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insécurité - Page 632

  • Les derniers combattants de Daech lancent un raid meurtrier dans le sud de la Syrie

    Analyse d'Antoine de Lacoste :

    L’Etat islamique agonise dans le sang. Quelques centaines de ses combattants ont lancé une série de raids éclairs le 25 juillet dernier contre plusieurs villages du sud de la Syrie, dans la province de Soueïda, faisant plus de 250 morts.

    Cette province avait été épargnée par les combats jusqu’à présent. Mais sa proximité avec le désert la met maintenant en danger car c’est là que se cachent les lambeaux de Daech ; d’autres résidus sont actifs plus à l’est, de part et d’autre de Deir ez-Zor.

    La tactique utilisée a été classique : des kamikazes conduisant des camions (ou à pied parfois), se font sauter à proximité d’un barrage de soldats ou de villageois armés puis, profitant de la confusion, les autres islamistes entrent dans les maisons et assassinent leurs habitants ou mitraillent dans les rues, au hasard.

    Ce sont les druzes qui ont payé le plus lourd tribut cette fois. De nombreux villages de cette région sont en effet  habités par cette communauté, très présente dans le sud de la Syrie, jusqu’au plateau du Golan et en territoire israélien.

    Les druzes ont toujours été à part en Syrie, comme ailleurs. Très soucieux de leur identité et de leurs traditions, ils forment un clan soudé. La guerre en Syrie a pourtant été l’occasion de désaccords en son sein. Une grande partie est restée neutre ou fidèle à Bachar, mais d’autres ont participé aux premières manifestations anti Bachar à Deraa en 2011. Un groupe rebelle a même été constitué, mais l’assassinat d’un dignitaire druze par le très islamiste Front al Nosra en 2012 a tout changé.

    Aujourd’hui les druzes défendent leur territoire face aux islamistes avec détermination. Ils acceptent d’épauler l’armée mais refusent d’être déployés hors de leur région, refus que l’armée syrienne se garde bien d’enfreindre.

    Cette attaque de Daech va renforcer leur détermination face aux islamistes. Les aviations russes et syriennes ont mené plusieurs raids contre les agresseurs faisant une cinquantaine de morts, mais nul doute que le pouvoir de nuisance de Daech reste important.

    Une voix dissonante s’est faite entendre au sein de la communauté druze. Le triste Joumblat, un des chefs de la communauté druze libanaise (un homme qui a beaucoup de sang chrétien sur les mains), a accusé Damas d’être responsable de cette tragédie. En effet, après la reprise de Yarmouk au printemps dernier (banlieue de Damas), une enclave de Daech a fait l’objet de négociations. Plusieurs centaines de combattants ont été autorisés à partir ce qui a épargné de lourdes pertes à l’armée syrienne qui, on le sait, a d’importantes difficultés à combler les vides provoqués par sept ans de guerre.

    Joumblatt pense que ce sont eux qui ont attaqué les villages druzes et accuse le régime syrien d’imprudence.

    Rien n’est sûr, mais ce qui l’est, c’est qu’à quelques kilomètres de là, la base américaine d’Al Tanf n’a jamais rien organisé contre les hommes de Daech.

    Alors pourquoi a-telle été construite ?

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/08/les-derniers-combattants-de-daech-lancent-un-raid-meurtrier-dans-le-sud-de-la-syrie.html

  • Meurtre d'Adrien Perez : " l’Etat a peur de cette minorité de personnes ultra-violentes qui terrorisent la majorité des pauvres gens"

    6a00d83451619c69e2022ad3860dfd200d-250wi-1.jpgSes parents s'expriment après la mort de ce jeune homme de 26 ans, poignardé alors qu'il volait au secours de son meilleur ami agressé par des racailles armées.

    "Dans une interview accordée au Dauphiné Libéré, les parents d’Adrien Perez - le jeune homme de 26 ans tué d’un coup de couteau dimanche matin à Meylan - évoquent  longuement la mémoire de leur fils et se disent révoltés par ce drame. « Il y a eu Grégory [Baharizadeh] à Échirolles, il y a mon fils aujourd’hui.  On pourra toujours organiser des marches blanches pour tenter de mobiliser l’opinion, cela ne servira à rien.  Car il y aura encore d’autres victimes : une jeune fille demain, une grand-mère ensuite. Et cela ne s’arrêtera jamais. Le niveau de violence dans l’agglomération grenobloise est inadmissible. La police et les gendarmes font tout ce qu’ils peuvent, mais la vérité, c’est que l’Etat a peur de cette minorité de personnes ultra-violentes qui terrorisent la majorité des pauvres gens dans les quartiers », estime notamment Bruno Perez, le père d’Adrien.  

     « Mon fils a tenté de venir au secours d’un couple d’amis qui était pris à partie par les agresseurs. C’est en venant les aider qu’il a été tué.  Il a fait preuve d’héroïsme. Ni lui ni ses copains n’étaient évidemment armés, alors que les autres avaient des couteaux.  Mais comment est-il possible que des gens puissent entrer dans une discothèque en étant armés ? », s’interroge, effondrée, la mère d’Adrien, Patricia" (suite). 

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Meurtre d’Adrien Perez : le grand silence des bien-pensants !

    AdrienPerez.jpg

    Du sang, des larmes et le silence, ce silence assourdissant de la bien-pensance qui équivaut à un crachat sur la dépouille d’un jeune homme.

