En France, le porte-parole de Génération identitaire subit les conséquences de l’opération menée par son groupe anti-immigration dans les Alpes. Des informations sur sa vie privée ont circulé sur les réseaux sociaux, ce qui a déclenché une vaste campagne visant à le faire licencier.
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Le porte-parole de Génération identitaire est la cible d’une vaste campagne visant à le faire licencier
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DE VINTIMILLE À CALAIS, LE PÈLERINAGE DES « PRO-MIGRANTS » : UNE RÉPONSE AUX IDENTITAIRES ?
Ce lundi 30 avril, quelques courageux sportifs vont entreprendre leur longue marche. De Vintimille à Calais et peut-être Douvres ; arrivée prévue les 7 ou 8 juillet. Ils marchent pour soutenir les migrants, alerter les Français sur leur sort funeste et, dans les 60 villes étapes, « créer du dialogue avec les citoyens ». La marche « a aussi pour objectif la collecte de fonds et l’encouragement à la collecte des biens nécessaires aux migrants (vêtements, chaussures, couvertures…) », lit-on sur le site de L’Auberge des migrants, organisatrice de cette opération.
Je ne sais pas qui sont les marcheurs. Peut-être des vieillards chenus, ou des « étudiants » en rupture de scolarité, ou encore des zadistes itinérants… Sûrement quelques No Borders nourris au RSA, ou encore des grévistes de la SNCF qui cherchent de l’occupation. Tout est possible. Seule certitude : ces gens-là peuvent s’offrir deux mois de vacances au grand air.
Sauf à suer la mauvaise foi par tous les pores, à l’instar d’un Mélenchon, force est de constater que l’opération de Defend Europe au col de l’Échelle a été un modèle du genre. Propre sur eux et propres sur le site, les militants en doudoune bleue ont fait preuve d’un professionnalisme salué jusqu’à la préfecture qui évoque une « organisation rodée à la mise en œuvre d’actions médiatiques à l’échelle européenne ». On est loin, en effet, des zonards crasseux et cagoulés qui saccagent les centres-villes à chaque manif.
Le ministre de l’Intérieur a beau renvoyer tout le monde dos à dos – « ultradroite » contre « ultragauche » – et s’accorder le bénéfice du respect de l’ordre républicain, tout le monde a pu constater que la réalité est sensiblement différente. Sommairement, on pourrait y voir l’opposition entre l’ordre et la chienlit et le respect de la loi contre son infraction, mais bon, on nous dira aussi que le cœur a ses raisons…
La réponse des militants pro-migrants à l’action des identitaires ne leur a, d’ailleurs, pas porté chance : au cours de leur opération-riposte (ils ont aidé des clandestins à entrer), trois d’entre eux ont été arrêtés. Ainsi, « deux Suisses et une Italienne sont poursuivis pour leur action et détenus dans l’attente de leur jugement. Mais aucune poursuite n’a été engagée à l’encontre des militants de Génération identitaire, qui assurent agir dans un strict respect de la loi », se désole LeMonde.fr.
Eh oui, il ne suffit pas de lever le poing. Il faut aussi un peu de jugeote…
Dans la foulée, les pro-migrants avaient aussi organisé un « carnaval solidaire », mais il a mal tourné. En foi de quoi, la marche prévue samedi dernier est devenue statique. Le rassemblement était à l’initiative du collectif Tous Migrants.
Et là, je m’insurge : c’est quoi, ce racolage ? Je ne me sens pas migrante du tout (même si l’envie me taraude parfois de quitter le dernier pays vraiment communiste de la planète). C’est fou, cette manie de vouloir nous mettre tous dans le même bateau quand d’autres s’ingénient à la ségrégation (cf. les AG des « racisés » à la fac de Tolbiac). Je ne suis pas plus migrante que je ne suis Charlie !
