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lobby - Page 2462

  • Des droits contre l'homme

    On trouve dans les déclarations de 1789 et de 1948 des articles qui sont l'aboutissement d'une tradition de jurisprudence. Ce que nous condamnons, c'est la fausse conception de l'homme dans laquelle ces articles se trouvent insérés et qui a inspiré quelques autres articles réellement condamnables.
    L'exemple d'une déclaration des droits avait été donné dès 1778 par les auteurs de la Déclaration d'indépendance des États-Unis, mais au moins désignaient-ils Dieu comme l'auteur des droits inaliénables. Les Constituants français de 1789, eux, se sont contentés dans le préambule de placer leur déclaration « en présence et sous les auspices de l'Être suprême », ce qui ne les engageait à rien...
    Libres et égaux...
    L'article 1er est sot : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » Maurras l'a fait remarquer : l'homme laissé libre, donc seul, en venant au monde n'aurait aucune chance de vivre. La naissance est un beau spectacle d'autorité nécessaire et d'inégalité protectrice. D'ailleurs, liberté et égalité sont un couple impossible : là où la liberté est illimitée, les forts écrasent les faibles ; là où l'égalité règne, il faut obliger tout le monde à passer sous la même toise...
    La déclaration de 1948 corrige très légèrement cette conception abstraite de l'individu. Elle remplace « hommes » par « êtres humains » (art. 1). Ils ont donc un être et ne sont plus de simples atomes, ils ont une « dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine » (préambule). Mais leurs « droits égaux et inaliénables » sont, dans l'énoncé, juxtaposés à cette dignité ; ils ne sont pas explicitement fondés en elle. Donc on est toujours dans l'individualisme comme en 1789.
    Le conflit institutionnalisé
    L'article 2 de 1789 est un brûlot : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. » C'est du pur Rousseau : chacun est sur terre pour y chercher sa satisfaction personnelle, il ne doit obéir qu'à lui-même, donc ne se lier à la société que dans la mesure où il y trouve son intérêt, selon les termes d'un "contrat social".
    Les droits dits « de l'homme et du citoyen » doivent être compris comme ceux du citoyen en tant qu'homme, non ceux de l'homme en tant que citoyen. Car "l'Homme", dans la nation, n'est plus héritier (débiteur), mais créancier (sujet de droits).
    Le rôle de l'État devient alors de conserver à tous cette possibilité pour chacun de ne vivre que pour et selon soi. Il sort ainsi de sa mission traditionnelle qui est de gérer le bien commun par-dessus les biens particuliers, et toute question politique ou sociale se trouve posée en termes de droits, donc dans un climat conflictuel. Résultat : des lobbies peuvent s'organiser pour paralyser l'État. Sans compter qu'une société où tout est droits voit se multiplier les déprimés, les aigris, les névrosés, ceux pour qui toute malchance est une injustice. Allons plus loin : comment une société fondée sur le droit de vivre chacun pour soi peut-elle faire comprendre aux immigrés que s'intégrer à une nation, cela se mérite ?
    Vient ensuite (toujours en 1789) la liste des « droits ». D'abord la liberté, posée sans complément, donc comme un absolu. C'est oublier que la liberté ne vaut que par l'usage que l'on en fait. De cet oubli découle la mise sur le même plan de « toutes les opinions ». (« Mêmes religieuses », précise l'article 10, comme si la religion n'était rien de plus qu'une opinion !... La Terreur n'était pas loin.)
    Suivent, entre autres droits, la liberté de parler et d'imprimer, puis la propriété, tous droits mieux garantis par le Décalogue (Tu ne mentiras pas, tu ne voleras pas...) que par une déclaration qui en est la caricature. Déclarer la propriété comme un droit absolu, et non par rapport au bien commun, donc sans responsabilités sociales, est source de graves conflits.
    La liberté selon la déclaration de 1948 est apparemment plus réaliste. Elle parle des droits de la famille (art. 16), du droit des parents de choisir le genre d'éducation pour leurs enfants (art. 26), mais ce même article dit que l'éducation doit former au respect des Droits de l'Homme, ce qui n'est pas une garantie contre une école étatique imposant son idéologie.
    Quant à la liberté de religion et de culte, fondée sur le droit individuel, elle est plus celle de « changer de religion » (art. 18) que celle de rester ferme dans sa foi envers et contre tout. Cet article peut aussi bien être invoqué pour réclamer la liberté du culte que pour obliger un peuple à renoncer à toute référence religieuse. On comprend pourquoi les États communistes n'ont jamais eu de difficulté à adopter les fameux Droits de l'Homme...
    Le lit d'Hitler
    Signalons en outre que la déclaration de 1948 énonce le « droit à la vie » (art. 3), juste avec le droit à la liberté et à la sûreté de la personne, mais là encore dans un contexte individualiste, ledit droit à la vie peut tout aussi bien servir à défendre l'enfant à naître qu'à ériger la vie elle-même en un droit dont on peut user à sa guise, voire en décidant pour soi-même ou pour les autres à partir de quand la vie commence ou cesse de mériter d'être vécue. Quand le droit à la vie est égal au droit à la liberté, donc fermé à toute référence transcendante, la qualité de la vie prend le pas sur le sens de la vie, et cette vie n'est plus protégée réellement contre l'avortement, l'euthanasie, et toute forme d'eugénisme.
    Venons-en à l'article 3 de la déclaration de 1789 : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément. » Un chef-d'oeuvre d'abstraction démentielle. Attention, ce texte n'a rien de "souverainiste" : quand le peuple est souverain, la nation n'est pas comprise comme la communauté historique de destin, elle est le peuple en corps dressé face au roi qui en août 1789 n'en était déjà plus la tête. De la très rousseauiste « volonté générale » (art. 6) massifiée, tout doit "émaner".
    Alors, tout reposant sur l'individu, il faut détruire ou affaiblir les organismes naturels (familles, paroisses, corporations, provinces qui encadraient l'individu) pour ne plus laisser subsister que l'État, centralisateur à outrance, seul habilité à définir la liberté. Cela afin que chacun, n'ayant plus de lien particulier, puisse être "vertueux" et se fondre dans la volonté générale. Déconnecté des forces vives où il puisait sa sève, le citoyen a dès lors vocation à être interchangeable, et bientôt "mondialisé".
    Le joug collectif
    Écrasant ainsi les individus concrets sous le joug d'une entité collective, cet article 3 a été dès 1792 une machine de guerre contre tout pouvoir ne venant pas d'en-bas (le roi, les prêtres, les nobles, les pères de famille).
    L'article 6 allait dans le même sens en accordant les dignités à des citoyens « sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents » : comme aucune transcendance n'est plus reconnue pour juger des critères de la "vertu" ou de la pureté de tel individu ou groupe, cela peut déboucher sur une espèce de république des purs ou des génies, voire sur le culte du surhomme et de la race supérieure, comme sur toutes formes de populicides. Car la "volonté générale" peut facilement devenir celle des purs, de ceux qui se sont le plus dépouillés d'eux-mêmes pour coller à l'idéologie du moment. Des bourreaux de la Vendée à Hitler, les Droits de l'Homme ont déjà une morbide postérité.
    La déclaration de 1948 se contente de remplacer « volonté générale » par « volonté du peuple » (art. 21), et de préciser qu'il faut des élections libres... Elle ne corrige rien de fondamental. Disons même qu'elle sacralise à outrance les Droits de l'Homme, devenus « la conscience de l'humanité », « l'idéal commun à atteindre par tous les peuples » (préambule) . Donc une super-religion qui n'a rien d'une chance pour l'avenir du monde...
    MICHEL FROMENTOUX L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 4 au 17 décembre 2008

