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lobby - Page 1837

  • 70 ans après Bretton Woods, la suprématie du dollar de nouveau sur la sellette

    L’affaire BNP Paribas, 70 ans après la conférence de Bretton Woods, projette à nouveau les projecteurs sur la prépondérance du dollar dans le système monétaire international
    L’amende de près de 9 milliards de dollars infligée à BNP Paribas par la justice américaine le mois dernier souligne la toute-puissance du billet vert dans le système monétaire, commercial et financier mondial. Pour avoir réalisé des transactions en dollar avec l’Iran, le Soudan et Cuba, des pays sous embargo américain, la banque française s’est attiré les foudres américaines. Et déclencher l’ire du monde politique français. Le ministre des Finances français, Michel Sapin, notamment a estimé que la prééminence du dollar   «  conduit aussi nos entreprises à être parfois exposées à des risques de change qu’elles pourraient éviter ». « Nous devons reconsidérer le poids du dollar et les conséquences d’une évaluation des prix en dollar lorsque cela signifie que la législation américaine s’applique en dehors des Etats-Unis », a-t-il ajouté. D’où son appel pour faire progresser « l’usage de l’euro comme monnaie d’échange internationale ». Le ministre français n’est pas le seul à contester la suprématie du dollar. Les autorités chinoises s’efforcent, de leur côté, de développer l’usage du renminbi (voir ci-contre). Et plusieurs pays émergents ou en développement tentent tant bien que mal de s’émanciper de la monnaie américaine pour leurs opérations commerciales. En mars 2013, une étude de la Development Bank of Singapour attribuait la baisse de l’activité économique de toute l’Asie après la chute de Lehman Brothers en septembre 2008 au gel des financements en dollars « si crucial pour le commerce international de l’Asie. Pas de crédits, pas de commerce, pas d’activité. Fin de l’histoire ».
    Mais, de l’avis de la plupart des économistes et analystes, la prédominance du dollar dans le système monétaire international devrait perdurer pendant de nombreuses années . Le yuan chinois ne peut pas encore le remplacer. En un peu plus de 10 ans, l’euro n’est parvenu qu’à seulement écorner le pouvoir d’attraction du billet vert. A ce jour, les Etats-Unis, avec Wall Street, disposent de la principale place financière mondiale. Leurs marchés sont suffisamment développés, profonds et sûrs pour offrir des actifs sur lesquels les réserves des banques centrales mondiales vont s’investir. La plupart des matières premières – agricoles ou énergétiques - sont cotées en dollars et sur les places américaines. Même si Christophe de Margerie, le PDG de Total a reconnu lors des rencontres économiques d’Aix en Provence début juillet que rien n’empêche de payer le pétrole en euro. « Le cours du baril de pétrole est coté en dollars. Une raffinerie peut prendre ce cours et utiliser le taux de change de l’euro/dollar et payer en euros », a-t-il expliqué.
    Certes, mais dans l’histoire monétaire et financière, la puissance économique et commerciale d’un pays est toujours allée de pair avec la domination de sa monnaie. Ce qui n’empêche pas de pointer les insuffisances du système monétaire international actuel, né des décombres de la seconde guerre mondiale, en 1944, lors de la conférence de Bretton Woods et qui a fini par éclater au début des années 1970. D’abord avec la fin de la convertibilité du dollar en or en 1971, puis la généralisation des taux de change variable, en 1973, consacrée quelque temps plus tard à Kingston en 1976 par les accords de la Jamaïque. Ces derniers avaient dévolu au Fonds Monétaire International la surveillance des monnaies. Néanmoins, le flottement des devises a nécessité très tôt un pilotage. Ce dernier a été assuré avec plus ou moins de satisfaction par le forum des sept pays les plus riches (G7). Transformé aujourd’hui en G20 du fait de l’émergence de nouveaux géants économiques, l’exercice est devenu plus ardu, sinon impossible. L’heure est plutôt au chacun pour soi et à la guerre des changes larvée. La grande crise lors de son paroxysme en 2009 avait laissé espérer l’organisation d’un nouveau « Bretton Woods ». L’ex chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy l’avait souhaité dès 2008. Il n’en a rien été. Le système reste en l’état et le dollar continue d’imposer sa loi.

    Les Echos :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EupypylVAFONqVOsja.shtml

  • Dissolutions et recours : Serge Ayoub et Maître Gardères répondent au Conseil d'État

  • Ebola : un 4ème pays d'Afrique touché par l'épidémie

    Le bilan des victimes du virus Ebola s’est encore alourdi, atteignant désormais 660 morts en Afrique de l'Ouest. Plus inquiétant, le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, a rapporté son premier mort. 

    La liste des pays d'Afrique de l'Ouest touchés par le virus Ebola s'allonge ! Après la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia, c'est à présent le pays le plus peuplé de toute l'Afrique qui a rapporté son premier décès. Les autorités du Nigeria ont en effet déclaré ce vendredi 25 juillet qu'un Libérien était décédé en quarantaine dans la capitale nigérianne Lagos.

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  • La faillite pour les éditeurs LGBT allemands

    La presse communautaire LGBT ne fait plus recette. En France, le magazine Têtu longtemps financé par Pierre Bergé ne survit que sous perfusion financière faute de lecteurs en suffisance. En Allemagne, c’est « Du & Ich », plus ancien magazine homosexuel allemand, qui cesse de paraître, victime d’un effondrement de son lectorat après 45 ans d’existence. 

    Le directeur a indiqué  qu’«il n’y avait plus assez de lecteurs et d’annonceurs» pour poursuivre l’entreprise malgré un plan de relance engagé il y a un an. Le premier numéro avait été publié en 1969, un mois après la dépénalisation de l’homosexualité en Allemagne de l’Ouest.