Bref, L’Auberge des migrants devient itinérante. Deux mois de balade du sud au nord, par Nice, Aix-en-Provence, Marseille, Avignon, Lyon, Mâcon, Dijon, Melun, Paris, Compiègne, Cambrai, Lille…
Je ne sais pas si les marcheur·s·e·s pour les migrant·e·s ont lu Le Cid, de Pierre Corneille :
« Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port… »Sauf que, partis à 50, ils seront 30.000 en arrivant au port, et cette fois pas pour chasser les Maures… Ils les auront aux trousses !
http://www.bvoltaire.fr/de-vintimille-a-calais-pelerinage-pro-migrants-reponse-aux-identitaires/
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Emmanuel Macron face à l’immigration : l’esbroufe pour masquer le vide [Partie 1]
Par Robert Martin ♦ Un de nos lecteurs nous a récemment contactés. Fonctionnaire retraité ayant assuré un rôle important au sein du dispositif judiciaire entourant la demande d’asile en France, il est théoriquement soumis à un devoir de réserve, nous avons donc respecté son anonymat en modifiant son nom. Néanmoins, face aux actions d’Emmanuel Macron et notamment à sa loi Asile et Immigration, il a décidé de nous communiquer plusieurs textes. Nous avons décidé de publier en 5 parties un grand texte solidement documenté sur le projet de loi d’Emmanuel Macron et, plus globalement, sur les mesures qu’il faudrait adopter pour gérer efficacement la crise migratoire.
PolémiaEn tant que fonctionnaire retraité, mais moralement toujours soumis au devoir de réserve, j’avais décidé jusqu’à ce jour de ne pas émettre d’avis sur la politique gouvernementale suivie en matière d’immigration, bien que possédant une expérience concrète de ces problèmes. En effet, une carrière professionnelle très particulière m’a offert l’occasion de vivre de nombreuses années hors de l’Hexagone (dont notamment plusieurs années en Afrique) et d’effectuer de très nombreuses missions dans des dizaines de pays à la demande de divers organismes internationaux.
Enfin, j’ai travaillé pendant plus de dix ans à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), ce qui m’a permis, au cours des centaines d’audiences auxquelles j’ai participé, d’examiner les cas de milliers de demandeurs d’asile originaires de près de cent pays différents.La tournure des débats en séance à l’Assemblée nationale sur le projet de loi “asile-immigration”, m’amène à prendre publiquement position compte tenu de la méconnaissance des données concrètes des problèmes migratoires que révèlent les échanges rapportés par les médias.
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L’évêque et les Identitaires, par Caroline Parmentier
Alors que le porte-parole de Génération Identitaire Romain Espino a été la cible de toutes les attaques politiques, médiatiques et d’un déferlement de haine sur les réseaux sociaux, alors qu’il a été menacé de mort et dénoncé jusque sur son lieu de travail, l’évêque de Gap arrive à la rescousse… des migrants.
Après l’opération « Stop Migrants Alpes » au col de l’Echelle (Présent du 24 avril), des internautes ont révélé publiquement l’identité de Romain Espino ainsi que son travail : employé du Crédit agricole. « Conseiller financier la semaine. Chasseur de migrants le week-end », a ainsi tweeté le conseiller municipal de Saint-Denis, Madjid Messaoudene. La Ligue de défense noire africaine (LDNA) s’est rendue sur le lieu de travail de Romain Espino pour réclamer son licenciement. Un de leurs activistes à la dégaine de gros gangsta-rappeur, répondant au nom de Gucci IG, a vociféré au siège du Crédit agricole, à Montrouge, terrorisant et injuriant les guichetières.
« La Blanche à l’accueil doit aussi faire partie de l’extrême droite », a-t-il éructé, l’accusant de lui avoir « mal parlé ». La vidéo prise par lui-même sur Facebook est ahurissante, le personnel et les vigiles du Crédit agricole dans leurs petits souliers tandis que le raciste anti-Blanc (le seul racisme toléré et approuvé par les bobos et les médias) multiplie les provocations et les menaces.
En renfort des assoces, des ligues et des activistes qui soutiennent l’immigration illégale et les passeurs, il ne manquait plus qu’un évêque. Il s’est manifesté en la personne de Mgr Xavier Malle, évêque de Gap et d’Embrun (Hautes-Alpes). Il appelle à « la solidarité nationale » pour l’accueil des migrants dans les Alpes, dénonce une « opération de communication » de la part du « groupuscule d’extrême droite » et exhorte à ne pas « instrumentaliser les migrants ».
