Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe et Union européenne - Page 509

  • L’Europe, non plus vassale mais partenaire d’égal à égal avec les États-Unis

    drapeaux-Eur-Usa-ligne-droite.jpg

    Ligne Droite cliquez ici

    En dépit de leurs liens étroits fondés sur l’appartenance originelle à une même civilisation, les relations entre l’Europe et les États-Unis doivent être entièrement revues. Les Américains, dont la puissance a tendance à s’éroder, poursuivent en effet des buts géopolitiques, économiques et culturels qui sont de moins en moins compatibles avec les intérêts européens. Si par ailleurs l’Europe, comme le propose Ligne droite, s’érige en pôle de puissance pour retrouver la capacité de défendre ses intérêts et d’assurer son indépendance, elle doit s’affranchir de la tutelle américaine et instaurer avec les États-Unis une relation d’égal à égal.

    Les ambiguïtés du leadership américain

    Avec une Europe encore fragmentée, les États-Unis restent cependant sans conteste la plus grande puissance du monde occidental. Un statut qu’ils ont acquis au XXesiècle avec les deux guerres mondiales et la guerre froide. Face au communisme, cette nation incarnait en effet « le monde libre » en assurant la défense nucléaire de l’Europe face au pacte de Varsovie et en s’efforçant de contenir le communisme partout ailleurs et notamment en Asie.

    Les États-Unis ont ainsi acquis en Europe une image positive aussi bien à l’ouest qu’à l’est du rideau de fer. Une image qui incarnait la liberté et la prospérité face aux échecs du collectivisme et à l’oppression du communisme. La domination américaine dans le cinéma et les médias a en outre contribué à diffuser en Europe occidentale puis partout dans le monde l’american way of life.

    Un État méssianique et belliqueux

    Ce leadership des États-Unis reposait cependant sur plusieurs ambiguïtés. D’abord ce pays s’est bâti sur un messianisme religieux prétendant incarner le salut terrestre de l’humanité. Devenu par la suite politique et culturel, ce messianisme a fait des États-Unis une nation impérialiste par essence, qui cherche à exporter son modèle de gré ou de force. Cette propension américaine à l’universalisme s’est trouvée confortée par la chute de l’URSS, vécue comme le triomphe définitif du néo-capitalisme américain et de l’idéologie des droits de l’homme. Un triomphe contre le communisme qui a fait croire à certains, comme à l’essayiste américain Francis Fukuyama, qu’il marquait aussi la fin de l’histoire.

    Il n’en a rien été. Et l’unilatéralisme américain a depuis montré ses limites. notamment en raison de sa relation trop simpliste avec l’Autre : soit l’autre adhère à la vue du monde américaine et il devient un allié, soit il n’y adhère pas et il devient un monstre qu’il convient de détruire. Aussi les États-Unis sont-ils un pays belliqueux qui n’hésite pas à ouvrir un conflit armé au motif de défendre ou d’exporter la « démocratie », c’est-à-dire le système américain. Ils sont ainsi la seule nation au monde à qualifier officiellement certains États de voyous (rogue state) qu’il conviendrait de neutraliser ou de normaliser.

    Une attitude dominatrice à l’égard de l’Europe

    Quant aux relations des États-Unis avec l’Europe, elles sont équivoques, comme elles l’ont été depuis l’origine. La fondation du Nouveau Monde a en effet été marquée par la volonté des pères fondateurs de l’Amérique de rompre avec l’Ancien Monde européen, assimilé à une aire de tyrannie et de perdition. Un refus de l’Europe qui allait pourtant de pair avec le désir de copier par ailleurs l’art de vivre européen. Un mélange d’admiration et de rejet.

    Aujourd’hui, les États-Unis considèrent l’Europe comme une dépendance de leur « empire ». Elle est avant tout pour eux un marché à achever de conquérir par la mise en place du libre-échange transatlantique et, à travers l’Otan, un pion à manipuler sur le grand échiquier de l’Eurasie. Les États-Unis ont en effet paradoxalement maintenu leur politique d’encerclement stratégique et militaire de la Russie, malgré la chute du communisme et la disparition du pacte de Varsovie, car ils veulent toujours dominer le cœur de l’Eurasie.

    Une puissance de plus en plus contestée

    Cette volonté de puissance est cependant de plus en plus contestée. Dans le monde multipolaire d’aujourd’hui, le leadership américain peine en effet à s’imposer. Son économie, qui souffre elle aussi des effets pervers du libre-échangisme, est souvent sur la défensive et sa suprématie militaire se trouve de plus en plus concurrencée. Les États-Unis restent certes une puissance mondiale, mais de moins en moins capable de faire valoir unilatéralement ses vues. Elle n’a pas réussi par exemple à imposer la « démocratie » dans les pays arabes ni à empêcher la prolifération nucléaire (Iran, Corée du Nord).

    Dans ce contexte, une Europe puissance, « de l’Atlantique à l’Oural » comme l’évoquait le général De Gaulle, reste en effet le plus grand cauchemar stratégique des États-Unis. Ils veulent donc une Europe suffisamment prospère pour commercer avec eux, mais pas suffisamment puissante ni indépendante pour concurrencer leurs projets. L’Europe de Bruxelles, nain diplomatique et militaire, leur convient donc parfaitement.

    Ligne droite ne se satisfait pas de cette situation car elle est indigne de l’Europe et menace la prospérité et la sécurité des Européens.

    Une divergence stratégique avec l’Europe

    En liant leur destin à celui des États-Unis, comme le font aujourd’hui les gouvernements européens, l’Europe s’associe en réalité à une puissance sur le déclin, contestée par un nombre croissant de puissances émergentes et dont l’identité est au demeurant de moins en moins européenne.

