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plus ou moins philo - Page 10

  • Monsieur le Président, les Gaulois vous disent… bien des choses

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    Bernard Plouvier

    En cette fin d’été, après avoir traité les Bretons de Maffiosi, notre génialissime Président-Dictateur-Général s’en prend aux Gaulois, qu’il juge irréductiblement opposés à ses merveilleuses réformes. Analysons la chose !

    Grand Timonier et sa Dame ont inauguré l’été, au Palais de l’Élysée, en transformant la Fête de la musique en gay-pride africaine. Libre à eux d’afficher leurs goûts. Mais certains Gaulois auraient peut-être vu avec plaisir quelques-uns des leurs - pianistes, violonistes ou violoncellistes, certains étant de réputation internationale - être invités à se produire au milieu des ors de la République et faire entendre de la musique, sinon gauloise du moins européenne.

    Durant l’été, l’immigration exotique s’est donnée en spectacle dans la ville de Nantes où l’éclairage public fut artificiellement renforcé par les incendies volontaires à répétition. Que l’on sache, les Gaulois n’ont guère protesté, alors que l’occasion aurait été bonne de contester la politique macronienne en faveur de l’immigration de masse. Les protestations se font entendre en Italie et en Europe danubienne, prouvant qu’il existe encore des dirigeants qui se sentent européens dans notre continent.

    On sait qu’il a fallu beaucoup de représentations, en ville et sur les plages, données par le couple présidentiel, que l’on a prudemment mis en contact avec des sympathisants – surtout pas des Gaulois frondeurs -, pour faire oublier le scandale de la barbouzière élyséenne et celui, qui ne fait que débuter, de la tentative d’étouffement de l’affaire par les conseillers les plus proches de notre distingué contempteur de Bretons et de Gaulois.

    De fait, si l’une des barbouzes, qui avaient tabassé des manifestants tout en n’étant pas membres des forces de l’ordre, était de souche européenne, l’autre était une de ces « chances pour la France » issue de l’immigration maghrébine. N’en déplaise à notre Guide Génial, les Gaulois bons enfants n’ont pas trop relevé cette ignominie : de l’extra-Européen qui se permet de tabasser du manifestant parisien, espérant l’impunité du fait de ses relations avec le couple présidentiel.

    Il est exact que, sans une fuite savamment organisée, les Gaulois n’en auraient rien su. Si cette conception de la Démocratie et de la transparence dans l’information est l’une des « réformes » du Président Macron, les Gaulois n’ont guère de raison d’approuver.        

    De même, faut-il applaudir l’équipe gouvernementale lorsqu’elle promet de multiplier les parcs d’éoliennes et de diminuer la production d’électricité fournie par la fission du noyau atomique ? Ce choix, pour le quel le Peuple souverain n’a nullement été consulté, n’aboutira qu’à une seule chose : augmenter considérablement le prix de l’électricité. Même le plus sot des Gaulois commence à le savoir.

    On peut concevoir une légère grogne du Français non millionnaire en euros qui constate, en cette année, une reprise de l’inflation. Si, par un facétieux hasard, l’inflation dirigée - une idée chère à Lord Keynes (encore un inverti !) - était une « réforme » macronienne « pour faire repartir la croissance », on pourrait estimer légitime la contestation : la chose a été largement tentée au XXsiècle et a constamment échoué, sauf bien sûr à remplir les poches des intermédiaires de la distribution, petite et grande.

    Autre réforme sublime : la limitation à 80 km/h de la vitesse sur routes. Cet été, le nombre de contraventions radars-dépendantes a pulvérisé tous les records. Même bons enfants, les Gaulois ne peuvent qu’être sceptiques quant à la motivation de cette réforme. On évoque, en haut lieu, une (éventuelle) réduction des morts par accident ; le bon peuple constate surtout un accroissement monstrueux des taxes répressives.

    Génial Président frappe les retraités, certes modérément dans l’immédiat, mais des guignols parlementaires de sa majorité estiment que les retraités « vont devoir faire davantage d’efforts ». Les Gaulois qui ont travaillé longtemps et souvent fort bien ne sont pas forcément ravis de cette réforme qui annonce des lendemains qui chantent de moins en moins… sauf à aimer le rap.