  • Entre 3 et 6 millions d’illétrés, cette maladie qui ronge la société française(archive 1991)

    De récents sondages, d'origines différentes, tendent à prouver qu'en France il existe, selon les uns trois millions, selon les autres six millions de personnes qui ne savent pratiquement pas lire, ou écrire, sinon ni lire ni écrire. Ces chiffres paraissent énormes; pourtant, ils sont peut-être inférieurs à la réalité. Il semble, en effet, difficile de recenser les victimes de cette maladie nouvelle, qu'on nomme illettrisme pour marquer une nuance avec sa « cousine germaine » l'analphabétisme. On ne peut qu'enregistrer les progrès du phénomène et en discerner les causes. L'illettrisme, qui apparaît comme un retour en arrière de la société, est paradoxalement le résultat des techniques modernes, lesquelles supposent pourtant une bonne maîtrise de l'écrit.
    Six septembre dernier, à Genève, Federico Mayor, directeur général de l'Unesco, monte à la tribune pour ouvrir la Conférence internationale de l'éducation et déclare:
    - Le nombre d'analphabètes continue de croître. De quelque 700 millions en 1960, il est passé en 1990 à 948 millions.
    Dans la voix du directeur général, perce la crainte que ce nombre n'atteigne le milliard en l'an 2000. Impressionné par ce cri d'alarme, Laurent Mossu, correspondant du Figaro en Suisse, enquête auprès des spécialistes de la question et confirme :
    « Près d' un milliard de personnes restent en marge de la connaissance. Cela signifie que plus d'un quart de la population adulte ne sait ni lire ni écrire. Plus de cent millions d'enfants en âge de fréquenter l'école primaire n'y vont jamais. Des dizaines de millions d'autres abandonnent leurs études avant la fin du cycle primaire, souvent même sans atteindre la troisième, voire la seconde année. Et l'inégalité est frappante entre les sexes, puisque le taux d'analphabétisme dans la population masculine est estimé à 19,4 % pour l'ensemble du monde, contre 33,6 % pour les femmes. »
    ANALPHABÈTES, OU ILLETTRÉS ?
    Pour ceux qui, par confort intellectuel, tendraient à croire que le fléau frappe uniquement des contrées pas encore entièrement touchées par les bienfaits de la civilisation et la culture de la société de consommation, Laurent Mossu disperse l'illusion :
    « Les pays industrialisés ont longtemps nié l'existence de l'illettrisme dans leur société, réputée trop avancée pour sécréter semblable fléau. Et, pourtant, en 1990, il y aurait environ 32 millions d'analphabètes, ce qui représente 3,3 % des individus de plus de quinze ans dans le monde. »
    Sur sa lancée, le journaliste fournit des précisions qui cernent le problème dans notre Occident
    « Aux Etats-Unis, les chiffres publiés vont de 5 à 25 %. Une enquête effectuée récemment au Canada montre que 25 % des adultes éprouvent de grosses difficultés à lire et à écrire. En France, il y aurait entre 2 et 8 millions d'analphabètes. »
    Pour ce qui concerne notre pays, l'énorme fourchette trahit l'inévitable imprécision des évaluations, mais il est à craindre que la dernière estimation soit la plus vraie. En revanche, si l'on se réfère au langage officiel en vigueur, le terme «analphabètes» se révèle impropre. C'est d'«illettrés», qu'il convient de parler. Lorsqu'il prend, en 1987, la présidence du Groupe Permanent de Lutte contre l'Illettrisme (GPLI), François Bayrou, député CDS, précise la nuance à un reporter du Point :
    « Les sociologues, sans beaucoup de respect pour l'étymologie, ont spécialisé les mots «illettré»  et «analphabète». Un analphabète, c'est quelqu'un qui n'a jamais appris à lire et à écrire. L'iIIettré, lui, maîtrise mal l'écrit, ne parvient pas à s'en servir comme d'un instrument normal de communication. Il peut, par exemple, signer; mais il ne pourra pas comprendre un texte simple, ou répondre par écrit à un questionnaire, remplir un imprimé. Peut-être n' a-t-il jamais su. Peut-être - c'est plus probable - a-t-il oublié, a-t-il, avec le temps, perdu cette faculté. »
    UN PROBLÈME RÉVÉLÉ PAR L'ARMÉE
    François Bayrou ne cherche pas à noircir le tableau mais souhaite attirer l'attention sur les conséquences du fait :
    « L'illettré vie avec un handicap qui devient plus grave chaque jour. Car cette société, au contraire de ce qu' on dit parfois, est de plus en plus la société de l'écrit. Regardez, par exemple, la révolution informatique, qui s'introduit dans tous les postes de travail et repose entièrement sur l'écrit. L'illettré est donc de plus en plus marginalisé, repoussé loin de toute insertion professionnelle, sociale et souvent civique. »
    Bien que la gravité de la situation fût perçue depuis longtemps dans d'autres pays, bien que l'urgence de tenter d'enrayer le mal fût évidente chez nous, il y a moins d'une décennie que les pouvoirs publics français en ont pris conscience. Un document officiel démontre leur lacune : l'enquête du Parlement européen demandant à chaque pays membre de la communauté combien il comptait d'illettrés.
    C'était en 1979. À cette époque, deux hommes veillaient sur les destinées de la France : M. Valéry Giscard d'Estaing présidait la République et se targuait d'écrire sur Flaubert ; M. Raymond Barre limitait les appétits de sa rondeur au fauteuil de Premier ministre et tâchait d' adapter les problèmes de l'heure à ses théories de professeur d'économie politique. Leurs adversaires accusaient M. Giscard d'Estaing de morgue et M. Barre de suffisance, leurs ministres et leurs fonctionnaires craignaient que de telles assertions ne fussent pas totalement calomnieuses ; aussi nul ne courait le risque de parler d'illettrisme à ces deux intellectuels qui, d'ailleurs, eussent pu le confondre avec le Lettrisme, école poétique du temps de leur jeunesse, prônant la priorité du son sur les mots et lancée à la fin des années 40 par leur contemporain Isidore Isou. Rien d'étonnant donc qu'à l'enquête du Parlement européen, la réponse officielle de la France fût :
