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lobby - Page 1725

  • Il n’y a qu'en France qu’on n’a pas le droit de manifester contre l’islamisation

    Extrait d'un communiqué de Pierre Cassen et Christine Tasin, organisateurs de la manifestation contre l'islamisation, qui vient d'être interdite :

    "Ce régime ne recule devant rien pour interdire toute expression qui ne convienne pas à sa vision du monde. Les juges du tribunal administratif viennent de confirmer, malgré un dossier vide, la décision inique du préfet Boucault. Celui-ci, a décrété, ce vendredi 16 janvier, de manière tardive, que le rassemblement intitulé « Islamistes hors de France » organisé par Riposte Laïque et Résistance républicaine serait interdit, sous le prétexte qu’il inciterait à la haine et à la division. On croit rêver, à un moment où, partout en France des soldats d’Allah menacent de tuer un maximum de policiers et de Français.

    Depuis les assassinats commis dans les locaux de Charlie Hebdo, puis ceux du lendemain, nous assistons à un gigantesque lavage de cerveau orchestré par ce gouvernement et nombre de journalistes. Alors qu’une guerre est déclarée à notre pays par les représentants les plus radicaux de l’islam, on assiste, depuis la manifestation de dimanche, à une énorme manipulation. Il s’agit de faire passer les musulmans pour les principales victimes de ces attentats. De manière politicienne, ce régime tente d’organiser une union nationale autour d’un président de la République massivement désavoué. La promotion du multiculturalisme, de l’islam et de l’immigration est mise en avant, et on vient à accuser les Zemmour, Houellebecq ou Marine Le Pen d’être coupables des crimes commis par les soldats d’Allah ! Plus grave, Hollande menace d’instituer un délit d’islamophobie !

    Nous remarquons qu’il n’y a que dans la France de Hollande-Valls-Taubira qu’on n’a pas le droit de manifester contre l’islamisation de notre pays. En Espagne, en Suisse, en Italie, en Belgique, dans la foulée de Pegida en Allemagne, des patriotes se mobilisent, devant la violence grandissante de militants islamistes. En France, des mouvements naissent à Montpellier, Lyon, Bordeaux et Vannes, entre autres. (...)"

    Michel Janva

  • La France sous contrôle...de la commission européenne

    Pendant que nos élites politiques défilent dans la rue et parlent d'unité nationale et de liberté d'expression, une information est (volontairement?) passée sous silence :

    "C'est dans un pays en état de choc, et en état d'alerte antiterroriste maximale que débarquent, cette semaine, les experts de la Commission européenne chargés d'éplucher les comptes du pays, dans le cadre de la procédure pour «déficit excessif» dont fait l'objet la France à Bruxelles. La «mission technique d'évaluation» est composée de trois experts de la Direction générale économique et financière de la Commission européenne, la fameuse «DG Ecfin». Ils resteront à Paris toute la semaine. Et devraient y revenir à la fin du mois de janvier. Leurs inspections se concentrent à Bercy, à la Direction générale du Trésor, des finances publiques et du budget (...)

    Avec deux options à la clé: un nouveau délai de deux ans pour respecter de nouveaux objectifs de déficits, en échange de nouveaux ajustements, ou une procédure de «mise en demeure» pouvant aboutir à des sanctions financières."

    A quand une grande manifestation pour la défense de la souveraineté française ?

    Philippe Carhon

  • XXXe Université annuelle Club de l’Horloge les 15 et 16 novembre 2014

    Texte n°1

    ♦ « Rétablir », le terme est surprenant. Pourquoi un rétablissement de la liberté d’expression qui dans l’esprit du public semble être toujours d’actualité. Les tout derniers événements survenus à Paris avec l’attentat perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo démontrent l’attachement du peuple à cette liberté et il aura fallu que le président de la République lui-même prenne les choses en mains pour que le peuple se mobilise afin de réagir contre la menace qui pèse sur cette liberté d’expression.

    Or qu’en est-il exactement ? En réalité, le peuple se trompe ou plus exactement est trompé. En effet, cette liberté est menacée, déjà écornée, mais par qui ? Tout simplement par l’Etat lui-même.

    Petit à petit notre démocratie fonctionne à coup d’oukases, imposés par l’oligarchie dominante. Il a suffi d’entendre Madame Valérie Pécresse, députée des Yvelines, sur les ondes d’Europe1 : « Il faudra bien entendu un Patriot Act à la française » parmi les propositions sécuritaires pour combattre le terrorisme. Ceux-là mêmes qui « crient leur amour de la liberté d’expression n’ont de cesse de priver Dieudonné de spectacles [et de le mettre en garde à vue pour un mauvais jeu de mots], Camus et Millet d’éditeurs, Zemmour, Ménard ou Soral de tribunes médiatiques, le Printemps français ou Jour de colère du droit de s’assembler et le FN d’exister » (Stephan A. Brunel).

    Or, précisément, le Club de l’Horloge avait fait preuve de prémonition en choisissant ce thème pour ses travaux de son université annuelle de 2014.

    La Fondation Polémia est heureuse de présenter ces travaux, qui se sont déroulés en neuf interventions dont nous mettons en ligne les comptes rendus sous forme d’articles, selon nos schémas habituels.

    En voici le découpage pour la première journée.

    Ouverture des travaux, Pierre Millan, secrétaire général du Club de l’Horloge

    I Introduction : la superclasse mondiale contre les libertés Jacques Violette

    II La liberté de pensée, première des libertés publiques Patrick Simon

    III La conquête de la liberté de pensée en Occident Philippe Nemo

    IV Liberté d’expression et débat démocratique Jean-Philippe Feldman

    V La liberté d’expression source de la vérité scientifique ou historique Henry de Lesquen

    Polémia, 15/01/2015

    Rétablir la liberté d’expression

    Ouverture des travaux

    ♦ Pierre Millan, secrétaire général du Club de l’Horloge

    Pierre Millan, secrétaire général du Club de l’Horloge, a ouvert les travaux de la XXXe Université annuelle qui est celle du quarantième anniversaire du Club, celui-ci ayant été fondé en 1974 par Yvan Blot, Jean-Yves Le Gallou, Henry de Lesquen et Bernard Mazin.