Dans une hallucinante démonstration au nom de l’Evangile et de la doctrine sociale de l’Eglise, Mgr Malle part à l’assaut des « idées reçues » comme le fameux « appel d’air », les « migrants économiques » ou « la délinquance et le chômage » : « Il n’y a aucune délinquance de la part des mineurs migrants que l’on accueille dans les paroisses et au Secours catholique à Gap et à Briançon », affirme-t-il. « Ils ont tellement souffert qu’ils sont des mineurs mûrs et responsables. » Qu’il aille expliquer ça aux milliers de femmes victimes d’agressions sexuelles massives lors du réveillon de Cologne et depuis ! « Pourquoi ne peut-on les prendre au lycée dès leur arrivée, même pour peu de temps ? », demande encore l’évêque. Qu’il aille expliquer ça aux professeurs qui s’arrachent les cheveux avec les CLA (élèves en classe d’accueil) extrêmement difficiles à gérer et pénalisantes pour les autres élèves même en petit nombre. Les parents des enfants dans les collèges publics en savent quelque chose, lui pas !
Dans la droite ligne du pape, c’est au suicide français que nous appelle ce bon pasteur : « En servant ces mineurs non accompagnés, c’est Jésus que nous servons. […] Il nous faut passer à une seconde phase. Tout en continuant l’accueil d’urgence, il nous faut préparer l’intégration dans notre société de ces mineurs, dont la plupart vont rester en France. Cela passe par la culture, la littérature, la langue, tout ce qui fait notre civilisation, avec ses racines chrétiennes et la présence de toutes les religions, dans le cadre des valeurs partagées de notre pays. »
Cette assimilation à l’envers, cette dilution des valeurs et des modes de vie français et européens dans le vivre-ensemble, puis dans le communautarisme musulman, c’est exactement ce contre quoi Génération Identitaire lutte tous les jours. Ils sont la jeunesse de France qui se bat.
Caroline Parmentier
Article paru dans Présent daté du 27 avril 2018
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Les nouveaux amis de Jupiter
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Les zigzags de la diplomatie parisienne donnent de plus en plus le tournis.
Le 29 mars l’Élysée recevait une délégation venue de Syrie composée de responsables militaires kurdes et de leurs alliés des FDS. En cette occasion, Jupiter assurait, dans la situation dramatique consécutive à la prise d'Afrine, 11 jours plus tôt, par l'armée d'Ankara les Kurdes syriens du soutien de la France.
À ce mot "soutien" les facétieux typographes du quotidien Le Monde affectaient des guillemets et le lecteur curieux pouvait être amené à se demander pourquoi(1)⇓.
Le 30 mars, au lendemain de la rencontre Ankara rejetait avec mépris "tout effort visant à promouvoir un dialogue, des contacts ou une médiation entre la Turquie et ces groupes terroristes".
Or, deux semaines plus tard le 14 avril, les frappes occidentales en Syrie faisait fléchir, sinon réfléchir, l'orgueilleuse héritière de la Sublime Porte. Car, dans la matinée qui suivit, celles-ci furent jugées à 8 h 35, appropriées par la Turquie. Officiellement, et sans doute habilement, le communiqué du ministère turc des Affaires étrangères saluait même "cette opération qui exprime la conscience de l'humanité tout entière etc."
Un peu plus tard, à 12 h 15, le porte-parole du Parti de la justice et du développement, l’AKP, parti fondé et toujours dirigé par Recep Tayyip Erdogan, révélait sur les écrans de CNN Turquie que le gouvernement d'Ankara avait été informée avant le lancement de l'opération.
Depuis des mois, la diplomatie turque s'est furieusement lancée dans une rhétorique anti-occidentale. Le 14 avril, elle semblait pourtant avoir opéré un total revirement, au nom sans doute de ce qu'elle appelle "la conscience de l'humanité tout entière". À l'évidence, la raison la plus probable de cette nouvelle position découle de l'obsession anti-kurde de Recep Tayyip Erdogan.
Celui-ci, 15 jours plus tôt, ne s’était pas seulement dit "peiné par l’approche totalement erronée" de la France, il avait manifesté sa colère dans un virulent discours et invectivé Jupiter : "Qui êtes-vous pour parler de médiation entre la Turquie et une organisation terroriste ?" Les médias inféodés au régime turc mettaient dès lors en avant les déclarations kurdes sur un soutien militaire français dans la zone de Manbij.
