Marion Maréchal, fondatrice de l’ISSEP (Institut des sciences sociales, économiques et politiques), a réagi suite aux actes de vandalisme qui ont visé son école.
Selon elle, agir de cette manière, “c’est s’attaquer à la liberté d’enseignement“.
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Marion Maréchal, fondatrice de l’ISSEP (Institut des sciences sociales, économiques et politiques), a réagi suite aux actes de vandalisme qui ont visé son école.
Selon elle, agir de cette manière, “c’est s’attaquer à la liberté d’enseignement“.
Un des traits marquants de l’homme contemporain, festiviste et déchristianisé, est son incapacité à hiérarchiser le Mal. L’affaire Laura Calu le démontre une nouvelle fois.
À la suite de sa vidéo virale dans laquelle la jeune humoriste raconte l’agression ultra-violente de son petit ami à Paris dans la nuit de vendredi à samedi, une multitude d’internautes ont préféré pointer les dysfonctionnements des agents du service public lors de la prise en charge de la victime plutôt que d’affronter la question cruciale de l’ensauvagement de nos rues.
Certes, le récit de Laura Calu en dit long sur le délitement moral et financier des services publics. Des pompiers sous-équipés, des policiers blasés ne procédant à aucune ronde, un chauffeur d’ambulance se trompant de service médical, une course en taxi improvisée pour regagner les urgences dentaires à l’autre bout de la ville, la probable mise en danger de la victime, un sentiment d’abandon, la vision cauchemardesque d’un hôpital public désossé – l’horreur le disputant à l’absurde lorsqu’une employée d’accueil de la Salpêtrière demanda à l’humoriste de nettoyer elle-même, avec un chiffon et un peu de produit antiseptique, la dent de son compagnon ramassée sur le trottoir.
Cependant, comme un point aveugle, l’agression en elle-même semble passer au second plan chez ces internautes très politiquement corrects, dont les commentaires nombreux sont tous frappés du sceau du déni le plus complet. Et de ce nivellement des faits et de leur gravité. Alors qu’un millénaire d’Église et de bon sens populaire avait permis de hiérarchiser le Mal – le paroxysme de cet échelonnement étant l’Enfer de Dante –, la société contemporaine paraît incapable de le définir.
Désormais, la non-assistance à personne en danger serait aussi fautive que le lynchage. La prise en charge douteuse aux urgences aussi traumatisante que le passage à tabac d’un homme par trois prédateurs. La réaction désinvolte d’un policier aussi coupable que la tentative de mise à mort de la victime.
Une société qui ne sait regarder droit dans les yeux sa propre part d’ombre ni nommer clairement ce qu’elle voit court le risque de poursuivre durement des délits mineurs et d’absoudre les crimes les plus graves.
Le 6 décembre 2009, BHL se prenant pour le Voltaire de l’affaire Calas ou pour le Zola vis-à-vis du capitaine Dreyfus, écrivait une « Lettre ouverte au président Lula sur le cas Cesare Battisti », lettre publiée dans La Folha de S.Paulo, Le Point et distribuée par le New York Times Syndicate. D’abord longtemps protégé par la Mitterrandie, Battisti avait trouvé refuge au Brésil, où il allait demeurer dix ans en toute impunité, avant que le nouveau président Bolsonaro ne décide de son extradition pendant que l’ancien (Lula) était installé en prison. Voici des extraits de cette lettre :
« Monsieur le Président de la République,
Je sais que le débat autour du cas de Cesare Battisti, ancien apôtre (sic) de la “lutte armée”, accusé d’actes de terrorisme dans l’Italie des années 70, fait rage dans votre pays […] Si je m’adresse néanmoins à vous, c’est parce qu’il n’est […] pas établi que Cesare Battisti soit ce terroriste que dépeint la presse et dont les crimes, s’il les avait commis, ne mériteraient aucune indulgence […] Cesare Battisti, que je suis spécialement venu rencontrer, il y a deux ans, dans sa prison de Brasilia (au nom de qui ?), nie, et a toujours nié, les crimes en question ; nombreux sont les juristes (lesquels ?) qui, après examen du dossier et au vu des mensonges très nombreux, et avérés, dont le repenti Mutti avait coutume d’émailler ses “confessions”, estiment plausible, je dis bien plausible, son innocence ; en sorte que vous courez aujourd’hui le risque de voir un homme dont le seul crime serait, dans cette hypothèse, d’avoir adhéré, dans sa jeunesse, aux funestes théories de la violence révolutionnaire finir ses jours en prison […] Battisti est, comme disait un célèbre écrivain français, “un individu sans importance collective” (BHL cite Céline…). Ne reposent sur ses épaules aucun de ces grands intérêts géostratégiques qui déclenchent, d’habitude, les mobilisations. Et je ne vous cache pas que cette solitude, cette éminente faiblesse contribuent à faire de lui, en Europe, l’objet d’une campagne de presse aussi féroce que disproportionnée (sic) ».
