Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lobby - Page 2490

  • Immense succès des manifestations en province contre la dénaturation du mariage et de la filiation

    Le succès a été au rendez-vous dans les différentes villes de France où le pays réel était appelé à manifester contre le projet de François Hollande de dénaturer le mariage et l’adoption pour plaire à un lobby aussi totalitaire que groupusculaire. Gagner, c’est possible ! TOUS DANS LA RUE LE 13 JANVIER 2013 À PARIS !

    15h00 : le cortège est lancé.

    Nanc1

    LE REPORTAGE SUR LE SALON BEIGE


    Streaming by Ustreamhttp://lesalonbeige.blogs.com

  • « Comprendre l'Empire » Entretien avec Alain Soral (arch 2011)

    Fut un temps où l'on voyait régulièrement Alain Soral à la télévision. On ne l'y voit quasiment plus. L'affaire Dieudonné est passée par là. Il s'est réfugié sur Internet et à Egalité & Réconciliation, l'association qu'il anime. Dans son dernier opus, qui rencontre un public assez large, il s'efforce de « comprendre l'Empire ». Ou comment on est passé de l'universalisme républicain, égalitaire et national, au cosmopolitisme impérial, inégalitaire et déraciné. C'est un succès de librairie d'autant plus inattendu que le livre s'est heurté à une conspiration du silence de la presse mainstream. C'est pour nous l'occasion de lui donner la parole.

    Le Choc du mois : Votre ouvrage représente une sorte « d'histoire de France et du monde de 1789 à nos jours » vue au travers de votre grille d'analyse politique, économique et sociale. Pour atteindre ce but ambitieux tout en restant dans le format d'un ouvrage grand public, vous avez recours à une multitude de courts paragraphes, condensés et incisifs. Cette formule donne une grande densité et une indéniable facilité d'accès à l'ouvrage, mais ne vous a-t-elle pas parfois contraint à un excès de « simplification » des problématiques traitées qui peut être « frustrant » pour un auteur ?
    Alain Soral : Je ne pense pas que le synthétique soit simplificateur. Je pense même que mes chapitres, additionnés les uns aux autres, produisent une analyse des plus complexe de la réalité. Mais l'habitude de la lourdeur universitaire et de sa poudre aux yeux bibliographique peut donner, c'est vrai, cette impression de légèreté au lecteur influençable...

    Dans votre évocation du processus d'imposition progressive du pouvoir de l'Empire, c'est-à-dire, pour vous, de la Banque, vous évoquez notamment l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy que vous attribuez de façon assez affirmative aux milieux bancaires dont il aurait contrarié les projets. Ne craignez-vous pas d'être taxé de « complotisme » ?
    L'assassinat de Kennedy résulte bien d'un complot. Je me permets juste de faire remarquer que la théorie du complot officielle, attribuée à un individu mu par un mobile psychologique, est infiniment moins crédible que la mienne, validée par toute l'histoire cachée des États-Unis d'Amérique...

    Face à « l'empire bancaire », vous excipez comme modèle de « résistance » la finance islamique. N'est-ce pas une vision un peu naïve de ce qu'est réellement cette finance dont la pratique réelle est assez éloignée des beaux fondements théoriques comme le montrent, par exemple, la faillite de l'Amlak et la Tamweel, deux banques islamiques des Emirats Arabes Unis, lors de l'effondrement de la bulle immobilière au Moyen-Orient ou les difficultés de Banque islamique de Malaisie, « symbole de la finance islamique en Malaisie », qui a avoué, en 2005, des pertes massives sur des créances douteuses et de mauvais investissements et qui n'a été sauvée de la faillite que grâce à une recapitalisation ?
    Il me semble que ce que j'écris est un peu plus subtil. Je fais juste remarquer que le rouleau compresseur libéral s'agace, par définition, de tout sacré qui lui résiste en théorie, et que la finance islamique lui résiste encore théoriquement. Une raison suffisante pour que l'islam soit mis au pas définitivement par l'Empire, comme ce fut le cas de notre chrétienté, qui n'était pourtant pas plus exemplaire en la matière...

    Dans votre évocation des tentatives de résistance à l'Empire, vous semblez avoir une certaine indulgence pour l'URSS présentée comme une sorte de tentative judéo-chrétienne maladroite de rupture avec le monde de la Banque. Mais l'URSS, maintenue en survie à bout de bras par la finance occidentale, n'a-t-elle pas plutôt été un « partenaire » et un formidable accélérateur du développement de la domination bancaire en décrédibilisant pour longtemps, notamment par l'étendue de ses crimes, toute solution socialiste susceptible de s'opposer au modèle capitalisto-affairiste ?
    Réduire l'épopée  soviétique  à cette simple ruse de l'Histoire, voilà le complotisme ! Ne pas croire au roman communiste russe n'implique pas qu'on tombe dans l'excès inverse. Ce serait comme réduire le rôle historique du FN, sous Jean-Marie Le Pen, à une délégitimation orchestrée de la cause nationale. Par respect pour les hommes qui font l'Histoire en combattant, je refuse de tomber dans cette simplification-là...

    L’islam spirituel, antibourgeois, patriote, dont vous vous faites l'avocat, les Français ne le discernent pas forcément aussi clairement que vous, eux étant plutôt confrontés dans leur vie quotidienne à une sorte d'islamo-racaillisme, où le Coran se résume souvent à un marqueur identitaire couvrant les agissements d'un lumpenprolétariat de voyous totalement intégrés aux codes de l'Empire.
    Concrètement, quelles sont en France les personnalités et les organismes ou mouvements qui incarnent cet « islam français » que vous considérez comme un élément de la résistance nationale face à la puissance de la Banque mondialisée ?
    Concrètement, ce sont ces milliers de musulmans du quotidien qui vivent et travaillent discrètement en France et dont vous n'entendez jamais parler. J'en rencontre à chacune des réunions d'Egalité & Réconciliation, et eux, contrairement à certains nationalistes, stupides ou lâches, savent très bien quel est l'ennemi principal de la Nation française. Contrairement aussi à nos gauchistes de souche, ces musulmans français ne trouvent non plus aucune excuse à la délinquance ethnique...
    Vous insistez à plusieurs reprises dans votre ouvrage sur la rupture fondamentale que représente la logique de l'Empire avec la pensée et la morale chrétiennes. Cela signifie-t-il pour vous qu'une « sortie » de l'Empire ne peut passer que par une redécouverte et une réappropriation par les Français de leurs racines chrétiennes et de leur héritage catholique ? Redécouvrir le sens du « nous », du don et de la transcendance est une absolue nécessité pour sortir de la domination impériale bancaire sur les esprits. Pour ça, ici, nous avons les Evangiles et leur message. Un message d'amour et de combat que je trouve très éloigné de celui, fait de lâcheté et de soumission, que diffuse l’Église actuelle. Une Église que Jean, prophétiquement, qualifiait déjà de « putain de Babylone »...