Pour Paris comme pour Washington, prolonger et consolider la lutte contre l’Organisation État islamique en Syrie tout en ménageant les intérêts d’Ankara reste donc une gageure.
Or, dans la soirée du 14 avril, on apprit à 21 h 15, que le président français souhaitait désormais intensifier la concertation avec la Turquie en vue d'une solution politique pour la Syrie. L'Élysée indique qu'Emmanuel Macron a appelé le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Un tel changement total de perspective fait donc d'autant plus problème que le sang des soldats des forces spéciales de l'Armée française est en cause.
Le quotidien Présent, qu'on ne cite jamais dans les revues de presse bien élevées, pouvait se donner libre cours. Et de souligner, sous la plume perfide d'un chroniqueur signant Philéas Fogg : Notre cher président souhaite "intensifier" la "concertation" avec la Turquie en vue d'une "solution politique" pour la Syrie. "Avec Erdogan, conclut l'impertinent journal, un homme qui s'est fait construire et a inauguré en 2014 un palais plus grand que le château de Versailles, et qui s'est fait octroyer en 2017 plus de pouvoirs constitutionnels que n’en a jamais eus Napoléon, Jupiter se sentira sans doute en bonne compagnie." (2)⇓.
Osons aller dans le sens de ce court commentaire, et de préciser les deux réalités, franchement inquiétantes quant à l'évolution du régime d'Erdogan, et auxquelles il fait allusion. Le Palais Blanc d'Ankara, Ak Saray, a été officiellement inauguré par Erdogan en tant que nouvelle résidence officielle du chef de l'État le 29 octobre 2014. Il est situé à dans le quartier autrefois forestier de Beshtepe. Sa construction aura coûté 491 millions d'euros. Erdogan justifie sa décision en déclarant que le palais qu'il occupait alors qu'il était Premier ministre était infesté de cafards. On peut légitimement parler à ce sujet de folie des grandeurs, cette nouvelle résidence s'étendant sur 200 000 mètres carrés(3)⇓.
Sans parler du bon goût respectif d'Erdogan et de Louis XIV, on peut retenir que l'ensemble du château de Versailles ne s'étale « que » sur 63 000. On se souviendra aussi de ce qu'en 1715, sur son lit de mort, le Grand Roi avouera à son arrière-petit-fils et successeur Louis XV "j'ai trop aimé la guerre et les bâtiments."
Quant à la comparaison avec Napoléon, les conséquences de la réforme constitutionnelle de 2017, entérinée par référendum gagné de justesse, fraudes électorales à l'appui, n'ont peut-être pas été appréciées à leur juste mesure. Le texte adopté il est vrai avait été approuvé par 338 députés, dont ceux du parti des Loups Gris, sur 480 suffrages exprimés.
Les formes de la démocratie avaient donc été respectées ce qui, sans doute, a rassuré bien des observateurs. À peine ceux-ci auront-ils retenu le résultat en demi-teinte n'accordant à la réforme d'Erdogan qu'une courte majorité de 51,41 % des suffrages exprimés, avec probablement pas mal de fraudes.
Le fond se révèle plus inquiétant encore. Les électeurs devaient approuver ou rejeter en bloc le projet. Or, celui-ci ne comportait aucun exposé ou préambule d'ensemble. Impossible de l'interpréter sans une étude fouillée. Ainsi la suppression du poste de Premier ministre, disposition dont on mesure l'importance, n'était précisée nulle part.
Comme souvent dans les textes technocratiques, les électeurs n'étaient en présence que d'une fastidieuse énumération des mots, des phrases ou des expressions à supprimer ou à rajouter par rapport à la constitution de 1982.
Jusqu'alors, en effet, la Grande Assemblée nationale détenait le pouvoir suprême et le gouvernement pouvait être soumis à une motion de censure. Cette disposition fondamentale de la démocratie parlementaire – le pire des régimes à l'exception de tous les autres, disait Churchill – disparaît. Désormais le président pourra dissoudre l'Assemblée à sa guise et convoquer des élections anticipées.