    Si « réformer » signifie pour M. Macron insulter les Présidents Trump et Poutine, aux résultats économiques et sociaux supérieurs aux siens, on peut comprendre une certaine gêne des Gaulois, certes chauvins, mais pas forcément idiots au point d’être incapables de comparer les succès des uns, l’échec des autres, singulièrement celui du couple mal assorti Macron-Merkel.

    Des parades sexuelles bizarres approuvées par nos bons princes, un accroissement du coût de la vie et des taxes à la consommation (jetez un œil au prix des carburants), une immigration extra-européenne toujours plus importante et quelque peu « turbulente », des parlementaires qui amusent la galerie avec la négation de la notion de race, l’introduction des chats dans les palais de la République et des projets réellement débiles, une diminution constante des services de l’État alors que les sommes payées en impôts directs et indirects augmentent indéniablement, un chômage qui croit aussi rapidement que l’insécurité, enfin un couple présidentiel de style people entouré de personnages louches… s’il s’agit là des « réformes » de Super-Macron, on peut comprendre l’ironie des Gaulois.

    Et l’on en vient à murmurer, avant de le crier très fort : « Gaulois, réveillez-vous ! »

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Zoom – Gilles Mayné : “En finir avec Onfray”

    TV Libertés reçoit Gilles Mayné pour la présentation de son ouvrage “En finir avec Onfray” aux éditions Champ Vallon. Une critique philosophique à l’encontre de “l’escroquerie intellectuelle” de Michel Onfray, qualifié par l’auteur de libéral-libertaire bobo, adoubé par le système.

  • Silence on tue : prière de se faire égorger en silence

    Lu dans Minute à propos du dernier attentat à Paris :

    6a00d83451619c69e20224df334b24200b-800wi.jpg"[...] Alors maintenant, que va-t-il se passer ? Rien. Absolument rien. L’attentat de Trèbes, c’était il y a deux mois à peine. Ce jour-là, le naturalisé était marocain. Que s’est-il passé depuis ? Rien ! Ah si... L’attentat du quartier de l’Opéra. Il ne va rien se passer parce que les Français ont pris le pli et que ça leur va bien. On meurt plus sur les routes que sur les trottoirs. Faudra faire gaffe pour les départs en vacances !« Chéri, t’as vérifié la pression des pneus ? »

    En 2017, les Français ont majoritairement voté pour un homme qui avait publiquement affirmé qu’il « n’allait pas inventer un programme antiterroriste en une nuit ». Apparemment, en un an non plus.

    Il ne va rien se passer parce que nos gouvernants ont peur. Et pas que des Tchétchènes. Samedi dernier également, le commissariat de Champigny-sur-Marne, à une demi-heure en mobylette volée de l’Elysée, a été assailli. Pas harcelé deux minutes par une poignée de guignols qui auraient aussitôt détalé, non : assiégé, encerclé, attaqué par une cinquantaine d’hommes cagoulés, munis de cocktails Molotov et de mortiers !

    Nos gouvernants, Macron aujourd’hui,Hollande hier, Sarko avant-hier, n’ont de pouvoir que sur ceux qui veulent bien encore obéir, à commencer par la quasi-totalité des Français. Face aux autres, ils ont abdiqué. Police et gendarmerie sont abandonnées en première ligne, tandis que l’IGPN, la « police des polices », veille.

    Quant aux Français lambda, prière de se faire voler, violer ou égorger en silence. Et surtout, surtout, de mourir sans haine. Jusqu’à quand ?"

  • Grand remplacement européen : Un million de naturalisés par an !, par Caroline Parmentier

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    On ne vous en parlera pas trop et ce ne sera sûrement pas au menu de l’entretien d’évaluation de Macron à un an de son mandat. Mais l’Europe et la France naturalisent à tour de bras. Les Etats membres de l’UE ont octroyé la nationalité à près d’un million de personnes en 2016. En tête des heureux élus : les Marocains qui conservent aussi évidemment leur nationalité d’origine.