    Mais commençons par le début : Adrien Perez, pour son anniversaire, samedi soir 28 juillet, invite des amis à faire la fête au Phénix, une discothèque de Meylan (Isère). Dans l’établissement, trois « jeunes », issus des banlieues à risque qui foisonnent autour de Grenoble, se font remarquer en adressant à la jeune femme du groupe gestes et remarques déplacés. La réaction immédiate des copains provoque un premier incident sans gravité. Mais vers 5 h 30, à la sortie des fêtards, nos racailles remettent cela. Une rixe éclate sur le parking, les trois malfrats brandissent des armes blanches. Adrien, frappé en plein cœur, meurt sur le coup, un de ses amis est grièvement blessé d’un coup de couteau qui lui perfore un poumon. Heureusement pour les enquêteurs, la scène a été filmée par des caméras de vidéosurveillance. Le lendemain matin, deux frères, Younes et Yanis El Habib, se livrent à la gendarmerie. Un troisième individu, arrêté, est lui aussi mis en examen.

    Dans une interview accordée au Dauphiné libéré, les parents d’Adrien se disent révoltés par ce drame :

    « Le niveau de violence dans l’agglomération grenobloise est inadmissible… C’est en venant aider un couple d’amis qu’il a été tué. Il a fait preuve d’héroïsme. Ni lui ni ses copains n’étaient évidemment armés. Comment est-il possible que des gens puissent entrer dans une discothèque avec des couteaux ? »

    Effondré, le père conclura par ces mots : « En tuant notre fils, ils ont détruit notre vie, je ne pardonnerai jamais. »

    Voilà, dans toute sa barbarie, le récit de ce drame. Encore une fois, pour ce type de meurtriers, le relatif silence de la presse est de rigueur. Aujourd’hui, j’ai décidé d’exprimer ma colère contre la multitude de ces agressions commises par des bandes ethnicisées et aussi ma honte face à ce deux poids deux mesures.
    Honte à France 3 Rhône-Alpes, qui retient surtout que le papa ne veut pas être catalogué comme « raciste » et ne désire pas « que les politiques récupèrent cette affaire ».
    Honte au juge des libertés et de la détention qui, pour le troisième suspect mis en examen, n’a pas suivi les réquisitions du parquet et l’a laissé en liberté sous contrôle judiciaire.
    Honte à tous ces médias « mainstream » qui se répandent en écrits haineux contre les gendarmes dans l’affaire Adama Traoré, mort suite à son interpellation, mais qui refusent de consacrer une ligne au meurtre d’Adrien.
    Honte à cet ancien président de la République qui se rend au chevet de Théo Luhaka, un menteur et un délinquant, mais ne daigne pas envoyer un simple message à la famille de la jeune victime.
    Honte à ces artistes qui, comme le comédien Omar Sy, soutiennent les crapules si elles sont de couleur mais n’ont pas un mot pour un Perez.
    Honte au Figaro qui détaille le jet, en Italie, d’un œuf en voiture contre Daisy Osakue, athlète d’origine nigériane, en concluant que l’Italie est face à une série d’agressions racistes (ce qui serait faux) mais est resté muet jusqu’à ce matin sur le crime de Meylan.
    Honte, enfin, à Macron, qui a félicité à l’Élysée Mamoudou Gassama et l’a naturalisé mais n’a fait aucune allusion à la bravoure du jeune Grenoblois.

    Pour ma part, je vais mettre un mot sur le site Libra Memoria et envoyer une étoile.

    J.-P. Fabre Bernadac

    http://www.bvoltaire.fr/meurtre-dadrien-perez-le-grand-silence-des-bien-pensants/

  • Demain la guerre ethnique ?

    J’avais un regret, c’est de ne pas avoir parlé de la polémique autour du nouvel antisémitisme depuis la publication dans le Parisien, le 21 avril dernier, d’une pétition de 250 célébrité contre ce nouvel antisémitisme et pour une censure des textes sacrés de l’Islam. L’actualité relance les craintes qui ont suscité cette pétition.

    C’est à Toulouse que cela se passe, Toulouse la ville de Mohamed Merah et de l'école juive Ozar Hatorah dans laquelle l'islamiste a tué, à bout portant, trois petits enfants, Arieh, Gabriel et Myriam, et un père de famille, Jonathan. La grande mosquée de Toulouse vient d'être inaugurée par le maire Jean-Luc Moudenc, qui revendique par SMS être « l'un des facilitateurs de ce projet » et le recteur Mohamed Attai. Chacun se gargarise de mots à cette occasion, et l’on exalte la paix sociale dont cette construction est à la fois le symbole et le gage. Le recteur de la mosquée en remet solennellement et symboliquement les clefs au Maire. Petit bémol pourtant, qui aurait dû calmer quelques ardeurs d'origine algérienne, Mohamed Attaï a beaucoup fait pour la construction de la Mosquée, il a su ramener des fonds, il savait donc sans doute où aller les chercher, mais curieusement, il ne parle pas français et prêche toujours en arabe.

    Comme c'est curieux le 28 juin dernier, c'est le maire de Toulouse lui-même, Jean-Luc Moudenc, qui dépose une plainte contre le même Mohamed Attaï, se plaignant d'un prêche antisémite remontant à décembre 2017 Dans ce prêche, l'imam de Toulouse cite un hadith, qui a acquis depuis quelques temps une triste célébrité. Oh ! Il faut bien reconnaître qu'il a quelque chose d'enfantin dans ce dit du Prophète, mais cet enfantillage est cruel, d'autant plus qu'au fond, il est attribué à Allah, il constitue sa parole. On y apprend que pour parvenir à la fin du monde, il faudra que les musulmans tuent les juifs « Les juifs se cacheront derrière les rochers et les arbres et les rochers et les arbres diront "Oh musulman, oh serviteur d'Allah, il y a un juif qui se cache derrière moi, viens le tuer" ». Il faut voir, sur la vidéo, ce prêche qui remonte au 15 décembre 2017 L'imam Tataï s'anime au fur et à mesure qu'il prononce ces paroles et s'en prend à l'entité sioniste, dont il souhaite ouvertement la disparition « Nous ne seront sans doute pas là pour fêter le centenaire de l'État d'Israël ». Dans la ville de Mohamed Merah, un tel prêche fait froid dans le dos ! La seule tentative de contextualisation que fait Tataï pour expliquer le hâdith horriblement explicite qu'il vient de réciter, se contente de généraliser encore le propos de Mohamed «[Le prophète Mahomet] nous a parlé de la bataille finale et décisive le jugement dernier ne viendra pas jusqu'à ce que les musulmans combattent les juifs ».