    Ce faisant, l’Europe se soumet de plus à une puissance qui ne se préoccupe nullement des intérêts du vieux continent. Ainsi, sur le plan économique, le libre-échangisme voulu par les États-Unis n’a rien d’amical, il vise avant tout à ouvrir encore plus les marchés européens et à y imposer les standards américains. Il transforme l’Europe en une économie de type colonial, simple réservoir de compétences, de ressources et de consommateurs pour les grandes firmes américaines mondialisées.

    Sur le plan de la sécurité, la tentation américaine de conserver coûte que coûte son leadership dans un monde qui ne l’accepte plus porte en elle un risque de conflagration régionale, sinon mondiale, dont l’Europe, restant vassale des États-Unis, a toutes les chances de faire les frais. Le chaos semé au Proche-Orient au nom de la « guerre contre le terrorisme » et la crise migratoire qui s’ensuit en apportent une sinistre illustration.

    Les États-Unis nouent en outre des alliances qui ne correspondent plus nécessairement à l’intérêt civilisationnel des Européens. Tel est le cas notamment de leurs liens avec les pétromonarchies et l’islam sunnite qui nourrit l’islamisme, ou bien avec la Turquie musulmane qui prétend toujours intégrer l’Union Européenne avec le soutien américain. Les Européens ont-ils par ailleurs intérêt à s’aligner sur la politique otanienne de cantonnement agressif de la Russie, alors que ce pays, de civilisation chrétienne, est leur grand voisin et qu’il combat aujourd’hui l’islamisme plus sûrement que les États-Unis ?

    L’Europe puissance n’a pas besoin de tuteur

    Pour Ligne droite, l’Europe doit donc se libérer de la tutelle américaine pour se constituer en pôle de puissance autonome.

    Cela ne signifie évidemment pas que cette Europe puissance s’oppose en tout aux États-Unis ! Tel n’est d’ailleurs pas le souhait de nombreux pays européens, en particulier à l’Est. Car l’Europe conserve encore des intérêts communs avec l’Amérique. Elles sont l’une comme l’autre de civilisation chrétienne, elles partagent des valeurs communes et leurs systèmes économiques sont très comparables. Il est cependant des domaines vitaux où la prudence conduit à ne pas s’en remettre en tout aux États-Unis, lesquels regardent désormais autant sinon plus vers le Pacifique que vers le vieux continent.

    Aussi est-il temps pour les Européens de redécouvrir cette vieille sagesse diplomatique européenne selon laquelle la paix résulte de l’équilibre des puissances, alors que la domination d’une seule est cause de conflits. Une sagesse qui doit conduire les Européens à construire l’Europe puissance, de façon à pouvoir dialoguer, au mieux de leurs intérêts, avec les autres puissances, y compris les États-Unis.

    Pour Ligne droite, l’Europe doit cesser d’être une vassale de l’Amérique mais s’imposer à elle comme un partenaire avec qui l’on traite d’égal à égal. Dans le monde multipolaire d’aujourd’hui, érigée en pôle de puissance, l’Europe n’a plus besoin de tuteur !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/10/23/l-europe-non-plus-vassale-mais-partenaire-d-egal-a-egal-avec-6099217.html

  • Riyad prise dans le scandale Khashoggi – Journal du mardi 23 octobre 2018

    International / Riyad prise dans le scandale Khashoggi
    Après avoir reconnu la mort du journaliste Jamal Khashoggi, les autorités saoudiennes plaident la bonne foi et reconnaissent une erreur monumentale. Une erreur qui reste pour le moment sans véritable sanction.

    Politique / RN : Le casse-tête de l’union des droites
    Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan à couteaux tirés. 18 mois après l’union de l’entre deux-tours, les deux dirigeants semblent en froid et tout porte à croire qu’ils partiront en ordre dispersé pour les européennes de mai prochain.

    Société / Grande-Bretagne : Un nouveau gang de violeurs pakistanais sous les verrous
    Après Rotherham et Rochdale, un nouveau gang de pédophiles pakistanais a été condamné en Grande-Bretagne. Des affaires qui s’enchaînent et cachent toujours le même fléau : l’omerta de l’appareil judiciaire.

    Société / Alimentation : moins de viande et plus de végétal

    L’actualité en bref

    Serveur TVL

    Lien dailymotion
    https://www.tvlibertes.com/2018/10/23/26384/riyad-prise-scandale-khashoggi-journal-mardi-23-octobre-2018

  • Le vrai clivage qui monte, qui monte, qui monte

    caspar-david-friedrich.jpgL’assassinat du journaliste saoudien  Jamal Khashoggi  dans les locaux du consulat de son pays à Istanbul, a  finalement été  avoué par le pouvoir saoudien qui ne cesse de varier dans ses versions du drame.  Une exécution qui a permis aux médias de se souvenir,   malgré l’esprit d’ouverture tant vanté de son nouveau dirigeant Mohammed Ben Salmane,  que ce pays vit sous un  régime liberticide,  féroce avec ses opposants.  Et même criminel quand on constate la sauvagerie avec laquelle les forces saoudiennes interviennent au Yémen.  Un conflit  sanglant  qui n’a pas soulevé chez nous un émoi comparable à celui qui a endeuillé la Syrie, alors même que la République arabe syrienne  lutte pour sa survie,  contre le terrorisme islamiste et les tentatives de dépeçage  de  son territoire national.  Un sujet de réflexion certainement pour les parlementaires  du  groupe d’amitié France-Arabie saoudite à l’Assemblée  nationale,   composé  principalement  de députés  macronistes ou de droite (médiatiquement plus connus)   comme Olivier Dassault, Marc Le  Furr  ou Meyer Habib…

    Donald Trump a évoqué très directement  les mensonges du régime saoudien dans cette affaire Kashoggi.  Une dépêche Reuters rapportait lundi  que « Jared Kushner, conseiller à la Maison blanche et gendre de Donald Trump, a souligné l’importance essentielle de l’allié saoudien pour les Etats-Unis, ajoutant que Washington cherchait encore à établir les faits à propos de la mort de Jamal Khashoggi. Le président Trump, a-t-il poursuivi, est avant tout attaché aux intérêts des Etats-Unis.»

