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lobby - Page 1133

  • Vers la fin de l'autonomie industrielle française dans la défense ?

    Dans Valeurs Actuelles, Marine Le Pen dénonce la nouvelle coopération européenne dans l'industrie de défense, qui signe la fin de l'autonomie de la France :

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    Après le mariage entre le français Nexter Systems et l'allemand KMW, qui vont développer un nouveau char de combat et un système d'artillerie franco-allemand, Airbus et Dassault Aviation ont annoncé hier un accord de principe autour du développement du futur avion de combat franco-allemand, dont le principe avait été annoncé en juillet 2017 par Paris et Berlin. Le patron d'Airbus Defense and Space, Dirk Hoke, a souligné :

    "Nous sommes prêts et nous disons à nos ministères de la Défense, à nos responsables politiques : nous sommes prêts, à présent allez-y". "C'est un moment historique pour l'industrie". "C'est un grand pas en avant pour développer les compétences en Europe et assurer la souveraineté européenne".

    Ce nouveau "système de combat aérien européen" est destiné à remplacer à l'horizon 2040 les flottes actuelles d'avions de combat, le Rafale pour la France et l'Eurofighter Typhoon pour l'Allemagne.

    Dans un rapport publié le 17 avril, la Cour des Comptes souligne en outre :

    "La plupart des grands programmes en cours ont rencontré des succès technologiques, parfois remarquables, mais aucun n’a atteint la totalité des caractéristiques militaires espérées et n’a respecté son calendrier. Les programmes réalisés en coopération sont en outre affectés de travers propres, à savoir une durée plus longue que les programmes nationaux, des montages industriels complexes et la multiplication des versions d’équipements produits, en raison d’une harmonisation insuffisante des besoins militaires entre les États participants.

    Le partage des coûts de développement est le principal avantage des coopérations, mais il est compensé, dans l’état des pratiques observées, par des retards. En outre, le bilan industriel des coopérations européennes est contrasté. Certes, les grands programmes européens ont permis d’alimenter les bureaux d’études et les capacités de production d’entreprises européennes, mais ils n’ont pas encouragé l’intégration industrielle, inégale selon les secteurs d’activité. L’intégration, en effet, ne constitue pas un résultat automatique de la coopération. Les industries européennes de défense demeurent sous la double menace de la concurrence américaine et de celle des pays émergents."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Dénoncer le militantisme politique des journalistes, ce n'est pas porter atteinte à la liberté de la presse

    6a00d83451619c69e20223c845d85c200c-250wi.pngL’édition 2018 du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) témoigne de l'hostilité croissante des responsables politiques à l’encontre des journalistes. L'ONG classe ainsi sur le même plan les persécutions physiques, comme en Corée du Nord, et la dénonciation par Donald Trump du militantisme politique des journalistes : 

    "L’hostilité des dirigeants politiques envers les médias n’est plus l’apanage des seuls pays autoritaires comme la Turquie (157e, -2) ou l’Egypte (161e), qui ont sombré dans la “média-phobie” au point de généraliser les accusations de “terrorisme” contre les journalistes et d’emprisonner arbitrairement tous ceux qui ne leur prêtent pas allégeance.

    De plus en plus de chefs d’Etat démocratiquement élus voient la presse non plus comme un fondement essentiel de la démocratie, mais comme un adversaire pour lequel ils affichent ouvertement leur aversion. Pays du Premier amendement, les Etats-Unis de Donald Trump figurent désormais à la 45e place du Classement, en recul de deux places. Le président adepte du “media-bashing” décomplexé, en qualifiant les reporters d’“ennemis du peuple”, use d’une formule utilisée autrefois par Joseph Staline."

    Ainsi, il serait interdit de critiquer le travail, souvent politique et militant, de journalistes qui se croient investis d'une mission quasi-divine. Or, si la liberté de la presse est à respecter, celle de la liberté d'expression, y compris à l'encontre de la presse, est également légitime.

    Dans cette nouvelle édition, la Norvège reste en tête du Classement pour la seconde année consécutive, talonnée comme l’an dernier par la Suède (2e). A l’autre extrême du Classement, la Corée du Nord (180e) conserve la dernière place. La Russie (148e) de Vladimir Poutine est dénoncée car elle étendrait un réseau de propagande grâce à ses médias comme RT et Sputnik, et la Chine (176e) de Xi Jinping exporte son modèle d’information verrouillée en Asie (mais aussi en Europe, ce que n'indique pas l'ONG). A propos de l'Europe :

    "C’est en Europe, la zone géographique où la liberté de la presse est la moins menacée dans le monde, que la dégradation de l’indice régional est la plus importante cette année. Sur les cinq plus fortes baisses du Classement 2018, quatre sont des pays européens : Malte (65e, -18), République tchèque (34e, -11), Serbie (76e, -10) et Slovaquie (27e, -10). La lente érosion du modèle européen se confirme."

