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Migrants remis aux gendarmes par des Gilets jaunes : l'auteur de la vidéo jugé pour injure raciste
En novembre, un groupe de Gilets jaunes avait remis aux gendarmes six migrants cachés dans la cuve d'un camion arrêté à un barrage dressé par les manifestants. L'individu qui a filmé la scène est accusé d'avoir tenu des propos racistes sur la vidéo.
L'individu qui a filmé un groupe de Gilets jaunes de Flixecourt, dans la Somme, remettant aux gendarmes six migrants découverts dans la cuve d'un camion, va comparaître devant la justice le 1er mars pour injure publique à caractère raciste, selon le JDD, qui rapporte l'information le 3 février.Sur la vidéo de la scène, diffusée sur les réseaux sociaux le 20 novembre, on pouvait entendre divers commentaires attribués à l'auteur de la vidéo, tels que «quelle bande d’enc****», «T’as le sourire, enc****» ou encore «et tout ça, ça va encore être sur nos impôts».Le 22 novembre, une enquête pour injure publique à caractère raciste avait été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie d'Amiens. Selon LCI, ce délit est passible d'un an d'emprisonnement.[...]En savoir plus sur francais.rt.com -
Education • Si on enlève le paravent du désastre on va découvrir des ruines !
Cette vidéo réalisée par Farida Belghoul* à destination des membres du conseil de discipline du rectorat de Versailles réunis contre elle le mardi 15 janvier 2019, met en lumière, parfois de façon crue, la déchéance intellectuelle et morale du système éducatif français.
Passée l'introduction, les images et les textes sont terribles, accablants. À voir absolument. LFAR
*Farida Belghoul, est enseignante et militante politique. Elle est aussi romancière et réalisatrice. Dans la première moitié des années 1980, elle se fait connaître en tant que militante antiraciste, alors proche de l'extrême gauche. À partir de 2013, au contraire, elle connaît une nouvelle notoriété du fait de son engagement notamment contre la « théorie du genre ».
Cagnotte pour les frais de défense de Farida Belghoul :
https://www.leetchi.com/c/conseil-discipline-farida-belghoul
Paypal officiel : https://www.paypal.me/fbelghoulOfficielLien : https://mouvement-jre.com/schiappa-chez-hanouna-belghoul-au-rectorat/
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Contre les « casseurs », la fin justifie-t-elle les moyens ? Interdiction de manifester et fichages abusifs sont à craindre
L’interdiction de manifester envisagée par la proposition de loi anti-casseurs et l’information du Canard enchaîné sur de potentiels fichages abusifs de manifestants ordonnés par le parquet, interrogent sur les libertés que s’octroie la Macronie.
Pour tenter de rester au pouvoir, le haut-fonctionnaire Emmanuel Macron et la Macronie disposent désormais de deux outils.
Tout d’abord, considérant comme incontournable l’exécution de la feuille de route qui leur a été fixée, c’est à dire la destruction la plus rapide possible de l’État-providence français et l’arrimage définitif à l’ordo-libéralisme allemand, les macronistes considèrent que la fin justifie les moyens. La violence, sans précédent depuis la guerre d’Algérie, des répressions policières et judiciaires contre le mouvement des gilets jaunes en est la traduction. Le bilan des violences physiques est catastrophique, celui des violences judiciaires, même si on en parle peu, ne l’est pas moins.
Le deuxième outil est la servilité apparente de la justice. Depuis l’élection pour le moins surprenante qui a porté Emmanuel Macron à la présidence, la justice pénale s’est complètement déconsidérée, accordant à la Macronie une impunité choquante et obéissant visiblement aux exigences des places Vendôme et Beauvau. Les milliers d’arrestations dont certaines préventives (!), les poursuites souvent absurdes, les procédures violées, les incriminations fantaisistes et la dureté des peines, semblent montrer que parquets et juges du siège confondus exécutent avec zèle les ordres de l’exécutif. Et naturellement, les organisations syndicales de magistrats sont muettes, ainsi d’ailleurs que les grandes âmes, professeurs de morale, universitaires, signeurs de pétition, docteurs de la gauche culturelle, tous sont atteints d’une sévère extinction de voix.
Fiché « même lorsque les faits ne sont pas constitués »
Deux petits exemples très récents témoignent de l’ampleur du mal. Tout d’abord l’information du Canard enchaîné sur les instructions données par la hiérarchie du parquet de Paris à propos des arrestations de manifestants. Il y a d’abord la consigne pour les personnes arrêtées de « maintenir l’inscription au TAJ (Traitement des Antécédents Judiciaires) même lorsque les faits ne sont pas constitués ». Pardon ? Mais cette inscription en dehors de toute justification dans un fichier de police est strictement illégale. Et c’est le parquet de Paris qui l’ordonne ? Manifestement, il n’est pas gêné et insiste pour que ce fichage soit effectué même si les faits sont « ténus ou si une irrégularité de procédure a été constatée ». Ben voyons ! Parce que ça peut toujours servir ?
Toujours soucieux du respect de la loi, le parquet de Paris poursuit en demandant de « ne lever les gardes à vue que le samedi soir ou le dimanche matin afin que les intéressés ne grossissent à nouveau les rangs des fauteurs de troubles ». Interrogé, le porte-parole de ce même parquet précise : « Ne laissez pas penser que le parquet de Paris prolonge les gardes à vue des gens qui n’ont rien fait. » Ben si, mon gars, c’est exactement ça. Ce qui est un peu ennuyeux, c’est que dans le Code pénal, ça porte un nom : la séquestration arbitraire. Infraction prévue et réprimée par l’article 224-1 que l’on va se faire un plaisir de citer : « Le fait, sans ordre des autorités constituées et hors les cas prévus par la loi, d’arrêter, d’enlever, de détenir ou de séquestrer une personne, est puni de vingt ans de réclusion criminelle. » Deux petites observations : en-deçà de sept jours de détention arbitraire cela cesse d’être un crime pour redevenir un délit (5 ans, 75 000 €). Ensuite ce ne sont pas les policiers qui sont visés mais bien ceux qui donnent des ordres aussi manifestement illégaux, c’est-à-dire le patron du parquet de Paris et les magistrats qui ont relayé ses ordres. Ce qui est quand même assez ennuyeux lorsque l’on lit l’article 432–4 du Code pénal, qui incrimine précisément les atteintes à la liberté individuelle commise par les dépositaires de l’autorité publique, ce que sont les magistrats du parquet. On citera pour la forme l’article 5 de la CEDH qui définit cette liberté individuelle d’aller et venir.