    On se demande quelle enquête a pu faire le maire Jean-Luc Moudenc pour subventionner un tel personnage, d'autant qu'il n'en est pas à son coup d'essai en matière de provocation ainsi a-t-il déclaré en 2015 - une année symbolique n'est-ce pas ? : « Le dialogue entre musulmans et juifs ne [passe] que par le sabre et le fusil », ajoutant, dans un tout autre domaine, qu'il « [fallait] battre les femmes qui montreraient des signes de fierté ou d'insubordination ». Il expliquera également dans cette vidéo que « le sacrifice dans la voie d'Allah est le djihad suprême », qui mènerait « au martyre que les anges lavent ».

    On ne comprend pas qu'une personnalité aussi inquiétante soit parvenue, d'un commun accord entre la mairie de Toulouse et le CFCM, à un tel poste. Alors qu'il fait l'objet d'une plainte à la 17e chambre, pour provocation à la haine, il vient d'être reçu par Dalil Boubakeur qui a accepté ses explications, le confirmant ainsi dans sa fonction, alors qu'il se fait très clairement, à travers sa prédication apocalyptique, l'agent d'un islam violent et antisémite. Au terme d'explications embrouillées, la seule justification qu'il ait pu élaborer est que c'était « en agissant ainsi » (en tuant les juifs donc) que l'on hâtait la fin du monde (comme si la fin du monde, il fallait l'éviter). Il fait semblant d'oublier que, pour un musulman, la fin du monde est désirable parce que c'est la victoire définitive d'Allah contre ses ennemis.

    Ce nouvel antisémitisme, si infantile qu'il paraisse, risque d'être pris au sérieux par toute une partie de la population de notre pays, qui ne demande qu'à régler des comptes, faisant hélas du juif le symbole de l'Argent que lui-même n'a pas. La République se doit d'être attentive à tous les départs de feu que peuvent créer demain, ici ou là, de telles croyances. La question identitaire, longtemps niée, s'invite dans un paroxysme religieux qui ne concerne pas seulement Mohamed Attaï, mais tous ceux qui estiment que le hâdith qu'il a cité est la parole même du « beau modèle », Mohamed, l'envoyé d'Allah.

    Abbé G deTanoiiarn monde&vie 12 juillet 2018

  • Michèle Tribalat : Le rapport biaisé « contre le racisme » qui juge moralement les Français. Français, ouvre-toi !

    396491940.jpg

    489750667.2.jpgMichèle Tribalat a publié hier [31.07] dans Causeur une analyse comme toujours pertinente et documentée. Elle apporte une série d'informations sur les questions migratoires qu'il nous paraît utile de partager avec les lecteurs de notre quotidien LFAR  

    La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) publie tous les ans, au printemps, un rapport sur « la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie » faisant le bilan de l’année passée.

    Depuis deux ans, la stratégie de communication de la CNCDH est de livrer à la presse un résumé dans un document nommé « Les essentiels », avant une publication complète du rapport deux mois plus tard. Précédemment – c’était, à tout le moins, le cas en 2015 et 2016 – le résumé paraissait en même temps que le rapport. Ce qui donnait la possibilité à celui qui le souhaitait et en avait le temps de lire le rapport au moment où la presse traitait du sujet. Il est bien évident que, une fois le feu médiatique au moment de la sortie des « essentiels » passé, aucun média ne va remettre le couvert deux mois plus tard.

    J’ai rendu compte de la partie « enquête » du précédent rapport l’an dernier et je me suis demandé, à la lecture du nouveau, s’il était bien utile d’enfoncer le clou, au risque de se répéter beaucoup, tant les travers sont identiques, même s’ils sont évacués plus habilement. Comme l’an dernier, les chercheurs qui ont traité le sondage Ipsos sont Nonna Mayer, elle-même membre de la Commission, Guy Michelat, Vincent Tiberj et Tommaso Vitale1.

    Les cibles : victimes et coupables

    S’il n’est plus question explicitement du racisme du « groupe majoritaire », c’est bien de cela qu’il s’agit quand même. On le voit à la définition des groupes cibles et au questionnaire qui n’interroge pas les enquêtés d’origine étrangère sur leur propres préjugés qui n’ont aucune raison de ressembler en tous points à ceux des autres. Cette focalisation particulière rend certaines questions inadéquates.

    C’est par exemple le cas de celle demandant s’il est grave d’être contre le mariage d’un de ses enfants avec une personne d’origine maghrébine, quand le répondant est lui-même d’origine maghrébine.

    Il faudrait que la CNCDH joue cartes sur table.

    Si c’est le racisme des « majoritaires », (comme elle désigne ceux qui n’ont pas d’ascendant proche étranger, parent ou grand-parent) qu’elle vise, alors qu’elle élabore un échantillon de coupables potentiels de préjugés à l’égard des groupes cibles d’origine étrangère désignés explicitement dans son questionnaire.

    Sinon, qu’elle élabore un questionnaire à entrées multiples, après avoir réfléchi à quoi pourraient bien ressembler les préjugés des groupes minoritaires qu’elle désigne comme victimes potentielles à l’égard des « coupables désignés » ou d’autres groupes minoritaires. Pour cela, il faudrait un échantillon plus diversifié surreprésentant les groupes minoritaires.