Pas un mot sur le malheur des proches des victimes et le mépris dans lequel ils seront tenus pendant quarante ans.
Cesare Battisti, capturé à la mi-janvier 2019 en Bolivie après trente-sept ans de cavale, est enfin extradé vers le pays de ses crimes le 14 janvier.
Samedi 23 mars, le procureur Nobili, de l’unité antiterroriste de Milan, s’est rendu à la prison d’Oristano (Sardaigne) pour entendre l’ancien militant d’extrême gauche.
Pendant neuf heures d’interrogatoire en deux jours, le magistrat a recueilli les aveux circonstanciés de l’ancien militant des Prolétaires armés pour le communisme (PAC), qui a reconnu les faits qui lui avaient valu sa condamnation : quatre assassinats, dont deux en tant qu’acteur direct, deux autres en tant que complice, un bijoutier, trois attaques ayant pour objet de mutiler le bas du corps, et de nombreux vols à main armée.
La gauche française en avait fait son héros. Et l’image de la France s’est très dégradée chez nos voisins italiens.
Matteo Salvini a salué la nouvelle de ces aveux, espérant « que les pseudo-intellectuels de gauche qui ont couvert et défendu ce personnage sordide présenteront bientôt leurs excuses ». Il a aussi fait allusion aux actuelles démarches italiennes en vue d’obtenir l’extradition de France d’une quinzaine d’anciens militants d’extrême gauche : « Nous travaillons pour ramener en Italie plusieurs terroristes, plusieurs assassins qui sont actuellement en vacances. »
Henri Temple
Tribune reprise de Boulevard Voltaire
Du matraquage fiscal au matraquage tout court ?
L’Issep Lyon, l’école fondée par Marion Maréchal, a été la cible de dégradations dans la nuit de mardi à mercredi. L’ex-élue dénonce des “ milices d'extrême gauche violentes ”.
Tandis que Castaner s'éclate sur la piste de danse...
Pendant que la crise des gilets jaunes semble préoccuper prioritairement nos forces de l’ordre, le criminologue Xavier Raufer a listé, pour Boulevard Voltaire, une liste non exhaustive de l’état du pays réel. Tandis que nos politiques s’égosillent à cor et à cri sur la menace qui plane sur la République, le pays réel est en proie au chaos provoqué par cette insécurité du quotidien qui gangrène nos villes et nos campagnes…
Essonne : la police municipale d’Étampes prise dans une embuscade.
Corse : un homme tué par balle en plein cœur de Sartène dans un règlement de comptes.
Grenoble : un homme gravement blessé par balle après une course-poursuite et une fusillade.
Bassin d’Arcachon : braquage au kiosque de la gare de Gujan-Mestras.
Marseille : une jeune femme mortellement poignardée, probablement pour son téléphone.
Pas-de-Calais : une femme de 71 ans « massacrée » à son domicile, un SDF en garde à vue.
Argent de la drogue en France : « Le marché des stups, c’est 3,5 milliards d’euros en espèces. »
Alerte-commerces-Soissons – vol main armée, deux stations-service, tentative aussi en centre-ville – homme africain, 20 ans, en scooter.