    Au nom de la défense ce qu’il estime être ses intérêts, de la  realpolitik diraient certains,   l‘Oncle Sam ne s’est jamais soucié, outre mesure,  du respect par ses commensaux des droits de l’homme et de la démocratie.  Intérêts bien présents dans l’esprit  de M. Trump qui  s’était félicité en mai 2017, lors de sa visite officielle en Arabie saoudite,  des contrats faramineux signés au profit des entreprises américaines entre les deux pays, alliés  depuis l’après-guerre. Ce  qui n’empêche pas Washington  de maintenir la pression sur Ryad. On sait notamment que le président américain  réclame instamment une augmentation de la production de brut, pour compenser  l’embargo sur l’Iran et faire baisser le prix du baril…

    La défense de l’intérêt national, au sens large, consiste aussi pour les gouvernants qui en ont la charge, à maintenir au sein des jeunes générations la flamme patriotique, le sentiment d’appartenance à une communauté nationale soudée notamment par une mémoire commune, la célébration des  épreuves surmontées ensemble, au prix de grands  labeurs, d’un grand courage  et parfois de sacrifices inouïes. Ce fut le cas de la Première guerre mondiale dont nous commémorerons  le centenaire et célébrerons  la victoire le 11 novembre.  Marine et une forte délégation du RN  se rendront  dans ce cadre à Verdun. Il  est entendu que cette guerre fut une terrible  boucherie préfigurant la suivante – ce qu’avait annoncé avec lucidité le grand historien Jacques Bainville à la lumière du funeste traité de Versailles –  et qu’aucun pays européen n’en est vraiment sorti vainqueur,  1914 marquant au contraire le début du déclin  de notre continent.

    Pour autant,  il est possible de s’interroger sur ce que rapportait  Jean-Dominique Merchet sur son blogue Secret Défense le 19  octobre, à l’occasion   de la présentation à l’Elysée, de « l’itinérance mémorielle et territoriale  (sic) que le chef de l’Etat compte effectuer dans l’Est et le Nord de la France, à l’occasion du centenaire de l’armistice de 1918. »  « Le sens de cette commémoration, ce n’est pas de célébrer la victoire de 1918. Il n’y aura pas de défilé ou de parade militaires , indique-t-on à l’Elysée, où l’on refuse  une expression trop militaire . On précise que cela a été négocié avec l’Allemagne, la chancelière Merkel étant une invitée de marque des cérémonies.»

    «  Si les armées organisent leur propre cérémonie,  le président de la République ne sera pas présent aux Invalides (pour rendre hommage aux militaires français),  précise l’Elysée (…).  L’idée de rendre hommage aux Maréchaux, et à travers eux aux officiers d’active, a du gros plomb dans l’aile. Au-delà du cas délicat de Philippe Pétain, c’est bien l’idée même d’un tel hommage qui coince en haut lieu. Le chef d’état-major des armées, grand admirateur des coloniaux Gallieni et Lyautey, devra trouver une autre occasion.»

    Et quand ce n’est pas Mme Merkel qui s’oppose de concert avec M. Macron à la célébration de la victoire des armées françaises, nous pouvons compter sur la gauche sectaire ordinaire pour donner de la voix. Nous l’avons constaté dernièrement avec les hurlements des bien-pensants contre la  décision du Conseil régional des Pays de la Loire de donner au lycée de Carquefou, près de Nantes, le nom d’un héroïque militant national d‘Action Française. En l’espèce celui de  l’officier de marine Honoré d’Estienne d’Orves, un des organisateurs du réseau de résistance  Nemrod, fusillé par l’occupant allemand le 29 août 1941.

    La gauche et c’est là peut-être une de ses spécificités, mais aussi il faut bien le dire, une de ses forces, ne désarme jamais sur le front culturel, métapolitique.  Elle ne lâche rien. Elle ne se résout jamais à abandonner dans l’espace public  des  symboles à l’adversaire afin de  maintenir son hégémonie sur les esprits, quand bien même sa vision du monde serait -elle minoritaire et rejetée par nos compatriotes. Et ce, très souvent,  avec la complicité d’une  droite courbe et couchée qui n’a pas protesté en Ile-de-France contre la décision  du maire communiste de Vitry (Val-de-Marne), Jean-Claude Kennedy, de donner  au   collège de la ZAC Seine-Gare, dont l’ouverture est prévue en septembre 2019  le nom du  « collège Josette et Maurice Audin».  Une volonté d’honorer, comme l’a fait récemment Emmanuel Macron, ce militant du parti communiste algérien, vraisemblablement  abattu par l’armée française en tant  que  complice actif  des terroristes  poseurs de bombes  du FLN qui tuèrent, mutilèrent des dizaines de nos compatriotes civils, hommes, femmes et enfants pendant la bataille d’Alger en 1957  (voir ici ou encore ici).