    Par ses publications, ses universités, ses conférences et ses colloques, les prix Lyssenko qu’il attribue, le Club est un socle idéologique pour une droite authentique, nationale et libérale.

    Face à la pensée dominante, sectaire et exclusive, dont le but, plus ou moins avoué, est la transformation de l’humanité en une masse d’individus indifférenciés, atomes parmi les atomes, le Club est un axe de propositions pour une société rénovée, assise sur des valeurs traditionnelles, celles sur lesquelles l’homme a bâti, au fil des temps, sa vie personnelle et collective.

    Dans le prolongement de la réflexion sur le cosmopolitisme, thème de l’Université de 2013, la réunion de 2014 avait pour propos le rétablissement de la liberté d’expression. En effet, aujourd’hui, cette liberté d’expression est sans cesse plus menacée par les tenants de l’utopie mondialiste, l’expression contemporaine du cosmopolitisme. En France, depuis la loi « Pleven » de 1972, un empilement de textes (loi Gayssot et les autres lois dites « mémorielles ») vise à brider les paroles et les écrits de ceux qui refusent la réduction de la pensée au moule du dogme dominant. Mais, cette volonté de contraindre la réflexion n’est pas seulement d’ordre juridique, elle touche les différents modes de diffusion des idées et des opinions. D’abord, le monde médiatique, uniforme ou presque dans son discours, qui exclut les journalistes, les intellectuels ou les polémistes dont le verbe marque un écart avec ce que le peuple doit croire. L’édition n’est pas en reste puisque des écrivains au talent reconnu mais à la plume dissidente sont évincés par les moralistes agréés qui clament, et c’est le comble, là et ailleurs, leur dévotion à la liberté d’expression.

    La libre manifestation des idées est l’un des fondements de notre civilisation. Elle est à la source de son essor, de la richesse et du rayonnement de sa culture et de sa suprématie dans le domaine des sciences. Sans le droit à la contradiction ou à la contestation, le progrès serait impossible. Ce progrès suppose une recherche permanente de la vérité. Mais, aujourd’hui, au nom d’une fin à laquelle une oligarchie nous assigne, l’unité d’une humanité formée d’individus déracinés et indifférenciés, une véritable entreprise d’atrophie de la liberté intellectuelle est en cours. Elle a d’abord des formes juridiques et judiciaires et elle use d’officines qui traquent les déviationnistes et qui en tirent, à l’occasion, un bénéfice. Le légicentrisme français place notre pays dans une situation plus précaire que d’autres, notamment les Etats-Unis où la liberté d’expression relève d’une protection constitutionnelle. Au-delà de la règle de droit, l’allégeance à la morale jugée convenable conduit à la censure de la parole et de la plume.

    Il faut dire cependant, que cette chaîne qui entrave la libre expression de l’esprit ne représente qu’un moment de l’histoire. Déjà, internet et les nouvelles techniques de communication ont ouvert une brèche qui va en s’élargissant et que nul ne pourra réellement fermer quelles que soient les intentions. En brisant, par un retour aux principes originaux de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, un cadre juridique qui musèle et en inscrivant dans la Constitution la libre expression des pensées et des jugements, le pas obligé serait franchi. Privés de leur rempart, les disciples et les chantres de l’idéologie exclusive devront alors substituer l’argument à l’anathème.

    Les neufs orateurs qui sont intervenus au cours des deux journées de l’Université ont exposé les différents aspects politiques, juridiques, philosophiques et scientifiques qui pressent à rétablir la liberté d’expression.

    (A suivre)

    Le club de l’Horloge, 15/01/2015

    http://www.polemia.com/retablir-la-liberte-dexpression/

  • Taubira propose des lois pour accentuer la répression…

    Du racisme… Alors que la France est attaquée par des islamistes et que le peuple commence à prendre peur, la Taubira veut museler un peu plus les voix discordantes en proposant trois nouvelles lois.

    – « Confier à l’autorité administrative la possibilité de bloquer les sites et messages de haine raciste ou antisémite. »
    Connaissant la libre interprétation par nos élites de ce qu’est le racisme ou la haine, de nombreux sites d’informations alternatives risquent de se voir fermer sans raison et sans possibilité de recours

    – « Sortir les injures et diffamations du droit de la presse – loi 29 juillet 1881 – pourles introduire dans le code pénal lorsqu’elles sont aggravées par une circonstance liée au racisme, à l’antisémitisme, à l’homophobie. Ainsi, les infractions de ce type pourront être poursuivies selon la procédure de droit commun. La réponse pénale gagnera ainsi en efficacité. »
    Cette proposition vise uniquement à pouvoir sanctionner encore plus durement et plus rapidement les prévenus.

