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magouille et compagnie - Page 2286

  • En avant pour l’ethno-socialisme !

    Comment régénérer le socialisme français à un an des municipales ? Hollande a trouvé : par l’ethno-socialisme. Juste après le vote du “mariage pour tous” à l’Assemblée nationale, François Hollande s’est empressé de visiter Les Mureaux (photo) pour reconquérir des voix. Il copie ainsi le modèle Obama qui avait pas mal réussi. On verra ainsi, ces prochains mois, les ténors socialistes circuler en banlieue et ressortir le projet de vote des immigrés aux municipales. Faire voter les deuxième et troisième générations, c’était déjà l’objectif premier du think tank socialiste Terra Nova.

    Le calcul de l’ethno-socialisme est avant tout électoraliste. Il se greffe sans problème sur la pensée développée par SOS Racisme et relayée par le premier secrétaire du Parti Socialiste, Harlem Désir. Ce calcul oublie l’acculturation, la percée des religions en banlieue, la montée de l’Islam, la déscolarisation grandissante de ces quartiers et le renouveau évangélique antillais et haïtien.

    L’ethno-socialisme réduit le parti socialiste à n’être qu’un fond de commerce comme un autre surfant sur le délitement sociétal et la décomposition sociale, l’antiracisme et la délinquance. Si être de gauche, c’est en effet plier devant Bruxelles, s’agenouiller aux pieds des banquiers, répéter à qui mieux mieux « qu’on n’y peut rien », que « nous n’avons pas le pouvoir », que « la France n’est pas seule », à quoi bon demander alors demain à quelques adolescents de lire Marx ou d’arborer fièrement des tee-shirts Che Guevara ? Si être de gauche en France, c’est confondre le socialisme et la théorie du genre, l’universalisme et le communautarisme à quoi bon enseigner les vertus de la virilité ouvrière ou de la common decency d’Orwell ? La gauche au niveau de la pensée se remettra-t-elle de ce quinquennat, perdue dans l’ethno-socialisme ?

    Les écologistes ne boivent déjà plus de tisanes

    Et que dire au passage, des écologistes ? En désaccord avec le plan de compétitivité et l’exécution du rapport Gallois, les écologistes sortent de cette expérience socialiste totalement déconsidérés. Alors que la crise pose sciemment la question du changement de modèle économique (la décroissance par exemple), les écologistes ne sont taraudés que d’une seule question : faudra-t-il quitter le gouvernement et quand ? Avant les municipales et risquer une énième crise gouvernementale ? Mais les écologistes font aussi partie du gouvernement et c’est même pour eux, que Martine Aubry leur avait réservé, dans l’accord avec le PS, de nombreux sièges de députés potentiels. Pour quelle défense de l’environnement ? Aucune. Pour quelle alternative naturaliste concrète ? Un néant complet sauf, la défense des sans papiers et le vote des immigrés. Les Mureaux, c’est donc aussi un petit clin d’œil aux écologistes de gouvernement ? Pourtant la candidate écologique fut battue aux dernières élections par un verdict implacable, à peine plus de 2% des voix pour Eva Joly !

    Mais il y a parfois, en politique, des faits plus graves. Pascal Canfin, ministre français « écologiste » du développement a refusé d’embarquer dans un avion pour le Mali en raison de la présence à bord d’un Malien frappé d’expulsion. Le ministère des affaires étrangères, dont dépend Pascal Canfin, s’est refusé à tout commentaire. Or, le ministre devait participer le jeudi et le vendredi, à Bamako, à une réunion préparatoire à la conférence internationale des donateurs pour le développement du Mali, coorganisée par la France et l’Union européenne, le 15 mai à Bruxelles. Cécile Duflot a soutenu ouvertement Canfin en en profitant d’ailleurs au passage pour remettre sur le tapis la question de la double peine, pourtant supprimée sous Nicolas Sarkozy !

    Socialistes et écologistes vont donc passer les prochains mois à courtiser la jeunesse des banlieues mais, à ouvrir trop d’espoirs, ils risquent la politisation de ces territoires et pourrait ainsi fomenter le levain de la colère.

    Michel Lhomme http://fr.novopress.info

    Source : Metamag.

  • Le Parti Socialiste fera baisser les salaires à la rentrée

     

    Par Roberto Fiorini

    Que ce soit en Belgique ou en France, pour ne citer que ces deux pays, le PS qui y est à la barre, œuvre pour faire baisser les salaires. Di Rupo ou Hollande trahissent ainsi ceux qui les ont élus en se fiant à la bannière socialiste. Désormais ceux-là sont au service de l’Europe libérale.

    On exige partout des sacrifices, mais pourtant deux économistes du FMI ont admis s’être trompé dans leur évaluation des conséquences de la rigueur (une erreur de coefficient multiplicateur).

    Résultat de cette erreur, pour chaque euro soi-disant économisé sur le budget de la nation, ce sont deux ou trois euros d’impacts négatifs sur le PIB, selon le pays et le multiplicateur utilisé. Les conséquences négatives sont connues, calculables désormais, et pourtant aucune inflexion n‘arrive? Pourquoi?

    Peut-être que richesse ne doit pas aller dans les mauvaises poches ? Touche pas au Grisbi qu’ils disaient !

    Les salaires ne doivent plus suivre l’inflation, d’après Merkel et Bruxelles

    En Belgique Di Rupo va geler les salaires en 2013 et 2014. Cette mesure de gel de « l’index » doit permettre à la Belgique de « rattraper » 0,9% de handicap salarial vis-à-vis des pays limitrophes. L’Allemagne a fait baisser les siens de 20 % entre 2000 et 2009 (voir graphique), alors les larbins aux ordres n’ont pas finit de nous faire avaler des couleuvres.

    Ce gel « temporaire » des salaires ne remet toutefois pas en cause le principe de l’indexation automatique des salaires sur l’inflation, conservée en Belgique. Une indexation automatique insupportable pour la Commission européenne qui en a fait sa cible prioritaire. Merkel le réclamait déjà en 2010 et les eurocrates avaient encore, en 2011, appelé la Belgique à revoir son système d’indexation des prix et des salaires, qui selon elle alimente l’inflation et pénalise la compétitivité des entreprises via des hausses disproportionnées (selon eux) des rémunérations.

    En France Hollande et son gouvernement libéral démocrate prépare autant de coups tordus contre les plus humbles, pour aider la France à rattraper son retard. Une nouvelle réforme des retraites est en préparation. La fiscalisation des allocations familiales a été évoquée par la Cour des comptes : une remarque à ne pas prendre à la légère, car cet organe sera amené grâce au TSCG à être le principal préconisateur des économies à réaliser !