    La France gagne six places (33e position), mais, selon l’ONG, il s’agit d’une remontée “mécanique” après la chute de certains de ses voisins européens. RSF évoque les attaques régulières du président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, à droite, et celles du chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, à gauche, alimentant un climat délétère. L'ONG note aussi :

    "Au delà des assassinats à Charlie Hebdo, la concentration croissante dans les médias suscite des craintes de plus en plus grandes sur l’indépendance éditoriale."

    "le paysage médiatique français est largement dominé par de grands groupes industriels dont les intérêts se trouvent dans d'autres secteurs. Cette situation entraîne des conflits qui font peser une menace sur l'indépendance éditoriale, et même sur la situation économique des médias."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/04/d%C3%A9noncer-le-militantisme-politique-des-journalistes-ce-nest-pas-porter-atteinte-%C3%A0-la-libert%C3%A9-de-la-p.html

  • LE PRIX DE L’OR N’ATTEND PLUS QUE LE KRACH POUR EXPLOSER !

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    Marc Rousset

    Lors d’un discours devant le Global Entrepreneurship Congress à Istanbul, Erdoğan a rappelé une suggestion qu’il avait faite au G20 : « Pourquoi tous les crédits sont-ils libellés en dollars ? Utilisons une autre devise. J’ai suggéré d’utiliser l’or. » Erdoğan pressent, en fait, le rôle à jouer de l’or qui, inéluctablement, remplacera un jour le dollar en tant que seule valeur crédible reconnue dans les réserves monétaires des grandes devises internationales : dollar, euro – s’il n’éclate pas -, yen et surtout yuan chinois.

    Le yuan se positionne actuellement pour devenir une monnaie de référence, en remplacement partiel ou total du dollar, en s’adossant à l’or dans un avenir plus ou moins proche. Quant aux traders, aux fonds spéculatifs (hedge funds), à Goldman Sachs & Co, ils achètent d’ores et déjà de plus en plus d’or comme valeur refuge. Le nombre de contrats sur le marché du COMEX est passé de 14 millions, au premier trimestre 2016, à 23 millions au premier trimestre 2018.

    Il est bien connu, également, que les banques centrales d’Allemagne et de Hongrie viennent de rapatrier dans leur pays une grande partie de l’or détenu en France, en Angleterre ou aux États-Unis, tandis que la Russie et la Chine augmentent de plus en plus le montant de leurs réserves en or.

    Autre signe, Alexander Mooney, issu du Tea Party, a déposé tout récemment au Congrès le projet de loi H.R.5404 prévoyant le retour à l’étalon-or pour les États-Unis, afin d’empêcher la Fed et les banques centrales de faire fluctuer à leur guise le montant de la masse monétaire. Il a même écrit un éditorial, dans le Wall Street Journal, comme quoi le système de référence devait être celui du XIXe siècle avec sa croissance record et son inflation nulle entre 1834 et 1913. Ce projet de loi n’a aucune chance d’être adopté, mais il a le mérite de soulever les problèmes du prix de l’or manipulé par les banques centrales, de sa réévaluation et de l’étalon-or.

    Tobias Adrian, conseiller financier du FMI, vient de déclarer lors de la présentation du Global Financial Stability Report : « La route qui se présente devant nous s’annonce cahoteuse, avec les risques associés à une hausse des taux d’intérêt, une volatilité élevée des marchés et une escalade des tensions commerciales. » Quant à Vítor Gaspar, directeur du département des finances publiques du même FMI, il considère que « la réforme fiscale [de Trump] et l’accord budgétaire de deux ans avec le Congrès vont creuser les déficits américains de 1.000 milliards de dollars sur les trois prochaines années, soit plus de 5 % du PIB. La dette publique passera de 108 % du PIB en 2017 à 117 % en 2023. » Christine Lagarde, elle, met en garde la Chine sur le risque d’endettement des « initiatives de la route de la soie ».

