des informations étayées par un rapport sur les MNA réalisé par plusieurs administrations et rendu public en février 2018. Un contributeur du site Polemia le résume de la façon suivante « le dispositif est organisé pour attirer et accueillir de plus en plus de Mineurs Isolés Etrangers (…) lorsque certains en viennent à craindre un flux de 100 000 entrées, cela n’a rien de déraisonnable ».

    Que nous disent les médias sur les conclusions qu’en ont tirées les parlementaires ?

    Le sujet de crispation a été selon Francesoir, non pas le détournement de sa vocation de l’aide sociale à l’enfance, mais…la rétention des mineurs. Un sujet abondamment traité par LibérationLe MondeFrance InfoLe Parisien, etc. La seule mesure un tant soit peu restrictive dans la Loi concernant les MNA sera la création d’un fichier national des évaluations de minorité, évoqué furtivement par La Dépêche. Une mesure destinée à éviter qu’un mineur se fasse évaluer par plusieurs départements jusqu’à obtenir un avis de minorité.

    Que ressort-il de cette revue de presse ?

    Les nombreuses ouvertures de centres d’accueil, essentiellement dédiés aux jeunes étrangers, sont présentées dans la presse régionale comme autant de bonnes nouvelles. Quand des indices accréditent l’existence de filières d’immigration illégales, le bien-fondé de l’aide sociale à l’enfance en sa forme actuelle, qui agit comme un véritable appel d’air, n’est pas questionné dans les médias. Le fait que les collectivités soient prises en étau entre des dotations en baisse et des dépenses sociales pour les MNA qui explosent n’est évoqué que par les élus eux-mêmes.

    La « gauche castafiore », qui donne de la voix avec une hégémonie médiatique imparable, distribue les sujets qu’il faut traiter : à l’occasion du débat sur la loi Asile et immigration, le sujet de la rétention des mineurs a occupé les tribunes. Pas un mot n’a été dit dans les médias mainstream sur le détournement de l’aide sociale à l’enfance. Dans ce contexte, le site Boulevard Voltaire s’interroge dans une tribune rafraichissante : « Sauf à être inhumain, on ne peut renvoyer les mineurs isolés à la rue. Mais pourquoi les garder chez nous ? Et de quel droit séquestrons-nous des ressortissants mineurs d’autres États ? Il s’agit d’une violation des lois internationales, car nous devrions en principe les rapatrier ». On attend avec impatience la réponse…

    Observatoire du journalisme 21/08/2018

    Source : OJIM.fr

    Crédit photo : Migrants marchant vers la frontière hongroise – Freedom House [Domaine public] via Flickr

    https://www.polemia.com/mineurs-etrangers-une-filiere-dimmigration-en-pleine-expansion-et-a-bas-bruit-mediatique/

  • MINURNE REJOINT LE CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE EUROPÉENNE (CNRE)

    Le 1er août 2018, Minurne-Résistance a officiellement rejoint le CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE EUROPÉENNE (CNRE), solennellement créé par Renaud Camus et Karim Ouchik le jeudi 9 novembre 2017 – jour du 47ème anniversaire de la disparition du général de Gaulle – à Colombey-les-Deux-Églises.

    Dès la création du CNRE, Minurne -Résistance avait décidé de publier en temps réel les communiqués du CNRE sur une page spéciale :

    https://minurne.org/communiques-cnre

    Le ralliement officiel de Minurne-Résistance est consécutif à l’inacceptable provocation que constitue la programmation les 19 et 20 octobre 2018 d’un « concert » du rappeur MEDINE dans la salle martyre du BATACLAN, 3 ans à peine après l’odieux attentat du 13 novembre 2015 qui y fit 90 morts et de nombreux blessés.

    Ce rappeur est l’auteur de l’album « Jihad » dans lequel il appelle notamment à la « crucifixion des laïcards, comme à Golgotha » et promet – entre autres – qu’avec l’application de la charia « les voleurs ne pourront plus faire de main courante ».

    Cet odieux projet – et le mutisme, voire la complicité objective des instances politiques – oblige moralement tous les Patriotes à empêcher ce qui serait, ainsi que l’a noté le général Piquemal, une défaite sans retour pour notre pays : « Si les Français acceptent ça, ils accepteront tout ; une page sera tournée pour la France ».