De nuit, trois hommes cambriolent une dizaine de commerces de l’Ille-et-Vilaine au Morbihan.
À Villers-Semeuse, la boulangerie Chocolat Pistache braquée pour 150 euros.
Nantes : blessé par balle en pleine rue, un homme dans un état critique.
Créteil : un homme attaqué à coups de machette en pleine rue.
Nantes : le violeur de l’île de Nantes arrêté. Il s’agit d’un mineur isolé de 17 ans.
Un mort par balle dans une cité sensible de Hyères.
Strasbourg : « Insécurité, intimidations, incivilités, nuisances sonores », des résidents de l’hyper-centre à bout interpellent les élus.
Braquage au magasin Aldi de Maignelay-Montigny.
Un homme grièvement blessé par balle à Lille-Fives.
Embuscade et fusils d’assaut : deux morts dans un règlement de comptes à Marseille.
Saint-Denis : nouvelle intrusion violente au lycée Paul-Éluard ; enseignants et élèves s’inquiètent.
Pillage des campagnes, Saône-et-Loire – 2018 : +60 % de vols sur 2017, dit la gendarmerie.
Les Ulis : braquage à la station-service du centre commercial.
Torcy : un camion de cigarettes attaqué par un commando armé.
Près de Nantes, un adolescent de 16 ans braque une pharmacie.
Alençon. Le bar-tabac Le Khé braqué. Deux commerces braqués en une semaine à Alençon.
À Gournay-en-Bray, un homme allant travailler est braqué par deux hommes armés.
Grenoble : les policiers attaqués au cocktail Molotov dans le quartier Mistral.
Trappes : les cambrioleurs de la pharmacie avaient de 11 à 13 ans.
Le boulanger de Barbonne-Fayel braqué et ligoté au petit matin.
Cambriolages : un phénomène en explosion dans les Côtes-d’Armor.
Val-d’Oise : un jeune homme entre la vie et la mort après s’être fait tirer dessus.
Braquage à main armée au magasin Lidl de Comines.
Gard – Braquage dans un bar : appel à témoins des gendarmes.
Braquage éclair au tabac presse de Châtenois-les-Forges.
Nord – Braquage au Narval : « Il m’a dit qu’il allait tirer, alors je lui ai dit bah tire ! »
Besançon : une boulangère braquée au couteau.
Isère : un jeune homme grièvement blessé par balle en pleine rue.
Var : une figure du grand banditisme tuée par balle.
Oise : un homme abattu de deux balles dans la tête en pleine rue, à Creil.
Mayenne : un commando braque un camion transportant de la drogue.
Bassin du Puy : 196 cambriolages et un braquage en 2018.
Marseille: un jeune homme blessé à la kalachnikov dans les quartiers nord.
Bordeaux : une fusillade fait deux blessés, sur fond de guerre des bandes.
La délinquance continue de progresser dans le Pays de Châteaubriant.
Nantes : un fourgon transportant des colis attaqué dans la zone Atout-Sud.
Lyon : un homme torturé et tué à coups de couteau, la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Grenoble : le quartier Mistral secoué par de nouvelles violences.
Paris : rixe mortelle sur fond de racket.
Mayenne : des braqueurs armés en fuite après une course-poursuite avec les forces de l’ordre.
Paris : drogue, vols et incivilités minent les quartiers du nord-est.
Braqués à leur domicile, des bijoutiers de Saint-Lô témoignent.
Villefranche-sur-Saône : braquage dans une boulangerie de Béligny.
Beaujolais – Jassans-Riottier : braquage en plein centre-ville à La Poste.
Grenoble, nuit de violences urbaines, le cantonnement des CRS attaqué par 40 individus.
Braquage dans une station-service à Strasbourg : le voleur part avec le véhicule de l’employé.
Braquage dans une boulangerie à Toulouse.
Braquage dans un centre commercial d’Ozoir-la-Ferrière.
Nancy : braquage au couteau chez Aldi.
Saône-et-Loire : un mort et un blessé dans un règlement de comptes.