    Mais qu’elle ne reste pas au milieu du gué, ce qui lui éviterait, par exemple, de conclure à propos des scores d’ethnocentrisme dont l’échelle est entièrement dédiée aux préjugés à l’égard des groupes cibles que « le fait d’avoir dans sa famille ne serait-ce qu’un parent ou grand parent étranger est un facteur d’ouverture incontestable » (p. 85).

    La représentativité de l’échantillon du baromètre de la CNCDH

    Comme précédemment, le sondage a été réalisé selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne de référence du ménage), après stratification par région et catégorie d’agglomération, auprès de 1003 personnes âgées de 18 ans ou plus, interrogées en face-à-face du 6 au 14 novembre 2017. Un redressement par niveau de diplôme a été appliqué à l’échantillon.

    Un sondage par quotas est représentatif des variables qui ont été sélectionnées pour élaborer ces quotas. Mais rien ne garantit qu’il le soit sur d’autres critères. Avant de réaliser un entretien, l’enquêteur doit essuyer un certain nombre de refus. Ceux qui refusent sont souvent différents, au regard des variables non contrôlées par les quotas, de ceux qui acceptent.

    Ainsi, la part des individus qui ont un parent ou un grand-parent étranger a varié considérablement dans le temps : il était de 23 % en décembre 2014, de 30 % en janvier 2016 et de 37 % en octobre 2016. Pour le sondage de 2017, on trouve deux chiffres différents : 37 % page 59 et 34 % page 85 ! Le poids variable dans le temps des réponses des personnes d’origine étrangère aux différentes questions a forcément un impact sur l’interprétation des évolutions au fil du temps. Impact qui n’est jamais pris en considération par les auteurs.

    Enquête en face-à-face ou enquête en ligne ?

    La CNCDH publie une analyse comparée des caractéristiques du baromètre avec celles d’une enquête en ligne auprès d’un échantillon de taille équivalente (1000 personnes) auquel on a posé 49 questions figurant dans le baromètre (soit 60 % des questions). L’échantillon a été construit selon la même méthode que celui de l’enquête en face-à-face : quotas portant sur le sexe, l’âge et la profession de la personne de référence du ménage, après stratification par région et catégorie d’agglomération. L’enquête a été conduite à peu près sur la même période, du 6 au 13 novembre 2017.

    Le but de cette double enquête visait à repérer un « éventuel biais de désirabilité sociale », autrement dit détecter si les enquêtés répondent différemment selon qu’ils ont devant eux une personne à qui ils peuvent chercher à plaire en manipulant l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes ou selon qu’ils sont seuls devant leur écran (voir les notions d’opinion privée et d’opinion publique développées par Timur Kuran).

    Après avoir soulevé cette éventualité, nos quatre chercheurs passent en revue les différences d’échantillonnage susceptibles d’expliquer ces différences, tout en mélangeant les faits tels que les caractéristiques démographiques et les opinions telles que le positionnement politique.

    Les deux échantillons sont comparables quant aux données ayant contribué à constituer les quotas, ce qui n’a rien d’étonnant. Par contre, « l’échantillon en ligne est moins issu de la diversité » : 31 % des enquêtés en ligne ont au moins un parent ou un grand-parent étranger, contre 37 % dans l’échantillon avec enquêteur ; 6 % sont d’origine extra-européenne contre 11 % et 2 % se déclarent musulmans contre 6 %. L’échantillon en ligne fait un usage plus fréquent d’internet que celui interrogé en face à face. Il a plus souvent voyagé et vécu à l’étranger. Autant de facteurs, écrivent les chercheurs, qui « incitent à plus d’ouverture aux autres et de tolérance ». On verra ce qu’il en est.

    Le positionnement politique est évalué à partir de deux indicateurs : un auto-classement sur une échelle à sept positions et ce que les enquêtés disent avoir voté à la dernière élection présidentielle. Les enquêtés en ligne se déclarent plus souvent à droite et disent avoir voté plus souvent à droite ou à l’extrême droite, au premier tour comme au deuxième tour, que les enquêtés qui ont répondu en face-à-face.

    Mais comme l’indique le tableau ci-dessous (tableau 1.2 dans le rapport de la CNCDH page 60), les écarts dans l’échantillon en ligne par rapport aux scores réalisés par les candidats sont beaucoup plus faibles que dans l’échantillon enquêté en face-à-face.

    ©Capture d'écran micheletribalat.fr©Capture d’écran micheletribalat.fr

    La conclusion cohérente avec l’intention de départ serait celle-ci : les enquêtés, lorsqu’ils sont devant leur ordinateurs sont moins nombreux à tricher que ceux qui font face à l’enquêteur et cherchent à lui plaire en déclarant avoir voté Macron plus souvent qu’ils ne l’ont fait réellement. Le biais de désirabilité sociale recherché par ceux qui ont promu le test s’avère être nettement en faveur d’Emmanuel Macron au détriment de François Fillon en face à face, au premier tour. Ce biais de désirabilité est particulièrement net au deuxième tour quand des répondants ont déclaré avoir voté pour Emmanuel  Macron, pour ne pas avoir à dire qu’ils avaient voté pour Marine Le Pen.

