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  • Le cri d'alarme des hôpitaux lillois contre la « prise en otage » des urgences par les sans-papiers

    METROPOLE LILLOISE |
    A la veille du grand week-end de Noël, les services des urgences du CHRU de Lille et de l'hôpital Saint-Vincent à Lille sonnent l'alerte. Ils dénoncent le surcroît d'activité généré par la visite, chaque soir, de dizaines de sans-papiers grévistes de la faim désirant se faire examiner.

    Depuis leur évacuation début décembre par les forces de l'ordre de l'église réformée de Fives, les sans-papiers grévistes de la faim se sont tournés vers l'hôpital. Pas question de leur fermer les portes, explique Patrick Goldstein, chef du pôles des urgences au CHRU. « Nous assurons les examens pour ces personnes se disant grévistes de la faim, ils sont des patients comme les autres ».
    Mais le problème est « qu'ils viennent tous aux urgences au même moment, amenés en voiture chaque soir à 19 ou 20 h. » Soit une vingtaine aux urgences de Salengro au CHRU, et autant à Saint-Vincent. Ils restent en général jusqu'à 1 à 2 h du matin le lendemain, une fois les examens réalisés et leur sortie autorisée. Un travail énorme, renouvelé chaque soir.
    D'où le cri d'alarme du Dr Goldstein : « Injecter volontairement autant de personnes dans des services d'urgence au moment des périodes de gardes (à partir de 19 h) met en danger ces services et les autres patients, qui, du coup, doivent attendre plus longtemps pour être pris en charge. On risque de passer à côté d'une personne en grande détresse. On est à la limite de la mise en danger de la vie d'autrui. Pourquoi les grévistes de la faim ne viennent-ils pas à tour de rôle durant la journée ? Ils peuvent aussi consulter un médecin généraliste qui dira si il est nécessaire qu'ils soient admis aux urgences ».
    Patrick Goldstein dénonce donc une « stratégie agressive, une volonté de déstabilisation des urgences. » « Ceux qui organisent cela se servent de l'hôpital comme d'un levier pour peser contre les pouvoirs publics » (dans le cadre du conflit entre les sans-papiers et la préfecture). Et il appelle l'entourage des grévistes de la faim à faire preuve de « bon sens ».