    – « Généraliser dans le code pénal la circonstance aggravante de racisme : elle aurait en effet un sens évident pour certaines infractions comme les agressions sexuelles, le harcèlement sexuel, le harcèlement moral, la séquestration, la traite des êtres humains, le bizutage, l’atteinte aux biens, le chantage notamment. »
    Traduction :  le blanc est l’accusé et le non blancs la victime, la circonstance aggravante sera retenue. Le non blanc est l’accusé et le blanc la victime, il n’y aura pas de circonstance aggravante.

    http://www.contre-info.com/

  • Cheyenne-Marie Carron réagit à la censure de l'Apôtre

    Des projections du film L'Apôtre ont été annulée, à la demande de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Cheyenne-Marie Carron déclare auFigaro :

    «C'est un film de paix. L'Apôtre devrait être projeté à des chrétiens et à des musulmans, et dans des lieux de culte. Je suis une réalisatrice catholique et j'ai collaboré avec des acteurs musulmans. J'ai essayé de faire un film qui permette une vraie ouverture vers l'autre et vers la différence. Il est interdit par peur, et je le comprends parfaitement parce que ce qui s'est produit chez Charlie Hebdo, c'est terrifiant. Mais pour faire avancer les choses et faire se rencontrer chrétiens et musulmans, il faut être capable de prendre des risques».

    «On ne gagne pas des guerres par le silence et en se censurant.On gagne en ayant du courage, comme Charlie Hebdo, et en continuant à travailler. Même s'il y a une part de danger, il ne faut pas se priver des outils que nous avons pour ouvrir le dialogue».

    Si la réalisatrice avoue qu'elle n'a «jamais osé aller vers un public musulman pour présenter le film», elle estime que «ces censures [lui] donnent envie d'aller vers ce public pour recueillir leur avis».

    «Avec l'interdiction qui tombe, je prends conscience que ce film peut être un outil de dialogue. Je suis confrontée à une réalité, celle de la peur et de la police française qui insiste fortement à la prudence aujourd'hui avec ce qui se passe».

    Elle aimerait «que ce film soit un point de départ pour un rapprochement entre chrétiens et musulmans» et «qu'il y ait des projections à l'initiative des musulmans, dans les banlieues et dans les mosquées».

    «Si on en vient à annuler ce film, qui n'est pas de la propagande, c'est que la France va très mal. Si mon film ne parlait pas de fraternité, s'il était radical, je comprendrais, mais là non. On vit dans une sale période, une période de fermeture et de peur. Il faut que nous soyons combatifs».

    Michel Janva

  • Devant l'hypocrisie républicaine :

    Alors que nos dirigeants de la république jouent les traumatisés devant les évènements de ces derniers jours au siège de Charlie Hebdo, il est intéressant de voir cette façon hypocrite qu'ils ont d'opposer la république, la démocratie ou les Droits de l'Homme, comme étant les antithèses des totalitarismes.

    Pourtant faisons justement un petit rappel historique de ce qui fut fait au nom de cette sacro-sainte trinité républicaine contre les ouvriers français au début du XXème siècle :

    Le premier mai 1891, les ouvriers de la cité ouvrière de Fourmies organisent une grève pour des journées de 8 heures et la hausse des salaires. La diminution de la journée de travail était d'ailleurs réclamées depuis les années 1880, par les députés royalistes contre l'avis des républicains de gauche comme de droite. Il n'y a rien de plus antisocial que la république en France... Sous l'impulsion des patrons, le maire de la ville envoi deux compagnies d'infanteries du 145ème régiment de ligne. 150 à 200 manifestants arrivent sur place et font face aux 300 soldats équipés du nouveau fusil Lebel contenant 9 balles de calibre 8mm.

    Le commandant Chapus s'écrie : "Feu ! feu ! feu rapide ! Visez le porte-drapeau ! "

    Bilan : 9 morts et au moins 35 blessés !

    Début XXème siècle, les vignerons du sud de la France sont frappés par une grave crise viticole. Mais le gouvernement de Paris plus proche des riches betteraviers du nord, se désintéresse du sort des vignerons du sud ! La misère, la colère et la révolte monte à travers les villages. Le 11 mars 1907, ils sont 87 à manifester à Argeliers. Le 9 juin, ils sont près de 800 000 dans les rues de Montpellier. Sur ordre de Georges Clemenceau, l'Armée Française ouvre le feu sur le peuple des Vignerons du Midi et ordonne l'arrestation des responsables du mouvement. Clemenceau y gagnera le surnom de « fusilleur »

    Bilan : 5 morts dont une fille de 20 ans et 33 blessées gisent à terre...

    A Raon-l’Étape, les ouvriers en chaussures réclament un salaire minimum de 32 centimes de l’heure, la journée de 10 heures et la suppression des amendes.

    La direction ayant refusé leurs demandes, ils se mettent en grève au début du mois de juillet.

    Le préfet fit envoyer deux bataillons, le 2ème chasseurs à pied de Lunéville et le 20ème bataillon de chasseurs à pied de Baccarat ainsi que deux escadrons du 17ème chasseurs.

    Le 28 juillet l’armée tire sur un défilé pacifique, tue deux ouvriers et en blesse trente-deux autres. Des barricades sont élevées dans les rues et le drapeau noir est arboré.

    1908, ce sont les carriers et terrassiers de Draveil-Vigneux qui lancent une grève, toujours pour l'amélioration de leurs conditions de travail... Le 2 juin 1908, 2 grévistes sont tués dans leur permanence à Vigneux par un gendarme, et une dizaine d'autres sont blessés. Le 30 juillet 1908, c'est la journée sanglante ! Trois à quatre cents manifestants se heurtent violemment aux 5 régiments de dragons. 4 grévistes sont tués, et plus de 200 blessés ! Clemenceau décide alors des arrestations massives dans les rangs de la CGT.

    Contrairement à Louis XVI qui avait interdit à ses Gardes Suisses de tirer sur la foule sanguinaire des révolutionnaires, la république n'a jamais hésité quant à elle, à tirer sur les ouvriers.

    http://www.gar-reseau.info/

  • Quand David Rachline, sénateur-maire de Fréjus, recadre Médiapart

    Dans un communiqué publié sur le site du Front-National :

    Médiapart n’a de cesse de se poser en garant de la liberté d’informer. Aujourd’hui, c’est plutôt du droit à la désinformation dont il s’agit. Comment, en effet, appeler autrement le fait d’examiner tout fait à travers le prisme déformant des préjugés et des a priori ?