    Ce n’est pourtant pas la conclusion tirée par les auteurs. Ils abandonnent un peu vite l’idée de biais de désirabilité sociale et cherchent à expliquer en quoi les enquêtés en face à face seraient réellement plus tolérants que ceux qui répondent en ligne. Les deux échantillons ne seraient pas vraiment représentatifs, chacun à leur manière, celui répondant en ligne étant plus à droite que celui qui répond en face à face. Un élément d’explication tiendrait au degré de confiance dans la nature humaine qui serait plus élevé à gauche et rendrait les personnes qui se disent de gauche plus enclines à ouvrir leur porte à l’enquêteur. Dans les deux échantillons, on a répondu à la question : « D’une manière générale, diriez-vous qu’on peut faire confiance à la plupart des gens ou qu’on n’est jamais trop prudent quand on a affaire aux autres ? » Dans les deux échantillons, ceux qui se situent à gauche sont plus enclins à déclarer qu’ils font confiance aux autres. Mais, ceux qui répondent au questionnaire en ligne sont toujours plus réservés sur la confiance à accorder à autrui : « Le niveau de confiance dans les autres est toujours plus élevé en face-à-face qu’en ligne » (p. 61). Là encore, on peut penser qu’au moins une partie de la différence s’explique par ce fameux biais de désirabilité sociale.

    Après une analyse modélisée de la probabilité de juger qu’il y a trop d’immigrés en France sur les deux échantillons réunis, les auteurs constatent qu’aux effets des variables introduites dans le modèle – on est « plus tolérant » quand on est jeune, confiant envers les autres et de gauche, etc. – s’ajoute, dans tous les cas, un effet lié au mode de passation du questionnaire. Ainsi, les détenteurs d’un diplôme au moins égal à Bac+3 sont 21% à dire qu’il y a trop d’immigrés en France à l’enquêteur qui les interroge, mais ils sont deux fois plus nombreux à dire la même chose (43 %) lorsqu’ils répondent en ligne. De même, ceux qui sont estimés les plus cosmopolites (d’après un indicateur conjuguant l’usage d’internet, les voyages et les séjours à l’étranger) sont 37 % à déclarer qu’il y a trop d’immigrés en France dans l’enquête en face-à-face, mais 62 % lorsqu’ils remplissent le questionnaire en ligne.

    Soit aucun des échantillons n’est vraiment comparable pour cause de défauts variables de représentativité, soit les mêmes ne se comportent pas de la même façon face à un enquêteur que lorsqu’ils sont face à leur ordinateur. Mais il se pourrait qu’il y ait un peu des deux. Le consentement à répondre face à un enquêteur sélectionnerait des individus d’un certain type relativement à l’acceptation de répondre à un questionnaire en ligne et la falsification des préférences, comme dirait Timur Kuran, serait plus répandue lors d’une enquête en face-à-face.

    Les auteurs concluent que « l’interrogation en ligne accroît la probabilité de donner une réponse intolérante, à âge, diplôme, sexe, orientation politique, ascendance et niveau de confiance en autrui et de cosmopolitisme constant et l’interrogation en face-à-face la réduit », sans épiloguer plus que cela sur le fait qu’on a plus tendance à falsifier ses préférences lorsqu’on dialogue avec quelqu’un qu’avec son ordinateur.

    C’est bien embarrassant. La méthode des quotas ne garantit qu’une représentativité limitée et dépend du bon vouloir des personnes sollicitées beaucoup plus que dans une enquête aléatoire, bon vouloir qui peut entraîner un biais sélectif qui varie selon le type d’entretien retenu. S’ajoute à cela la plus ou moins grande dissimulation de ses opinions selon le type de passation du questionnaire.

    Pour le reste…

    Pour le reste, le rapport de 2018 pose exactement les mêmes problèmes que celui de 2017. Rappelons-en quelques-uns :

    – Le réel ne compte pas. Pour les concepteurs de l’enquête, il n’y a pas de situation où il pourrait, par exemple, y avoir trop d’immigrés. Dire qu’il y en a trop c’est faire preuve d’intolérance en soi.

    – C’est à une évaluation morale des Français, à travers l’enquête, à laquelle se livrent les auteurs. Il y a les bonnes et les mauvaises réponses, quel que soit le réel vécu par les enquêtés.

    – La morale est du côté du multiculturalisme. S’y opposer c’est faire preuve, en soi, d’intolérance.

    – On encourage les répondants à faire ce qu’on leur reproche : avoir des jugements sommaires peu informés sur des sujets qu’ils connaissent mal, autrement dit essentialiser.

    – La CNCDH tranche, cette année encore, sur ce que sont les pratiques de l’islam, dans une question essentialisante : « Le respect des pratiques musulmanes suivantes peut-il, en France, poser problème pour vivre en société ? » Sont énumérées les items suivants : le port du voile intégral, le port du voile (à une moitié de l’échantillon, « voile » étant remplacé par « foulard » pour l’autre moitié), l’interdiction de montrer l’image du prophète Mahomet, le sacrifice du mouton lors de l’Aïd El Kebir, les prières, l’interdiction de consommer de la viande de porc ou de l’alcool et le jeûne du Ramadan. La question laisse croire que toutes ces exigences sont à égalité et unanimement reconnues comme étant impératives pour être un bon musulman. La formulation « peut-il », signifie que, même si ce n’est pas toujours le cas, certaines de ces exigences peuvent poser problème. Or c’est le cas d’à peu près toutes. Par ailleurs, si les enquêtés, pour se montrer tolérants, doivent répondre que décidément, non, l’interdiction de montrer Mahomet ne peut pas poser de problème, après les attentats de Charlie Hebdo, c’est qu’on leur demande de ne pas tenir compte de la réalité. Or près d’une moitié des répondants s’accordent pour dire qu’une telle exigence ne peut pas poser problème (46 %). Pourtant, après les attentats de Charlie hebdo, voilà « une pratique » qui s’impose non seulement aux musulmans mais aussi à ceux qui ne le sont pas !

    Les préjugés contre les Asiatiques

    Enfin, l’évaluation des préjugés sur les Asiatiques est problématique. En effet, l’expression « les  Asiatiques » rassemble, si l’on s’en tient à la géographie, des individus aussi différents que les Pakistanais, les Vietnamiens, les Cambodgiens, les Laotiens, les Chinois, les Japonais, pour n’en citer que quelques-uns.