    Selon les chiffres officiels d’Eurostat, « en 2016, quelque 995 000 personnes ont acquis la nationalité d’un Etat membre de l’Union européenne (UE), un chiffre en hausse par rapport à 2015 (où il s’établissait à 841 000) et à 2014 (889 000) ». Non seulement les chiffes de l’immigration s’accumulent d’une année sur l’autre (depuis 2010 ce sont des millions d’étrangers qui ont été nationalisés) mais avec la crise migratoire, ils se précipitent, donnant lieu à un progressif et constant changement de population. 12 % seulement de ceux qui sont devenus citoyens de l’un des Etats membres de l’UE en 2016 étaient auparavant citoyens d’un autre Etat membre de l’UE. La majorité sont des ressortissants de pays tiers ou des apatrides.

    Les citoyens marocains forment le plus gros des troupes des nouveaux citoyens d’un pays de l’UE dont ils étaient résidents en 2016 (101 300 personnes, dont 89 % ont acquis la nationalité espagnole, italienne ou française), devant les citoyens de l’Albanie (67 500 personnes, dont 97 % ont acquis la nationalité italienne ou grecque), de l’Inde (41 700 personnes, dont près de 60 % ont acquis la nationalité britannique), du Pakistan (32 900 personnes, dont plus de la moitié a acquis la nationalité britannique), de la Turquie (32 800 personnes, dont près de la moitié a acquis la nationalité allemande).

    De son côté la France a naturalisé 119 152 personnes en 2016 dont 15 % de Marocains et près de 15 % d’Algériens. La France arrive en tête de l’UE pour la nationalisation des Algériens et des Tunisiens et en deuxième position pour les Sénégalais et les Turcs. A savoir la population la plus dangereuse en matière de communautarisme et de terrorisme islamiste. Les Syriens arrivent bons derniers. Nous aurait-on menti ? C’est vrai que les vrais Syriens (grand mythe de la propagande d’accueil) se comptent proportionnellement sur les doigts d’une seule main.

    La théorie du grand remplacement de Renaud Camus, qualifiée par les médias et les politiques de « fantasme complotiste », d’« idée raciste » d’« énormité véhiculée par l’extrême droite néonazie » est aujourd’hui validée par près de 50 % des Français qui ont des yeux pour voir et ne vivent pas tous retranchés dans les appartements ou les écoles des quartiers préservés. Selon une enquête de janvier dernier de la Fondation Jean-Jaurès et de Conspiracy Watch réalisée par l’Ifop, 72 % des Français sont « tout à fait d’accord » avec l’idée que « l’immigration est un processus inquiétant, qui cause des problèmes de coexistence entre des cultures très différentes et menace à terme leur mode de vie ». Tandis que près d’un Français sur deux (48 %) valide le « grand remplacement » qui suggère que « l’immigration est un projet politique de remplacement d’une civilisation par une autre organisée délibérément par nos élites politiques, intellectuelles et médiatiques et auquel il convient de mettre fin en renvoyant ces populations d’où elles viennent ».

    Emmanuel Macron qui à Marseille avait salué son public en ces termes : « Je vois des Arméniens, des Comoriens, des Italiens, Algériens, Marocains, Tunisiens, Malais, Sénégalais… Mais je vois quoi ? Je vois des Marseillais, je vois des Français ! » ne fera rien contre ce processus légal de dilution de moins en moins lente.

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 12 avril 2018

    https://fr.novopress.info/

  • "Il faut se libérer des sources perpétuelles d'équivoque et de confusion..." | MICHEL VILLEY

  • Nicolas Dhuicq : "La droite est tombée toute seule dans le piège de François Mitterrand"

    Extraits de la tribune de Nicolas Dhuicq ex-LR ayant rejoint DLF et les Amoureux de la France :

    "Les derniers jours ont montré que les barons de la droite française n’étaient pas simplement les plus bêtes du monde, ils sont aussi les plus lâches ! Les réactions pavloviennes de tout l’Etat-major des Républicains aux propos courageux et de bon sens de Thierry Marini ne m’ont pas surpris… Ils m’ont atterré !

    Ces condamnations tous azimuts montrent non seulement que les Républicains ne tirent aucune leçon de leurs défaites successives mais qu’ils entendent poursuivre leur pulsion de mort politique ! Sans même prendre le temps d’écouter ce que dit Thierry Mariani, ils se sont tous précipités pour se soumettre systématiquement à la pensée unique de leurs adversaires politiques.

    Soumis à la gauche et aux tenants de l’idéologie dominante qui ruinent la France, les Républicains se trouvent de facto inaptes à représenter la majorité silencieuse des Français qui ne supportent plus d’être gouvernés par des incapables et des hypocrites qui font au pouvoir le contraire de ce qu’ils promettent en campagne électorale.

