Ça fait un moment qu’on sait que Sibeth Ndiaye n’a pas grandi aux confins d’une banlieue lointaine de la région parisienne, que sa mère ne faisait pas des ménages à quatre heures du matin dans les tours de la Défense ou que son père ne vidait pas les poubelles de la ville de Paris à l’heure du laitier.
Elle avait bien essayé, au début, lorsqu’elle avait été nommée secrétaire d’État, de nous faire le coup de la petite Cosette qui aurait grandi au pied des barres d’immeubles : « Avant même d’être française j’ai compté parmi les engagés de ce pays en Seine-Saint-Denis notamment où rien n’est simple mais tout est possible. Ce département j’y ai vécu, travaille et j’y ai appris… » C’était beau comme du Zola reconverti en animateur social mais ça avait pris moyennement. Difficile, aujourd’hui, de raconter des craques sur ses origines. Trois clics sur Internet et l’on vous dit si vous descendez de la reine de Saba ou si vous avez la chance inouïe d’être cousin au quinzième degré avec François Hollande.