    Trois questions traitent du racisme anti-asiatique :

    1) « Les Asiatiques », pour une moitié de l’échantillon, « Les Chinois », pour l’autre moitié, forment-il un groupe à part dans la société ou un groupe ouvert aux autres ?

    2) Une moitié des enquêtés doivent dire s’ils sont d’accord pour dire que les Asiatiques sont très travailleurs (l’autre moitié si ce sont les noirs qui sont très travailleurs) ;

    3) Enfin, les enquêtés doivent juger si des propos insultants tels que « sale chinetoque » doivent être condamnés ou pas.

    Les concepteurs de l’enquête, sans parler de ceux qui répondent, ne semblent pas avoir une notion bien précise de ce que recouvre le terme « Asiatiques ». Pourtant, s’ils ont les yeux bridés, il est difficile de confondre les Japonais avec les Chinois, sans parler des Pakistanais qui, eux, n’ont pas les yeux bridés !

    En gros, pour la CNCDH, le stéréotype de l’Asiatique c’est le Chinois ! C’est problématique pour un organisme dont la grille d’évaluation des opinions est uniquement d’ordre moral et qui s’est fait le champion de la traque des stéréotypes chez les autres.   

    Michèle Tribalat

    Causeur

    Lire aussi dans Lafautearousseau ... 

    « Race », un mot qu’il faut chasser de l’expression orale ou écrite

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/07/31/le-rapport-biaise-contre-le-racisme-qui-juge-moralement-les-6069928.html

  • L’association Solidarité migrants capitule face à la réalité

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    Depuis vingt mois, l’association Solidarité migrants distribuait repas et bons sentiments aux Africains installés porte de la Chapelle. 250.000 repas. Des millions de bons sentiments. Un dévouement qui forçait l’admiration qu’ils avaient d’eux-mêmes. « Mais qu’est-ce qu’on est bons ! » se disaient-ils en remplissant les bols de soupe.

    À deux doigts d’en finir avec l’injustice mondiale, l’association a brutalement fermé boutique. Trop de violence, trop d’insécurité, les dealers de crack qui s’en mêlent. Dans un dernier message avant de plier bagages, les réparateurs de tort ont désigné les fautifs : « Nous voulons alerter les pouvoirs publics sur le caractère totalement explosif de la situation et les appeler, une fois encore, à prendre leurs responsabilités. » Demander de prendre leurs responsabilités à des autorités qui ont l’irresponsabilité de laisser entrer des populations qu’ils n’ont pas les moyens d’accueillir ne manque pas de sel. Les pouvoirs publics doivent fournir des locaux qui n’existent pas, donner des moyens qu’ils n’ont pas, réquisitionner monts et merveilles imaginaires. « Pouvoir public » est, ici, synonyme de Dieu le père. Une force céleste venue des hauteurs administratives descendra un jour sur terre pour fonder un monde meilleur.

    « Nous avons toutes les raisons de penser qu’en août, avec l’arrivée attendue de réfugiés en plus grand nombre encore, la situation va être pire. » Dans la série « Dénonçons les effets dont nous chérissons les causes », le constat mérite le détour. Roi des lamentations, le bénévole immigrationniste encourage une situation qui ne peut générer rien d’autre que ce qu’il dénonce. Il est l’enfant inconscient du danger, le videur d’océan furieux de constater que le niveau ne baisse pas.

    Où est cette porte de Paris magnifique, ce lieu idyllique où le militant associatif pourra exercer tranquillement son besoin impératif d’en finir avec la misère du monde ? Sans choc culturel, sans violence, face à des migrants bien sages, bien reconnaissants, pleins de sens civique. Incapable de comprendre que sa manière d’envisager la solidarité n’est que chimère, le pro-migrant cherche des boucs émissaires. Et les trouve ! L’État, la gauche, la droite, le maire, le préfet, le ministre, les gens, les boucs, les émissaires… Ses demandes sont des incantations. Mais comment prier lorsque, de la Chapelle, il ne reste que la porte ?

    Jany Leroy

    http://www.bvoltaire.fr/lassociation-solidarite-migrants-capitule-face-a-la-realite/

  • Des CRS tombent dans une embuscade tendue par des migrants : plusieurs policiers blessés

    De plus en plus nombreux, de plus en plus organisés, de plus en plus impunis, les migrants s'amusent : 

    "Quatre policiers ont été blessés hier après-midi par des migrants à Calais, dont l'un à la tête, a-t-on appris aujourd'hui de source préfectorale, le syndicat Unsa-Police dénonçant un "véritable guet-apens".

    Hier, vers 14H50, des CRS sont intervenus dans la zone industrielle Marcel Doret, non loin de la rocade menant au port de Calais, en raison "d'une intrusion de migrants dans une entreprise", d'après la préfecture du Pas-de-Calais. "Les CRS ont fait l'objet de jets de projectiles provenant d'un groupe de migrants fortement alcoolisés et quatre CRS ont été blessés. L'un d'eux, blessé à la tête, a été emmené conscient au centre hospitalier de Calais pour un bilan", a précisé la préfecture.

    Dans une lettre adressée au préfet du Pas-de-Calais dont l'AFP a eu connaissance, le syndicat Unsa-police a dénoncé ces violences. "Le mode opératoire est toujours le même. Au début les CRS interviennent sur réquisition pour faire cesser les infractions d'un petit groupe de migrants. Puis très rapidement une centaine de migrants sortent du bois jouxtant la zone industrielle et encerclent les collègues qui doivent faire usage des armes pour repousser les assauts violents des agresseurs".