    En Europe, les banques centrales détiennent une trop grande partie de leurs dettes nationales souveraines. La Banque de France détient un peu moins de 20 % de la dette négociable de l’État, alors que le pourcentage n’était que de 5 % en 2014. Malgré l’euro, tout se passe comme si la Banque de France continuait à financer directement le déficit de l’État français – signe de début de banqueroute. Les faucons ont pris les rênes de la BCE tout comme celles de la Fed aux États-Unis, ce qui signifie la fin de l’accroissement des masses monétaires et l’augmentation à venir des taux d’intérêt.

    La confiance perdure aujourd’hui sur les marchés, mais elle diminue suite à l’avertissement sans frais de début 2018, et pour combien de temps encore ? Les cygnes noirs sont revenus provisoirement dans leur nid, mais tout est en place pour qu’à la moindre étincelle, un krach se produise d’ici deux ans au plus tard, avec à la clé une explosion du prix de l’or.

  • FACS BLOQUÉES : QUAND LE MONDE CONFOND « COURS ALTERNATIFS » ET ATELIERS D’ENDOCTRINEMENT

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    C’est un très beau titre dans Le Monde daté du 24 : « Universités bloquées : “Avec les cours alternatifs, je passe plus de temps à la fac qu’avant”. »

    Magnifique, se dit le lecteur. On se demande pourquoi on n’y a pas songé plus tôt.
    Et puis le lecteur lit, et là il découvre la supercherie. Qu’est-ce, en effet, que ces « cours alternatifs » ? Réponse : des séances d’endoctrinement.

    Dans le cadre de la mobilisation étudiante contre la loi sur l’orientation et la réussite des étudiants, « des “universités libres” ou “cours alternatifs” ont essaimé dans plusieurs établissements ces dernières semaines », écrit le quotidien. C’était le cas à Tolbiac jusqu’à l’évacuation du 20 avril dernier, et ça l’est encore à Nanterre, Grenoble ou Rouen. On est donc très intéressé de savoir quel est le contenu de ces cours mirifiques auxquels, ô merveille, les étudiants se presseraient.

    À en croire Le Monde, on organisait chaque jour à Tolbiac une dizaine d’ateliers et cours « essentiellement consacrés à l’explication de la loi ORE et de ses conséquences », puis ouverts à une diversification vers « de nouveaux publics », à savoir cheminots, personnels hospitaliers, loi Asile et Immigration, etc.

    Plus intéressant encore, on apprend que l’association GENEPI, « qui effectue des ateliers socio-créatifs dans les prisons », s’est chargée de l’organisation. « Pour nous, c’est une manière de venir soutenir la mobilisation des étudiants et des cheminots », dit l’une de ses militantes. On ignorait que Tolbiac fût une fac de cheminots, mais passons. Elle poursuit : « Ils sont déjà militants, donc leur réflexion est plus ou moins poussée et leur prise de parole est plus facile que dans les établissements scolaires et facs où nous intervenons habituellement. Ils ont soif d’apprendre des termes techniques à réutiliser dans leur lutte quotidienne. »

    Donc, si je comprends bien, GENEPI intervient d’ordinaire dans les établissements scolaires et les facs pour y donner des cours de vocabulaire révolutionnaire.

    Je viens d’aller faire un tour sur leur site. J’y découvre leur publication, Le passe-murailles, et ses titres : Matonerie contre mutinerie ; Tous.tes prisonniers.res des mots ; Prison & fiction : divertir, dénoncer, désinformer ; Manuel d’impunité : les puissants face à la justice ; Culture en prison : un outil de domination ? Etc. Il y a, là, comme un ton…

    Il va sans dire que les « professeurs » dispensateurs de ces cours mirobolants sont des personnalités très marquées à gauche. Ainsi la communiste Clémentine Autain est-elle venue à la Sorbonne donner une conférence intitulée « Mai 68-Mai 2018 ». À Tolbiac, c’est l’ineffable Filoche qui distillait récemment sa haute pensée sur le thème « Macron, sa société sans statut et sans cotisation sociale ». Et de s’offrir lui aussi un grand moment de nostalgie : « On va avoir Mai 68 ! Mais si on ne gagne pas cette année, il va falloir remettre le couvert, car l’an prochain ce sera pire. »

    Quant à ce qui provoque l’enthousiasme du Monde au point d’en faire un titre, ce sont les propos d’une certaine Wafae, étudiante en deuxième année de socio à Paris VIII (Saint-Denis). C’est elle qui « passe beaucoup plus de temps à la fac depuis qu’on a lancé ces ateliers » parce qu’« on voit la fac d’une autre manière, on s’investit plus »

