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Europe et Union européenne - Page 755

  • La guerre civile en Europe planifiée

    Comme l’a récemment soulevé le journaliste de guerre Arnold Karskens dans le journal NRC, repris par 7sur7 à propos de la situation en Europe dans les mois à venir, « Tous les éléments sont présents pour un soulèvement de foule ». Il y fait le parallèle entre des troubles possibles en Europe et les Printemps arabes.

    Depuis les attentats de Paris de janvier 2015, une certaine tension est palpable en Europe. Cette tension s’est amplifiée avec les attentats du 13 novembre. Le dernier événement qui est venu pourrir un peu plus ce climat déjà tendu est celui des vols, attouchements et viols ayant eu lieu la nuit de la Saint-Sylvestre dans plusieurs villes d’Europe, particulièrement en Allemagne.

    Les Musulmans sont identifiés comme les ennemis et les prémices d’une guerre civile sont observables. La Finlande a vu se créer sur son sol des groupes d’autodéfense citoyenne et des débordements sont prévisibles.

    « Printemps européen »

    Le lien fait par Arnold Karsken entre la situation européenne et les Printemps arabes est très intéressant car il nous amène à nous poser la question de la cause des troubles qui menacent la paix en Europe. Les soulèvement populaires dans le cadre des Printemps arabes nous ont d’abords été décris comme spontanés mais peu à peu, il est apparu comme claire que ces soulèvements étaient en fait soutenus par les Etats-Unis par l’entremise du Qatar. (Explication ci-dessous de Naoufel Brahimi El Mili, professeur à Science Po Paris et auteur du livre Le printemps arabe : une manipulation  ?) Alors si il est indéniable que les Printemps arabes étaient soutenus voir pilotés de l’extérieur, qu’en est-il d’un éventuel « Printemps européen » ?

    Immigration massive

    L’immigration massive sans précédent des derniers mois et  qui sera l’une des cause d’un éventuel conflit a été soutenue par des ONG, souvent américaines et ayant leur ramifications dans la haute finance à Wall Street. L’ONG Open Society de George Soros ne se cache pas et dit soutenir « les associations oeuvrant à apporter des solutions relatives à la sécurité et au bien entre migrants légaux et illégaux ».

    Crise économique

    A noter que le même George Soros joue les oiseaux de mauvaise augure en venant nous prévenir d’une possible crise financière semblable à celle de 2008 lors d’un récent discours à Colombo. L’un des ingrédients important pour le déclenchement d’un conflit est la mauvaise santé économique d’un pays ou d’une région, souvenons-nous du Krach de 1929 et de la crise économique qui s’en est suivie qui allait être l’une élément déclencheurs de la Seconde guerre mondiale. Une telle déclaration de la part de Soros peut avoir une influence sur les marchés, même si elle était injustifiée car il est très écouté par les milieux financiers. Ce n’est évidemment qu’une hypothèse mais l’on peut imaginer un George Soros ayant parié sur la baisse des index européens et asiatiques. Dans ce cas, son soutien aux ONG favorisant l’immigration ne serait finalement qu’un investissement. De plus, les conflits sont une aubaine pour les banques car les pays ravagés par les conflits doivent contracter des dettes afin de financer leur reconstruction.

    Terrorisme

    Parmi les causes principales qui risquent de nous amener vers un conflit européen car elle ont créé la peur parmi la population est la haine produite envers les Musulmans par effet d’amalgame, les plus importantes se trouvent être les attaques terroristes de Paris de janvier et novembre de l’année dernière. De nombreuses zones d’ombre entourent ces attaques et il est possible de douter de leurs versions officielles. Prenons pour exemple la participation constatée aux attentats de novembres de tueurs de type caucasien ayant plutôt le profil et le modus operandi de membres d’un commando d’une armée régulière, d’une police ou d’un service secret. Toutes les organisations terroristes d’extrême-gauche de la période des années de plombs étaient dirigées ou au moins infiltrées par les services secrets, ce qui offre un précédent crédible à la situation actuelle des groupes terroristes se revendiquant islamistes.

    Evénements de la Saint-Sylvestre

    Derniers événements en date à nous rapprocher d’un possible conflit, les nombreux vols, attouchements et viols perpétrés par des personnes décrites comme arabo-musulmanes. Il ne fait aucun doutes que ces crimes ont eu lieu mais ce qui est plus douteux, c’est la spontanéité de ces actions. Toutes les conditions semblent avoir été méticuleusement réunies en amont afin de produire ces débordements. La chancelière Angela Merkel devait bien se douter qu’en créant l’appel d’air migratoire provoqué par son invitation à l’immigration, sachant que la plupart des migrants sont des jeunes hommes, cette immigration poserait problème un jour ou l’autre.  Angela Merkel a donc créé un terrain fertile pour l’émergence de crimes à connotation sexuelle. Au vu des premiers commentaires faits par des personnes proche du dossiers sur les débordement survenus à Nouvel an à Cologne, il semble que ces débordements aient été organisés. En atteste le commentaire du chef de la police Arnold Plickert qui a dit : « On n’a jamais vu un tel excès de violence et de manière si organisée. » (voir vidéo ci-dessous) Il suffit d’un petit groupe de meneurs qui peut pousser des masses à commettre des crimes grâce à l’effet de groupe. C’est d’ailleurs ce qui se produit souvent lors des manifestations de la gauche ou de l’extrême-gauche ou viennent se mêler des groupes de casseurs qui font dégénérer ces manifestations souvent à but pacifique. Preuve de la préméditation et planification des agissements des criminels, l’arrestation de « deux hommes, un Marocain et un Tunisien, [qui] ont été par ailleurs arrêtés à Cologne en possession de téléphones portables sur lesquels étaient consignées des vidéos des agressions sexuelles de Cologne, ainsi qu’une liste d’insultes et de menaces à caractère sexuel traduites de l’arabe en allemand. »

     


    Arnold Plickert : ""On n'a jamais vu un tel... par LaPravdaCH

    A noter aussi l’étrange présence d’un ressortissant américain parmi les premiers suspects arrêtés dans le cadre de l’enquête sur les débordements de Cologne. Il est bien possible que ce soient les mêmes ONG, liées au gouvernement américain et ayant aidé les immigrés à venir en Allemagne qui les poussent à présent à semer la zizanie dans leur nouveau pays d’accueil.