    Si les « spectacles » de MEDINE sont maintenus, ce n’est pas seulement le Bataclan qui sera profané, mais, avec les familles des victimes, la France toute entière.

    Nous espérons vivement que le ralliement de Minurne-Résistance, après celui de nombreuses personnalités, sites et organisations patriotes, ouvrira la voie à un vaste rassemblement permettant d’unir toutes les forces de résistances, quelles qu’elles soient, où qu’elles soient, et quelles que soient leur forme et leur audience.

    Il est grand temps maintenant de s’UNIR, afin de dire un « NON » tonitruant à l’assassinat de la France, 78 ans après le NON du Général de Gaulle le 18 juin 1940.

    Marc Le Stahler

    https://minurne.org/billets/16756

  • Que reste-t-il du printemps de Prague ?

    6a00d8341c715453ef022ad38b2146200d-320wi.jpgC'est dans une indifférence polie que l'occident a tout juste effleuré ce 21 août la commémoration du 50e anniversaire du printemps de Prague, liquidé le 21 août 1968 par les chars du pacte de Varsovie.

    On me pardonnera j'espère de m'en tenir ici aux souvenirs personnels.

    Pour le jeune militant anticommuniste, étudiant en Sciences économiques, qu'était alors votre serviteur, cette expérience était marquée par la personnalité et les idées du concepteur tchèque d'une troisième voie[1], Ota Sik.

    À cet égard on doit rappeler que cette séquence faisait novation. Elle était, certes, conduite politiquement par le dirigeant du parti communiste Alexander Dubcek, arrivé au pouvoir le 5 janvier. Mais il ne s'agissait pas seulement en Tchécoslovaquie d'une volonté d’indépendance nationale de type hongrois, comme celle de l'héroïque Imre Nagy en 1956, ou même yougoslave, à partir de l’expulsion de Tito du Kominform en 1948.

    On admirait beaucoup alors, à Paris, l'ex aventurier des Brigades internationales qui régnait à Belgrade. Certains prenaient au sérieux son programme d'autogestion. Mais, désormais on se trouvait en présence d'une critique bien mieux construite. Le modèle soviétique de planification et de développement extensif à base d'industrie lourde avait définitivement échoué. Peu de Français en semblaient hélas, à cette époque convaincus[2]. Ota Sik en dénonçait l'absolue inadaptation à des pays d'Europe centrale comme le sien. Il n'écrivait pas au nom de ce qu'un Raymond Barre[3] préconisait, la promotion des grandes unités capitalistiques, ce que l'on appelait ordinairement les trusts. Mais au contraire, répudiant en fait le marxisme et l'économie planifiée, il s'agissait de revitaliser et de réhabiliter les petites unités de production. Tel a toujours été, je l'avoue humblement, d'instinct, ma conception indéfectible.

    Il faut ajouter une intéressante leçon apprise par la poignée de militants anticommunistes venus crier, dans la chaude nuit du 21 au 22 août 1968 au Quartier latin, et jusques aux portes de l'ambassade tchèque, leur adhésion à la cause de la Liberté à Prague. Une phalange bien huilée d'apparatchiks du PCF était bel et bien présente, quant à elle, pour détourner la protestation : il ne fallait pas, disaient-ils, se rallier aux mots d'ordre des fascistes.

    Autre étonnant commentaire : celui des gens du pouvoir. Ils venaient de remporter les élections législatives des 23 et 30 juin. Leur plateforme se basait sur le rejet du communisme par les Français. Or, à les entendre, les évènements de Bohème devaient être considérés comme une simple péripétie et les Soviétiques comme d'excellents conservateurs de frontières. Des amis par conséquent. Cela aussi mérite d'être inscrit dans nos mémoires.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] Livre publié sous ce titre en Allemagne en 1972 et en France par Gallimard en 1974.

    [2] On doit saluer ici l'exception que représentait la préface de Jules Monnerot à la réédition en 1963 de sa Sociologie du Communisme, dans laquelle il prévoyait la défaite du bloc soviétique et de son économie, telles que l'URSS s'est effectivement effondrée.

