Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

plus ou moins philo - Page 7

  • Un philosophe à la française

    Un philosophe à la française.jpeg

    Paris, 1638 - Paris, 1715, les dates de naissance et de mort de Nicolas Malebranche sont les mêmes que celles du Roi soleil. Nous évoquerons Louis XIV à la rentrée. Je suis heureux, pour lors, de vous parler un peu de Malebranche, qui est un roi parmi les philosophes, et de vous exhorter à le lire.

    Malebranche était prêtre, membre de Oratoire de France, récemment fondé par le cardinal de Bérulle et qui donna à l’Église tant d'individus remarquables, les Richard Simon, Massillon, Gratry, Laberthonnière etc. tous à l'avant garde de leur temps. Malebranche faisait des études à la Sorbonne. Sans conviction. Et puis, il s'est passionné pour Descartes, après avoir acheté L’Homme, un ouvrage aperçu à la devanture d'un libraire.

    Lire la suite

  • « La Chape de plomb » : un essai philosophique d’Alain de Benoist sur les nouvelles censures

    la-chape-de-plomb-un-essai-philosophique-dalain-de-benoist-sur-les-nouvelles-censures-800x450.jpg.webp

    Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples et La Nouvelle guerre des mondes ♦ Le nouvel essai d’Alain de Benoist, La Chape de plomb – Une déconstruction des nouvelles censures[1], vient à point nommé, au moment où le gouvernement tente cyniquement de tirer prétexte de l’horrible assassinat de Samuel Paty pour ressortir son projet liberticide de censure des réseaux sociaux. Car les obstacles à la liberté d’expression ne cessent de se multiplier en Occident et singulièrement en France et en Allemagne.
    Le mérite de l’essai d’Alain de Benoist tient cependant à ce qu’il ne se complaît pas dans le registre plaintif ou accusateur (la censure, ce n’est pas bien…). Il s’efforce au contraire d’expliciter la place que la censure, le politiquement correct, la diabolisation, le devoir de mémoire et la surveillance de masse occupent dans le Système.
    Pour ce faire, l’essai regroupe six textes percutants traitant de la nouvelle inquisition, de la pensée unique, du système des médias, de la société de surveillance, de la transparence et de la « reductio ad Hitlerum ».

    Lire la suite

  • Dieu, la raison et la démocratie

    Dieu, la raison et la démocratie.jpeg

    Frédéric Guillaud reprend à neuf la question : peut-on démontrer rationnellement l'existence de Dieu ? Et il n'en reste pas aux principes. Cette démonstration que la raison a quelque chose à dire sur l'existence de Dieu, il la fait lui-même en 400 pages. On croyait tout savoir sur « le Dieu des philosophes et des savants ». En réalité, on a beaucoup à apprendre - et d'abord que la raison humaine peut vraiment prouver Dieu.

    Il y a eu deux grands livres en un siècle sur Dieu tel qu'il se donne à la raison humaine celui du Père Réginald Garrigou-Lagrange, sobrement intitulé Dieu, son existence et sa nature, qui connut beaucoup de rééditions entre 1915 et 1950, et celui de Claude Tresmontant, Comment se pose aujourd'hui le problème de l’existence de Dieu, qui paraît en 1961 et connaît une dernière édition augmentée en 2002. Le premier de ces deux ouvrages est un livre de métaphysicien il s'est agi pour le Père Garrigou de répondre au rationalisme kantien en montrant que ce sont les principes de la raison qui postulent l'existence de Dieu. Cet aérolithe intellectuel, souvent critiqué, n'a jamais vraiment reçu de réponse. Il n'a pas été réfuté.

    Lire la suite

  • Sur TV Libertés, Julien Rochedy : Nietzsche peut bouleverser une vie !

    La pensée de Nietzsche a été encensée mais aussi caricaturée voire défigurée. Julien Rochedy, avec le talent qu'on lui connait, s'efforce de rendre le philosophe accessible à une jeunesse en quête de sens et d'avenir possible pour la civilisation européenne. Cette introduction à la philosophie nietzschéenne, "Nietzsche l'actuel", rencontre un écho inimaginable sur les réseaux sociaux. Le livre est un succès en nombre de ventes. Et Julien Rochedy réserve son premier entretien dans les médias à TV Libertés.

  • Hannah Arendt, Le mensonge en politique

    Hannah Arendt, Du mensonge en politique (questions sur un extrait)

    L'auteur :

    Née en Allemagne, dans une famille juive, Hannah Arendt (1907-1975) s'inspire des bouleversements du XXème siècle pour fonder sa réflexion. Fuyant in extremis l'Allemagne nazie, exilée en France, puis aux Etats-Unis, influencée par Heidegger et Jaspers, liée à Walter Benjamin, cette femme, que l'on redécouvre aujourd'hui en France, nous a laissé une œuvre puissante, où le politique reprend ses droits.

    image_0931521_20201010_ob_387a1f_du-mensonge-a-la-violence-2-51442.jpgL'oeuvre : Hannah Arendt propose une réflexion générale sur le politique, à travers ses concepts fondamentaux. Elle étudie le rôle du mensonge et des techniques d'intoxication, et la manière de les combattre. Elle développe sa réflexion sur la notion de violence, sur les relations entre une structure étatique et les formes de contestation qui peuvent s'y opposer : la désobéissance civile, dont elle montre le développement aux Etats-Unis, et son importance à côté des voies classiques de recours et de contestation ; la violence des révoltes, dans les pays gouvernés par un régime totalitaire où se développe la bureaucratie.

    Quatre textes majeurs, proposant des analyses qui s'appuient aussi bien sur la tradition philosophique que sur l'actualité de notre temps - y voisinent Platon et un rapport du Pentagone -, enracinent ainsi une réflexion brillante dans le terrain des préoccupations contemporaines.

