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Europe et Union européenne - Page 759

  • « Encore et toujours l'axe germano-américain » vu par Éric Zemmour

    L'Allemagne est devenue l'interlocuteur incontournable des États-Unis en Europe, brisant les dernières illusions françaises d'un couple franco-allemand au premier plan. Grand lecteur de Jacques Bainville, Eric Zemmour [Figaro magazine du 29.04] analyse la situation présente à la lumière d'un siècle d'histoire. Dont Bainville a démonté les mécanismes en son époque, qui, à bien des égards, préfigure le nôtre. Zemmour prolonge l'analyse jusqu'à nous avec pertinence. Et, comme au siècle dernier, la faiblesse de la France tient de même en tout premier lieu à son système politique. LFAR            

    Il ne fait même plus semblant. Quand Obama vient en Europe, il ne s'arrête qu'à Berlin. Ne discute qu'avec Angela Merkel. Ne fait l'éloge que de la chancelière. La petite classe française, italienne, et même anglaise, est priée de se déplacer. Comme si les Américains avaient fini par trouver le fameux numéro de téléphone que Kissinger cherchait en vain pour l'Europe ; un numéro à l'indicatif berlinois. Comme s'il y avait la première et la deuxième division. Une hiérarchie qui ruine les illusions françaises sur le couple franco-allemand. Quand on se souvient que le général de Gaulle comptait sur l'Europe des six - dirigée par la France - pour «retrouver la place qu'elle avait perdue depuis Waterloo, la première du monde» - on évalue à sa juste mesure la décadence française. Et l'éclat de la revanche allemande. Obama n'est pas le seul à agir ainsi. Le sultan turc Erdogan a, lui aussi, négocié en tête-à-tête avec Merkel l'affaire des réfugiés syriens.

    Les Turcs ont renoué avec le tropisme berlinois des Ottomans. L'Amérique aussi. Les deux guerres mondiales ne doivent pas nous aveugler. A chaque fois, le ralliement américain aux armées franco-anglaises fut tardif et décisif. Mais il effaçait surtout dans les mémoires le soutien constant que l'Amérique avait apporté à son adversaire allemand. Soutien financier, diplomatique, et idéologique qui renforçait une proximité née de l'immigration allemande en Amérique, et d'une même obsession de la puissance industrielle, qui fonde l'impérialisme des armes. En 1870, les Américains se réjouissaient déjà de la défaite de Napoléon III dont ils venaient de se débarrasser dans leur arrière-cour mexicaine. A la fin de la Première Guerre mondiale, ils empêchaient Foch et Pétain de rentrer victorieux à Berlin. Les Allemands resteront persuadés de ne pas avoir perdu la guerre. Pendant les années 20, les Américains soutiennent financièrement, médiatiquement et diplomatiquement la «pauvre» République de Weimar assaillie et occupée par les «méchants» bellicistes français. Ce soutien, financier en tout cas, se poursuivra encore sous Hitler. Après 1945, les Français et les Anglais ont convaincu les Américains de transformer l'Allemagne en pays agricole. Mais ceux-ci font marche arrière. La menace soviétique fait taire les récalcitrants. En 1963, Kennedy prononce le fameux discours « Ich bin ein Berliner », non pour défendre Berlin contre les chars russes, mais pour couler l'alliance privilégiée des «deux vieillards», Adenauer et de Gaulle, scellée quelques mois plus tôt. Et en 1990, alors que Margaret Thatcher menace Kohl d'une guerre, c'est l'Américain Bush qui donne sa bénédiction à la réunification allemande. La messe est dite. La France a renoncé à se battre. La France de Sarkozy essayait d'être reconnue par le maître américain comme le meilleur élève de la classe otanienne. Ambition dérisoire que Hollande n'a même plus. 

    Eric Zemmour       

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Norbert Hofer (FPÖ) donné vainqueur de la présidentielle en Autriche

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    Selon l’institut Gallup, Norbert Hofer, le candidat du FPÖ, est désormais le favori du second tour de l’élection présidentielle en Autriche. Un sondage publié le 30 avril le donne à 56 % des voix contre 44 % à son rival, le candidat écologiste Alexsander Van der Bellen. Le candidat du Parti de la liberté est en progression de six points par rapport à la précédente étude qui donnait les deux candidats à égalité.