    Selon vous, les récents soulèvements populaires au Maghreb sont-ils plutôt un signe d'ébranlement de l'Empire ou une nouvelle manipulation de celui-ci ?
    Dans le cas libyen, partagez-vous la défense de Mouammar Kadhafi exprimée par votre ami Dieudonné ?
    Un des principes de la domination impériale est la manipulation et la récupération des colères légitimes. Donc difficile de savoir, pour l'instant, qui va sortir gagnant de cet ébranlement, des peuples ou de l'Empire. Ça peut être aussi bien demain « la gouvernance globale ou la révolte des nations » que la gouvernance globale par la révolte des nations, habilement récupérée...Quant à Kadhafi, c'est un personnage complexe qui a beaucoup fluctué durant ses quarante années au pouvoir, mais il suffit que Bernard-Henri Lévy me dise d'aller l'abattre pour que je sache, comme Dieudonné, qu'en ce moment, c'est plutôt l'homme à soutenir !

    Bien que ne bénéficiant que de très peu de relais médiatiques et publicitaires, votre ouvrage est un véritable succès en termes de vente. Au-delà des qualités intrinsèques du livre, comment expliquez-vous cet attrait du public et par quels biais êtes-vous parvenu à le toucher ?
    Sans modestie aucune, par mon charisme, mon courage et mon talent. Je sais que c'est agaçant, mais c'est comme ça ! Être présent sur Internet ne suffit pas.
    Propos recueillis par Xavier Eman Le Choc du Mois mai 2011
    Alain Soral, Comprendre l'Empire, Demain la gouvernance globale ou la révolte des Nations ?, éditions Blanches, 237 p., 15 €.

  • Clash Frigide Barjot / Caroline Fourest sur Paris Première (Cactus) Mars 2009

  • L’Évangile s'adresse aussi aux musulmans !

    Est-il possible d'évangéliser les musulmans ? le Goliath islamique pourrait avoir les pieds plus fragiles qu'il ne le croit.
    D'un côté, une population vieillissante, accroupie dans le matérialisme, confite en laïcisme et oublieuse de la religion qui a largement contribué à construire sa civilisation : selon les statistiques de l'Eglise catholique, entre 1999 et 2009, le nombre des baptêmes a chuté de 33 %, celui des confirmations de plus de la moitié, celui des mariages catholiques de 47%.
    De l'autre, une religion musulmane portée par une population jeune, dont la fécondité est supérieure à celle des Françaises et dont l'identité collective se construit autour de l'islam.
    Sur 5 à 6 millions de musulmans en France (selon les chiffres du ministère de l'intérieur), 2 millions se disent pratiquants, mais selon un sondage CSA La Vie publié en 2006,88 % d'entre eux jeûnent pendant le Ramadan (contre 60 % en 1989).

    Qui gagnera le match ?
    Comme l'écrivait la démographe Michèle Tribalat dans un article publié sur le site du Monde le 13 octobre 2011, « L'islam bénéficie d'une dynamique démographique plus favorable que le catholicisme : un taux de rétention élevé de la religion parentale, une endogamie religieuse forte, une fécondité plus élevée et une immigration qui va sans doute perdurer. Il reste à l'écart du grand mouvement de sécularisation qui touche le catholicisme et le protestantisme, l'essor des évangéliques ne compensant pas chez ces derniers les défections. »
    Le titre de cet article avertit : « L'islam reste une menace ».
    D'autant plus que son expansion, écrit encore Michèle Tribalat, « se produit dans une France en état de déchristianisation avancé. » Ainsi, en 2008, 60 % des jeunes « autochtones » - autrement dit des Français d'origine - nés dans les années 1980, déclaraient n'avoir aucune religion ; tandis que 14 % seulement des personnes de la même classe d'âge nées de deux parents immigrés d'Algérie se disaient sans religion. Pis encore : chez les Français de souche, la tendance va s'accroissant; tandis que chez les enfants d'immigrés musulmans, la proportion d'incroyants s'est réduite de moitié entre 1992 et 2008 (passant de 30 % à 14 %).
    Une étude de l'Insee et de l'Ined, publiée en octobre 2010 sous le titre Trajectoires et origines, Enquête sur la diversité des populations en France, dresse un constat similaire : « Parmi la population âgée de 18 à 50 ans et résidant en France métropolitaine, près de 45 % de personnes se déclarent agnostiques ou athées. Cette prise de distance vis-à-vis de la religion se rencontre surtout dans la population majoritaire et chez les descendants de couple mixte. En revanche, plus des trois-quarts des immigrés et de leurs descendants déclarent avoir une religion. (...) D'une façon générale, on observe un clivage entre les groupes en lien avec des régions où l'islam est dominant et les autres. Non seulement les proportions de "sans religion " sont plus faibles chez les immigrés qui viennent des régions islamisées, mais leurs descendants déclarent plus souvent une référence religieuse que les autres. » Ainsi, « L'abandon de la religion apparaît plus fréquent pour les personnes ayant été élevées dans une famille bouddhiste (30 % d'abandon), chrétienne ou juive (26 %) que pour ceux ayant eu des parents musulmans (11 %). »

    La tentation du repli
    Pour résumer, l'islam a le vent en poupe quand le christianisme reste dans le pot-au-noir. Dans un pareil contexte, les catholiques, menacés à la fois par la sécularisation de plus en plus rapide d'une société française parfois hostile et la concurrence d'un islam qui tend à se radicaliser, peuvent être tentés par le repli communautaire et le retrait sur une ligne « défensive ». Or cette (fausse) solution aboutirait à la fois à abandonner le terrain aux adversaires du christianisme et à renoncer à la mission apostolique à laquelle le Christ et l’Église appellent les chrétiens. Le catholicisme français serait d'autant plus vite marginalisé, et menacé à terme de disparaître.
    La tentation du repli communautaire est cependant d'autant plus forte qu'au-delà de la question religieuse, les nombreux effets pervers de l'immigration de masse y conduisent non seulement les chrétiens, mais l'ensemble de notre société dont la cohésion est fragilisée. La responsabilité première de cet ébranlement profond n'incombe pourtant pas aux immigrés, mais aux Français. Les peuples qui refusent les enfants meurent de vieillesse et programment eux-mêmes leur remplacement. Le remboursement intégral de l’avortement, décidé par le pouvoir socialiste, n'est pas moins symbolique de cette mentalité mortifère que l'octroi du droit de vote aux immigrés extra-européens, qui est « dans les cartons ». Cette politique se situe dans la continuité de celle qu'ont conduite tous les gouvernements au cours des dernières décennies; mais qui les a élus ?