    - Aucun !
    Sans doute la prudence commande-telle de douter parfois de la parole des technocrates qui nous gouvernent, car à l'aube des années 80, le ministère de la Défense s'inquiète devant la répétition d'un phénomène : sur les 400 000 recrues environ de chaque contingent, régulièrement près de 30 000 éprouvent de telles difficultés devant l'écriture et même la lecture, qu'il ne paraît pas abusif de les classer parmi les illettrés. Le Groupe Permanent de Lutte contre l'Illettrisme fondé en 1984, par Pierre Mauroy, prend alors corps et l'Insee (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) lâche ses enquêteurs.
    20 A 25 % DES FRANÇAIS SERAIENT CONCERNÉS
    Des sondages sont effectués au cours de l'hiver 86-87. Voici leur résultat : « Selon l'Insee, 3,3 millions d'adultes vivant en France sur un total de 37 millions - soit un peu plus de 9% - ont de graves difficultés à lire, écrire ou parler le Français, 400 000 d'entre eux cumulant l'incapacité de lire et d'écrire. »
    Le Figaro assortit la publication de ce score d'un commentaire « L'étude de l'Insee différencie population née en France et immigrés, concernés de manière différente. En chiffres, la première est la plus fortement touchée : 1,9 million contre 1,4 million pour les immigrés. Mais en pourcentage, 31% de cette population d'origine étrangère - estimée globalement à 4 600 000 individus - est touchée par l'une ou l'autre de ces incapacités majeures, contre 6% des nationaux. Parmi les illettrés adultes nés en France, une faible partie - 205 800 - ne sait pas lire ou a du mal à écrire, en ayant perdu l'habitude, mais il s'agit en général de personnes n'ayant jamais été scolarisées. »
    Le 27 octobre 1988. Le Monde, sous la signature de Philippe Bernard, fait état de son côté d'une autre enquête, menée par le Groupe Permanent de Lune contre l'Illettrisme :
    « L'étude du GPLI distingue trois degrés d'illettrisme 2,2 millions de personnes, soit 5,3% de la population adulte, éprouvent de très sérieuses difficultés à la fois pour lire et écrire, Elles sont incapables de lire une offre d'emploi, de rédiger un curriculum vitae, ou une note manuscrite simple.
    Ce noyau dur de l'illettrisme se recrute surtout parmi les personnes âgées ; il est constitué à 47,4% de plus de soixante quatre ans.
    « D'autre part, 4% de la population adulte maîtrisent mal la lecture uniquement. Ces personnes sont incapables de comprendre un texte simple, même lu à haute voix.
    Enfin, 11,5% de la population adulte éprouvent des difficultés à l'écriture seulement. Ces personnes ne parviennent presque pas à former des lettres ou font un nombre de fautes tel (plus d'une faute sur trois mots) que la phrase ne peut être comprise par quelqu'un qui n'en avait pas une connaissance préalable, Si les difficultés d'écriture diminuent avec l'âge, elles sont légèrement plus importantes chez les plus jeunes : les dix-huit/vingt-quatre ans sont plus nombreux (10,6%) que les vingt-cinq/quarante-neuf ans (8,4%) à mal écrire, alors qu'ils maîtrisent convenablement la lecture.
    Au total, l'ensemble des formes d'illettrisme toucherait, selon l'enquête, plus d'un adulte sur cinq. »
    Toujours en 1988, Jean-Pierre Vélis, ancien rédacteur en chef adjoint de la revue l'Education, publie aux Editions du Seuil un essai percutant : La France illettrée, L'auteur présente son livre comme un plaidoyer au nom des silencieux par manque d'instruction, mais à force de détails son analyse des mécanismes du système tient du réquisitoire. Sur le nombre des personnes atteintes en France d'illettrisme, Jean-Pierre Vélis se montre prudent, tout en approchant les estimations des sondages :
    « Le chiffre exact, dit-il, est inconnu, car les illettrés se cachent souvent par honte et leur nombre dépend du critère retenu. Pour ma part, je classe parmi les illettrés les personnes qui ont des difficultés pour remplir un formulaire administratif, déchiffrer un plan d'autobus, remplir un chèque, comprendre une note de téléphone, décrypter une offre d'emploi, etc. Avec ces critères, l'Armée estime à 15 ou 20% la proportion des recrues du contingent ayant des difficultés de lecture-écriture. L'Education nationale évalue de 20 à 25 % la part des élèves qui entrent en classe de sixième avec ces mêmes difficultés. Grosso modo, ce sont donc 20 à 25% des Français qui, à des degrés divers, sont concernés. »
    LES JEUNES DÉSAPPRENNENT A LIRE
    Sur le point essentiel des élèves de sixième, Jean-Pierre Vélis se voit rejoint par Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Enseignement dans le gouvernement de cohabitation de Jacques Chirac :
    « Cinquante pour cent des enfants qui entrent en sixième connaissent des difficultés en français et en calcul. Près de 25% ont des problèmes plus graves, notamment en lecture ; ils ne lisent pas à une vitesse normale et ne comprennent pas bien ce qu'ils lisent. L'explication de ces statistiques inquiétantes ne peut être simple. Certaines causes tiennent à la rigidité du système et particulièrement au caractère par trop uniforme et non personnalisé de l'enseignement. Pour la maîtrise de la langue, on constate que le temps consacré au français à l'école primaire a baissé, depuis 1945, de 33,3 % ; l'équivalent de quatre heures par semaine. »
    EN 1914, 35 % DES CONSCRITS ÉTAIENT ANALPHABÈTES
    Dans le même numéro de l'Evénement du Jeudi, Jean-Pierre Chevènement, futur ministre de la Défense et à l'époque ancien ministre de l'Enseignement du gouvernement précédant celui de Jacques Chirac, donne un avis, en partie assez proche de celui de Michèle Alliot-Marie dans la recherche des causes de l'illettrisme :