    Bénéficiaires

    Pour conclure, voyons à qui profitera la guerre en Europe si elle devait avoir lieu. Les Etats-Unis en seraient les grands bénéficiaires car l’Union Européenne et le les Etats européens en général sont d’importants concurrents commerciaux. N’oublions pas que dans sa guerre économique contre l’Europe, la fin justifie les moyens pour les USA. Nous pouvons prendre pour exemple l’Iran ou après avoir fait quitté le marché automobile de ce pays, les USA s’y sont précipités afin d’occuper ce marché. Il y a aussi l’exemple des sanctions envers la Russie que les USA ont imposées à l’Union Européenne alors que les échanges commerciaux entre les USA et la Russie ont eux augmentés. Un conflit en Europe éloignera évidemment l’espoir de voir un jour se créer une union eurasiatique qui bénéficierait autant à la Russie qu’à l’Europe, au détriment des Etats-Unis d’Amérique.

    Le second bénéficiaire serait Israël car tant que les Européens seraient embourbés dans des conflits internes, ils se désintéresseraient du sort des Palestiniens. De plus, l’amalgame fait par de nombreux européens entre terrorisme dit islamiste et islam les pousse plutôt à prendre parti pour Israël dans le conflit qui l’oppose aux Palestiniens. Si l’Etat hébreu décidait un jour d’étendre ses frontières, il n’y aurait que peu de protestations de la part des seuls pays qui pourraient peser contre cette décision et que sont les Etats européens. Il est intéressant de remarquer que le pays qui subit le plus les effets néfastes de l’immigration massive est l’Allemagne (voir l’article d’E&R), dont le gouvernement avait édicté des lois discriminatoires envers les Juifs dans les années trente, suivie par les pays scandinaves qui sont les plus sensibles à la cause palestinienne en Europe et qui se montrent les plus critiques face à Israël.

    Les peuples européens se réveilleront-ils à temps ou se laisseront-ils embarquer dans un conflit dont ils seront les premières victimes ? L’histoire nous le dira…

    Joseph Navratil

    http://www.lepouvoirmondial.com/

  • Les mouvements nationalistes interdits de Family Day : un remake du mauvais procès fait à Civitas par la Manif pour tous !

    Les organisateurs du grand rassemblement de défense de la famille traditionnelle l’ont fait savoir haut et fort : «S’ils viennent, ils seront autre part. Nous ne les voulons pas avec nous. Nous désapprouvons absolument leur manière d’agir et d’expression, qui sont totalement en-dehors de notre manière de penser et d’agir.» Fin de non recevoir pour les mouvements nationalistes, Casa Pound et Forza Nuova, interdits de Family Day.

    Les deux mouvements ont annoncé leur présence samedi prochain au cirque Massimo où se tiendra la grande manifestation, ce qui n’a donc pas l’air de plaire aux organisateurs. Si Casa Pound, mouvement révolutionnaire et identitaire, émet des réserves «sur la nature confessionnelle du Family Day » son vice-président, Simone di Stefano, a bien affirmé qu’il y sera : « Nous y serons et serons bien visibles », non pour combattre « certaines formes de cohabitation qui regardent aussi les personnes de même sexe » mais pour lutter contre l’adoption par les couples homosexuels, la GPA et l’idéologie du genre, le mouvement nationaliste Forza Nuova a réellement un discours catholique : il veut être présent pour«témoigner de l’existence de Vérités immuables : la famille comme pierre essentielle dans l’organisation d’un peuple» et pour lutter contre «le nouveau monde promut par les Lgbt qui passe par l’abolition du dualisme homme/femme, naturel/antinaturel, moral/immoral. »

    Le secrétaire national de Forza Nuova, Roberto Fiore, a déclaré par communiqué de presse :« En partant de l’hypothèse que personne ne peut parler au nom d’un million et demi de personnes, je me permets de rappeler que Forza Nuova a toujours participé à ces initiatives, sans aucune réserve, et qu’aussi pour samedi prochain il a tous les papiers en règles. Nous participerons au Family Day avec nos familles et nos enfants, fermement convaincus de pouvoir ainsi soutenir la structure fondamentale de notre société. Ce n’est plus le temps de la « pax democristiana » (la paix démochrétienne) mais d’une grande collaboration entre nous tous. »

    Tout ceci a un goût de réchauffer : remake italien du mauvais procès intenté à Civitas par laManif pour tous au moment des grands mouvements populaires contre la loi Taubira.

    C’est un fait incontestable : sous toutes les latitudes, ceux qui tiennent un discours ferme et sans compromis, authentiquement catholique, sont devenus les parias non seulement de la gauche laïcarde mais aussi de la droite molle, qui en Italie, se fait appeler démocratie-chrétienne !

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/les-mouvements-nationalistes-interdits-de-family-day-un-remake-du-mauvais-proces-fait-a-civitas-par-la-manif-pour-tous/48183

     

  • L'Assemblée du Conseil de l'Europe reconnait que l'Etat islamique a commis un génocide sur les minorités en Irak

    L'Assemblée du Conseil de l'Europe reconnait, ce 27 janvier, que l'Etat islamique a commis un génocide sur les minorités en Irak. La campagne pour la reconnaissance du génocide se poursuit, pour obtenir cette même reconnaissance par le Parlement européen le 4 février. Une pétition a été initiée par l’ECLJ avec Grégor Puppinck, qui explique :

    "Le 3 février 2016, le Parlement européen va débattre du « Massacre systématique des minorités religieuses par le groupe "État islamique" ». A cette occasion, des parlementaires vont demander au Parlement et à l’Union européenne de reconnaître que les crimes commis par « l’Etat islamique » sont constitutifs d’un « génocide ». Néanmoins, lors d’un récent débat sur ce texte, le Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Fréderica Mogherini, a refusé d’employer la qualification de génocide.