    Dans plusieurs pays européens, le marché des publications homosexuelles s’est effondré au cours des dernières années. En mai dernier, c’est l’éditeur Bruno Gmünder, spécialisé dans les livres et guides LGBT, qui avait été forcé de se déclarer en faillite.

    http://medias-presse.info/la-faillite-pour-les-editeurs-lgbt-allemands/13402

  • Bruxelles et les Bruxellois : la vérité si je mens,

    Mensonge délibéré ? Absence de professionnalisme ? Fainéantise ? Manque de rigueur? Toujours est il que le 22 juillet a été publié sur le site du magazine Marianne un article signé  du dénommé Kevin Erkeletyan, (« FN : l’Elysée servi sur un plateau ») qui recycle un vieux bobard qui traîne sur la toile, dont nous avons pourtant fait justice depuis de très nombreuses années et de nouveau officiellement à l’occasion de la présidentielle de 2012. M. Erketelyan écrit ainsi  que « le traité transatlantique est l’exemple parfait de l’intelligence politique du Front qui a su adapter sa position sur le sujet à celle de ses adversaires : en 2008, Marine Le Pen et Bruno Gollnisch votaient pour des parties d’un texte qui serait son embryon au Conseil économique transatlantique ; aujourd’hui, le parti fait bloc contre le projet ».

     Pourtant, dans un communiqué officiel publié il ya deux ans sur ce blogue, sur le site du Front National et envoyé comme tel aux centaines de journalistes figurant sur la liste de diffusion du service de presse du FN, Bruno Gollnisch rappelait très clairement que les personnes à l’origine de ce  mensonge « ne savent pas lire ou ils ne comprennent pas ce qu’ils lisent ».

     Les députés frontistes d’alors n’ont pas voté bien sûr « en faveur du grand marché transatlantique ». «  L’un des votes (du FN, NDLR) incriminés porte non pas sur l’ensemble d’un texte (RC6-0209/2008) mais sur un amendement, dont le rôle, comme chacun sait ou devrait savoir, est de modifier le texte initial. L’autre vote porterait sur une autre résolution (B6-0280/2008). Là, c’est pire : cette résolution n’a pas été mise aux voix ».

     Bref, si ceux qui colportent ce bobard « avaient poursuivi un peu leurs recherches, ils auraient constaté que les députés du FN ont toujours, depuis que ce projet a été lancé dans les années 1990, voté contre le marché transatlantique. Comme ils s’opposent à tous les accords de libre-échange que l’Union européenne conclut avec les pays les plus divers. Comme ils ont voté contre l’entrée de la Chine à l’OMC, ou les premières étapes pour intégrer certains pays du sud de la Méditerranée au marché unique européen. En parfaite cohérence et conformité avec les analyses et le programme du Front National que défendMarine Le Pen » concluait Bruno Gollnisch.

    De l’avis général des spécialistes,  le milieu journalistique –qui n’est pas épargné, très loin s’en faut par une baisse assez dramatique du niveau culturel que l’on retrouve chez nos actuelles et futures « élites » – est un milieu très autoréférencé. Formule aimable  pour  dire que beaucoup de journalistes (pas tous), recyclent et reprennent à leur compte sans recul, par conformisme et/ou paresse, des informations glanées ici ou là sous la plume de leurs confrères dans des journaux, sur internet, ou comme chacun sait,  le pire et le médiocre (souvent)  côtoie le  meilleur (parfois).

     S’il fallait une confirmation de la netteté du combat mené par les nationaux Français et leurs amis contre l’euromondialisme, nous la trouvions ces derniers  jours dans la  bouche deFrank-Walter Steinmeier, le ministre allemand des affaires étrangères. Ce dernier, comme les pontes du PS et de l’UMP, en France,  s’est sans surprise félicité de l’élection, avec les voix de gauche, du libéral Jean-Claude Junker comme président de la Commission de Bruxelles (« Merci de ne pas voter pour moi » at-il lancé  dans l’hémicycle à l’adresse de Marine et des députés FN !),  et de celle, avec les voix de droite, du socialiste sectaire, baptisé social-démocrate, Martin Schulz à la présidence du parlement européen.

     Comme le notait dernièrement Bruno ces deux là et leurs écuries respectives font mine de s’opposer un mois tous les cinq ans et s’entendent comme larrons en foire  le reste du temps sur la politique antinationale à mener.

     La priorité énoncée par le très fédéraliste M. Steinmeier (voir l’édition du Monde en date du 9 juillet) est limpide. Il a fustigé   « la résistance des extrémistes et des populistes » qui s’opposent à l’ultra libre échangisme et au projet d’éclatement de nos nations sous les coups de boutoir du  multiculturalisme.

     Vœu à double tranchant pour ses amis politiques, il a prôné l’idée d’«un seuil minimal pour entrer au Parlement européen» afin d’en écarter les affreux. En toute logique il a donc martelé que «lutter contre la xénophobie, le racisme constituera la mission importante de la politique européenne dans les années à venir.» Et ce défenseur ardent des minorités de tous poils de pointer les méchants du doigt: les députés…minoritaires patriotes, souverainistes et nationalistes que le ministre de Mme Merkel  accuse  d’être « ouvertement opposés à la libre circulation et aux droits des minorités. »

     On se souviendra, notons le au passage, que Jean-Claude Juncker avait fait campagne à la présidence de la commission en promettant un « Commissariat à la migration » dans le but d’harmoniser les politiques migratoires des pays membres, alors que nombre d’entre eux sont assaillis par l’immigration clandestine.