Drôme: des cambriolages en famille et en série.
Saint-Denis : lynchage d’un homme de 22 ans – son pronostic vital est engagé.
Quittez la stupidité, nous recommande la Bible au livre des Proverbes[1], et vous vivrez. Au départ, je dois encore avouer avoir d'abord souri en lisant les caricatures de Fabrice Erre enseignant et auteur de BD.[2]
Nous vivons en effet dans l'illusion, que l'on cultivait dans mon enfance, d'appartenir à un peuple intelligent. Certains employaient même sans honte et sans se sentir le moins du monde chauvins l'expression de peuple "le plus intelligent de la Terre".
Cette planète a pourtant tourné, semble-t-il, beaucoup d'eau polluée a coulé sous les ponts de la Seine, et certains spécialistes évaluent même à 4 points de quotient intellectuel en 10 ans le recul des Français[3]. On nous assure cependant, sans doute pour nous rassurer que le phénomène touche, à une moindre mesure, la plupart des pays occidentaux. Bref, quant à la bêtise et à ses progrès, que l'on n'arrête pas, on est les champions.
S'agissant d'un individu, les théoriciens des tests d'intelligence, et notamment leur regretté concepteur Hans Jürgen Eysenck (1916-1997), insistent plutôt sur la permanence de la personnalité.
L'abaissement supposé ou mesuré du niveau moyen de QI d'une population suggère plutôt, dès lors, la modification de sa composition.
Si l'on osait croire à l'hérédité, en vertu de l'adage selon lequel les chiens ne font pas des chats, on pourrait imaginer que la descendance des idiots submerge celle des génies.
Écartons cette hypothèse pessimiste, imaginons au contraire un monde de bisounours.e.s, écriture inclusive oblige, évidemment égalitaires. On ne naîtrait pas chat ou chien, pensent probablement à l'unisson les maîtres du politiquement correct. On le devient, comme la théorie du genre professe par ailleurs, sans sourciller, que l'on devient homme ou femme, ou autre chose.
Et de toute évidence le processus passe par le moule de l'éducation nationale monopoliste d'État. Les grands penseurs de l'Onu, de l'UNESCO, etc. nous confirment chaque jour que l'éducation doit être considérée comme une quantité, un droit, un service public, par conséquent mesurable en termes budgétaires. Et ils ne peuvent que nous inciter à réfléchir, un jour ou l'autre, à la masse financière injectée dans les mains de ce qu'un esprit polémique, sûrement pessimiste, appela un jour la Fabrique des crétins[4].
Car si la brutalité gagne tous les jours du terrain, à l'encontre des infirmières aux urgences hospitalières comme des professeurs dans les écoles, si les médecins et les pompiers n'osent plus se rendre dans certains quartiers, ce n'est pas seulement le fruit du coca-cola et des jeux électroniques.
C'est aussi l'œuvre d'une administration quadrillée par la FSU marxiste, d'une institution, d'un monument national, envahi par trois générations de soixante-huitards, producteurs progressifs de l'abêtissement d'un peuple et de l'abaissement d'une nation.
Qu'on vienne d'y décider, dans les bureaux d'un ministère où règne M. Blanquer, qu'on n'enseignerait même plus en histoire le nom de la bataille fratricide de Verdun, peut n'être considéré que comme un symbole. Un épiphénomène. Un point de détail.
Qu'on me laisse encore une dernière occasion de bénéficier d'un petit espace de libre expression pour observer que cela en dit long aussi bien sur le respect dû aux ancêtres, que sur la conscience de la nécessaire réconciliation franco-allemande[5], et plus généralement sur la prétention d'éduquer à ce qu'ils appellent la citoyenneté.
On ne peut donc que conseiller aux observateurs, de mieux suivre l'actualité terrifiante du lycée Paul-Éluard de Saint-Denis, où les professeurs sont contraints de faire grève, d'autres de réclamer leur droit de retrait devant la violence, répétée et impunie, depuis des mois et des années, de bandes rivales, etc.
Oui : le lycée Paul-Éluard, à Saint-Denis. Tout un programme.