On va me dire que je pinaille. C’est à tort. Le parquet, autorité de poursuite, a la mission constitutionnelle de veiller au respect de la loi et de saisir la justice si elle est violée. S’il commençait par la violer lui-même, sa légitimité volerait en éclats. On va me dire aussi que les personnes arbitrairement séquestrées pourraient saisir la justice d’une plainte fondée sur les articles du Code pénal cités. Excellente idée ! La plainte devrait être adressée au procureur du tribunal de grande instance de Paris, sous l’autorité duquel ces consignes ont été données. On imagine sa célérité.
L’interdiction de manifester au menu de la loi anti-casseurs
Après avoir dit du mal des magistrats du parquet de Paris, retournons nous maintenant vers les parlementaires LREM, qui s’apprêtent à adopter une énième loi anti-casseurs. Ces textes qui abîment jour après jour les libertés publiques dans notre pays. On notera d’ailleurs qu’il s’agit d’un texte proposé par les Républicains (LR) qui méritent un ban pour cette démonstration de leur caractère indécrottable.
L’ensemble de ce texte est profondément liberticide, mais il y a un article qui sort du lot. Il s’agit de l’article qui donne le pouvoir au préfet d’interdire à des citoyens de manifester pour une durée pouvant aller jusqu’à un mois et éventuellement sur la totalité du territoire national. Un certain nombre d’esprits libres, toutes tendances confondues, se sont élevés contre cet arbitraire qui n’avance même pas masqué. Le droit de manifester est une liberté protégée par la Constitution. Ce pouvoir d’en interdire l’exercice a priori donné au pouvoir exécutif est inconstitutionnel. Il est également inconventionnel car contraire à la Convention européenne des Droits de l’Homme signée par la France. Il peut exister des abus du droit de manifester mais, comme pour la liberté d’expression, le contrôle se fait a posteriori. Ensuite, cette interdiction personnelle de manifester est une sanction et, dans un pays démocratique et civilisé, toute sanction doit être prononcée par un juge. Le fait qu’elle le soit par une autorité exécutive est le critère même de l’arbitraire. Et que l’on ne vienne pas prendre l’exemple des supporters interdits de stade, cela n’a rien à voir avec la liberté constitutionnelle de manifester, mais avec le droit d’aller dans un lieu privé pour une manifestation privée où l’organisateur ne souhaite pas votre présence.
Juges et partiTrois juges sont concernés par ce que l’on peut qualifier de loi scélérate et par son application. Le juge constitutionnel d’abord, à qui elle sera probablement soumise ; le juge administratif ensuite ; et le juge pénal enfin car cette loi comprendra un volet pénal. Le Conseil constitutionnel présidé par Laurent Fabius, en totale connivence idéologique avec le macronisme, n’y verra probablement aucun inconvénient, comme il l’a fait avec la loi fake news. Le juge administratif, lui, pourra être saisi d’un référé-liberté pour contester une interdiction notifiée par un préfet : je connais parfaitement ces procédures pour les avoir pratiquées et je peux témoigner de la quasi impossibilité pour le simple citoyen de se lancer dans ce genre d’aventure. Ensuite, le juge administratif devra appliquer la loi telle qu’elle est, et donc examiner en urgence la valeur des critères utilisés par le préfet dans un débat contradictoire où l’État sera présent. On peut d’ailleurs craindre une objectivité très relative de ce type de juge, souvent passé par les mêmes écoles que les hommes et les femmes au pouvoir. Enfin, le juge pénal, pour ceux qui auront ignoré l’interdiction (six mois de prison et 7500 € d’amende).
J’avais récemment au téléphone un ami, électeur fidèle du PS, à qui j’expliquais le caractère très inquiétant de toutes ces dérives, et qui me répondit : « J’ai été sur un rond-point, il n’y avait que des beaufs. Il est normal que l’État se protège contre eux y compris avec ces moyens. Et s’il y a des illégalités comme tu dis, ils n’ont qu’à saisir le juge… » Excellente idée.
J’ai raccroché.
Régis de Castelnau
Texte repris du site Causeur
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Macron, adepte en chef de la théorie du complot
Suite au délire complotiste de Macron au sujet des Gilets jaunes manipulés par la Russie, à la réaction sans complexe de RT et Sputnik, nous relayons cette magistrale démonstration de Frédéric Lordon, (qui nous avait déjà réjouis avec cet article) sur le blog du Monde Diplomatique ! Tout est à lire, c’est remarquable ! Merci à lui! Extrait.
En général, le spectacle d’une déchéance n’est pas beau à voir, à plus forte raison quand elle est si précoce. Mais disons les choses : ici, c’est franchement drôle. Un peu inquiétant, sans doute (en fait beaucoup), mais drôle. En fait c’est surtout drôle d’imaginer les mâchoires décrochées des chasseurs de complotistes. Parce que Macron en roue libre dans la russosphère, les « gilets jaunes » pilotés depuis le Kremlin, pour n’importe qui, c’est à mourir de rire, mais pour eux, c’est Ganelon, Trafalgar et Blücher réunis. Normalement, on était d’accord : le complotisme, c’était pour les « autres », les « affreux », ceux précisément qui ne croient pas en la raison libérale. Mais comment fait-on si c’est le héros, celui pour qui on a raconté tout ça, qui décompense et se met à courir en chemise de nuit dans les rues ?
