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magouille et compagnie - Page 2524

  • Europe : la tentation fédéraliste

    En dépit de l'échec du dernier sommet européen sur le budget, le mythe de la gouvernance européenne continue d'être présenté comme la panacée contre la crise. Et l'Allemagne, maîtresse du jeu, pousse au fédéralisme.
    Recevant Jean-Marc Ayrault à Berlin, Angela Merkel s'est prononcée en faveur d'une « France forte ». Cette expression, plus sarkozyste qu'hollandienne, est loin de signifier, comme a voulu le croire son homologue, que le chancelier allemand donnait son satisfecit aux positions françaises sur l'Europe. Il suffit, pour s'en convaincre, de lire ce que, au même moment, Volker Kauder, président du groupe parlementaire et proche d'Angela Merkel, confiait à l'hebdomadaire Der Spiegel sur notre pays : « Ce serait bien si les socialistes engageaient maintenant vraiment des réformes structurelles. Cela ferait du bien au pays et à l'Europe. »
    Les Allemands ne feignent évidemment pas de croire que François Hollande ne fait rien. Non ! ils critiquent son action. Reprenant une idée gaullienne, Volker Kauder précise en effet que « l'Europe ne va pas avancer sans un axe franco-allemand qui fonctionne » ; ce qui signifie clairement pour lui « que le président François Hollande se rapproche du chancelier ». Pas l'inverse !
    Et Angela Merkel l'a clairement signifié, qui n'a de cesse de critiquer les positions affichées par le président de la République, à commencer par sa volonté d'obtenir de Bruxelles une mutualisation de la dette au sein de l'Europe.
    Cette idée, et sa détermination à maintenir, contre ses partenaires, le niveau actuel de la PAC, loin de le différencier des autres politiques européens, soulignent au contraire l'espèce de sauve-qui-peut généralisé qui prévaut aujourd'hui dans l'Union européenne : chacun essaye de sauvegarder pour lui ce qu'il dénonce chez le voisin comme un égoïsme national.
    Berlin a une position sensiblement différente. Elle pointe le manque de compétitivité de certains pays, et l'excès de dettes publiques. Et, pour y remédier, invite ses partenaires à entreprendre les réformes nécessaires, en renforçant en outre l'intégration européenne. Car si tous appellent de leurs vœux une gouvernance économique européenne, l'Allemagne est sans doute un des rares pays encore en mesure de s'y atteler. D'où son leitmotiv sur la discipline budgétaire, que ses partenaires feignent de ne point entendre.
    Parce que, ils le démontrent tous les jours, ils ne sont plus capables, pour la plupart, de contenir les effets catastrophiques de leur dette.
    Parce que, en conséquence, et sans se l'avouer, ils comptent aussi sur Berlin pour compenser leur faiblesse.
    Tutelle allemande
    De ce fait, et paradoxalement puisque ce n'est pas le but recherché, la mutualisation des dettes chère à François Hollande renforcerait la mise sous tutelle allemande de l'Europe, et singulièrement de la France. Car son adoption serait le signe que l'Allemagne est reconnue comme le dernier garant de cette dette. Notamment parce que chacun de ses partenaires demande à Berlin ce qu'il est incapable de faire, ni d'accepter. Mais ce jour-là, rien ni personne ne pourrait plus empêcher l'Allemagne d'imposer cette discipline budgétaire tant redoutée... Ce qui confirmerait la critique renouvelée de certains eurosceptiques, qui considèrent que la monnaie unique, conçue comme un outil idéologique censé, à lui tout seul, construire l'Europe, n'a, de fait, profité qu'à la seule Allemagne.
    Dès lors, Jean-Luc Mélenchon n'a pas tort d'évoquer une arrogance allemande. Mais celle-ci, aujourd'hui, n'est d'abord, pour les Allemands, qu'un moyen de se préserver, autant que faire se peut, de la contagion de la crise actuelle.
    Une crise qui, quoi qu'en disent nos dirigeants, frappe particulièrement notre pays. Au point que divers média allemands n'ont pas hésité à qualifier la France de nouvel « homme malade de l'Europe ». Et que l'hebdomadaire britannique The Economist qualifiait la France, le 17 novembre dernier, de « bombe à retardement au cœur de l'Europe ».
    Cette défiance universelle de tous envers chacun explique, partiellement, le raté du dernier sommet européen sur le budget, qui, après avoir commencé avec plusieurs heures de retard, s'est soldé, au bout de deux petites heures, par un constat d'échec - constat, malgré de nouvelles discussions, réitéré dès le lendemain.
    En cause, bien sûr, certaines « lignes rouges » nationales ; mais aussi l'horizon 2020 jusqu' auquel doit tenir le prochain budget, et qui, à l'heure de la crise, paraît bien lointain. Tout le monde admet qu'il faut faire des économies... mais, évidemment, dans la poche du voisin.
    Ce n'est d'ailleurs pas l'Allemande Angela Merkel qui a cristallisé le refus européen d'un accord, fût-il un compromis, mais le Britannique David Cameron, qui a défendu bec et ongles son rabais, faisant résonner, à plus de trente ans de distance, la formule thatchérienne : « I want my money back ! »(1)
    Herman Van Rompuy y aura pourtant mis toute sa force, manifestement insuffisante, de persuasion. Il ne suffit pas que le « dogme » impose l'Europe aux européens des pays qui la composent, pour que nos dirigeants, d'où qu'ils viennent, oublient qu'ils ne sauraient aller indéfiniment à rebours de leurs opinions publiques. Surtout pour défendre une Europe qui n'est, selon l'expression de François Hollande, qu'un compromis. Tu parles d'un idéal ! Un compromis qui fait d'ailleurs fi, aujourd'hui, des particularismes mis en place par chacun depuis la fin de la guerre. En bref, on en est arrivé au point où les nationalismes n'entrent plus dans le cadre européen...
    Prix Nobel de la paix, l'Europe paraît aujourd'hui incapable de la faire chez elle.
    On a donc suspendu la discussion, pour la remettre au mois de janvier prochain. Rompuy espère que les « replis nationaux » feront alors place à un esprit européen. Et peut-être même à l'Europe fédérale, que l'Allemagne appelle de ses vœux.
    Il faudra, pour y parvenir, supprimer les derniers pans de souveraineté qui restent en chaque État-membre. Et dans l'esprit de leurs habitants.
    Olivier Figueras monde & vie 4 décembre 2012
    1. Rendez-moi mon argent !