    À Rouen, on a invité « quatre mineurs isolés étrangers » à venir témoigner devant quelques poignées d’étudiants en sociologie, ou peut-être en histoire, ou en psycho, ou en techniques du cinéma… allez savoir. Des sciences très humaines, en tout cas. « Ils sont venus parler de leurs situations administratives, de leurs parcours de migration et, enfin, de leur rapport à l’école et surtout leur désir d’école, ça avait forcément une résonance particulière », dit une maître de conférences en histoire, très impressionnée par « la qualité d’écoute » de ses étudiants. Ce qui en dit long sur ses propres cours…

    http://www.bvoltaire.fr/facs-bloquees-monde-confond-cours-alternatifs-ateliers-dendoctrinement/

  • Barroso ferait du lobbying pour Goldman Sachs auprès de la Commission européenne

    Des ONG dénoncent le lobbying mené par José Manuel Barroso, ancien chef de l’exécutif européen, pour le compte de la banque américaine Goldman Sachs. Elles invitent la Commission à réunir son comité d’éthique pour statuer sur son cas. 
    Un collectif d’ONG, l'Alliance pour une réglementation de transparence et d'éthique en matière de lobbying (ALTER-EU) a dénoncé les activités de lobbyiste de José Manuel Barroso, l'ancien président de la Commission européenne, dans une lettre adressée au secrétaire général de l'organe, Alexander Italianer, et publiée le 20 février. 
    Les organisations demandent à l'institution de réunir son comité d’éthique interne pour revoir les engagements pris vis-à-vis du Portugais et travailler sur la porosité entre les milieux financiers et Bruxelles. 
    Devenu président non exécutif du conseil d’administration de Goldman Sachs en juillet 2016, José Manuel Barroso avait juré qu'il ne ferait pas de lobbying… Pourtant, le 25 octobre 2017, il a été repéré en grande discussion avec le Finlandais Jyrki Katainen, actuel vice-président de la Commission dans un hôtel de luxe de Bruxelles, un entretien sollicité par le Portugais. 
    Cette réunion, qui aurait dû rester secrète, avait immédiatement fuité sur internet. Aussitôt, le site Politico avait relayé l’information, obligeant Jyrki Katainen à inscrire après coup l’entrevue dans le registre de transparence de la Commission. Le collectif d’ONG, composé de membres de Greenpeace, des Amis de la Terre ou encore de SpinWatch, dénonce le mépris de José Manuel Barroso envers les engagements qu'il avait pris.
    «Une de nos inquiétudes concerne le fait que Monsieur Barroso a été embauché pour son savoir-faire, ses contacts et son influence, qu’il a acquis à la tête de la Commission pendant dix ans. Il y a eu des craintes que sa position privilégiée serait utilisée par la banque d'investissement pour influencer les décisions de l'Union européenne, sachant que cette banque est un grand lobbyiste actif à Bruxelles», ont-ils écrit dans le courrier.  
    Ils fustigent aussi la Commission, qui n'aurait selon eux pas assez œuvré pour empêcher le lobbying et réclament au comité d'éthique une enquête approfondie, notamment via des interrogatoires. «Nous adressons une plainte formelle vis-à-vis de cette mauvaise administration», ont écrit les ONG. 
    Le collectif estime en outre que l'attitude de José Manuel Barroso entre en contradiction avec l’article 245 de la Commission, qui exige des anciens commissaires «le devoir d’agir avec intégrité […] après la fin de leurs missions comme l’exige l’acceptation de certains contrats». 
    L’ancien président devait être considéré comme un lobbyiste 
    La prise de fonctions de José Manuel Barroso au sein de la banque Goldman Sachs avait scandalisé de nombreux fonctionnaires européens, personnalités politiques ou simples citoyens, dont 154 000 avaient signé une pétition exigeant des sanctions contre le Portugais. François Hollande, le 14 juillet, avait même qualifié l’embauche de Barroso de «moralement inacceptable». 
    Pour apaiser le courroux généralisé de l'opinion, les employés de la Commission se sont vus obligés par leur hiérarchie de «considérer l’ancien président comme un lobbyiste». Cela signifie concrètement que tout rendez-vous avec lui doit être dûment enregistré et selon les usages, faire l’objet de diverses traces écrites. 
    Un comité d’éthique s'était déjà réuni sur demande de la Commission européenne deux mois après la prise de fonction du Portugais dans la banque américaine. Le collectif critique le manque d'investigation de ce comité, qui avait statué sur l’embauche en se fiant à trois courriers rédigés par l'ancien président. Il y avait informé son successeur Jean-Claude Juncker qu’il n’avait «pas été engagé pour faire du lobbying pour le compte de Goldman Sachs» et qu’il n’en avait «pas l’intention». Une simple déclaration de bonne foi qu'il semble donc ne pas avoir respectée, selon l'ONG.
    Le «code de conduite» de la Commission ne pouvait formellement pas interdire son embauche par la banque américaine pour raison de conflits d’intérêt, car il n'est valable et contraignant que dans les 18 mois suivant la fin des fonctions. 