Ici, on rêverait de voir leurs têtes à tous : Jean-Michel Aphatie, Patrick Cohen, Nicolas Demorand, Léa Salamé, Ali Baddou, Sonia Devillers (la chasse au complotisme n’a pas de soldats plus typiques que les demi-habiles de France Inter), mais aussi les inénarrables Décodeurs, les animateurs de France Culture qui n’ont pas cessé d’organiser, gravement concernés, des émissions et des débats publics sur les fake news, de la parlote au kilomètre, de la conférence à rallonge, des régiments d’intellectuels vigilants, à Blois, au Mans, aux Bernardins, à l’Opéra Bastille, bref partout où l’on « pense », et puis aussi les chefferies éditoriales qui s’étaient trouvé cette opportune croisade de substitution pour faire oublier leurs propres abyssales défaillances. Mais le point de tragédie est atteint quand on pense aux malheureux de Conspiracy Watch, à ce pauvre Rudy Reichstadt qui vient de se manger l’équivalent psychique d’un tir de Flashball, qui vit son moment LBD à lui — et comme les autres : en pleine tête.
https://www.lesalonbeige.fr/macron-adepte-en-chef-de-la-theorie-du-complot/
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Radars hors-service : en publiant les chiffres, Castaner a dévoilé l’échec des 80km/h et la vocation de pompe à fric des radars
[…]
En présentant ses vœux à la gendarmerie, le jeudi 10 janvier, l’inénarrable Christophe Castaner s’est décidé à révéler le nombre de radars routiers dégradés en France :Près de 60 % [d’entre eux] ont été neutralisés, attaqués, détruits par celles et ceux qui se revendiquent [du mouvement] des Gilets jaunes.
Depuis lors, ceci a fluctué, mais retenons un chiffre moyen d’à peu près -50 % pour le mois de décembre 2018, car la fête n’a pas duré longtemps : lorsque les dégradations sont légères, comme de simples coups de peinture, les radars peuvent être remis en service immédiatement. Par exemple, même si les 11 radars installés en Haute-Corse avaient été rendus « inopérants parce que vandalisés ou parce que leur vitre a été barbouillée par de la peinture » au mois de décembre, ils étaient presque tous à nouveau fonctionnels début janvier.
DES RADARS HORS SERVICE QUI MESURENT ENCORE…
Les radars émettent une micro-onde, parfois dans la bande X (8 à 12 gigahertz), souvent dans la bande Ku (12 à 18 gigahertz) en Europe, ou dans les bandes K (18 à 27 gigahertz) and Ka (27 à 40 gigahertz) aux États-Unis. Ils mesurent l’effet Doppler – le changement de longueur d’onde – et en déduisent la vitesse du véhicule présent dans le faisceau.
Ces ondes passent à travers la peinture, le plastique, et le carton. Un radar avec un objectif photographique obstrué – par de la peinture, un carton ou une bâche – conserve sa capacité à mesurer la vitesse des véhicules qui le dépassent. Bien sûr, la photo ne peut pas être exploitée et les procès-verbaux ne sont pas dressés.
Et c’est là que les choses deviennent intéressantes…
Selon Nice Matin, un boom de 268 % des infractions sur les routes a été capté par des radars pourtant mis hors d’état de verbaliser. Sur le réseau secondaire bidirectionnel, qui est la partie principalement concernée par la nouvelle limite de 80 km/h, ce chiffre est de +248 % selon le ministère, « avec une courbe des dégradations qui a augmenté presqu’à la verticale ».
UNE BOURDE DE COMMUNICATION
Apparemment, Christophe Castaner a rendu ces chiffres publics pour prouver que, sans les radars, les affreux Français ne respectent plus les limitations de vitesse et « se mettent en danger ».
Involontairement, le cancre de l’Hôtel de Beauvau nous révèle donc la donnée-clef qui prouve que l’attribution des limites de vitesse comme cause de la baisse du nombre des décès sur les routes est un mensonge statistique !
[…]Nous avons donc -50 % de radars, +268 % d’infractions, -3,4 % de victimes, -27,1 % de blessés et un nombre inchangé de tués !
En roulant notablement plus vite, en ignorant les radars, les Français ne se sont donc pas « mis en danger ». Conclure le contraire est clairement une ânerie statistique.
Ce résultat n’est pas étonnant quand on connaît les travaux des spécialistes américains qui rejoignent en tout point ceux de Bertrand Lemennicier en France1. La vitesse ne tue pas. Statistiquement, c’est la variance des vitesses qui est meurtrière : en français, il est bien plus important que les automobilistes observent à peu près les mêmes vitesses, les uns, les autres, plutôt que de rouler lentement. Schématiquement, l’idée est que si, sur un tronçon donné, la moitié des automobilistes roule à 90 km/h et l’autre moitié à 110 km/h, il y aura plus d’accidents que si tout le monde roule à 110 km/h…
[…]Comme le rappelle Bertrand Lemennicier, ces « campagnes de sensibilisation [sur les limites de vitesse], qui partent sans doute d’un bon sentiment, sont [donc bien] des opérations de manipulation de l’opinion publique. »
POMPE À FRIC
Alors Alexandre Rochatte peut bien nous expliquer le contraire, mais puisqu’ils ne servent définitivement pas à sauver des vies, les radars sont bien des pompes à fric. Et de fait, dans les semaines qui suivirent l’application des 80 km/h, en juillet dernier, ses services avaient bien constaté un doublement du nombre de déclenchements des radars automatiques.
Les radars servent surtout à lever des amendes pour les finances exsangues d’un État aux abois. Dans le budget de celui-ci pour 2019, l’augmentation prévue des recettes est de 12 % à 1,23 milliard d’euros (en comptant les majorations). Ceci représente une hausse de 50 % par rapport aux chiffres de l’année 2016. Quelle industrie privée française peut s’enorgueillir d’une pareille progression de son chiffre d’affaires ?
Si les radars devaient vraiment servir à la sécurité, ils seraient installés dans les zones les plus accidentogènes, mais ce n’est bien sûr pas le cas : ils sont placés « sur des sites jugés plus rentables, sur des emplacements plus à même de remplir les caisses de l’État ! »
En pratique, les contrôles se font dans des lignes droites aux vitesses très limitées, c’est-à-dire là où le racket rapporte le plus. Par exemple, en septembre dernier, les policiers de Montpellier s’étaient installés route de Ganges en début d’après-midi, de 14 h à 16 h. Cette longue ligne droite est limitée à 50 km/h. En seulement deux heures, ils ont flashé 300 véhicules ! La vitesse de ces fous du volant ? Entre 56 et 70 km/h.