    Le génocide a pourtant une définition précise en droit international. Il s’agit de crimes « commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ». C’est l’intention spécifique de détruire un groupe en tout ou partie qui distingue le crime de génocide du crime contre l’humanité. Il est évident que c’est bien d’un génocide dont sont victimes les Chrétiens et les Yézidis iraquiens.

    Ce n’est pas seulement le Pape François qui dénonce ce génocide, mais aussi le Président du Congrès Juif Mondial, Ronald S. Lauder, ou encore l’ancien procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo. Un récent rapport du Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies a détaillé les atrocités commises par « l’Etat islamique ». La France et les institutions européennes n’ont pourtant pas encore eu le courage de qualifier ces crimes de génocide.

    Le droit international prévoit que sont punissables non seulement l’exécution en tant que telle de ce crime, mais aussi « l’entente en vue de commettre le génocide, l'incitation directe et publique, la tentative et la complicité ». Ainsi, tout individu, organisation ou État, où qu’ils se trouvent – y compris en Europe, dès lors qu’ils incitent publiquement à ces crimes ou en sont les complices, devraient aussi être poursuivis pénalement pour crime de génocide.

    La reconnaissance d’un génocide impose aux États et à la communauté internationale l’obligation d’agir, pour prévenir le génocide autant que possible, pour défendre les communautés attaquées et pour juger et punir les responsables. Reconnaître le génocide, est donc la première étape fondamentale pour obtenir l’action de la communauté internationale.

    Quelques gouvernements et parlements européens ont déjà reconnu ce génocide ; il est temps que la France et les institutions européennes le reconnaissent aussi.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/01/lassembl%C3%A9e-du-conseil-de-leurope-reconnait-que-letat-islamique-a-commis-un-g%C3%A9nocide-sur-les-minorit%C3%A9.html

    Une pétition en ce sens a été initiée par le Centre Européen pour le Droit et la Justice, une organisation non gouvernementale accréditée auprès des Nations Unies."

  • De la submersion de toute digue aux vanités souverainistes

    Ce billet a paru à la rubrique Les Libres Propos de Catoneo dans le Lien légitimiste n°66 tombé dans les boîtes à la Noël (p.3 et 4), en même temps que se discutait à Bruxelles la création de gardes frontières sur le périmètre de l'Union européenne avec préemption de souveraineté de tout Etat défaillant. Le projet communautaire n'était pas suffisamment détaillé voire engagé au moment pour qu'on en fasse une critique sérieuse. Le titre fut raccourci pour ne pas nuire à l'audience, mais le texte est intégralement celui-ci. L'iconographie est spéciale à la version bloguée sur Royal-Artillerie. Il entre en archives RA sous le mot-clé LLL.
    L'organisation SCHENGEN n'avait été validée qu'avec le dispositif de contrôle du limes de l'Union. S'il ne joue pas son rôle (euphémisme), le bon sens voudrait que l'organisation Schengen soit invalidée, et qu'une douane complète soit déployée à nouveau sur les frontières nationales le temps de construire autre chose. Hélas, ces vieilles frontières handicaperont les échanges au sein d'une Union qui tourne déjà au ralenti et qui cherche par tous moyens à accroître l'emploi en dynamisant la production. Remettre les octrois dans le marché commun est une bêtise au moment où émergent les vieux empires du monde ancien qui défient les nouveaux. Les géants économiques, même s'ils surveillent les mouvements de leurs travailleurs comme la Chine, ne sont pas bloqués tous les deux cents kilomètres par des postes de douane, ni handicapés par des formulaires d'import-export-transit-libre-pratique ou phytosanitaires... Ces géants tiennent leur périmètre qui est leur membrane osmotique avec le reste du monde, et c'est tout ! Du malheur naît le rêve qui emportera la résignation. On peut même cultiver le malheur dans ce but : dans les années vingt, une vieille institutrice un peu folle vivait avec ses deux enfants près de la ville de Sa Dec dans le delta du Mékong. Pour survivre, elle avait acheté une concession que les crues emportaient chaque année, anéantissant sa rizière et cultivant son malheur. La lutte était tant inégale qu'elle appelait cette crue annuelle, le Pacifique. Un barrage contre le Pacifique est un roman autobiographique de Marguerite Duras : prête à fuir, son héroïne, Suzanne, attend sur le pont le beau jeune homme dans une longue auto à qui elle plaira ; son frère, une fille fardée fumant des State Express. A quoi rêve-t-on de si loin quand on pense à nous-autres Français ? Faire les planches à Deauville en complet de lin blanc ? une blonde alanguie belle comme un soleil ? des souliers toile et cuir beige à semelle de crêpe ? une boîte en métal de cigarillos Café Crème ? un cabriolet Peugeot jaune pétard ? Pour beaucoup de gens c'est possible... là-bas... en Europe, le rêve d'un quart au moins des habitants de la planète.
    En réponse aux malheureux rêveurs, l'Europe amasse des barrages contre le Pacifique, barrages qui ne tiennent pas plus longtemps que celui de Marie Donnadieu, l'institutrice coloniale. L'eau affouille les fondations des meilleurs obstacles et passe. Il n'empêche que plusieurs partis appellent à « rétablir les frontières » comme la panacée aux désordres allogènes du temps. Sauf à construire une ligne Challe¹ tout autour du pays, ligne qu'on peut moderniser en recopiant le modèle est-allemand, il est peu probable que l'on obtienne l'étanchéité en frontière garantie par les ténors de l'entre-soi, le mode opératoire des "passeurs" devenant juste plus compliqué, leur service plus cher* autant que sera augmenté le danger pour les clients ! Le commerce interdit, y compris celui des hommes, refleurira sur les sentiers séculaires de la contrebande et il y aura toujours la mer, ce sol inexistant qui ne se plante d'aucun poteau !
    C'est justement là que le doute s'installe quant à la pertinence de développer l'Afrique de force comme y tendent les grandes organisations internationales : l'Amérique du Nord a joué la carte d'un enrichissement économique des bases de départ au Mexique en établissant une zone de libre-échange continentale. Mais l'Alena³ ne créa pas suffisamment de maquiladoras (manufactures mexicaines en zone franche) pour retenir la démographie surnuméraire du pays et rien ne dit que nous y parvenions mieux sur le continent noir : le Mexique, c'est 120 millions d'habitants, l'Afrique a passé le milliard. Certes le cynisme du business plan libéral botte en touche la contrainte démographique puisque les gens ne sont pas inclus dans le concept, sauf comme consommateurs dociles ! De fait, la mondialisation heureuse du capitalisme vainqueur vise à abaisser les barrières tarifaires et normatives mais conserve les frontières statistiques pour mesurer les flux et noter les progrès de la dérégulation. Ces frontières qui comptent les camions servent aussi à contrôler les humains. Les conséquences migratoires ne sont pas de son fait. Mondialisation & frontières vont paradoxalement ensemble. Sans céder d'avance au découragement – rien n'est jamais parfait en ce monde - préparons-nous à accroître sensiblement le développement de l'Afrique pour faire décroître la pression migratoire, mais nous conserverons les sas d'accès pour la pression résiduelle. Où mettre alors le Mur ? Dans sa marche à la fédération, l'Union européenne calque l'organisation de son espace sur celui des Etats-Unis d'Amérique : ils ont donc aboli les frontières intérieures pour accélérer le passage des biens et laissé circuler les ressortissants pour celui des services. En contrepartie de quoi ils ont renforcé le périmètre communautaire avec FRONTEX. Quand nous en aurons fini avec la crue orientale, quand un jour le Proche et Moyen Orient seront devenus simplement vivables, il restera à canaliser la crue de l'Afrique rêveuse, celle de la Peugeot jaune. La différence de niveau de vie, à l'heure où tout se sait des conditions d'existence qui prévalent ailleurs, est telle que l'Afrique versera longtemps son trop-plein démographique en Europe et la vidange africaine ne cessera que lorsque l'écart entre eux et nous ne sera plus assez grand pour motiver l'arrachement à sa famille, sa patrie, sans parler des risques pris. Dans les enceintes internationales, on convient que la seule réponse à l'émigration sauvage est un développement économique décisif des pays d'origine ; on attend donc que l'Europe cesse de se lamenter sur l'indolence des autorités de départ et déclare cette guerre à la misère - facile - mais surtout qu'elle la gagne. D'accord ! Mais il faut prendre la chose à bras le corps. Gagner convoque bien des principes à piétiner dont celui de non-ingérence, celui d'abondement permanent au tonneau des corrompus dont les fuites finiront bien par irriguer les pauvres, celui de libre copulation irresponsable - n'en déplaise au Vatican – et bien d'autres. L'affaire appelle aussi de gros moyens humains et matériels, du nerf - l'argent - beaucoup de nerf ; mais d'excellentes idées sont déjà au travail comme l'électrification continentale portée par Jean-Louis Borloo² !
    En attendant l'étincelle d'un improbable consensus sur cet axe de développement si peu désintéressé, la Commission de Bruxelles renforce son dispositif FRONTEX. Les peuples d'Europe se demandent bien pourquoi avoir attendu l'invasion des Balkans par les Arabes pour aller au rempart alors que l'Italie méridionale est envahie par l'Afrique noire et appelle à l'aide depuis déjà longtemps ; à moins que Frontex ne soit pas aussi performant que vendu ! Comment tenir les intervalles entre les postes-frontières sans obstacles matériels ? Et voilà que les pays de l'Est tirent entre eux des centaines de kilomètres de barbelé concertinacomme des portes d'écluses brisant le mascaret migratoire. On sait d'expérience que les dispositifs contraignants bloquent d'abord les gens bien ou insignifiants, les criminels s'en accommodent et passent ailleurs, dessus, dessous. S'il est besoin de donner un exemple de frontière blindée et poreuse à la fois, il suffit d'observer le flux intarissable remontant du Mexique vers les Etats-Unis. Les pauvres qui ne franchissent pas le Rio Grande passent plus à l'ouest ou creusent des tunnels comme à Gaza !