  • Zoom : Une famille française, broyée financièrement, à la rue ?

  • L'oligarchie nous emmène vers la guerre et la dictature

    6a00d83451619c69e20224df2d796b200b-250wi.jpg"La seule possibilité qui reste aux Français de percevoir l'escalade à temps pour l'interrompre est la diversification de leurs sources d'information."

    C'est la conclusion de la dernière tribune de Stratediplo, sur le blog éponyme.

    Nous n'en partageons pas toute l'analyse. Notamment, nous ne pensons pas que la Russie ne mente jamais, par exemple sur la présence d'éléments de ses forces armées dans l'Est de l'Ukraine. Présence à notre sens légitime, puisqu'elle n'aurait pas pour objectif d'envahir l'Ukraine, mais de maintenir dans l'Est une zone grise, un glacis de protection face à un "État" et des "autorités" ukrainiens issus d'un coup d'État, au bénéfice d'intérêts qui ne sont certes pas ceux de la Russie.

    Mais l'essentiel de l'analyse de Stratediplo n'est pas là. Il est dans la description de la servitude et de la malhonnêteté fondamentales des médias vis-à-vis de l'oligarchie dont Macron est un brillant et efficace serviteur. Oligarchie coupée du réel, et qui souhaite ardemment en couper également l'opinion publique française pour lui faire avaler ses chimères, et qui fourbit les mesures adéquates à cet effet. Il est aussi dans la description du discrédit peut-être définitif que la posture Macronienne fait peser sur la France, et sur l'irresponsabilité globale des pseudo-élites qui risquent de nous mener à la guerre mondiale.

    cette presse "fire and forget" incendiaire et amnésiante

    La presse française (en réalité occidentale) a été unanime et volubile à rapporter les images, les vidéogrammes et les accusations colportées par les "réseaux sociaux" antisyriens et clamant que la Syrie avait procédé à un bombardement chimique sur la ville syrienne de Douma, en Ghouta orientale, samedi 7 avril 2018. La presse française (en réalité occidentale) est unanime à avoir complètement occulté les aboutissants de ces allégations, ayant soudain des milliers d'autres sujets plus importants à traiter qu'un prétendu crime assez grave pour que la France décide d'agresser ouvertement un pays, violant la charte de l'ONU, sans même attendre l'enquête internationale.

    Pourtant les rebondissements n'ont pas manqué, avant même l'attaque française, et les invitations syriennes à la presse accusatrice étrangère non plus. Les images et accusations ayant commencé à circuler sur les "réseaux sociaux" dimanche 8, et étant tout de suite diffusées par les trois agences de presse des pays de l'OTAN (AFP, Reuters et AP) qui détiennent le quasi-monopole de la fourniture d'informations dans le monde occidental (Europe, Afrique et Amérique), l'armée russe a décidé lundi d'ouvrir une enquête pour événement chimique, et dépêché une équipe de spécialistes. Dès mardi 10 les chercheurs d'information indépendante pouvaient lire ou écouter ce que les receveurs passifs d'information livrée peuvent toujours attendre, le rapport (formellement négatif) à la presse du colonel Alexandre Rodionov, commandant le détachement russe de défense NBC en Syrie. A l'hôpital de Douma où les faux Casques avaient tourné leur court-métrage personne n'avait vu ou traité la moindre victime d'attaque chimique, et sur le lieu prétendu de l'attaque, difficile à trouver car les habitants disaient qu'aucune attaque chimique n'avait eu lieu dans la région, il n'y avait rien à voir, ce qui n'a d'ailleurs pas empêché l'équipe NBC des trouver des laboratoires chimiques des terroristes islamistes.