    La droite est tombée toute seule dans le piège de François Mitterrand(...) Tant pis si cette fatwa devait couper la droite du peuple français et de ses aspirations à protéger son identité, garantir la justice sociale et affirmer son indépendance nationale.

    Laurent Wauquiez prétend que la droite est de retour en 2017 mais pense recommencer la stratégie de Nicolas Sarkozy en 2007 ! En refusant d’entendre ce que Thierry Mariani affirme, ce que le parti-Chrétien-Démocrate a affirmé en rejoignant les Amoureux de la France avec Nicolas Dupont-Aignan et ce que j’ai moi-même affirmé en quittant les Républicains pour Debout la France, Laurent Wauquiez entretient un double mensonge (...)

    Tout d’abord, l’équipe Wauquiez prétend que Thierry Mariani serait une personnalité isolée. Or, au-delà des personnalités que j’ai déjà évoquées, un récent baromètre de la Sofres montrait que les sympathisants républicains étaient désormais 43% à souhaiter une alliance avec le Front National ! Par ailleurs, plus de la moitié des sympathisants hostiles à un accord ne souhaitent pas que les Républicains combattent le Front National ! Qui, au final, est isolé de sa propre base ? (...) Ce mépris des barons LR est donc insupportable (...)

    Deuxième mensonge, celui de la ligne politique. Il est grotesque d’affirmer que le Front National serait un parti d’extrême-droite ! Lors d’une émission politique de grande écoute sur France 2 pendant la primaire de la droite, Alain Juppé a été confronté par les journalistes au programme du RPR sur l’immigration qu’il avait lui-même établi. Constatant que ce programme était plus dur que celui de Marine Le Pen, Alain Juppé n’a rien trouvé de mieux à faire que de s’excuser d’avoir défendu des mesures qui pourtant d’autant plus justifiées aujourd’hui qu’il y a trente ans ! Quant au programme de Debout la France, il correspond peu ou prou à ce que devait défendre Laurent Wauquiez et son équipe s’il était sincère dans les valeurs qu’il prétend incarner (...)

    J’appelle donc tous mes amis des Républicains à cesser de vivre dans ce double mensonge et de prendre leurs responsabilités historiques pour suivre les récents succès de nos mouvements amis en Autriche et en Italie qui ont su discuter et s’allier pour gagner les élections."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La secte LGBT refuse que l'on aide les personnes homosexuelles. Les députés FN votent contre

    L'Union européenne a condamné les thérapies pour aider les personnes ayant des tendances homosexuelles. C'est une vieille revendication de la secte LGBT : comme toute secte, elle refuse que ses membres puissent aller sous d'autres cieux. Mgr Aillet en a fait récemment les frais avec 2 conférences de l'association Courage, association destinée à aider les personnes ayant des tendances contre-nature à se corriger.

    Le 1er mars, lors du vote d'un texte sur la situation des droits fondamentaux dans l'UE, les eurodéputés ont eu à se prononcer sur deux amendements (8 et 11). Ceux-ci précisent :

    «(Le Parlement européen) se félicite des initiatives interdisant les thérapies de conversion pour les personnes LGBTI et la pathologisation des identités transsexuelles ; prie instamment tous les États membres d’adopter des mesures similaires qui respectent et défendent le droit à l’identité de genre et l’expression de genre.»

    Le texte a été adopté à une large majorité (435 voix pour, 109 voix contre et 70 abstentions), mais heureusement, il n'a pas de valeur contraignante. 34 eurodéputés français du Front national (FN), des Républicains (LR), des centristes de l'UDI, ou indépendants ont préféré s'abstenir ou voter contre cet amendement (mais Florian Philippot et Sophie Montel ont corrigé leur vote ensuite). Les voici :

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    Les 19 eurodéputés LR, dont Rachida Dati et Nadine Morano, se sont majoritairement abstenus. Seuls trois d'entre eux ont voté «pour» l'interdiction des thérapies de conversion, comme l'indique le compte rendu de vote. Aucun n'a voté contre. Brice Hortefeux, qui a d'abord voté pour l'interdiction, a finalement corrigé son vote et décidé de s'abstenir. Après le scrutin et les nombreux harcèlement sur les réseaux sociaux, certains élus LR ont décidé de corriger leur vote, passant de l'abstention à un vote favorable. C'est le cas de Michèle Alliot-Marie ou de Geoffroy Didier. 