    La Voix du Nord
    21/12/2012

    Correspondance Polémia – 27/12/2012

  • Syrie/Egypte : double jeu risqué des occidentalistes

    Entendons par "occidentaliste" la conjonction baroque entre les "puritanismes" politico-religieux anglo-américain et arabe, calvinisme et wahhabisme, la servilité des élites européennes et la veulerie des autres. Depuis des mois nous répétons que le soi-disant printemps syrien n'est en fait qu'une guerre, déguisée au départ, prétendument "civile", maintenant "ouverte"... un conflit international qui s'affiche impunément comme tel.
    Aujourd'hui « ce qui enjeu, ce n'est ni un homme ni un régime, mais l'existence même de la Syrie », soit un projet de totale destruction, tout à la fois « Histoire, Civilisation et Peuple » ! Ainsi s'exprime le vice-président syrien de confession sunnite, Farouk el-Charah, au quotidien libanais pro-syrien al-Akhbar. Charah dont la presse fait ce 18 décembre des gorges chaudes parce qu'il aurait exprimé publiquement - autrement dit dans le cadre de cet entretien - ses "divergences". Or il n'est de toute évidence pas tellement à classer dans le camp des défaitistes prêts à quitter le navire, au-delà du sentiment qu'au regard de l'actuelle évolution du rapport de force sur le terrain, aucun des deux camps n'est a priori susceptible de l'emporter à court terme, militairement parlant. Ce qui conduit el-Charah à penser qu'en l'absence d'issue militaire, les deux parties doivent nécessairement parvenir à un accord "historique" [Info Syrie 18 décembre]. Cependant d'aucuns rêvent d'une défection du vice-président syrien, faisant médiatiquement miroiter l'éventualité suivant laquelle il pourrait être l'homme de la situation en prenant la tête d'un gouvernement de transition. Le diable tentateur n'incite-t-il pas toujours à choisir l'ombre contre la proie ?
    DES MEDIA QUI NOUS VENDENT LA PEAU DE L'OURS AVANT DE L'AVOIR TUÉ
    Les média, fidèles relais de la chose politique, ne sont en effet pas en reste lorsqu'il s'agit de « vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ». Cela fait deux ans que la presse nous vante quotidiennement les victoires d'une rébellion qui, en dépit de l'aide reçue de toutes parts et des flots de combattants étrangers fanatisés (1), occupe à ce jour - officiellement - 60 % du territoire syrien ; à ce rythme il faudra par conséquent une année et demie supplémentaire pour achever leur guerre de conquête. De la même façon que la "défection" imaginaire d'el-Charah, la grande presse faisait ces derniers jours ses choux gras d'une déclaration du vice-ministre russe des Affaires étrangères chargé du dossier syrien, Mikhaïl Bogdanov, selon lequel « Damas perdait de plus en plus le contrôle du pays, envisageant désormais une possible victoire des opposants ». Soit la chute du régime sempiternellement annoncée comme imminente par tous ceux qui veulent aller plus vite que la musique, singulièrement notre fringant M. Fabius ! S’engouffrant dans la brèche, le Département d'État américain s'était lui aussi un peu vite cru autorisé à ironiser en saluant « le réveil » tardif de Moscou ! Las, Sergueï Lavrov, patron du susdit Bogdanov, mettait les points sur les "i" dès le lendemain et douchait l'enthousiasme des gens du Département d'État... « Nous n 'avons jamais changé et ne changerons jamais notre position » sur la Syrie, sous-entendu « nous ne lâcherons rien » [AFP 14 décembre].
    Certes, après concertation à Dublin et à Genève où Lavrov s'est entretenu avec Hillary Clinton le 8 décembre, les États-Unis et la Russie ont dépêché conjointement à Damas le médiateur des Nations Unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, [AsSafir 14 décembre]. Ceci afin de consulter Bachar El-Assad sur l'éventualité d'un gouvernement de transition auquel il serait véritablement associé. En fait Moscou serait disposée, semble-t-il, à ce que le président syrien renonce aux pleins pouvoirs et accepte de ne pas se présenter aux élections présidentielles de 2014 prévues par le « Plan Brahimi » ?
    BIEN DISTINGUER ENTRE LES DÉSIRS DES UNS ET LA RÉALITÉ DES AUTRES
    Nous distinguerons bien ici entre la version occidentaliste des faits et la réalité de terrain, notamment en ce qui concerne ces rencontres de Dublin et de Genève, requalifiées aussitôt en "négociations" par la presse et les agences occidentalistes... Lesquels entretiens ont fait de la même manière l'objet d'une mise au point immédiate du porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Russie Alexandre Loukachevitch : « Nous ne menons aucune négociation ni avec nos collègues américains, ni dans d'autres formats » même si « la Russie recherche avec insistance et minutie un moyen de régler la situation en Syrie par la voie politique » [AFP 14 décembre].
    Dans le même ordre interprétatif, la Russie envoie de nouveaux bâtiments de guerre vers la Syrie [AFP 18 décembre] : le patrouilleur Iaroslav Moudryi, les navires de débarquement Kaliningrad et Alexandre Chabaline, le remorqueur SB-921 et le navire de ravitaillement Lena ont quitté leur port d'attache de Baltiisk en Mer baltique à destination de la Méditerranée orientale où ces éléments devraient prendre la relève de la force navale envoyée sur zone depuis la mer Noire en novembre et conduite par le croiseur Moskva [Itar-Tass]. Une opération dont le but serait de « participer à une éventuelle évacuation des citoyens russes » présents sur le sol syrien. Quelque cent mille au total indépendamment des cinq mille ressortissants russes officiellement recensés par leurs autorités consulaires. En raison des menaces qui pèsent sur cette communauté expatriée (2). Reste que c'est aller un peu vite en besogne que d'extrapoler à partir d'un dispositif d'évacuation de civils la fin d'un régime.
    Exercice cependant auquel se livrent en permanence les politiques et média occidentalistes passés maîtres dans l'art de la prophétie auto-réalisable. Il n'empêche, outre un procédé d'autosuggestion utile à rendre les acteurs politiques aussi convaincus que convaincants, quels que soient leurs dons naturels dans l'art du mentir vrai, le conditionnement des opinions est un préalable obligé avant tout recours à une quelconque forme d'intervention directe, laquelle curieusement ne semble plus à l'ordre du jour : exit le matraquage relatif aux armes de destruction massive, en l'occurrence les armes chimiques dont, du jour au lendemain, plus personne ne parle !
    CHANGEMENT DE CAP : EXIT LES ARMES CHIMIQUES DONT NUL NE PARLE PLUS
    Qu'en déduire ? Primo qu'elles n'ont jamais constitué une menace réelle, deusio que la situation a évolué et que la coalition a décidé de surseoir - ou de renoncer ? - à toute participation visible au conflit, les armes chimiques n'étant que le prétexte devant leur permettre d'entrer dans la danse. Mais quel fait nouveau a ou aurait pu faire annuler une opération qui apparaissait il y deux semaines comme plus que probable ? La détermination russe concrétisée par le renforcement de sa présence navale à proximité de la base de Tartous ? Un fait qui en soi ne constitue pas une explication suffisante. Sans chercher non plus d'hypothétiques livraisons à la Syrie de missiles anti-aériens supersoniques S-300 PMU-2, un système mobile sol-air particulièrement redoutable et véloce : Mach 6,5, que la Russie s'est apparemment engagée à ne pas livrer, ni à Téhéran ni à Damas. Un outil diplomatique hautement dissuasif et une arme d'interdiction aérienne quasi absolue à ne pas mettre entre toutes les mains. Que deviendrait la géopolitique si demain, l'Iran ou la Syrie acquéraient la capacité de "sanctuariser" leur territoire ? Tel est d'ailleurs le fin mot du "nucléaire iranien" qui n'est ni ne sera jamais une menace pour Israël, mais qui néanmoins du jour où il existerait interdirait toute attaque de la République islamique d'Iran.
    EXPLICATION TIERCE POUR UNE VOLTE-FACE INEXPLIQUÉE
    Ou bien, mais ici l'explication n'est pas entièrement satisfaisante, la victoire des Frères musulmans en Egypte - pourtant prévisible - modifie sensiblement la donne géopolitique du Machrek, au point de changer des rapports de forceps déjà caractérisés par une forte instabilité. À ce titre, quelques contradictions - au moins d'apparence - sautent aux yeux : en Syrie Washington s'appuie essentiellement, dans sa lutte contre le pouvoir laïc du Baas, sur les Frères musulmans, seul mouvement politiquement structuré et profondément implanté dans le tissu social syrien majoritairement sunnite, les mêmes qui sont au pouvoir au Caire et à Tunis. Parallèlement, l'Administration Obama fait porter sur la liste rouge des organisations terroristes le Front Al-Nosra, groupe djihadiste fer de lance de la rébellion syrienne qui a relégué au magasin des accessoires la prétendue Armée syrienne libre, l'ASL.
    En Egypte, Washington avait misé lors des présidentielles - et maintenant pour diriger le mouvement d'opposition au durcissement constitutionnel - sur le courant laïque conduite par El Baradei, ancien directeur général de l'AIEA, l'Agence internationale à l'énergie atomique. Opposition qui a mené une campagne virulente contre le président Mohamed Morsi jusqu'à l'accuser d'antisémitisme (!) et d'être un « nouveau Pharaon » en lieu et place du despote Moubarak. En clair, Morsi, lorsqu'il sert les intérêts américains, est un « type convenable » - a good guy - mais rien ne va plus lorsqu'il modifie la constitution pour affermir le pouvoir des Frères et se donner les moyens élémentaires de sa politique.
    LA CHARIA OU LE CHAOS ?
    Au demeurant, ici dans la vieille Europe, l'épouvantail de la Charia est du meilleur rendement. Or la nouvelle future Constitution donne la Charia - code jurisprudentiel s'appuyant sur la révélation coranique - comme « source de toute législation ». Une disposition qui figurait auparavant dans la Constitution en vigueur du temps de Moubarak. Il est vrai qu'alors les Frères Musulmans n'étaient pas au pouvoir et que les salafistes n'apportaient pas leur soutien au gouvernement, ce qui les met tous ensemble en position d'appliquer aujourd'hui la loi coranique dans toute sa sombre rigueur ! Il y aurait malgré tout beaucoup à dire et à redire à ce sujet, eu égard à notre belle religion des droits humains, cache-sexe de la liberté sans frein des marchés, au nom de laquelle nous versons tant de sang à travers le monde ! Ce qui nous amène à dire maintenant l'horreur suivante : à savoir que pour l'Egypte, pays arabe le plus peuplé avec quelque 85 millions d'habitants - chiffre estimé en janvier 2012 - mais aussi en plein effondrement économique, seul un pouvoir fort - musulman ou non - pourra ou pourrait espérer le remettre sur les rails... si tant est que cela soit possible dans les circonstances actuelles. Un super volcan éruptif que les puissances occidentalistes ont tout intérêt à manier avec mille précautions.
    M. Baradei n'ayant pas vraiment fait ses preuves, volentes nolentes les occidentalistes devront donc faire avec les islamistes au pouvoir en Egypte, en Tunisie et demain - Washington faisant tout pour - en Syrie. Une perspective qui n'enchante guère le roi Abdallah II de Jordanie qui s'inquiète fort de la constitution d'un axe reliant la Turquie à l'Egypte via le Qatar dont l'Emir, Cheikh Hamad, brisait, par sa visite "historique", le 23 octobre, le cordon sanitaire diplomatique et militaire qui enfermait Gaza jusque-là... Cela trois semaines avant l'assaut des forces israéliennes et l'Opération "Colonne de nuée" qui devait frapper durement du 14 au 21 novembre le réduit palestinien.
    Si donc la Syrie tombe finalement - pour répondre aux vœux les plus ardents de Washington, Londres et Paris - l'avènement d'un nouvel État islamique à Damas menacera directement la Jordanie [Al Jazeera 12 décembre]. C'est en tout cas ce que le petit roi au visage défait laisse désormais entendre aux journalistes qui veulent bien lui prêter l'oreille et lui tendre le micro. De fait, pour la première fois depuis le début des « Printemps arabes », à Amman des manifestants commencent à scander des slogans exigeant l'abdication de leur autocrate. Gageons que le sacrifice de la monarchie hachémite est à ce jour une étape envisageable - si elle n'est pas déjà programmée - dans le cadre d'un règlement "régional" du conflit israélo-palestinien : la Jordanie contre la Cisjordanie. Liquidation par transfert de population d'un contentieux sinon insoluble, une voie qui ne se comprend que dans le cadre de « l'Initiative Grand Orient » de reconfiguration générale, géographique et politique, de l'aire islamique, des Colonnes d'Hercule à l'Indus. Un projet bien avancé qui sème le chaos partout où il s'étend. Inutile de le préciser. Parions encore que l'option de l'éviction de la dynastie hachémite est déjà sortie du carton où elle sommeillait en attendant sagement d'être activée.
    LES APPRENTIS SORCIERS MAÎTRISERONT-ILS LES FORCES QU'ILS DÉCHAÎNENT ?
    Comprenons ici que ce qui apparaît dans la politique proche-orientale de l'Administration Obama comme autant de "contradictions" n'est en vérité que le frein et l'accélérateur dont disposent les pilotes, ceux qui s'efforcent de maîtriser ou de canaliser les possibles réactions en chaîne d'un Orient en pleine ébullition : favoriser et miser sur les islamistes, les Frères musulmans en Syrie, cela tout en s'employant à limiter la capacité de nuisance de leurs éléments les plus durs - Al-Nosra mais encore toutes les Katibas salafistes et/ou takfiristes qui pullulent sur le front de guerre (3)... - n'a rien de contradictoire avec la volonté arrêtée de tout faire pour brider et tenir en lisière ces mêmes islamistes en Egypte. De ce point de vue, il est assuré que la nouvelle constitution égyptienne va se heurter sur place à forte partie : la partie laïque de la société civile, mais encore des corps constitués comme la magistrature qui défendra autant des positions de principes que les privilèges attachés à leur fonction. Les Frères musulmans ont peut-être montré trop vite leur indocilité vis-à-vis de la puissance tutélaire américaine, mais il s'agissait de prendre de vitesse la reprise en main d'un vaste corps social travaillé par la tentation ultra-libérale et l'on sait par exemple la somme de misères que ce modèle a engendrée en Russie dans la période de l'immédiat postcommunisme. Comme dit précédemment, n'assistons-nous pas à la naissance d'un bloc régional sunnite, un arc islamiste allant de la Turquie à la Tunisie, ceci dans le cadre d'une politique turque à forte coloration néo-ottomane ?
    Les islamistes au pouvoir en Egypte se voyaient reconnaître par l'Occident le droit d'exister mais sans excès de zèle ; or ceux-ci semblent vouloir s'affranchir de tous rapports de dépendance pour conduire tous azimuts des politiques autonomes. Il y a par conséquent péril en la demeure - Tel-Aviv le sait qui ourdit sa vengeance contre la Maison-Blanche - telle est la leçon à tirer de la longue histoire des Golem fabriqués par l'Occident. Ainsi Al-Qaïda, emblème de l'invariable répétition des mêmes chaînes de causalité : les créatures enfantées par les apprentis sorciers de la guerre indirecte se retournent immanquablement contre des créateurs imprudents ou impudents. À force déjouer avec le feu à tout coup l'on se brûle. Et convenons-en, l'imbroglio d'alliances et de partenariats contradictoires tissés par la CIA, le Département d'État et leurs affidés européens relève du prodige labyrinthique. À l'arrivée nous avons une Babel subversive, un édifice diplomatique et géopolitique branlant qui menace de s'effondrer à chaque instant. Et n'est-ce pas ce qui est en train d'arriver en Syrie où les occidentalistes viennent de caler au moment de donner l'assaut au bastion damascène ? Attendons cependant les prochains rebondissements, dans une conjoncture qui, répétons-le, n'incite guère à un grandiose optimisme. La guerre rôde à nos portes, elle est déjà chez nous, à Oslo avec Breivik, à Toulouse avec Merah, à Newton avec Lanza et des tueurs non encore identifiés. Mais la guerre odieuse, n'est pas encore tout à fait la fin du monde, n'est-ce pas ?
    Léon CAMUS. Rivarol du 21 décembre 2012
    1-MEMRI — Middle East Media Research Institute, site communautariste, dépêche spéciale n° 5088, montrant un certain "trouble" de la part des émetteurs, peut-être la crainte d'un retour de flamme : « Des musulmans de France, d'Allemagne, du Royaume-Uni, de Hongrie, de Suède, de Tchétchénie, du Chili, des Balkans, rejoignent le combat contre le régime syrien. » Rapport accessible sur < media@memri.org > - « Le 15 novembre 2012, la chaîne télé algérienne Echorouk diffusait un document montrant des muhajirines - combattants étrangers - arrivés en Syrie pour y combattre le régime. Parmi eux des musulmans du Royaume-Uni, de France, de Hongrie, d'Allemagne, des Balkans, de Suède et de Tchétchénie, ainsi qu'un nouveau converti du Chili, mort dans les combats. La vidéo comprend également des extraits d'un entretien avec Abou Ahmad, chef des brigades Ahrar Al-Sham d'Alep, qui parle de son espoir de créer un État islamique après le renversement du régime d'Assad ».
    2-Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué ce mardi 18 décembre que deux citoyens de la Fédération de Russie venaient d'être enlevés en Syrie ainsi qu'un ingénieur italien. En octobre, la journaliste ukrainienne, Ankhar Kotchneva a également fait l'objet d'un rapt perpétré par l'Armée syrienne libre. Accusée de travailler pour les Services spéciaux, les rebelles menacent de l'exécuter.
    3-Parfois de bien curieux "takfiristes"... Vraie ou fausse, une note confidentielle émanant du ministère séoudien de l'Intérieur établirait que le Royaume envoie ses condamnés à mort combattre en Syrie, extraits : « Suite au télégramme du bureau royal N° 112 en date du 19/04/1433 hégire. Dans les prisons du Royaume des détenus (105 Yéménites, 21 Palestiniens, 212 Séoudiens, 96 Soudanais, 254 Syriens, 82 Jordaniens, 68 Somaliens, 32 Afghans, 194 Egyptiens, 203 Pakistanais, 23 Irakiens et 44 Koweïtis) accusés de trafic de drogues, de meurtre, de viol, méritant le châtiment de la charia islamique et l'exécution par l'épée, seront graciés, en contrepartie de l'obligation d'aller combattre pour le Jihad en Syrie après entraînement et équipement. Un salaire mensuel sera versé à leurs familles et leurs proches qui se verront interdits de voyager en dehors de l'Arabie Séoudite ». Cette note n'a pas été jusqu'ici épinglée comme hoax !