    [3] Barre était alors le rédacteur du principal manuel d'Économie politique de 1re et de 2e années en collection Thémis. Valéry Giscard d'Estaing, lorsqu'il l'appellera au gouvernement saluait en lui le meilleur économiste de France.

    http://www.insolent.fr/2018/08/que-reste-t-il-du-printemps-de-prague-.html

  • Un Brexit envers et contre tous ? – Journal du mercredi 22 août 2018

    Union Européenne / Un Brexit envers et contre tous ?
    Alors que les discussions entre Londres et Bruxelles sur le Brexit ont repris mardi, les partisans des deux camps n’en finissent plus de s’affronter. D’un côté, le premier ministre britannique qui plaide pour un Soft Brexit, pendant que d’autres veulent une rupture claire avec la politique de l’UE. Une bataille qui devrait se poursuivre jusqu’à l’accord final de mars prochain.

    Sécurité / Les prisons à la peine

    Économie / La voiture électrique une fausse bonne idée ?
    Révolutionnaire, économique et écologique, la voiture électrique suscite un véritable engouement… mais derrière le concept séduisant, les réalités environnementales et stratégiques semblent plus complexes voire alarmantes.

    L’actualité en bref

    Lien Dailymotion :

     
     
  • Ukraine si russe !

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    La Laure de Kiev, si russe, en effet ...

    1760687294.jpgPar Marc Rousset

    C'est une analyse de la question ukrainienne assez radicale que Marc Rousset nous propose ici. Elle est intéressante, mérite réflexion et sans-doute débat. Est-il si sûr que la Russie veuille actuellement, stricto sensu, « récupérer » l'Ukraine ? Le souhaite-t-elle ? Est-ce sa politique ? Est-ce seulement possible dans le contexte géopolitique mondial ? Cependant, Lafautearousseau a adopté au coeur de la crise ukrainienne une analyse très voisine de celle de Marc Rousset. On pourra s'y reporter*. De toute façon, ce qui doit nous guider ici, en dehors de toute russophobie ou russophilie,  ce sont les seuls intérêts de la France. Or un rapprochement avec la Russie est actuellement dans l'intérêt de la France.   LFAR       

    De retour de Kiev et Odessa, nous pouvons dire que le calme le plus absolu règne en Ukraine, exception faite du sanglant conflit armé dans le Donetsk.

    Mais il faut se méfier de l’eau qui dort. L’Ukraine est en faillite et ses dirigeants actuels corrompus, arrivés au pouvoir suite au coup d’État de la place Maïdan – derrière lequel était la CIA, comme l’a affirmé Poutine lors de sa longue interview par le célèbre journaliste américain Oliver Stone en 2017, et comme évoqué dans une tribune de Mediapart, toujours en 2017 -, conduisent un pays mécontent dont la majorité des habitants est pro-russe, dans une impasse géopolitique polono-états-unienne.

    Tous les Ukrainiens sans exception parlent et comprennent le russe, qui est la langue dominante dans les grandes villes telles que Kharkiv, Kiev et Odessa. Jusqu’aux invasions tartaro-mongoles du XIIIe siècle, le russe, le biélorusse et l’ukrainien ne formaient qu’une seule langue commune. L’ukrainien, très proche du russe, s’écrit avec le même alphabet cyrillique. En fait, seule la Galicie, très longtemps polonaise ou austro-hongroise, regarde davantage à l’ouest qu’à l’est.

    581917471.pngLa Russie est née avec la Rous’ de Kiev (882-1169) lorsque le prince varègue Oleg, venu de Novgorod, s’empare de Kiev en 882 pour former un des plus grands États d’Europe au Xe siècle, de la Baltique à la mer Noire. La Russie devient chrétienne orthodoxe lors de la conversion, en 988, du prince Vladimir de la Rous’ de Kiev à Kherson, dans le sud de l’Ukraine. Aujourd’hui, l’Ukraine est un pays majoritairement orthodoxe.

    L’Ukraine bascula du côté russe lors de la révolte du cosaque zaporogue Bohdan Khmelnitski contre la domination polonaise lorsqu’il décida de s’allier, en 1654, avec la Russie et lorsqu’en 1709, les 45.000 hommes de Pierre le Grand écrasèrent, à la fameuse bataille de Poltava, les troupes du cosaque zaporogue Mazepa qui s’était allié à l’armée de Charles XII de Suède. Odessa fut fondée par Catherine II à la place d’une forteresse turque conquise par les Russes en 1792.