Saint-Denis, autrefois ville royale, impunément profanée, si longtemps un vieux fief de l'appareil stalinien.
Éluard ce poète communiste qui faisait croire à "Paris capitale de la douleur" et qui proclamait joliment que "le monde sera beau je persiste et je signe".
JG Malliarakis
Apostilles
[1] Proverbes IX, 6
[2] cf. "Il n'y a pas de fatalité. Une année au lycée".
[3] cf. article du Point publié en 2017 "Le QI des Français en chute libre"
[4] titre du livre "La fabrique du crétin : La mort programmée de l'école" de Jean-Paul Brighelli, paru en 2005 aux éditions Gawsewitch.
[5] certains la croyaient scellée par De Gaulle en 1962, avec le chancelier Adenauer en la cathédrale de Reims, on vient d'apprendre que c'était la faute aux [très méchants] Américains.
Bien sûr, depuis la chute samedi de l’ultime quartier de Baghouz auquel s’agrippaient encore les djihadistes de l’EI, les chaînes d’information continue nous passent en boucle les images des forces arabo-kurdes célébrant leur victoire sur le « califat ». Elles nous montrent ces dizaines de bourreaux islamistes qui, cachés dans des tunnels, sortent aujourd’hui les mains en l’air et au petit trot devant les Forces démocratiques syriennes (FDS). Cependant, nous aurions tort de croire que la guerre contre cette hydre à mille têtes qu’est l’EI est terminée.
Un retour à la clandestinité préparé de longue date
D’abord parce que l’organisation islamo-terroriste a depuis longtemps déjà préparé son retour à la clandestinité. Militairement et financièrement. Ses djihadistes restent notamment très présents dans le désert de la Badia, à l’ouest et au sud de l’Euphrate, dans une zone de plusieurs milliers de kilomètres carrés, truffée de grottes et de repères qu’ils ont patiemment aménagés durant ces trois dernières années. Selon de nombreux experts, plusieurs centaines de combattants, peut-être même plus, y ont ainsi mené depuis le début de l’année des dizaines d’attaques contre des positions isolées des FDS. Cela, sans oublier tous ceux qui, au moment de l’arrivée des troupes syriennes dans leurs villes et leurs villages, se sont fondus dans la population civile et constituent aujourd’hui des cellules dormantes prêtes à être activées à tout moment, comme en témoigne encore l’attentat perpétré le 16 janvier dernier contre un restaurant fréquenté par les soldats américains à Manbij.
Une expansion inquiétante aux Philippines
Mais le Levant, hélas, n’est pas seul concerné. L’EI reste effectivement bien présent en Afrique, viaBoko Haram dans la région du lac Tchad et l’EIGS au Sahel. En Libye, dans une vaste zone qui s’étend le long de la côte entre Ajdabiya et Tripoli et, au sud, vers Sabha et Koufra. En Egypte, au Sinaï. Et aussi en Somalie, dans l’Etat du Puntland. Il s’est surtout implanté dans la région afghano-pakistanaise, où il revendique régulièrement des attentats contre la communauté chiite. Mais, plus inquiétante encore est son expansion en Asie du Sud-Est, notamment dans le sud des Philippines, dont il essaie de faire depuis plusieurs mois une « tête de pont » pour ses activités djihadistes.
Enfin, le sort de son chef, Abou Bakr al-Baghdadi, dont la tête a été mise à prix pour 25 millions de dollars par Washington et dont le dernier message audio date d’août 2018, reste à ce jour un mystère. Si, selon The Guardian, il aurait été la cible en janvier, près de Hajine, d’une tentative d’assassinat commise par des combattants étrangers de sa propre organisation, le quotidien Al-Araby Al-Jadeed, financé par le Qatar, affirmait lui récemment qu’après un bref passage à Baghouz, il se cacherait actuellement dans l’est de la Syrie, après plusieurs tentatives infructueuses de traverser la frontière pour se rendre en Irak.
Franck Deletraz
Article paru dans Présent daté du 25 mars 2019