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Contre le Pouvoir mondialiste : la Révolution ou le Front Populiste
Bernard Plouvier
Les Français sont responsables, donc coupables, de ce qui se passe sous nos yeux et à deux niveaux : celui de la triste actualité – où des flics, soldés avec l’argent de nos impôts et de nos taxes, tabassent, voire mutilent des Français qui contestent un pouvoir ignoble – et celui de l’avenir encore plus sombre – puisque la France (et d’autres pays européens) est entrée en une phase de péril civilisationnel.
Lorsque les racailles des cités de non-droit se lancent dans des émeutes raciales, à coups de mortiers et de « Kala », en plus des cocktails Molotov, nos doux princes n’envoient que des canons à eau et attendent que les voyous se fatiguent, ce qui prend de 5 à 10 jours, durant lesquels des quartiers sont ravagés. Avec nos deniers, l’État répare aussitôt les installations – probablement pour permettre aux canailles de se défouler à nouveau lorsqu’elles « auront leurs nerfs » et voudront détruire encore plus de biens publics et privés – et les assurances paient les dégâts – en augmentant les primes payées par les honnêtes gens.
Ces trois derniers mois, c’est du « petit-blanc » qui conteste. Alors, nos merveilleux princes déchaînent leurs sbires et l’on éborgne à qui mieux-mieux. On trouve même des médecins pour nous dire qu’une femme âgée atteinte par un éclat de grenade est morte d’un arrêt cardiaque... le médecin que je suis aimerait connaître un seul cas dans le monde animal où l’on ne meurt pas, en définitive, d’un arrêt du cœur.
Que le mouvement des Gilets Jaunes soit perverti par des voyous, issus d’une extrême-gauche de fils à papa trotskistes et de nervis soldés par les fonds secrets du ministère de l’Intérieur, tout le monde le sait. Que le motif de la révolte populaire (une énième augmentation des taxes en une époque où les pauvres s’appauvrissent chaque année davantage) ne soit qu’un épiphénomène du cancer social dénommé Économie globale + Immigration invasion, soit ce que les meneurs de ce mouvement ne comprennent pas ou n’osent invoquer, on le sait également.
Le spectacle indécent d’un Président arrogant, qui méprise les malchanceux et les ratés du système éducatif français qui est effectivement lamentable et inadapté à l’époque actuelle, les minauderies de son épouse qui ferait mieux d’être discrète, les scandales de collaborateurs faisandés (une ministresse flirtant avec le conflit d’intérêt et un psychopathe issu de l’immigration extra-européenne, en attendant l’inévitable révélation d’autres turpitudes) laisse chez les plus calmes un arrière-goût de décadence et fait naître chez les plus agités un désir d’action radicale.
La Révolution (au sens bestial du terme bien-sûr) peut tenter les fous furieux et les ignorants. Il n’est que de rares exemples de révolution non-violente, peu tueuse et peu destructrice de biens : celle de 1688-89 à Londres et celle de 1830 à Paris, où de riches bourgeois ont soulevé et canalisé la populace pour chasser un monarque au comportement absurde, anachronique, grotesque.
Il est exact que notre Jeune Président est stricto sensu une « Tête à claques », mais le chasser de façon démocratique serait la meilleure solution, faisant ainsi passer un message clair aux sponsors richissimes qui nous l’ont vendu en moins d’une année de promesses démagogiques, grâce à un cirque médiatique éblouissant.
Il n’est que trop évident que le groupe des tireurs de ficelles – les gagnants de l’Économie globale et de l’hyperconsommation induite par l’Immigration-invasion – va financer de multiples listes électorales, voire un parti d’opposition anti-macronien, lâchant le Jeunot devenu impopulaire pour avoir abattu ses cartes trop vite et d’une façon maladroite à un point jamais vu dans la Ripoublique. Le but des financiers-entrepreneurs-négociants sera de trouver une alternative au macronisme agonisant, grâce à d’autres pantins plus habiles dans la présentation du brouet mondialiste et globaliste.
Or, le péril économique et financier sur lequel l’attention est focalisée – car on ne peut en aucun cas en nier le risque à la différence des bobards climatiques – est moins dangereux que le péril civilisationnel.
L’Europe a exporté sa technologie durant un demi-millénaire, apportant le progrès dans les autres continents, sous-développés, sous-évolués. De nos jours, les canailles financières qui dirigent l’économie mondiale ont jugé bon de détruire l’Europe comme foyer de culture et de progrès technique. À l’évidence, dans cinquante ans au plus et de fait probablement plus vite, les pays d’Europe occidentale et scandinave seront peuplés en majorité d’Extra-Européens et de produit de métissage.
On conspue les savants qui osent attirer l’attention du public sur les différences de QI (quotients intellectuels) moyens existant entre races différentes, mais le simple regard sur ce qu’étaient l’Afrique et le Moyen-Orient, l’Asie et l’Océanie au début du XIXesiècle ou sur l’Amérique précolombienne et sur ce que ces continents sont devenus une fois européanisés aux plans technique et culturel permet d’appréhender le risque majeur qu’une substitution de peuplement ferait à l’Europe, mais aussi à l’ensemble de la planète.
Macron, c’est non seulement le Président des riches – comme cela fut le cas de tous les Présidents de notre France depuis 1969. C’est aussi et surtout le Président de l’Immigration-invasion, initiée par le décret Giscard-Chirac de 1976.
Ou le peuple de France prend conscience de cela ou il va disparaître en tant que tel. Une Révolution, si elle amuse les abrutis et les ambitieux, si elle libère les instincts meurtriers et destructeurs, est toujours décevante. L’unique leçon à tirer des années 1789, 1917 ou 1979 (le début des stupidités iraniennes) est de préférer la méthode démocratique : on renverse un mauvais système par l’élection de véritables gestionnaires du Bien commun.
L’alternative est simple : ou bien l’on s’achemine un peu plus vers la fin de notre Europe, civilisatrice car peuplée d’Européens de souche, ou bien l’on porte démocratiquement au pouvoir un Bloc Populiste, formé d’honnêtes gens, dirigés par un chef dévoué à sa Nation.