    Un vivier d'âmes a convertir
    Les catholiques doivent eux aussi se mettre en question : pendant ces mêmes décennies, ils se sont cantonnés aux œuvres sociales en négligeant de témoigner de leur foi. Certains ont développé un discours sur la « petite Église » catholique, une parmi d'autres, qui n'était plus Epouse et Corps mystique du Christ. Dans cette optique, les « nécessités » du dialogue inter-religieux l'ont aussi emporté sur l'urgence de l'Evangélisation.
    Il semble que l'Eglise de France ait aujourd'hui tourné cette page, comme le montrent actuellement l'engagement des évêques contre le mariage homosexuel et les appels à la mobilisation des chrétiens en vue de la « nouvelle évangélisation ». Or, dans le champ de cette nouvelle évangélisation, la présence de millions de musulmans en France doit-elle être regardée par les chrétiens seulement comme une menace (liée au déracinement, au communautarisme allogène et à l'islam), ou aussi comme une opportunité, un vivier d'âmes à convertir pour les conduire au Christ ?
    Ces conversions au christianisme, beaucoup plus nombreuses qu'on ne le croit, qui se produisent dans les pays musulmans, montrent que ce n'est pas impossible.
    Eric Letty monde & vie 4 décembre 2012

  • Les Grecs, l'Europe et l'Islam

    Le Figaro Magazine - 12/09/2009

    Au printemps 2008, Sylvain Gouguenheim, qui enseigne l'histoire médiévale à l'Ecole normale supérieure de Lyon, publiait Aristote au Mont-Saint-Michel (1). Il y montrait que l'Occident, au Moyen Age, n'avait jamais été coupé de ses sources philosophiques helléniques, que ce soit à travers les liens entretenus entre le monde latin et Byzance, ou à travers l'oeuvre des traducteurs européens qui n'ont cessé de se confronter aux textes originaux. Sans minimiser l'apport des commentateurs musulmans, d'Avicenne à Averroès, l'historien soulignait donc que les pays d'islam ne peuvent être considérés comme l'unique canal de la transmission du savoir antique.
    À peine paru, ce livre savant déclenchait une polémique qui, traversant la presse et l'université, allait durer plusieurs mois. Pendant que des historiens prenaient la défense de son auteur (Jacques Le Goff, Rémi Brague, Jacques Heers), d'autres l'incriminaient d'«islamophobie». Une accusation reprise aujourd'hui par un livre collectif signé d'une dizaine d'universitaires (2). Rédigé sur un ton extrêmement offensif, ce volume met en cause, pêle-mêle, « la philosophie de l'histoire sarkoziste», les «racines chrétiennes de l'Europe», Benoît XVI et Sylvain Gouguenheim... Nous donnons la parole à ce dernier : la controverse continue.
    J.S.

    1) Seuil.
    2) Les Grecs, les Arabes et nous, essai sur l'islamophobie savante, sous la direction de Philippe Büttgen, Alain de Libera, Marwan Rashed et Irène Rosier-Catach, Fayard.
     
    Le Figaro Magazine - La polémique suscitée par votre livre était-elle de nature scientifique ou de nature idéologique ?
    Sylvain Gouguneheim - Mes détracteurs me reprochent d'avoir inventé l'idée selon laquelle notre univers culturel majore le rôle de l'islam médiéval dans la transmission des savoirs antiques, mais c'est pourtant bien la thèse qu'ils assènent, en la parant d'atours scientifiques, niant ou minorant le rôle des chrétiens d'Orient, ou exposant le rapport des Européens du Moyen Age à la culture de façon caricaturale, moqueuse ou sarcastique. Cette vision de l'histoire est idéologique.

    Que vaut l'accusation d'islamophobie ?
    Le terme n'est pas scientifique. Il a été forgé pour discréditer celui à qui on colle cette étiquette : l'islamophobe, saisi d'une peur irrationnelle devant ce tout qui est musulman, n'aurait pas toute sa raison, et serait habité par des arrière-pensées racistes. Comme si l'islam était une race, et non une religion… Dès lors que l'accusation est lancée, il n'y a plus de débat possible. L'expression est donc une arme d'intimidation massive.

    Comme historien, quelle lecture faites-vous de l'ouvrage qui paraît contre vous ?
    À l'exception de deux contributions qui restent dans le registre de la discussion savante - celle de Christian Förstel sur « les Grecs sans Byzance » et celle Marwan Rashed sur « les Débuts de la philosophie moderne » -, les auteurs semblent avoir perdu le sens de la mesure, recourant à un ton, au mieux, moqueur, au pire, agressif, violent ou même haineux. Ce procédé est indigne. L'article « Avicenne à Ratisbonne » (!) part en guerre contre Benoît XVI, ce qui est manifestement hors-sujet. Les attaques contre l'historien Fernand Braudel - incriminé de racisme et d'islamophobie - sont dérisoires. Une universitaire ose écrire (p. 278) qu' « il est plus que discutable d'utiliser le Nouveau Testament pour documenter (sic) la vie du Christ, ou le Coran pour retracer la vie de Muhammad ». Et avec quoi pourrait-on écrire, en historien, la vie du Christ en dehors du Nouveau Testament ? L'ouvrage a dû être relu et corrigé, avant parution, par des avocats. Moi, j'écris des livres d'histoire, et mon éditeur n'a pas besoin d'avocats pour me relire.

    Un des axes de ce livre est de contester la notion de civilisation…
    Nombre d'historiens, d'anthropologues et d'ethnologues ont réfléchi à cette notion. Il est possible d'hésiter sur les frontières qui délimitent une civilisation, ou de se demander quelles différences on peut établir entre civilisation et culture. Il reste que les civilisations sont des créations de l'espèce humaine à travers l'histoire. Si vous allez au Japon, vous voyez bien que vous n'êtes pas en Europe, et que ce n'est pas qu'une simple question de culture, de langue ou d'écriture : vous êtes confronté à des différences qui ne sont pas de l'ordre du quotidien, mais relèvent de phénomènes de très longue durée. Les civilisations échangent entre elles, mais parfois se ferment : une civilisation se marque par ses emprunts, mais aussi par ses refus. Je comprends que l'on discute sur la définition d'une civilisation, parce que ce n'est pas un être biologique et que sa définition est subtile, mais pas que l'on conteste cette notion en soi, qui est un fait.

    Pourquoi, chez beaucoup d'intellectuels occidentaux, ce mépris de l'Occident ?
    Mettons en avant, comme vertu, le fait d'être capables de nous critiquer nous-même, et d'examiner notre passé. On va cependant trop loin, au point de ne plus voir que des aspects négatifs dans notre histoire. Cette perspective est destructrice : à quoi bon l'avenir, si l'Occident ne produit que du mauvais ?