    Il n'est pas inutile de rappeler ici que l'armée russe est une armée européenne, pas américaine (sans insulte ici pour les armées brésilienne, uruguayenne et encore récemment canadienne non représentatives de l'Amérique), qui ne s'exprime pas par les éructations télévisées de n'importe quel sous-caporal anonyme ayant supervisé l'abattage par ses soudards débraillés d'une statue du chef d'Etat vaincu ou des gazelles d'un parc zoologique. Comme tout porte-parole du commandement voire simple officier supérieur autorisé à s'exprimer devant la presse, cet ingénieur-docteur, diplômé d'école de guerre et haut fonctionnaire de son pays s'identifie, engage la signature de son gouvernement et donne ses coordonnées pour pouvoir être recontacté. Un véritable journaliste devrait y porter plus d'intérêt qu'aux "déclarations d'un haut responsable sous couvert d'anonymat" que font si souvent circuler les agences de presse du phare ouest et qui garantissent l'impossibilité d'authentification, de cotation de crédibilité, et de conséquences en cas de démenti ultérieur par les faits, surtout quand ces "déclarations d'un haut responsable sous couvert d'anonymat" proviennent d'un pays dont le gouvernement est coutumier du fieffé mensonge avéré jusque devant les plus hautes instances internationales. Au contraire, le gouvernement russe doit jouir auprès de la presse sérieuse (malheureusement pas auprès de l'auditorat endoctriné occidental) d'une crédibilité impeccable puisqu'il n'a jamais été pris en délit de mensonge en ce siècle, fait particulièrement rare parmi les grandes démocraties.

    Ce même 10 avril le journaliste étatsunien Pearson Sharp a annoncé, de Damas, qu'il serait bientôt en mesure de diffuser des informations sensationnelles. Il a aussi dénoncé le mensonge de certains journalistes occidentaux prétendant qu'ils ne pouvaient pas entrer en Syrie, alors que lui, ennemi déclaré puisqu'Etatsunien, avait obtenu son visa très rapidement. Prenant son temps pour interroger les Damascènes, puis surpris par l'attaque dans la nuit du 13 au 14 et par les manifestations de rue célébrant le 14 le succès de la défense antiaérienne syrienne, il est allé le 15 à Douma, où les dizaines de personnes qu'il a interrogées lui ont toutes déclaré qu'il n'y avait eu aucune attaque chimique. Sauf erreur c'est lui qui a popularisé le mot qu'il ignorait il y a dix jours, qui a fait la semaine dernière par internet le tour du monde en plusieurs langues, et que les trois agences de presse de l'OTAN doivent toujours soigneusement éviter. Le médecin-chef de l'hôpital souterrain de Douma lui a expliqué que l'hypoxie, ou manque d'oxygène, n'est pas rare chez les gens qui passent une nuit ou plus entassés dans des abris souterrains à atmosphère confinée sous les décombres, mais qu'en plus des bombardements accentués depuis quelques jours, le vent avait soulevé cette nuit-là une tempête de poussière, aussi l'hôpital a reçu beaucoup de patients souffrant d'irritation des voies respiratoires.

    Déjà le 13 avril l'étudiant en médecine Halil Ajij, de service aux urgences de cet hôpital, avait publiquement déclaré que l'hôpital n'avait reçu aucune victime d'attaque chimique le 7 et le 8, et raconté ce qui s'était passé dans le hall de l'hôpital le 8. Le même 13 avril le ministère de la défense russe a présenté en conférence de presse les preuves et témoignages de l'absence d'attaque chimique à Douma, le général de division Igor Konachenkov faisant même remarquer que les témoins (dont Halil Ajij) déclinaient leurs noms et fonctions et pouvaient être contactés par tout enquêteur intéressé. Le 16 le représentant russe à l'OIAC a déclaré à celle-ci que les enquêteurs russes avaient retrouvé, vivantes, des victimes prétendues mortes de cette fausse attaque, qui étaient prêtes à témoigner.