    Est aussi acquise la sous indexation (- 1 %) des retraites complémentaires (Arco et Agirc) sur l’inflation (elles vont ainsi baisser naturellement…). Cette réforme a quasi été entérinée par les partenaires sociaux, grâce au cadre libéral propice créé par la rigueur.

    Goldmann Sachs réclame une baisse des salaires de 30 %

    Mais le chantier le plus lourd est celui de la flexibilisation du marché du travail et de la baisse des salaires, comme demandé par Goldmann Sachs, qui réclamait dès janvier 2013, une baisse des salaires de 30 % en France ! Baisser les salaires, ce n’est pas possible, la loi l’interdit ! Pour l’instant mes camarades, pour l’instant. Car la loi va changer… avant l’été.

    Le plus simple quand on veut influer sur les événements, sans en porter la responsabilité, c’est de faire endosser le crime par d’autres. Ainsi pratique le PS français dans sa mission contre les salariés du privé.

    L’exécuteur des basses œuvres porte principalement le nom d’un syndicat, la CFDT (confédération française des travailleurs) accompagnée par la CFTC (confédération des travailleurs chrétiens, et de la CGC (confédération générale des cadres). Ces trois derniers ont signé avec le patronat un accord qui fera date dans l’histoire du mouvement ouvrier. Une date à marquer d’une pierre noire : le 11 janvier 2013. C’est en effet ce jour que l’ANI (Accord National Interprofessionnel) a été signé par ces syndicats ouvriers « réformistes » (collabos ?) et les syndicats patronaux.

    Un accord en 28 points, qui seront débattus au parlement à partir du 6 mars 2013. Madame Parisot patronne du MEDEF a prévenu, si vous changez une virgule, on arrête tout. Hollande a rassuré, tremblant : on ne changera rien…

    Le chantage à l’emploi permettra de baisser les salaires

    Nous détaillerons dans un autre numéro de TP MAG, les mesures les plus significatives de cet accord. Mais arrêtons nous cependant sur la plus belle réussite du patronat. C’est sans conteste l’article 18, intitulé pompeusement « Accords de maintien dans l’emploi ». Au prétexte d’éviter de licencier… le patronat pourra désormais baisser les salaires !!!

    Dit autrement, si la situation de l’entreprise le justifie, des accords de réduction de salaires pourront être conclus, afin d’éviter des licenciements.

    Quand on sait avec quelles facilités une entreprise peut organiser les résultats d’exploitation de son entreprise, pour la rendre déficitaire, il est évident que le chantage à l’emploi va être légitimé. Le patronat fera d’une pierre deux coups, car les syndicats seront du coup décrédibilisés pour avoir oser signer de tels accords.

    Car il faudra quand même que ces accords soient validés par un accord dit majoritaire ; signés avec un syndicat de l’entreprise ayant obtenu plus de 30 % des votes des salariés. Il pourra cependant être contesté par d’autres syndicats de l’entreprise qui pèseraient eux plus de 50 %…

    Mais si la direction a son syndicat maison, elle pourra faire beaucoup de choses… Il sera donc important, plus que jamais ( ! ) de ne pas donner sa confiance aux corrompus de tous bords.

    Ces accords pourront porter en partie sur le salaire net, mais ne pourront pas toucher à ceux inférieurs à 1.2 fois le smic. Un accord ainsi validé sera opposable à l’ensemble des salariés. Un salarié qui refuserait serait alors licencié, pour un motif économique nouvelle formule (au rabais bien sûr).

    Ces accords pourront durer deux ans, et en contrepartie de ces concessions, le patronat s’engage à ne pas licencier. Bonus… le partage des bénéfices sera organisé dès que cela ira mieux. La vieille recette qui marche toujours : « demain on rase gratis » ; « le paradis c’est pour demain », etc.

    Les travailleurs trompés doivent le savoir

    Chacun pourra se faire son avis sur la nature gagnant/gagnant de cet accord. Certaines mauvaises langues disent que la CFDT est toujours là pour négocier, y compris le poids du boulet et la longueur de la chaine ! D’autres rappellent le cadre de la négociation avec le MEDEF : ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable !

    Trêve de plaisanteries : si ces accords majoritaires sont possibles (déplaçant la responsabilité au niveau le plus bas, donc le moins solide), c’est grâce à la CFDT et à la CGT qui ont mis en route en 2008 la réforme de la représentativité syndicale, en co-signant avec le MEDEF !

    Au moment ou ces lignes s’écrivent on apprend que la popularité d’Hollande est au plus bas ! Sa cote, celle du PS et de ses alliés (y compris Mélenchon, l’autre bouffon trompeur du peuple) n’est pas prête de remonter. Le parlement à majorité socialiste aura la possibilité de s’opposer à cet accord, en refusant de le traduire en loi contre les salariés. S’il passe au Parlement puis au Sénat, ce sera avec leur complicité.
    Le parti socialiste doit changer de nom !

    Charge à nous de le clamer haut et fort.

    (Article initialement publié dans le n°55 de la revue Terre & Peuple)

    http://fortune.fdesouche.com

  • BFMTV ment !... BFMTV ment !...

    Tout ce qui passe à la télévision est à prendre plus qu’avec des pincettes. La preuve… Il y a quelques jours, BFMTV nous a servi un petit reportage sur ces « groupuscules ultra-violents et d’extrême droite qui menacent la démocratie ».
    En guise d’illustration, en insert du reportage, une image, commentée par un journaliste qui nous dit : « On peut voir sur cette image ces skinheads ultra-violents et très organisés qui posent fièrement avec leurs battes de base-ball… » Les visages sont « floutés » pour ajouter une touche de mystère. Il ne manque plus qu’un fond sonore avec une musique angoissante. En réalité, tout cela n’est qu’un montage de plus et n’a rien à voir ni avec les « Skinheads » ni avec « l’extrême-droite... mais avec les « Redskins » et l’extrême-gauche » !
    Car il y a un problème pour les menteurs patentés de BFMTV…
    Sur l’image en question, point de militants d’extrême-droite, mais juste une bande de red-skins d’extrême-gauche qui sévissait fin des années 80 et début des années 90 sur Paris.