    Est-ce que la liberté de recherche vous paraît compromise à l'Université ?
    Quand on se souvient du déchaînement de Sartre contre Camus, dans les années 1950, ou de l'ostracisme qui frappa le sinologue Simon Leys, dans les années 1970, parce qu'il avait compris avant tout le monde ce qu'était le maoïsme, on constate que la chape de plomb n'est pas nouvelle. Ces gens qui prétendent défendre la liberté la menacent en réalité. Malheureusement, c'est une spécificité française : en Europe, l'accueil réservé à mon livre a été équilibré.
    Propos recueillis par Jean Sévillia http://www.jeansevillia.com

  • “Le Siècle” : Un bien étrange club

    Documentaire de Pierre Carles à la sortie du livre d’Emmanuel Ratier ” Au cœur du pouvoir ” consacré au club d’influence ” Le Siècle “.

     partie 1 :

    partie 2 :

    partie 3 :

  • Lobbying intensif pro gaz de schiste en France et en Europe

    C’est la crise, c’est l’austérité, la rigueur, le « coût du travail » devient LA préoccupation, et voilà qu’on commence à nous sensibiliser aux bienfaits du gaz de schiste. Qui permettrait aux Etats Unis de devenir bientôt exportateur de pétrole. Autant dire que ce sera le Pérou. Faisons le point sur le sujet, sans idéologie, alors que le lobbying auprès des institutions européennes et même françaises n’a jamais été aussi important.

    D’abord, on nous dit qu’aux Etats Unis le gaz de schiste fait des merveilles. Le magazine Challenges titre par exemple « Le gaz de schiste, sauveur des Etats Unis ». Alors qu’Obama parlait d’énergies vertes il y a quatre ans, voilà que le pays a décidé de laisser faire la « puissance industrielle ».

    Le gaz de schiste, on le sait, se trouve en profondeur, et pour le faire sortir on envoie de l’eau à très haute pression dans le sol, accompagnée d’un cocktail de produits chimiques. On le récupère sous forme de gaz, ou de pétrole mais dans une moindre mesure. Alors évidemment, les très puissantes compagnies gazières et pétrolières sont au taquet pour récupérer le marché.

    En quatre ans, les USA sont passés de 5 à 6,2 millions de barils de pétrole produits chaque jour. Les USA sont donc indépendants au niveau de leur fourniture de gaz et l’Agence internationale de l’énergie révèle dans une étude récente que les Etats Unis seront « le plus gros producteur de pétrole en 2017 et exportateur net de brut autour de 2030 ». Et 600.000 nouveaux emplois sont attendus dans le secteur du gaz de schiste et du pétrole d’ici 2020. Et le cabinet PricewaterhouseCoopers surenchérit : ce sont même un millions d’emplois qui seront crées d’ici 2025.
    Challenges explique « Selon l’institut IHS Global Insight, l’accès à un gaz bon marché produit localement pourrait accroître la production industrielle de 2,9% en 2017 et de 4,7% d’ici à 2035. Cette année-là, la contribution du gaz non conventionnel au PIB devrait atteindre pas moins de 332 milliards de dollars. »

    Autrement dit, l’ensemble du monde économique applaudit cette invention. On parle de « renaissance industrielle ». Mais à quel prix ? .

    On nous vante les mérites du gaz de schiste car il diminue les gaz à effets de serre, et en plus ça ferait baisser les prix de l’énergie en général (nucléaire, pétrole, gaz, charbon…). Et surtout parce qu’il promet une belle rentabilité dans les 10 ou 15 ans à venir.

    Mais déjà, on s’aperçoit que le gaz de schiste créé des gaz à effets de serrecar du méthane ou du benzène s’échappent lors du forage des puits.

    shale gas3Du gaz s’échappe aussi lors du transport, dans des gazoducs parfois centenaires, et chaque année des explosions surviennent pour cette raison. Ainsi, « Au total, en intégrant toutes ces phases, résume le biogéochimiste Robert Howarth, on estime qu'entre 3,6 et 7,9 % du gaz extrait sur toute la durée de production des sites de gaz de schiste s'échappent. Les recherches menées depuis un an confirment cet ordre de grandeur." Les promoteurs du gaz de schiste avancent qu'en se substituant au charbon dans les centrales électriques, il permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Une assertion fausse, selon le chercheur, si l'on prend en compte tous les éléments de la chaîne », explique Le Monde.

    D’après Environmental Health Perspectives du mois de juillet, plus de 20 000 puits devraient être creusés chaque année aux USA d'ici à 2035, ainsi que 10 000 puits pour le pétrole de schiste.

    Quant à la consommation d’eau, elle va exploser également et son  prix avec. Et il faut de l’eau potable pour envoyer dans le sol avec tous ces produits chimiques ! Dans le Nord Dakota, la dernière source d’eau potable dans toute une zone est justement la seule dans laquelle pompent les industries du gaz de schiste, si bien que les paysans n’ont plus d’eau. Dans cet Etat, il faudra bientôt 23 millions de gallons (87 millions de litres) d’eau potable par jour pour exploiter les puits. Et tout vient par camion….

    L’option de recycler l’eau semble assez lointaine car cela augmenterait le coût d’extraction de 75%, nous dit une entreprise du secteur. Et recycler quoi ? Plusieurs centaines de produits chimiques sont injectés dans le sol avec l’eau et le sable, et on ne sait même pas lesquels : la composition de la mixture est couverte par la loi US sur les brevets.

    Aux Etats Unis, plus de 1.000 cas de contamination de l’eau aux abords de sites de forage ont été dénoncés auprès des tribunaux[1]. Des familles doivent être approvisionnées en eau potable car celle du robinet n’est plus propre à la consommation. Ces transports d’eau ont coûté 10 millions de dollars à la Pennsylvanie en 2010.

    Il y a en fait tellement de méthane dans l’eau de certaines zones que l’eau en devient même explosive, comme le montre le film Gasland. Mais, on y trouve aussi du baryum (14 fois la dose normale), du benzène (373 fois la dose standard) et tout un tas d’autres produits, selon une étude de 2010 du Center for Healthy Environments and Communities (CHEC) de l’université de Pittsburgh. En décembre 2007, une maison de Cleveland dans l’Ohio a carrément explosé à cause des infiltrations de méthane..
    GASLAND

    En outre, on ne sait pas jusqu’à quand l’exploitation du gaz de schiste sera rentable. Une fois que le territoire aura été bien saccagé, il est probable que les industries s’en aillent, laissant des nappes phréatiques polluées et un pays qui ressemble à un véritable gruyère.

    Aux Etats Unis où on nous dit que le gaz de schiste, c’est génial, certains Etats comme le Michigan demandent un moratoire sur leur exploitation.

    Lobbying

    gas week 2012L’Agence Internationale de l’Energie vient de publier un rapport extrêmement favorable à l’exploitation du gaz de schiste, montrant en exemple les Etats-Unis, qui « deviendront le 1er producteur de pétrole de la planète vers 2017, et même exportateur net de brut autour de 2030, selon la grande étude prospective annuelle de l'Agence mondiale de l'Energie », nous dit L’Express-l’Expansion. L’AIE ajoute qu’on peut exploiter le gaz de schiste « proprement », ce qui est réellement une blague.