  • Immense succès des manifestations en province contre la dénaturation du mariage et de la filiation

    Le succès a été au rendez-vous dans les différentes villes de France où le pays réel était appelé à manifester contre le projet de François Hollande de dénaturer le mariage et l’adoption pour plaire à un lobby aussi totalitaire que groupusculaire. Gagner, c’est possible ! TOUS DANS LA RUE LE 13 JANVIER 2013 À PARIS !

    15h00 : le cortège est lancé.

    Nanc1

    LE REPORTAGE SUR LE SALON BEIGE


    Streaming by Ustreamhttp://lesalonbeige.blogs.com

  • « Comprendre l'Empire » Entretien avec Alain Soral (arch 2011)

    Fut un temps où l'on voyait régulièrement Alain Soral à la télévision. On ne l'y voit quasiment plus. L'affaire Dieudonné est passée par là. Il s'est réfugié sur Internet et à Egalité & Réconciliation, l'association qu'il anime. Dans son dernier opus, qui rencontre un public assez large, il s'efforce de « comprendre l'Empire ». Ou comment on est passé de l'universalisme républicain, égalitaire et national, au cosmopolitisme impérial, inégalitaire et déraciné. C'est un succès de librairie d'autant plus inattendu que le livre s'est heurté à une conspiration du silence de la presse mainstream. C'est pour nous l'occasion de lui donner la parole.

    Le Choc du mois : Votre ouvrage représente une sorte « d'histoire de France et du monde de 1789 à nos jours » vue au travers de votre grille d'analyse politique, économique et sociale. Pour atteindre ce but ambitieux tout en restant dans le format d'un ouvrage grand public, vous avez recours à une multitude de courts paragraphes, condensés et incisifs. Cette formule donne une grande densité et une indéniable facilité d'accès à l'ouvrage, mais ne vous a-t-elle pas parfois contraint à un excès de « simplification » des problématiques traitées qui peut être « frustrant » pour un auteur ?
    Alain Soral : Je ne pense pas que le synthétique soit simplificateur. Je pense même que mes chapitres, additionnés les uns aux autres, produisent une analyse des plus complexe de la réalité. Mais l'habitude de la lourdeur universitaire et de sa poudre aux yeux bibliographique peut donner, c'est vrai, cette impression de légèreté au lecteur influençable...

    Dans votre évocation du processus d'imposition progressive du pouvoir de l'Empire, c'est-à-dire, pour vous, de la Banque, vous évoquez notamment l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy que vous attribuez de façon assez affirmative aux milieux bancaires dont il aurait contrarié les projets. Ne craignez-vous pas d'être taxé de « complotisme » ?
    L'assassinat de Kennedy résulte bien d'un complot. Je me permets juste de faire remarquer que la théorie du complot officielle, attribuée à un individu mu par un mobile psychologique, est infiniment moins crédible que la mienne, validée par toute l'histoire cachée des États-Unis d'Amérique...

    Face à « l'empire bancaire », vous excipez comme modèle de « résistance » la finance islamique. N'est-ce pas une vision un peu naïve de ce qu'est réellement cette finance dont la pratique réelle est assez éloignée des beaux fondements théoriques comme le montrent, par exemple, la faillite de l'Amlak et la Tamweel, deux banques islamiques des Emirats Arabes Unis, lors de l'effondrement de la bulle immobilière au Moyen-Orient ou les difficultés de Banque islamique de Malaisie, « symbole de la finance islamique en Malaisie », qui a avoué, en 2005, des pertes massives sur des créances douteuses et de mauvais investissements et qui n'a été sauvée de la faillite que grâce à une recapitalisation ?
    Il me semble que ce que j'écris est un peu plus subtil. Je fais juste remarquer que le rouleau compresseur libéral s'agace, par définition, de tout sacré qui lui résiste en théorie, et que la finance islamique lui résiste encore théoriquement. Une raison suffisante pour que l'islam soit mis au pas définitivement par l'Empire, comme ce fut le cas de notre chrétienté, qui n'était pourtant pas plus exemplaire en la matière...

    Dans votre évocation des tentatives de résistance à l'Empire, vous semblez avoir une certaine indulgence pour l'URSS présentée comme une sorte de tentative judéo-chrétienne maladroite de rupture avec le monde de la Banque. Mais l'URSS, maintenue en survie à bout de bras par la finance occidentale, n'a-t-elle pas plutôt été un « partenaire » et un formidable accélérateur du développement de la domination bancaire en décrédibilisant pour longtemps, notamment par l'étendue de ses crimes, toute solution socialiste susceptible de s'opposer au modèle capitalisto-affairiste ?
    Réduire l'épopée  soviétique  à cette simple ruse de l'Histoire, voilà le complotisme ! Ne pas croire au roman communiste russe n'implique pas qu'on tombe dans l'excès inverse. Ce serait comme réduire le rôle historique du FN, sous Jean-Marie Le Pen, à une délégitimation orchestrée de la cause nationale. Par respect pour les hommes qui font l'Histoire en combattant, je refuse de tomber dans cette simplification-là...