    Pour preuve, l’image du dessous, où l’on peut reconnaitre, accroupi au premier plan, Julien Terzic, leader de la bande et actuel responsable du service d’ordre de Besancenot et accessoirement membre de la CNT (mouvement auquel appartenait Clément Méric…).
    Moralité: La carte de presse ne fait pas le journaliste, elle permet juste de bénéficier d’un abattement fiscal avantageux

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Manipulation du lobby LGBT contre l'Eglise à Angers

    Deux homosexuels résidant à Challain-la-Potherie (49), veulent, le même jour, se marier à la mairie et bénéficier d'une messe pour leurs parents défunts... La manipulation se voit comme le nez au milieu de la figure. Quand on écrivait que le lobby LGBT militerait ensuite pour se marier à l'église... Suite au refus, les militants LGBT reprochent à l’évêque de refuser à leurs familles une « messe des défunts ».

    L’évêque d’Angers a donc publié un communiqué :

    "Des médias locaux ont évoqué le lundi 17 juin la difficulté d’un couple de personnes de même sexe. Elles se voient refuser une célébration pour les défunts de leurs familles à l’occasion de leur mariage civil. Les articles laissent entendre que l’attitude de l’Eglise vis-à-vis de ce couple est liée à leur homosexualité. Cette interprétation est abusive et choquante.

    En effet, comme pour toute communauté humaine, les pratiques de l’Eglise sont régulées par un ensemble de dispositions. En la situation, deux règles expliquent le refus qu’un temps de prière des deux familles ait lieu à l’église à l’occasion d’un mariage civil. Ces règles valent pour tous.

    La première disposition, datant de 1997, vaut pour tous les mariages civils n’étant pas suivi d’un mariage à l’église. Pour dissiper toute confusion avec la célébration d’un mariage sacramentel, il est demandé qu’aucune messe ou temps de prière familial ne soient organisés le même jour dans une église ou dans une chapelle du diocèse.

    La deuxième disposition concerne la demande de prière pour les défunts. Le curé en est informé et il indique l’heure et la date pouvant convenir. Cette prière se vit habituellement à l’occasion des messes déjà programmées dans la paroisse, le dimanche ou en semaine. L’évêché invite les familles à se tourner vers le curé pour qu’il recueille leur demande et leur indique l’heure et le jour où la messe pourra être célébrée pour leurs défunts.

    Ce communiqué rappelle simplement les pratiques et usages de l’Eglise catholique diocésaine, qui concernent l’ensemble des personnes en Maine-et-Loire."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Défendons-nous et Libérons nous de la République anti-sociale…

    Que reste-il ?

    Les maux dont nous souffrons restent principalement les mêmes dénoncés depuis des décennies.

    - Crise économique et faillite du libéralisme avec ses conséquences…
    - une population salariale sans protection professionnelle à la différence des avocats et médecins qui, eux possèdent la propriété du métier.
    - un nouvel esclavage dans la concurrence avec le Tiers-monde et les délocalisations
    - un certain patronat libéral sans foi ni loi, exporte ses entreprises à l’autre bout du monde, la main sur le cœur et parlant de république des droits de l’homme mais acceptant pour plus de profit, le déplacement de ses capitaux en mettant en faillite des familles entières de salariés…
    - un Etat ayant perdu toute indépendance politique face à l’économique, devenu un satellite de l’Europe décidant de la vie ou de la mort de pan entier de son économie : agriculture, pêche, industrie au profit d’autres pays
    - un syndicalisme ne représentant plus le monde du travail mais la politique et dont les adhésions fondent comme neige au soleil
    - Un Etat sacrifiant son peuple en acceptant que la misère du monde vienne s’implanter ici.
    - une politique suicidaire en matière de démographie, un Etat ripoux-blicain surendetté dans une marche vers l’abime et le néant

    La plupart des lois sociales instituées, Conseil économique et sociale, sécurité sociale, participation, loi des 8 heures…n’ont pas l’étendue réelle et l’autonomie dont les royalistes rêvaient qu’elles puissent avoir dans un véritable pays libre. Ces lois furent limitées par le système pour en garder le contrôle, comme pour la décentralisation.
    - Une perte de confiance totale envers un gouvernement n’hésitant pas à agiter les risques d’une pandémie mondiale, alors que tout le monde connait les relations privilégiées entre les gouvernements et la finance, l’OMS et certaines grandes firmes pharmaceutiques…
    On en vient à craindre sur l’intérêt réel de nos gouvernants basculant entre la santé du peuple et les intérêts boursiers.la mise en place d’un vaccin dont on ne connait pas les effets secondaires, sommes nous revenus à la triste époque du sang contaminé.

    Rappelez-vous : « responsable mais pas coupable » Défendons-nous et Libérons nous de la République anti-sociale…

    http://www.actionroyaliste.com

  • LMPT : les flics de plus en plus violents

    L’attitude des cerbères de la République est révoltante mais pas étonnante… ILS OBÉISSENT AUX ORDRES!

    Communiqué de Frédéric Pichon, pour le CARP (Collectif des avocats contre la répression policière) :

    « La France bien élevée a découvert dans les gaz lacrymogènes le 24 mars l’iniquité d’un système répressif policier, judiciaire et idéologique. Une jeunesse s’est levée, franchissant le Rubicon du politiquement correct pour découvrir ce qu’il en coûtait de transgresser la pensée unique en goûtant aux matraques et aux gardes à vue de la république. Finies les manifs bisounours et bon enfant, le système en a décidé ainsi : vous n’existez pas et il faut vous faire taire par tous les moyens y compris en violant la loi.

    Il semble que samedi soir dernier, un nouveau cap ait été franchi. Après avoir organisé une manifestation festive certes non déclaré (mais rappelons que seul l’organisateur d’une manif non déclaré engage sa responsabilité, l’attroupement n’étant caractérisé qu’après sommation par un commissaire ou une personne habilitée), une soixantaine de jeunes gens se sont retrouvés poursuivis par des unités à motos ainsi que par des policiers en civil usant de la force avec une violence inouïe. Seule l’intervention d’une mère de famille qui filmait la scène a atténué ce déchainement barbare. Elle-même été prise à partie par les policiers de la Bac alors que –rappelons le – hormis les unités spécialisées (GIGN, Raid et autres services spécialisés) aucune loi n’empêche de filmer des policiers. 7 jeunes gens ont passé une nuit en garde à vue dont une lycéenne qui devait passer son bac le lendemain.

    Dans le même temps, des dizaines de « racailles » s’affrontaient violemment avec armes sur un stade de foot pendant que d’autres assiégeaient un commissariat d’Argenteuil après qu’un policier a contrôlé une femme portant un niqab. Sauf erreur de notre part, aucune garde à vue n’a été décidée à leur encontre.