    Les nationaux, eux, savent cependant dépasser les clivages ou à tout  le moins les mettre de côté, quand il s’agit de défendre l’intérêt général du peuple français. Bruno Gollnisch en a apporté une nouvelle preuve hier  lors de sa conférence de presse dans les locaux du parlement européen à Paris. Le député national a retracé dans le détail les persécutions politiques dont les nationaux sont la cible dans l’affaire dite des assistants parlementaires, donnant des preuves  tangibles de notre bonne foi et a contrario de  la duplicité, de la partialité, du double-langage des initiateurs de cette cabale.  A cette occasion, il aussi tenu à témoigner sa sa « solidarité » avec Jean-Luc Mélenchon, dont il a compris la colère lors des perquisitions dont le dirigeant de LFI, son parti et ses collaborateurs ont été l’objet. « Forcément, le pouvoir veut couper les deux bouts de l’omelette. Les populismes, c’est l’ennemi ! » a-t-il relevé en commentant les attaques menées contre la principale force d’opposition qu’est le RN mais aussi contre LFI

    Populisme qui était l’objet du débat mené le 17 octobre dans l’émission de Frédéric  Taddeï sur RT,Interdit d’interdire.  Invité à s’exprimer, le journaliste, essayiste et libraire François Bousquet a bien résumé les raisons de  ce  phénomène politique. La  poussée populiste a-t-il dit s’explique par le déni de la démocratie qui est apparu clairement aux yeux des Français  lors du  référendum  de 2005 qui a rejeté nettement la constitution européenne, laquelle a cependant été ratifiée deux ans après par les parlementaires.

    Un événement capital  pour comprendre  le sentiment du peuple français d’avoir été dépossédé  de sa souveraineté.  M. Bousquet a cité  Pierre-André Taguieff  qui note qu’« au cœur du populisme se trouve  une demande d’hyperdémocratisme, de démocratie directe, de démocratie référendaire. « Comment se fait-il  que LFI, le FN  et Dupont-Aignan qui font 45%  au premier tour, avec des gens qui ne votent pas, avec 4 millions de personnes   qui ne sont pas inscrites sur les listes électorales,  les abstentionnistes,  aient  (seulement) 4% des députés?  Il y a un problème de représentation. Tous les peuples  sont confrontés à ce problème de représentation,  il y a un déni de représentation. Dans la demande populiste il y a un désir, une demande d’être réellement représentée. » Ce qui induit de se poser la question de savoir si un système pyramidal qui repose sur sa pointe et non sur sa base a de grandes chances de  perdurer dans le temps? A moins de changer de peuple, cela apparaît très compliqué…

    https://gollnisch.com/2018/10/23/le-vrai-clivage-qui-monte-qui-monte-qui-monte/

  • Folies sur référendum

    6a00d8341c715453ef022ad39ab2e2200d-320wi.jpgDepuis des mois les négociations sur le Brexit piétinent. Ainsi, la réunion des 27 représentants des États-Membres de l'Union européenne, le 17 octobre à Bruxelles, cherchait-elle à avancer sur ce sujet. Or, à la fin du dîner de travail il fut décidé de ne pas prévoir de réunion du Conseil, ce que les médiats appellent un Sommet, au mois de novembre. Et, faute de progrès suffisants dans les discussions, aucune date n’a été fixée. Michel Barnier, négociateur en chef des Continentaux conserve la confiance des institutions. Il est chargé de décider quand sera convoqué le conseil, mais d'ores et déjà, il est demandé à la Commission européenne de se préparer à une sortie sans accord.

    On ne peut pas acter plus clairement la situation d'impasse dans laquelle Britanniques et Continentaux se trouvent donc embourbés.

    Dans ce contexte, ce 20 octobre à Londres, se déroulait une manifestation à la fois inédite et imprévue. Elle a rassemblé environ un demi-million de personnes. Le correspondant du Monde à Londres évoque sans réserves le chiffre de 700 000, à comparer avec celui de 100 000 mobilisés en juin, appuyés depuis lors par une pétition en ligne ayant recueilli 900 000 signatures.[1] Défiant l’intoxication de l'opinion par les tabloïds et submergeant les vieux appareils partisans rouillés, ce courant d'opinion réclame résolument, pour les conditions de sortie de l'Angleterre, un nouveau référendum.[2]

    Le 24 juin 2016 c'est seulement une courte majorité de Britanniques, de façon disparate selon les quatre nationalités rassemblées dans le Royaume-Uni : les Anglais des villes industrielles votant pour, les Londoniens ou les Écossais votant contre. 51,89 % des 72,21 % de votants, se sont prononcés par référendum en faveur de ce qu'on appelle le Brexit, c’est-à-dire pour la sortie de la Grande Bretagne de l'Union européenne.

    Cette orientation a été reprise par un nouveau cabinet britannique, dirigé par Theresa May, alors que celle-ci avait campagne pour le maintien.

    Chef du gouvernement depuis 2016, elle s'accroche désormais à l'idée qu'on ne saurait revenir en arrière par rapport à ce qui est présenté pour la volonté irréformable du peuple.

    La sortie est donc supposée prendre effet, en vertu de l'article 50 du traité sur l'Union européenne, presque irrévocablement en mars 2019.

    Or, depuis deux ans nous avons pu mesurer combien les conséquences pratiques risquaient de s'en révéler catastrophiques ou du moins très lourdes. Le prix matériel le plus élevé sera supporté par le peuple et les entreprises d'outre Manche.

    Et ceci se vérifiera quel que soit l’accord adopté ou non, au gré de négociations qui butent sur des points, au départ négligés, mais qui sont devenus cruciaux tel que la frontière entre les deux parties de la verte Érin.