    Aussi, plutôt que d'annuler Schengen et ses avantages indéniables procurés aux échanges intra-européens, serions-nous mieux inspirés de blinder notre frontière commune extérieure en y portant les ressources de tous les pays de l'Union, puisque les intervalles à tenir appartiennent à tous... sachant bien sûr que la barrière ne sera jamais hermétique, du moins jusqu'au moment où nous ne nous revendiquerons plus des valeurs chrétiennes qui nous privaient de tirer sur autrui pour défaut de papiers.
    1. Nom de son concepteur qui fut donné à la barrière infranchissable édifiée pendant la guerre d'Algérie à la frontière tunisienne

    Sortons nos idées pour développer l'Afrique autant que nous pourrons l'y forcer afin de gérer les flux résiduels avec humanité ; déployons partout où c'est nécessaire une diplomatie de stabilité qui nous évitera les contre-chocs du désordre comme nous les subissons par la désintégration des dictatures arabes ; et sortons à la fin nos drapeaux. Les solutions ne sont jamais si simples qu'elles puissent se décider entre deux tournées au comptoir des partis populistes. Espérons que l'intelligence reconnue d'une nation menacée comme la France lui permettra d'inventer le paradigme salvateur au cœur d'une Europe plus ou moins défendue, se battant dans le camp des gagnants de la mondialisation. Nos princes ne sont pas que les héritiers d'un glorieux passé national mais citoyens du monde avec l'ouverture d'esprit qu'offrent leur éducation particulière, leurs alliances et leur position. Est-ce trop demander qu'ils nous inspirent !

    *. Assertion provenant du reportage d'Adéa Guillot paru dans Le Monde du 17.12.2015 (note ajoutée)

    2. « Énergies pour l'Afrique » vise à électrifier tout le continent noir, 70% des habitants n'ont pas le courant. Les soutiens sont attendus sur « le site »

    3. ALENA : Accord de libre-échange nord-américain - Marché commun entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique limité aux biens et services marchands. Voir la Hopperie qui suit dans le numéro 66 du Lien légitimiste
    Clic !

    Le Lien Légitimiste
    2 Le Petit-Prix
    37240 La Chapelle Blanche Saint Martin

    (bimestriel exclusivement sur abonnement 30€, service électronique à 10€)
    Pour liconographie voir ici 
  • Les médias suédois commencent aussi à dire la vérité sur les crimes des immigrés illégaux :

    La police suédoise avertit que la gare Centrale de Stockholm était devenue dangereuse depuis son occupation par des dizaines d’enfants — SDF marocains.

