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lobby - Page 1374

  • Le bureau politique du Front National demande la démission de Marie-Christine Arnautu et Bruno Gollnisch

    La chasse aux sorcières s’accentue au Front National : suite à la participation de Marie-Christine Arnautu et de Bruno Gollnisch à l’hommage rendu par Jean-Marie le Pen à Sainte Jeanne d’Arc, le bureau politique vient d’adopter une motion réclamant leur démission. En bon fonctionnement totalitaire, cette motion a été adoptée à main levée.

    Bruno Gollnisch : « Je ne sais pas si on peut parler de sanction. On m’a dit que la démarche consistant à déposer une gerbe avec Jean-Marie Le Pen, ce que je faisais depuis très longtemps, et écouter ce qu’il avait à dire était inopportune. On me demande de quitter le bureau politique du Front », a-t-il déclaré. « Je considère qu’en participant aux instances de ce mouvement, en y donnant mon opinion, en étudiant les dossiers, je lui rends plutôt service. Je vais réfléchir et je donnerai ma réponse à la présidente (Marie Le Pen, ndlr) à qui j’en réserve la primeur », a-t-il ajouté.

    La réplique de Mme Arnautu a été plus cinglante :

    « J’ai décidé la même chose qu’hier, je ne démissionnerai pas. Il va falloir qu’ils m’excluent, ça va être toute une procédure disciplinaire à la Jean-Marie Le Pen. On risque d’arriver à des extrémités que je ne souhaite pas. C’est un prétexte, parce que peut-être je prends des positions qui dérangent. Je pourrais demander la démission de Florian Philippot qui s’exprime dans les médias avant la tenue du bureau politique. C’est une faute ça aussi. Il n’est pas plus vice-président du parti que moi ! » 

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  • Politique et éco n°88 : D’Erdogan à Clinton, la menace des idéologues islamistes et néocons.

  • Nuit Debout : Un CRS révèle les ordres qui lui sont donnés !

  • Le multiculturalisme : une idéologie fondée sur l'inversion du devoir d'intégration

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie et chargé de cours aux HEC à Montréal. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il déclare au Figaro :

    "[...] Au Canada, le multiculturalisme est inscrit dans la constitution de 1982, imposé de force au Québec, qui ne l'a jamais signé. Il a servi historiquement à noyer le peuple québécois dans une diversité qui le privait de son statut de nation fondatrice. [...] Avec le multiculturalisme d'État, on nous a transformés en nuance identitaire parmi d'autres dans l'ensemble canadien. Il faut rappeler ces origines oubliées du multiculturalisme canadien à ceux qui n'en finissent plus d'idéaliser un pays qui a œuvré à oblitérer sa part française.

    Je vous donne au passage ma définition du multiculturalisme, valable au-delà du contexte canadien: c'est une idéologie fondée sur l'inversion du devoir d'intégration. Traditionnellement, c'était la vocation de l'immigré de prendre le pli de la société d'accueil et d'apprendre à dire nous avec elle. Désormais, c'est la société d'accueil qui doit se transformer pour accommoder la diversité.La culture nationale perd son statut: elle n'est plus qu'un communautarisme parmi d'autres. Elle devra toutefois avoir la grandeur morale de se dissoudre pour expier ses péchés passés contre la diversité. [...]

    Le multiculturalisme s'est imposé chez vous par une gauche qui, depuis le passage du socialisme à l'antiracisme, au début des années 1980, jusqu'à la stratégie Terra Nova, en 2012, a été de moins en moins capable de parler le langage de la nation, comme si cette dernière était une fiction idéologique au service d'une majorité tyrannique désirant écraser les minorités. Il s'est aussi imposé avec l'aide des institutions européennes, qui sont de formidables machines à dénationaliser les peuples européens. La droite, par ailleurs, toujours prompte à vouloir donner des gages au progressisme, a peu à peu abandonné aussi la nation, ou s'est du moins contentée de la définir de manière minimaliste en en évacuant l'histoire pour retenir seulement les fameuses valeurs républicaines.

    Le multiculturalisme est la dynamique idéologique dominante de notre temps, et cela en Amérique du nord comme en Europe occidentale. Chez les élites, il suscite la même admiration béate ou la même passion militante. Il propose toujours le même constat: nos sociétés sont pétries de stéréotypes et de préjugés, elles sont fermées à la différence et elles doivent se convertir à la diversité pour enfin renaître, épurées de leur part mauvaise, lavées de leurs crimes. Pour emprunter les mots d'un autre, le multiculturalisme se présente comme l'horizon indépassable de notre temps et comme le seul visage possible de la démocratie. La gauche européenne, en général, y voit d'ailleurs le cœur de son programme politique et idéologique.