    Il n'y aura pas de Brexit heureux : ni pour le Continent, ni pour les îles que nous appelons britanniques[3], ni d'ailleurs pour les îles anglo-normandes, etc. Boris Johnson et quelques autres ont menti, délibérément, sur des points très importants, et désormais tout le monde le sait. Nigel Farage a reconnu lui-même après le vote de 2016 qu'il ne croyait pas à sa victoire. Ses partisans se sont eux rassemblés ce 20 octobre à Londres pour contre-manifester : ils étaient environ 1 200.

    L'Europe, la vraie, l'Europe de notre culture commune, survivra à cette épreuve. Elle en a connu d'autres. L'Angleterre et l'Écosse ne cesseront d'en faire partie comme en font aussi partie la Norvège ou la Suisse, indépendamment des institutions.

    Mais avant tout, ceci devrait faire réfléchir ceux qui admirent encore les procédures référendaires.

    Au gré de telles tromperies, les politiciens demandent aux peuples de répondre à leur, place par oui ou par non, à des questions que les diplomates eux-mêmes peinent à résoudre.

    JG Malliarakis  

    Vous pouvez soutenir L'Insolent en cliquant sur ce lien.

    Apostilles

    [1] cf. "Almost 700,000 march to demand ‘people’s vote’ on Brexit deal. Huge London demonstration was largest since the protest against the Iraq war in 2003"
    [2] cf. Photos de la manifestation. 
    [3] appellation que nos amis irlandais récuse. Celle que George Bernard Shaw appelait encore en 1906 "la Seconde île de John Bull" refuse d'être dite britannique…

    http://www.insolent.fr/

  • Ces fâchés avec ces fâcheux chiffres sur l’immigration…

    Capture-38.png

    Même le journal Libération a été forcé de le reconnaître, sûrement la mort dans l’âme : le très vertueux Clément Viktorovitch a laissé paraître un défaut à sa cuirasse étincelante ! Panique à bord chez les disciples de la religion du vivre ensemble : leur porte-étendard favori a dit un mensonge, sur le plateau de l’émission « Punchline » de CNews. De surcroît, sur un sujet qu’il affectionne tout particulièrement : les chiffres de l’immigration, qu’il brandit et manipule toujours avec l’exaltation de celui qui, seul, croit détenir la vérité.

    C’était le 20 septembre dernier, face à Charlotte d’Ornellas – qu’il se vantait pourtant d’avoir mouchée sur Twitter quelques heures après sa passe d’armes, ce qui lui avait valu les louanges de l’intelligentsia parisienne : « Bizarrement, les débats sur “l’immigration massive” changent de tonalité quand on commence à déconstruire les “fake news” et à demander des chiffres précis… »Seulement voilà, pris à son propre jeu, le jeune chroniqueur a fait preuve d’une très grande désinvolture à l’endroit de ces mêmes chiffres censés disqualifier Charlotte d’Ornellas, en affirmant qu’un tiers des entrées légales sur le sol français concernait les étudiants Erasmus, originaires des pays membres de l’Union européenne. Jean-Yves Le Gallou est monté au créneau sur TV Libertés en pointant les mystifications et les errements de Clément Viktorovitch concernant les chiffres réels de l’immigration légale. Et Libération a dû donner raison à Jean-Yves Le Gallou : « Seuls les ressortissants de pays tiers (extra-européens) sont concernés par les titres étudiants. » En substance, ces 80.000 étudiants (c’est leur nombre) ne sont pas des Erasmus (qui, eux, n’ont pas besoin de titre de séjour puisque appartenant à l’Union européenne), mais des jeunes gens en provenance du reste du monde…

    Nous voilà donc rassurés : Clément Viktorovitch n’est pas un archange descendu d’un ciel afin de sabrer la foule des affabulateurs terrestres. Bien que pleine de précautions oratoires et d’affectation chevrotante, sa parole n’est pas d’évangile. N’en déplaise au parterre de ses fidèles et aux partisans du sans-frontiérisme, le vicaire à la voix doucereuse peut, lui aussi, commettre une bévue – ou dire un gros mensonge. Lui qui semblait très désireux de se bâtir une iconographie immaculée, vouant un culte à la pure argumentation et à la précision des chiffres, voilà qu’il s’est emmêlé les pinceaux dans son entreprise préférée : parer la Vertu des couleurs de la Vérité. Hélas, le vernis a craqué.

    Dorénavant, gageons que notre père la morale mettra un peu d’eau dans son venin lorsqu’il prendra la parole sur les plateaux de télévision. On ne peut pas toujours avoir raison sur tout. Même quand on enseigne la sophistique – pardon, la rhétorique ! – à Sciences Po Paris.

    Thomas Clavel

    http://www.bvoltaire.fr/ces-faches-avec-ces-facheux-chiffres-sur-limmigration/

  • Revue de presse : Steve Bannon comme George Soros ? Go home !

    steve-bannon-3-gty-jt-180310_3x2_992.jpg

    Steve Bannon au congrès du RN en mars dernier

    Propos recueillis par Fabrice Dutilleul

    pour EuroLibertés cliquez ici

    Steve Bannon est l’une des têtes pensantes ayant hissé Donald Trump à la Maison-Blanche en 2017… Après avoir été désigné Haut conseiller et chef de la stratégie du président américain, il a ensuite été rapidement remercié, avant d’être évincé de la direction de Breitbart, site Internet de « réinformation », qu’il codirigeait… Qu’a-t-il dit ou fait qui a précipité cette disgrâce ?