    Nouvel exemple issu de la livraison de ce jeudi 15 janvier : dans le cadre des mesures d’économies demandées à tous les Services municipaux, compte tenu de la situation financière de la Ville, la Médiathèque de Fréjus a réduit ses abonnements à certains journaux et périodiques, au regard du nombre de consultations. Ce dans un contexte où la presse quotidienne ou hebdomadaire en libre-service est très sensiblement moins consultée du fait de l’accès désormais courant aux informations sur Internet.

    Ainsi, afin de respecter l’enveloppe budgétaire allouée, certains abonnements à des journaux quotidiens ou des pérodiques n’ont pas été renouvelés, parmi lesquels Libération ou Le Figaro. Il en est de même pour certains journaux et magazines commandés pour les Services municipaux, pour lesquels les abonnements ont également été réduits, afin de ne garder que ceux dont l’utilité était avérée.

    Au final, une mesure de gestion normale et simple à comprendre.

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  • Abécédaire de la liberté d’expression

    Tous les mots n’y sont pas, mais il est nécessaire d’inventorier ces mots dhimmisants, cette novlangue à double entrée qui musèle notre expression et libère celle des idiots utiles.

    AMALGAME – Délicate opération, très équivoque. Mohammed Merah, musulman franco-algérien (il a la double nationalité : amalgame ?) ayant tué trois soldats, un rabbin et trois enfants en tant que « combattant d’Al-Qaïda, pour défendre les enfants palestiniens » (déclaration pendant sa traque), il a paru primordial, à l’époque, de ne pas insister sur sa foi et de parler, déjà, de maladie mentale (Bernard Squarcini). Tout en déplorant le climat d’islamophobie qui régnait, déjà, en France, à cause des nationalistes. De la même manière, les vrais responsables des dix-sept morts de ces derniers jours sont vraisemblablement Éric Zemmour, Marine Le Pen et Michel Houellebecq, qui font régner un climat d’islamophobie (surtout chez ceux qui ne les lisent pas), mais il est important de ne pas parler de terrorisme musulman, ni même islamique, car on ne peut pas comparer raisonnablement un tueur musulman français opérant en France avec un tueur musulman afghan opérant en Afghanistan ou un tueur musulman algérien opérant en Algérie ou un tueur musulman syrien opérant en Syrie, ni même un tueur musulman irakien opérant en Irak. C’est différent. En revanche, un nationaliste belge de la N-VA qui propose de faire disparaître la Belgique et un nationaliste français du FN qui propose de redonner sa souveraineté à la France ont tout en commun. L’amalgame réussit ou ne réussit pas en fonction des intérêts électoraux de la classe dominante.

    CHARLIE – Figure mythique, autre nom du Peuple, divinité tutélaire de la liberté d’expression, synthèse de l’esprit français. La brève oraison “Je suis Charlie” signifie qu’on ne pratique pas l’amalgame entre assassins musulmans et islam, c’est-à-dire qu’on pose comme acte de foi que le terrorisme est le fruit d’une génération spontanée. En revanche, les hérétiques qui proclameraient “Je suis Éric” (puisque Zemmour, menacé de mort, ne tiendra plus de réunions publiques) seront exclus de la nouvelle Église.

    DJIHAD – Dans La Voie du musulman, édité en avril 2014 et vendu chez Carrefour et à la Fnac , le cheikh algérien Abu Bakr Al-Jazairi propose « des solutions conformes aux exigences du monde moderne ». Par exemple : « Le djihad a pour but de comprendre et de contenir les mécréants, ennemis de l’islam et de la communauté musulmane. C’est un devoir pour tout musulman que tous les croyants sont appelés à accomplir. […] Les musulmans doivent aussi se perfectionner et s’améliorer dans l’art militaire défensif et offensif pour se défendre ou attaquer au moment opportun pour que le verbe de Dieu triomphe. » Mais pour le cabinet de Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, « ce n’est pas un délit de prôner le djihad, ce n’est pénalement pas répréhensible ». Donc, tout va bien.

    EXPRESSION LIBRE – Il n’y a pas de liberté d’expression absolue en France. Et en tout cas, cette liberté d’expression n’est ni républicaine, ni sacrée. Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, a récemment demandé aux médias de ne plus parler de Zemmour (« Il est temps que les plateaux télé et les colonnes des journaux cessent d’abriter de tels propos », 16 décembre 2014), et Edwy Plenel, directeur de Mediapart, le 7 janvier, reprochait à ses confrères d’accorder une quelconque importance au livre de Houellebecq. Ce sont deux exemples récents, vérifiables, incontestables, de ce que des républicains pensent de la liberté d’expression en matière de journalisme. Charb, c’est bien, Konk, c’est mal. Plantu, c’est cool, Miège, c’est les boules. D’ailleurs, qui connaît Miège ?

    FORCE – « — Moi, ma position c’est que ce qui est juste, c’est ce que dit la loi. Voilà, c’est tout. Et la loi, elle ne se réfère pas à un ordre naturel, elle se réfère à un rapport de forces à un moment donné et – et point final. — Ah oui… ! Donc, le fondement du juste, c’est le rapport de forces ? », questionne didactiquement Thibaud Collin, philosophe catholique auditionné par le Sénat. « — C’est mon point de vue, c’est le point de vue marxiste de la loi. » conclut l’(ex-)sénateur Jean-Pierre Michel, tout satisfait d’être en position de force en ce 16 février 2013. Jean-Pierre Michel (ou Pépère Michou, comme nous aimons l’appeler), ancien magistrat, membre du Syndicat de la magistrature (vous savez, le Mur des cons), qui est à l’origine de l’article 20 de la loi du 15 janvier 1990 sur le financement des partis politiques, article permettant aux députés de s’autoamnistier dans les affaires de corruption. Voilà qui est rassurant sur le rôle des lois et sur ceux qui les font.