  • « Une directive Bolkestein à l'échelle planétaire » (arch 2005)

    « ❍ Bruno Gollnisch est intervenu devant le Parlement européen le 1er décembre 2005, notamment sur la préparation du prochain sommet de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à Doha (Qatar). Il a relevé que « la Commission s'apprête à (y) sacrifier notre agriculture et notre sécurité alimentaire », « à soutenir l'Accord sur le Commerce des Service, le fameux AGCS qui n'est rien d'autre qu'une directive Bolkestein à l'échelle planétaire ». Cette même commission « entend abaisser encore nos droits de douane, pourtant déjà les plus faibles du monde. Et elle ne défendra que mollement les intérêts européens contre le dumping de toutes natures, le piratage et la contrefaçon, ou le nécessaire respect d'un minimum de normes sociales et environnementales par ses concurrents ». « C'est avec une constance et un aveuglement remarquables » s'est indigné le délégué général du FN « que ce Parlement se félicite des bienfaits de la mondialisation et qu'il réserve ses considérations sur la protection et la diversification des économies, la nécessaire prise en compte des intérêts nationaux, la liberté de choisir le rythme et la vitesse de la libéralisation, ou encore la préservation de l'emploi, aux seuls pays en développement. Et puisque cette assemblée se répète,je me répéterai aussi. Le commerce mondial est inégal. Il est déloyal. Mais ce sont les pays européens et leurs peuples qui en sont les principales victimes » a-t-il encore noté.