    Vaste question… L’histoire politique est faite de ces conseillers qui, ayant aidé le prince à accéder au Pouvoir, se retrouvent ensuite écartés. Indubitablement, Steve Bannon a été un « apporteur » d’idées et de concepts, lesquels ont été mis à profit avec le succès qu’on sait par Donald Trump. Pour prendre un exemple plus proche, un Alain Soral a connu le même sort en France avec le Front national. Il a apporté des concepts et des idées à Marine Le Pen avant d’être à son tour mis à l’écart, pour de plus ou moins bonnes raisons. Mais nous avons là principalement affaire à de la psychologie plutôt qu’à de la politique. À force de conseiller le prince, le conseiller finit par se voir prince. Et comme le prince finit par se rendre compte que le conseiller prend trop de place, le prince se passe du conseiller.

    Le cas de Donald Trump est encore plus flagrant. Certes, il avait des idées, mais était incapable de les traduire en concepts, ou alors de manière brouillonne ; ce qui est précisément le travail d’un conseiller. Après, une fois arrivé au Pouvoir, il y a des intérêts immédiats à gérer, des équilibres à établir et des pions à sacrifier. Steve Bannon, Irlandais d’origine et catholique de confession faisait déjà un peu désordre dans la traditionnelle hiérarchie de Washington, fief de l’oligarchie anglo-saxonne et protestante. Rendez-vous compte qu’il citait Charles Maurras et Jean Raspail comme références, un doctrinaire et un écrivain parfaitement inconnus outre-Atlantique, mais hautement sulfureux pour les rares élites locales s’étant donné la peine de les lire. Il était donc parfaitement logique qu’aux premiers soubresauts médiatiques, un tel trublion ait pu faire figure d’idéal fusible. Après, ce n’est pas parce que Steve Bannon s’est vu relégué à l’arrière-plan qu’il n’allait pas continuer à agir en coulisses. On le voit aujourd’hui avec son opération de charme, vis-à-vis des populistes européens.

    Ainsi, se propose-t-il désormais de fédérer les mouvements eurosceptiques, via la fondation The Movement… Mais il est à la fois hostile à Vladimir Poutine et sioniste déclaré… N’est-ce pas incompatible ?

    Dans le logiciel politique de la Maison-Blanche, c’est parfaitement compatible. Toujours feindre d’accompagner les événements que l’on n’a pas su anticiper. Depuis les fondements de la construction européenne, le Nouveau monde n’a jamais cessé d’avoir un œil vigilant sur le Vieux monde, que ce soit avec l’OTAN ou leur lobbying intensif consistant à faire entrer l’Angleterre dans le Marché commun afin de mieux le subvertir de l’intérieur. Maintenant que les populistes ont le vent en poupe, il est tout aussi logique de poursuivre la même politique, Steve Bannon en étant l’instrument idéal, bénéficiant d’une certaine aura auprès de ces mêmes populistes. Ces gens sont victimes du syndrome des mal-aimés, lequel les pousse souvent à se jeter dans les bras des rares personnes se montrant un peu moins désagréables avec eux que leurs habituels contempteurs.

    Alors oui, Steve Bannon est plus que critique vis-à-vis de Moscou : « J’ai toujours pensé que le régime kleptocratique de Poutine était dangereux », affirme-t-il. Oui, il est sioniste, poursuivant ainsi la traditionnelle politique extérieure de Washington – à l’exception, peut-être de Richard Nixon –, consistant à tenir à la fois Israël pour un épigone occidental en terre islamo-arabe et hostile et comme un puissant levier de pouvoir au sein même de la construction européenne. Bref, si les Américains sont des Occidentaux, ce ne sont pas et ce ne seront jamais des Européens. Sur cette question, Arnaud Guyot-Jeannin a été parfaitement explicite, dans un article publié sur votre site (cliquez ici).

    Tout cela était donc parfaitement prévisible, tout comme il l’était tout autant qu’un Steve Bannon suscite la même paranoïa à gauche qu’un George Soros à droite.

    Bien sûr, et ce dans un cas comme dans l’autre, il ne s’agit pas de grands marionnettistes tirant les ficelles dans l’ombre devant des multitudes hébétées ; mais seulement d’hommes d’influence sachant tirer parti de situations données ou d’exploiter les faiblesses des uns et des autres.

    Marine Le Pen, leader du Rassemblent national en France et Matteo Salvini, leader de la Lega en Italie semblent prendre aujourd’hui leur distance avec The Movement…

    La preuve en est que les leaders politiques que vous citez sont encore capables de discernement, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Quand Mischaël Modrikamen, fondateur du même Movement assure : « Nous nous retrouvons tous sur des valeurs communes. Plus de souveraineté, un contrôle strict de l’immigration, une lutte efficace contre l’islam radical », les patriotes sincères ne peuvent que souscrire. Mais quand le même Mischaël Modrikamen leur assure que l’avenir de l’Europe passerait globalement par un axe allant de Washington à Jérusalem, d’autres patriotes, plus sourcilleux en matière de souverainisme, ont aussi matière à s’inquiéter.

    La preuve en est la réticence d’une Marine Le Pen, d’un Matteo Salvini ou même d’une Marion Maréchal. La patronne du Rassemblement national a dû peser ses mots, quand elle affirme : « Steve Bannon n’est pas issu d’un pays européen, il est Américain. La force politique qui naitra des élections en Europe, c’est nous, et nous seuls qui la structureront. Car nous sommes attachés à notre liberté et à notre souveraineté. C’est nous qui construirons la force politique qui vise à sauver l’Europe. Que les choses soient extrêmement claires sur le sujet. »

    Lors de cette allocution, Matteo Salvini a opiné du chef, traduisant, discrètement et en gestes les fins, ce que pensent désormais à haute voix d’autres leaders populistes européens, danois, suédois et autrichiens, assez peu pressés qu’un Steve Bannon vienne se comporter en Europe comme dans une réserve de Sioux.