    « Bien que le niveau intellectuel des jeunes Français ait globalement augmenté depuis vingt ans, comme l'a récemment montré une enquête de l'Insee, il est de fait aujourd'hui qu'un certain nombre de jeunes qui ont pourtant appris à lire à l'école perdent cette capacité. Pourquoi ? Sans doute parce que leur apprentissage a été insuffisant. Il ne faut pas se le cacher, l'accent n'a pas été mis sur la maîtrise de la lecture à l'école... Et puis, il y a dans l'illettrisme la manifestation d'une non-insertion sociale, Les illettrés d'aujourd'hui sont souvent des jeunes au chômage et qui n'ont connu que cela. Ils ont désappris parce qu'en fait, ils n'ont jamais eu à utiliser ce qu'ils avaient appris. Ici la solution est plus globale, c'est la nécessité de lutter contre le chômage en utilisant tous les moyens disponibles. »
    Lorsqu'il s'entretient avec Pierre-Yves Le Priol, de La Croix, Jean-Pierre Vélis, qui demeure le spécialiste numéro un de l'illettrisme, semble à la fois ne partager qu'à moitié les points de vue des deux ministres et entendre aller plus loin qu'eux dans l'étude des responsabilités :
    « Contrairement à une idée reçue, l'Education nationale n'est pas si mauvaise. Il existe seulement une course de vitesse entre les prestations qu'elle offre et les besoins dus au développement technologique. La France a connu une réelle démocratisation de l'enseignement en 1914. 35% des conscrits étaient analphabètes. Ces gens pourraient s'insérer facilement dans les emplois sans qualification, emplois de plus en plus rares aujourd'hui. »
    Ce rappel de facilités révolues - et ce depuis à peine un quart de siècle - l'amène à constater :
    « Plus que la responsabilité de l'Ecole, c'est l'étroite corrélation entre l'origine sociale et l'illettrisme qui choque. On est plus facilement illettré dans un milieu social marginalisé où l'écrit est absent, où les parents eux-mêmes sont souvent illettrés et ne peuvent soutenir la scolarité de leurs enfants. D'ailleurs, le récit des illettrés est toujours le même : issus des milieux les plus pauvres, ils ont été isolés dans un coin de la classe, marginalisés dès l'année essentielle du cours préparatoire, puis expédiés vers des filières d'exclusion (CCPN, SES, CPA, etc). Là, ils se bloquent psychologiquement dans un refus de l'école et du savoir, ils revendiquent cette différence que donne une identité ; il est plus valorisant pour eux d'être un cas dans l'univers des illettrés qu'un nul dans l'univers des lettrés. »
    BEAUCOUP NE SAVENT MÊME PAS LIRE UN BULLETIN DE VOTE
    Certes, ces propos mettent l'accent sur une interprétation personnelle, et parole de saint laïque n'est pas toujours parole d'Evangile, mais ils n'en valaient pas moins d'être cités. De même que ce que répond Jean-Pierre Vélis quand on lui demande si la lecture va devenir moins indispensable en raison de « l'explosion audiovisuelle » :
    « Non, c'est là une contre-vérité. Lire et écrire, ce n'est pas seulement faire "b-a ba", c'est accéder à des mécanismes mentaux. Tant qu'il n'a pas acquis ces mécanismes, l'illettré reste sur le sable. Même une émission de télévision a été préalablement "écrite" par son producteur : Ne pas savoir lire, c'est peut-être savoir consommer de l'image, mais ce ne sera jamais devenir créateur : »
    La télévision, dans le procès de l'illettrisme, Guy Bayet, ancien président de la société des agrégés, la mettrait volontiers en accusation :
    « Elle ne constitue pas un bon moyen pour apprendre la lecture, et il est consternant de voir sur les écrans des fautes d'orthographe comme, par exemple, "Pyrénées" avec deux "n" durant tel bulletin météorologique. Surtout, l'on ne sait plus étudier en silence, on travaille souvent sur fond sonore ou audiovisuel, ce qui provoque un très gros taux d'inattention.»
    D'autres soutiennent que la télévision ne participe guère aux progrès de l'illettrisme car, affirment-ils, pour comprendre vraiment ses images, il importe de connaître la lecture.
    Et l'illettrisme est-il réellement en progression ?
    Certains en doutent. Tel Christian Baudelot, professeur de sociologie à l'université de Nantes, qui confie ses réserves à Hervé de Saint-Hilaire du Figaro :
    « Les chiffres paraissent effrayants, mais il faut garder sa lucidité. Les documents de l'Armée, remarquable source d'information sur la question, prouvent que la France n'a jamais compté autant de personnes sachant lire et écrire, En 1960, 12% des conscrits étaient illettrés contre moins de 8% en 1988. Près de la moitié des illettrés ont plus de 65 ans. On n'arrête pas de lancer des cris d'alarme à tord et à travers, sans prendre la peine d'analyser les statistiques. Un exemple : un enfant sur cinq, nous dit-on, qui entre en sixième ne lit pas couramment. Mais on oublie de préciser qu'il y a aujourd'hui dix fois plus d'enfants de dix ans sachant lire qu'il y a cinquante ans. A titre de comparaison, en 1880, 85% de la population n'avaient pas de certificat d'études. » Christian Baudelot poursuit : « Autres chiffres : en 1945, 4% seulement des représentants d'une classe d'âge donnée étaient titulaires du baccalauréat contre 31% des personnes nées en 1965 et après. Je suis désolé, mais on ne peut parler d'augmentation de l'illettrisme en France. Quant aux analphabètes, ils représentent environ 0,5% de la population. Il faut cesser de dire n'importe quoi. Reste que l'illettrisme est un phénomène scandaleux. »
    Peut-être Christian Baudelot réduit-il un peu trop sa portée. Peut-être aussi certains ont-ils intérêt à la gonfler, Beaucoup d'illettrés, assure-t-on, ne savent même pas lire un bulletin de vote. Mais si quelqu'un leur conseille d'offrir leurs suffrages à un ami qui leur veut du bien ? Ne suffirait-il pas alors d'indiquer la couleur ?
    Sur ce point, si la question lui était ou s'il se la posait, quelle pourrait être l'opinion de M. Lionel Jospin, notre pittoresque ministre de l'Education nationale, qui proposa un jour de réserver aux illettrés 10% des stages de formation professionnelle ?
    • Luc Lanvin :  le Choc du Mois. Janvier 1991