    Quant à la Crimée, elle a toujours été russe depuis que le khanat de Crimée a été vaincu en 1774 par les troupes russes de Catherine II. Elle a été seulement ukrainienne dans le cadre de l’URSS lorsque Khrouchtchev, en 1954, décida de faire don de la Crimée à l’Ukraine pour fêter les 300 ans du pacte militaire signé par Bohdan Khmelnitski.

    L’Ukraine, nonobstant son origine russe, a donc été sous souveraineté russe durant trois siècles, de 1654 à 1991. Seul l’écroulement de l’URSS a abouti à la création de l’Ukraine, comme État indépendant.

    Gogol, Boulgakov, Prokofiev que tout le monde considère comme des Russes sont, en fait, d’origine ukrainienne. Pour Gogol, qui n’a jamais soutenu une idée patriotique ukrainienne, les cosaques ne sont pas l’expression du patriotisme ukrainien mais de l’esprit russe.

    Face à la Chine en Sibérie, face au monde musulman de l’Asie centrale, du Caucase et de la Turquie, l’Europe de l’Ouest a besoin d’un chien de garde de 200 millions d’habitants à l’Est qui ne peut être qu’une Russie comprenant de nouveau l’Ukraine et la Biélorussie. L’Ukraine, n’en déplaise à la Pologne, à l’OTAN, aux États-Unis et à la pensée unique, est russe et doit redevenir russe !  

    A lire ....1149057401.jpg

    Ukraine : intangibilité des frontières ? Allons donc !

    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/08/22/ukraine-si-russe-6073800.html

  • Le FMI et l’Espagne d’accord pour ouvrir les frontières de l’Europe aux clandestins

    Ceuta.jpg

    Selon le FMI, présidée par la Française Christine Lagarde, l’Espagne doit accueillir 5,5 millions de migrants avant 2050 pour faire face aux dépence des retraites. Ce vœu de la très globaliste Christine Lagarde ne concerne pas les sans-papiers qui de l’Espagne traversent la frontière franco-espagnole qui n’est pas gardée, j’y suis passée encore récemment. Il s’agit d’une population destinée à l’Espagne seule. On ignore ce que la banquière désire pour la France.

    Ainsi donc selon le FMI de Madame Lagarde l’Espagne doit absorber 5,5 millions de clandestins, pour payer les retraites des Espagnols. On se demande bien comment ces millions de clandestins vont pouvoir payer les retraites des Espagnols alors que l’immigration est un gouffre en terme de coût pour les finances espagnoles comme pour tous les autres pays concernés et tandis que 3,5 millions d’Espagnols sont au chômage dont 34% des jeunes. Comment en rajoutant à ces 34% de jeunes désœuvrés 5,5 millions d’immigrés non triés et pour la plupart sans formation, cela va-t-il permettre au pays de payer plus facilement les retraites de la population autochtone vieillissante ? Pour la très grande bourgeoise Christine Lagarde, la venue de millions de musulmans rentrés sans en avoir fait la demande préalable est la solution car cela va augmenter « le nombre de cotisants au système de retraite».

    Comme l’a déjà rapporté Breitbart London, les autorités estiment que plus de 50 000 Africains sub-sahariens attendent au Maroc pour investir l’Union européenne à partir de l’Espagne.

    Étrange conjoncture entre la fermeture des frontières italiennes et l’ouvertures des frontières espagnoles

    Une Espagne qui opportunément a vu subitement son premier ministre de droite remplacé par un socialiste immigrationniste, précisément au moment où la nouvelle majorité italienne se met à fermer ses frontières à l’invasion musulmane. Une coïncidence que personne, aucun gros médias, ne relève. Une sorte de magouille mondialiste qui rappelle celle du traité de Lisbonne qui avait obtenu des parlementaires ce que les peuples avaient refusé par référendums, c’est-à-dire la constitution européenne. Or c’est un étrange tour de passe-passe de la part des députés espagnols qui a si opportunément -pour le bien de l’immigration clandestine- permis cette permutation de premier ministre espagnol. De même que lorsque la route des Balkans s’était fermée, celle de l’Italie, par voie maritime, s’était ouverte.