    Le 17 avril le fameux journaliste britannique Robert Fisk a aussi publié les résultats de sa visite des lieux (avec quelques journalistes syriens il a même faussé compagnie à une visite organisée pour la presse) et de l'hôpital, ainsi que de son entrevue du médecin-chef Assim Rahaibani, qui lui a expliqué que la vidéo tournée par les "Casques Blancs" (il ignore que ce ne sont pas ceux reconnus par une vingtaine de résolutions de l'ONU depuis 1994) était authentique mais pas sincère. Alors que le personnel soignant s'occupait des personnes souffrant d'hypoxie, un "casque blanc" a fait irruption, hurlé "attaque au gaz !" et d'autres ont filmé la panique qui en a résulté, augmentée d'ailleurs par l'irruption soudaine de plusieurs inconnus vêtus de blouses hospitalières qui ont introduit de prétendues victimes (qui observées immédiatement se sont avérées indemnes) et aspergé d'eau les patients présents. Une fois leur film fait, tous les intrus se sont retirés aussi rapidement qu'ils étaient arrivés.

    Lire la suite "L'oligarchie nous emmène vers la guerre et la dictature"

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Droits-de-l’homme ? Liberté de la presse ? Parlons-en !

    agora.jpgHier, dans le cadre de sa visite d’Etat aux Etats-Unis, Emmanuel Macron a rencontré à l’ambassade de France à Washington quelques Français  expatriés. Il a évoqué devant eux « la relation très spéciale entre nos deux pays » qui reposerait sur « des valeurs et des rêves communs, la démocratie, la liberté individuelle, l’ouverture de la société, la croyance dans le progrès, l’attachement à la culture. »  Soit les Valeurs promues officiellement par  l’Occident marchand et libéral, l’Europe de Bruxelles,   qui ne seraient pas assurées voire qui seraient résolument combattues par  des  Etats développant   une vision  du monde souvent sensiblement  différente mais qui surtout, le hasard fait bien les choses, sont en conflit plus ou moins larvé, ou à tout le moins en situation de très forte concurrence,  avec les Etats-Unis et certains de ses vassaux.  C’est en tout cas ce qui ressort du Rapport annuel sur  les droits de l’homme dans le monde pour 2017, publié vendredi par le département d’État américain. Certes,  l’ONG Human Rights Watch (HRW) a critiqué celui-ci avec force du fait qu’il ne fait pas entrer dans ses critères les sujets sociétaux comme les libertés  sexuelles et les discriminations liées au genre ce qui était  le cas sous l’ère Obama.

     Le secrétaire d’État par intérim, le républicain  John Sullivan, défend  une  approche de la question des droits de l’homme politiquement  plus pragmatique, plus trumpiste en un mot. Il a ainsi précisé que  « la Stratégie de sécurité nationale 2017 reconnaît qu’une gouvernance faible et corrompue est une menace pour la sécurité mondiale et pour les intérêts américains. Certains gouvernements sont incapables de maintenir la sécurité et de pourvoir aux besoins de base de leur peuple, quand d’autres n’y sont simplement pas favorables. »« Les États qui restreignent les libertés d’expression et de rassemblement pacifique, qui autorisent et commettent des violences contre des membres des minorités religieuses ethniques ou d’autres groupes minoritaires (…)  sont moralement condamnables et discréditent nos intérêts. »

    Une phrase un peu étrange (en quoi les intérêts de Washington  seraient discrédités par une violation des droits de l’homme dans un Etat tiers ?) mais qui prend tout son sens quand M. Sullivan   précise que  «les gouvernements de Russie, de Chine, d’Iran et de Corée du Nord, par exemple (sic), violent quotidiennement les droits de l’homme. » Que les pays en question,  amalgamés ci alors que leur réalité politique, leur mode de gouvernance  sont très différents, soient  sujets à des degrés divers à  des problèmes de corruption et/ou  de restriction  des libertés individuelles,  est une évidence qui n’est pas contestable.

    Ce qui ne l’est pas non plus c’est que nous retrouvons ici  les vieux Etats voyous (Rogue state)  les membres de l‘axe du mal qui figurent sur toutes les listes noires de l’Etat profond  américain  depuis des décennies en ce qu’ils refusent  de courber l’échine devant le nouvel ordre mondial. Ou  parce qu’ils sont considérés du fait de leur existence même  comme  des adversaires géopolitiques… contrairement aux amis de l‘Oncle Sam qui, comme l‘Arabie saoudite peut ratonner  sauvagement  actuellement  les  yéménites chiites sans craindre une pluie de missiles tomahawk. Éternelle hypocrisie d’une morale droit-de-hommiste à la sauce quaker et à   géométrie variable.