    Des gangs d’adolescents immigrés répandent la terreur dans le centre de la capitale suédoise, volent, molestent les filles et s’en prennent aux agents de sécurité, toujours selon la police de Stockholm. Ces immigrants illégaux, dont certains n’ont que neuf ans, errent dans le centre de Stockholm nuit et jour et refusent l’aide fournie par les autorités suédoises.
    La Suède a connu une augmentation dramatique d’arrivée de mineurs marocains seuls qui demandent l’asile dont beaucoup fuguent des logements sociaux pour vivre dans les rues de la capitale. La police de Stockholm estime qu’au moins 200 enfants SDF marocains gravitent dans les environs de la gare principale : « Ces jeunes sont un énorme problème pour nous. Ils volent des trucs partout et se moquent des gardes de sécurité », a déclaré un policier au quotidien SVT.

    Ils agressent sexuellement les filles en les touchant entre leurs jambes et les giflent si elles protestent. Tous les policiers le savent. Je ne laisserais jamais mes enfants aller à la gare Centrale. Aucun policier ne le ferait.

    Ces gangs sont constitués d’orphelins qui ont grandi dans les rues de Casablanca et Tanger au Maroc, où les autorités estiment qu’il y a environ 800 000 enfants sans-abri. Ils ont tous demandé l’asile en Suède comme mineurs non accompagnés, mais leurs jeunesses troublées les rendent méfiants vis-à-vis des adultes et ils sont difficilement contrôlables.
    Le gouvernement suédois a annoncé hier la tenue de réunions avec les autorités marocaines pour reconnaître que les gangs d’enfants SDF sont un « problème commun ». Le ministre de l’Intérieur Anders Ygeman a déclaré hier que la Suède travaille pour renvoyer ces enfants dans leur pays d’origine.
    « Nous sommes d’accord pour admettre qu’il s’agit d’un problème commun à résoudre, et que nous avons tous besoin de trouver des moyens d’identifier ces jeunes et d’organiser leur rapatriement dans de bonnes conditions », a déclaré M. Ygeman suite à une réunion avec les représentants du Maroc.

    Au même moment, une jeune fille bénévole a été mortellement poignardée par un immigré de quinze ans dans un centre d’accueil. Alexandra Mezher, une jeune chrétienne d’origine libanaise de 22 ans, a été attaquée par un adolescent à son lieu de travail, un centre de logement pour enfants réfugiés non accompagnés dans Mölndal, près de Göteborg et est décédée plus tard à l’hôpital.
    Les premières constatations signalent qu’Alexandra travaillait seule cette nuit quand elle a été attaquée alors que d’après le règlement interne le personnel doit intervenir par paires. Mlle Mezher, diplômée en psychologie du Blekinge Institute of Technology à Karlskrona, aurait été avait l’intention de retourner à l’Université pour faire une maîtrise en sciences sociales.

    Sur le compte Facebook de Miss Mezher, un message sur sa foi : « les super héros portent une cape, mais le mien porte une croix ».

    La cousine de Mlle Mezher a déclaré aux médias suédois : « c’est horrible, elle était une personne qui voulait faire le bien, qui voulait être bonne. Et puis elle est tuée alors qu’elle faisait son travail. Nous avons beaucoup pleuré. C’était une personne agréable, chaleureuse et heureuse. »
    Elle a ajouté :

    C’est faute des politiciens suédois si elle est morte.

    Les policiers ont découvert un couteau sur les lieux et un adolescent a depuis été arrêté sous l’inculpation de meurtre. La police suédoise a aussi salué aujourd’hui l’intervention des autres enfants vivant dans le refuge, après qu’ils aient maîtrisé le tueur.
    « Deux garçons l’ont retenu. C’est une très courageuse intervention. Il aurait pu blesser quelqu’un d’autre, ils l’en ont empêché », a déclaré le porte-parole de la police Peter Adlersson à l’Expressen.
    L’incident vient s’ajouter à de nombreuses tensions liées à l’immigration en Suède, avec un certain nombre de jeunes filles révélant qu’elles ont été agressées sexuellement par de jeunes demandeurs d’asile à une piscine à Stockholm. Ce centre d’asile pour jeunes immigrés avait déjà provoqué des troubles à Molndal, sur la côte ouest de la Suède.

    Des groupes surveillance de quartier se sont formés pour empêcher les adolescentes d’être harcelées sexuellement sur leur chemin depuis les trains de banlieue de Göteborg. Des parents ont également refusé d’avoir leurs enfants dans les mêmes classes que les immigrants et la police a exigé davantage de ressources pour faire face à la montée des violences apparemment liées à la crise de migrants.
    Le porte-parole de la police Thomas Fuxborg a déclaré que l’agresseur était un jeune homme qui vivait au centre et a confirmé son arrestation sous l’inculpation de meurtre. Il n’a pas donné de détails sur la nationalité du suspect et a ajouté que le motif n’était pas encore clair. Mölndal est dans le voisinage de Göteborg et avec 63 000 habitants a accueilli plus de 4 000 enfants réfugiés non accompagnés en 2015.

    En 2014, le conseil municipal a reçu 276 millions de SEK (30 Millions d’Euros) d’argent public pour offrir des logements à ces mineurs non accompagnés. L’accroissement brutal du nombre de ces immigrés mineurs a conduit à une escalade des tensions dans la région, certains résidents affirmant que les jeunes femmes ne se sentent plus en sûreté en prenant le train le soir.