     

    Dimanche soir, après le rassemblement autorisé de la LMPT devant M6, quelques centaines de jeunes se sont retrouvés à proximité des champs Elysées pour un rassemblement bon enfant comme le montrent les vidéos de Line Press. Alors qu’aucune sommation n’a été effectuée, les policiers ont chargé violemment des jeunes et les embarquant dans le fameux bus désormais célèbre dénommé le « gav bus » par les jeunes manifestants. L’un d’entre eux, Nicolas B. a été embarqué à part par des policiers en civil dont la différence avec les racailles ne tient qu’à leur plaque de police. Il est aujourd’hui en garde à vue accusé de rébellion, sa garde à vue ayant été renouvelé. Il n’a pu voir un médecin qu’au bout de 7 heures malgré les hématomes sur son corps et n’a pu se rendre aux toilettes devant uriner dans la cellule. Disons le clairement, nous sommes en plein mensonge et les manifestants tabassés se voient aujourd’hui accusés de rébellion, sans doute pour couvrir les agissements inadmissibles de la police qui semble se complaire dans ce rôle de police politique, laissant les véritables voyous faire régner la terreur.

    A l’heure qu’il est, il faut bien prendre conscience que nous sommes entrés dans une zone grise. Sans vouloir saper l’enthousiasme légitime et nécessaire de cette magnifique jeunesse, il faut bien comprendre que cette nouvelle phase a marqué la fin des manifestations ludiques et bisounours et que nous sommes entrés dans une phase de résistance. Celle-ci plus que jamais doit garder son esprit pacifique et de non violence compte tenu de la puissance de Leviathan et des ses réseaux de mensonge que sont la presse télévisée.

    Il importe à cet égard de filmer ou faire filmer systématiquement toutes les arrestations arbitraires et de dévouer plusieurs personnes à cette tâche de manière à démontrer devant les tribunaux la fausseté des accusations portées par des policiers couverts et encouragés par un ministère public plus que jamais aux ordres. Et de porter plainte par derrière auprès de l’IGs ainsi qu’auprès des services du parquet même si nous savons que cela prendra du temps. La vérité met du temps à se manifester mais elle finit toujours par triompher.

    Rappelons pour terminer, quelques principes de droit : Hormis le contrôle d’identité administratif qui concerne tous les citoyens (ex : un contrôle routier à un point de passage), le contrôle d’identité judiciaire ne peut se faire que s’il existe une raison plausible que vous allez commettre une infraction. Un sweat shirt de la la LMPT ne constitue pas un motif plausible et est donc arbitraire. Il convient donc de filmer la scène et de demander expressément quelle infraction est reprochée sachant que rien n’empêche de filmer un agent et que celui-ci n’a pas le droit de confisquer le portable auquel cas il s’agit d’une mesure de contrainte assimilée à un début de garde à vue. Présentez alors votre pièce d’identité tout en filmant de manière à démontrer que rien ne justifie que vous soyez par la suite « embarqué dans le panier à salade », la vérification d’identité ayant été faite sur place. Dans tous les cas et si l’agent persiste, portez plainte.

    Concernant la garde à vue, demandez systématiquement un avocat même commis d’office de manière à activer la chaine procédurale susceptible d’être sanctionnée par des nullités ainsi. Si votre avocat désigné ne peut intervenir (parce qu’il défend déjà un autre gardé à vue, qu’il dort et qu’il a droit aussi à une vie privée la nuit !) ou qu’il ne veut prétendument pas venir (cela a été prétendu par des policiers pour interroger le gardé à vue sans avocat alors que les avocats n’avaient jamais été contactés) prenez un commis d’office dans tous les cas.

    Reconnaissez le minimum sachant que vous avez le droit de garder le silence prévu par le code de procédure pénale. Les dossiers de manifestations sont souvent vides et les policiers obtiennent souvent des aveux en bluffant de manière éhontée. Préparez vous psychologiquement à tenir. Vous êtes des résistants persécutés par un régime illégitime même si le système veut vous faire passer pour des droits communs. Fortifiez-vous intérieurement par la prière et en adoptant un rythme de vie équilibré, de manière à ne pas être pris par la spirale d’un activisme désordonné. Un militant est utile vivant et en liberté. « Celui qui résiste ne tombe jamais » disait Soljenitsyne, « il n’y a que le fuyard qui tombe ». »

    http://www.contre-info.com/

  • Si l'UMP veut conserver son rôle, elle doit se dégauchir

     De Guillaume Bernard sur Atlantico :

    "C’est avant tout la distorsion entre les espoirs qu’il avait suscité parmi ses électeurs de droite et la déception au regard de l’exercice du pouvoir qui explique son recul entre 2007 et 2012. La « ligne Buisson » a donc très vraisemblablement empêché l’hémorragie des votes de droite vers, d’une part, l’abstention et, d’autre part, le Front national (qui a progressé non seulement avec des votes de droite mais aussi avec d’autres venus de la gauche). Sans celle-ci, il n’est pas certain (rappelez-vous les enquêtes d’opinion qui donnaient Marine Le Pen au coude-à-coude avec lui) que Nicolas Sarkozy ait été au second tour ; s’il n’avait pas repris la « ligne Buisson » en 2012 (en rentrant d’ailleurs assez tard dans la campagne), cinq ans après sa victoire de 2007, il aurait sans doute pu être dépassé par la candidate du FN. [...]

    Pour le dire d’une manière quelque peu crue, est-il certain que tous les élus de droite soient vraiment idéologiquement de droite ? Le FN progresse aujourd’hui en attirant à lui des électeurs venus de la gauche ; mais sa première grande poussée s’est faite par un transfert d’électeurs de droite déçus (voire plus) par leurs élus. La nature ayant horreur du vide, le FN s’est développé. [...]

    L’abandon des idées de droite par les élus de ce camp s’explique par le « mouvement sinistrogyre » (Albert Thibaudet) qui a duré pendant deux siècles : les nouveaux courants politiques sont apparus par la gauche de l’échiquier politique et ont repoussé sur la droite les idées et mouvements nés antérieurement. C’est ainsi que, à l’exception de la droite réactionnaire, le reste de la droite est, en fait, issu de la gauche ou a été intellectuellement colonisée par elle. [...] Seulement, depuis les années 1990, les temps ont changé… [...] C’est ce que les contempteurs de Patrick Buisson n’ont, semble-t-il, pas saisi. Dans le fond, ils lui reprochent d’être un agent d’une forme de « lepenisation des esprits ». Sur quoi repose leur position ? Même s’ils n’en sont pas conscients, ils partent de l’hypothèse que le sinistrisme est encore actif et que la droite devrait se laisser entièrement convertir aux idées venues de la gauche. Il y aurait, là, comme une logique de l’histoire. Ils ont donc trouvé en Patrick Buisson le coupable idéal puisqu’il a conduit Nicolas Sarkozy (et la « droite forte » aujourd’hui) à ne pas jouer le jeu du sinistrisme. Pire, la « ligne Buisson » permettrait à la droite radicale de conserver un espace vital où prospérer puisque le discours droitiste à l’UMP jouerait le rôle de tampon, une sorte de bouclier, entre elle et les idées progressistes. La persistance (et même la progression dans l’opinion) des idées de la droite radicale est une anomalie (celles-ci auraient du être éradiquées) qui ne peut s’expliquer que par une machination, un crime contre le sens inéluctable de l’histoire.