L'article 101 de la constitution spécifiait : "Si le Président de la République élu était membre d'un parti ou de la Grande Assemblée nationale de Turquie, il voit ses liens avec son parti rompus et perd sa qualité de membre de l'Assemblée". Désormais, il sera le chef de son parti et en nommera les candidats. Il disposera d'un droit de veto sur la promulgation d'une loi. Il préparera le budget. Il nommera les hauts fonctionnaires et présidents d'institutions essentielles. Sans contreseing ministériel son contrôle sur l'économie deviendra considérable. L'article 8 de la nouvelle version de la constitution, se réfère aux régimes présidentiels, mais il n'en adopte plus la séparation des pouvoirs.
Alors que l'article 8 spécifiait : "La fonction et le pouvoir exécutif sont exercés par le président de la République et le Conseil des ministres", mais l'expression "Conseil des ministres" disparaît dans la nouvelle rédaction. Dans tous les autres articles de la constitution, les attributions du Conseil des ministres sont transférées au président, et à lui seul.
Oui le rapprochement de Jupiter avec cet autocrate, régnant sur 80 millions de Turcs, devrait interpeller tous les défenseurs des droits et des libertés. En existe-t-il un dans la salle ?
JG Malliarakis
Apostilles
- cf. Le Monde du 29 mars. ⇑
- cf. Présent n° 9099 du 25 avril 2018. ⇑
- cf. l'article Le nouveau palais présidentiel d'Erdogan « le grand » publié le 29 octobre 2014 dans Le Figaro par Nare Hakikat qui peut écrire : "Tout est conforme à la folie des grandeurs qui caractérise les projets lancés par Erdogan: s'étendant sur 200.000 mètres carrés, construit dans le style néo-seljoukide et possédant 1000 chambres ultraluxueuses, le nouveau palais aurait coûté plus de 350 millions de dollars. Cet édifice géant, qui aurait dépassé en terme de grandeur les palais ottomans, rappelle les constructions imposantes et inévitablement kitsch des régimes totalitaires."
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Les associations se mobilisent pour aider les migrants à obtenir l’asile en France
Fonctionnaire retraité ayant assuré un rôle important au sein du dispositif judiciaire entourant la demande d’asile en France, Robert Martin est théoriquement soumis à un devoir de réserve, nous avons donc respecté son anonymat en modifiant son nom. Néanmoins, face aux actions d’Emmanuel Macron et notamment à sa loi Asile et Immigration, il a décidé de nous communiquer plusieurs textes. Plusieurs textes très sérieux et documentés suivront cette première publication, plus légère et pratique, décrivant l’une des voies offertes aux migrants africains pour rejoindre l’Europe sans trop de difficulté.
PolémiaDes faux récits faciles à construire
Après beaucoup d’hésitations, un Sénégalais décide de rejoindre l’Europe pour fuir la misère et profiter des richesses françaises. Bien qu’hétérosexuel, il décide de jouer le rôle d’un homosexuel. En effet, le droit d’asile lui sera ainsi ouvert.
Pour rédiger son récit de demande d’asile à déposer devant l’OFPRA, il lui suffit de consulter sur le site de la CNDA la fiche Pays consacrée au Sénégal, puis, d’ouvrir la fiche « Orientations sexuelles » où il aura le choix entre 7 études sur la question.Choisissant celle de l’OFPRA, il y trouvera en 14 pages de quoi bâtir un récit crédible, en y ajoutant même un (faux) certificat de mariage avec une jeune femme (sa copine, bien entendu) à qui il est fortement attaché (évidemment, au seul plan affectif).
S’il sait bien raconter ses angoisses, il pourra même se faire parrainer par une association française de défense des homosexuels africains et obtenir ainsi gratuitement un visa et un billet d’avion.
Une fois obtenu le statut de réfugié, il ne lui restera plus qu’à demander la venue de son « épouse » dans le cadre du regroupement familial.
J’exagère à peine…. En fait, il existe de très nombreuses sources sur internet qui permettent aux migrants de construire un récit d’exil particulièrement efficace, d’autant qu’il existe des instructions « officieuses » données aux membres des juridictions de la CNDA pour « interroger avec tact » les demandeurs d’asile pour préférence sexuelle.
Si les migrants s’y prennent bien, il y a pratiquement 100 % de réussite à la demande d’asile, pour peu que le demandeur bénéficie de l’aide d’un « coach » bénévole et bien formé qui saura le faire « répéter ». C’est là qu’entrent en jeu les associations d’aide aux migrants.