  • Politiques d’austérité : Tout était déjà écrit par l’OCDE… dès 1996

    Un rapport au contenu stupéfiant a été rédigé en 1996 par le Centre de Développement de l’ auquel adhèrent la France et la grande majorité des pays dits du « Nord », « occidentalisés », mais surtout actuellement « ensablés »

    Le Centre de Développement a pour objectif  dans ses activités de recherche, « d’identifier et d’analyser les problèmes qui vont se poser à moyen terme, dont les implications concernent aussi bien les pays Membres de l’OCDE que les pays non membres, et d’en dégager des lignes d’action pour faciliter l’élaboration de politiques adéquates ».

    Le titre de ce rapport est « la faisabilité politique de l’ », autrement dit comment faire en sorte que les décisions difficiles à supporter pour le peuple ne créent pas de troubles et n’empêchent pas les réélections de ceux qui les ont prises.

    Autant vous dire que ce rapport est édifiant et d’un cynisme absolu. Dans ce rapport, pudiquement appelé Cahier N°13, l’auteur, M. Morrisson explique quelles sont les meilleures stratégies pour que les décisions qui seront forcément impopulaires  en raison d’une « passent bien ou mieux », au cas ou TINA (There Is No Alternative) ne serait pas assez convaincante.

    L’auteur, a la délicatesse d’illustrer et/ou d’argumenter ces stratégies par ce qui s’est fait dans certains pays avec ou sans succès.

    Florilège:

    - « Les cinq études par pays du Centre de Développement confirment l’intérêt politique de certaines mesures de stabilisation : une politique monétaire restrictive, des coupures brutales de l’investissement public ou une réduction des dépenses de fonctionnement ne font prendre aucun risque à un gouvernement. »

    - « Les coupures dans les budgets d’investissement ne suscitent habituellement aucune réaction, même lorsqu’elles sont très sévères. »

    - « La libéralisation des échanges — une mesure recommandée avec insistance par la — illustre ces réactions opposées dont le gouvernement peut tirer parti. Certes, il existe toujours un front protectionniste assez large et puissant, même s’il est hétérogène. Il rassemble les industriels des secteurs protégés (et leurs salariés), les hauts fonctionnaires qui veulent garder leur pouvoir (sans parler des cas de corruption que permet l’octroi de licences d’importation), les syndicats et les partis de gauche, les partis marxistes étant les plus opposés et, dans certains pays, les partis nationalistes pour lesquels l’importation de certains biens est synonyme d’occidentalisation.

    A l’opposé, le gouvernement est soutenu par ceux qui bénéficient de la libéralisation : les industriels exportateurs, les agriculteurs, les artisans qui peuvent s’approvisionner plus facilement et moins cher et enfin les consommateurs. L’histoire des politiques de libéralisation confirme ces résistances mais montre qu’elles ne sont pas dangereuses au point de remettre en question l’ouverture. »

    - « La politique de libéralisation interne, pour l’agriculture ou le secteur financier, ne suscite pas non plus d’opposition politique très forte »

    - « Ainsi, toute politique qui affaiblirait ces corporatismes (syndicats par exemple) serait souhaitable : d’un point de vue économique, cela éliminerait des entraves à la croissance et, politiquement, le gouvernement gagnerait une liberté d’action qui peut lui être précieuse en période d’ajustement »

    - « Il est possible aussi d’atténuer l’impact d’une hausse de prix par des distributions de denrées alimentaires pour rémunérer la main-d’œuvre embauchée sur les chantiers des travaux publics. Enfin, il ne faut jamais augmenter les prix à des moments difficiles pour les ménages, comme les fins de mois ou les fêtes religieuses »

    - « Après cette description des mesures risquées, on peut, à l’inverse, recommander de nombreuses mesures qui ne créent aucune difficulté politique. Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse.

    On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. » [...] Et il y en a comme ça 42 pages.

    Ah oui, veuillez désormais parler s’il vous plaît d’ajustement. Non pas de licenciement abusif, d’exploitation, de bas salaires, de mutations forcées, de baisse de qualité de service, de baisse ou blocage de salaire,… Mais d’ A-JUS-TE-MENT.

    Rendons grâce à M Morrisson cependant qui écrit dans son cahier: « L’intérêt politique de ces mesures ne signifie pas qu’elles sont les plus « rationnelles ou les plus justes » [...]

    Petite précision tout de même au bénéfice de L’OCDE qui prend soin de préciser en tête du rapport cahier: « LES IDÉES EXPRIMÉES ET LES ARGUMENTS AVANCÉS DANS CETTE PUBLICATION SONT CEUX DES AUTEURS ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CEUX DE L’OCDE OU DES GOUVERNEMENTS DE SES PAYS MEMBRES. » Ouf, l’honneur est sauf.

    Sauf que figurez-vous, c’est ce qui est en train de se passer depuis 1996 avec une accélération depuis 2008, date du début de la crise programmée.

    Blogapares  http://fortune.fdesouche.com/

  • “Lignes rouges”: elles sont franchies depuis longtemps

    Aux dernières nouvelles, le gouvernement Ayrault se proclame toujours « socialiste »…ce qui ne l’empêche pas, bien au contraire,  d’accepter que notre pays passe sous les fourches caudines du Fonds Monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE). Un gouvernement qui n’a pas réagi au rapport délivré par le Français Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI. Il y explique que nos crânes d’œufs euromondialistes se sont totalement trompés en imposant une austérité terrible aux Européens. Et qu’ils ont fait fausse route non seulement  dans l’évaluation des conséquences de celle-ci, mais aussi dans l’énoncé des remèdes pour «sauver » l’euro et les pays en crise qu’ils étranglent d’une main de fer.

     En cause, un modèle mathématique utilisé par nos docteurs Folamour et qui n’a pas fonctionné. Au final, confesse le FMI,  ce n’est pas un point de  PIB en moins qu’implique 1% d’austérité mais  3%…le triple !  D’après Olivier Blanchard, les experts du Fonds Monétaire international ont « oublié » de tenir compte de l’impact psychologique des mesures d’austérité.  En clair ils ont  négligé  le fait  qu’au bout de la chaîne des décisions il existe des êtres de chair et de sang…

     Comme le constate ici Bruno Gollnisch, que le facteur humain soit  totalement occulté et passé à la trappe, négligé par une technocratie désincarnée, au service d’un projet constructiviste qui ne l’est pas moins, est un  symbole  aussi terrible que révélateur.