    Comme quoi notre vieille Europe sait encore, lorsqu’il y a péril en la demeure commune, conserver un brin de bon sens. Pour résumer : Steve Bannon ? Go home !

    http://synthesenationale.hautetfort.com

  • I-Média n°220 : Mélenchon est-il un méchant con ?

    Mélenchon est-il un méchant con ?
    Perquisition de l’appartement de Jean Luc Mélenchon et des locaux de la France Insoumise, de nombreux journalistes dénoncent la violence du député, un éclat de trop ou une justice aux ordres du pouvoir politique ?

    Le zapping d’I-Média
    Dimanche 14 octobre, élection régionale en Bavière. Pour beaucoup de journalistes, les résultats montrent la percée des verts, et de « l’extrême droite », l’AFD. Certains journalistes n’hésitent pas à faire le parallèle entre les années 30 et la percée de l’AFD.

    Balance ton post, balance ton contrevenant.
    Balance ton post, la nouvelle émission de Cyril Hanouna ferait dans le sulfureux. L’animateur phare de la chaine C8 a invité dans son émission une femme en burqa, et Emile Duport, un IVG sceptique. Devinez quel invité a fait réagir les journalistes et le gouvernement.

    Les tweets d’I-Média
    Le conseil d’Etat retoque une décision du CSA contre Zemmour. La radio RTL avait été mise en demeure par le CSA suite à une chronique d’Eric Zemmour pour un « éloge à la discrimination ». La plus haute juridiction administrative a considéré que le principe d’égalité devant la loi, qui interdit tout forme de discrimination, n’interdit pas toute critique à son égard.

    L’enquête Inch’Allah, des journalistes avec un train de retard
    Deux journalistes du Monde Davet et Lhomme, publient une enquête sur l’islamisation de la France. Inch Allah une enquête décrite comme rigoureuse, mais une enquête presque plus évoquée sur la forme que sur le fond.

  • Matteo Salvini déploie la police à la frontière franco-italienne pour éviter le renvoi de migrants en Italie

    le-ministre-italien-de-l-interieur-matteo-salvini-lors-d-une-conference-de-presse-a-tunis-le-27-septembre-2018_6110104-600x338.jpg

    Le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini a annoncé le 20 octobre qu’il envoyait des policiers italiens pour patrouiller à la frontière avec la France.
    Cette mesure découle du renvoi de migrants dans la ville italienne Claviere la semaine dernière, par les autorités françaises.

    https://fr.novopress.info/212370/matteo-salvini-deploie-la-police-a-la-frontiere-franco-italienne-pour-eviter-le-renvoi-de-migrants-en-italie/

  • Royaume uni : soutien massif à Tommy Robinson et aux soldats britanniques

    44273508_1402639603205423_5780482795902074880_o-702x459.jpgUn soldat connu uniquement sous le nom de «Soldier X» a été renvoyé des forces armées britanniques après avoir posé pour un selfie avec Tommy Robinson.

    Tommy Robinson s’est arrêté pour prendre une pause de conduite lorsqu’il a rencontré des soldats dans une station-service et qu’il a été «honoré» de leur serrer la main, juste pour quelques instants.

    Après une plainte du Conseil musulman britannique, les soldats ont été punis par les forces armées. Même le conseiller islamique officiel des forces armées, Asim Hafiz, a condamné les soldats qui ont posé avec Tommy Robinson.

    Mais des milliers de messages et des centaines de photos de soutien ont afflué de toutes les forces armées, dont beaucoup, que Tommy partage sur sa page Facebook. Près de 200 000 signatures publiques ont déjà été signées en faveur du «Soldier X».

    « Cela n’a violé aucune réglementation, mais le Conseil musulman de Grande-Bretagne s’est plaint. Le politiquement correct a pris le contrôle de l’armée! La façon dont ils traitent les hommes et les femmes qui se sont engagés à risquer leur vie pour ce pays est une honte » a déclaré Tommy Robinson sur sa page Facebook.

    Source : Voice of Europe

    https://lecrieuropeen.com/2018/10/19/royaume-uni-soutien-massif-a-tommy-robinson-et-aux-soldats-britanniques/

  • Macron, le poids plume de l’Europe

    2146582061.jpg

    L’essentiel, aujourd’hui, ce sont, sur fond de Brexit, les élections européennes qui se profilent — seules élections prévues en 2019. On sait combien nos compatriotes, comme la plupart des autres peuples européens, les boudent d’ordinaire, tout simplement parce qu’ils ne perçoivent pas, à raison, la légitimité des députés européens, à tort, leur pouvoir de nuisance.

    Or, si ces élections revêtent pour Macron une telle importance, c’est pour plusieurs raisons, tant de politique intérieure que de politique internationale, ce qui est normal, puisque l’enjeu européen est transversal.

    Macron s’est tout d’abord aperçu, assez rapidement, être le seul Européen, non seulement en France, où le parti de l’étranger domine largement le pays légal et les médias, mais plus encore en Europe même, d’où son échec à persuader nos partenaires de l’intérêt de listes européennes et non plus nationales. Merkel est d’ailleurs généralement restée de marbre face à toutes ses avances vers plus un plus grand fédéralisme, qui impliquerait, pour l’Allemagne, plus de responsabilités et donc de sacrifices, notamment financiers.