     Le cas de l’Italie avec Lampedusa est emblématique, sachant qu’une fois entrée dansl’espace Schengen, les immigrés se précipitent en France où les prestations sociales  sont réputées les plus généreuses…

     Bien sûr les élections étant passées, la promesse de M. Juncker a disparu, au motif a-t-il déclaré,  que cette idée d’harmonisation est « impraticable »… il ne le savait donc pas avant !? Les 25 % d’électeurs Français qui ont voté pour les listes FN en mai dernier n’ont décidemment aucune raison de regretter leur vote !

    http://gollnisch.com/2014/07/25/bruxelles-les-bruxellois-verite-mens/

  • Najat Vallaud-Belkacem propose de punir fiscalement les familles pauvres (archive décembre 2013)

    En début de semaine, je consacrais un billet à Fleur Pellerin. LOL et rigolance mis à part, pour des raisons évidentes d’égalité homme-femme, je me dois donc aujourd’hui de faire un billet sur Najat Vallaud-Belkacem, le porte-parlote du gouvernement qui ne m’a d’ailleurs pas laissé le choix : le ministre des droits des femmes souhaite à nouveau attaquer la réalitéavec le burin de la loi et le marteau de la règlementation afin de rendre la fiscalité plus câline au travail des femmes.

    Peut-être fallait-il faire oublier le débat parlementaire inexistant sur la pénalisation des clients de la prostitution, et tenter de camoufler les vociférations outrées et pourtant argumentées des principaux concernés (tant clients que prestataires de service) ? Peut-être était-il devenu nécessaire d’agiter une nouvelle fois le microcosme parisiano-politicien ou journalistico-médiatique en tentant la résolution d’un problème que personne ne se posait ? Difficile à savoir, tant la stratégie globale du gouvernement et de chacun des ministres semble impénétrable au commun des contribuables. Quoi qu’il en soit, voilà notre effervescente minustre lancée dans un nouveau chantier qui cumule l’avantage de concerner les Femmes, ces créatures éternellement bafouées par la société patriarcale capitaliste mondialisée qui croque du chaton au petit déjeuner, et l’avantage de rejoindre Berny Bercy dans son combat contre l’Hydre Budgétaire en plein choc anaphylactique de simplification. Il y a un autre avantage qui est celui de l’illisibilité complète du charabia proposé, mais on est ici en terrain normal pour la porte-parlote.

    Tout part du constat évident et non-discutable que les femmes sont discriminées, notamment dans l’accès à l’emploi de certaines professions comme grutier, marin pêcheur, égoutier ou informaticien. Et ça tombe bien : en terme d’égalité des droits des femmes, tout le pays réclamait instamment que soit fait quelque chose, avec des actions fermes et décidées, tout plein de leviers à mobiliser, des revalorisations à faire et des interventions concrètes très palpables à base de tangible qui laisse des traces. M’ame Najat a donc décidé de prendre les dispositions nécessaires pour mobiliser son ministère afin d’encourager une prise d’action décisive. Et concrète, bien sûr.

    Ce qui se traduit immédiatement par l’inévitable création d’un GrRrand Service Public de l’Orientation qui a pour ambition de se fixer des objectifs, et notamment de mixité dans les études supérieures. Oui. Elle est cash comme ça, la Najat. Ca ne s’arrête pas là, bien heureusement. Par exemple, pour les pôle « emplois d’avenir », elle explique que son ministère a veillé « aux objectifs sexués » qui sont mis en place, ce qui pourrait vouloir dire qu’il y aura donc des emplois d’avenirs réservés aux femmes pour des raisons de quota, ou ce qui pourrait aussi vouloir dire également que certains objectifs auront un petit zizi et d’autres un petit trilili. Je penche pour la seconde option, bien plus poétique. Il y a bien sûr tout un épais nuage de vapeurs stato-égalitaristes supplémentaires, mais ce ne sont pas celles-là qui m’intéressent ici.

    En fait, de tout le fatras de propositions vaguement articulées entre le désir compulsif d’égalitarisme aplanissant et celui de se faire mousser médiatiquement, la plus choupinette reste sans doute celle qui consiste à adosser cette fumeuse fameuse égalité à la fiscalité. Comme il est à la mode actuellement de faire des réformes à la dynamite devant les micros (et au pinceau triple zéro en coulisse), la minustre s’est donc mis au diapason des autres clowns gouvernementaux en proposant une vaste refonte de l’impôt sur le revenu. C’est certes la troisième ou quatrième depuis le début de l’année, mais après tout, chaque ministre peut bien tenter sa chance. Pourquoi pas elle ?

    S’appuyant sur les palpitantes conclusions du volumineux rapport commandé pour l’occasion, Najat Vallaud-Belkacem propose de revenir sur le principe de l’impôt par foyer fiscal pour en faire un impôt individuel. L’idée du foyer fiscal était de tenir compte des cas, assez fréquents, où l’un des deux conjoints ne travaille pas. Comme cette réalité — où un conjoint (forcément la femme, faible et au foyer) ne travaille pas — est globalement assez intolérable dans une République des Droits de la Femme, la politicienne propose de moduler le quotient familial afin de favoriser les couples ou les deux sont actifs, ou, au contraire, pour réduire les avantages des couples déviants pardon monoactifs. Ceci permet, sans tenter directement dans l’individualisation de l’impôt, de moduler un peu plus la façon dont ils sont calculés et ponctionnés, transformant une usine à gaz déjà violemment tubulurée en usine à gaz égalitariste féministo-compatible dont les subtilités occuperont à n’en pas douter des cohortes de comptables et d’avocats fiscalistes sur les trois prochains millénaires. Et concrètement (puisqu’on nage dans le concret depuis quelques lignes), cela veut dire que les ménages qui n’ont qu’un revenu mais tout autant de bouches à nourrir se retrouveront donc à payer plus d’impôts. Oui, vous avez compris : Najat Vallaud Belkacem s’attaquera ainsi de front à la pauvreté en punissant solidement les familles où un seul des conjoint travaille. Voilà qui va être extrêmement populaire.