    Selon l’Agence suédoise des Migrations, le nombre de menaces et d’incidents violents dans des centres de réfugiés a plus que doublé entre 2014 et 2015. En 2014, il y a eu 148 incidents et en 2015 ce nombre a grimpé à 322. Pendant ce temps, les incendies criminels ciblant les abris ont également augmenté, au moins une vingtaine de centres furent réduits en cendres ou endommagés l’an dernier.
    M. Fuxborg a déclaré : « ces problèmes deviennent de plus en plus fréquents. Nous avons affaire à des incidents comme ceux-ci depuis l’arrivée de tant de réfugiés de l’étranger. Nous sommes obligés de faire face à de nombreuses perturbations dans les centres d’asile et cela bloque d’importantes ressources policières. Ce n’était pas le cas il y a six mois et cela veut dire que nous ne serons pas en mesure de répondre aussi efficacement dans d’autres domaines. »

    Les contrôles aux frontières depuis le 4 janvier sont aussi renforcés après les attaques terroristes en novembre à Paris. L’ancienne représentante syndicale de la police Lena Nitz a déclaré à TT :

    il est évident que la situation des migrants est une rude épreuve. Il est aussi devenu clair que la situation est complètement insoutenable.

    Ces demandes d’effectifs supplémentaires se voient aussi dans toute l’Europe dont certains pays expriment leurs doutes quant à leur capacité à intégrer dans la société ces nouveaux immigrés. Comme le reste de l’Europe, la Suède se débat dans la plus grande crise de migration du continent depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce pays de 9,8 millions d’habitants a reçu plus de 160 000 demandeurs d’asile en 2015.

    La presse commence aussi à signaler qu’un certain nombre de jeunes filles ont apparemment été agressées sexuellement par de jeunes hommes demandeurs d’asile dans une piscine publique au centre de Stockholm.
    Là encore, les auteurs présumés de ces faits sont tous des « mineurs non accompagnés » — arrivés en Suède sans un parent ou un tuteur.
    Quatre cas impliquent des filles de moins de 18 ans et toutes les agressions ont eu lieu dans les piscines ou dans les vestiaires, à Eriksdalsbadet dans Stockholm, ces trois dernières semaines.

    Sources : Mail on line/Expressen

    http://fr.novopress.info/197485/les-medias-suedois-commencent-dire-verite-les-crimes-immigres-illegaux/#more-197485

  • Suisse : « les migrants qui arrivent avec une épouse mineure créent un précédent »

    Et en France ? Mystère…

    « Les migrants qui arrivent en Suisse avec une épouse mineure créent un précédent. Il ne s’agit pas forcément de mariage forcé.

    La Suisse affronte une nouvelle situation juridique avec l’arrivée de migrants et de leur épouse, parfois mineure. Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) a confirmé à 20 Minuten qu’il était désormais confronté à cette problématique, sans pouvoir dire le nombre de cas en l’absence de statistiques.
    Au début décembre 2015, la Cour européenne des droits de l’homme avait reconnu que la Suisse n’avait aucune obligation de reconnaître le mariage avec un enfant. Elle tranchait le cas d’un couple de jeunes Afghans domiciliés à Genève, dont le mari est frappé d’une décision de renvoi en Italie. Son épouse était âgée de 14 ans.

    Il n’existe pas de jurisprudence en Suisse, les autorités jugeant au cas par cas. La loi a été durcie en 2012 et un couple marié à l’étranger peut désormais voir son union non-reconnue en Suisse si un des mariés est mineur.
    Ces dossiers sont jugés extraordinairement complexes par les autorités, car une jeune épouse de 17 ans arrivant en Suisse n’est pas forcément consciente que son union n’est pas conforme à la loi en Suisse. Raison pour laquelle ces couples sont souvent suivis de près et les services de protection prêts à agir.
    (…) »

    Source tdg.ch via FDS

    http://www.contre-info.com/suisse-les-migrants-qui-arrivent-avec-une-epouse-mineure-creent-un-precedent#more-40728

  • Bernard Monot (FN) sur les enjeux de la réglementation de l'Union sur les services financiers Bernard Monot Bernard Monot Abonné223 Ajouter à Partager Plus 354 vues 1 0 PartagerIntégrerE-mail https://youtu.be/MYf3-lyhlpg Démarrer à

  • Merkel, Facebook et l’épuration numérique

    Le Léviathan Facebook a accouché d’un nouveau monstre dans un grand silence. Baptisé OCCI (Online Civil Courage Initiative/Initiative de courage civil en ligne). Entendez par là : encouragement de la délation des propos xénophobes sur le réseau social. Il a vu le jour à Berlin le 18 janvier dernier lors d’une conférence de presse où Sheryl Sandberg, directrice opérationnelle du groupe, a fermement rappelé que « Facebook n’est pas un lieu pour la diffusion de propos racistes ou d’appels à la violence ». Dans le viseur, non pas seulement les « discours de haine » mais toute forme de dissidence avec la politique migratoire allemande.
    En septembre 2015, alors que l’Allemagne procédait à l’accueil anarchique de plus d’un million de clandestins, la chancelière avait lancé une croisade antiraciste sur Internet, activement soutenue par le ministre de la Justice Heiko Maas pour qui les réseaux sociaux ne devaient pas « devenir une fête foraine pour l’extrême droite ». Les procureurs de Hambourg avaient accentué la pression en novembre en ouvrant une enquête contre plusieurs dirigeants de Facebook pour avoir facilité l’incitation à la haine en ne supprimant que trop rarement (ou trop tardivement) les messages hostiles à la politique migratoire.

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  • Bayern über alles ?

    Comment tenter de stopper le flux migratoire qui l’année 2015, a vu plus de 1 000 000 migrants pénétrer en Allemagne ? Le land de Bavière a des idées…

    La Bavière a haussé le ton ces dernières semaines. Face à l'incurie de l'Allemagne, incapable de gérer, selon elle, la crise migratoire, son ministre des Affaires intérieures, Joachim Herrmann, a déclaré que, si ce triste état de choses persistait, elle pourrait bien décider de reprendre à son compte le contrôle de ses frontières. En s'exprimant à la veille des fêtes de fin d'année, le ministre bavarois a sans doute tenu à marquer le coup. Et peut-être à rappeler à Berlin que son nom officiel est toujours « l’État libre de Bavière ».

    Quoi qu'il en soit, ses propos, donnés au Welt am Sonntag, l'édition dominicale de Die Welt, sont nets. Pour lui, les contrôles réalisés aux frontières par l'Allemagne sont inadéquats et représentent « un risque immense pour la sécurité » en Bavière. Cela tient notamment au fait que la police fédérale allemande n'est pas en mesure de remplir efficacement cette mission en raison d'un manque d'effectifs.