    National Hebdo SEMAINE DU 8 AU 14 DÉCEMBRE 2005

  • Ecoracialisme (2) -/ Un homme, une femme ; un homme/femme, une femme/homme

    Frédéric Malaval, auteur du livre Ecoracialisme, non encore paru en édition, nous propose en exclusivité et sur un mode distrayant son deuxième extrait, choisi parce qu'il aborde la vision sociologique des différences homme/femme, et notamment la singularité homosexuelle. Le thème est parfaitement d'actualité.
    Polémia
     

    Un homme, une femme – un homme/femme, une femme/homme

    Dans un ouvrage devenu très populaire Pourquoi les hommes n'écoutent jamais rien et les femmes ne savent pas lire les cartes routières, Barbara et Allan Pease ont résumé les principales différences de comportement entre hommes et femmes. L'ambiance est résolument sociobiologiste. La vie de tous les jours apporte son lot d'incompréhensions entre hommes et femmes, mais ces différences avérées ne sont que le résultat d'adaptation comportementale afin d'optimiser les chances de survie collective. Il en est ainsi des différences à l'origine du titre de l'ouvrage. Etayé par une multitude de références à des travaux scientifiques, le ton est franchement humoristique car chacun s'identifie facilement à telle ou telle situation décrite.

    Ainsi, pour la femme, c'est l'incompréhension lorsque son homme cherche désespérément sa cravate dans la penderie, alors que ladite cravate se trouve juste sous ses yeux. Idem pour l'homme retournant tout le frigo pour y trouver le beurre, qui pourtant est bien en évidence, et ainsi de suite. Ce qui est évident pour la femme ne l'est pas pour l'homme. L'explication fournie est que les hommes et les femmes ont une vision qui fonctionne différemment. Les dames sont capables d’appréhender tout ce qui les entoure d’un simple coup d’œil. Leurs yeux captent le moindre détail dans un angle d’au moins 45 degrés. Il leur semble alors naturel qu’il en soit de même pour les hommes. Ce n'est pas le cas. L'homme voit moins de détails mais voit plus large, plus loin, et le mouvement.

    Ces différences sont le fruit d'un processus évolutif dont nos stéréotypes sont l'aboutissement. A l’époque des sociétés primitives, les rôles de chaque sexe étaient clairement définis. Chacun savait ce qu’il avait à faire : les hommes chassaient et guerroyaient ; les femmes restaient au village, élevaient les enfants, cueillaient.

    La chasse est une tâche qui nécessite de pouvoir s’orienter sur de longues distances, anticiper là où la proie sera, la repérer de loin, la cibler alors qu’elle bouge. C’est pourquoi les hommes ont développé une vision en tunnel. Ils sont capables de se focaliser sur un point précis à une longue distance et sont naturellement doués pour anticiper, évaluer les distances et les trajectoires. Quoi de plus énervant de savoir trop tard qu’il fallait tourner… à droite, n’est-ce pas messieurs !

    Les femmes, de leur côté, étaient responsables de la maternité. Les compétences nécessaires pour mener à bien ces missions sont complètement différentes de celles exercées par les hommes. C’est pourquoi les femmes ont développé une vision périphérique capable de les informer sur les changements infimes de leur lieu de vie, et une faculté à décoder les émotions et à lire le langage corporel. A courte distance, les hommes sont aveugles. Quand une femme cherche le beurre dans le réfrigérateur, elle n’a qu’à jeter un coup d’œil. Sa vision périphérique lui permet de détecter instantanément ce qu’elle cherche. Mais pour un homme, il lui faut balayer chaque centimètre carré de l’intérieur du frigo jusqu’à ce que sa vision en tunnel se pose exactement dessus.

    Une multitude de différences avérées sont compréhensibles dans le prisme sociobiologiste. C'est ainsi qu'est expliquée l'homosexualité tant masculine que féminine. A priori, cela ne favorise pas la pérennité de la lignée. Toutes les religions de la Modernité (judaïsme, christianisme, islam) la condamnent. Pourtant, alors qu'elle est combattue depuis plus de 2.000 ans, il y a toujours des homosexuels. Les auteurs du livre mentionné affirment que cela concerne potentiellement 10 à 20% des hommes et des femmes. La justification est à envisager sur plus de 40.000 ans. Pendant les 38.000 années qui ont précédé l'ère chrétienne et la condamnation de l'homosexualité, les femmes restaient seules pendant que les hommes chassaient. En favorisant le maintien de gènes à l'origine de comportements homosexuels, donc castrant le processus reproductif, cela permettait de disposer dans la communauté, d’une part, de femmes avec des cerveaux d'homme ayant donc des attitudes masculines et, d’autre part, d’hommes avec des cerveaux de femme, donc féminins, mais avec une musculature masculine. En outre, les hommes/femmes n ‘étaient pas perçus comme une menace sexuelle par les hommes/hommes obligés de laisser leurs femmes/femmes quand ils partaient chasser ou guerroyer. Les hommes/femmes ne tentaient pas de les féconder. Quant aux femmes/hommes, malgré leur virilité sociale, elles ne pouvaient pas féconder les femmes/femmes.

    Ainsi, ces « anomalies » se révèlent être un atout quand les hommes/hommes sont absents. Pas assez virils ou pas assez forts pour chasser, les homosexuels, hommes ou femmes, restent au village et assurent de fait une protection aux femmes/femmes dont la vocation essentielle est de faire et d'élever des enfants. Or, ce n'est pas la condition idéale pour combattre un agresseur, quel qu'il soit. La Nature ayant la vie dure, malgré les persécutions, le gène de l'homosexualité a traversé les temps modernes car il est un facteur de survie pour la lignée dont il est partie. Dans une perspective sociobiologique, le maintien de ce gène, a priori contre-nature, confère à la lignée qui le porte un avantage en disposant d'êtres de troisième sexe susceptibles de se sacrifier pour protéger les mères et leurs enfants. Ce troisième sexe dont la Modernité a nié la fonction sociale désigne ces individus considérés comme n'étant ni homme ni femme. Les Grecs (antiques) admettaient la réalité de ce troisième sexe. La Modernité l’a niée. Aujourd’hui, le contexte lui est plus favorable. Ainsi, la sociobiologie fournit une explication cohérente sur le maintien d'un gène associé à une fonction sociale déterminante pour la survie du génome alors que sa pérennité biologique est fragilisée par sa vocation.