    HAINE – La liberté d’expression est libre, elle permet à Charlie Hebdo et à Dieudonné, dont les fanatismes ne sont pas si antagonistes, dont les intellects fonctionnent de la même façon, dont les manières sont aussi brutales, grotesques et haineuses les unes que les autres, de tenir des propos stupides, irresponsables et volontairement méchants et odieux – dans la grande tradition de la haine voltairienne et du mépris des conséquences. N’oublions pas que la Gestapo a pu, à peine arrivée en France, bénéficier du remarquable travail de fichage des étrangers et des Français juifs auquel s’était livré avec délices la IIIe République (La République xénophobe, J.-P. Deschodt et F. Huguenin, JC Lattès, 2001).

    ISLAMOPHOBIE – Concept intéressant forgé par l’Organisation de la Conférence islamique, l’OCI, créée en 1969, « deuxième plus grande organisation intergouvernementale après les Nations Unies avec cinquante-sept États membres éparpillés dans quatre continents » (http://www.oic-oci.org/, OCI en bref). Sont réputés islamophobes toute tentative de débat sur l’islam, ses principes, son histoire et ses actions, et tout critique de l’islam. Seuls les musulmans sont autorisés à parler de l’islam, ce qui permet de pratiquer une lecture rétroactive de toute l’histoire des pays actuellement musulmans, de toute l’histoire des rapports entre civilisations, de la Bible, etc. La grande peur de passer pour islamophobe aboutit à refuser “tout amalgame”, ce qui signifie que des assassins formés dans des pays islamiques, de confession islamique, exécutant des ordres islamiques, prononçant des discours islamiques, sont réputés n’avoir rien à voir avec l’islam, quand bien même l’islam ensanglante le monde entier depuis plusieurs dizaines d’années (après un grand massacre turc au XXe siècle, quelques exactions au XVIIIe, quelques invasions au XVIe, etc.). L’un des effets les plus navrants de l’islamophobie vient de se produire en Belgique, où Kawtar Riahi Idrissi, candidate à l’élection de Miss Belgique, n’a pas été élue. « J’ai été victime de l’affaire Charlie Hebdo », a-t-elle analysé avec perspicacité (http://www.7sur7.be/). Car l’islamophobie a mille visages, abjects et anodins. Soyez vigilants.

    JUSTICE-POLICE – La justice française, à Mayotte, le 17 septembre 2014, a condamné à de la prison ferme, pour « provocation à la discrimination en raison de l’appartenance à une religion par un emblème », des personnes ayant déposé une tête de cochon dans une mosquée ; cependant que les Femen peuvent pénétrer dans les églises, vandaliser des cloches et mimer des avortements sur un autel avec du foie de veau (intéressant sujet d’examen : la tête de cochon est-elle plus illégale qu’un foie de veau ?) en étant relaxées ou condamnées à des peines très légères. Voilà comment la justice française et républicaine, sur ce seul exemple qu’on pourrait multiplier à loisir, traite la liberté d’expression en matière de contestation des religions. Vous aurez remarqué au passage qu’être un simple citoyen français ou appartenir à un mouvement (qui plus est si proche du PS, parti au pouvoir, qu’une ex-militante Femen, Loubna Mélianen se retrouve sur les listes électorales de Valls pour les régionales de 2015) déséquilibre complètement votre rapport à la justice et le regard que la justice porte sur vous. Voilà ce que l’égalité républicaine et démocratique propose à notre songeuse réflexion.

    LOIS – De Gayssot à Taubira, la France entend réglementer l’expression, interdire certains propos et même pénaliser les opinions : pas l’apologie du terrorisme (ce qui est évident), mais la défense de la vie, par exemple. Vallaud-Belkacem voulait étendre le délit d’entrave à l’avortement aux sites d’information dès lors que cette information peut être estimée défavorable à l’avortement. Nous vivons dans une république qui veut interdire à ses citoyens de fumer dans une voiture s’il y a un enfant de moins de douze ans, qui veut réglementer le niveau sonore des écouteurs, qui entend interdire d’allumer un feu de cheminée, dans un pays si soucieux de nos corps et de nos esprits qu’il en rogne sans cesse le libre usage, par la loi. Censée être absolue quand elle impose une idéologie (Taubira), censée être relative quand elle s’oppose aux intérêts électoraux (Bartolone : « Il y a la loi. Mais il y a aussi des valeurs avec lesquelles la gauche ne saurait transiger. Sous peine de perdre son âme », à propos de l’affaire Léonarda, 16 octobre 2013).

    LOUP SOLITAIRE DÉSÉQUILIBRÉ – N’importe quel djihadiste qui ne peut pas prouver de façon formelle qu’il appartient à la Confrérie internationale des terroristes répertoriés (CITR) est un loup solitaire déséquilibré. Le fait qu’il se réclame d’une religion existante, prosélyte et guerrière, en adoptant les comportements dictés par certains de ses chefs religieux et en utilisant des filières criminelles plus ou moins confessionnelles sur lesquelles la police enquête, ça ne veut rien dire. En revanche, n’importe quel intellectuel de droite est à lui seul l’éclatante preuve d’une Internationale fasciste regroupant, sur simple désignation par le Syndicat des Authentiques Porteurs de Vérité, ceux qui ne pensent pas bien. Il n’a rien de solitaire (et il n’est pas déséquilibré, même pas Breivik) et tout ce qu’il dit et écrit est la preuve que des millions de populistes dangereux sont prêts à faire déferler la haine et l’exclusion – et il doit donc être, lui, immédiatement muselé et le peuple, tenu en suspicion.