    L’islam spirituel, antibourgeois, patriote, dont vous vous faites l'avocat, les Français ne le discernent pas forcément aussi clairement que vous, eux étant plutôt confrontés dans leur vie quotidienne à une sorte d'islamo-racaillisme, où le Coran se résume souvent à un marqueur identitaire couvrant les agissements d'un lumpenprolétariat de voyous totalement intégrés aux codes de l'Empire.
    Concrètement, quelles sont en France les personnalités et les organismes ou mouvements qui incarnent cet « islam français » que vous considérez comme un élément de la résistance nationale face à la puissance de la Banque mondialisée ?
    Concrètement, ce sont ces milliers de musulmans du quotidien qui vivent et travaillent discrètement en France et dont vous n'entendez jamais parler. J'en rencontre à chacune des réunions d'Egalité & Réconciliation, et eux, contrairement à certains nationalistes, stupides ou lâches, savent très bien quel est l'ennemi principal de la Nation française. Contrairement aussi à nos gauchistes de souche, ces musulmans français ne trouvent non plus aucune excuse à la délinquance ethnique...
    Vous insistez à plusieurs reprises dans votre ouvrage sur la rupture fondamentale que représente la logique de l'Empire avec la pensée et la morale chrétiennes. Cela signifie-t-il pour vous qu'une « sortie » de l'Empire ne peut passer que par une redécouverte et une réappropriation par les Français de leurs racines chrétiennes et de leur héritage catholique ? Redécouvrir le sens du « nous », du don et de la transcendance est une absolue nécessité pour sortir de la domination impériale bancaire sur les esprits. Pour ça, ici, nous avons les Evangiles et leur message. Un message d'amour et de combat que je trouve très éloigné de celui, fait de lâcheté et de soumission, que diffuse l’Église actuelle. Une Église que Jean, prophétiquement, qualifiait déjà de « putain de Babylone »...

    Selon vous, les récents soulèvements populaires au Maghreb sont-ils plutôt un signe d'ébranlement de l'Empire ou une nouvelle manipulation de celui-ci ?
    Dans le cas libyen, partagez-vous la défense de Mouammar Kadhafi exprimée par votre ami Dieudonné ?
    Un des principes de la domination impériale est la manipulation et la récupération des colères légitimes. Donc difficile de savoir, pour l'instant, qui va sortir gagnant de cet ébranlement, des peuples ou de l'Empire. Ça peut être aussi bien demain « la gouvernance globale ou la révolte des nations » que la gouvernance globale par la révolte des nations, habilement récupérée...Quant à Kadhafi, c'est un personnage complexe qui a beaucoup fluctué durant ses quarante années au pouvoir, mais il suffit que Bernard-Henri Lévy me dise d'aller l'abattre pour que je sache, comme Dieudonné, qu'en ce moment, c'est plutôt l'homme à soutenir !

    Bien que ne bénéficiant que de très peu de relais médiatiques et publicitaires, votre ouvrage est un véritable succès en termes de vente. Au-delà des qualités intrinsèques du livre, comment expliquez-vous cet attrait du public et par quels biais êtes-vous parvenu à le toucher ?
    Sans modestie aucune, par mon charisme, mon courage et mon talent. Je sais que c'est agaçant, mais c'est comme ça ! Être présent sur Internet ne suffit pas.
    Propos recueillis par Xavier Eman Le Choc du Mois mai 2011
    Alain Soral, Comprendre l'Empire, Demain la gouvernance globale ou la révolte des Nations ?, éditions Blanches, 237 p., 15 €.

  • L’Évangile s'adresse aussi aux musulmans !

    Est-il possible d'évangéliser les musulmans ? le Goliath islamique pourrait avoir les pieds plus fragiles qu'il ne le croit.
    D'un côté, une population vieillissante, accroupie dans le matérialisme, confite en laïcisme et oublieuse de la religion qui a largement contribué à construire sa civilisation : selon les statistiques de l'Eglise catholique, entre 1999 et 2009, le nombre des baptêmes a chuté de 33 %, celui des confirmations de plus de la moitié, celui des mariages catholiques de 47%.
    De l'autre, une religion musulmane portée par une population jeune, dont la fécondité est supérieure à celle des Françaises et dont l'identité collective se construit autour de l'islam.
    Sur 5 à 6 millions de musulmans en France (selon les chiffres du ministère de l'intérieur), 2 millions se disent pratiquants, mais selon un sondage CSA La Vie publié en 2006,88 % d'entre eux jeûnent pendant le Ramadan (contre 60 % en 1989).

    Qui gagnera le match ?
    Comme l'écrivait la démographe Michèle Tribalat dans un article publié sur le site du Monde le 13 octobre 2011, « L'islam bénéficie d'une dynamique démographique plus favorable que le catholicisme : un taux de rétention élevé de la religion parentale, une endogamie religieuse forte, une fécondité plus élevée et une immigration qui va sans doute perdurer. Il reste à l'écart du grand mouvement de sécularisation qui touche le catholicisme et le protestantisme, l'essor des évangéliques ne compensant pas chez ces derniers les défections. »
    Le titre de cet article avertit : « L'islam reste une menace ».
    D'autant plus que son expansion, écrit encore Michèle Tribalat, « se produit dans une France en état de déchristianisation avancé. » Ainsi, en 2008, 60 % des jeunes « autochtones » - autrement dit des Français d'origine - nés dans les années 1980, déclaraient n'avoir aucune religion ; tandis que 14 % seulement des personnes de la même classe d'âge nées de deux parents immigrés d'Algérie se disaient sans religion. Pis encore : chez les Français de souche, la tendance va s'accroissant; tandis que chez les enfants d'immigrés musulmans, la proportion d'incroyants s'est réduite de moitié entre 1992 et 2008 (passant de 30 % à 14 %).
    Une étude de l'Insee et de l'Ined, publiée en octobre 2010 sous le titre Trajectoires et origines, Enquête sur la diversité des populations en France, dresse un constat similaire : « Parmi la population âgée de 18 à 50 ans et résidant en France métropolitaine, près de 45 % de personnes se déclarent agnostiques ou athées. Cette prise de distance vis-à-vis de la religion se rencontre surtout dans la population majoritaire et chez les descendants de couple mixte. En revanche, plus des trois-quarts des immigrés et de leurs descendants déclarent avoir une religion. (...) D'une façon générale, on observe un clivage entre les groupes en lien avec des régions où l'islam est dominant et les autres. Non seulement les proportions de "sans religion " sont plus faibles chez les immigrés qui viennent des régions islamisées, mais leurs descendants déclarent plus souvent une référence religieuse que les autres. » Ainsi, « L'abandon de la religion apparaît plus fréquent pour les personnes ayant été élevées dans une famille bouddhiste (30 % d'abandon), chrétienne ou juive (26 %) que pour ceux ayant eu des parents musulmans (11 %). »