    Frédéric Malaval
    Ecoracialisme (2) -/ Un homme, une femme – un homme/femme, une femme/homme
    17/12/2012
    A suivre

    Voir :Ecoracialisme (1) -/ Introduction

    Correspondance Polémia – 26/12/2012

  • Frappe aérienne sur une soi-disant boulangerie en Syrie : une énième désinformation médiatique

    PARIS (NOVOpress) — “60 morts” selon Le Figaro, “plus de 60 civils” selon Le Point, “des dizaines de civils tués” selon Métro France : ces pauvres gens attendaient d’acheter du pain devant une boulangerie pour nourrir leur famille vous dit-on. Voilà d’ailleurs un sujet de discussion qui pourra pimenter (en plus de la fin du monde qui n’a pas eu lieu) les toasts au foie gras du repas de Noël en famille. La réalité est un peu différente. Explications.
    Le communiqué original de l’AFP a une seule origine, l’OSDH, c’est-à-dire un “Observatoire Syrien des Droits de l’Homme”, basé à Londres. L’OSDH, dont les communiqués sont repris à la lettre par les grandes agences de presse chargées de modeler les opinions publiques occidentales, est une officine servant les intérêts directs des milices terroristes actuellement à l’œuvre en Syrie avec le soutien actif des puissances occidentales et de quelques pays arabes.

    L’affaire de la soi-disant boulangerie, emblématique de la désinformation pratiquée par l’OSDH et l’AFP (volontairement ou non), a des précédents. La désinformation à la veille d’un conflit n’est pas un fait nouveau : souvenons-nous de l’affaire des couveuses à la veille de l’attaque contre l’Irak de Saddam Hussein, ou bien de celles des “camps de la mort” en Serbie.

    Pour en revenir à l’actualité immédiate en Syrie, en fait de (civils ?) tués, nous nous garderons bien de nous livrer à un quelconque calcul : comme la majorité des journalistes annonçant des chiffres invérifiables, nous n’étions pas là. Ce qui est toutefois intéressant est la vidéo ci-dessous, montrant des images du bâtiment frappé. À la question “s’il s’agit d’une boulangerie, où sont les pains ?”, nous avons la réponse : des images de militants terroristes répandant des pains autour du bâtiment.

    Nous laissons le soins aux internautes de se forger leur propre opinion sur le sujet à partir des images ci-dessous.

    http://fr.novopress.info

  • Le rôle du décret Crémieux dans la détérioration des relations franco-arabes

    Thèmes :
    - l’Épopée coloniale (Algérie française).

    - Les différents aspects (positifs et négatifs).

    - La IIIème république maçonnique-athée.

    - Le décret (Adolphe Isaac) Crémieux.

    - Les insurrections en Algérie.

    - Édouard Drumont et La France juive.

    - De Gaule et le décret Crémieux.

    - Immigration massive, doubles nationalités, métissage forcé et le Grand-Orient avec droit du sang.

    - Le judaïsme et la nouvelle alliance.

    - Les harkis et les pieds noirs.

    - Iran et Vatican... 

    Pour compléter, je vous conseille cet excellent article sur A. Issac Crémieux :

    http://cmick23r.wordpress.com/2012/12/25/philippe-ploncard-dassac-le-role-du-decret-cremieux-dans-la-deterioration-des-relations-franco-arabes/

    http://ploncard-dassac.over-blog.fr

  • SCANDALE : Rance 2 s’en prend aux catholiques de tradition ! (arch 2010)

    La chaîne publique cède aux caricatures et tombe dans un anticatholicisme primaire !

    Daniel Hamiche, directeur de la rédaction de Riposte-catholique et rédacteur du blog Americatho, était invité cet après-midi à un débat enregistré (diffusé mardi 27 avril à 22h55 sur France 2) faisant suite à un reportage consacré aux catholiques de tradition. Il a bien voulu nous raconter en exclusivité son déroulement.

    Daniel Hamiche, directeur de la rédaction

    Daniel Hamiche, directeur de la rédaction de riposte-catholique.fr

    Riposte-catholique : vous venez de quitter le plateau de France 2 pour une émission enregistrée sur les « traditionalistes ». Comment la chose s’est-elle passée ?

    Daniel Hamiche : c’est passé !

    Que voulez-vous dire ?

    Je pensais qu’il s’agissait d’un magazine sur la question des traditionalistes en France. Mais ce ne fut pas exactement le cas…

    Vous pouvez préciser ?

    Il s’agissait en fait d’un magazine produit par Capa Télévision pour le compte de France 2 et animé par David Pujadas. Ce magazine a pour titre « Les Infiltrés ».

    Mais en quoi ce ne fut pas exactement le cas ?

    Il ne s’agissait pas d’un magazine faisant le point sur le courant traditionaliste en France, mais d’une charge – qui n’était pas celle de la Cavalerie légère, croyez-moi – contre le traditionalisme catholique.

    Et alors ?

    Comme l’indique le titre de l’émission, des journalistes se sont “infiltrés” dans un groupe dit « traditionaliste » à Bordeaux pendant plus d’un an pour trouver des arguments à charge contre lui, en particulier, mais contre le traditionalisme en général. Ce groupe, Dies Irae – ses membres le nomment « DI » –, et dont j’ignorais jusqu’à l’existence, est en fait une petite formation de la droite radicale. Par les moyens de l’infiltration et des caméras cachées, les reporters donnent aux spectateurs une image vraiment peu recommandable de ce groupe.

    Par exemple ?

    On pourra s’en rendre compte mardi 27 avril prochain en seconde partie de soirée (22h55). Les axiomes de base du reportage sont les suivants : traditionalistes = nazis ; écoles hors contrat = couveuses de fascistes ; prêtres en soutane = aumôniers de la L.V.F. La “reductio ad hitlerum” en quelque sorte…

    Attendez, c’est grave tout cela. Dites-nous en plus…

    Ce groupe Dies Irae, tel qu’on s’en fait une idée en visionnant le reportage – mais ce n’est qu’une idée, et c’est celle qu’on veut évidemment mettre dans la tête des téléspectateurs –, est composé d’extrémistes racistes formatés pour tuer les « Arabes » et les « Juifs » au nom de Dieu dans une improbable « croisade » et parce qu’ils sont « traditionalistes ». L’école hors contrat rattachée à la paroisse Saint-Éloi de Bordeaux est une fabrique de jeunes fascistes puisqu’on y entend des jeunes enfants chanter des chants ou proférer des propos antisémites. Cela, je dois l’avouer, m’a mis plutôt mal à l’aise. Quant aux prêtres desservant la paroisse ou attachés à cette école hors contrat, ce sont des “complices” avérés – au pis – ou inconscients – au mieux – de ces “racistes-fascistes-antisémites”.

    Quelle ligne de défense avez-vous adoptée ?

    Vous avez raison de parler de “ligne de défense” parce que de témoins que nous entendions être du traditionalisme en France, nous nous sommes retrouvés dans la situation d’accusés de complicité de délits abominables.

    Quand vous dites “nous”, c’est qui ?

    Dieu merci, j’avais à mes côtés l’abbé Paul Aulagnier. Nous sommes montés à l’échafaud ensemble : l’issue n’est pas très sympathique mais c’est mieux de s’y avancer avec un bon camarade. Rassurez-vous, nous avons gardé la tête sur les épaules…

    Et les autres ?