    Loin de toute préoccupation environnementale, l’AIE explique que « Les développements dans l'énergie aux Etats-Unis sont profonds et leurs effets vont se faire ressentir bien au-delà de l'Amérique du Nord et du secteur ». Plantée, l’Arabie Saoudite, aux USA le retour de la puissance : en 2017 les USA seront les premiers producteurs de pétrole, devant l’Arabie Saoudite, et en 2025 ils seront « numéro un mondial incontesté de la production gazière mondiale », devant la Russie. A lire de telles envolée lyriques, on se croirait presque dans une foire, avec un type en train de nous dire que son produit lave plus blanc.

    Les industriels estiment qu’en Europe, c’est en France et en Pologne qu’on a le plus de gaz de schiste. Et en Europe, il n’y a aucune législation cohérente pour encadrer les forages.

    Les technocrates de Bruxelles sont évidemment dans les petits papiers des lobbies gaziers et pétroliers.  ExxonMobil, Halliburton, Statoil, Shell, PGNiG, Total, OMV et toute la clique sont sur le pont. Cela a l’air de marcher puisqu’on prend le chemin d’une législation extrêmement laxiste.  L’industrie chimique est également dans la course, rêvant déjà à l’explosion de ses ventes.

    Selon les industriels, la « viabilité économique » du gaz de schiste est conditionnée à une réglementation minimaliste.

    Mais pourquoi se gêner ? Les peuples européens, qui reviennent sur un siècle d’acquis sociaux, en sont à demander eux-mêmes toujours plus d’austérité, alors qu’on sait parfaitement que c’est contre productif et sans limites.

    Bref, bien que plusieurs rapports européens soulignent les risques environnementaux de l’exploitation des gaz de schiste, les lobbies continuent à travailler. Et c’est ainsi qu’au printemps 2012, deux projets de textes ont été déposés par les commissions de l’Environnement et de l’Industrie du parlement européen. Et les deux étaient favorables à l’industrie, précise le Corporate Europe Observatory (CEO). Le vote est prévu fon novembre.

    Et puis, l’industrie a des relais chez les parlementaires via d’anciens députés européens ou attachés de cabinet de députées européens. Des cabinets de lobbying comme Burson-Marsteller (qui représente par exemple Shell), FTI Consulting (représentant Halliburton) ou Fleishman-Hillard (qui bosse notamment pour ExxonMobil ou pour l’American Petroleum Institute) organisent avec leur centaine de lobbyistes des événements, par exemple Lors d’une rencontre avec la DG Environnement, un représentant de Shell affirmait que « Les gaz de schistes représentent un secteur marginal pour les (grandes) firmes et des coûts trop élevés chasseraient ces entreprises des gaz de schistes dans l’UE », selon le CEO.

    gaz4En Autriche, la firme locale OMV[2] qui avait des projets de forage a tout cessé après que le pays ait imposé des études environnementales préalables.

     

    La firme US Talisman Energy, spécialisée dans le forage des gaz de schistes, ainsi que Marathon Oil, qui travaille sur la mise en valeur des gaz de schistes aux Etats-Unis, font appel à Hill+Knowlton Strategies pour communiquer avec la Commission.

    Hill+Knowlton soutient aussi l’America’s Natural Gas Alliance (ANGA), qui est l’association professionnelle du gaz aux Etats-Unis et cherche à rendre le gaz de schiste écologique aux yeux du public et des institutions.

    Le CEO écrit que « Des documents obtenus par le biais de la loi sur la liberté de l’information montrent que des représentants des Directions Energie, Environnement et Climat rencontrent tous de nombreux lobbyistes de l’industrie, à propos de la mise en valeur des gaz de schiste en Europe. Entre janvier et août 2012, treize réunions formelles avec pour thème les gaz de schistes ont eu lieu entre la Commission et des représentants d’ExxonMobil, Talisman Energy, Shell, Statoil, Halliburton, Chevron et GDF Suez ». 

    L’ANGA promet ainsi des millions d’emplois aux Etats Unis avec le développement du gaz de schiste et estimait qu’en 2008, 2,8 millions d’emplois avaient été créés par le secteur du gaz de schiste. Mais combien ont été détruits dans le même temps, l’histoire ne le dit pas. En tout cas, le chômage ne baisse pas aux Etats Unis.

    Les lobbyistes ont même inventé la « gaz week », avec une soirée au Ralph’s Bar, place du Luxembourg à Bruxelles. Organisée fin avril 2012, sur quatre jours, cette « semaine du gaz » était le prétexte à quelques causeries entre lobbyistes du gaz et représentants européens.

    La veille du vote du rapport portant sur les gaz de schistes au Comité Environnement du Parlement, le rapporteur, le député Boguslaw Sonik et son compatriote Bogdan Marcinkiewicz (députés du Parti populaire européen) donnaient un banquet débat sur les gaz de schistes, co-organisé avec Lewiathan, la Confédération polonaise des employeurs privés. Accessoirement, Marcinkiewicz est aussi président du conseil d’administration de deux compagnies de gaz (CETUS Energyka et LNG-SILESIA).

    Nos députés européens peuvent aussi adhérer au Forum Européen de l’Energie, destiné à organiser des événements avec les acteurs du secteur de l’énergie, y compris, donc, les parlementaires. Parmi les membres, on retrouve sans surprise e-on, EDF, Shell, Siemens, Statoil, Enel, Areva, Chevron, ENI, ERDF, Exxon, Lujoil, OMV, GDF Suez ou encore Total. On a aussi, parmi les parlementaires en question, on a Corinne Lepage, vice présidente de la Commission Environnement  et de la Santé publique, mais aussi tout un tas d’autres parlementaires membres de diverses commissions.

    Et chez nous ?

    333708En France, où nous disposerions de « 5 100 milliards de mètres cubes exploitables sur son territoire, selon l’organisation américaine Energy Information Administration », flamby vient de dire qu’il « prendrait ses responsabilités » si on trouve une technique « propre » pour extraire les gaz de schiste, ce qui a fortement rassuré nos industriels. Mais en parallèle, il  promeut le nucléaire et le gaz de schiste en Pologne », nous dit Le Figaro. Probablement parce que nos multinationales ont à y gagner et que faire des tests sur le forage « propre » là-bas c’est moins grave puisque la Pologne, c’est loin…

    De fait, l’heure est aujourd’hui à nous démontrer que l’extraction de ces gaz de schiste ne va pas ravager notre territoire qui est aussi, n’en déplaise à certains une zone touristique et agricole.