    Je note autre chose: le multiculturalisme est partout en crise, parce qu'on constate qu'une société exagérément hétérogène, qui ne possède plus de culture commune ancrée dans l'histoire et qui par ailleurs, renonce à produire du commun, est condamnée à entrer en crise ou à se déliter. Lorsqu'on légitime les revendications ethnoreligieuses les plus insensées au nom du droit à la différence, on crée les conditions d'une déliaison sociale majeure.

    Mais devant cette crise, le multiculturalisme, loin de s'amender, loin de battre en retraite, se radicalise incroyablement. Pour ses thuriféraires, si le multiculturalisme ne fonctionne pas, c'est qu'on y résiste exagérément, c'est que les nations historiques, en refusant de s'y convertir, l'empêchent de transformer pour le mieux nos sociétés selon les termes de la promesse diversitaire. Il faudra alors rééduquer les populations pour transformer leur identité et les amener à consentir à ce nouveau modèle: on cherche, par l'école, à fabriquer un nouveau peuple, ayant pleinement intériorisé l'exigence diversitaire. On cherchera à culpabiliser les peuples pour les pousser à enfin céder à l'utopie diversitaire. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La dernière réforme de l’Union européenne au sujet des migrants : un sale coup aux pays qui n’en veulent plus !

    Selon les nouvelles règles, chaque pays pourra accueillir au maximum 150% de ses capacités, établies sur la base du PIB, des habitants et autres facteurs. Les autres clandestins seront redistribués. Et les États qui auraient la velléité de refuser ces nouvelles dispositions contraignantes en matière d’immigration devront débourser 205 mille euros par « réfugié » refusé, amende qui pourrait changer.

    Il s’agit ni plus ni moins que d’un mécanisme de redistribution entre tous les pays membres qui permet de contourner les barrières et murs que certains pays ont décidé, enfin, d’ériger, dans le souci de préserver leur identité, leur culture, leur peuple.

    Cette redistribution est la nouvelle réforme élaborée par l’UE au « règlement de Dublin » en matière de « réfugiés ». Elle sera soumise aux États membres mercredi prochain.

    L’Italie et la Grèce, en premières lignes face aux débarquements des aspirants à l’Eldorado européen, se sont battues pour obtenir ces règles précises afin de rééquilibrer les efforts concernant l’accueil des migrants. Qu’elles ne souhaitent pas garder en totalité sur leur territoire. Et on peut les comprendre. Mais le renvoi chez eux, une solution, non ?

    Comme on peut le constater, les citoyens européens de l’Est ont beau sonné l’alarme, voté massivement pour des politiques identitaires et souverainistes, les technocrates de Bruxelles n’en font qu’à leur tête, ignorant les justes aspirations des populations : l’Europe pour eux sera multiculturelle, multiethnique, multi-raciale… ne sera plus, donc !

    Francesca de Villasmundo

    http://www.ilgiornale.it/news/politica/profughi-lultima-dellue-stangata-chi-non-li-accoglie-1252890.html

    http://www.lastampa.it/2016/04/30/esteri/migranti-nuove-regole-per-il-riparto-chi-si-rifiuta-pagher-una-multa-2XYtIvOi4k2KjxyWduhtcN/pagina.html

    http://www.medias-presse.info/la-derniere-reforme-de-lunion-europeenne-au-sujet-des-migrants-un-sale-coup-aux-pays-qui-nen-veulent-plus/53716

  • JUPPÉ : ARROGANCE ET AUTISME (billet du président de l’ASAF)

    Nous avons souvent publié sur Minurne des communiqués de l’ASAF (Association de Soutien à l’Armée Française).
    À Sciences Po, le 25 avril, Alain Juppé s’est fait remarquer par ses propos inacceptables concernant le Général Soubelet, provoquant − entre autres − de nombreuses réactions d’officiers généraux.
    Nous publions ici celle de l’ASAF, qui a été initialement publiée sur le site officiel de cette association.
    En cette période de violence terroriste islamique et de confirmation de menaces sérieuses sur la sécurité intérieure de la France, Minurne observe avec intérêt et bienveillance les prises de position courageuses de chefs militaires et de leurs institutions représentatives, refusant de se taire au motif d’un prétendu “devoir de réserve” qui voudrait leur interdire de faire profiter le pays de leurs expériences stratégiques et politiques au sens noble de ce dernier terme. Surtout quand ceux qui nous gouvernent − ou qui se proposent de gouverner − plutôt que traiter des vrais problèmes de la France, semblent se polariser sur la chasse aux “dissidents”, soutenus en cela par les dirigeants non élus de l’Union Européenne qui pérorent, décident et réglementent quotidiennement avec dogmatisme et idéologie contre les intérêts supérieurs de la Nation de l’Union.