     Certes,  les Français étaient prévenus et nous pouvons aussi faire confiance à François Hollande et à ses ministres  quand ils évoquent,  plus ou moins franchement,  une baisse considérable du pouvoir d’achat des Français avec une augmentation  très conséquente du prix du gaz, de l’électricité, des transports et plus de 20 milliards d’euros supplémentaires de prélèvements obligatoires.

     Parallèlement, notre pays connaît, connaîtra  une inflation certainement plus du double que celle officiellement annoncée (2 %). En conséquence de quoi   les ménages seront encore ponctionnées de près de 15 milliards d’euros, ce qui entraînera mécaniquement une baisse de la consommation et une diminution …des recettes fiscales.

     Pas de quoi enrayer la machine à mensonge socialiste comme nous l’avons de nouveau constaté ces dernières heures à l’écoute des éléments de langage concoctés par les communicants de l’Elysée et de Matignon. Il s’agit de  rassurer le bon peuple autour de l’annonce de la suppression de 7 500 postes de travail chez Renault.

     Le gouvernement estime que les « lignes rouges »- pas de plan social, pas de licenciements, pas de fermetures de sites- n’ont pas été franchies. Najat Vallaud-Belkacem porte-parole du gouvernement et Arnaud Montebourg ministre dit  du Redressement productif, l’ont martelé à qui voulait l’entendre.

    Le site de L’Expansion  cite  un responsable de  la CFE-CGCJacques Mazzolini qui évoque  le chantage auquel se livre la marque au losange –dont l’Etat siège toujours au Conseil d’administration restant actionnaire à hauteur de 15%…-  puisque cet engagement de non fermeture est en fait conditionné à la signature d’un accord de compétitivité.

    « Carlos Ghosn, Pdg de Renault, dit bien qu’il n’y aura pas de fermeture de site si il y a des accords de compétitivité (…)Il va de soi que les constructeurs ne vont pas en rester là et vont dans le contexte actuel de crise demandé aux salariés d’être moins exigeants en matière de salaire et d’horaire pour gagner en souplesse et en compétitivité (…) »

    Et cet article de rappeler encore que  « Renault est le champion de la délocalisation (…) et que le groupe n’emploie plus que 54.000 salariés en France contre 81 0000 pour PSA (…) aujourd’hui, 44% des véhicules de PSA sont made in France, contre 25% seulement pour Renault. » 

    Il ne faudra bien évidemment pas compter sur M Montebourg,  autoproclamé défenseur du concept de relocalisation et de démondialisation lors des primaires socialistes pour inverser cette tendance – http://www.gollnisch.com/2012/07/16/fermer-ici-ouvrir-ailleurs/

    Duplicité et même acharnement contre les Français les plus modestes que l’on voit aussi à l’œuvre avec la taxe de 0,3% qui sera acquittée par les retraités  sur leurs pensions pour couvrir le risque de « dépendance » à partir du 1er avril.

     0,3% une petite piqûre indolore pourrait-on estimer, d’autant que le gouvernement a indiqué qu’il entend exposer à cette nouvelle ponction uniquement les retraités les plus riches.

     Le malaise naît rapidement si on garde à l’esprit que le « seuil de pauvreté » qui sert de référence est de 964 euros et que l’on s’aperçoit  que pour les « socialistes »,  sont considérés comme « riches » les retraités dont  la pension dépasse… les 800 euros pour une part et 1200 € pour deux parts.

     Le Bulletin d’André Noel souligne a notre avis fort justement que « ce taux de 0,3% n’est qu’un point de départ. Il permet de lever 700 millions d’euros ; or, le coût de la dépendance est évalué à plusieurs milliards d’euros. (…) Au fur et à mesure des besoins, le taux sera augmenté et les retraités d’autant plus appauvris. »

     Et de rappeler que déjà,  en 1988,  Michel Rocard, avait créé la CSG et la CRDS Pour combler le trou de la Sécurité sociale,  à un taux modeste de 2% (…). «  Le trou n’ayant cessé de prospérer, le  taux de la CSG s’élève maintenant à… 15% ! «

     Enfin il est noté que  l’accord sur la « flexibilité » qui vient d’être conclu entre trois syndicats et le patronat est « une bonne chose pour les salariés, une moins bonne pour les sociétés et une très mauvaise pour les compagnies d’assurance, les contrats-groupes étant négociés à un tarif beaucoup moindre  que les adhésions individuelles. D’où un manque à gagner qu’elles entendent bien compenser en augmentant les tarifs de  ceux qui ne sont pas couverts par une entreprise en premier lieu…les retraités »

     Désindustrialisation, délocalisation, paupérisation, matraque fiscal, diktats euromondialistes…pour les salariés, les retraités,  toutes les  catégories de  Français,  les lignes rouges sont belles et bien franchies depuis longtemps.

    http://www.gollnisch.com

  • Les islamistes et l’extermination des éléphants

    [un article inédit du journaliste Laurent Glauzy]

    « Pour financer leurs guerres, les milices islamistes dirigent la contrebande de l’ivoire.

    Cet après-midi du mois de septembre, les huit gardes-chasses de Kenia Wildlife Service se tiennent en embuscade derrière des buissons. D’après un informateur, des braconniers préparent une attaque. A l’issue de la fusillade qui dura quarante minutes, un Somalien, portant un fusil d’assaut automatique fut tué et onze autres contrebandiers furent blessés. Ainsi se déroule une journée de travail pour les gardes-chasses de Tsavo East, un des plus grands parcs du Kenya d’une superficie de 13 000 km².

    L’Afrique recense 500 000 éléphants. Mais chaque année, les islamistes en abattent dix mille, et cette tendance augmente : en 2011, les douaniers ont confisqué plus de 23 tonnes de défenses d’éléphants destinées à la contrebande, un record pour ces vingt dernières années.

    Ce commerce implique d’autres acteurs bien plus dangereux que de simples braconniers.
    Le groupe Al-Shabbaab de Somalie, les milices soudanaises de Janjawid -qui dans le Darfour soudanais ont tué des milliers de civils- et les terroristes de l’Armée de résistance du Seigneur de l’Ouganda ont transformé la savane et le centre de l’Afrique en de grands axes de carnage. « L’ivoire représente leur plus importante source de revenu », explique Michael Wamithi, expert kényan des éléphants et conseiller du gouvernement de Nairobi.