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/07/des-crs-tombent-dans-une-embuscade-tendue-par-des-migrants-plusieurs-policiers-bless%C3%A9s.html

  • Goldnadel a raison ! Et il ose dire les choses : « Les migrants qui utilisent la violence ne peuvent espérer requérir un droit »

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    Des migrants après leur arrivée en Espagne, Ceuta le 26 juillet 2018

    Par  

    Le 26 juillet dernier, plus de six-cents migrants ont franchi la barrière de sécurité qui sépare le Maroc de l'enclave espagnole de Ceuta. Gilles-William Goldnadel revient sur cet événement et analyse le traitement de cette actualité dans les médias français. [Figarovox, 30.07]. Il le fait avec courage, lucidité, sans craindre de dire les choses. Il a raison.   LFAR

    On se souvient sans doute que la section presse du parquet de Paris avait eu l'étrange autant que funeste idée de poursuivre Nicolas Dupont-Aignan pour avoir osé employer l'expression « invasion migratoire ».

    Fort heureusement les juges parisiens, le mois dernier, ont mis un point d'arrêt à cette nouvelle tentative de voir limiter la liberté d'expression lorsqu'elle dérange l'idéologie réflexe de certains qui accusent ou d'autres censés informer.

    Mais au-delà même de la liberté de penser et de dire, certains faits mettent la réalité la plus crue et la plus malodorante sous les yeux et le nez de ceux qui ne veulent ni voir ni sentir.

    En Tunisie d'abord. Voilà deux semaines qu'un navire, le Sarost 5, contenant à son bord 40 migrants africains, attend vainement que les autorités tunisiennes leur donne l'autorisation d'accoster. L'ancien président tunisien, Moncen Marzouki, a tancé ses successeurs sur sa page Facebook : « que direz-vous, lorsque la France, l'Espagne ou l'Italie laisseront des migrants tunisiens se noyer sans réagir ? ». L'ancien président est bien l'un des seuls à être sévère envers les autorités de son pays. Les hommes à la peau très sombre n'y sont pas bien traités. Mon confrère l'avocat tunisien maître Ftouh Souhail, opposant notoire et courageux aux islamistes radicaux, révélait récemment que son pays serait le deuxième pays le plus intolérant d'Afrique selon une étude récente de l'institut indépendant Afrobarometer. Il était également placé au niveau 2 sur la liste des pays pratiquant la traite transnationale des personnes selon le rapport 2016 du bureau de contrôle et de lutte contre la traite des humains du Département d'État des États-Unis. Mais nul ou presque ne s'en soucie.

    Est-ce que le Sarost 5 vous dit quelque chose ? Les Français ne le connaissent pas parce que leur presse n'a pas songé à leur dire. Voilà un non-dit qui dit beaucoup de choses.

    Il dit qu'en réalité la presse idéologisée, souvent à son insu, ne se soucie aucunement du sort des migrants africains. Il dit que la manière dont ceux-ci sont ou non accueillis ou traités par les pays non occidentaux ne les intéresse pas non plus. Il dit que la seule chose qui passionne la presse est ce qui peut être exigé ou reproché à l'homme occidental en termes d'obligation morale.

    C'est au demeurant dans ce cadre très restrictif que le navire l'Aquarius, affrété par SOS Méditerranée et subventionné indirectement par la très idéologique Open Society de George Soros, n'a pas songé une seconde, en contradiction avec le droit maritime international du secours en mer, de réclamer l'accueil à l'Algérie ou à la Tunisie pourtant plus proches mais à l'exiger de la plus lointaine mais européenne Italie.

    Rendons-nous au Maroc ensuite, ou plutôt dans cette enclave espagnole postcoloniale nommée Ceuta. (Photo).

    La presse française a en effet révélé sans grands excès d'indignation que plus de 600 migrants africains avaient forcé la frontière pour pénétrer en terre hispanique, donc européenne.

    Pour pouvoir réclamer ainsi le droit d'asile, ceux-ci n'auront pas lésiné en moyens coercitifs : usage de la chaux vive et jets d'excréments sur les policiers.

    Ici encore, il y a beaucoup à dire dans ce qui n'a pas été dit et peut-être pensé.

    En surface, le fait qu'un nouveau gouvernement espagnol, dirigé par des socialistes réticents à défendre les frontières externes de l'Europe arrive aux affaires, n'a pas dû échapper à ceux déterminés à les enjamber. Le fait également de ne pas avoir à l'esprit les principes les plus élémentaires du droit des gens. Comme celui qui veut que « la fraude corrompt tout ».

    Et qu'ainsi, celui qui utilise la violence ne peut espérer requérir un droit. Fût-ce un étranger non occidental au sein d'un continent tant miné par le doute et la mauvaise conscience que les droits de l'homme moderne célébrés religieusement ne s'appliquent plus vraiment à ses vieux habitants.

    En profondeur ensuite. Ainsi donc des migrants africains emplis d'énergie ont brûlé à la chaux vive et jeté des excréments sur des hommes de la garde civile espagnole.

    Mon imagination est impuissante à décrire la réaction politique ou médiatique légitime au cas où un policier occidental aurait jeté des excréments sur un homme de couleur noire.

    L'antifascisme médiatique et politique devenu fou aura bien du mal à montrer ces images sous le prisme de ses vieux fantasmes frappés d'obsolescence. Raison pourquoi, il ne les a pas beaucoup montrées.

    En revanche, l'idée fantasmatique de vouloir brûler ou couvrir d'immondices l'homme blanc consentant correspond assez sombrement à l'inconscient collectif du moment.

    Ou plutôt à un certain inconscient collectif déclinant que les hommes les plus conscients d'Europe sont désormais déterminés à dénoncer.

    Au risque d'être couverts de ces crachats qu'ils tiennent à présent pour des compliments.  

    Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain.  