    Rassurez-vous, il existe une autre possibilité, comme plafonner l’avantage du quotient conjugal, un peu comme pour le quotient familial. Là encore, on sent nettement l’ajout verruqueux sur le furoncle global de l’imposition en France, ce qui tombe juste à point pour rejoindre le fameux Choc de Simplification dont Berny Les Bons Budgets a la charge. À force de simplifier de la sorte, il est raisonnable de dire qu’absolument plus personne n’y comprendra rien et les redressements fiscaux tous azimuts pourront enfin être parfaitement arbitraires sans la moindre source possible de contestation. On a les chocs de simplification qu’on peut, mais à ce titre, la tâche des inspecteurs sera considérablement simplifiée. Ça tombe bien, c’était le but.

    Vous l’aurez compris en lisant ces élucubrations foutraques pour péronnelles aux hormones mal contrôlées : il ne s’agit pas tant d’égalité devant le droit que d’égalité effective, à la Procuste, où tout ce qui dépasse sera coupé (et il y a toujours quelque chose qui dépasse). Le réel ne s’accommode pas des coups de boutoir du gouvernement ? Le réel s’obstine à trouver plus de femmes dans l’Éducation Nationale et dans les infirmières que dans le BTP ou la marée-chaussée ? Le réel, décidément chafouin, colle plus de femmes au foyer que d’hommes ? Qu’à cela ne tienne, chaque ministre redoublera d’effort pour plier le réel à ses lubies. Et quand ce n’est pas le chômage comme récemment, c’est la fiscalité qu’on tripotera pour aboutir au résultat que l’on cherche.

    Le résultat, bien sûr, ne sera pas là. Les couples continueront obstinément à se répartir les tâches de façon horriblement sexuée, ou, pire, les bricolages fiscaux aidant, la famille traditionnelle partira en quenouille, malgré son historique assez solide prouvant qu’elle est une bonne idée de base. La réalité, on s’en doute, continuera à faire des pieds de nez de moins en moins citoyens, de moins en moins festifs et de plus en plus féroces. Les passionarias du gouvernement s’acharneront donc toujours plus loin dans les froufroutages inutiles et déstructurants. Pendant ce temps, de simplification fiscale, point il n’y aura, et d’amélioration générale de l’économie française, non plus.

    Mais Najat s’en fiche. Elle aura eu ses quarts d’heure de gloire.

    http://h16free.com/2013/12/13/27903-najat-vallaud-belkacem-propose-de-punir-fiscalement-les-familles-pauvres

  • Le grand Kahal : un terrible secret (partie 1/3)

    Texte de don Curzio Nitogilia (Il Gran Kahal, un terribile segretoChiesa Viva, novembre 2013)

    Trad. de l’italien par Laurent Glauzy

    Les auteurs qui ont traité du secret du Kahal ont étudié l’œuvre fondamentale de Jacob Brafmann (1824-1879), Книгу кагала (le livre du Kahal).

    Après de longues recherches, j’ai réussi à trouver une traduction (manuscrite) en langue française ; (l’original en russe se trouve encore au British Museum, ainsi qu’une version en polonais et une en allemand). Jacob Brafmann, Russe d’origine juive, converti à l’orthodoxie à trente-quatre ans, fut nommé professeur d’hébreu auprès d’un séminaire théologique gouvernemental de Minsk. En 1870, il publia en langue russe, à Vilnius, son œuvre Le Livre du Kahal. Les juifs en acquirent quasiment tous les exemplaires et le détruisirent. Toutefois, quelques-uns furent épargnés.

     

    L’encyclopédie juive écrit que « Brafmann attaqua l’organisation juive (Kahal) dans plusieurs périodiques russes, la décrivant comme un État dans l’État, affirmant qu’elle faisait partie d’une conspiration internationale juive. Brafmann publia Le Livre du Kahal, traduction en russe des brouillons de la Kehillah de Minsk… Si bien que Brafmann fut accusé de faux. En réalité, son livre, qui était une traduction suffisamment diligente de documents, a servi à plusieurs études, comme fond historique pour la connaissance de la vie interne de l’hébraïsme russe au XIXe siècle. »[1]

    Le livre du Kahal n’est donc pas un faux. Il est aussi authentique que Les Protocoles des Sages de Sion, comme l’a affirmé Norma Cohn[2], mais il s’agit plutôt « d’une source hébraïque », selon l’avis de l’auteur de l’Encyclopédie juive ! Il existe ensuite une autre œuvre très sérieuse, sorte de reproduction du livre de Brafmann ; il traite de l’étude de Kalixt de Wolski, De la Russie juive[3]. Aussi cette œuvre connut le même sort de celle de Brafmann. Bien heureusement, nous sommes parvenus à nous en procurer un exemplaire. Enfin, Vial, s’inspirant du livre de Wolski, en 1889, écrivit une œuvre intéressante intitulée Le Juif sectaire ou la tolérance talmudique[4]. Ce sont là les trois sources principales. Je citerai cependant, dans le cadre de ce dossier, d’autres études publiées successivement sur le sujet.

    Dans le présent article, dont le but est de faire un peu la lumière sur le mystère du Kahal, sera reprise en priorité l’œuvre de Brafmann, ainsi que d’autres livres, ou articles de grande importance écrits sur ce thème.

    Existe-t-il encore un tribunal juif ?

    Chaque peuple, religion et société a ses lois et ses tribunaux. Le peuple juif ne fait pas exception. Dans l’Ancien testament, il était gouverné par le Sanhedrin. Après la destruction de Jérusalem et la dispersion, privé d’une organisation d’État, a-t-il maintenu sous une forme secrète des tribunaux, successeurs de l’ancien Sanhedrin ? Des sources permettent de l’affirmer. Je citerais, pour commencer, des notes et plusieurs auteurs tels que Mgr Jouin, Léon de Poncins, Hugo Wast (pseudonyme de G. Martinez Zuviria) et Henry Ford. L’existence du Kahal sera, ensuite, confirmée par les auteurs hébreux : Simon Schwarzfuchs et Israel Shahak.