La professionnalisation des travailleurs sociaux chargés d’assister les migrants
C’est la raison pour laquelle « France Terre d’Asile » a créé un centre de formation pour les professionnels de l’aide aux migrants.
En 2016, cette ONG a formé 1 482 stagiaires. En 2017/2018 elle prévoit 60 formations dont une partie répondent à la problématique que nous venons d’énoncer : « Techniques de recherche en information sur les pays d’origine ».
D’autres sont hyper spécialisées sur un pays (« Répression politique et tensions sociales en Guinée Conakry », « Paix et guerre en République démocratique du Congo »…) ou sur une spécificité du récit dans une zone géographique donnée (« La vendetta à l’origine d’une demande d’asile » fait référence au « kanun » auquel les demandeurs d’asile d’Albanie font très souvent référence.C’est ainsi que « l’aide à la constitution des demandes d’asile et du dossier OFPRA » fait l’objet de deux modules de formation.
Le Niveau I coûte 440 € totalement financés par la formation professionnelle et dure 2 jours (14 heures).L’association caritative est totalement transparente sur ses objectifs :
« L’accompagnement juridique dont peut bénéficier un demandeur d’asile durant ses démarches augmente sensiblement ses chances d’obtenir une protection.
Il est donc essentiel pour le travailleur social chargé de cet accompagnement de maîtriser la constitution d’une demande d’asile et du dossier OFPRA en tenant compte de son cadre d’intervention (plateforme d’accueil, hébergement d’urgence, centre d’accueil pour demandeurs d’asile). Cette formation a pour objectif d’apporter les outils théoriques et pratiques afin de permettre aux professionnels d’accompagner de manière optimum les demandeurs d’asile dans la constitution de leur demande d’asile, la rédaction du dossier OFPRA et du récit de vie, et la préparation à l’entretien à l’OFPRA. »
Améliorer la qualité de l’information proposée et optimiser l’efficacité de l’accompagnement juridique du demandeur d’asile en étant en mesure de l’aider à constituer sa demande d’asile, à rédiger son dossier OFPRA et à le préparer en vue de son entretien à l’OFPRA en :
– Acquérant une méthodologie pour établir une demande d’asile individualisée et circonstanciée
– Apprenant à soulever les éléments de fait permettant de satisfaire aux conditions juridiques d’obtention d’une protection ainsi qu’à sélectionner et produire les preuves matérielles
– Sachant analyser le sens des questions posées devant l’OFPRA et la CNDA et y apporter des réponses crédibles
MOYENS & MÉTHODES PÉDAGOGIQUES
• Formation déclinée en modules comprenant une activité découverte, des apports théoriques, des mises en application (étude des cas, techniques d’entretien) et une synthèse
• Échange et analyse de situations pratiques à partir des situations professionnelles des participants
• Diffusion et remise d’un Powerpoint facilitant la prise de notes et un dossier pédagogique à caractère pratique (réglementation, exemples de récit de vie…)
• Visite d’étude à la CNDA
• Constitution du dossier de demande d’asile en vue de sa recevabilité
• L’établissement des faits : les déclarations du demandeur d’asile et les preuves matérielles
• La rédaction du récit de vie ou d’un complément de récit
• Oralité dans la procédure : entretien OFPRA et audience CNDASelon Wikipédia, « l’association France terre d’asile a un budget de 68,249 millions d’euros qui provient presque entièrement des subventions publiques (70% du ministère de l’Intérieur). »
Répondant à un article du Monde pointant du doigt les associations recevant le plus de subventions, France terre d’asile précise qu’elle ne reçoit pas de subventions, mais « des dotations en contrepartie de prestations réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de politiques publiques ».
Elle emploie 902 salariés.
Fin 2013, par le biais d’une lettre anonyme, des accusations de détournement de fonds ont été portées à l’encontre de France terre d’asile et de son directeur général, Pierre Henry. L’enquête préliminaire menée par le parquet de Paris a depuis été classée sans suite. Deux plaintes contre X, une de la part du directeur général et une du comité d’entreprise de l’association, ont été déposées.Robert MARTIN
Tribune reprise du site Polemia
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Une pétition des Identitaires contre la suppression du délit d’aide à l’immigration illégale !