    Marc Le Stahler

    Les propos tenus le 25 avril devant des étudiants de l’IEP de Bordeaux par monsieur Juppé au sujet du Général de corps d’armée Bertrand Soubelet sont parfaitement incongrus et incompréhensibles au regard des responsabilités qui lui ont été confiées dans le passé et de celles auxquelles il aspire pour l’avenir proche.

    « Un militaire, c’est comme un ministre : ça ferme sa gueule ou ça s’en va. »

    Non, monsieur Juppé, un officier général n’est pas un ministre qui passe d’un ministère à un autre souvent sans connaître grand-chose aux matières qu’il est amené à y traiter.
    Un officier général, en situation de responsabilité, possède une compétence indiscutable et indispensable pour permettre aux dirigeants politiques (Président, ministres et élus) de prendre les meilleures décisions en toute connaissance de cause. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le général Soubelet a été auditionné !

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  • De Jean Monnet à Barack Obama, le rêve fou de l’État mondial

    Actualité relativement encombrée au sommet du Babel bruxellois, tout à sa dérive idéologiquement mortifère pour les peuples et les nations d’Europe.

    Tout d’abord, ce 26 avril, la Commission européenne exposait sa « nouvelle » vision stratégique concernant la façon dont son action extérieure contribuerait à « aider les migrants à devenir plus autonomes (…) avec un accès à l’éducation et aux moyens de subsistance », selon les mots du Commissaire européen à l’aide humanitaire et à la gestion de crise, Christos Stylianides.

    Dans le même temps, se tient, à New-York, le treizième cycle de négociations sur le TTIP, du 25 au 29 avril 2016, la présence de Barack Obama sur le continent européen n’étant donc pas tout à fait fortuite si l’on en juge par ses récentes prises de position, à Londres comme à Berlin, tant à l’encontre du « Brexit » qu’en faveur du TAFTA (« Trans-Atlantic Free Trade Agreement », également connu sous l’acronyme de TTIP, « Transatlantic Trade and Investment Partnership » ou Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement).

    Renforcement de la porosité des « frontières » extérieures européennes, d’un côté, abaissement – sinon disparition pure et simple – des barrières tarifaires et non tarifaires, de l’autre. Deux mouvements convergents qui, dans une unité de temps remarquable, résument à eux-seuls le grand projet mondialiste de gouvernance mondiale.

    Unité méthodologique aussi. Naguère appelée Communauté économique européenne, l’UE dut passer, stratégiquement, par l’étape sectorielle de la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier), selon un plan imaginé par son principal instigateur, Jean Monnet. Ce dernier considérait, en effet, que « la construction économique devait essentiellement être une étape vers une construction politique (…), notre préoccupation principale [étant] d’arriver à la disparition des souverainetés nationales absolues ». Évacuation du politique, primat de l’économique, logique intégrative, irréversibilité, institutionnalisation, tels sont les piliers aujourd’hui empruntés au « Père » de l’Europe pour bâtir la nouvelle union euro-atlantique, dernière étape avant le grand saut vers le gouvernement mondial. Dès lors, dans cette optique, a-t-on commencé par ouvrir la circulation des personnes (ici celle des immigrants), puis celle des marchandises et des capitaux (le fameux accès aux « marchés publics » américains).

    Ainsi, la Commission européenne œuvre pour que « l’Europe reste une destination attrayante pour les migrants dans un contexte de déclin démographique », tout en souhaitant « éliminer [les] droits ainsi que d’autres obstacles au commerce, dont les contrôles administratifs trop longs (…) augmentent les coûts des échanges de marchandises ».

    Les rôles semblent d’ailleurs rigoureusement distribués ; à l’UE la gestion des flux migratoires, aux États-Unis, la mise en place d’un marché économique transatlantique intégré. En outre, si la première peut compter sur l’afflux régulier de populations allogènes sur ses côtes, pour rendre impossible toute « ré-émigration » massive éventuelle, les seconds ont pris soin d’emmailler le processus euro-atlantiste dans une série de traités préalables dont l’ignorance du grand public est proportionnelle à son inéluctabilité.

    Or, excepté les habituels initiés, qui a entendu parler du CETA (« Comprehensive Economic and Trade Agreement »), cet accord commercial (actuellement rediscuté sur ses marges, notamment sur le recours à l’arbitrage privé) entre l’Union européenne et le Canada conclut le 26 septembre 2014 à Ottawa entre le Premier ministre canadien Stephen Harper et le président de la Commission européenne de l’époque, José Manuel Barroso ? Et qui sait, finalement, que le TISA ou Accord sur le commerce des services (« Trade in Services Agreement »), en discussion depuis 2014, a pour objectif de libéraliser l’intégralité du marché des services, à commencer par ceux faisant l’objet d’un monopole public, soit les services publics ?