    Mgr Jouin

    Dans la célèbre et prestigieuse Revue internationale des Sociétés secrètes[5], on peut lire un article intéressant sur le Kahal, qui ouvre de vastes horizons et oblige à approfondir ce sujet.

    On y apprend que, pour les Hébreux, le Talmud est la loi, mais pour qui regarde son application, il faut qu’il existe un pouvoir exécutif et judiciaire. Cette organisation appartient à un groupe restreint de magistrats. Le collège souverain de ces juges est le Kahal, qui signifie : assemblée, réunion et communauté.

    Ces institutions remontent aux temps les plus anciens de Moïse[6]. Malgré la dispersion du peuple juif, en 130 ap. J.-C., le Kahal ne perdit ni son influence ni son autorité. Bien que fonctionnant au grand jour, il restait confiné à l’ombre des ghettos et des synagogues. Aujourd’hui comme hier, le Kahal est le régulateur de la vie hébraïque. « Il représente le gouvernement d’une nation sans territoire [ndlr : au moins jusqu’en 1948], mais n’en fut pas moins réel et actif. Il est un État qui se superpose et s’oppose aux États dans lesquels vivent des Juifs[7]. »

    Son dessein est de maintenir intact et isolé le peuple juif dispersé dans le monde, afin qu’il ne fasse pas l’objet de discriminations, et qu’il ne perde pas son identité par l’assimilation. Le but est que le peuple d’Israël exerce une domination absolue sur le monde entier.

    Léon de Poncins et le Kahal

    Ce célèbre auteur français écrit qu’il n’y a aucun doute sur le fait que les Juifs avaient une organisation très disciplinée ; il est quasi impossible à un non-Juif d’en pénétrer les détails les plus secrets, mais ses manifestations extérieures montrent une autorité et un pouvoir occulte inégalables[8]. L’auteur parle aussi de l’existence de la direction centrale d’un pouvoir considérable[9] qu’est le Kahal.

    Hugo Wast et le Kahal

    Gustavo Martinez Zuviria, directeur de la Bibliothèque nationale d’Argentine, ministre de la Justice et de l’Instruction publique, a écrit, en 1954, un livre intéressant sur le Kahal[10], où il expose : « Certains problèmes sont difficiles à résoudre, comme celui du gouvernement interne du peuple hébreu. Il n’y a pas de secret plus tenace. Et comme dans toutes les sociétés secrètes, les initiés ne sont jamais au premier rang. Ainsi, dans le judaïsme, il y a des circoncis de bonne foi, qui ignorent la constitution et jusqu’à l’existence du Kahal, l’autorité qui gouverne dans l’ombre le peuple juif[11]. »

    Être juif ne signifie pas tant professer la religion juive postbiblique, mais faire partie du peuple hébreu ; car le juif appartient à une nation différente de celle où il est accepté, où il vit et prospère. Le Kahal est un « tribunal mystérieux »[12]. Les tribunaux régionaux sont appelés Kehillah. Le Kahal est le tribunal suprême au-dessus du Kehillah. Le grand Kahal, selon notre auteur, siègerait à New York, le « vrai Vatican juif[13] ». Le Kahal est l’expression concrète du Talmud : il juge si les pratiques talmudiques sont observées. Il est le magistère vivant de la synagogue postbiblique, visant ensuite à appliquer la doctrine talmudique aux cas concrets.

    Le Bet-Din, vrai tribunal secret, est également subordonné au Kahal. Le Kahal, le Kehillah et le Bet-Din agissent au sein de la synagogue, qui se sert de ses tribunaux pour gouverner le peuple juif, répandu sur la Terre et accueilli dans l’État d’Israël à partir de 1948.

    [1] Encyclopédie juive, Jérusalem, 1971, vol. IV, coll. 1287-1288.

    [2] N. Cohn, Histoire d’un mythe, Gallimard, Paris, 1967, pp. 58-59.

    [3] Kalixt de Wolski, De la Russie juive, Savine Éditeur, Paris, 1887.

    [4] L. Vial, Le Juif sectaire ou la tolérance talmudique, Fleury, Paris, 1899.

    [5] E. Jouin, R.I.S.S., 5e Le péril judéo-maçonnique, 2e partie, Les actes de la Contre-église I, Discipline de l’impérialisme Juifs, IV, Qahal, dirigé par A. Albrecht, Paris, 1925, p. 89-122.

    [6] Jos 23, 2 et 24, 1

    [7] E. Jouin, Ibid, 1925, p. 90.

    [8] Léon de Poncins, Les forces secrètes de la révolution, éd. Bossard, Paris, 1928, p. 254.

    [9] L. de Poncns, Ibid., p. 255.

    [10] H. Wast, El Kahal, ed. Aldecoa, Burgos, 1954.

    [11] Ibid., p. 24.

    [12] H. Wast, op.cit., p . 43.