    Malgré son apparente cohérence, il y a selon moi, dans cette analyse, une erreur quant à l’évolution profonde des forces politiques. Le sinistrisme a vécu ; depuis les années 1990, le mouvement s’est inversé, donnant naissance au « dextrogisme ». Les idées de droite qui étaient, jusqu’alors, comme comprimées sous la pression des idées venues de la gauche, se redéployent à nouveau, reconquièrent du terrain. Par conséquent, la « ligne Buisson » ne va pas contre l’histoire ; elle l’accompagne et en est l’une des illustrations (le populisme en étant la figure actuellement la plus marquante). Elle ne consiste pas en une « droitisiation » du discours de la droite modérée, ce qui reviendrait à dire que celle-ci se déporterait sur la droite ; cette stratégie cherche à maintenir l’UMP sur le même créneau électoral central à la droite (pour être capable de rassembler, au second tour, à la fois des personnes se situant à la fois plus au centre et plus à droite). Sous l’influence de Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy ne s’est pas converti à la pensée contre-révolutionnaire ! En revanche, sous la pression du « mouvement dextrogyre », les hommes politiques classés à droite sont confrontés à une alternative : admettre de tenir un discours de droite pour maintenir leur positionnement électoral ou, à l’inverse, accepter de glisser sur leur gauche (vers le centre, dans un premier temps) s’ils entendent conserver leurs idées venues de la gauche. Face à ce choix, la « ligne Buisson » préconise la première solution.

    Ce qui apparaît, à première vue, comme une radicalisation des idées exprimées à droite n’est, en fait, qu’une réapparition, à droite, du discours de droite. Il est vrai que cela peut surprendre certaines personnes qui se croient, très sincèrement, de droite (parce qu’elles n’ont jamais eu de sympathie ou d’indulgence pour le collectivisme du régime soviétique) mais qui ne le sont pas philosophiquement parlant. Sous le règne du sinistrisme, à l’exception de la droite radicale et de quelques personnalités difficilement classables, les hommes politiques étaient plus ou moins de gauche. Avec le « mouvement dextrogyre », la droite est en train de redevenir la droite et de repousser la gauche… à gauche. Et, ce, pendant que des électeurs de gauche basculent à droite…"

    http://aucoeurdunationalisme.blogspot.fr/

  • Loi Taubira : comment le Conseil constitutionnel a ignoré les engagements internationaux de la France

    La Déclaration universelle de 1948, le Pacte de l'ONU sur les droits civils et politiques ainsi que la Convention européenne des droits de l'homme de 1950 inscrivent clairement le mariage dans le cadre anthropologique naturel de la reproduction sexuée, laquelle suppose évidemment l'altérité homme/femme. Le Conseil constitutionnel n'a jamais manqué de déclarer inconstitutionnels les traités européens depuis vingt ans, invitant le constituant à la révision de la Constitution. N'aurait-il pas dû agir de façon analogue en constatant que la loi Taubira était incompatible avec les engagements internationaux de la France ? Cette fois, c'est une loi qui est incompatible avec des traités internationaux. Or, un traité est supérieur à la loi interne et inférieur à la Constitution. En vertu de l'article 55 de la Constitution, la France ne peut adopter une loi se trouvant en conflit avec une convention internationale régulièrement ratifiée par la France. Il y a donc bien violation de la Constitution. Pour l'Observatoire de l'Europe, Romain Rochas, docteur en droit et ancien membre de la Cour des comptes européenne, livre son analyse sans concession de la décision du Conseil constitutionnel ayant validé la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe. Il détaille en particulier les conditions dans lesquelles ses membres (à majorité UMP) ont dû délibérer.

    La décision du Conseil constitutionnel sur la loi Taubira : une honte ! par Romain Rochas*

    On savait déjà avec ses décisions sur les traités européens que le Conseil constitutionnel avait une âme de laquais, mais cette fois, avec la décision n° 2013-669 DC du 17 mai 2013 sur la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, il faut se retenir pour ne pas vomir.
     
                Oh ! certes, on doit constater que les membres du Conseil sont d'habiles experts, ils ont le brevet et la patente, et leur "décision" est un pur produit de la basoche. Il est impressionnant de voir comme leur texte déroule longuement ses points de dentelle juridique sur une quinzaine de pages et 92 considérants. A considérer ces considérants, il y a de quoi être sidéré.
     
                J'irai même plus loin dans l'admiration. En effet, dès l'instant que l'on accepte le principe du mariage homosexuel, il ne fait guère de doute qu'un certain nombre de conséquences doivent s'ensuivre inévitablement, et que maints "griefs" articulés par les requérants ne peuvent que s'effondrer. Si vous avalez la tête du têtard, inévitablement vous avalerez aussi sa queue… Si vous acceptez le mariage homo, il faudra bien en tirer les conséquences sur les règles applicables à l'adoption; il faudra bien préciser minutieusement les règles sur le nom de famille à attribuer à l'adopté, et le Conseil les analyse avec un luxe de détails en pas moins de six considérants; il sera tentant de justifier acrobatiquement l'effet rétroactif de la loi Taubira sur la validité des mariages conclus avant son entrée en vigueur, mais dans un pays ayant déjà reconnu auparavant le mariage homosexuel; il n'y aura guère de scrupule à démontrer laborieusement que la loi doit avoir son plein effet dans les territoires d'outremer lors même que les assemblées délibérantes de ces territoires n'ont pas été consultées; il y aura toute facilité à recourir aux ordonnances pour procéder au "nettoyage" de la législation antérieure marquée par un désormais injustifiable présupposé hétérosexuel, ce qui est pourtant un moyen plutôt expéditif pour faire passer des textes: l'essentiel ayant été entériné, vite! hâtons-nous pour bricoler tout le reste. De façon répétée, et à propos de plusieurs dispositions de la loi, il trouve, contrairement aux requérants, que ladite loi n'est pas inintelligible. Et le Conseil ne trouve pas que les astuces de procédure aient abusivement escamoté le débat et la réflexion paisible des assemblées législatives.
     