    Et, dans le plus grand silence médiatique, le traité transpacifique (TPP), a été officiellement signé, le 4 février dernier, à Auckland (Nouvelle-Zélande) entre les États-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, le Mexique, le Pérou, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Vietnam, le Singapour et Brunei…

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2016/04/30/de-jean-monnet-a-barack-obama-le-reve-fou-de-l-etat-mondial.html

  • Les caisses de Sécurité sociale veulent des médecins aux ordres

    La sécurité sociale, afin de limiter la progression des arrêts de travail, a proposé de récompenser les médecins peu prescripteurs.
    Dans les négociations qui sont actuellement en cours entre la Sécurité sociale et les syndicats médicaux pour définir une nouvelle convention, la sécurité sociale, afin de limiter la progression des arrêts de travail, a proposé de récompenser les médecins peu prescripteurs à l’aide de primes, et éventuellement de punir ceux qui ne respecteraient pas les consignes qui leur sont assignées.

    Cette possibilité de sanctions a provoqué l’ire des syndicats médicaux. La CNAM a donc décidé de retirer (provisoirement ?) cette proposition de malus à appliquer aux récalcitrants, sans pour autant revenir sur le principe même de rémunérer les médecins, en dehors des actes médicaux, pour les inciter à respecter des objectifs dits de santé publique.

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  • Face au djihadisme, les tenants du Padamalgam nous enfument

    Ce sont les minorités qui font l’histoire, pas les majorités

    ♦ Un des arguments classiques des tenants du Padamalgam face au terrorisme islamiste consiste à répéter en boucle, pour rassurer les bisounours européens, que « l’immense majorité des musulmans est pacifique ».

    Cette affirmation est malheureusement dénuée de toute portée pratique car elle ignore les réalités de l’histoire. En effet, l’histoire est faite par les minorités agissantes et non pas par les majorités, comme le montrent de nombreux exemples.

    Les révolutions du XXe siècle ont été le fait des minorités

    On estime qu’il y avait en 1917 de 150.000 à 200.000 communistes en Russie, à comparer à une population de 175 millions en 1914. Cela n’a pas empêché les communistes de prendre le pouvoir par la violence, de conquérir le pays ainsi qu’une bonne partie de l’Europe après 1945 et de gouverner pendant 70 ans.

    En 1922, 26.000 chemises noires « marchent » sur Rome, épisode tragi-comique qui va cependant conduire à la nomination de Mussolini comme chef du gouvernement. A cette époque l’Italie comprend un peu plus de 38 millions d’habitants (1). Les fascistes vont cependant diriger sans partage l’Italie jusqu’en 1943.

    En 1933 le parti national-socialiste de Hitler revendiquait 850.000 membres (2), pour une population totale de 65 millions d’Allemands (3). Cela n’a pas empêché les nazis d’imposer leur pouvoir absolu à l’Allemagne et de se tailler par la guerre un empire en Europe qui durera 5 années.

    Et en Algérie aussi

    En 1954, au moment du déclenchement de la Toussaint Rouge, lorsque le jeune FLN organise pour la première fois une trentaine d’attentats, la population de l’Algérie comprend 9,37 millions d’habitants dont 8,5 millions de musulmans (4). Les terroristes, qui frappent aussi des musulmans, ne sont qu’une poignée. Cela n’a pas empêché le FLN d’obtenir l’indépendance de l’Algérie en 1962 et d’imposer un régime qui dure encore aujourd’hui.

    On pourrait multiplier les exemples à l’infini. Tous les bouleversements politiques, indépendantistes, révolutionnaires ou religieux sont le fait de minorités décidées et non pas de majorités. Car les majorités finissent toujours par se rallier ou se soumettre aux minorités.

    Par construction les majorités sont en effet informes et malléables, car elles se composent d’une agrégation de courants divers qui se neutralisent réciproquement.

    La démocratie représentative ne protège pas contre la dictature des minorités

    On objectera que la situation serait différente en démocratie, où les majorités gouverneraient. Mais rien n’est moins sûr, a fortiori dans le cadre de la post-démocratie contemporaine. Les opinions sont en effet susceptibles d’être modifiées par la propagande mais aussi par la ruse et par la violence.