    Dans une interview à un journal dominical autrichien, Norbert Hofer estime pouvoir être élu avec 55 à 60 % des voix : « Je pense qu’un tiers des électeurs de [la candidate indépendante] Irmgard Griss vont se reporter sur moi, ainsi que des deux tiers de ceux qui ont voté pour [le candidat conservateur] Andreas Khol et jusqu’à la moitié des électeurs [du candidat social-démocrate] Rudolf Hundstorfer. » Norbert Hofer estime également que près de 50 000 électeurs du FPÖ ne sont pas allés voter dimanche dernier.

    Le deuxième tour de l’élection présidentielle autrichienne aura lieu le 22 mai.

    http://fr.novopress.info/

  • La dernière réforme de l’Union européenne au sujet des migrants : un sale coup aux pays qui n’en veulent plus !

    Selon les nouvelles règles, chaque pays pourra accueillir au maximum 150% de ses capacités, établies sur la base du PIB, des habitants et autres facteurs. Les autres clandestins seront redistribués. Et les États qui auraient la velléité de refuser ces nouvelles dispositions contraignantes en matière d’immigration devront débourser 205 mille euros par « réfugié » refusé, amende qui pourrait changer.

    Il s’agit ni plus ni moins que d’un mécanisme de redistribution entre tous les pays membres qui permet de contourner les barrières et murs que certains pays ont décidé, enfin, d’ériger, dans le souci de préserver leur identité, leur culture, leur peuple.

    Cette redistribution est la nouvelle réforme élaborée par l’UE au « règlement de Dublin » en matière de « réfugiés ». Elle sera soumise aux États membres mercredi prochain.

    L’Italie et la Grèce, en premières lignes face aux débarquements des aspirants à l’Eldorado européen, se sont battues pour obtenir ces règles précises afin de rééquilibrer les efforts concernant l’accueil des migrants. Qu’elles ne souhaitent pas garder en totalité sur leur territoire. Et on peut les comprendre. Mais le renvoi chez eux, une solution, non ?

    Comme on peut le constater, les citoyens européens de l’Est ont beau sonné l’alarme, voté massivement pour des politiques identitaires et souverainistes, les technocrates de Bruxelles n’en font qu’à leur tête, ignorant les justes aspirations des populations : l’Europe pour eux sera multiculturelle, multiethnique, multi-raciale… ne sera plus, donc !

    Francesca de Villasmundo

    http://www.ilgiornale.it/news/politica/profughi-lultima-dellue-stangata-chi-non-li-accoglie-1252890.html

    http://www.lastampa.it/2016/04/30/esteri/migranti-nuove-regole-per-il-riparto-chi-si-rifiuta-pagher-una-multa-2XYtIvOi4k2KjxyWduhtcN/pagina.html

    http://www.medias-presse.info/la-derniere-reforme-de-lunion-europeenne-au-sujet-des-migrants-un-sale-coup-aux-pays-qui-nen-veulent-plus/53716

  • Mais que se passe-t-il en Europe ?

    Une à une les majorités libérales, qu’elles se proclament de gauche ou de droite, ce qui n’a réellement que peu d’importance, sont mise à mal par ce que la classe politique appointée et les médias appellent en se pinçant le nez : les « extrêmes ».

    Dernière en date, l’Autriche s’est distinguée en mettant en tête au premier tour des présidentielles le candidat du parti FPÖ, Norbert Hofer, qui remporterait 36,7% des voix contre un peu plus de 18% pour le candidat écologiste qui a pu se maintenir pour le deuxième tour, réalisant le meilleur résultat de ce parti depuis la guerre à une élection nationale en Autriche. L’usure des grands partis de gouvernement qui sont des officines très favorable à l’édification d’une carrière professionnelle dans la politique, pourvu que l’on reste dans le périmètre toléré par Bruxelles , ouvrière elle-même de la construction du nouvel ordre mondial, est une des raisons de ce revers spectaculaire. Mais nul ne doute que le déclencheur est l’invasion soudaine, dans ce petit pays de 8, 58 millions de ressortissants, par 90 000 réfugiés venant s’ajouter à une politique d’immigration déjà très « généreuse ». Les vieux partis, aux ordres des maîtres supranationaux, ont perdu tout esprit critique et appliquent servilement le programme de suicide collectif qui leur est soumis. Cependant en Europe, les scrutins sont relativement démocratiques et on est bien obligé de tenir compte, même si c’est à regret, de ce que veut ou ne veut pas le peuple. [....]