Pétition des Identitaires ici=> https://twitter.com/DefendEuropeID/status/990300593506930689?ref_src=twsrc%5Etfw
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Un ex-chef de Daech se cachait parmi des immigrés
Le 27 avril, Kasir al-Haddawi, un proche du chef de l'Etat islamique, Abu Bakr al-Baghdadi, a été arrêté à Izmir à l’ouest de Turquie, alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur un bateau de migrants syriens en direction de la Grèce.
Kasir al-Haddawi serait responsable du massacre de 700 civils à Deir ez-Zor, en août 2014. Les autorités turques pensent que cette arrestation aurait empêché une attaque potentielle au cœur de l'Europe...
Michel Janva
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Et un trou de bouché dans la passoire, un!
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M. BORLOO VEUT CRÉER L’ENA DES BANLIEUES : EUH, ON REVIENT SUR TERRE, LÀ ?
Éric Zemmour a souligné l’exploit de M. Borloo qui, dans son rapport sur la banlieue, et dans les interviews qu’il a données dans la presse, a réussi à ne jamais prononcer les mots « immigration » et « islam » pour évoquer la situation dans les quartiers difficiles. Une performance en 2018, quelques semaines après les attentats de Carcassonne et de Trèbes, quelques jours après un nouvel embrasement du Mirail sur fond de burqa et de trafics, et au moment même où Bagnolet vit au rythme des règlements de comptes. M. Borloo peut concourir pour les Bobards d’or de l’an prochain, catégorie « bobards par omission ».
Puisque M. Borloo ne voulait pas voir cette réalité qui fâche, qui crève les yeux et qui – fait nouveau depuis qu’il fut aux commandes de la politique de la Ville il y a dix ans avec le succès que l’on voit – a fait des centaines de victimes depuis six ans, il lui fallait donc noircir des centaines de pages et trouver dix-neuf propositions (tiens, pourquoi pas vingt et une ?) en tapant ailleurs que dans le mille. Et il y est arrivé !
Recette facile, me direz-vous : prenez une vieille idée américaine – la discrimination positive -, une bonne critique démagogique de l’administration française – ah, les énarques, les concours… -, une louche de sociologie bourdieusienne et un moment d’extase devant « les chances pour la France » (« Nous passons à côté d’extraordinaires talents ou caractéristiques différentes de notre jeunesse et notamment des quartiers populaires ») et vous arriverez, comme M. Borloo, à ce nouveau projet.
Donc, parmi ses dix-neuf propositions, M. Borloo veut créer un nouveau concours de la haute fonction publique, concours « réservé » à 500 jeunes de banlieue, une « académie des leaders » qui leur ouvrirait l’accès aux grands corps de l’État. Rien que ça : une voie express de la cité au pilotage de la Cité depuis les palais nationaux !
Les critiques, nombreuses et fondées, n’ont pas tardé : quel périmètre pour les quartiers « populaires » ? Quid de l’égalité garantie par l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (« Tous les citoyens […] sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ») ? Car discriminer positivement certains, c’est en discriminer d’autres négativement. Le petit Français de sa zone rurale ou de son quartier pavillonnaire, loin des centres urbains ou des quartiers dit populaires, il aura droit à quoi, lui ? À l’amertume et à la révolte ? Donc, pour que cette mesure – inconstitutionnelle – devienne réalité, il faudrait modifier la Constitution. Certes, la Constitution en a vu d’autres, et le Conseil constitutionnel sait parfois avoir les idées larges, mais on voit mal le Président Macron, déjà en conflit avec le Sénat pour sa réforme des institutions, s’aventurer aussi sur ce terrain glissant.
En fait, on ne comprend toujours pas pourquoi M. Macron a fait appel à M. Borloo, ce rescapé de l’ancien monde, pour traiter le problème des banlieues en nous racontant des fariboles auxquelles plus personne ne croit.
Alexis Corbière, député de La France insoumise, en est venu, lui, à des idées bien plus claires : « Cette ville [= Bagnolet] a besoin d’un commissariat de plein exercice. » Si même cette gauche le demande, il serait peut-être temps d’appliquer enfin une véritable politique de droite, loin des « borlooseries » du dimanche, non ?
http://www.bvoltaire.fr/m-borloo-veut-creer-lena-banlieues-euh-on-revient-terre/