    On va nous sortir des études bidons soi-disant indépendantes, comme ce fut le cas aux Etats Unis, pour nous dire que le gaz de schiste, ça va être super. Comme pour les OGM, les pesticides, les antennes téléphoniques, les vaccins etc.
    Et pour faire passer cela dans la presse, rien de tel qu’un petit voyage tous frais payés pour deux ou trois « journalistes » du Monde : Total a payé un voyage de presse aux Etats-Unis à des journalistes français, y compris trois journalistes du Monde. Cet investissement a été rentabilisé, puisque les journaux ont appelé à repenser l’interdiction de la fracturation hydraulique. Le fait que Jean-Michel Bezat n’ait pas mentionné que le voyage de ce reportage avait été payé par Total provoqua quelques débats au sein de la rédaction.

    En réalité, « Pour effectuer une fracturation hydraulique, chaque puits nécessite 20 millions de litres d’eau mélangés à du sable et à un cocktail d’environ 500 produits chimiques », nous dit-on sur un blog de Rue 89, « On peut admirer au Texas des files de camion de plus de trois kilomètres de long qui attendent consciencieusement d’injecter leurs marchandises dans le sous-sol. Le processus de fracturation en lui-même dure environ cinq jours, et le puits doit être alimenté toutes les douze minutes par un nouveau camion. Au final, 80% de l’eau injectée – soit seize millions de litres de cette mixture, stagnent dans le sol, et personne n’est en capacité aujourd’hui d’indiquer le devenir de cette « potion magique ».

    Bientôt, ce seront pas moins de 450 000 puits qui seront forés dans le sol des Etats-Unis. Pour évaluer le désastre, le calcul est simple : environ 7 200 milliards de litres d’eaux polluées, soit l’équivalent de 2,4 millions de piscines olympiques stagneront dans le sous-sol américain. Et puis le mieux de toute manière est d’attendre, au cas où effectivement on trouverait une méthode d’extraction non polluante, les prix du gaz continueront à augmenter ».

    natural-gas-drilling-cartoon_20110216072921_400Et mystérieusement, alors que tout le monde fait ses petites études pour nous vanter les bienfaits du gaz de schiste, personne ne sait aujourd’hui dire de combien le prix de l’eau va augmenter avec ce nouveau délire.

    La biodiversité aussi serait touchée par cette industrie. Les auteurs d’un rapport de l’Europe sur les risques de cette exploitation évoquent la dégradation ou la disparition totale du milieu naturel autour des puits, en raison de prélèvements excessifs d’eau et aussi de la pollution importante autour de ces sites. Un autre rapport explique que le risque de contamination des eaux souterraines est «élevé», à cause des accidents et des défauts des structures des puits. Le rapport évoque aussi la possibilité de fractures naturelles dans le sous-sol qui favorisent le contact entre les zones fracturées par l'industrie et les nappes d'eau potable. Mais dans ce rapport également, les risques sont sous évalués.

    La question est très simple : comme il n’y a pas d’autre méthode d’extraction, on doit simplement se demander si c’est bien ce que l’on veut chez nous ?

    C’est ce que semblent dire des gens tels que Rocard ou Louis Gallois qui décidément feraient mieux d’aller se reposer.

    En France un permis d’exploration permet à une entreprise d’accéder à la ressource découverte, c’est-à-dire de l’exploiter. Du coup, quand un permis d’exploration est refusé par l’Etat, les firmes introduisent des recours en Justice. Et apparemment, les industriels n’annoncent même pas la couleur lorsqu’ils demandent un permis d’exploration d’hydrocarbures dans une zone précise : l’Etat en a annulé sept en septembre parce qu’il estimait qu’en réalité, il s’agissait d’explorations visant à exploiter du gaz de schiste.

    Mais, de nombreuses demandes de permis sont en cours d’étude dans nos administrations, et des permis d’exploration ont déjà été attribués dans plus de la moitié des départements de France,d’après une carte interactive du ministère de l’Environnement.

    Libération nous apprend aussi que « la contre-offensive progaz de schiste est même devenue un cas d’école, puisque des étudiants en master d’intelligence économique ont planché sur une campagne, fictivement commanditée par Total, visant à démonter les arguments des anti. Leur document conseille de viser «politiques, médias, scientifiques et populations», de créer une commission «scientifique indépendante», d’inviter les médias sur place, voire de recruter un ambassadeur qui soit à la fois «scientifique et populaire», avant de suggérer le nom de l’ex-animateur de télé Jérôme Bonaldi. Total dément catégoriquement - et pour la seconde fois en un an - avoir commandé une telle étude, laquelle circule en boucle sur le Net ».

    En mai 2012, le groupement des entreprises et professionnels de la filière des hydrocarbures (GEP-AFTP), a annoncé le lancement d'un comité de réflexion sur l'extraction du gaz de schiste constitué de professionnels (géologies, ingénieurs etc.). Et qui « a pour objectif d'apporter des réponses factuelles, techniques et dépassionnées aux principales questions soulevées par l'exploitation de cette source d'énergie non conventionnelle». Autant dire qu’il s’agira de propagande pure et dure…

    Bref, la bataille fait rage et les industries mettent le paquet, de manière coordonnée et aussi individuellement, pour faire plier les récalcitrants tout en imposant des réglementations favorables au niveau européen.

    On va nous inonder d’études bidons, d’interviews d’experts à la solde des industries, pendant que les lobbyistes inviteront nos élus à des repas dans des restos gastronomiques. Au final, comme à chaque fois, l’intérêt des citoyens va être sacrifié pour des intérêts particuliers, pour un bénéfice privé à court terme.

    http://dondevamos.canalblog.com/


    [1] En 2010, une famille a ainsi touché 4,1 millions de dollars de la part de la firme Cabot Oil and Gas Corp, qui préfère un arrangement plutôt qu’un procès et une jurisprudence retsrictive.

    [2] Leader en Europe centrale dons le gaz et le pétrole, qui travaille beaucoup avec le russe Gazprom.