    A l’instar des célèbres « diamants du sang » du Sierra Leone, les défenses des éléphants constituent le « carburant » des terroristes. Lors d’une audition du Sénat américain en mai 2012, Tom Cardamone, expert pour les affaires financières illégales, attestait qu’à cause de l’« ivoire du sang » les terroristes « menacent davantage la présence américaine en Afrique ».

    Julius Kipngetich, commandant des 3 300 gardes-chasses kényans, parle d’une véritable guérilla dans laquelle moururent sept de ses hommes. Kipngetich ordonne à son équipe de ne faire aucune sommation et de « tirer pour tuer ». Récemment dotée d’hélicoptères et de voitures tout terrain, son équipe « opère comme une armée à proximité de la frontière somalienne », car Al-Shabbaab envoient ses troupes d’assaut sur le territoire kenyan. Ce groupe salafiste a même enrôlé des Kényans gagnant l’équivalent de 90 euros pour une paire de défenses. Alors qu’une défense d’éléphant pèse entre 10 et 60 kilogrammes, au marché noir, un kilogramme d’ivoire rapporte 2 000 dollars. Mal payés, les douaniers et les policiers sont aussi des cibles potentielles de cette contrebande.

    Du port somalien de Kismayoo, entièrement contrôlé par Al-Shabbaab et où sont transbordées les armes et la drogue, l’ivoire volée est acheminée sur le marché asiatique. La Chine et la Thaïlande absorbent 90 % des ventes mondiales. Le miracle économique de l’Asie a engendré une explosion de la demande. Au Japon, les hommes d’affaires passent des contrats avec des tampons ciselés dans cet « or blanc ». Pékin utilise d’autres canaux illégaux. Des centaines de milliers d’ouvriers et d’ingénieurs chinois construisent des routes, des lignes ferroviaires ou des infrastructures pour les gouvernements africains. « Bien que l’ambassade chinoise ne le reconnaisse pas, partout où ses ressortissants sont présents, les éléphants meurent », relate Kipngetich.

    Wamithi expose que « lorsque la convention de Washington interdit le commerce de l’ivoire en 1989, les troupeaux d’éléphants se reconstituèrent ». Mais, les dépôts des gardes-chasses, dans lesquels s’entassait une grande quantité de défenses prélevées sur des éléphants morts naturellement, suscita la convoitise : en 2008 le Zimbabwe, l’Afrique du Sud, la Namibie et le Botwana obtinrent l’autorisation de leur gouvernement de vendre quelque 108 tonnes d’ivoire. « La demande fut attisée et le carnage s’accentua », souligne Wamithi.

    Début 2012, au parc national de Bouba Ndjida au Cameroun, les braconniers tuèrent 350 des 1 500 éléphants. Les quatre gardes-chasses de la réserve, grande comme le département des Yvelines, assistèrent impuissant à la tuerie. Armés de kalachnikovs, les islamistes de Janjawid avaient parcouru mille kilomètres. Aucun d’eux ne fut arrêté. »

    Laurent Glauzy http://www.contre-info.com

    Laurent Glauzy est aussi l’auteur de :
    Illuminati. « De l’industrie du Rock à Walt Disney : les arcanes du satanisme ».
    Karl Lueger, le maire rebelle de la Vienne impériale
    Atlas de géopolitique révisée, tome II
    Atlas de géopolitique révisée, tome I
    Chine, l’empire de la barbarie
    Extra-terrestres, les messagers du New-Age
    Le mystère de la race des géants

  • Un nouveau sondage montre l’écart entre les souhaits des Français et l’oligarchie qui nous gouverne

    Un nouveau sondage montre l’écart entre les souhaits des Français et l’oligarchie qui nous gouverne

    PARIS (NOVOpress) - L’on comprend mieux pourquoi les Socialistes ne veulent pas user du référendum et faire appel au peuple quant au mariage civil pour les homosexuels. En effet, un sondage réalisé par le Cevipof et publié sous forme d’infographie par le quotidien Le Monde (ci-dessus) montre que les souhaits des Français sont bien loin de ce que l’oligarchie qui nous dirige veut nous imposer.

    Ainsi, 65% des Français considèrent qu’il y a trop d’immigrés en France, considération en hausse depuis plusieurs mois. Tout comme est en augmentation la volonté des Français de rétablir la peine de mort. Par contre, l’on voit que malgré une propagande politico-médiatique stupéfiante, les Français semblent assez rétifs quant au fait d’accorder le mariage civil pour les homosexuels.

    De même en économie, Les Français veulent que l’Etat cesse de tout réglementer et laisse au contraire plus de libertés.

    De plus, la défiance de nos compatriotes à l’égard de nos gouvernants se manifestent dans la hiérarchie des institutions qu’ils apprécient où l’on voit que les échelons locaux et européens sont préférés au gouvernement, à l’Assemblée nationale et à des organismes supranationaux comme l’OMC.

    Un sondage qui confirme plus que jamais que les Identitaires sont au coeur des préoccupations des Français.

    http://fr.novopress.info

  • La Grèce assiégée

     

    La crise économique et sociale ne s’apaise pas en Grèce. Autour du Premier ministre Antonis Samaras on entend littéralement siffler les balles. La veille le siège du parti au pouvoir Démocratie nouvelle a essuyé des tirs au pistolet-mitrailleur, l’une des balles ayant touché le bureau du chef du gouvernement.

     

    Le thème est repris par notre observateur Piotr Iskenderov.

    Si les tirs contre les locaux du parti au pouvoir sont le fait d’un groupe de type anarchiste, des centaines de hauts fonctionnaires sont menacés par la Justice. Selon des organes judiciaires grecs, durant l’année 2012 la totalité de l’endettement fiscal dans le pays représente 53 milliards d’euros, soit environ un quart du PIB, et dépasse l’importance de la tranche du crédit de l’UE et du FMI, octroyé au prix de tant d’efforts à Athènes à la fin de l’année dernière. Il est vrai, ces efforts ne parviennent pas pour le moment à atténuer le mécontentement social visant les oligarques, mais aussi le gouvernement.

    Les événements en Grèce sont porteurs d’une menace de déstabilisation politique interne, même si les Grecs se sont pour une large part défoulés lors des campagnes électorales de 2012, a remarqué dans un entretien avec notre correspondant l’expert à l’Institut de l’Europe auprès de l’Académie russe des sciences Vladislav Bélov :

    « L’évolution ultérieure de la situation en Grèce dépendra de l’aptitude des Grecs disposés radicalement à digérer leur propre populisme. Autrement le pays risque de plonger sinon dans une guerre civile, du moins dans des troubles politiques et sociaux quasi permanents ».