    Mais venons-en au cœur de la question: oui ou non, le mariage peut-il être étendu, en droit français, à des paires d'individus de même sexe? Les objections juridiques contre une telle possibilité pouvaient, semble-t-il, venir de trois sources:

    - s'il y avait des dispositions formelles de la Constitution elle-même qui s'y opposaient;
    - si des conventions internationales que la France aurait ratifiées s'y opposaient;
    - si certains principes généraux du droit s'y opposaient.

    De façon concentrique, le Conseil constitutionnel va s'efforcer de pulvériser successivement ces trois sources qui pourraient lui imposer de se prononcer contre la conformité de la loi à la Constitution.
     
                En ce qui concerne les dispositions de la Constitution elle-même, il faut bien avouer que celle-ci est muette sur la question, et il est facile de comprendre pourquoi: elle ne dit pas non plus si les Français sont des mammifères ou des crustacés, ou encore si des femmes ayant quatre seins ou des hommes ayant trois testicules peuvent être citoyens français (en dépit du fait que de telles anomalies se soient parfois présentées): il y a des évidences qu'il est inutile de rappeler!
     
                S'agissant des conventions internationales ratifiées par la France, oui, Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil constitutionnel, elles sont plusieurs à être incompatibles avec une législation instaurant le mariage homosexuel. A commencer par la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948. Cette Déclaration méritait qu'on s'y arrêtât particulièrement: c'est la convention de base de la communauté mondiale en matière de droits de l'homme, elle a été ratifiée par la plupart des Etats du monde, évidemment par la France aussi, et la dénoncer serait pour la France une honte internationale. Ajoutons qu'elle a été rédigée pour l'essentiel par un juriste français, René Cassin, et qu'elle a été signée solennellement à Paris.
     
    Or voici ce que disent les paragraphes 1 et 3 de l'article 16 de cette Déclaration:
    1.- A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité et la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution.
    3.- La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat.
     
    Voilà. C'est tout. On ne trouve dans la Déclaration aucune autre définition du mariage. Et le terme de "famille" est réservé à cette communauté spécifique qui est "fondée" par un homme et une femme dans le mariage. Enfin, cette famille est dite "naturelle". Tout est dit et tout est parfait dans cette définition.
     
                Mais la Déclaration universelle des droits de l'homme n'est pas la seule convention internationale ratifiée par la France et excluant tout mariage homosexuel. Encore dans le cadre de l'ONU, il y a le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, entré en vigueur le 23 mars 1976, qui donne en son article 23 des définitions très semblables à celles de la Déclaration universelle de 1948:"1. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat.
    2. Le droit de se marier et de fonder une famille est reconnu à l'homme et à la femme à partir de l'âge nubile.

    C'est exactement la même philosophie, la même conception anthropologique que celles de la Déclaration  universelle de 1948. Mais il y a aussi la Convention européenne des droits de l'homme, signée le 4 novembre 1950, entrée en vigueur le 3 septembre 1953 (convention qui a été produite dans le cadre du Conseil de l'Europe, je ne parle pas de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, dont les ambiguïtés juridiques sont détestables). La Convention européenne des droits de l'homme, qui se réfère explicitement à la Déclaration universelle de 1948, comporte en son article 12 une définition du mariage et de la famille presque identique à celle de cette Déclaration:"Droit au mariage
    A partir de l’âge nubile, l’homme et la femme ont le droit de se marier et de fonder une famille selon les lois nationales régissant l'exercice de ce droit".
     
    Dans cette convention aussi, la famille résulte donc bien exclusivement de l'union d'un homme et d'une femme.
     
                Toutes ces conventions, signées et ratifiées solennellement par la France, comment la France va-t-elle s'en débrouiller avec sa lamentable "loi Taubira"? Le Conseil constitutionnel ne pouvait-il pas souligner l'incompatibilité de celle-ci avec celles-là? Pourtant la Constitution dispose en son article 55 que "les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois." Eh bien non. Et voici comment le Conseil constitutionnel se tire de ce mauvais pas. Il développe deux arguments, d'ailleurs contradictoires. Il commence par prétendre que l'article 1er de la loi Taubira – cet article qui prévoit que "le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe", - n'a "ni pour objet ni pour effet de déroger au principe selon lequel tout traité en vigueur lie les parties et doit être exécuté par elles de bonne foi" (considérant n° 24). Mais il ne démontre pas cette assertion, et comment pourrait-il le faire, puisque, on l'a vu, la loi Taubira se situe en conflit explicite avec plusieurs conventions internationales ratifiées par la France ?
     
                Mais ensuite, et pour couper court à toute discussion, le Conseil ajoute ce deuxième argument, "qu'il n'appartient pas au Conseil constitutionnel… d'examiner la compatibilité d'une loi avec les engagements internationaux de la France" (même considérant). Pourtant, en ce qui concerne les traités européens, le Conseil constitutionnel  a bien su déclarer qu'ils étaient contraires à la Constitution, tout en rappelant lâchement au législateur imprudent qu'il pouvait sauver la mise en modifiant la Constitution, conformément à l'article 89 qui régit la procédure de révision de la Constitution. N'aurait-il pas pu de façon analogue souligner que la loi Taubira était incompatible avec les engagements internationaux de la France, quitte à souligner aussi lâchement que, pour s'en sortir, on pouvait dénoncer les conventions que nous avions ratifiées et qui s'opposaient aux conceptions de la loi Taubira ? J'entends d'avance l'objection possible du Conseil contre cette analogie : dans le cas des traités européens, c'est avec la Constitution que ceux-ci étaient incompatibles. Cette fois, c'est une loi qui est incompatible avec des traités. Or un traité, même supérieur à la loi intérieure, reste inférieur à la Constitution. Certes, mais il n'en reste pas moins que c'est en vertu de la Constitution – de son article 55 – que la France ne peut valider une loi se trouvant en conflit avec une convention internationale ratifiée par la France. Il y a donc bien violation de la Constitution.
     
                Ainsi, en cette affaire, le Conseil, dans le même considérant, primo, affirme quelque chose de faux en affirmant que la loi Taubira ne contrevient pas à nos engagements internationaux, secundo se contredit en se déclarant incompétent pour apprécier la conformité de la loi aux accords internationaux juste après avoir affirmé cette conformité, et tertio adopte une position de dérobade pour éviter d'avoir à identifier les multiples violations commises par la loi Taubira à l'égard des conventions internationales les plus sacrées.
     