  • Alan Greenspan : couler l'Europe

    Fixant de son seul chef le cours du dollar, Alan Greenspan est à l'origine de la crise financière mondiale actuelle. Président de la Réserve fédérale américaine, il appartient à la Commission trilatérale, au Conseil des relations internationales et au B'nai B'rith. Il n'agit que pour le seul intérêt du dollar, actionnant la planche à billets lorsqu'il en a besoin.
    Alan Greenspan est né à New York le 6 mars 1926. Il est le fils de Herman Herbert et de Rose (Goldsmith) Greenspan, et il prit le nom de sa mère, remariée. Son père était un célèbre boursicoteur. Diplômé de l'université de New York « cum laude », il est également passé par l'université de Columbia (Ph.D.), sous la direction de Arthur F. Burns (de son vrai nom Bernstein, d'origine autrichienne, et représentant des seuls intérêts des Rothschild si l'on en croit l'ouvrage particulièrement documenté d'Eustace Mullins : The Secrets of the Federal Reserve), qui fut son chaperon à la Réserve fédérale. Burns travailla pour la britannique Royal School of Economies, financée par les Rothschild et la finance apatride, dont le principal théoricien fut Alfred Marsall, inventeur de la théorie monétariste (si utile dans le développement de l'économie de la drogue qui fut l'apanage des banques britanniques à la fin du XIXe siècle). Celui-ci devait fonder le National Bureau of Economie Research pour le compte des Rockefeller. Auparavant, il devait passer par la George Washington High School, en même temps qu'un certain Henry Kissinger. Dilettante, il devait également étudier la clarinette et participer à un orchestre de jazz. Il épousera le peintre américain Joan Mitchell, avant d'en divorcer et de se fiancer à nouveau ... en décembre 1996, à plus de 70 ans, puis de se remarier avec la correspondante de NBC, Andrea Mitchell. Il sortira durant des années avec Barbara Walters, l'Anne Sinclair locale, apparaissant comme une figure des soirées mondaines branchées new-yorkaises. Dès 1948, il rejoint la Board Conference, une association d'influence d'hommes d'affaires. Quatre ans plus tard, fort de ses relations, il lance son propre fonds d'investissement. À la mort de son associé, en 1958, il devient président de Townsend-Greenspan and Co,qui opta pour écrémer sa clientèle, comprenant la plupart des cent premières fortunes industrielles ou financières américaines. En parallèle, Greenspan enseigne l'économie à l'université de New York,"selon les préceptes de l'économie libérale : c'est le marché qui est le roi, et plus particulièrement le marché américain, lequel, à l'occasion, peut s'imposer, lorsqu'il le faut, avec la puissance du bâton militaro-industriel de l'Oncle Sam.
    Sa philosophie, si l'on ose le terme, découle des principes d'un économiste libéral américain, Ayn Rand, l'équivalent d'un Raymond Barre qui devait former des générations d'économistes. À noter que Rand fut aussi le maître à penser d'un des pontes de la CIA, William Buckley, et de la revue pseudo-conservatrice National Review. Dès 1967, Greenspan devient un conseiller écouté de Richard Nixon, sans doute le premier conseiller, et sera le responsable de sa politique économique durant sa campagne présidentielle de 1968. Il servira également Johnson. Durant le premier mandat de Nixon, il se prononcera en faveur de la fin de la conscription et dirigera diverses structures économiques. En 1972, il prend la présidence du bureau des conseillers économiques de Nixon, ce, jusqu'en 1974. Lorsque Gerald Ford devient président, il devient son conseiller économique n° 1, défendant la déflation, la réduction des dépenses publiques, le contrôle des salaires, etc. Bref, une politique antisociale, favorable exclusivement aux multinationales mondialistes et apatrides, dans la meilleure tradition d'un Kuhn ou d'un Warburg.
    Alan Greenspan, considéré comme républicain, est donc en fait un pur homme d'affaires et un financier. Il a été de longue date le confident de nombre de présidents républicains. Dès 1977, il devient président de la J.P. Morgan Guaranty Trust (premier banquier de la Révolution bolchevique), administrateur de Mobil Oil, d'Alcoa, du Fonds Dreyfus, de la fameuse Brookings Institution (qui forme les futurs cadres du CFR, première institution mondialiste américaine) du conseil des économistes du Times, etc. En 1981-1983, il préside la Commission sur la Sécurité sociale, qui aboutit à la conclusion que l'« assurance universelle » est en faillite, alors même qu'elle dégage des excédents colossaux : de là le développement des « nouveaux pauvres » américains, qui n'a rien à envier à la France socialiste.
    En juin 1987, il succède à Paul Volcker (qui avait lui-même succédé à Arthur Burns, de son véritable patronyme Burnsieg), au bout d'une campagne épique où rien ne fut épargné à son prédécesseur pour l'obliger à ne pas solliciter un renouvellement de mandat, à la tête de la Réserve fédérale américaine, appelée FED. Il faut savoir qu'en réalité, il a été simplement désigné secrètement au sein de cette institution purement privée comme représentant des Morgan, dans la meilleure tradition de la fondation de la FED en 1910, où c'est Henry P. Davidson, homme de Morgan, qui avait déjà été désigné. Dès sa nomination, Greenspan s'emploient à relever les taux d'intérêt américain, pour le seul profit des banquiers. Il provoque alors le" Black Monday " (Lundi noir), où le Dow Jones baissera de 508 points en une seule séance. Greenspan est coutumier du fait d'avantager les seules banques "amies", en leur faisant savoir ses décisions à l'avance, à l'encontre du "vulgum pecus". En mai 1997, Greenspan sera "réprimandé", mais gardera son poste, pour avoir ouvert les débats secrets de la FED à des non-membres : « Nous sommes profondément préoccupés, devaient déclarer deux démocrates du Congrès, d'apprendre du président Greenspan que la FED continue à inviter un groupe d'élite aux discussions concernant la politique monétaire, alors qu'elle feint publiquement de regretter que ses rencontres sur la politique monétaire fassent l'objet de fuite. » Le Monde (7 mai 1997) indiquait : « M. Greenspan a reconnu que 28 (sic) représentants de banques centrales étrangères, originaires de Bulgarie, de Chine, de Hongrie, de la République tchèque, de Pologne, de Roumanie et de Russie (NDA : donc tous communistes ou ex-communistes), avaient pris part à des réunions de la banque centrale de l'Etat du Kansas, y compris à la discussion et au vote des taux. »
    Qu'est-ce que la FED ? Le premier organisme financier mondial tout simplement, même si la plupart des Américains ignorent même son existence. L'organisme a été créé en 1910. II se réunit le troisième mardi de chaque mois, à huis clos, à Washington, avec douze personnalités du monde bancaire : les membres du "Conseil des Gouverneurs" sont les véritables maîtres du système financier américain. L'écrivain Martin Larson a donné l'origine de la FED et de son véritable créateur : « Paul Warburg (premier agent de change mondial) était un financier allemand, qui vint aux Etats-Unis en 1902 et se joignit à la firme Kuhn, Loeb et Cie. En 1911, tout en continuant à recevoir un salaire de 500 000 dollars de cette firme, il s'imposa comme l'apôtre d'une monnaie élastique et d'un système bancaire centralisé. En 1914, le président Wilson le nomma membre du premier conseil du Federal Reserve. Plus tard, il servit durant plusieurs années comme président de son Conseil consultatif fédéral. Il fut décoré en 1912 par le Kaiser pour les services rendus au Reich, alors que son frère était chef de la police secrète allemande. » De même  Eustace Mullins (dans The Federal reserve Conspiracy) note : « Du temps où nos finances étaient sous la dictature de Paul Warburg, président du Conseil des gouverneurs de la Federal Reserve, et dont la première allégeance allait à sa famille de banquiers, les Warburg de Hambourg, Maw Warburg finançait le Kaiser en guerre contre nous, tandis que la firme Kuhn, Loeb & Co de Paul Warburg avait cinq représentants au département du Trésor responsable des Liberty Laans, finançant ainsi notre guerre contre le Kaiser. » Comme les Rothschild, implantés sur les trois continents, les Warburg étaient des as du triple jeu. Dans The Federal Reserve and Our manipulated dollar, Martin Larson expose le danger de cette situation : « Le vice fondamental de la FED consiste en ceci qu'il fonctionne en agence indépendante au profit de financiers privés auxquels appartiennent les banques qui en sont membres, et sont ainsi à même de contrôler le crédit, les taux d'intérêt, et toute notre économie. »
    Pour comprendre son importance, on citera le New York Times Magazine du 21 avril 1996, dans un article intitulé « Club Fed », avec le sous-titre « Le pouvoir dans l'économie réside, non dans les mains du Président (des États-Unis) mais dans celles d'Alan Greenspan ». « Une vaste majorité des Américains n'a aucun concept de ce que la FED représente dans leurs vies. Le Congrès a toujours été incapable d'obtenir des réponses précises aux questions qu'il se pose sur la FED : que sont devenus les milliards de dollars que la FED a virés à Mexico avant les élections présidentielles durant les deux dernières décennies ? Combien dépense la FED pour soutenir le cours du dollar ? Comment la FED décide-t-elle de changer les taux d'intérêt ? ( ... ) Le pouvoir économique ne se trouve pas entre les mains du président des Etats-Unis ou de celle d'AT&T (premier groupe, de communication mondial) mais entre celles d'Alan Greenspan, président de la FED. Cela ne serait pas si grave si à la fin de chaque semaine, il s'expliquait dans un anglais compréhensible, mais il ne le fait pas. » Pour donner une idée de son langage codée, prenons par exemple la date du 8 juin 1995 : pour le New York Times du jour, qui suivait une conférence de presse, « Greenspan voit un risque de récession mondiale », tandis que le Wall Street Journal, du même jour, titrait : « Le président de la FED ne voit pas de récession à l'horizon. » Comme l'indique Le Point (15 novembre 1997), « le patron de la banque centrale exerce, sur la planète finance, un véritable magistère de la parole ». Quant à David M. Jones dans son essai The Politics of money, sous-titré The FED under Alan Greenspan (1991), il fait de son président « l'homme le plus influent en matière de politique économique mondiale ».
    Comme le dit parfois cet homme au langage totalement, et sciemment, abscons : « Je passe un temps considérable à éluder des questions et à me faire un souci terrible en imaginant que j'ai quand même été trop clair. » Il faut l'avoir entendu pour le croire, mais cet homme, totalement méprisant de la vie, ne pense que courbes et profits. Une anecdote, après la guerre du Golfe, gigantesque ratonnade américaine de la fin de siècle, il retrace ses émotions : « Ce soir-là, j'étais assis devant mon ordinateur. Au fur et à mesure que la nuit avançait, on pouvait non seulement voir le prix du pétrole baisser fortement sur les marchés mondiaux, mais suivre, minute par minute, les effets de cette décélération sur les marchés des changes et de l'or, sur les taux d'intérêt et sur les opérations d'arbitrage qui s'entrecroisent dans le monde entier. À ce moment-là, il m'est apparu clairement que la guerre ne risquait pas d'évoluer dans le sens d'une destruction majeure des installations pétrolières au Proche-Orient, » Or, durant cette nuit du 16 janvier 1991, le monde entier suivait le pilonnage massif de Bagdad et des installations stratégiques irakiennes, 350 000 soldats devaient être littéralement assassinés par les armes spéciales américaines. Pendant ce temps Greenspan croisait sur son ordinateur ses courbes pour le seul bonheur du billet vert. Car, il faut bien le comprendre, la guerre militaire n'est que la poursuite de la guerre économique. Ce n'est qu'en imposant la monnaie américaine comme devise mondiale que les États-Unis peuvent maintenir leur emprise sur le monde. Qu'il monte ou qu'il baisse, le règne du dollar est toujours la règle. Mais qu'une monnaie nouvelle de réserve s'y substitue, comme pourrait l'être l'euro s'il y avait une véritable volonté politique européenne, et s'en serait fait de la suprématie yankee.
    Aujourd'hui, la guerre américaine n'est plus militaire contre l'Irak, elle est purement financière et se concentre contre l'Europe, de manière à préserver les marchés américains face à la déconfiture du Japon et des pays émergents. Ce n'est qu'en brisant l'Europe, que Greenspan réussira à maintenir le niveau de vie des Américains obèses.
    Gabriel LINDON