    La tentation du repli
    Pour résumer, l'islam a le vent en poupe quand le christianisme reste dans le pot-au-noir. Dans un pareil contexte, les catholiques, menacés à la fois par la sécularisation de plus en plus rapide d'une société française parfois hostile et la concurrence d'un islam qui tend à se radicaliser, peuvent être tentés par le repli communautaire et le retrait sur une ligne « défensive ». Or cette (fausse) solution aboutirait à la fois à abandonner le terrain aux adversaires du christianisme et à renoncer à la mission apostolique à laquelle le Christ et l’Église appellent les chrétiens. Le catholicisme français serait d'autant plus vite marginalisé, et menacé à terme de disparaître.
    La tentation du repli communautaire est cependant d'autant plus forte qu'au-delà de la question religieuse, les nombreux effets pervers de l'immigration de masse y conduisent non seulement les chrétiens, mais l'ensemble de notre société dont la cohésion est fragilisée. La responsabilité première de cet ébranlement profond n'incombe pourtant pas aux immigrés, mais aux Français. Les peuples qui refusent les enfants meurent de vieillesse et programment eux-mêmes leur remplacement. Le remboursement intégral de l’avortement, décidé par le pouvoir socialiste, n'est pas moins symbolique de cette mentalité mortifère que l'octroi du droit de vote aux immigrés extra-européens, qui est « dans les cartons ». Cette politique se situe dans la continuité de celle qu'ont conduite tous les gouvernements au cours des dernières décennies; mais qui les a élus ?

    Un vivier d'âmes a convertir
    Les catholiques doivent eux aussi se mettre en question : pendant ces mêmes décennies, ils se sont cantonnés aux œuvres sociales en négligeant de témoigner de leur foi. Certains ont développé un discours sur la « petite Église » catholique, une parmi d'autres, qui n'était plus Epouse et Corps mystique du Christ. Dans cette optique, les « nécessités » du dialogue inter-religieux l'ont aussi emporté sur l'urgence de l'Evangélisation.
    Il semble que l'Eglise de France ait aujourd'hui tourné cette page, comme le montrent actuellement l'engagement des évêques contre le mariage homosexuel et les appels à la mobilisation des chrétiens en vue de la « nouvelle évangélisation ». Or, dans le champ de cette nouvelle évangélisation, la présence de millions de musulmans en France doit-elle être regardée par les chrétiens seulement comme une menace (liée au déracinement, au communautarisme allogène et à l'islam), ou aussi comme une opportunité, un vivier d'âmes à convertir pour les conduire au Christ ?
    Ces conversions au christianisme, beaucoup plus nombreuses qu'on ne le croit, qui se produisent dans les pays musulmans, montrent que ce n'est pas impossible.
    Eric Letty monde & vie 4 décembre 2012

  • La primaire pour les nuls

    La primaire socialiste a conduit à désigner François Hollande pour la candidature à la présidence de la République et finalement, par une succession de malheureux rebondissements, à son élection.
    Les élections à l’UMP ont conduit à ne pas désigner clairement un président et à un processus tragi-comique d’implosion chaotique. MG 

    Le choc des nuls

    Le duel du méchant Copé et du gentil Fillon ne relevait pas du choc des Titans. Ce n’était qu’un duel de politiciens sur le dos des militants et des sympathisants, de même nature que celui auquel se livre la droite vis-à-vis de ses électeurs depuis 20 ans.

    Le gentil Fillon s’en tenait à la ligne politique de G. d’Estaing : la droite doit gagner au centre, et si possible en mordant sur la gauche, stratégie suicidaire de ceux qui n’ont rien appris ni rien oublié depuis 1981, et Fillon devenait donc la coqueluche des médias. La base militante qui en avait assez de perdre et de voir partir l’électorat contestait cependant cette géniale stratégie.

    Le méchant Copé, donc plus politique, avait, lui, compris qu’il fallait au contraire tenir un discours plus en phase avec l’évolution de la société et de l’électorat de droite qui en assez de se faire cocufier par les états-majors. Sans complexe il a donc repris la stratégie – purement verbale – de Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle.

    Ce duel restait cependant à fleurets mouchetés car sur la question, cruciale pour la droite, du Front national, les deux compères adoptaient la même position : pas d’alliance.

    Titanic et les sales gosses

    Il aurait quand même pu s’agir d’une élection permettant de jeter les bases d’un débat entre deux stratégies, incarnées en outre dans deux personnalités bien différentes : good Fillon et bad Copé. Mais le système institutionnel des partis est tellement bloqué, à l’image de ce qui se passe au plan national, que ce choix n’a même pas pu se concrétiser.

    On attendait « règlement de comptes à OK Corral ». On a eu Titanic mais joué dans la cour de récréation d’un collège du 9.3.

    Les aventures du petit Nicolas

    On assiste en effet depuis dimanche soir à un ridicule et désolant pugilat entre les mauvais perdants et les petits gagnants. Et tous leurs petits copains qui se mettent à donner des coups de pieds et des claques. M’sieur, il a mal organisé les élections ! M’sieur, il a triché dans le dépouillement ! M’sieur, il a pas compté l’outre-mer ! M’sieur, il a copié mon programme ! M’sieur, je vais aller chez les centristes !
    Avec Juppé dans le rôle du surveillant général, il ne manquerait plus que le petit Nicolas – dont l’ombre de l’autre planait, paraît-il, dans cette consultation – pour retrouver le climat rafraîchissant des célèbres nouvelles de Goscinny et Sempé. Même le nom de la commission électorale censée trancher le conflit fait sourire : la Cocoe, ce qui évoque plutôt le cri d’un volatile ridicule qu’un collège respectable.