    NIGERIA – Pays qui n’est pas « le centre du monde », contrairement à la France, selon François Hollande. Car, certes, Boko Haram (abréviation de“Groupe sunnite pour la prédication et le djihad”, mais pas d’amalgame, rien à voir avec l’islam) ravage, incendie, pille, viole, asservit et massacre des Nigériens, mais ils n’ont aucun talent particulier. Dommage, #NousNeSommesPasBaga.

    PIGEON – Le pigeon Vaillant, à Verdun, a sa plaque commémorative et sa citation. Un pigeon anonyme, dimanche 11 janvier, a chié sur François Hollande, discret héros dans une lutte inégale entre le petit peuple et les puissants, entre l’alliance des démocrates mondiaux qui refusent de considérer le danger islamique et l’immense piétaille de ceux qui vivent sans être protégés.

    RESPECT – François Hollande déclarait le 27 mai 2013 à propos de LMPT (la Manif pour tous) : « Les mots ont toujours un sens. Il faut leur donner leur signification. La Résistance, c’était par rapport au nazisme, à l’Occupation. La Collaboration, c’était des Français qui étaient avec l’occupant. Et le fascisme, le nazisme, la dictature, c’était une époque qui heureusement est révolue. Donc nul n’a le droit d’utiliser ces mots pour défendre des idées – si on peut appeler ça des idées – d’aujourd’hui. » Bel exemple de respect des idées d’autrui. Manuel Valls, le jeudi 7 janvier, déclarait sur RTL : « la France, ça n’est pas la soumission, ce n’est pas Michel Houellebecq », après avoir sous-entendu auparavant que Zemmour « ne mérit[ait] pas d’être lu ». La fraternité et le respect républicains sont les sources de l’unité nationale.

    UNITÉ NATIONALE – Le Défenseur des droits a pu établir qu’une “circulaire” (la note n°05-13 relative à la cérémonie gouvernementale du 14 juillet 2013 émanant de la Direction de l’ordre public et de la circulation – DOPC – de la Préfecture de Police de Paris) interdisait « les banderoles, affiches et tout autre support portant une revendication » dans le périmètre de sécurité, ce qui a permis aux policiers d’arrêter les porteurs de T-shirts et drapeaux LMPT et de leur confisquer ce dangereux “matériel militant”. En effet, la préfecture de police « avait interdit, en raison d’un contexte particulièrement sensible, toute banderole, affiche ou support divers portant une revendication des opposants à la loi Taubira, notamment de la part de militants des mouvements du Printemps français et des Homens. Les mesures de la préfecture avaient aussi pour objectif de préserver la connotation festive et d’unité nationale de l’événement. » Un millier d’interpellations ont eu lieu en 2013. Voilà comment un gouvernement républicain traite certains de ses opposants, cependant que dans le même temps les manifs antifas peuvent défiler avec des pancartes stipulant “un flic, une balle, justice sociale” – préservant ainsi le caractère festif de la chose.

    VOLTAIRE – Son Traité sur la tolérance se vend comme des petits pains. Et tout le monde roule des yeux responsables et vertueux en citant le cher vieil antisémite anticlérical (qui est entré au Panthéon en 1791) : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire. » Mais la formule date de 1906 et est anglaise (perfide Albion !). Voltaire a toujours combattu ses adversaires sans s’embarrasser de vertu tolérante et en se réjouissant de leur élimination et de leur censure – comme le journaliste Fréron, fréquemment censuré par Lamoignon de Malesherbes, ami de Voltaire. Cette figure transcendante de la vertu de tolérance républicaine vomissait les Juifs, les musulmans, les étrangers, les noirs et les homosexuels mais les éditions contemporaines de ses œuvres sont expurgées (vraisemblablement au nom de la vérité historique et de la liberté d’expression. Tout est là : http://www.lepoint.fr/livres/la-fac...)

    Philippe Mesnard

    Article paru dans l’Action Française 2000 n° 2901 du 15 janvier 2015

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Abecedaire-de-la-liberte-d

  • Trois militants anti-esclavagisme mauritaniens condamnés à deux ans de prison

    Trois militants anti-esclavagistes de Mauritanie, dont l'ex-candidat à  la présidentielle Biram Ould Dah Ould Abeid (photo), ont été condamnés hier à deux ans de prison  ferme.

    Président de l'Initiative pour la résurgence du mouvement     abolitionniste, Biram Dah Abeid dénonce la subsistance de pratiques     esclavagistes en Mauritanie. Il n'hésite pas à dénoncer le fait que les Maures, largement minoritaires en Mauritanie, se considèrent comme des blancs, des "beïdane", et appellent les noirs les "soudan", terme synonyme d'esclave. 

    Est-il besoin de rappeler que la Mauritanie est un Etat islamique fondé sur un islam sunnite de rite malékite, ayant en préambule de sa constitution les termes suivants :

    • « La Mauritanie est une République islamique » 
    • « L'Islam est la religion du peuple et de l'État » 
    • « Le chef de l'État est de religion musulmane ».

    L'esclavage avait été aboli en 1905 dans une Mauritanie alors colonie française, puis en 1960 lors de l’accession à l’indépendance du pays. Cette pratique est cependant toujours d'actualité, classant la Mauritanie en tête des pays esclavagistes du monde africain. Un gouvernement... islamique, qui cautionne une pratique... islamique : quoi de plus normal ? Mais attention, soyons sérieux, padamalgam.