    Elle n’a jusque-là accordé à Macron, notamment sur la question de doter la zone euro d’une capacité budgétaire et d’un ministre des finances, que des satisfactions purement verbales, particulièrement humiliantes. Manifestement, imposer en France des réformes réclamées par Bruxelles et Berlin n’a pas suffi à notre président pour imposer sa crédibilité, si bien qu’il ne pèse dans la négociation sur l’Union économique et monétaire que d’un simple poids plume… Et ce n’est pas aujourd’hui, où elle est dans son propre pays l’objet de vives critiques au sein de son propre camp – toujours l’effet du million de migrants qu’elle a imposés à son peuple –, que Merkel prendra un quelconque risque politique pour plaire à un jeune homme trop pressé qui prend ses désirs pour des réalités. Et dont l’aura internationale pâlit aussi vite qu’elle s’était mise à étinceler.

    Élections européennes : un enjeu crucial pour Macron

    On comprend que, dans ces conditions, Macron, dont la politique tarde également à séduire les Français, c’est le moins qu’on puisse dire au vu des sondages, ait décidé de faire de ces élections un enjeu crucial, espérant pouvoir ainsi redorer son blason auprès des Français comme auprès des Européens, en cas de large victoire des listes d’En Marche. D’autant – l’enjeu européen traverse nos politiques intérieure et extérieure – que différentes élections législatives, ces derniers mois, ont  montré ou confirmé un réveil des peuples européens, que les menaces du Parlement, comme de la Commission, contre notamment les peuples hongrois et polonais, n’ont pas su enrayer. C’est ainsi que le peuple italien a décidé lui aussi de reprendre son destin en main en portant au pouvoir une coalition qui refuse de se laisser intimider. Macron se considère dès lors en première ligne pour défendre « nos valeurs », ce qui, à coup sûr, n’est pas pour lui déplaire, même si notre Don Quichotte est condamné à des rodomontades qui ne préoccupent personne, mais dont les conséquences, du moins en Europe, est de faire apparaître la France dans toute son arrogance de donneuse de leçons universelles, notamment auprès des peuples italien et hongrois.

    Diviser les Français

    On comprend aussi pourquoi il est dans l’obligation de durcir le trait entre les progressistes, dont il se proclame le héraut, et les nationalistes, qu’il n’a eu de cesse, depuis son élection, dès son premier discours à Versailles, en juillet 2017, à celui qu’il a prononcé à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier, de fustiger comme les ennemis même du genre humain.

    Certes, tous les nationalismes ne se valent pas et ne sont pas également enviables. En revanche, toutes les nations ont droit au respect de leur identité et de leur souveraineté. En dramatisant l’opposition du point de vue progressiste – c’est-à-dire du point de vue mondialiste –, Macron, en courtier de l’oligarchie internationale, cherche à faire peur aux Français, pour mieux les diviser.

    Car c’est bien sur les registres de la peur et de la division qu’il joue, quitte à exclure de la communauté nationale les Français qui voteraient pour des listes patriotes. On dira qu’il joue aussi explicitement la prudence, quitte à se faire taper sur les doigts par les associations immigrationnistes, en n’accueillant en France qu’à l’unité près, pour ne pas alimenter le populisme et le vote nationaliste, le nombre de migrants déversés par l’Aquarius en Europe ? Personne n’est dupe : nos frontières sont grandes ouvertes et le nombre des reconduites à la frontière des déboutés du droit d’asile toujours aussi insignifiant.

    Vers une majorité eurosceptique ?

    L’Europe légale, derrière Macron, aurait-elle vraiment peur d’une majorité eurosceptique au futur Parlement européen ? La chose ne serait évidemment pas pour nous déplaire même si une telle majorité risquerait bientôt de se fracasser sur le principe de réalité : les intérêts divergents des nations composant l’Union européenne, et dont la résolution ne demande pas d’être étouffés dans cette prison des peuples qu’est devenue l’Europe, mais réclame ces négociations et ces compromis bi- ou multilatéraux qui ont toujours fait les rapports entre États.

    Toutefois, une telle majorité permettrait peut-être de briser le carcan institutionnel. Car c’est évidemment de l’intérieur, surtout pour un pays de premier plan comme la France, qu’il convient de détruire l’Europe de Bruxelles. Quoi qu’il en soit, Macron fera tout pour éviter que la France ne participe de ce grand mouvement de libération des peuples qui se dessine peu à peu sur le continent. Sa dramatisation des enjeux favorise l’appel à une vaste coalition progressiste intégrant la droite d’En Marche – non seulement l’UDI, prête à manger à tous les râteliers, mais, chez Les Républicains, pour faire court, la sensibilité juppéiste – contre la résurgence de la peste brune. Il n’est pas certain toutefois que les cibles potentielles des sirènes macronniennes ne fassent pas la sourde oreille à un Macron continuant de dévisser dans les sondages, et préfèrent jouer leur carte.

    Peu importent du reste ces calculs politiciens. L’essentiel sera le nombre de députés patriotes que les Français enverront à Strasbourg, que ce soit, comme c’est peu probable, et  peu souhaitable, sur une liste unique, ou plutôt, sur plusieurs. Sachons en tout cas que la clique au pouvoir n’épargnera rien aux patriotes pour les empêcher de triompher :  puisqu’ils sont l’ennemi du genre humain, tout n’est-il pas permis à leur encontre, du harcèlement judiciaire à l’intimidation, de la lutte contre les prétendues fausses nouvelles à la persécution politique, voire l’élimination ou l’interdiction de listes déplaisant au pouvoir en place ?