    Black Sunday

    Ce dimanche 18 novembre restera sans aucun doute dans les annales de la science politique : car il symbolise la décadence de la droite institutionnelle française.

    Depuis dimanche, les Français voient en effet en direct un affrontement de nains ridicules, qui hier encore jouaient aux hommes d’Etat bardés de « valeurs » dans les palais de la République. Ils ne voient plus que des tricheurs, des menteurs et des mauvais joueurs qui se battent comme des chiffonniers, pour conserver des places et des prébendes au sein d’un appareil vermoulu.

    Assurément, ce triste spectacle aura d’importantes conséquences systémiques. C’est une bonne nouvelle.

    Michel Geoffroy 22/11/2012 http://www.polemia.com

  • “Le Siècle” : Un bien étrange club

    Documentaire de Pierre Carles à la sortie du livre d’Emmanuel Ratier ” Au cœur du pouvoir ” consacré au club d’influence ” Le Siècle “.

     partie 1 :

    partie 2 :

    partie 3 :

  • Alan Greenspan : couler l'Europe

    Fixant de son seul chef le cours du dollar, Alan Greenspan est à l'origine de la crise financière mondiale actuelle. Président de la Réserve fédérale américaine, il appartient à la Commission trilatérale, au Conseil des relations internationales et au B'nai B'rith. Il n'agit que pour le seul intérêt du dollar, actionnant la planche à billets lorsqu'il en a besoin.
    Alan Greenspan est né à New York le 6 mars 1926. Il est le fils de Herman Herbert et de Rose (Goldsmith) Greenspan, et il prit le nom de sa mère, remariée. Son père était un célèbre boursicoteur. Diplômé de l'université de New York « cum laude », il est également passé par l'université de Columbia (Ph.D.), sous la direction de Arthur F. Burns (de son vrai nom Bernstein, d'origine autrichienne, et représentant des seuls intérêts des Rothschild si l'on en croit l'ouvrage particulièrement documenté d'Eustace Mullins : The Secrets of the Federal Reserve), qui fut son chaperon à la Réserve fédérale. Burns travailla pour la britannique Royal School of Economies, financée par les Rothschild et la finance apatride, dont le principal théoricien fut Alfred Marsall, inventeur de la théorie monétariste (si utile dans le développement de l'économie de la drogue qui fut l'apanage des banques britanniques à la fin du XIXe siècle). Celui-ci devait fonder le National Bureau of Economie Research pour le compte des Rockefeller. Auparavant, il devait passer par la George Washington High School, en même temps qu'un certain Henry Kissinger. Dilettante, il devait également étudier la clarinette et participer à un orchestre de jazz. Il épousera le peintre américain Joan Mitchell, avant d'en divorcer et de se fiancer à nouveau ... en décembre 1996, à plus de 70 ans, puis de se remarier avec la correspondante de NBC, Andrea Mitchell. Il sortira durant des années avec Barbara Walters, l'Anne Sinclair locale, apparaissant comme une figure des soirées mondaines branchées new-yorkaises. Dès 1948, il rejoint la Board Conference, une association d'influence d'hommes d'affaires. Quatre ans plus tard, fort de ses relations, il lance son propre fonds d'investissement. À la mort de son associé, en 1958, il devient président de Townsend-Greenspan and Co,qui opta pour écrémer sa clientèle, comprenant la plupart des cent premières fortunes industrielles ou financières américaines. En parallèle, Greenspan enseigne l'économie à l'université de New York,"selon les préceptes de l'économie libérale : c'est le marché qui est le roi, et plus particulièrement le marché américain, lequel, à l'occasion, peut s'imposer, lorsqu'il le faut, avec la puissance du bâton militaro-industriel de l'Oncle Sam.
    Sa philosophie, si l'on ose le terme, découle des principes d'un économiste libéral américain, Ayn Rand, l'équivalent d'un Raymond Barre qui devait former des générations d'économistes. À noter que Rand fut aussi le maître à penser d'un des pontes de la CIA, William Buckley, et de la revue pseudo-conservatrice National Review. Dès 1967, Greenspan devient un conseiller écouté de Richard Nixon, sans doute le premier conseiller, et sera le responsable de sa politique économique durant sa campagne présidentielle de 1968. Il servira également Johnson. Durant le premier mandat de Nixon, il se prononcera en faveur de la fin de la conscription et dirigera diverses structures économiques. En 1972, il prend la présidence du bureau des conseillers économiques de Nixon, ce, jusqu'en 1974. Lorsque Gerald Ford devient président, il devient son conseiller économique n° 1, défendant la déflation, la réduction des dépenses publiques, le contrôle des salaires, etc. Bref, une politique antisociale, favorable exclusivement aux multinationales mondialistes et apatrides, dans la meilleure tradition d'un Kuhn ou d'un Warburg.
    Alan Greenspan, considéré comme républicain, est donc en fait un pur homme d'affaires et un financier. Il a été de longue date le confident de nombre de présidents républicains. Dès 1977, il devient président de la J.P. Morgan Guaranty Trust (premier banquier de la Révolution bolchevique), administrateur de Mobil Oil, d'Alcoa, du Fonds Dreyfus, de la fameuse Brookings Institution (qui forme les futurs cadres du CFR, première institution mondialiste américaine) du conseil des économistes du Times, etc. En 1981-1983, il préside la Commission sur la Sécurité sociale, qui aboutit à la conclusion que l'« assurance universelle » est en faillite, alors même qu'elle dégage des excédents colossaux : de là le développement des « nouveaux pauvres » américains, qui n'a rien à envier à la France socialiste.
    En juin 1987, il succède à Paul Volcker (qui avait lui-même succédé à Arthur Burns, de son véritable patronyme Burnsieg), au bout d'une campagne épique où rien ne fut épargné à son prédécesseur pour l'obliger à ne pas solliciter un renouvellement de mandat, à la tête de la Réserve fédérale américaine, appelée FED. Il faut savoir qu'en réalité, il a été simplement désigné secrètement au sein de cette institution purement privée comme représentant des Morgan, dans la meilleure tradition de la fondation de la FED en 1910, où c'est Henry P. Davidson, homme de Morgan, qui avait déjà été désigné. Dès sa nomination, Greenspan s'emploient à relever les taux d'intérêt américain, pour le seul profit des banquiers. Il provoque alors le" Black Monday " (Lundi noir), où le Dow Jones baissera de 508 points en une seule séance. Greenspan est coutumier du fait d'avantager les seules banques "amies", en leur faisant savoir ses décisions à l'avance, à l'encontre du "vulgum pecus". En mai 1997, Greenspan sera "réprimandé", mais gardera son poste, pour avoir ouvert les débats secrets de la FED à des non-membres : « Nous sommes profondément préoccupés, devaient déclarer deux démocrates du Congrès, d'apprendre du président Greenspan que la FED continue à inviter un groupe d'élite aux discussions concernant la politique monétaire, alors qu'elle feint publiquement de regretter que ses rencontres sur la politique monétaire fassent l'objet de fuite. » Le Monde (7 mai 1997) indiquait : « M. Greenspan a reconnu que 28 (sic) représentants de banques centrales étrangères, originaires de Bulgarie, de Chine, de Hongrie, de la République tchèque, de Pologne, de Roumanie et de Russie (NDA : donc tous communistes ou ex-communistes), avaient pris part à des réunions de la banque centrale de l'Etat du Kansas, y compris à la discussion et au vote des taux. »