    Le secrétaire d’Etat à la sécurité sociale d’Espagne, Octavio Granado, a déclaré que «les immigrés sont plus une opportunité qu’une menace», assurant les électeurs que ce n’est qu’en accueillant les nouveaux arrivants d’Afrique que la nation «pourra maintenir notre style de vie». « Notre système de protection sociale a besoin de millions de contributeurs », a poursuivi Octavio Granado en réponse au Parti populaire qui protestait contre le fait que l’Espagne « ne peut pas absorber des millions d’Africains qui veulent venir en Europe à la recherche d’un avenir meilleur ».

    L’immigration musulmane un désastre civilisationnel

    Sur le plan économique c’est évident que les immigrés, sous-qualifiés, ne sont pas une aubaine mais au contraire une charge pour les pays qui les accueillent, mais sur tous les plans civilisationnels l’arrivés de masse d’immigrés, principalement des hommes jeunes, non choisis par le pays receveur, est une aberration: perte d’identité, menaces religieuses, attentats, occupation des prisons, etc. Une aberration d’autant plus grande que parmi ces gens remontés contre la civilisation chrétienne et soucieux d’imposer leur modèle, se dissimulent quantité d’anciens combattants de l’État islamique et autres groupes de même nature. Une espèce qui, une fois introduite, est automatiquement en expansion.

    Des clandestins qui reculent de moins en moins contre l’escalade de la violence et qui ont a plusieurs reprises employé des engins explosifs et autres armes létales contre la police espagnole dans l’enclave nord-africaine d’Espagne ou des centaines de personnes ont attaqué la frontière à Ceuta [voir photo ci-dessus], en découpant le fil de fer des barrières sensées protéger la frontière espagnole et donc celle de la France et donc les frontières internes des pays de l’Union européenne. Après les appels aux millions d’immigrés » d’Angela Merkel, l’Espagne a pris le relais avec l’appui du FMI par sa présidente. Les oligarques qui ont seuls intérêts à cette politique de brassage et de déracinement des populations ont donc trouvé qui acheter en Espagne pour manipuler les populations et faire baisser les exigences des employés et leurs salaires.

    Pour Le chef de la diplomatie espagnole, « l’Europe a besoin de sang neuf. »

    Josep Borrell, le ministre espagnol des Affaires étrangères a déclaré quant à lui que les Espagnols devraient être reconnaissants aux immigrés qui affluent sans autorisation des régions les plus pauvres et les plus violentes du monde, car « L’évolution démographique de l’Europe montre que si nous ne voulons pas devenir progressivement un continent vieillissant, nous avons besoin de sang neuf, et il ne semble pas que ce nouveau sang provienne de notre capacité de procréer. »

    Impossible d’être plus hypocrite car, et en effet, en Espagne comme dans la plupart des autres pays de l’Union les « mariages » homosexuels sont encouragés; le modèle « gender est partout enseigné aux enfants,  de même que l’avortement qui est considéré comme un droit absolu, de sorte que la procréation et la fondation de familles au sens naturel et chrétien du terme, est fortement ringardisée.

    http://www.medias-presse.info/le-fmi-et-lespagne-daccord-clandestins96732-2/96732/

  • Critiqué par L’Express, Salvini envoie des « bisous aux bien-pensants » français

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    3049872158.jpgRéplique. C’est tout en ironie que le ministre de l’Intérieur italien a répondu à ses détracteurs.

    Matteo Salvini a du répondant. Le ministre de l’Intérieur italien a réagi à la une du dernier numéro du magazine l’Express, où figure son visage, regard noir et mine renfrognée. L’hebdomadaire le présente comme un « populiste, xénophobe », qui « ravit Le Pen »« inquiète Macron » et « fait trembler l’Europe ». Un portrait peu flatteur, que l’Italien ne s’est pas privé de commenter sur Twitter dimanche 19 août.

    L’ironie comme fer de lance

    « En France aussi, ils ne savent plus quoi inventer pour m’attaquer. On leur envoie des bisous aux bien-pensants transalpins ? », lâche-t-il, le tout ponctué d’un petit émoticône envoyant un bisou assorti d’un cœur. Une ironie qui ne fait guère de doute sur la détermination de Matteo Salvini à mener sa politique anti-migratoire, malgré les positions européennes et les unes alarmistes.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/