                Pas de dispositions constitutionnelles s'opposant directement à la loi Taubira; incompétence sur la question de la violation de nos engagements internationaux: reste l'hypothèse de l'existence de principes généraux du droit qui s'opposeraient à la loi Taubira, ce que le Conseil appelle, d'une façon beaucoup plus restrictive d'ailleurs, un principe fondamental reconnu par les lois de la République. Ce concept est beaucoup plus restrictif  en ce sens qu'il se réfère exclusivement au droit positif, fût-ce le Préambule de la Constitution de 1946, intégré à la Constitution française actuellement en vigueur, ou plus généralement "les lois de la République". Au contraire les principes généraux du droit sont une reconnaissance qu'au dessus du droit positif, il y a des règles de droit naturel, qui s'imposent avant toute législation positive en vertu de la volonté de Dieu ou tout au moins en vertu de la prise en considération de la nature et de la dignité humaines. Mais apparemment cette idée-là n'est pas acceptée par le Conseil constitutionnel, qui tient à se raccrocher, pour la formulation de principes fondamentaux, à des textes positifs, aux "lois de la République". Et de tels principes "reconnus par les lois de la République", le Conseil n'en trouve aucun qui s'opposerait au mariage homosexuel. Ce n'est d'ailleurs guère étonnant, car c'est du fait de l'évidence même que le mariage est hétérosexuel que les lois positives ont omis de le préciser.
     
                Enfin, en une phrase brève, le Conseil écarte le caractère naturel du mariage hétérosexuel: "doit en tout état de cause être écarté le grief tiré de ce que le mariage serait « naturellement » l’union d'un homme et d'une femme" (considérant n° 21).
     
                Il est frappant de constater que, plus on se rapproche du cœur du débat, plus le Conseil est laconique. Que de considérants, que de circonlocutions, que d'analyses fouillées pour nous convaincre de points finalement de détail où se manifeste la virtuosité juridique des membres du Conseil. Mais sur l'essentiel, on peut ramasser la position du Conseil sur les quelques phrases déjà évoquées suivantes :
     
    1°) "Il n'appartient pas au Conseil d'examiner la compatibilité d'une loi avec les engagements internationaux de la France."
    2°) "La tradition républicaine ne saurait être utilement invoquée pour soutenir qu'un texte législatif qui la contredit serait contraire à la Constitution qu'autant que cette tradition aurait donné naissance à un principe fondamental reconnu par les lois de la République."
    3°) "Doit être écarté le grief tiré de ce que le mariage serait « naturellement » l’union d’un homme et d’une femme. »
     
    Tout est dit. Et ces trois phrases sont incluses dans seulement deux alinéas. Tout le reste n'est que considérations latérales et fioritures. Il faut d'ailleurs remarquer qu'alors que les autres arguments sont assortis d'un lourd appareil d'analyses juridiques (nous l'avons dit, 92 considérants!), ces trois thèses centrales sont assénées sans aucun argumentaire ni aucune démonstration. Ce sont des pétitions de principes, tout simplement parce que ce sont des thèses idéologiques. Le Conseil constitutionnel assène sans démontrer parce qu'il s'est rallié pour sa part à l'idéologie sous-jacente à la loi Taubira. Rien que par le fait d'entourer le terme naturellement de guillemets manifeste que le Conseil saisit le concept de nature avec des pincettes, ayant peur de se salir les doigts en le prenant à bras le corps… S'ils ont voté ainsi en faveur de la loi Taubira, ce n'est pas forcément qu'ils lui étaient tous favorables in petto. C'est que les uns l'approuvaient, et que les autres étaient trop veules pour oser se distancier de la pensée unique. Le plus dangereux dans le totalitarisme, ce ne sont pas les tyrans, ce sont les lâches.
     
                Si l'on se rend compte que les positions des uns et des autres au sein du Conseil constitutionnel ont pu être différentes, il est intéressant d'entrer dans l'analyse de la composition de celui-ci, et de faire quelques hypothèses plausibles sur les votes des uns et des autres.
     
    L'article 56 de la Constitution indique que le Conseil constitutionnel comprend 9 membres, plus les anciens présidents de la République qui sont membres de droit. Avec nos trois anciens présidents de la République actuellement vivants, le Conseil constitutionnel se compose donc aujourd'hui de 12 membres.
     
    Ces 12 membres sont:
                - M. Jean-Louis DEBRÉ, Président du Conseil constitutionnel;
                - M. Valéry GISCARD D'ESTAING;
                - M. Jacques CHIRAC;
                - M. Nicolas SARKOZY;
                - M. Jacques BARROT;
                - Mme Claire BAZI MALAURIE;
                - Mme Nicole BELLOUBET;
                - M. Guy CANIVET;
                - M. Michel CHARASSE;
                - M. Renaud DENOIX DE SAINT MARC;
                - M. Hubert HAENEL;
                - Mme Nicole MAESTRACCI.
    Sur ces 12 membres, il y a 7 UMP, 2 centristes (dont un rallié à l'UMP), et 3 socialistes. Lors de la délibération sur la constitutionnalité de la loi Taubira, 2 membres étaient absents,  à savoir M. CHIRAC et M SARKOZY. On peut comprendre l'absence de M. Chirac, vu son état de santé, mais M. Sarkozy ? Devant une question aussi grave, avait-il une excuse valable pour être absent ?
     
    Du fait des absents, tous deux UMP, les votants se répartissaient donc entre 5 UMP, 2 centristes et 3 socialistes.
     
    L'article 56 de la Constitution dispose que le Président du Conseil a voix prépondérante en cas de partage des voix.
     
    De toutes ces données, on peut tirer les conclusions suivantes.
     
    Ou bien la décision du Conseil sur la loi Taubira a été prise avec partage des voix : 5 voix favorables, 5 voix défavorables.
    Ou bien elle a été prise avec une majorité favorable à la décision prise, soit au moins 6 voix favorables et au plus 4 voix défavorables.
     
    Examinons les deux hypothèses l'une après l'autre.

    a) S'il y a eu partage des voix, il a fallu que le Président du Conseil vote en faveur de la décision pour emporter la décision. Dans cette hypothèse, on saurait donc que M. Jean-Louis DEBRÉ a émis un vote favorable. Et il faudrait 4 autres voix favorables, alors qu'il n'y a que 3 socialistes, qui ont très probablement voté tous favorablement. Il faut donc qu'il y ait, en plus de M. Debré, un autre UMP ou centriste qui ait voté favorablement. Ou davantage si par miracle, les socialistes n'avaient pas été unanimes à voter favorablement.

    b) Si la décision a été prise avec une majorité favorable. il a fallu qu'il y ait au moins 6 voix favorables, soit, puisque les socialistes n'étaient que 3, il a fallu au moins 3 UMP et/ou centristes pour emporter la décision. Mais il y en a eu peut-être davantage, soit que les socialistes, par miracle, n'aient pas été unanimes à voter favorablement, soit, hypothèse nettement moins invraisemblable, que la majorité favorable ait dépassé le chiffre de 6. 
    En résumé, et sans s'attarder sur les votes socialistes, on doit déplorer le fait qu'il y ait eu, parmi les votes favorables, au moins:

    - ou bien M. Debré et 1 centriste ou UMP;
    - ou bien 3 centristes et/ou UMP;
    - ou bien davantage encore de centristes et/ou UMP.