    Qu'est-ce que la FED ? Le premier organisme financier mondial tout simplement, même si la plupart des Américains ignorent même son existence. L'organisme a été créé en 1910. II se réunit le troisième mardi de chaque mois, à huis clos, à Washington, avec douze personnalités du monde bancaire : les membres du "Conseil des Gouverneurs" sont les véritables maîtres du système financier américain. L'écrivain Martin Larson a donné l'origine de la FED et de son véritable créateur : « Paul Warburg (premier agent de change mondial) était un financier allemand, qui vint aux Etats-Unis en 1902 et se joignit à la firme Kuhn, Loeb et Cie. En 1911, tout en continuant à recevoir un salaire de 500 000 dollars de cette firme, il s'imposa comme l'apôtre d'une monnaie élastique et d'un système bancaire centralisé. En 1914, le président Wilson le nomma membre du premier conseil du Federal Reserve. Plus tard, il servit durant plusieurs années comme président de son Conseil consultatif fédéral. Il fut décoré en 1912 par le Kaiser pour les services rendus au Reich, alors que son frère était chef de la police secrète allemande. » De même  Eustace Mullins (dans The Federal reserve Conspiracy) note : « Du temps où nos finances étaient sous la dictature de Paul Warburg, président du Conseil des gouverneurs de la Federal Reserve, et dont la première allégeance allait à sa famille de banquiers, les Warburg de Hambourg, Maw Warburg finançait le Kaiser en guerre contre nous, tandis que la firme Kuhn, Loeb & Co de Paul Warburg avait cinq représentants au département du Trésor responsable des Liberty Laans, finançant ainsi notre guerre contre le Kaiser. » Comme les Rothschild, implantés sur les trois continents, les Warburg étaient des as du triple jeu. Dans The Federal Reserve and Our manipulated dollar, Martin Larson expose le danger de cette situation : « Le vice fondamental de la FED consiste en ceci qu'il fonctionne en agence indépendante au profit de financiers privés auxquels appartiennent les banques qui en sont membres, et sont ainsi à même de contrôler le crédit, les taux d'intérêt, et toute notre économie. »
    Pour comprendre son importance, on citera le New York Times Magazine du 21 avril 1996, dans un article intitulé « Club Fed », avec le sous-titre « Le pouvoir dans l'économie réside, non dans les mains du Président (des États-Unis) mais dans celles d'Alan Greenspan ». « Une vaste majorité des Américains n'a aucun concept de ce que la FED représente dans leurs vies. Le Congrès a toujours été incapable d'obtenir des réponses précises aux questions qu'il se pose sur la FED : que sont devenus les milliards de dollars que la FED a virés à Mexico avant les élections présidentielles durant les deux dernières décennies ? Combien dépense la FED pour soutenir le cours du dollar ? Comment la FED décide-t-elle de changer les taux d'intérêt ? ( ... ) Le pouvoir économique ne se trouve pas entre les mains du président des Etats-Unis ou de celle d'AT&T (premier groupe, de communication mondial) mais entre celles d'Alan Greenspan, président de la FED. Cela ne serait pas si grave si à la fin de chaque semaine, il s'expliquait dans un anglais compréhensible, mais il ne le fait pas. » Pour donner une idée de son langage codée, prenons par exemple la date du 8 juin 1995 : pour le New York Times du jour, qui suivait une conférence de presse, « Greenspan voit un risque de récession mondiale », tandis que le Wall Street Journal, du même jour, titrait : « Le président de la FED ne voit pas de récession à l'horizon. » Comme l'indique Le Point (15 novembre 1997), « le patron de la banque centrale exerce, sur la planète finance, un véritable magistère de la parole ». Quant à David M. Jones dans son essai The Politics of money, sous-titré The FED under Alan Greenspan (1991), il fait de son président « l'homme le plus influent en matière de politique économique mondiale ».
    Comme le dit parfois cet homme au langage totalement, et sciemment, abscons : « Je passe un temps considérable à éluder des questions et à me faire un souci terrible en imaginant que j'ai quand même été trop clair. » Il faut l'avoir entendu pour le croire, mais cet homme, totalement méprisant de la vie, ne pense que courbes et profits. Une anecdote, après la guerre du Golfe, gigantesque ratonnade américaine de la fin de siècle, il retrace ses émotions : « Ce soir-là, j'étais assis devant mon ordinateur. Au fur et à mesure que la nuit avançait, on pouvait non seulement voir le prix du pétrole baisser fortement sur les marchés mondiaux, mais suivre, minute par minute, les effets de cette décélération sur les marchés des changes et de l'or, sur les taux d'intérêt et sur les opérations d'arbitrage qui s'entrecroisent dans le monde entier. À ce moment-là, il m'est apparu clairement que la guerre ne risquait pas d'évoluer dans le sens d'une destruction majeure des installations pétrolières au Proche-Orient, » Or, durant cette nuit du 16 janvier 1991, le monde entier suivait le pilonnage massif de Bagdad et des installations stratégiques irakiennes, 350 000 soldats devaient être littéralement assassinés par les armes spéciales américaines. Pendant ce temps Greenspan croisait sur son ordinateur ses courbes pour le seul bonheur du billet vert. Car, il faut bien le comprendre, la guerre militaire n'est que la poursuite de la guerre économique. Ce n'est qu'en imposant la monnaie américaine comme devise mondiale que les États-Unis peuvent maintenir leur emprise sur le monde. Qu'il monte ou qu'il baisse, le règne du dollar est toujours la règle. Mais qu'une monnaie nouvelle de réserve s'y substitue, comme pourrait l'être l'euro s'il y avait une véritable volonté politique européenne, et s'en serait fait de la suprématie yankee.
    Aujourd'hui, la guerre américaine n'est plus militaire contre l'Irak, elle est purement financière et se concentre contre l'Europe, de manière à préserver les marchés américains face à la déconfiture du Japon et des pays émergents. Ce n'est qu'en brisant l'Europe, que Greenspan réussira à maintenir le niveau de vie des Américains obèses.
    Gabriel LINDON