    [13] A. Elkann-E. Toaff, Essere ebreo, Bompiani, Milan, 1994, p. 13.

    http://www.contre-info.com/le-grand-kahal-un-terrible-secret-partie-13#more-33869

  • « Transition énergétique » : vers un saccage des paysages ? (archive)

    Débat national sur la Transition énergétique : « Aucune question n’est taboue »

    Le 16 septembre 2013 François Hollande a reçu un rapport sur la « transition énergétique » préalable à la grande messe verte qui a suivi les 21 et 22 septembre. Davantage de pathos que de bon sens. Le nucléaire reste l’atout maître de la France en matière d’énergie. Le remplacer ne sera pas simple : construire des centaines d’éoliennes par département ? C’est saccager les paysages. Isoler 500.000 logements par an c’est mieux mais ni les particuliers, ni l’Etat n’y sont financièrement prêts. André Posokhow fait un point technique pour Polémia.
    Polémia

    Sans que le grand public le réalise vraiment, le gouvernement actuel a lancé une opération importante en 2012/2013 dans le domaine de l’énergie. Celui-ci est, en France, marqué depuis des décennies par les énergies fossiles (pétrole et gaz) et le nucléaire qui fournit plus de 75% de l’électricité. Poussé par son idéologie en matière énergétique, par la réticence de beaucoup de citoyens à l’égard du nucléaire après Fukushima et sous la pression des écologistes, le gouvernement socialiste a ouvert, le 29 décembre 2012, un grand débat sur le futur énergétique de notre pays appelé la « transition énergétique », pour reprendre un terme déjà utilisé en Allemagne. Ce débat a abouti en juillet 2013 à une synthèse des travaux du débat national, accompagnée de 23 annexes, qui contient des recommandations que le gouvernement s’est engagé à intégrer dans la préparation du projet de loi de programmation qui sera présenté au Parlement en octobre 2013.

    L’analyse détaillée des documents annexes très touffus n’a pas sa place ici d’autant plus que c’est le contenu de la loi de programmation qui comptera au bout du processus. Il paraît plus intéressant de dégager les grands principes exposés dans la synthèse et les axes principaux d’effort qui ressortent de ce texte qui, en principe, constitue l’aboutissement de tous les autres.

    Davantage de pathos que de bon sens…

    Comme en souffrent les documents de ce type produits par la classe politique française, la synthèse est encombrée par un pathos abondant et répétitif sur les thèmes habituels : le réchauffement climatique, la préservation des ressources de la planète, la justice sociale, la biodiversité, la construction européenne ; etc., etc., etc. Néanmoins il subsiste des îlots de bon sens, et des enjeux réels et concrets sont rappelés : réduction de la précarité énergétique, renforcement de notre indépendance énergétique, rétablissement de la compétitivité de nos entreprises, valorisation des ressources renouvelables du territoire, accentuation des efforts en matière de recherche et de développement.

    …débouchant sur des projets effarants

    Sur la base de ces principes la synthèse définit les ambitions à long terme de la transition énergétique. Et là il est possible de dire que cet exposé paraît effarant sur plusieurs points.

    • Atteindre le facteur 4 sur les émissions des gaz à effet de serre en 2050 par rapport à 1990, c’est-à-dire une division par 4 de celles-ci.

    Comment peut-on espérer une réduction aussi drastique, sauf à revenir à une société artisanale et agricole, et encore ? Quelle en serait l’utilité lorsqu’on sait que la Chine met à peu près une nouvelle centrale thermique au charbon en exploitation par semaine ? Et au risque d’être considéré comme un paria par la société française ne peut-on pas évoquer timidement qu’il est de plus en plus admis au sein du monde anglo-saxon que les températures n’augmentent plus depuis plus de 10 ans et qu’il n’est nullement certain que le CO2 était à l’origine du réchauffement passé ? N’allons-nous pas engager des efforts et des dépenses démesurés pour un résultat vain ?

    La puissance réelle des éoliennes est le quart de leur puissance théorique

    « Transition énergétique » : vers un saccage des paysages ?

    Parc éolien de Saint-Jean-Lachalm ( Haute-Loire)

    •Porter la part des énergies nouvelles et renouvelables (ENR) à 23% en 2020, ce qui constitue un objectif ancien.

    La Cour des comptes a constaté malheureusement le retard pris par l’éolien et le photovoltaïque par rapport à cet objectif dans son rapport de juillet 2013 sur les ENR. De surcroît, pour atteindre cet objectif il est prévu d’installer 19.000MW d’éolien terrestre à cette date, soit environ 10.000 éoliennes de 2MW sur le territoire français. Mais cette puissance de 2MW est purement nominale et la puissance réelle est quatre fois moindre. Sauf si d’autres ENR prennent le relais, il faudrait quatre fois plus d’éoliennes pour atteindre l’objectif de 2020 en puissance réelle. Il est regrettable que la distinction fondamentale entre puissance nominale et puissance réelle n’apparaisse pas clairement dans la synthèse de la transition énergétique.

    • Réduire l’intensité énergétique finale en application des objectifs de la loi POPE : -2% par an jusqu’en 2015 et -2,5% par an jusqu’en 2030.

    • En application du paquet énergie climat européen de 2008, ramener la consommation d’énergie finale à 130Mtep (million de tonnes d’équivalent  pétrole). Il convient de rappeler qu’en 2012 cette consommation s’est élevée à 259,4Mtep (INSEE). Comment est-il possible d’imaginer dans le cadre d’une réflexion sérieuse que celle-ci pourrait être réduite de moitié en 8 années et même d’ici 2050 ?

    33.000 éoliennes supplémentaires pour réduire la part du nucléaire ?

    • Enfin, cerise sur le gâteau, respecter l’engagement présidentiel de ramener la part du nucléaire dans la production électrique à 50% et non plus 75% en 2025. Pour faire comprendre l’inanité d’une telle ambition il est loisible de se livrer à un petit calcul. En 2011 la France a produit 541TWh d’électricité dont environ 75% en nucléaire. Pour atteindre l’objectif de 50% il faudrait produire de l’électricité issue d’ENR à hauteur de 25% soit 135TWh. En supposant que cette production soit assurée par des éoliennes terrestres d’une puissance nominale de 2MW il faudrait ériger 33.000 aérogénérateurs supplémentaires sur le sol français !