    Marie Bethanie

  • C’est pas pour rire

    Marseillaise entonnée à l’assemblée (une première depuis 1918 !); discours martial  et républicain sur le  vivre ensemble  de Manuel Valls, ovationné  debout par les députés; Najat Vallaud-Belkacem applaudit par les mêmes pour le simple fait d’avoir (enfin!!!) réclamé le retour d’un peu d’autorité à l’école et pour n’avoir pu nier  les centaines d’incidents qui ont émaillé dans les établissements scolaires pluriels la minute de silence en mémoire des vicitmes des attentats;  François Hollande exaltant la « fierté d’être Français » et sa « fierté » devant la mobilisation de nos compatriotes …Le chef de l’Etat, la majorité, et plus largement les partis du Système, c’est dans l’ordre des choses,   vont tenter de surfer le plus longtemps possible la vague de l’unité. Il s’agit de  faire oublier leurs échecs, leurs  responsabilités, leurs turpitudes…et d’essayer de re-ghettoïser le FN, de le maintenir « à distance » de cette concorde nationale. Il est tout aussi logique, dans ce contexte de réflexe régimiste qui suit généralement une attaque majeure, une tentative de déstabilisation de notre pays , que le Premier ministre ait enregistré une progression de sa cote de popularité (41%, + 7 points) dans le  dernier  sondage TNS Sofres/Figaro Magazine. Pour les mêmes raisons, le « premier flic de France », le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, gagne 12 points et François Hollande 5. La gestion de la crise par  ce triumvirat  est saluée par plus de 80% des Français dans le sondage Harris Interactive publié également mardi. Pour autant,  il n’y aura pas de miracle à attendre  pour l’exécutif,  dans notre pays, plongé dans une crise profonde, multiforme dont le pire est certainement à venir. Ainsi selon un sondage CSA pour BFMTV,  pour 67% des personnes interrogées, les attentats de la semaine dernière  n’ont rien changé à l’image (mauvaise)  qu’ils avaient du chef de l’Etat.

    Florian Philippot, l’a dit, étant « un des responsables de la situation actuelle, avec ses camarades de l’UMPS, Valls ne mérit(ait) (hier à l’assemblée)  aucun applaudissement». Le secrétaire général du FN, Nicolas Bay,  était tout  aussi fondé à relever  que  «Valls fait son numéro. L’UMP applaudit. Rien de nouveau à l’horizon: maintien de Schengen, immigration massive, laxisme judiciaire».

     Les actes terroristes sanglants de la semaine dernière vont être utilisés jusqu’a la corde nous l’avons dit,  pour tenter de marginaliser le FN qui a eu le grand tort de ne pas avoir trompé les Français, d’avoir prévenu depuis plus de trente ans des conséquences  des politiques menées par la droite et la gauche au pouvoir . Cela n’a pas empêché d’ores et déjà   le  Front National  d’ enregistrer  ces derniers jours  une vague  record d’adhésion…

     Bruno Gollnisch le notait dans Présent et le souligne de nouveau dans son entretien vidéo  depuis le Parlement européen mise en ligne hier sur notre blogue,   l’un des « objectifs » de la manifestation de  dimanche était de « préparer à une union sacrée de nature à contrer la montée du Front National ».

     Ancien responsable de l’officine antinationale SOS racisme, député PS, Malek Boutih en en fait l’aveu implicite. Dans un entretien accordé au site du Point, il  déroule  les éléments de langage qui seront ceux de la campagne anti FN de ces prochains mois.

     «  Je ne crois pas à l’automaticité de la montée du FN dit-il. Au contraire, le drame que nous venons de vivre vient complètement perturber sa conquête politique. Elle (Marine, NDLR) avait son plan. Et, en quelques heures, elle a dû décider si elle se joignait à la marche républicaine ou pas. Première erreur : elle a refusé de défiler à Paris. C’est qu’elle n’a pas compris ce qui se passait. Elle n’a pas mesuré le sursaut républicain, ce besoin d’être ensemble et de se parler. Marine Le Pen a commis une erreur stratégique à un moment où les Français sont attentifs à la moindre fausse note politique. Sa faute est lourde, car elle survient à un moment historique. Par son attitude, elle a démontré qu’elle n’avait pas encore la dimension de son ambition. Et elle commet une deuxième faute en préférant défiler en province, brouillant ainsi son message initial… Hollande n’est pas tombé dans le piège de la division. Il l’a reçue à l’Élysée. Elle va ramer maintenant… ».

     Une grille le lecture dont M. Boutih ne paraît pas pourtant si convaincu puisqu’il confesse quelques lignes plus bas, juste avant de tresser des lauriers à Sarkozy pour son antifascisme, son angoisse de ne pas voir se vœux se réaliser : «L’esprit des Français est disponible à une offre politique nouvelle, à nous d’être à la hauteur. Et si la classe politique actuelle n’apporte pas les réponses, c’est le FN qui le fera »…

     Sociologue, politologue, spécialiste es FN, Sylvain Crépon douche plus lucidement les espoirs antifrontistes de l’UMPS dans l’entretien accordé au site du Nouvel Obs.  « Passés la sidération dit-il, le deuil et les réflexions sur ce qu’il s’est passé, le FN va revenir à ses thématiques et récupérer ses électeurs. Si les élections avaient lieu demain, peut-être que François Hollande ferait un meilleur score mais je ne pense pas que ça aura d’incidence (…).La symbolique et la concorde nationale ne nuisent pas au Front National ».

    Lui nuisent d’autant moins ajouterons nous, que les Français qui sont descendus dans la rue ne l’ont pas fait tant pour défendre la ligne éditoriale de Charlie hebdo  que pour dire ni non au chantage du terrorisme islamiste et oui à la liberté  d’expression. Ce sont ces dernières raisons qui ont conduit nos compatriotes à se ruer sur le nouveau numéro de Charlie mis en kiosque mercredi pour, à travers cet achat,  manifester symboliquement  leur résistance à l’agression .