    Un très beau “plateau” d’habitués, pour la plupart, des autres plateaux de la télévision publique, privée et galactique. Nihil novi sub sole. L’abbé Alain de la Morandais, que je n’imaginais pas aussi viscéralement hostile aux traditionalistes – lui qui a célébré une messe pour Louis XVI pour des fidèles qui n’étaient pas vraiment partisans de la théologie de la libération – et aux admirables efforts de Benoît XVI pour l’unité des catholiques, et particulièrement agressif contre l’abbé Aulagnier qui a fait une très bonne prestation, Caroline Fourest, fort jolie femme au demeurant mais pertinace dans sa détestation de ce qu’elle nomme les « intégrismes » et plus particulièrement de sa version prétendue “catholique”, Gilles Savary, vice-président socialiste du conseil général de Gironde, qui en a profité pour régler ses comptes avec Alain Juppé ce qui a provoqué chez moi un début de bâillement, Frédéric Lenoir du Monde des Religions, au fond assez proche de Caroline Fourest mais invitant gentiment après l’émission l’abbé Aulagnier à mettre de l’ordre sans sa maison (l’IBP je suppose), un inspecteur général de l’Éducation nationale de Gironde ayant diligenté une enquête sur l’école hors contrat de Bordeaux dont la conclusion fut qu’elle n’était pas aux normes (dont je n’ai pas très bien compris si elles étaient idéologiques ou sanitaires), et, invité surprise, puisque je ne l’ai su que sur le plateau, Mouloud Aounit, président du M.R.A.P. et professionnel de l’antiracisme…

    Personne de la Conférence épiscopale ?

    Non, personne. La production avait pourtant invité un représentant officiel à cet enregistrement, mais le diacre proposé par la Conférence ne semble pas avoir été agréé par les producteurs pour une raison que j’ignore.

    Revenons à votre ligne de défense…

    Dans le peu de temps dont j’ai disposé (8 invités pour 52 minutes, ce n’est pas le “grand oral” de l’E.N.A.), j’ai dénoncé les caricatures de ce reportage : la caricature donnée de ce groupe DI, la caricature de l’assimilation du traditionalisme en général avec ce groupe en particulier, et la caricature des écoles hors contrat avec ce que le reportage nous disait de celle de Bordeaux.

    C’est tout ?

    Non ! j’ai dû faire encore trois ou quatre saillies – dont on verra bien ce qu’il restera au montage – en rappelant que les cimetières catholiques aussi étaient profanés, alors que Caroline Fourest ne parlait que des cimetières musulmans et israélites, les persécutions extrêmes contre les chrétiens, allant jusqu’à la mort, alors que Mouloud Aounit ne parlait que « d’antisémistime » et « d’islamophobie », et en rappelant à un Père de la Morandais particulièrement sarcastique que j’étais un catholique qui n’avait jamais quitté l’Église et que j’étais même paroissien d’une paroisse dont il fut le curé à Paris, il y a à vrai dire de nombreuses années. Cela semble l’avoir surpris tant ses préjugés sont enracinés.

    Quel bilan tirez-vous de tout cela ?

    Une certaine gêne. Non pas d’avoir été “piégé” – j’ai l’habitude des plateaux de télévision… –, mais de n’avoir pu, qu’en toute dernière minute, dire tout le bien que je pensais des efforts de Benoît XVI pour la réconciliation des catholiques. C’était cela le vrai sujet d’un magazine sur les « traditionalistes ». On est passé à côté une fois de plus. L’ancien maire juif de New York, Ed Koch, vient d’écrire dans un quotidien israélien que la campagne des médias américains contre l’Église et Benoît XVI n’avait rien à voir avec l’information. Il a bien raison et je viens de le constater. Ce n’est pas un “scoop”.

    Propos recueillis par Arthur Leroy http://www.riposte-catholique.fr

  • L'immigration, problème social n° 1

    De tous nos problèmes sociaux, l'un des principaux est actuellement, qu'on le veuille ou non, celui de l'immigration africaine. Ces immigrés nous arrivent de plus en plus nombreux, de façon plus ou moins régulière. La plupart d'entre ces malheureux s'entassent dans les logements improvisés et insalubres que leur louent de misérables « marchands de sommeil » et où ils sont la proie de maladies qu'on croyait éradiquées, d'où, en plusieurs régions, des hôpitaux engorgés. Beaucoup trouvent à s'employer illégalement, parfois dans des conditions indignes, perturbant par surcroît le monde du travail ; et ceux qui n'y parviennent pas ou s'y refusent dépendent d'assistances diverses dans le meilleur des cas, d'où le déficit accru des régimes sociaux ; ou bien ils survivent autrement, d'où des prisons surpeuplées. Dans nombre d'établissements scolaires, leurs enfants abaissent les niveaux, accroissent la violence et les incivilités, accentuant le développement de l'enseignement privé. Ils offrent aussi un terreau propice aux réseaux d'islamistes fanatiques dont certains versent dans le terrorisme.

    On notera au passage que souvent ceux qui ne s'alarment pas de cette immigration grandissante et s'y résignent appelaient naguère à repousser le projet de Constitution européenne au prétexte qu'elle risquait de provoquer une excessive immigration venue de l'Est. Que n'a-t-on entendu sur la menace du « plombier polonais » !

    Les démagogues et les utopistes nient l'importance de ce problème social, et ceux de nos responsables qui tentent de l'affronter, même le plus humainement, le plus timidement possible, se heurtent à des oppositions diverses qui les freinent, voire les paralysent. Ainsi, à l'initiative du ministre de l'Intérieur, un projet de loi sur l'immigration, bien modeste, va prochainement venir en débat à l'Assemblée nationale et déjà les critiques fusent. Dans le discours qu'il a prononcé à Nîmes le 9 mai dernier Nicolas Sarkozy l'avait pourtant ainsi justifié :

    « Je veux faire entrer dans la loi le principe de l'immigration choisie parce que je ne crois pas à l'immigration zéro, qui est contraire à notre intérêt national, et parce que je ne crois pas non plus que notre idéal d'une nation fraternelle puisse résister encore longtemps à la pression croissante d'une immigration subie, non maîtrisée. »

    C'est l'évidence, et c'est un minimum. Mais c'est encore trop et même Ségolène Royal, qui sur d'autres sujets tient souvent un langage de raison, s'est exclamée dans son discours-programme du 20 août à Frangy-en-Bresse :

    « Voyez ce qu'organise le ministre de l'Intérieur, l' « immigration choisie ». Mais qu'est-ce que cela veut dire ? On irait piller la matière grise de ces pays après avoir pillé pendant des années et des années leurs matières premières en tant que pays colonisés ? Mais c'est insupportable ! »

    Cela semble signifier que nous pouvons accueillir les immigrés sans formation et devons refuser ceux qui voudraient exercer chez nous les qualifications qu'ils ont acquises mais ne le veulent ou ne le peuvent pas chez eux. C'est absurde.

    De même Nicolas Sarkozy a-t-il raison de vouloir rapatrier les immigrés clandestins que des passeurs sans scrupules avaient persuadés qu'ils trouveraient chez nous l'Eldorado. Raison aussi de proposer d'autres logements aux familles agglutinées, par exemple, dans l'ancienne résidence universitaire de Cachan, squattée depuis trois ans dans des conditions d'hygiène et de sécurité déplorables.

    Mais dans ces deux cas des critiques se sont élevées. La CGT a jugé « indigne » l'évacuation du squatt de Cachan et considéré que le ministre de l'Intérieur avait fait « un pas de plus dans l'ignominie ». La Ligue des droits de l'homme a dénoncé la « politique du coup de force qui s'applique contre les sans-papiers, les sans-logis et les exclus ».

    N'en doutons pas, la question de l'immigration africaine va constituer, dans plusieurs régions, l'un des enjeux majeurs des prochaines élections présidentielles et législatives. Il serait temps qu'un peu d'humanité et de sagesse se fasse entendre.