    Economies d’énergie : des objectifs louables mais peu crédibles

    Que les objectifs de la transition énergétique soient concentrés sur la lutte contre la précarité énergétique, l’efficacité et la sobriété énergétique ne peut que recueillir l’approbation. Encore faudrait-il que les objectifs chiffrés soient crédibles et raisonnables. A titre d’exemple il est prévu de rénover l’ensemble du parc bâti au rythme de 500.000 logements par an d’ici 2050. C’est un objectif gigantesque dont le coût pour la collectivité comme pour les particuliers ne fait pas l’objet d’une estimation dans le document de synthèse.

    Un bouquet énergétique d’avenir, bien flou !

    Il en va de même pour les chapitres concernant le bouquet énergétique qui fait la part belle aux ENR. La synthèse indique que le niveau de production d’électricité par les ENR devrait atteindre 27% en

    Centrale thermique de Porcheville (Yvelines)

    Centrale thermique de Porcheville (Yvelines)

    2020 et entre 30 et 40% en 2030 tout en soulignant que ces objectifs font l’objet d’un dissensus. Certains acteurs considèrent en effet que l’objectif à retenir doit se situer dans la valeur haute, ce que ne partagent pas d’autres participants au débat. On comprend ceux-ci pour les raisons évoquées plus haut, d’autant plus que la synthèse apparaît particulièrement avare sur l’inventaire et le chiffrage de ces ENR qui sont censés représenter l’avenir énergétique de notre pays. Elle se contente de souligner l’intérêt de la mobilisation de la biomasse. Certes, la biomasse constitue un vecteur de production d’énergie dès maintenant et dans le futur. Mais elle ne peut être qu’une partie de ce bouquet énergétique, d’autant plus que la synthèse indique que sa contribution ne devrait atteindre que 20Mtep. L’absence dans cette synthèse de précisions détaillées sur la composition, la contribution chiffrée et le coût des composantes de ce bouquet énergétique peut être considérée comme une lacune grave qui reflète les hésitations des auteurs du document et lui confère un caractère vague et imprécis.

    Réduire le nucléaire ou prolonger la durée de vie des centrales ?

    Centrale nucléaire de Tricastin

    Centrale nucléaire de Tricastin (Drôme)

    L’évocation de la stratégie d’évolution du parc nucléaire apparaît également imprécise et même contradictoire. Certes, il est insisté sur des fermetures

    éventuelles de centrales nucléaires mais surtout de celles présentant des défauts génériques graves ou pour des raisons de sûreté. Or il n’est pas certain que beaucoup de centrales présentant de tels défauts existent en France. L’objectif de Hollande de ramener dans douze ans la part du nucléaire à 50% de la production électrique est rappelé mais la synthèse se borne à demander « une étude de faisabilité pour préciser les trajectoires permettant d’atteindre les engagements du président de la République ». Comme volontarisme on fait mieux, d’autant plus qu’il est demandé de « lisser dans le temps l’évolution du parc » et d’intégrer dans la loi la possibilité pour l’Etat d’arrêter ou de « poursuivre l’exploitation d’une installation d’exploitation de production électronucléaire au-delà de sa durée d’exploitation initialement prévue ». En fait, la synthèse ouvre la porte aux deux options : réduire drastiquement le nucléaire ou prolonger l’exploitation des centrales existantes sans indiquer clairement la direction à prendre.

    Gaz de schiste, flou, flou, flou

    Il en va de même du gaz de schiste pour lequel la synthèse se borne en un quart de page à présenter les arguments opposés des acteurs des deux bords alors que cette question apparaît déterminante pour notre avenir. La synthèse ne tranche pas alors qu’il ressort de la lecture du document que l’expression des points de vue opposés a été vive.

    Gaz de schiste, carte de prospection en France

    Gaz de schiste, carte de prospection en France

    Pour être informé sur les orientations de la transition énergétique en matière d’ENR qui devraient atteindre une production de 35,2Mtep en 2020 contre 15Mtep en 2005, il faut se référer à l’annexe XVII.
    - La production de chaleur doit plus que doubler grâce à l’utilisation du bois et des déchets collectifs, du solaire thermique et de la géothermie : 10 Mtep en 15 ans.
    - L’électricité renouvelable doit, elle aussi, plus que doubler du fait de l’éolien terrestre et marin : hausse de 5Mtep, de la biomasse : +1Mtep et le solaire : +0,5Mtep.
    - Les biocarburants doivent augmenter de 3,3Mtep.

    Il est loisible de formuler plusieurs observations. Tout d’abord une production de 35Mtep ne représente que 13,5% de la consommation d’énergie finale de la France en 2012. Or il n’est nullement certain que tous les objectifs décrits par l’annexe XVII en matière de production d’ENR seront atteints.

    210 éoliennes par département ? Vers le saccage du territoire français

    Déjà il est noté un retard dans la mise en place de programme d’éolien terrestre. Or le document prévoit de prolonger les ambitions déjà formulées dans ce domaine et de  développer celui-ci jusqu’à 34GW en 2030 contre 19GW en 2020. En 2012 le parc installé de 4500 éoliennes produit 7,5GW. Par conséquent une capacité nominale de 34GW, sans tenir compte du facteur de charge de 23%, requerrait en principe plus de 20.000 éoliennes terrestres, soit environ 210 aérogénérateurs par département métropolitain. Ce serait le saccage d’une grande partie du territoire français et de notre patrimoine culturel, architectural et paysager pour une contribution tout compte fait médiocre à notre production énergétique.