    La suite sur Le Réveil Français

  • Allemagne: la droite populiste tentée par un cap anti-islam

    Galvanisée par des sondages au zénith, la droite populiste allemande de l'AfD boucle dimanche son premier programme en trois ans d'existence, avec une tonalité anti-islam et l'ambition de "conquérir des majorités".
    "A l'été 2015, on nous donnait pour morts", a rappelé samedi à l'ouverture du rassemblement à Stuttgart (sud-ouest) la coprésidente du parti Frauke Petry, sourire revanchard aux lèvres: l'"Alternative pour l'Allemagne" (AfD) est remontée de 3% à une fourchette de 12 à 14% d'opinions favorables dans les sondages et siège depuis la mi-mars dans la moitié des parlements régionaux du pays.
    Stimulée par le récent succès du parti d'extrême droite FPÖ au premier tour de l'élection présidentielle autrichienne et quelques mois après la poussée du Front National aux régionales françaises, la jeune formation allemande n'entend pas se contenter d'un rôle de "partenaire minoritaire" dans une coalition, ni se résigner à l'opposition, selon Mme Petry.
    Au contraire, le programme que 2.400 membres finiront d'adopter dimanche doit permettre au parti "de conquérir des majorités" pour mettre en oeuvre son "contre-projet face à l'establishment politique", a poursuivi la figure de proue de l'AfD, avec les législatives de l'automne 2017 en vue.
    Cette première journée a été marquée par des manifestations d'opposants au mouvement populiste à Stuttgart, ayant entraîné 500 interpellations pendant quelques heures par la police.
    Le cinquième congrès de l'AfD, sur deux jours, doit définir pour la première fois ce "contre-projet" rêvé par Mme Petry, jusqu'alors aussi flou qu'évolutif, avec une ligne anti-euro devenue antiréfugiés à l'automne 2015 - au plus fort de l'afflux de demandeurs d'asile en Allemagne -, puis anti-islam depuis la fermeture des frontières.
    - 'Infectée par la gauche' -
    Parmi les motions soumises au vote figurent la phrase "l'islam n'appartient pas à l'Allemagne" et l'interdiction des minarets, "symboles de la domination islamique", des appels du muezzin ainsi que du voile, "signe politico-religieux de soumission des femmes musulmanes aux hommes".
    Mais bien que les dirigeants de l'AfD aient multiplié les déclarations sur ce thème avant le congrès, ils ont soigneusement évité samedi ce terrain polémique. "Gardez à l'esprit que toute l'Allemagne nous observe", a lancé à l'ouverture Alexander Gauland, chef de file du parti dans le Brandebourg (est).
    Hôte de la manifestation, le coprésident de l'AfD Jörg Meuthen a défini sa formation comme un mélange de "conservatisme moderne", de "libéralisme conséquent" et de "patriotisme sain, partagé par tous les citoyens de bonne volonté".
    Il a appelé à tourner le dos "à l'Allemagne de 1968 infectée par la gauche rouge-verte" et à valoriser "les aspects positifs de l'histoire allemande et fondateurs de son identité", déplorant que la mémoire officielle se "réduise" au passé nazi.
    - Et l'économie ? -
    Si l'AfD se rassemble autour d'une promotion de la démocratie directe et d'une vision conservatrice de la société, le parti reste divisé sur des sujets majeurs.
    A quel point faut-il flirter avec l'extrême droite ? La question est plus périlleuse en Allemagne qu'ailleurs et oppose depuis la création de l'AfD son aile nationale-conservatrice très implantée en ex-RDA et son aile libérale-conservatrice plus puissante à l'Ouest, soucieuse d'éviter cette étiquette infamante.
    Le parti a évité samedi un vote sur le rapprochement avec le Front national français, initialement prévu et symptomatique de ce débat. Mais l'un de ses députés européens, Marcus Pretzell, a décidé de son propre chef de rejoindre le groupe parlementaire emmené par le FN à Strasbourg.
    Les questions économiques, très présentes à la création du parti, sont aussi très débattues, tant l'AfD rassemble des électeurs aux intérêts différents, populaires à l'Est et plus aisés à l'Ouest.
    Selon les discours, l'AfD prétend tour à tour "défendre les petites gens" ou limiter au maximum les dépenses publiques, un grand écart que Jörg Meuthen a tenté de synthétiser samedi: "Il faut un Etat mince, dont la politique sociale ne consiste pas à arroser tout le monde" mais à "garantir un minimum vital à chacun".

    Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuykpllVFuGdbcnflZ.shtml

  • Les charmes vénéneux de la double appartenance

    Dr Bernard Plouvier

    Tout le monde a entendu parler de cette triste maladie dénommée schizophrénie où, parmi bien d’autres symptômes, le patient développe un dédoublement de la personnalité. Depuis la plus haute Antiquité, bien des gens ont été tentés par ce que l’on appelle, faute de mieux, une double vie.

    Cette dualité d’allégeances ou d’appartenances est très différente de la succession, somme toute naturelle, d’avis et de comportements différents, voire opposés, au cours d’une même existence. Chacun a pu voir que, depuis les années 1990, une majorité d’ex-communistes réputés purs et durs se sont admirablement adaptés aux joies de l’hyperconsommation, dans notre monde d’économie globale (donc de production délocalisée pour obtenir de moindres coûts de fabrication) et d’uniformisation de la propagande (sur un mode à la fois gnangnan et consumériste).

    Seules quelques Nations réfractaires à la pensée unique au sein du grand village mondial admettent encore la phrase qui, selon Platon, définissait la vie politique : « Chacun doit avoir mêmes amis et mêmes ennemis que ceux de l’État » (in Les Lois).

    Cinq siècles plus tard, Jésus de Nazareth était déjà plus ambigu. Certes, il affirmait : « Nul ne peut servir deux maîtres à la fois : Dieu et Mammon ». Mais en une autre occasion, il reconnaissait la dualité de tout homme, à la fois fidèle d’une religion et citoyen d’un État : « Rendez à César ce qui revient à César et à Dieu ce qui revient à Dieu »… en l’occurrence, il ne s’agissait que de s’acquitter de l’impôt, ce qui fut toujours ressenti comme une douloureuse corvée, alors que l’impôt était, au moins en principe, une source d’infrastructures indispensables à la vie organisée.

    Depuis le XVIIIe siècle, se sont répandues en Europe des idées cosmopolites, résumées en une alternative proposée par Diderot : « Vaut-il mieux éclairer l’humanité qui durera toujours ou sauver et organiser une patrie qui doit finir ? ». C’était l’archétype du faux problème, puisque l’humanité n’était alors formée que de la juxtaposition de patries… du moins jusqu’à ce que la propagande mondialiste impose ce dogme : il n’existe ni races, ni patries ou nations, mais une seule humanité.

    Pourtant, dans ce monde globalo-mondialisé (de façon artificielle et, a priori, fort transitoire) prospère la très curieuse notion de double nationalité… si le titulaire est en plus un croyant fanatique ou un membre d’une secte multinationale (appartenant, entre autres exemples possibles, à la Franc-maçonnerie ou à un réseau mondialiste), cela fait une triple allégeance et l’on peut multiplier ainsi les appartenances.

    Lorsque l’on a accumulé l’expérience de plusieurs décennies de vie sociale et professionnelle, l’on sait que les joies d’une double vie (familiale, professionnelle, politique, syndicale etc.) sont très largement inférieures aux charges, ennuis divers et petits drames qu’elle entraîne.

    Et cela n’est rien en comparaison de la dichotomie éthique… pour faire plus simple : des conséquences morales induites par deux attachements intensément vécus, d’ordre affectif, intellectuel et/ou spirituel.      