    Chronique économique, syndicale et sociale
    Morvan Duhamel
    Polémia
    14/09/06

  • CES LOBBIES QUI ÉTOUFFENT LA FRANCE

    L'A.F. REÇOIT PIERRE DE VILLEMAREST
    « À Lisbonne la Trilatérale a tenu la main de Sarkozy »
    Pierre de Villemarest, journaliste professionnel, membre de l’Amicale des Anciens des services spéciaux de la Défense nationale, a rencontré depuis les années cinquante les personnages clefs de l’histoire du XXe siècle. Il a publié depuis 1962 une vingtaine d’ouvrages, notamment sur les services secrets soviétiques. L’ouvrage sur la Trilatérale que présente ci-contre Pascal Nari est le troisième d’une série intitulée Faits et chroniques interdits au public sur toutes sortes de clubs dont celui des Bilderberg. Il dirige depuis trente ans une Lettre d’Information confidentielle qui traite des dessous des événements contemporains avec des correspondants dans une vingtaine de pays. Il a bien voulu à l’occasion de la sortie de son nouveau livre nous accorder cet entretien, dont nous le remercions.
    * Centre européen d’Information, La Vendômière , 27930 Cierrey

    L’ACTION FRANÇAISE 2000 – Quelle est la spécificité de la Trilatérale par rapport aux autres groupes, Bilderberg, CFR... ? A-t-elle une philosophie propre ? Des moyens d’action particuliers ?
    PIERRE DE VILLEMAREST – La Trilatérale est née en 1973 sous la tutelle du CFR (Council on Foreign Relations) à l’initiative de David Rockefeller et de son maître à penser Zbigniev Brzezinski. Je raconte dans mon livre comment cette création fut d’abord tenue secrète avant que Rockefeller lui-même avoue en 1991 devant les membres du cercle de Bilderberg en remerciant la grande presse d’avoir respecté les consignes de discrétion pendant des années : « Le monde est maintenant plus sophistiqué et disposé à marcher en direction d’un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et des banquiers internationaux est sûrement préférable à l’autodétermination telle qu’elle a été pratiquée durant les siècles passés. »
    En fait, la Trilatérale a été créée sous prétexte d’appeler le Japon dans un système mondial qui s’érigerait comme puissance industrielle et commerciale, en vue de coiffer toutes les institutions européeennes et atlantiques et d’orchestrer la marche économique vers le mondialisme.

    Mondialisation et mondialisme

    L’AF 2000 – N’y a-t-il pas lieu de distinguer entre mondialisme et mondialisation ?
    P. de V. – Les trilatéralistes utilisent la phraséologie courante pour cacher leur idéologie, mais il faut en effet distinguer la mondialisation qui est la conséquence fatale des progrès techniques, notamment dans le domaine de la communication, et le mondialisme qui est une doctrine imposée par une coterie élitiste qui impose son explication de notre temps et qui dicte la mondialisation, laquelle est organisée autour de cercles qui existent déjà pour aboutir à une sorte de directoire du monde. La tactique des hommes de la Trilatérale est toujours de multiplier les ponts et les contacts avec toutes sortes d’organismes à l’échelon mondial même si ceux-ci sont apparemment très différents et non liés entre eux tels l’lnstitut Aspen, dont l’origine est franco-germanique, ou encore l’Institut français des relations internationales (IFRI) que dirige Thierry de Montbrial.
    Tous ces groupes se rejoignent dans l’idée de parvenir à la destruction des États nations. J’ajouterai les Amitiés France Amérique qui défendent l’idée de remplacer les nations par les régions.

    Hégémonie américaine

    L’AF 2000 – Peut-on dire de la Trilatérale qu’elle est l’instrument de l’impérialisme américain ?
    P. de V. – Le problème se pose toujours entre trilatéralistes de savoir si la direction doit revenir à des groupes géographiques et commerciaux anonymes ou si l’Amérique doit prendre l’organisation en mains. C’est pour le moment l’impasse. Mais il faut noter que Rockefeller (91 ans) et Brzezinski sont toujours le moteur de l’affaire.
    Je crois, par ce que j’ai vu et appris de l’intérieur, en parlant avec beaucoup de trilatéralistes, que les Américains pensent d’abord à leurs affaires (les firmes qui font partie de la Trilatérale représentent un poids supérieur à celui du budget des États Unis ; elles sont à même de dicter leurs volontés aux gouvernements américains. C’est bien la marche vers l’hégémonie capitaliste américaine.

    L’AF 2000 – Pourtant la Trilatérale s’est souvent lourdement trompée. Par exemple - vous le dites dans votre livre - en ne prévoyant pas l’effondrement du communisme... Comment un organisme qui commet tant d’erreurs peut-il être aussi dangereux ?
    P. de V. – La Trilatérale s’est trompée plusieurs fois dans ses prévisions et ses constatations ont éludé bien des problèmes. Ses textes sont sur le modèle des sociétés fabiennes : dans un même numéro des Affaires internationales on peut trouver la thèse et l’antithèse voire toutes sortes de contradictions. Les hommes de le Trilatérale n’ont pas su prévoir la chute du Mur de Berlin ni ses conséquences, pas plus qu’ils n’ont deviné qu’à côté du Japon émergeraient l’Inde et le Chine. Cela montre les limites de ces prévisionnistes. Ils n’en sont pas moins dangereux, car ils savent manipuler l’opinion à travers le commerce et les monnaies. Ils ont voulu l’euro, cette monnaie artificielle déjà préconisée par les Bilderberg ; aujourd’hui le secrétaire d’État au Trésor, H. Paulson, membre du CFR, peut en réalité coiffer l’économie de l’Europe occidentale.
    Ils entretiennent aussi la crise artificielle du pétrole ; ils veulent que les puissances pétrolières qu’ils coiffent réduisent leurs livraisons par peur d’avoir à épuiser leurs réserves ; ils arguent de cela pour laisser monter les prix. On se trouve ainsi à la merci d’un groupe de direction qui prend sur lui d’influencer la politique mondiale à travers les enjeux économiques.

    En route pour le mondialisme

    L’AF 2000 – Quelle influence joue la Trilatérale dans la construction dont rêvent certains d’une Europe fédérale ?
    P. de V. – Une certain nombre de ses membres appartiennent au groupe euro-atlantique des Bilderberg qui a tant contribué à lancer l’idée européenne, en liaison avec les comités d’action Jean Monnet, lesquels étaient financés avec parfois des rallonges par les Américains. Alors quand François Hollande dans Le Monde du 16 septembre 2004 revendique pour les socialistes la paternité des cinq ou six traités européens, on sait qui finançait. La Trilatérale a suggéré le texte “simplifié” et a tenu la main de Nicolas Sarkozy en posant le principe qu’on allait voter non par référendum mais seulement au Parlement. Car ils savent bien que d’instinct l’opinion voit quelque chose de louche dans l’affaire européenne, et redoute la catastrophe à plus ou moins long terme. Or, dans le traité “simplifié” il y a des signes inquiétants : si l’on a supprimé les symboles on n’en a pas moins gardé une espèce de ministre des Affaires étrangères avec une centaine d’ambassadeurs à travers les monde. On assistera donc bien à la soumission de la France à des étrangers.