    Des droits de l’homme à ceux  des médias  il n’y a qu’un pas  et Reporters sans frontières (RSF) vient de sortir son  Classement mondial de la liberté de la presse,  dans 180 pays – la Norvège est en haut du classement,  la Corée du Nord  bonne dernière. «(Il)  révèle un climat de haine de plus en plus marqué. L’hostilité des dirigeants politiques envers les médias n’est plus l’apanage des seuls pays autoritaires comme la Turquie (157e, -2) ou l’Egypte (161e), qui ont sombré dans la mediaphobie (…) De plus en plus de chefs d’Etat démocratiquement élus voient la presse non plus comme un fondement essentiel de la démocratie, mais comme un adversaire pour lequel ils affichent ouvertement leur aversion. Pays du Premier amendement, les Etats-Unis de Donald Trump figurent désormais à la 45e place du Classement, en recul de deux places. Le président adepte du media-bashing décomplexé, en qualifiant les reporters d’ennemis du peuple, use d’une formule utilisée autrefois par Joseph Staline. »

    RSF indique  que «c’est en Europe, la zone géographique où la liberté de la presse est la moins menacée dans le monde, que la dégradation de l’indice régional est la plus importante cette année. Sur les cinq plus fortes baisses du Classement 2018, quatre sont des pays européens : Malte (65e, -18), République tchèque (34e, -11), Serbie (76e, -10) et Slovaquie (27e, -10). La lente érosion du modèle européen se confirme. »

    Un   Classement qui  montre également « l’influence grandissante des hommes forts et des contre-modèles. Après avoir étouffé les voix indépendantes à l’intérieur de ses frontières, la Russie (148e) de Vladimir Poutine étend son réseau de propagande à travers le monde grâce à ses médias comme RT et Sputnik, et la Chine (176e) de Xi Jinping exporte son modèle d’information verrouillée en Asie. »

    CNN, la  BBC, aljazeera ou France 24 ne seraient aucunement des réseaux de propagande plus ou moins appuyé et habile, des instruments  de soft power pour les gouvernements des pays dont  ils sont la voix et l’image à l’étranger ? L’information ne serait   absolument pas verrouillée en France ? 10 milliardaires ne posséderaient pas chez nous 90 % des quotidiens nationaux, des télévisions et radios de grande audience qui  ont toujours  tous fait ouvertement campagne  contre l’opposition nationale ?

    Le problème de la liberté de la presse en France  est aussi celui de la liberté du journaliste vis-à-vis de son employeur qui tutoie les puissants, quand bien même beaucoup de titulaires de carte de presse  sont  formatés et relaient par conviction les  idées dominantes.  Bruno Gollnisch l’a dit dernièrement,  la Russie comme la France par exemple  sont toutes deux des démocraties imparfaites et il s’agirait  de ne pas trop s’illusionner sur la réalité de la pleine liberté d’informer le bon peuple  en France sur tous les sujets…  

    Le Monde qui évoque ce classement  donne la parole  à Christophe Deloire,  secrétaire général de RSF,  co-auteur  il y a quelques années du très intéressant Circus politicus. Nous ne doutons aucunement de sa sincérité   quand il défendait  « la souveraineté des électeurs»  face à  ceux  « qui détiennent réellement le pouvoir, c’est-à-dire ceux qui sont à Bruxelles, dans des institutions dites indépendantes et qui ne relèvent pas de responsabilité politique. » Il  estime aujourd’hui que  « Les dirigeants politiques qui alimentent la détestation du journalisme portent une lourde responsabilité.» « A propos de l’Hexagone, RSF évoque les attaques régulières du président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, à droite, et celles du chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, à gauche, alimentant un climat délétère ayant atteint  son paroxysme pendant la campagne électorale de 2017 . Contester aujourd’hui la légitimité du journalisme, c’est jouer avec un feu politique extrêmement dangereux , prévient M. Deloire. »

    La légitimité du journalisme qui est celle d’informer les citoyens n’est en aucun cas remise en cause par l’opposition nationale, c’est même une question centrale. C’est pourquoi nous estimons aussi que   tronquer sur ordre, par idéologie ou autocensure,  la réalité,  la déformer  voire la passer sous silence quand celle-ci ne va pas dans le sens de l’histoire, du vivre-ensemble ou de l’avènement à marche forcée des sociétés (largement)  ouvertes, lesquelles sont  contestées toujours plus  avant par les peuples européens, c’est aussi jouer avec un feu politique extrêmement dangereux.  

    https://gollnisch.com/2018/04/25/droits-de-lhomme-liberte-de-la-presse-parlons-en/

  • Immigration : Les clandestins hors de contrôle - Journal du Mardi 24 Avril 2018