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Ni de droite, ni de gauche ? Mon oeil !
Les masques tombent à la République en marche !
Emmanuel Macron est en train d’opérer un virage à gauche après le 11 ème samedi de manifestation des Gilets jaunes.
La majorité-godillots, qui le soutient servilement depuis 20 mois, l’a bien senti et vient de lâcher les chevaux du gauchisme.
Chassez le naturel, il revient au galop !
Les députés majoritaires de la République en marche ont même doublé l’exécutif sur la gauche en vidant de sa substance tout le projet de loi anti-casseurs.
Il faut reconnaitre que le projet de loi portait l’estampille de la droite puisqu’il émanait du Sénat où Bruno Retailleau l’avait rédigé après les violences de la manifestation du 1 mai 2018. Ce projet de loi reprenait la plupart des mesures qui avaient été mises en place pour lutter contre les hooligans dans les stades de football. Ces mesures avaient été très efficaces et la violence a été par exemple totalement éradiquée au Parc des Princes.
L’exécutif, excédé par la répétition des violences en marge des manifestations de Gilets jaunes, avait repris à son compte le projet. Mais c’était compter sans l’idéologie de laxisme des anciens députés du Parti socialiste tapis dans la majorité présidentielle.
La commission des lois a consciencieusement (et idéologiquement) détricoté le projet du Sénat pour au final aboutir à une coquille quasiment vide.
Voici les mesures qui ont été annulées par la majorité :
La loi prévoyait de donner aux préfets un certain nombre de moyens :
- Pouvoir interdire de manifester à un certain nombre de personnes par création d’un fichier,
- Avoir le droit de convoquer des manifestants réputés dangereux pendant les manifestations,
- Droit de contrôler des personnes en amont des manifestations,
- Autorisation de créer une zone autour des manifestations dans laquelle les fouilles et palpations seraient autorisées,
La commission des lois a refusé la création d’un fichier dédié aux manifestants violents et a rejeté les autres propositions.
La loi créait un délit de dissimulation volontaire du visage mais les députés ont vidé cette mesure de son efficacité en éliminant les casques et en conditionnant la mesure à la preuve que la personne concernée avait bien l’intention de participer à une action violente ! Autant dire tuer cette mesure !
La loi prévoyait également d’instituer une responsabilité pénale financière collective des casseurs (principe du casseur-payeur). Là encore les députés ont refusé la notion de collectivité en limitant la mesure aux seules personnes dont il serait prouvé qu’elles ont participé directement à la casse visée.
Un laxisme de plus en plus insupportable pour les Français
Sur Twitter, un sondage du Figaro a pourtant montré que les Français approuvaient nettement les mesures initiales de la loi anti-casseurs :
Je suis persuadé que comme moi, beaucoup de Français, ont le sentiment exaspérant que l’objectif des lois n’est plus de protéger les Français honnêtes mais plutôt de favoriser les minorités ou de protéger les délinquants ! On peut même se demander si les délinquants ne sont pas désormais considérés par la gauche comme une minorité à traiter avec complaisance.
La conclusion s’impose : contrairement à ce qu’Emmanuel Macron clame et que beaucoup d’observateurs politiques prétendent :
Le clivage droite – gauche est une réalité !
Et la gauche reste bien prisonnière de son idéologie de victimisation des délinquants et de culture de l’excuse. Sous couvert de défense des libertés, la gauche ne fait que protéger les délinquants, qui eux violent délibérément ces mêmes libertés. Donc plus que jamais, clamons :
A droite, fièrement !
http://www.a-droite-fierement.fr/ni-de-droite-ni-de-gauche-mon-oeil-2/
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La défiance envers les médias est logique !, par Guillaume de Thieulloy
Le 32e baromètre de la confiance dans les médias, réalisé par le groupe Kantar, et publié en pleine crise des gilets jaunes, est révélateur de la défiance des Français à l’égard des médias.
En particulier, la télévision atteint un plus-bas historique : seuls 38 % des Français estiment que les événements se déroulent réellement comme la télévision les raconte.
La radio (50 %) et la presse écrite (44 %) s’en sortent un peu mieux, mais sont, elles aussi, en chute libre.
Il est remarquable qu’internet ne profite pas de cette chute des médias dominants : seuls 25 % des Français font confiance à la toile (bien loin du plus haut de 2015, où 39 % lui faisaient confiance). Les campagnes « anti fake news » ont fait le travail !
Personne ne peut se réjouir de cette perte de confiance dans les médias, car elle n’est que le reflet d’une perte de confiance générale dans la société.
La France est de moins en moins une société ; elle est de moins en moins une nation. Et cet individualisme ou ce communautarisme montants se traduisent par la méfiance envers tout ce qui n’est pas proche et connu.
Mais personne ne peut non plus s’étonner de ces résultats.
D’abord, cette destruction méthodique de la sociabilité est le résultat d’une politique délibérée. À force de prétendre, avec la déclaration des droits de l’homme, qu’il n’y a rien entre l’individu et l’État, nous sommes parvenus au résultat brillant d’une société à la fois atomisée et collectiviste.
Atomisée, dans la mesure où l’individualisme triomphe, où le clanisme progresse partout (appuyé d’ailleurs sur le clientélisme électoral).
Collectiviste dans la mesure où nous abandonnons une part de plus en plus grande de nos revenus à l’État pour en attendre la santé, l’éducation, le logement, bref tout ce qui est nécessaire ou superflu pour nos vies !
Comme si, grands enfants que nous sommes, nous étions incapables de choisir une assurance pour nous soigner ou une école pour nos enfants.
Mais il est vrai que, pour un pouvoir à la légitimité fragile, la liberté est un cauchemar.
Ces résultats sont cependant aussi la conséquence de choix législatifs, financiers et éditoriaux catastrophiques.
Législativement, il est à peu près interdit de dire la vérité sur la plupart des sujets importants pour la vie publique. M. Macron, avec sa loi sur les « infox », a mis la dernière main à cet arsenal répressif (pour le moment, car l’imagination en matière de lois liberticides est infinie !).