     Mais pour faire de la liberté d’expression  un bien commun, il convient de parler le même langage,  de partager peu ou prou la même vision du monde. Et c’est là toute la difficulté dans une France à laquelle les belles âmes antiracistes, cosmopolites, immigrationnistes, internationalistes refusent  son identité helléno-chrétienne,  mais qu’elles veulent  « pluriculturelle » et « métissée ».  Mots magiques, mantras répétés sur tous les tons comme un gage de progrès et d’avenir indépassable. Dans les faits, une France  qui ne parvient plus à assimiler des populations  immigrées trop nombreuses,  en voie de babélisation, multiconflictuelle,  dont les communautés ne partagent pas (plus) forcement les mêmes valeurs, les mêmes repères mais que les dogmes  républicains, la laïcité,  sont censés réunir, fédérer.

     Pour autant,  aujourd’hui, c’est la doxa libérale-libertaire célébrée au sein de notre république post soixante-huitarde, largement responsable du déclin français, qui  heurte la sensibilité, l’intelligence, le bon sens de très nombreux Français. Elle  est d’ailleurs  encore plus  largement inaudible et /ou choquante pour une large partie de l’humanité…que «nous» avons invité à venir s’installer et vivre  chez nous.

     RFI a interrogé à travers le monde des personnes afin qu’elles réagissent  à la sortie de Charlie Hebdo dans les kiosques et à sa Une mettant en scène le prophète. La réponse d’un étudiant malien, mise en ligne sur le site de cette radio,  résume assez bien un jugement très répandu dans les pays musulmans: «Je condamne ce qui s’est passé. On ne doit pas aller assassiner des innocents parce qu’ils ont fait des dessins. Mais d’un autre côté, ce n’est pas bon, dans la religion musulmane, que les gens fassent des caricatures du prophète Mahomet. Ça heurte les sensibilités. Il faut aussi respecter, parce que la liberté d’expression a aussi ses limites. »

     Des « limites» ou plus exactement d’absence de limites, il était question dans la chronique qu’Eric Zemmour a consacrée jeudi 8  janvier  sur RTL à la tuerie dans les locaux de Charlie Hebdo. Il y voyait la fin d’un cycle,  « notre 11 septembre »,  l’acte de décès de « la parenthèse enchantée » dixit Françoise Giroud, «née en 68 ». «Charlie Hebdo symbolisait cette volonté farouche d’oublier le tragique de l’Histoire, incarnait l’esprit pacifique,  l’utopie libertaire, désireuse de s’affranchir de toutes les contraintes, de repousser  toutes les limites ». «Depuis quarante ans on n’avait  pas refermé cette parenthèse,  quitte à prendre tous les risques, à entretenir toutes les illusions, a refuser tous les  avertissements, a brûler tous les prophètes… ».

     Egalement journaliste, écrivain et essayiste, Jean-Michel Vernochet,  sur Kontre Kulture,  poursuivait la réflexion  là ou Eric Zemmour s’était arrêté,  sachant que « l’esprit pacifique » de Charlie  évoqué par ce dernier était tout de même fortement à géométrie variable…

     « Faire de l’humour ce n’est pas humilier» dit-il, un constat que  le pape François a rappelé  hier aux médias qui l’interrogeait, dans l’avion qui le conduisait   aux Philippines.  La liberté d’expression est un «droit fondamental», a-t-il souligné. «Tuer au nom de Dieu est une aberration». Mais la liberté d’expression n’autorise pas tout et elle doit s’exercer «sans offenser».  «Car si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s’attendre à un coup de poing, et c’est normal. On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision!», a-t-il insisté.

     Or, explique M. Vernochet  «Charlie hebdo humiliait les musulmans.  Cela n’excuse en rien (cette tuerie épouvantable, NDLR)  mais il faut comprendre que parfois il y a des relations de cause à effet». Est-il nécessaire de rappeler, ouvrons ici une parenthèse, qu’au nombre des dessins parus dans l’hebdomadaire, qui concentrait quasi exclusivement ses attaques  les plus salissantes sur les catholiques, la papauté, l’islam,  celui représentant le prophéte dans une posture sexuelle avec une tête de porc? Comment cela peut-il être appréhendé, même par le croyant le plus modéré, le plus  pacifique?  Comme de l’humour potache?

     « La ligne éditoriale de Charlie avance  encore Jean-Michel Vernochet, n’était pas celle de véritables journalistes mais de  gens qui justement prêchaient la haine, creusaient la fracture sociale, entretenaient une certaine forme d’islamophobie et ce n’est pas républicain. On nous dit que Charlie hebdo n’était pas politiquement correct. Or Charlie était profondément,  absolument et totalement politiquement correct». D’où «la mobilisation» (financière notamment) de «l’Etat» au profit d’un journal soutenu par  le  « groupe Lagardère qui est une vaste entreprise commerciale privée  -supercapitaliste Arnaud Lagardère qui est déjà au nombre des mécènes du quotidien L’Humanité, NDLR-  et qui jouait sur l’obscénité et la provocation». Alors «ceci n’excuse pas cela, cela ne justifie pas cela, déplorons les morts mais attention à ceux qui veulent jouer avec le feu surtout quand les braises sont tout à fait ardentes.»

    La responsabilité et l’honneur  du Front National résident dans ce refus de hurler avec les loups et d’attiser les tensions rappelle Bruno Gollnisch. Un FN qui n’a jamais attaqué les immigrés, pas plus que leur religion, mais qui continuera à dénoncer la folle politique d’immigration et les extrémistes, de toute obédience, qui entendent s’attaquer à la France et à son âme pour en détruire  la nature et la physionomie.

    http://gollnisch.com/2015/01/16/cest-pas-pour-rire/