  • Duflot : quand la haine contre l’Eglise catholique tient lieu de réflexion

    PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) - La sortie de Cécile Duflot, contre l’Eglise catholique n’est pas exempte d’arrières-pensées assez crapoteuses. Cécile Duflot souhaite « un choc de solidarité » pour les sans-logis. Si le Ministre du Logement a également envoyé un message clair en direction d’autres institutions comme « les banques », « les compagnies d’assurances », « les grandes sociétés civiles immobilières », c’est pour mieux cibler sa haine à l’encontre de l’Église catholique. Il est en effet surprenant que seule cette dernière ait reçu un courrier de la part du ministre, et ce, seulement après que Duflot se fut dûment soulagée dans la presse…

    Mme Duflot parait mal renseignée

    « Il semble, que l’archevêché de Paris possède des bâtiments quasi-vides » affirme-t-elle. Ignore-t-elle que la plupart des locaux occupés par l’Église appartiennent en fait à l’État ou aux collectivités locales, comme le confirme Mgr Dubost, évêque d’Evry ? Derrière les propos de Cécile Duflot, se profile la menace de la « réquisition » des biens du clergé, chère à nos révolutionnaires amateurs de sang impur. Du sang qu’on fait couler sans trop d’histoire dans la famille de la ministre, puisque Mme Duflot n’est autre que l’épouse de Xavier Cantat, frère de Bertrand, l’assassin de Marie Trintignant. Duflot n’hésite pas à insulter les milliers de bénévoles catholiques qui se dévouent corps et âmes pour aider les plus démunis, comme en atteste l’opération « Hiver solidaire », pilotée par le diocèse de Paris.

    Un désir de vengeance par rapport à l’Eglise et son opposition au mariage homosexuel

    Farouche partisane du mariage pour les couples homosexuels, le Ministre du Logement veut se venger de l’opposition de l’Eglise à ce projet de démolition civilisationnelle. Pour la majorité socialiste, il s’agit moins de défendre ledit « mariage pour tous » ou les sans-logis que de s’attaquer à « l’ennemi héréditaire » que constitue la religion catholique. Comme l’affirme un collaborateur du Cardinal André Vingt-Trois « Il est difficile de ne pas penser que la polémique déclenchée par Cécile Duflot n’a pas de rapport avec le soutien apporté par l’épiscopat aux manifestations contre le mariage homosexuel ». Nous laisserons le mot de la fin à Mgr Dubost qui s’interroge : « Qu’est-ce que fait Mme Duflot de son bureau ? Et de ses salles de réception ? » http://fr.novopress.info/

  • Bruxelles : 45 millions d’euros à l’Algérie

    L’UE soutient la transition démocratique. La Commission européenne a débloqué jeudi quelque 45 millions d’euros dans le cadre de programmes de coopération destinés à favoriser la bonne gouvernance et la diversification de l’économie algérienne.

    Le commissaire européen chargé du dossier, Stefan Füle, a assuré vouloir “soutenir l’approfondissement du processus de réformes en Algérie, notamment l’élargissement des libertés fondamentales“, promettant de faire profiter le pays de son expérience en matière de “transition vers une démocratie solide, une économie durable qui profite à tous“.

    Un premier programme, doté d’un budget de 15 millions d’euros, interviendra “en faveur de la diversification de l’économie algérienne et appuiera le développement durable du secteur de la pêche et de l’aquaculture“, a précisé l’exécutif européen dans un communiqué.

    Le deuxième programme, doté d’un budget de 30 millions d’euros, “soutiendra la pleine mise en oeuvre de l’Accord d’association et visera à renforcer la bonne gouvernance au sein de l’administration publique“, a précisé la Commission. L’UE, qui s’est engagée à la faveur du Printemps arabe à soutenir la transition démocratique dans les pays de la région, est liée depuis 2005 à l’Algérie par un accord d’association.