    A chacun d'en déduire le degré de confiance qu'il peut accorder aux formations politiques prétendument hostiles aux projets socialistes!
     
                Reste à apprécier dans quelle mesure la décision du Conseil constitutionnel rend celui-ci illégitime. Je n'irais pas jusque là. Les premiers chrétiens persécutés  n'en reconnaissaient pas moins le devoir d'obéir à César en toutes ses décisions qui n'étaient pas manifestement injustes. Les dissidents soviétiques contestaient l'oppression du régime, mais n'ont jamais recommandé à ma connaissance de passer à la révolution violente pour le renverser. C'est la décision du Conseil constitutionnel qui est illégitime comme complice du mal et de l'injustice.
     
                Il n'en est pas moins vrai que la décision n° 2013-669 de cette institution publique et constitutionnelle a ruiné peut-être pour longtemps l'estime que l'on pouvait lui porter.
    Romain ROCHAS est Docteur en droit.

    http://www.observatoiredeleurope.com

  • Abroger la loi Taubira et toutes les lois contraires à la doctrine sociale de l'Eglise

    Excellente tribune du Père Cédric Burgun qui donne suite aux paroles prononcées par le Saint-Père aux parlementaires français : 

    "[...] Voilà donc la phrase mise au banc des accusés :

    « Votre tâche est certes technique et juridique, consistant à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger. Il vous est aussi nécessaire de leur insuffler un supplément, un esprit, une âme dirais-je, qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment, mais qui leur apporte l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine. »

    Tout d’abord, une petite leçon de diplomatie vaticane : le pape François s’est exprimé devant un groupe d’une cinquantaine de parlementaires, des deux chambres, représentant les groupes d’amitié France – St-Siège de l’Assemblée et du Sénat (les tenants d’une laïcité intransigeante s’étonneront de l’existence de tels groupes, mais passons …). Ce n’était pas une visite non-officielle des membres de l’association « Chrétiens Élus publics » : auquel cas, les propos du Pape n’auraient pas nécessairement été rendus publics « officiellement ». C’était la visite de parlementaires français au chef d’État du Saint-Siège. Son discours avait été préparé par la Secrétairerie d’État du Vatican – celle-là même qui gère toutes les relations diplomatiques – et le pape ne s’est pas écarté du discours d’un iota, contrairement à son habitude.

    Certes, je comprends qu’on ne veuille pas comprendre : comme disait Jésus, « que celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende » ! Mais on ne peut pas dire que les mots du Pape n’étaient pas pesés et qu’ils ne concernaient pas la loi Taubira…

    Plus largement encore, ils ne concernaient pas seulement la loi Taubira, mais toutes les lois ! La Secrétairerie d’État – comme le souverain pontife – est parfaitement au courant de la situation politique en France. Les infos lui remontent régulièrement et pas uniquement par les journaux ! Le pape François connaît les lois qui viennent d’être votées et celles qui attendent encore les Français.

    La Secrétairerie d’État savait aussi que c’était la première fois que le Pape allait s’adresser officiellement à la France. Et donc – comme à son habitude – dans tout discours officiel diplomatique, chaque mot est pesé, évalué, considéré. Oui, le Pape a invité les parlementaires à abroger les lois qui sont contraires à la doctrine sociale de l’Église et sa conception de l’homme. Qu’on le veuille ou non, la parole pontificale de ce samedi 15 juin fut aussi claire que cela ! Et c’est bien cela qui dérange.

    Pourquoi ? Parce que, là, le pape François a posé une question politiquement incorrecte : on s’en rend compte ! Trop souvent, nous avons une vision rectiligne de l’histoire d’un pays, et de son avenir. Nous considérons qu’il n’y a pas de retour en arrière possible et que les choses vont continuer à évoluer en se « dégradant ». C’est la vision de nombreux chrétiens : les choses sont foutues, on a perdu ce « combat », on ne pourra pas revenir en arrière, etc.

    Or, le pape François a rappelé une évidence : avoir toujours comme but d’abroger les lois profondément contraires à la dignité de l’homme et à la vision chrétienne de l’humanité.

    En ce sens-là, oui, le pape François a appelé à l’abrogation de la loi Taubira, mais aussi aux lois de recherches sur l’embryon, aux lois sur l’avortement, et encore à toutes les lois qui créent plus de pauvreté, plus d’inégalité, plus de souffrance (pensons à la faim dans le monde ou aux inégalités toujours plus croissantes).

    Il y a toutes celles qui dégradent la protection sociale des mineurs, qui encourage de nouvelles formes modernes d’esclavage (par exemple la drogue et à l’exploitation de la prostitution). Il y a encore toutes celles qui concernent le droit  à la liberté religieuse ; le développement d’une économie qui n’est plus au service de la personne et du bien commun. Il a appelé à abroger les lois concernant l’euthanasie et qui dessaisissent l’homme de sa responsabilité et de sa dignité.

    Oui, il a appelé à abroger celles qui suscitent des conflits et qui mettent la paix en danger ; oui?il  a appelé à abroger les lois qui reflètent « uniquement les modes et les idées du moment, mais qui (n’) apporte(nt) (pas) l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine ». C’est clair. Il vient d’ailleurs d’écrire une lettre au G8 pour demander de ne pas dissocier l’éthique de l’économie.

    On peut ne pas être d’accord [...]" (suite).

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Nouvelles arrestations arbitraires le 16 juin

    La Manif pour Tous accueille François Hollande à M6

    Les opposants au mariage homosexuel se sont réunis (400 personnes environ) devant les locaux de M6 à Neuilly-sur-Seine (92) pour "accueillir" François Hollande Président de la république invité de l’émission Capital.

    Vers 22h00 environ deux cent manifestants décident de partir sur les Champs Elysées à Paris. 23 manifestants seront interpellés.

    Vers 1h00 deux manifestants tenteront d’accéder au Palais de l’Elysée mais seront empêchés devant l’hôtel Bristol à quelques centaines de mètres du palais (à partir de 4’00" sur la vidéo).

    http://www.actionfrancaise.net