    Extrait : 

    "Il faut nous souvenir, quand nous parlons de mensonge, et particulièrement du mensonge chez les hommes d'action, que celui-ci ne s'est pas introduit dans la politique à la suite de quelque accident dû à l'humanité pécheresse.

    Lire la suite

  • Rousseau, un révolutionnaire conservateur ? 2/3

    Rousseau observe aussi que chaque nation a un « projet national » différent de celui des autres nations; il en déduit que, si la nature humaine est partout la même, une telle diversité ne peut être regardée comme un pur « fait de nature ». La volonté (politique et historique) est ce qui différencie l'homme de l'animal mené par ses seuls instincts : c'est par un consentement des volontés que se constituent les sociétés particulières. Si l'on admet cela, alors on doit aussi admettre que l'homme s'est affranchi à un moment donné de certains traits « naturels » qui le rattachaient au monde animal : la société humaine n'est pas « naturelle » à la façon de celle des termites ou des fourmis. C'est à cet affranchissement que correspond chez Rousseau le passage de l'état de nature à l'état social.

    Cette remarque permet de mieux comprendre ce qu'entend Rousseau lorsqu'il parle de la « bonté naturelle » de l'homme à l'état de nature. Cette « bonté naturelle » n'est pas une qualité morale, mais une simple propension, et cet « homme » n'en est pas encore tout à fait un, puisqu'il n'a pas encore intériorisé dans sa conscience l'existence des autres. Rousseau le dit très explicitement : l'humanité proprement dite ne commence qu'avec le surgissement simultané de la conscience d'autrui, la distinction entre le bien et le mal, et la possibilité d'agir librement.

    Lire la suite

  • Rousseau, un révolutionnaire conservateur ? 1/3

    « Ce batteur d'estrade », s'écriait Charles Maurras. Depuis trois siècles, la droite convoque l'auteur du Contrat social au tribunal de l'histoire Au-delà des déformations et des incompréhensions, Alain de Benoist nous invite à une salutaire relecture d'un des penseurs politiques les plus importants des temps modernes.

    Hobbes dit que l'état de nature était une sorte d'enfer, et que l'avènement du Léviathan lui a substitué une manière de paradis. Rousseau croit le contraire : la guerre de tous contre tous dont Hobbes faisait le trait dominant de l'état de nature correspond bien plus exactement à la société qu'il a sous les yeux, où chacun est devenu le rival et potentiellement l'ennemi de tous. Le point de départ du raisonnement de Rousseau tient tout entier dans ce constat que dans la société moderne l'homme est tout à la fois méchant et malheureux. « Or, il n'est pas naturel à l'homme d'être méchant et malheureux. Cette société est donc contre nature » (Pierre Manent). Il faut alors savoir comment l'homme moderne a été « dénaturé » et comment il pourrait se réapproprier son propre. Telle est la grande préoccupation de Rousseau, d'où il va tirer sa propre conception du contrat social et sa métaphore de l'« homme naturel ».

    Lire la suite

  • Roger Scruton, philosophe de l'attachement

    Le Premier ministre anglais, Boris Johnson, a salué « le plus grand penseur conservateur moderne ». Par son témoignage, qui parle non seulement à l'intelligence mais au cœur, Roger Scruton a redonné ses lettres de noblesse au conservatisme. Il a quitté ce monde le 12 janvier dernier.

    Sir Roger Vernon Scruton est né en 1944. Il a traversé les décennies où le visage de l'Angleterre changea, passant de l'État-providence de l'après-guerre au libéralisme thatchérien. Cela sans pour autant faire évoluer un milieu intellectuel universitaire acquis non seulement à la gauche, mais au marxisme. Scruton est, dans son propre camp, celui qui aura vu les limites de ce conservatisme libéral qui aboutit à ne jurer que par les bienfaits de la City et du marché.

    Lire la suite

  • Les nations ne meurent pas

    Les nations ne meurent pas.jpeg

    Les nations ne meurent pas 1.jpegJean-François Colosimo, le directeur des éditions du Cerf est un véritable spécialiste des rapports entre religion et politique. Il s'est attardé récemment sur plusieurs cas d'école en la matière : l'Iran, les États-Unis et la Russie. Le voilà qui s'attaque à la France, avec un objectif fracassant : la « religion française ».

    L’ampleur du volume La religion française (presque 400 pages) peut inquiéter le lecteur. Cette ampleur est à la mesure d'une culture jamais prise en défaut, qui promène son lecteur parfaitement mis à l'aise, à travers « 1000 ans de laïcité ». Car la religion française, ne nous y trompons pas, c'est la laïcité telle qu'elle ressort non pas de la loi de 1905, pas non plus d'épisodes terrifiques de notre histoire comme la Révolution française ou, deux siècles auparavant, les guerres de religion. Jean-François Colosimo prolonge cette généalogie de la laïcité. Il ne va pas jusqu'au baptême de Clovis à la Noël 496 et s'arrête au sacre de Hugues Capet en 987. La laïcité est une invention des capétiens, que Louis XIV va encore exalter lorsqu'il parle de son droit divin : celui de l'État, car l'État, c'est lui. Autant comprendre tout de suite que la religion française n'est pas la religion de la France à tel ou tel moment, mais une manière française de penser l'homme qui a évolué, mais qui repose sur des constantes que l'on peut aller chercher à l'aurore de l'an 1000. Les Français ont, paraît-il, la mémoire courte. Mais pour Colosimo, l'être français est un être de longue mémoire !

    Lire la suite

  • Abbé Raffray - Aristote et Saint Thomas d'Aquin : maîtres politiques pour notre temps