  • Prisons : Plus rien ne va pour Nicole Belloubet – JT TVL 31 Juillet 2018

    1) Société / Prisons : Plus rien ne va pour Nicole Belloubet  

    Un mois après la spectaculaire évasion de Redoine Faïd, le ministre de la Justice, Nicole Belloubet, s’active pour combler les failles de l’administration pénitentiaire. Des failles plus que jamais présentes alors que le nombre de détenus a une nouvelle fois battu un triste record.

    2) Economie / Le vin bleu s’attaque au marché français

    Alors que la France est le premier pays producteur et consommateur de vin rosé, un petit nouveau pousse la porte de nos caves : le vin bleu. Ce breuvage du 3ème millénaire et qui nous vient d’Espagne se rêve déjà en véritable concurrent du rosé !

    3) Culture / Patrimoine : le poète ferrailleur breton

    4) L’actualité en bref

    Pour ceux qui n’arrivent pas à lire cette vidéo, regardez là sur RuTube (juste après)

     Lien Rutube :
     
  • Tommy Robinson au pays du viol de masse

    Au nom du vivre-ensemble, l’Angleterre embastille ceux qui ceux dénoncent les viols de masse commis par des gangs de pakistanais envoyé en prison moins d’un jour après son arrestation, Tommy Robinson, que l’on soit d’accord ou pas avec ses prises de position, est devenu en Europe un symbole de la liberté d’expression bafouée. Il est en danger de mort.

    L’affaire Tommy Robinson nous en dit beaucoup sur le soft power totalitaire qui sévit au Royaume-Uni, mais aussi en France. Si vous n'êtes pas féru de réseaux sociaux, vous êtes peut-être passé à côté d'un scandale digne de feu l'URSS Tommy Robinson, c'est ce militant britannique anti-islamisation, qui a été arrêté et condamné le 25 mai dernier pour avoir filmé en direct les prévenus, devant le palais de justice de Leeds, où se tenait l'un des nombreux procès de gangs de violeurs. Motif ? « Outrage à la Cour ».

    Tout dans cette affaire interpelle, à commencer par ce motif étrange comment un quidam dans la rue peut-il outrager la Cour ? Celle-ci avait décidé d'un black-out médiatique total sur l'affaire, officiellement pour préserver la neutralité des débats, mais plutôt pour protéger le vivre-Ensemble. En cause, Telford et Rotherham, deux villes qui sont la honte du Royaume-Uni pendant près de 30 ans, des gangs de Pakistanais ont violé en réunion un millier de mineures, principalement Blanches, parfois Sikhs. Une survivante de Rotherham témoigne « Ils m’appelaient "pute blanche" Parce que j'étais non-musulmane, je méritais d'être punie. » Si l’affaire a duré aussi longtemps, c'est que police, services sociaux, justice et médias l’ont étouffée, par crainte de passer pour « racistes ».

    C'est donc de ce « vivre-Ensemble » particulièrement dévoyé que voulait témoigner Tommy Robinson. Fondateur de l'English Défense League, ex-hooligan, il s'est reconverti depuis 2013 dans le journalisme citoyen, téléphone portable au poing, sans peur du coup de poing, ce qui lui a déjà valu des peines de prison avec sursis pour avoir filmé sur les marches d'autres tribunaux, comme le font tous les journalistes. Pourtant, ce 25 mai il était seulement sur le trottoir, pas à l'intérieur du Prétoire cette discrétion citoyenne n’a pas empêché son arrestation, et sa condamnation à 13 mois ferme le jour même, dans des conditions kafkaïennes procès bâclé en trois heures, son avocat ayant été préalablement éconduit et remplacé par un commis d'office.

    Kafka chez les Rosbeefs

    Le juge a même admis publiquement n'avoir que très brièvement regardé la vidéo de Robinson, lequel ne faisait que répéter des infos publiques, qui ne pouvaient donc influencer le jury. Il s’est aussi moqué des risques pour la vie de Tommy Robinson que lui faisait courir son emprisonnement dans un établissement à forte population pakistanaise.

    Et puis son arrestation et son procès ont fait eux-mêmes l'objet d'un « gag order », une ordonnance de bâillonnement. Pendant quatre jours, la presse anglaise n'a pas eu le droit de mentionner l’affaire et les médias qui avaient déjà publié des papiers les ont aussitôt censurés. Et en France ? Il faut croire que le droit britannique jouit de l’extra-territorialité, puisque seule une poignée de sites Internet ont évoqué l'affaire pendant cette période.

    Pourtant, grâce aux réseaux sociaux, la mobilisation en faveur du militant sera impressionnante la pétition lancée en sa faveur en Anglais, puis en 6 autres langues, recueille à ce jour plus de 600 000 signatures. Dès le lendemain de son arrestation, une première manif de soutien défilait dans les rues de Londres. Elles se succèdent depuis et celle du 9 juin aurait rassemblé 25 000 personnes. Le Premier ministre néerlandais Geert Wilders a apporté son soutien au militant et Donald Trump Jr., le fils de l'autre, s’est inquiété de son arrestation.

    À Paris, ce ne seront que quelques centaines de manifestants qui ont soutenu Robinson le 4 juin dernier, à l’appel de personnalités d'extrême-droite. La presse finira par un peu l'évoquer, de manière neutre pour Valeurs Actuelles ou Libé dans un article de « désintox », et plus abjecte pour L'Obs qui a osé titrer « le scandale de pédophilie de Telford fait le miel de la fachosphère » Comme si le vrai problème n'était pas d'abord que le silence sur les viols de Telford fasse le miel de la gauchosphère, mais surtout que le pays de l’Habeas Corpus et du Free Speech Corner embastille ce qu'il n est pas exagéré d'appeler un dissident.

    Richard Dalleau monde&vie 21 juin 2018