Mais il y a peut-être plus grave. Au nom du pluralisme, les médias sont archi-subventionnés.
Cela a deux conséquences majeures. D’abord, une vassalisation des journaux et des journalistes. Mais aussi une distorsion de concurrence entre les médias du « Système » et les autres.
Or, les uns comme les autres ne sont jamais que des médias d’opinion : c’est en fonction de nos options intellectuelles et politiques que nous traitons telle actualité sous tel angle.
Que « Le Monde » ne parle pour ainsi dire jamais d’immigration – si ce n’est pour dénoncer les fameuses fausses nouvelles sur le sujet, naturellement ! – signifie seulement que l’idéologie dominante au « Monde » exige que cette réalité ne soit présentée que sous un aspect positif. Comme on peut difficilement se réjouir tous les jours que tout aille bien sur le front de l’immigration et de l’intégration, nos éminents confrères n’en parlent tout simplement pas.
La seule façon pour que les Français reprennent confiance dans les médias consiste à libérer la presse du carcan législatif, de l’épée de Damoclès judiciaire et des subventions publiques. Mais nous pouvons être certains que nos excellents dirigeants vont faire l’exact opposé !
Guillaume de Thieulloy
Tribune reprise de les4verites.com
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La pensée unique est en danger : Macron appelle les médias à se ressaisir !
Emmanuel Macron semble ne pas pardonner aux médias d’avoir soulevé l’affaire Benalla, ni d’avoir donné tant de publicité au mouvement des gilets jaunes. Dans un entretien informel au Point, il les appelle à « se ressaisir ».
Notre Président reproche aux médias, notamment aux chaînes d’information en continu, qui donnent le ton à la presse, de ne pas faire un travail suffisant de « hiérarchisation « et d’« analyse». Ils subissent eux-mêmes l’influence des réseaux sociaux, mesurant l’importance d’un événement au nombre de vues. Et comme « la fachosphère, la gauchosphère, la russosphère représentent 90 % des mouvements sur internet », vous imaginez les ravages ! Le locataire de l’Élysée réfléchit donc aux moyens de sécuriser la qualité de l’information face à l’afflux des fake news.
Quand on est intelligent comme lui, on est imperméable à cette manipulation, mais « pour des gens qui sont faibles, ou fragiles, ou en colère, cela a une espèce de résonance ». Il faut « réhiérarchiser les paroles. Ça, c’est fondamental ». Outre la loi contre la « manipulation de l’information », adoptée le 20 novembre 2018, il envisage donc de financer d’autres médias que le service public : sans doute estime-t-il que les subventions sont le meilleur moyen de garantir la neutralité d’un organe d’information.
Si encore il en tirait la conclusion qu’il faut exercer le jugement critique des citoyens, pour qu’ils apprennent à distinguer le vrai du faux, qu’ils se méfient des préjugés, de la doxa, bref, qu’ils soient des esprits éclairés, toujours à la recherche de la vérité, et non les récepteurs d’un prêt-à-porter de la pensée ! On pourrait comprendre ses mises en garde. Mais c’est tout le contraire. Sans compter qu’il ne donne pas lui-même le bon exemple. Ainsi, dans l’affaire Benalla, on serait curieux de connaître sa version de l’histoire. Car le « complotisme » qu’il dénonce est le plus souvent la conséquence d’une absence de transparence.
Il y a pire. Dans le même entretien, notre donneur de leçons explique que, « si on veut rebâtir les choses dans notre société, on doit accepter qu’il y ait une hiérarchie des paroles » et se poser la question : « D’où tu parles ? Quelle est ta légitimité ? » Il va de soi, pour lui, que « le citoyen lambda » n’a pas la même légitimité qu’un député ou qu’un ministre et qu’il « ne représente que lui-même ». Il y aurait donc, comme pour les vins, plusieurs qualités de pensée : le grand cru serait garanti par la fonction, tout le reste étant picrate.Bien plus encore ! Ne fait-il pas preuve lui-même de « complotisme » quand il affirme que les gilets jaunes radicalisés ont été « conseillés » par l’étranger ? Ou quand il s’étonne que Christophe Dettinger « n’a[it] pas les mots d’un boxeur gitan » : il affirme que « la vidéo qu’il fait avant de se rendre, il a été briefé par un avocat d’extrême gauche. Ça se voit ! ». On ne sait pas si c’est une pique contre les boxeurs ou contre les gitans, mais cette nouvelle petite phrase ne joue pas en sa faveur, alors qu’il vient d’assurer « faire beaucoup plus attention » à ses propos.
Finalement, ces confidences au Point, montrent qu’Emmanuel Macron n’est pas près de changer. Non seulement, il se montre toujours arrogant et méprisant, mais il semble avoir une conception singulière des libertés d’opinion et d’expression. Tout se passe comme s’il peinait à admettre que les gens puissent réfléchir par eux-mêmes : il faut donc penser à leur place pour éviter qu’ils ne se trompent. Curieuse conception de la démocratie et de l’exercice du pouvoir, qui se rapproche plus de l’autoritarisme dénoncé par George Orwell que de l’idéal républicain. À quand le ministère de la Vérité ?
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D'où parlent les médias français ? Leurs propriétaires en question
Si l'origine des fonds de RT est constamment citée, il n'en va pas de même pour les autres chaînes et magazines. Pourtant, comprendre qui tient les cordons de la bourse dans le paysage médiatique permet une lecture plus avisée.
«Collabo !» ; «Fasciste !» : voici les termes peu avenants proférés par certains manifestants à nos reporters qui couvraient le rassemblement des foulards rouges à Paris le 26 janvier. La raison de leur acrimonie ? Le financement de RT France par des fonds gouvernementaux russes, sur lesquels notre média a toujours été transparent, argument sans cesse dégainé par nos détracteurs comme un sceau d’infamie.
Si le financement de RT est précisé dans chaque article de la presse française à son sujet, il n'en est pas de même pour les autres chaînes ou magazines en France, au risque pour le lecteur de ne pas percevoir leurs éventuels biais éditoriaux. Le Monde diplomatique a récemment établi un panorama partiel des propriétaires des principales chaînes et titres de presse, qui permet de définir avec davantage de clarté qui les détient, et donc qui peut les influencer. Milliardaires, banques, Etats, multinationales, et même fabricant d’armes : la liste des propriétaires a de quoi donner le tournis.