    Edward Bernays, dans un livre célèbre, Propaganda (5), explique ainsi comment le gouvernement américain a utilisé la propagande pour modifier le sentiment majoritairement isolationniste de la population américaine, et justifier l’entrée en guerre des Etats-Unis en 1917 contre les empires centraux (6).

    Comme le montre aussi l’exemple français, le régime parlementaire est en apparence démocratique mais il finit par déboucher sur le régime des partis, qui n’est plus forcément en phase avec l’opinion majoritaire.

    Enfin, une assemblée peut être tyrannisée par une minorité : c’est bien ce qui s’est passé lors de la Révolution Française où les « clubs » – c’est-à-dire des groupuscules radicaux extérieurs à l’Assemblée – imposaient leur loi aux parlementaires, terrorisés par la perspective de se retrouver sur l’échafaud.

    En post-démocratie, les minorités gouvernent et les majorités se soumettent

    La post-démocratie contemporaine est même justement le régime où les minorités imposent leur projet et leurs intérêts à la majorité de la population. Et nous vivons dans ce régime.

    En Europe occidentale, la « construction européenne » a été imposée par la propagande et par la ruse à une majorité rétive. En France, le projet de constitution européenne, bien que rejeté par référendum en 2005, a été imposé sous forme du Traité de Lisbonne, ratifié par le Parlement en 2008. Ailleurs on a fait revoter les électeurs jusqu’à ce qu’ils approuvent le projet présenté par l’oligarchie…

    De même tous les sondages portant sur les questions « sociétales » ou migratoires montrent que la majorité de la population affirme des positions qui vont à l’encontre de la politique conduite par les gouvernements, qui consiste justement à ne se préoccuper que des revendications minoritaires.

    Bref, comme nous le savons depuis les Grecs, la démocratie représentative ne protège en rien contre la tyrannie des minorités (7).

    Le terrorisme vise à soumettre les majorités par la violence

    Pour en revenir à la menace djihadiste, le propre du terrorisme est de sidérer, par la terreur, la population visée. Son objectif est donc d’abord politique et moral, et non pas guerrier. Mais au cas d’espèce la cible est double : la population européenne, bien sûr, mais aussi la population musulmane.

    Les médias de propagande nous serinent en effet qu’au plan mondial la majorité des victimes du djihadisme seraient des musulmans, mais cela ne doit pas nous rassurer, bien au contraire : d’abord parce que la majorité des victimes en Europe n’est pas musulmane ; ensuite parce que le djihadisme a aussi pour but de soumettre les musulmans en Europe, tout comme le FLN visait à imposer sa ligne révolutionnaire et sanglante aux musulmans d’Algérie.

    Et force est de constater que ce projet semble en marche.

    La soumission des musulmans d’Europe

    Non seulement les terroristes sont comme des poissons dans l’eau dans les banlieues de l’immigration ; non seulement on ne compte pas les tweets provocateurs en leur faveur émis par les « jeunes » ; mais on n’a pas bien vu les musulmans d’Europe se désolidariser clairement des djihadistes.

    Car prétendre, comme M. Boubakeur, que les terroristes « ne peuvent se réclamer de l’islam » ne répond pas à la question.

    En France, lors des grandes marches de janvier 2015, on n’a pas vu non plus beaucoup de « barbus » et de femmes voilées dans les cortèges. Et ceux qui déposent des bougies en mémoire des victimes du terrorisme ou fixent un drapeau tricolore à leurs fenêtres sont rarement des musulmans (8). Comme ceux qui conspuent les minutes de silence sont rarement des juifs, des orthodoxes ou des chrétiens.

    Affirmer, comme le font les médias de propagande, que les terroristes ne sont qu’une minorité ne doit donc pas nous rassurer.

    Les majorités en post-démocratie sont toujours silencieuses car réduites au silence ou à l’abstention par les oligarques. Et les minorités djihadistes sont déjà en train de préparer au surplus leur future Soumission.

    Michel Geoffroy26/04/2016

    Notes :

    1. Données de 1920.
    2. Les Collections de l’Histoire, n° 18 de janvier.
    3. Recensement de juin 1933.
    4. Annales de géographie, n° 347 de 1956.
    5. Ed.Bernays, Propaganda, Zones, La Découverte 2007.
    6. Laquelle entrée en guerre aura au demeurant des conséquences historiques incalculables en Europe.
    7. Comme le montre l’exemple suisse, la démocratie participative est sans doute plus solide.
    8. Une situation bien différente de ce qui s’est passé aux Etats-Unis après le 11 septembre 2001 où les musulmans américains tenaient au contraire à manifester bruyamment leurs sentiments patriotiques.

    http://www.polemia.com/face-au-djihadisme-les-tenants-du-padamalgam-nous-enfument/