    La Bavière a proposé ses services aux forces de police allemandes, qui les a refusés .« Il s'agit d'une décision purement politique prise à Berlin », tempête Joachim Herrmann. « Le fait qu 'aucun contrôle approprié ne puisse être réalisé cinq semaines après les attentats de Paris, malgré le danger flagrant, est une preuve d'incompétence. »

    Le mot est lâché ! Et le ministre y ajoute un calcul rapide, et définitif. « Quelque 4 000 demandeurs d'asile traversent encore quotidiennement la frontière en Bavière. (...) Nous pourrons encore accueillir 350 000 réfugiés en 2016, mais pas une nouvelle fois plus d'un million »,déclare-t-il.

    Des frontières sur la route des Balkans

    Berlin aurait tort de voir dans ces propos un simple coup de sang. Plusieurs faits sont, en réalité, à prendre en considération. Tout d'abord, le fait que le ministre Joachim Herrmann est membre de la CSU, c'est-à-dire de l'Union chrétienne-sociale en Bavière, qui correspond à peu près à ce qu'est la CDU dans le reste de l'Allemagne, mais en en étant indépendant et, de ce fait sans doute, beaucoup plus conservateur.

    Autre point important, celui des frontières de la Bavière. Sise au sud-est de l'Allemagne, elle possède ainsi des frontières avec la Suisse, la République tchèque et l'Autriche, ce qui la place directement sous le flux migratoire arrivant de bien des pays par la route des Balkans. On ne saurait préjuger cependant que la Bavière, si elle mettait sa menace à exécution, et prenait effectivement la décision de contrôler elle-même

    ses frontières, ne déciderait pas de les contrôler toutes, c'est-à-dire d'interdire le passage à ceux des migrants arrivant d'autres länder allemands...

    Oh ! bien sûr, dans l’esprit de Joachim Herrmann, les critiques politiques ne sont pas limitées à Berlin. Elles se veulent la dénonciation d'une politique qui émane de Bruxelles, et qui, des institutions européennes, s'étend à tous les pays qui en dépendent.

    Mais la volonté bavaroise de protéger soi-même ses frontières va à l’encontre de ce qu'est l'Allemagne : une république fédérale, régie par la loi fondamentale adoptée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en 1949, par laquelle les länder ont remis certains pouvoirs, notamment en ce qui concerne la défense des frontières, à l'Allemagne ainsi constituée.

    Une volonté temporaire ?

    En dénonçant sinon l'union fédérale, du moins sa fragilité, et surtout en récupérant sur ce point frontalier sa souveraineté, la Bavière remet (ou remettrait) en cause l'existence même de l'Allemagne telle que nous la connaissons aujourd'hui.

    La question qui se pose dès lors serait de savoir si la volonté exprimée par Joachim Herrmann, et défendue, on peut le supposer, par un certain nombre de responsables politiques bavarois, n'aurait qu'une expression temporaire, auquel cas il s'agirait d'une simple suspension de la Loi fondamentale pour un temps donné.

    Ou si les Bavarois ne prendraient pas goût à la réalité, peut-être moins improbable en notre époque de mutations politiques qu'il n'y paraît, d'un réel « État libre de Bavière ».

    Olivier Figueras monde&vie 13 janvier 2016

  • Sanctions contre la Russie: boomerang contre la France

    Les sanctions économiques contre la Russie et les mesures de rétorsion russes qui ont logiquement suivi sont désastreuses pour l’économie française. À la suite de la crise ukrainienne, le gouvernement français, oubliant le principe de souveraineté nationale, a choisi une stratégie anti-russe, dictée par Washington et adoptée par les autres pays de l’UE. Cette position est catastrophique pour les intérêts français – mais aussi européens.

    L’avertissement de l’ambassadeur de Russie

    La dégradation de la relation franco-russe, création d’une inimitié factice, nuit plus à la France qu’à la Russie. La politique étrangère française commet une grosse erreur d’analyse, sur les plans politique comme stratégique. M. Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, déplore cette situation dans ses vœux : « je suis obligé de constater avec regret que la France, tout comme un certain nombre d’autres pays de l’UE, suit les règles d’un jeu qui n’est pas le sien en s’enfonçant dans une confrontation absolument inutile, insensée et dangereuse avec la Russie que J–P. Chevènement a qualifié de ”spirale de la folie” ».

    Et il donne des statistiques inquiétantes : en 2014, déjà, le chiffre d’affaires des échanges et coopérations franco-russes avait chuté de 17,6%. Mais, en 2015, en milieu d’année (dernières statistiques connues), il s’est effondré de 44% ! Les sanctions contre la Russie de l’UE risquent de coûter 0,5% de PIB à la France et lui faire perdre 165.000 emplois. Sans compter les perspectives d’investissements, d’exportations futures compromises, les projets économiques annulés. Il ne s’agit pas seulement des programmes d’investissements français en Russie mais aussi des plans d’investissements russes en France.

    De plus, nombre d’exportateurs français ne peuvent plus avoir la Russie comme client, notamment dans la filière agricole, à cause de l’embargo. Cela a les mêmes effets que si les Russes boycottaient les produits français. On se tire vraiment une balle dans le pied ! Il paraît (dixit M. Macron) que les sanctions pourraient être levées pendant l’été 2016 ; mais le mal est fait, même s’il dit la vérité.

    Le mécanisme russophobe de soumission de l’Europe à Washington

    Le gouvernement français a commis une bévue majeure. Et en parallèle, il s’apprête à valider le traité de libre échange transatlantique, imposé à l’administration de l’Union européenne très attentive aux lobbies industriels américains. 

    Comme l’écrit Yves de Kerdrel : « les princes qui nous gouvernent […] n’ont pas encore compris que l’Amérique se fiche des Européens comme d’une guigne et que nous ne l’intéressons qu’en étant ses affidés dans l’Otan ou comme signataires d’un traité transatlantique qui donne tous les droits aux États–Unis. Ils ne veulent pas voir que notre intérêt à long terme est de nous rapprocher de la Russie plutôt que de lui appliquer des sanctions ridicules » (Valeurs actuelles, 21/12/2015 – 06/01/2016).