Le photojournaliste Olivier Goujon, auteur du livre Ces cons de journalistes, aux éditions Max Milo, décrit la déroute actuelle de cette profession, selon lui victime de précarité, des desiderata des annonceurs et d'autocensure. Il évoque l’importance de connaître les propriétaires des médias. «Qui me parle ? Et comment dois-je recevoir son discours en fonction de ce que je sais, ou pas, de lui ?», interroge-t-il. «Appliquée aux médias français, cette question ouvre des horizons nébuleux», estime-t-il.
Le soft power ne serait-il qu'une spécialité russe ?
Au rang des médias nationaux, l’Etat français est le seul actionnaire de France Télévisions avec France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, ou encore la chaîne France Info, et détient des parts dans TV5 Monde (49 %), Euronews (10,73 %), Africanews (10,73 %). La diffusion de chaînes françaises en Afrique ou dans le monde est pourtant rarement qualifiée de soft power... L’Etat français détient également Arte à moitié, tandis que l’Allemagne, via l’ARD ZDF, en possède les 50% restants. Il contrôle également France 24 et RFI par le truchement de France Médias Monde.
A l'instar de RT, une autre nation étrangère diffuse un média très apprécié en France, qui a séduit plus de 470 000 abonnés sur Facebook. Il s’agit d’AJ+ français, média digital émanant d’Al-Jazeera, chaîne propulsée par le Qatar. Faisant la promotion des droits des femmes et des communautés LGBT, elle fustige le racisme et l’islamophobie. Plusieurs fois accusée de complaisance envers les religieux extrémistes, elle bénéficie néanmoins d’une bonne réputation en France. Un fonds d’investissement qatari, le Qatar Investment Authority, détient également 13% de Lagardère SCA, lui-même possesseur de Lagardère active, éditeur de Paris Match, du JDD… Le Qatar est pourtant accusé d’être une base arrière pour les prédicateurs islamistes, de financer le Hamas, de soutenir les Frères musulmans ou de maltraiter ses ouvriers étrangers… mais qui oserait associer Europe 1 ou Paris Match à de telles pratiques ?
Qui se cache derrière les titres de presse tels que Grazia, Sciences et Vie et Télé Star ? Nul autre que l’éditeur Mondadori, propriété de la famille de Silvio Berlusconi, via la maison mère italienne Fininvest, présidée par Marina, la fille de l’ancien président du Conseil italien. Elle est actuellement en discussions pour finaliser la vente, en janvier 2019, de la filiale française à Reworld Media, un éditeur de contenus d’ores et déjà très critiqué par les journalistes, qui l’accusent de ne produire que des articles en concertation avec les annonceurs, à tel point que la rédaction de Grazia a organisé une manifestation en décembre. Pourtant, personne pour faire allusion à l’implication de Silvio Berlusconi, ni pour rappeler les frasques qui jalonnent sa vie personnelle et politique. Ni pour critiquer un éventuel soft power italien à la manœuvre...
Groupes et milliardaires s'offrent des médias
«D’où parlent TF1, Le Figaro, Libé ou L’Obs? La presse française est dans les mains de 10 milliardaires qui ne la détiennent pas par philanthropie ou par souci du bien commun de la nation française. Ils s’en servent. La presse est pour eux un outil de communication, une source de revenus (les aides à la presse), un moyen de contrôle de l’opinion, de négociation pour l’obtention de marchés. N’oublions pas que la plupart des milliardaires en question travaillent de près ou de loin avec de l’argent, des commandes ou des contrats publics», estime Olivier Goujon.
La presse française est dans les mains de 10 milliardaires qui ne la détiennent pas par philanthropie ou par souci du bien commun de la nation française. Ils s’en servent.
Parmi ces milliardaires, certains personnages très controversés sont à la barre de médias d’importance comme Vincent Bolloré, dont le groupe du même nom détient 21% de Vivendi, qui possède Canal+. L’homme d’affaires a été largement accusé de tuer l’«esprit Canal», qui a vu ses piliers historiques quitter le navire lors de son arrivée à la présidence. Tout le monde a encore en mémoire la tentative de censure d'une enquête sur le Crédit mutuel par Vincent Bolloré au nom de son amitié avec le directeur de la banque. Mais il a été peu fait mention des activités controversées de ses filiales en Afrique, continent dans lequel il détient, entre autres sociétés liées à l'huile de palme, une vingtaine de concessions, donc 13 portuaires. Il aurait été certes risqué de les dénoncer, puisque la trentaine de journalistes qui s’y sont attelé et ont évoqué les violations des droits des populations locales sont poursuivis depuis des années sans relâche par le groupe. Même si Bolloré est quasi systématiquement débouté, cet acharnement judiciaire, qui persiste jusqu’en cassation, impacte largement les rédactions poursuivies, telles que Bastamag ou Les Inrocks.
Encore plus étonnant, nulle voix ne s’élève contre le propriétaire du Figaro, un titre qui bénéficie d’une grande respectabilité. Pourtant, Dassault est bel et bien un marchand d’armes, qui s’apprête à livrer des Rafale à l’Inde et a totalisé des ventes de 2,1 milliards de dollars en 2017, en augmentation de 48%. Ce qui ne manque pas de susciter des questions sur l’activité éditoriale du magazine en matière de traitement de la Défense française. Les démêlés avec la Justice de Serge Dassault, décédé en mai 2018, n'ont pas non plus entaché la réputation du titre.