    Chateau d'Auneau (Côte d'Or)

    Chateau d’Auneau (Côte-d’Or)

    La synthèse apparaît également très sommaire concernant «  les premiers chiffrages non actualisés » réalisés sur la base des scénarios existants regroupés en quatre trajectoires. Le besoin d’investissements cumulé d’ici 2050 est estimé à environ 2000Md€, soit un an de PIB français ou 50Md€ par an. Il n’est pas présenté un détail entre les investissements indispensables comme ceux qu’il y a à réaliser sur les centrales nucléaires ou sur les réseaux électriques et ceux qui résultent des choix politiques en faveur des ENR. La synthèse indique bien en un paragraphe que la puissance publique a un rôle à jouer pour « mobiliser et orienter les investissements nécessaires » sans accroître la dépense publique. Mais n’est-ce pas un vœu onirique lorsqu’on connaît les prévisions explosives de dérive de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE) que la Cour des comptes a dénoncées dans son rapport de juillet 2013 et au sujet de laquelle la synthèse se limite à recommander de veiller à « maîtriser l’évolution » ? Où le financement sera-t-il trouvé dans l’état actuel des finances publiques ? Il n’est pas certain que, sans les tarifs préférentiels d’achat qui constituent des subventions publiques, l’épargne des Français et des entreprises se mobiliseront vers les ENR.

    Pour revenir à la synthèse deux observations complémentaires seront formulées.

    -Tout d’abord plus opérationnel est l’encouragement à la recherche et à l’innovation pour effectuer les sauts technologiques nécessaires : stockage de l’énergie, amélioration des process, énergies marines, etc., encore faudrait-il le chiffrer et dégager les choix entre les différents domaines de recherche.

    Abandonner un système énergétique de qualité ?

    Plus idéologique et plus inquiétant pour la liberté est le chapitre sur la mobilité durable qui consiste à :
    -développer le covoiturage,
    -limiter la vitesse sur autoroutes à 120 ou 110kmh,
    -encourager le déploiement de véhicules électriques,
    -favoriser le transport de marchandises par voie navigable et ferroviaire au détriment de la route.

    En définitive il faut souligner plusieurs points. Le débat sur la transition énergique apparaît aux yeux des pouvoirs publics et du gouvernement actuel comme une étape fondamentale pour l’avenir énergétique de la France. Or la synthèse des travaux de ce débat paraît à de nombreux égards comme générale et imprécise. Elle ouvre en fait la voie à des options opérationnelles de plusieurs sortes dont on voit mal celle qui, en fin de compte, sera choisie. Seuls les principes apparaissent clairement et ils sont très inquiétants. Le système énergétique français a été noté, pour sa qualité, comme le troisième du monde. Il risque fort de connaître une dégradation et un renchérissement qui le conduiront à ne plus constituer un de nos meilleurs arguments économiques.

    André PosokhowConsultant, Expert-Comptable diplômé, Septembre 2013

    * Cet article a été initialement publié le 4/10/2013. C’est l’été : Polémia ralentit ses mises en ligne de nouveaux textes et rediffuse de plus anciens avec un mot d’ordre : “Un été sans tabou”. Voici donc des textes chocs aux antipodes du politiquement correct, des réflexions de fond sans concession et à la rubrique médiathèque, des romans et des essais à redécouvrir.

    http://www.polemia.com/transition-energetique-vers-un-saccage-des-paysages/

  • Il est temps pour la France de sortir de l’OTAN !

    La France, sur laquelle s’exercent aujourd’hui d’intolérables pressions pour qu’elle ne respecte pas ses engagements de livrer des navires de guerre à la Russie, devrait reprendre sa liberté.

    L’intervention des États-Unis en Irak en 2003 laisse aujourd’hui un pays dont le gouvernement chiite est proche des Iraniens et en guerre avec des extrémistes musulmans sunnites qui occupent le tiers de son sol ainsi qu’une bonne partie de la Syrie. Si on ajoute l’échec total d’Obama dont le discours du Caire, célébré sans mesure par ses thuriféraires, n’a eu pour résultat qu’un champ de ruines de la Libye à l’Afghanistan et au Yémen, il y a là de bonnes raisons de vouloir prendre quelque distance avec une politique confuse, compliquée, ambiguë, voire maladroite. Le soutien aux rebelles syriens auquel la France a failli s’associer alimente une guerre civile atroce dont souffrent particulièrement les chrétiens, en Syrie d’abord puis en Irak, puisque le principal opposant à Bachar el-Assad est cet EIIL, installé à Mossoul désormais, dont le fanatisme et la cruauté défient l’imagination.

    En fait, tout se passe comme si la priorité de l’administration américaine demeurait l’obsession russe plutôt que le terrorisme islamique auquel le président Bush avait déclaré la guerre après le 11 septembre 2001. Il avait été promis, lors de la réunification allemande en octobre 1990, que l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’est. En 1999, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque la rejoignaient. Ces pays ont eu à subir l’occupation soviétique. Leur attitude est compréhensible. En 2004, ce fut le tour des pays baltes. Cette fois, il s’agissait d’États qui avaient pendant longtemps fait partie de la Russie puis de l’URSS, sont frontaliers de la Russie et comprennent de nombreux citoyens russophones.

    Lorsque l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie ont également exprimé le souhait d’adhérer à l’OTAN, alors que leur appartenance à l’Empire russe puis soviétique avait été quasi continue, la Russie a considéré que la politique d’encerclement et d’isolement menée par les États-Unis lui était hostile. Les interventions « occidentales » musclées contre les Serbes (slaves et orthodoxes) en Bosnie et au Kosovo, et le plus souvent en faveur des musulmans, avec le soutien de la Turquie et de l’Arabie saoudite, sont allées dans le même sens avec une participation de la France qui trahissait sa vieille amitié serbe. Or, c’est alors que son objet même devenait moins clair, que les présidents Chirac et Sarkozy réalisaient la réintégration de la France dans l’OTAN ! [...]

    Christian Vanneste

    La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Il-est-temps-pour-la-France-de