    Donc, d’un côté, l’Union européenne obéit à Washington pour prononcer des sanctions économiques contre la Russie qui nuisent aux économies européenne et russe, mais qui n’affectent en rien l’économie américaine, cette dernière ayant peu d’échanges avec la Russie ; et de l’autre, elle signe un traité commercial de soumission aux USA, qui est l’exacte réplique des fameux ”traités inégaux” et coloniaux imposés à la Chine au XIXe siècle !

    On repère ici un double mécanisme très logique : le but de Washington est de rompre à son profit les liens économiques UE–Russie dans le but d’affaiblir et l’UE et la Russie. Bien joué. On ne doit pas du tout en vouloir aux stratèges de l’État US. Bon coup de poker. En revanche, on doit se demander si certains dirigeants de l’UE, qu’ils soient élus nationaux ou parlementaires et fonctionnaires européens, ne sont pas achetés, donc corrompus par les lobbies américains. (1)

    Du fait de l’énorme baisse du prix international à l’export du pétrole (chute de 75% en dix–huit mois), la Russie, dont une trop grande partie de la balance commerciale et donc du PNB dépendent de ces exportations d’hydrocarbures) (2), se trouve dans une situation difficile. Les sanctions européennes, dictées par les USA, aggravent la situation russe. C’est le but. 

    Capitulation française

    La politique étrangère de l’Etat français contredit complètement les intérêts nationaux sur plusieurs points : hostilité à la Russie, obéissance à Washington, coopération soumise avec les monarchies sunnites dictatoriales du Golfe, notamment Arabie saoudite et Qatar.

    L’annulation (illégale au regard du droit commercial international) de la vente des navires militaires de la classe ”Mistral” à la marine russe, revendus à l’Égypte et payés par l’Arabie, a été une erreur géopolitique majeure. Une capitulation honteuse. On a vendu à de faux alliés des armes dangereuses destinées à de vrais alliés. Malheureusement pour nous, les Russes se souviendront de cette trahison. Comme ils se souviendront des sanctions économiques. Et bien d’autres pays se diront que la France n’est pas fiable dans ses contrats internationaux.

    Du temps de De Gaulle, la France était beaucoup plus sympathique avec l’Union soviétique que la France d’aujourd’hui avec la Russie qui est pourtant plus démocratique que la défunte URSS. Pourquoi ? Parce qu’à l’époque, la France était un pays indépendant . Plus maintenant. L’hostilité des pouvoirs français et européens envers la Russie n’est pas seulement provoquée par le fait que certains dirigeants français et européens sont personnellement tenus par les lobbies d’outre–Atlantique ; mais aussi en raison d’une russophobie aux racines idéologiques. 

    La cause idéologique et morale de la russophobie

    En effet la seconde cause de la russophobie de nos dirigeants ne s’explique pas du tout par la crainte d’ une prétendue ”menace russe” ou par le caractère ”dictatorial” du gouvernement de M. Poutine, affabulations auxquelles même les journalistes qui en font la propagande ne croient pas. Elle est que la Russie actuelle présidée par M. Poutine entreprend une révolution conservatrice ; c’est–à – dire un retour à des normes et des valeurs détestées par les oligarchies françaises et européennes.

    La Russie, beaucoup plus que l’URSS de jadis, heurte l’Occident. L’Occident et l’URSS s’entendaient bien, finalement. Avec la nouvelle Russie de M. Poutine, le courant passe moins. La raison est que cette dernière défend une vision du monde, politique et éthique, qui est à l’opposé de celle du nihilisme occidental.   

    Patriotisme, natalisme, défense des traditions religieuses et familiales, enracinement dans l’Histoire, restauration de la puissance et de l’indépendance, etc. Toutes ces valeurs – qui sont pourtant les mêmes que celle que De Gaulle avait essayé de restaurer en France – sont détestées par les oligarchies européennes actuelles et par l’idéologie dominante, mais minoritaire. (3)

    Nous sommes là dans un champ encore plus important que la géopolitique : celui de l’idéologie et de l’éthique. Nos dirigeants voient dans la nouvelle Russie poutinienne une énorme menace d’attraction, le danger d’un exemple pour les peuples européens. Ils nomment cela le ”populisme”. Tout ce est qui pro–russe est dangereux parce que cela menace le simulacre de la démocratie occidentale. Leur cauchemar : que la nouvelle Russie de Poutine   

    Quoi qu’il en soit, notre intérêt serait, non pas un ”pacte transatlantique ” ni un mondialisme suicidaire mais un ”pacte euro–russe”. La France devrait montrer l’exemple. Cette position n’est pas du tout fondée sur l’anti-américanisme mais sur la réalité géopolitique fondamentale. La Fédération de Russie est notre alliée naturelle dans la ”maison commune”. 

    Notes:

    (1) Incroyable humiliation : l’actrice américaine bimbo et bas de gamme Pamela Anderson, par ailleurs femme d’affaire millionnaire et avisée, a été autorisée à faire devant l’Assemblée nationale française ( !) un discours contre le gavage des canards et des oies pour la fabrication du foie gras, spécialité française mondiale. Le lobbying est clair : casser une filière artisanale française au profit de l’industrie agroalimentaire US. Ceux qui ont autorisé le discours de cette actrice américaine de séries B devant les député(e)s – du jamais vu – peuvent légitimement être soupçonnés de connivences…Vous avez compris ce que ce mot sous-entend. Un mélange d’humiliation assumée, de corruption probable et de bêtise. 

    (2) Le principal défi économique de la Russie est de diversifier ses recettes extérieures par des exportations industrielles et de services hors matières première (pétrole et gaz). La Russie a donc besoin d’investissements européens. D’où la nécessité d’un bloc économique de libre échange euro-russe et non pas euro-américain.

    (3) Les dirigeants ”démocratiques” de l’Europe actuelle font des politiques et développent des idéologies qui ne sont pas approuvées par la majorité de la population. En revanche, la politique de M. Poutine est approuvée par une majorité des Russes. Cherchez l’erreur.

    http://www.gfaye.com