  • Duflot : quand la haine contre l’Eglise catholique tient lieu de réflexion

    PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) - La sortie de Cécile Duflot, contre l’Eglise catholique n’est pas exempte d’arrières-pensées assez crapoteuses. Cécile Duflot souhaite « un choc de solidarité » pour les sans-logis. Si le Ministre du Logement a également envoyé un message clair en direction d’autres institutions comme « les banques », « les compagnies d’assurances », « les grandes sociétés civiles immobilières », c’est pour mieux cibler sa haine à l’encontre de l’Église catholique. Il est en effet surprenant que seule cette dernière ait reçu un courrier de la part du ministre, et ce, seulement après que Duflot se fut dûment soulagée dans la presse…

    Mme Duflot parait mal renseignée

    « Il semble, que l’archevêché de Paris possède des bâtiments quasi-vides » affirme-t-elle. Ignore-t-elle que la plupart des locaux occupés par l’Église appartiennent en fait à l’État ou aux collectivités locales, comme le confirme Mgr Dubost, évêque d’Evry ? Derrière les propos de Cécile Duflot, se profile la menace de la « réquisition » des biens du clergé, chère à nos révolutionnaires amateurs de sang impur. Du sang qu’on fait couler sans trop d’histoire dans la famille de la ministre, puisque Mme Duflot n’est autre que l’épouse de Xavier Cantat, frère de Bertrand, l’assassin de Marie Trintignant. Duflot n’hésite pas à insulter les milliers de bénévoles catholiques qui se dévouent corps et âmes pour aider les plus démunis, comme en atteste l’opération « Hiver solidaire », pilotée par le diocèse de Paris.

    Un désir de vengeance par rapport à l’Eglise et son opposition au mariage homosexuel

    Farouche partisane du mariage pour les couples homosexuels, le Ministre du Logement veut se venger de l’opposition de l’Eglise à ce projet de démolition civilisationnelle. Pour la majorité socialiste, il s’agit moins de défendre ledit « mariage pour tous » ou les sans-logis que de s’attaquer à « l’ennemi héréditaire » que constitue la religion catholique. Comme l’affirme un collaborateur du Cardinal André Vingt-Trois « Il est difficile de ne pas penser que la polémique déclenchée par Cécile Duflot n’a pas de rapport avec le soutien apporté par l’épiscopat aux manifestations contre le mariage homosexuel ». Nous laisserons le mot de la fin à Mgr Dubost qui s’interroge : « Qu’est-ce que fait Mme Duflot de son bureau ? Et de ses salles de réception ? » http://fr.novopress.info/