    Au FN, consigne a été donnée de voter contre cet amendement. Nicolas Bay, coprésident du groupe ENL, explique :

    «Nous avons en effet voté contre ces deux amendements déposés par des députés d'extrême gauche, en raison de leur formulation qui participe de cette idéologie du genre que nous combattons. Le fait que ces deux amendements soient strictement identiques prouve d'ailleurs qu'il s'agit d'un copier-coller dicté par le lobby "LGBTI".»

    Enfin, le vice-président du FN met aussi en avant «le principe de subsidiarité trop souvent bafoué» et conclut :

    «Nous avons refusé de céder à une nouvelle tentative de chantage communautariste.»

    Le député frontiste Christelle Lechevalier ajoute :

    «Nous rejetons tout dogmatisme sur les questions d’identité de genre et autres concessions communautaristes».

    Marie-Christine Arnautu indique :

    «Si les "thérapies de conversion" se traduisent par des violences physiques et/ou morales, elles sont évidemment condamnables au même titre par exemple que les viols. En revanche, s'il s'agit d'interdire des activités de conseil librement consenties visant à aider les personnes LGBT qui, pour des raisons religieuses ou non, le désirent, alors les interdire va à l'encontre de leur propre liberté individuelle».

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • " MAINTENIR EN NOUS LA NATURE HUMAINE INTÉGRALE ET LE SURNATUREL " | MARCEL DE CORTE

  • Le réquisitoire antibourgeois d’Ernst Jünger

    Le Travailleur est publié dans le contexte, où, depuis les élections de 1930, l’accession au pouvoir des nationaux-socialistes semble inéluctable. Or, c’est justement dans cette période que Jünger et la plupart des représentants les plus en vue de la droite révolutionnaire vont accentuer leurs distances, tout en exprimant leurs propres vues, qui sont tout sauf modérées. 
    Les premières pages du Travailleur constituent l’un des plus violents réquisitoires jamais dirigés contre le monde bourgeois, dont l’Allemagne, selon Jünger, a été préservée, ce qui est certainement vrai pour cette époque : « La domination du tiers-état n’a jamais pu toucher en Allemagne à ce noyau le plus intime qui détermine la richesse, la puissance et la plénitude d’une vie. Jetant un regard rétrospectif sur plus d’un siècle d’histoire allemande, nous pouvons avouer avec fierté que nous avons été de mauvais bourgeois. Il n’était pas taillé à notre mesure, ce vêtement désormais usé jusqu’à la trame, sous les lambeaux duquel apparaît déjà une nature plus sauvage et plus innocente que celle dont les accents sentimentaux avait fait très tôt trembler le rideau derrière lequel le temps dissimulait le grand spectacle de la démocratie »
    [...] 
    Le rebelle de Jünger n’est donc pas un personnage situé historiquement. Il est, suivant la formule qu’affectionne l’essayiste, une « figure », un type intemporel qui, pour cette raison, peut être actualisé à tout moment. Rien n’est daté dans cette réflexion fouillée sur la figure intemporelle de l’insoumis qui « est résolu à la résistance et forme le dessein d’engager la lutte, fût-elle sans espoir ». On a compris que Le Traité du rebelle n’a donc rien d’un manuel de guérilla ni d’une histoire des insoumis à travers les âges. 
    En revanche, l’essai comporte une réflexion nouvelle et profonde sur le nihilisme contemporain. Prenant tout le recul possible, l’écrivain embrasse d’un seul regard l’effondrement spirituel de l’homme « occidental » en proie à la domination économique et technique de la seconde moitié du siècle : « Spirituellement et moralement arriéré, bien qu’il ne soit pas dépourvu de lieux communs spécieux, il sera dispos, dénigreur par instinct des types et des idées nobles, attentif à ses avantages, épris de sécurité, docile aux propagandes, enflé de théories philanthropiques, mais tout aussi enclin à recourir à la contrainte pour peu que ses proches et ses voisins ne se plient pas à son systèmes ». Ce portrait conservera longtemps sa vérité. 
    Dominique Venner, Ernst Jünger