Ces journaux sont pleins de rédacteurs en chefs devenus de simples courroies de transmission
Bouygues n’a pas manqué d’être épinglé pour divers scandales liés à ses projets : contrats juteux au Turkménistan, pays considéré comme une dictature par les Etats occidentaux, attribution contestée du «Pentagone français», sans oublier la NRL, dispendieuse route pharaonique d’un coût estimé de trois milliards d’euros, longeant une portion de côte dans l’île de la Réunion… Il est rarement fait mention de ces projets controversés lorsque les programmes de TF1, la chaîne qu’il possède, sont évoqués dans les médias. Mais en interne, on sait aussi que tout ne peut être dit. Francis Bouygues avait déjà montré les limites de l'exercice en licenciant Michel Polac après un numéro de l'émission culte Droit de réponse. Elle avait eu le tort de faire référence au pont de l’île de Ré construit par le bâtisseur, dans un dessin commenté par les mots : «Une maison de maçon, un pont de maçon, une télé de m…».
L’appartenance à des banques ou à des milliardaires est en revanche bien plus commentée par le public, quoique moins dans la presse. Crédit agricole possède La Voix du Nord et 20 minutes tandis que le Crédit mutuel, via le groupe Ebra, détient Le Républicain lorrain, Le Progrès, Le Dauphiné libéré ou Les Dernières nouvelles d’Alsace. Il est compréhensible que la puissance financière, les connexions et les possibles implications politiques de ces milliardaires et banques patrons de presse soient diversement appréciés par les lecteurs.
Pourquoi vouloir compter dans son portefeuille des titres de presse dont la viabilité économique est malheureusement quasi moribonde, sinon pour tenter de peser dans le débat d’idée, dans la plus pure tradition du soft power ? Le milliardaire Patrick Drahi s’est offert Libération, L’Express, BFM et RMC. Il a de plus fondé i24 News en 2013, en réponse à Al-Jazeera, dans le but avoué de «montrer le vrai visage d'Israël vu par les Israéliens» : une ambition des plus affichées… Bernard Arnault a de son côté acquis Le Parisien, et Les Echos. Matthieu Pigasse a jeté son dévolu sur Les Inrocks ou Radio Nova. Avec Xavier Niel, il a fait main basse sur L’Obs et Le Monde SA, qui représente Le Monde, La vie, Télérama, Courrier international. Mathieu Pigasse a depuis a cédé 49% de ses parts au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui a aussi racheté Elle et Marianne avec la bénédiction d'Emmanuel Macron, qui ne voit aucun problème à cela puisqu'il fait partie des «investisseurs de l'Union européenne»...
On s’interroge en permanence sur l’opportunité ou la motivation de certaines enquêtes.
Mais qui commentera le désir d’influence de ces groupes et de ces milliardaires, et leur impact sur la ligne éditoriale ? «Imaginer que le Figaro enquête sur des pots-de-vin liés à des ventes Dassault, que Canal fasse un sujet sur Bolloré en Afrique ou Libé une enquête sérieuse sur les méfaits de la téléphonie portative… Plus loin, ces groupes ont tous partie liée avec l’Etat, c’est donc un nœud gordien difficile à démêler, et l’on s’interroge en permanence sur l’opportunité ou la motivation de certaines enquêtes. L’autocensure est à l’œuvre, elle est quasi schizophrénique. La précarisation des jeunes journalistes ajoute au phénomène car on n’ose pas proposer de sujets dont on sait qu’ils peuvent déranger. L’autocensure concerne donc toute la chaîne rédactionnelle», estime Olivier Goujon.
«Ces journaux sont pleins de rédacteurs en chefs devenus de simples courroies de transmission, qui jurent leurs grands dieux qu’ils travaillent librement, qu’ils n’ont jamais été censurés etc... C’est faux. En fait, ces responsables ont tellement intégré les limites de leur possible qu’ils savent exactement ce qu’ils peuvent se permettre ou pas», conclut Olivier Goujon.
Brut, la start-up tentaculaire des anciens de Canal et de Xavier Niel
Xavier Niel, le grand manitou des start-ups, également ami d'Emmanuel Macron, n’a pas uniquement jeté son dévolu sur la presse papier. Il est entré au capital de Brut, le média «100% digital» qui a suscité l’engouement des Gilets jaunes par ses couvertures live assurées par le journaliste Rémy Buisine. 2,2 millions d’abonnés suivent sa page Facebook, tandis que Brut a cumulé 820 millions de vidéos vues dans le monde en décembre 2018.
Ce réseau fait l’objet d’un article de Libération, qui cite le Gilet jaune Eric Drouet le comptant au rang des «médias libres». Brut, présent en France mais aussi en Inde, aux Etats-Unis et en Chine où des versions ad hoc ont été créées, n’a pourtant rien d’un petit fanzine alternatif qui a trouvé fortuitement son public. Monté en 2016 par trois transfuges de Canal+ et un producteur, il compte le cinéaste Luc Besson dans ses actionnaires via une société de production. Les accusations de viol le visant n'ont, en passant, pas été rapportées par Brut.
En mai, ce média a réussi une belle levée de fonds de 10 millions auprès de Bpifrance (Banque publique d'investissement), du fonds NextWorld de Sébastien Lépinard, du fonds Cassius d'Emmanuel Seugé… et de Xavier Niel. Outre des créations de contenus pour des marques ou l’afficheur Clear Channel, Brut tire ses revenus français d’un fructueux partage de régie avec France Télévisions et d’un partenariat avec Facebook qui lui assure des revenus publicitaires grâce au spot de 6 secondes à la première minute de diffusion sur une vidéo de plus de trois minutes.
© @RT France
Brut, à qui les portes de l'Elysée sont plutôt ouvertes, a interviewé des ministres du gouvernement à plusieurs reprises en 2018, laissant entendre des rapports cordiaux avec le pouvoir. Son positionnement n'y est pas étranger : Brut est né face du constat qu’il existait un traitement de l’info mainstream et des discours radicaux de droite comme de gauche : «Ce n'est pas possible, il faut faire quelque chose… Notre idée a été d'offrir des clés de compréhension pour décrypter ce flot d'infos», avait expliqué le co-fondateur Guillaume Lacroix à L'Obs. Entre-temps, la petite start-up frenchie est devenue un média tentaculaire d'envergure mondiale nouant des partenariats de tous bords avec un média d’Etat et les réseaux sociaux mondiaux. Pas vraiment anti-mainstream, pas du tout contre-pouvoir, mais bigrement efficace…
https://francais.rt.com/france/58646-dou-parlent-medias-francais-leurs-proprietaires-question
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