    Europe 1  http://fortune.fdesouche.com/

  • Syrie, l'interminable guerre d'usure

    La grande offensive décisive de la rébellion se fait attendre. Après dix- huit mois d'empoignade, Assad tient bon. Damas et Alep, les deux seules villes qui comptent, restent siennes. L'insurrection ne parvient pas à l'acculer dans les cordes ; pourtant, depuis des mois, les médias occidentaux affirment que « l'infâme dictateur qui fait tirer sur son peuple » est à bout de souffle.
    Les succès de l'armée ces mois derniers ont été fatals à nombre des cadres de la rébellion syrienne, qui, en dépit du soutien logistique de l'Otan, ont échoué dans leur tentative d'organiser militairement la paysannerie et le « lumpenprolétariat » syriens.
    La configuration est la suivante : paysans et va-nu-pieds des bidonvilles contre citadins. Répétons-le, la révolution qui s'est déclenchée en Syrie ne fédère pas l'ensemble du peuple, c'est une révolte du bas peuple sunnite paupérisé qui cherche sa revanche sur ses oppresseurs alaouites. Le rêve des insurgés n'est pas d'établir la démocratie, mais un régime théocratique du genre de celui de l'Arabie Saoudite, avec la douce satisfaction de voir réduits au statut de citoyens de second rang les non mahométans. C'est dans cette perspective que la jeunesse sunnite rurale est parti à la chasse aux alaouites et aux chiites des grandes villes.
    Le fanatisme religieux prospère sur le terreau de la pauvreté
    On l'a compris, en Syrie comme ailleurs, le fanatisme religieux prospère sur le terreau de la pauvreté. La crise économique a exacerbé l'état de vulnérabilité dans lequel vivaient déjà des dizaines de milliers de paysans, d'éleveurs et de bergers qui subissent des épisodes récurrents de sécheresses à répétition. Le régime et son train de vie, son étalage obscène de richesses clinquantes (immeubles, automobiles etc..) rend fous les miséreux, en nombre croissant, qui ne supportent plus d'être humiliés et opprimés par la mafia de possédants qui gravite autour du clan et de l'appareil répressif de l'État. Une situation d'autant plus insupportable que les accapareurs sont, aux yeux des croyants de bonne obédience sunnite, des mauvais musulmans, voire des non musulmans.
    L'insurrection perdure parce qu'elle s'appuie sur déjeunes ruraux indignés. Il s'agit de déclassés incultes qui estiment n'avoir rien à perdre. Obéissant au fanatisme religieux, et aussi à des dynamiques claniques et familiales, ils mènent un rude mais exaltant combat sous les ordres de petits notables dépourvus d'expérience militaire. Le fait que les insurgés bénéficient de matériel infrarouge et des observations satellites fournies en sous main par Français et Américains ne change pas la donne. Ces informations facilitent seulement embuscades et « retraits tactiques ». Parfois, elles permettent de pirater les communications de l'armée en émettant des faux ordres, générateurs de confusion et de zizanie dans le camp loyaliste.
    Le fait est que l'opposition armée des damnés des campagnes, des bourgades et des bidonvilles n'a pas suscité un mouvement de soutien en sa faveur dans les bourgeoisies commerçantes d'Alep et de Damas. Soit elles demeurent dans l'expectative, soit elles soutiennent le régime. Alep n'est pas coupée de Damas. Des bus font le trajet, mais sont parfois forcés à de longs détours. Les aéroports du pays sont toujours sous contrôle du pouvoir, ainsi que les ports. Les périphéries immédiates des deux grandes villes sont sécurisées grâce au quadrillage des rues par les meilleures unités, qui emploient les matériels les plus sophistiqués. Ainsi les garnisons loyalistes tiennent bon face aux assauts et parviennent à éviter que des enclaves insurgées ne s'organisent.
    Dans cette empoignade pour le contrôle de Damas et d'Alep, les deux parties ne font aucun quartier. Si les horreurs commises par l'armée et les forces de sécurité syriennes - sans oublier les milices de supplétifs - sont largement évoquées par la presse internationale, les mises en causes sont beaucoup plus rares concernant les exactions de la rébellion : attentats à la voiture piégée, implication contre leur gré de celles et ceux qui désirent demeurer en dehors du conflit, attaques armées contre des villages kurdes, interdiction aux citadins de quitter leurs quartiers alors que des bombardements sont imminents...
    Les pertes des insurgés sont énormes, mais ils sont constamment réalimentés en chair à canon par le vivier quasi inépuisable que constituent les innombrables mouvements islamistes de la planète. Depuis le Qatar jusqu'à la Turquie, en passant par la Libye et même par les banlieues françaises, les volontaires pour le djihad arrivent en renfort, pour combattre les « mécréants » et, au besoin, mourir pour la sainte cause du Prophète.
    Le régime n'est pas au bout du rouleau
    Face à ces excités, peut-être bien renseignés par l'Otan, mais mal commandés sur le terrain, les pertes de l'armée sont faibles mais encore trop nombreuses, car, dans le camp loyaliste, la réserve n'est pas inépuisable. Le régime emploie cependant des milliers de mercenaires du hezbollah libanais en plus de centaines de gardiens de la révolution iranienne déjà venus prêter main-forte.
    En dépit de ces renforts, la plupart des observateurs sont convaincus que le régime d'Assad finira sous peu par tomber, ce qui est douteux. Si l'on prend comme exemple le plus proche la guerre en Algérie opposant le pouvoir en place au FIS/GIA, qui a fait 150000 morts en 13 ans pour une population de 35 millions d'habitants, on se demande combien de morts fera celle de Syrie pour une population de 23 millions, avec un apport de djihadistes étrangers beaucoup plus important qu'en Algérie et de nombreux combats urbains, qui étaient chose rare en Algérie...
    Dans cette guerre civile asymétrique : aviation, chars et artillerie d'un côté (mais peu d'infanterie), armes légères, masses inépuisables d'insurgés paysans et de volontaires fanatiques de l'autre, la victoire sera au plus endurant. Pour les insurgés ce n'est pas gagné. Assad peut mener une guerre d'usure et tenir encore des mois, voire plusieurs années, tant que son armée ne se désagrège pas.
    Henri Malfilatre monde & vie  10 novembre 2012