    L’AF 2000 – Les Français faisant partie de la Trilatérale puisent-ils dans cette participation au moins quelques bénéfices économiques pour notre pays ?
    P. de V. – Ils obtiennent parfois quelques coups de pouce quand une firme a besoin d’aide, mais cela n’est pas calculé. En fait, ils y a à peu près quinze Français sur trois ou quatre cents trilatéralistes. Certains sont des passionnés du système mondialiste. Beaucoup sont seulement des opportunistes, sans grandes convictions. Je pense à Michel Crépeau, qui fut maire de La Rochelle, que j’ai interpellé un jour lors d’une réunion et qui m’a confié, à part, qu’ayant été chercher pour sa ville une aide aux États-Unis sur les conseils de Paul Delouvrier, directeur d’EDF et l’un des tout premiers trilatéralistes français, il en était revenu fort déçu et méfiant au sujet des antennes de la Trilatérale. Un petit groupe de personnes dirige tout. Donc les membres un peu trop tièdes sont vite détectés et leur mandat n’est pas renouvelé. Ils sont alors pour longtemps écoeurés d’avoir participé à de telles parlotes. D’autres se plaisent en revanche à siéger dans un club international, aussi mondain qu’artificiel.

    L’art de piéger même sans convaincre

    L’AF 2000 – Raymond Barre, ancien Premier ministre français, qui vient de mourir, était un trilatéraliste de haut niveau...
    P. de V. – Certes, mais ces trois dernières années, il s’était aperçu de son erreur et se montrait beaucoup moins ardent, ce que Simone Veil lui a reproché...

    L’AF 2000 – On ne peut pas à proprement parler accuser la Tilatérale de “complot” ; alors où réside la force de cet organisme ?
    P. de V. – La grande discrétion des médias à son égard contribue évidemment à renforcer son influence sournoise. Je dois déplorer aussi que les journalistes lucides et qui recueillent des informations agissent trop souvent chacun de leur côté et se citent rarement les uns les autres. Car il importe de mettre à jour la tactique des hommes de la Trilatérale qui consiste, à l’instar des sociétés fabiennes, à convaincre avec patience, par imprégnation des idées, de la politique et de l’économie d’un pays, puis à piéger ceux qui ne pensent pas comme eux en les contournant afin d’arriver même sans les convaincre à les persuader qu’ils ont intérêt à s’arranger avec eux...
    Propos recueillis par Michel FROMENTOUX L’Action Française 2000 du 15 au 28 novembre 2007

  • Ce sont les mégapoles, pas le CO², qui réchauffent

    Parmi les causes du changement climatique plus crédibles que le C0² on retiendra la chaleur induite par les villes et son impact sur les statistiques météorologiques. Ce qu'on appelle « l'effet insulaire de la chaleur urbaine » (UHI - Urban Heat Island). C'est un phénomène étudié et connu depuis des années et qui ne laisse pas le moindre doute dans l'esprit de ceux qui s'y sont consacrés. Bien entendu le GIECC, pour nier l'influence considérable qu'a cette évidence sur les projections climatiques, fera exclusivement appel à des scientifiques qui s'inscrivent en faux et prétendent, comme le climatologue Thomas Peterson, que les villes de moins de 10 000 habitants, devant être considérées comme rurales, ne sauraient être assimilées à des zones urbaines. En 2003, celui-ci concluait ainsi une étude sur l'UHI : « Contrairement à l'opinion couramment partagée aucun impact de l'urbanisation statistiquement significatif n'a pu être découvert dans les températures annuelles ». En 2007 le mathématicien canadien Steve Mc lntyre qui, avant d'en claquer la porte et d'être un des acteurs majeurs du Climategate, participa aux premiers travaux du GIECC, l'accusa d'avoir manipulé ses chiffres. Précédemment d'ailleurs il avait dénoncé les relevés truqués de James Hansen de la NASA, gourou du Réchauffement, ou le « hockey stick » falsifié de Michaël Mann. Ayant repris dans le détail les travaux de Paterson, Mc Intyre en démontra la fausseté, concluant sarcastique : « Il est cruellement évident même pour l'observateur le plus amateur qu'il existe dans les stations météorologiques urbaines une forte tendance au réchauffement, qui est absente de celles situées en milieu rural ». Déjà Tim Oke, en 1973 et Torok, en 2001, avaient d'ailleurs montré que des agglomérations de moins de 1000 habitants dégageaient une température moyenne supérieure de 2,2°C à celle des campagnes environnantes. Dès 1964 Woolum soulignait l'importance du réchauffement de l'atmosphère au-dessus des villes. Critchfield en 1983 relevait sur une année en moyenne 12,3°C au cœur de Paris et 10,7°C à Trappes. Chandler au printemps 1965 avait mesuré une moyenne de 11°C au centre de Londres et 5°C en banlieue. Ce qui n'empêchait pas le GIECC dans son rapport de 2007 d'écrire imperturbablement que « les études récentes confirment que les effets de l'urbanisation et du changement d'usage des terres sur les températures   globales   sont   négligeables (moins de 0,006°C par décennie), pour autant que soient concernées les moyennes hémisphériques et à l'échelle des continents ». Ce qui aura permis en 2003 de mettre sur le dos du réchauffement climatique les 15 000 morts de la canicule. Nous avions alors fait remarquer que si cette canicule s'était étendue à l'ensemble de la France, on n'avait relevé aucun mort dans les campagnes et que la plupart des décès étaient survenus dans des immeubles en béton et verre chauffés à blanc dans des environnements bétonnés et bitumés, sans verdure. Plus que la canicule ce sont les micro-climats créés par les villes et les constructions criminelles de l'habitat de masse qui furent entièrement responsables de l'hécatombe.
    SUPER-MÉGAPOLES, DES CRAINTES À VENIR
    Or ces chiffres ont été considérablement remis à jour par la NASA, un des initiateurs de la notion de réchauffement climatique anthropique. Une étude toute récente portant sur les trois dernières années, effectuée dans le nord-est des États-Unis, montre que les températures relevées dans les villes étaient de 7 à 9° celsius supérieures à celles collectées en milieu rural proche. On n'ignore pas que la plupart des stations où sont effectués les relevés — notamment les aérodromes — se sont trouvées au cours des trente dernières années progressivement englobées dans des conurbations. Certes, les scientifiques du Système s'empressent d'assurer que les données ont été "homogénéisées" afin de compenser cette évolution. Reste à savoir dans quelle proportion cela aurait été fait. L'Agence de Protection Environnementale US a d'ailleurs calculé qu'entre 1979 et 2003 l'exposition à la chaleur a provoqué plus de morts que les cyclones, la Foudre, les tornades, les inondations et les séismes combinés. À quoi une scientifique de l'Université d'Hawaï, Bénédicte Dousset, ajoute : « C'est le défaut de refroidissement nocturne plutôt que les hautes températures diurnes qui provoque les risques les plus graves pour la santé ». En d'autres termes les véritables fléaux se trouvent dans la surpopulation et dans l'architecture urbaine qui, accumulant la chaleur de la journée, ne sont plus en mesure d'assurer le repos durant la nuit. Il y a donc bien un impact humain sur les températures mais, absolument étranger au C0², il est la conséquence directe du sujet tabou numéro Un : celui de la surpopulation globale. Ce qui est d'autant plus inquiétant que le mouvement de concentration dans des super-mégapoles, nous dit-on, est irréversible et que celles-ci seront de plus en plus nombreuses, de plus en plus compactes et de plus en plus chaudes et irrespirables. Mais de cela ni le GIECC ni les fantoches de Copenhague, Cancun, Durban et autres lieux ne semblent avoir la moindre notion.
    Jim REEVES. RIVAROL 14 JANVIER 2011