    Bruxelles met de toute manière en relief le fait que les tranches du crédit sont octroyées à la Grèce pour une large part sur le gage de futures recettes d’une privatisation d’ampleur permettant ainsi de consolider son budget d’ici à 2015 autour de près de 19 milliards d’€. Mais d’ores et déjà le premier gros projet dans ce domaine s’est heurté à l’opposition de l’UE et des Etats-Unis. Selon le journal The Financial Times, les créanciers occidentaux de la Grèce sont irrités par la participation à l’appel d’offres des compagnies gazières russes Gazprom et Synthèse, ayant proposé aux Grecs plus d’argent. Or les Etats-Unis et l’UE ont exigé du gouvernement grec de ne pas ouvrir le marché gazier national aux compagnies et aux intérêts russes. Paradoxalement, ni les sociétés américaines, ni européennes n’ont manifesté leur intérêt pour la privatisation de la société grecque DEPA. Les intérêts géopolitiques de l’Occident ont, après tout, la priorité, même dans les cas où ils contredisent une logique économique et financière évidente.

    La voix de la Russie

  • Descendants d'esclaves ou descendants de maîtres d'esclaves ?

    A grand renfort de publicité médiatique, une Française d’origine guadeloupéenne Rosita Destival vient d’assigner l’Etat pour « crime contre l’humanité » en tant que « descendante d’esclave ». JYLG

    Le site Negro news nous apprend que sa « généalogie est incontestable » et que le CRAN - Conseil représentatif des associations noires - la soutient.

    Voilà une plainte bien dans l’air du temps. Les oligarchies médiatique et judiciaire raffolent de ces histoires en noir et blanc, où les Blancs sont noircis et les Noirs blanchis : les premiers parce qu’ils seraient coupables, forcément coupables, du « racisme » et de l’esclavage ; les seconds parce qu’ils en seraient victimes.

    Au nom de ce principe il devient possible de faire payer les uns pour les autres. Ainsi, si l’Etat français était condamné, je devrais payer, en tant que contribuable, des « réparations » à Madame Destival et à ses  Brothers, ses frères et sœurs de race.

    Je ne suis pas d’accord ! Car j’ai regardé ma généalogie. J’y ai trouvé des Bretons (de l’Argoat, l’intérieur des terres), des Bourguignons, des Italiens des Apennins : nulle part, nulle trace de maître ou de commerçant d’esclaves. Et d’ailleurs mes ancêtres ont dû attendre les années 1960 et les Trente Glorieuses pour connaître un début d’aisance. L’immense majorité des Français sont dans ce cas : ils n’ont pas à payer des réparations imaginaires pour des crimes hypothétiques que leurs ancêtres n’ont pas commis.

    D’autant que ceux qui réclament des « réparations » ne sont pas blancs, bleus. Le CRAN prétend parler au nom des Antillais qui sont pour la plupart d’entre eux des métis, tout comme à l’évidence le sont les présidents successifs du CRAN, Patrick Lozès et Louis-Georges Tin. En tant que mulâtres, ils sont issus à l’origine de l’union d’un parent blanc et d’un parent noir, le plus souvent d’un maître blanc (ou de son fils) lutinant une jeune esclave noire plus ou moins consentante. On ne peut aujourd’hui que condamner de telles strausskahneries. Mais les faits sont là ! Ceux qui réclament bruyamment des dédommagements moraux et financiers sont peut-être des descendants d’esclaves mais ils sont aussi des descendants de… maîtres d’esclaves, et parfois d’ailleurs des descendants de commerçants d’esclaves : car s’il y eut du commerce triangulaire, c’est bien parce qu’on trouvait sur les côtes d’Afrique des Africains qui vendaient d’autres… Africains.

    Il n’y a donc aucune raison de faire aujourd’hui payer des Français de souche dont les ancêtres sont parfaitement innocents de toutes ces choses et qui n’en ont en rien profité, à l’exception peut-être de quelques riches familles de Bordeaux, Nantes ou Le Havre.

    Allons plus loin : toutes les civilisations ont pratiqué l’esclavage. Seuls les Européens l’ont aboli. Soyons fiers de notre passé. Balayons les délires de la repentance et les simagrées mémorielles !

    Jean-Yves Le Gallou http://www.polemia.com
    Ancien député européen, essayiste
    Boulevard Voltaire.fr
    11/01/2013

  • De la cage aux phobes...

    Avec toutes ces phobies, le débat est-il encore possible ?

    Tribune libre de Vivien Hoch*

    Un des grands arguments des afficionados du « mariage pour tous », c’est l’argument ab negatio : si tu n’es pas pour, tu es homophobe.

    On entend dire partout que ce projet de loi aurait « exacerbé et répandu la parole homophobe ». Vieille technique de la bienpensance, que de poser le débat selon ses propres termes pour se scandaliser de l’adversaire.

    La technique de la -phobie vous enferme dans une dialectique qui esquive le débat. Elle formente un complot contre la démocratie, contre le langage communicationnel (Habermas), contre la raison toute entière. Elle psychologise le débat, la société ; elle psychiatrise l’adversaire, l’envoie d’emblée et déjà-toujours à des soins psychiatriques. Nous sommes dans la logique du « cycle carcéral » mise en lumière par Michel Foucault dans Surveiller et punir (1975).

    Lionel Jospin l’avait déjà remarqué en 2004 : « Je vois s’esquisser une nouvelle tentation bien-pensante, voire une crainte de l’imputation homophobe qui pourrait empêcher de mener honnêtement la discussion [sur le mariage homosexuel et l’adoption] » (Le JDD du 16 mai 2004) ; c’est-à-dire à la mise sous verrou de tout débat qui contreviendrait au dogme étatico-médiatique, autrement dit tout ce qui ne se pose pas dans les catégories imposés d’ « homophile » et d’ « homophobe » [...]

    La suite sur NdF

    http://www.actionfrancaise.net

  • [Vidéo] "La Chronique d'Eric Zemmour" : Hollande, "super-président"

    François Hollande est devenu président ! Un marmoréen chef de guerre...

    Mais la réalité rattrape l’illusionniste...

    Il consacre la flexibilité, ressuscite la Françafrique et met dans la rue près d’1 million de personnes...