    Un joli dicton viennois (prouvant que l’Autrichien n’est finalement pas si éloigné du Prussien, quoi qu’il affirme) prétend que : « La fidélité, c’est de ne pas avoir de second maître ». Chacun est libre de le méditer et de l’interpréter à sa guise.

    Vivre, c’est faire preuve de libre-arbitre : vivre, c’est donc choisir. L’être humain étant seul, sur cette planète, doté de transcendance, se doit de choisir sans être obligé de se sentir diminué, humilié, meurtri par ses choix.

    Il est évident que dans les années à venir tous les Européens doués de sens éthique devront faire un choix essentiel entre le consumérisme excessif (et à crédit), couplé à des sentiments et des actes tiers-mondistes, et le retour à l’indépendance européenne, politique, économique, ethnique… bref, le retour à ce que l’on connaissait avant la féérie globalo-mondialiste. 

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Grèce : Les migrants musulmans incendient le centre visité par le Pape

    Le centre de Moria, sur l’île de Lesbos en Grèce, a été le théâtre de scènes d’insurrection de la part des clandestins musulmans.

    C’est dans ce centre que Jorg Bergoglio s’était rendu il y a quelques jours afin d’apporter son soutien à l’invasion de l’Europe par les musulmans avant d’emmener avec lui une douzaine de clandestins.

    La submersion migratoire continue en Grèce. Le pseudo accord entre le gouvernement islamiste turc et l’Union Européenne, imposé par Angela Merkel, n’a permis de ramener en Turquie que 340 clandestins depuis le 4 avril.

    source, via Breizatao

    http://www.contre-info.com/

  • Intervention de Marion Maréchal-Le Pen sur la levée des sanctions contre la Russie

  • La Bavière contre la suppression des visas pour les Turcs

    A l’approche de la suppression des visas pour les près de 80 millions de citoyens turcs, le ministre président de Bavière exprime ouvertement ses inquiétudes. Selon des propos rapportés par le journal Die Welt, Horst Seehofer, qui est aussi président de la CSU, l’allié bavarois du parti CDU d’Angela Merkel, craint que la levée des visas ne conduise à importer en Allemagne les troubles internes de la Turquie. Car la Turquie poursuit ses dures répressions contre sa minorité kurde, et une partie des populations civiles bombardées par les forces d’Erdogan pourrait être tentée par l’émigration.

    Seehofer a également critiqué l’annonce de l’accélération des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE car, a-t-il expliqué, cela fait croire à Ankara que l’Allemagne et les autres nations européennes veulent de la Turquie dans l’UE.« Nous, à la CSU, nous n’en voulons pas », a précisé le leader bavarois.

    Dans ce contexte, les déclarations du ministre des Affaires étrangères polonais, Witold Waszczykowski, la semaine dernière à Ankara, ont de quoi surprendre : « Nous voulons voir la Turquie dans un avenir proche comme membre de l’Union européenne », a annoncé le ministre, qui a aussi exprimé le soutien de son pays à la suppression des visas. Même s’il s’agit probablement pour la Pologne d’obtenir le soutien des Turcs et des Américains pour des bases militaires de l’OTAN en Europe centrale pour se protéger contre la Russie, on ne s’attendait pas à de telles déclarations de la part d’un pays qui s’oppose, avec le groupe de Visegrad, à l’immigration de masse et à l’islamisation de l’Europe.

    Et ce d’autant plus que la Turquie est en train d’élaborer une nouvelle Constitution que le président du parlement d’Ankara a déclarée mardi vouloir être islamique et non plus laïque. « Nous sommes un pays musulman, c’est pourquoi il nous faut une constitution religieuse », a déclaré Ismail Khraman, de l’AKP, le parti du président Erdogan. Pour le secrétaire général de la CSU bavaroise, Andreas Scheuer, l’adoption par la Turquie d’une constitution islamique reviendra pour elle à claquer la porte de l’Europe. Espérons qu’il ne se trompe pas.

    Olivier Bault

     Article paru dans Présent n° 8598 daté du 29 avril 2016

    http://fr.novopress.info/