Cette année-là, on vit apparaître à l'étalage des marchands de chaussures un nouveau modèle de souliers, le bolchevik (extra-fort, pour enfants) : le Front populaire approchait, les firmes capitalistes prenaient le ton. Puis ce fut la grande aventure le triomphe communiste, les grèves, les occupations, le ministère Blum, ouvriers et employés s'engouffrant en troupeau docile dans les organisations du syndicalisme moscoutaire, le drapeau rouge flottant sur les chantiers de l'Exposition, l'Internationale beuglée au milieu des palais de plâtras, la crise financière toujours conjurée et jamais finie, cent milliards de billets et pas une vraie richesse, l'aviation ruinée, les lois bafouées, la magistrature évanouie, les chantiers navals transformés en centres de loisirs, les cabotins et les magnats de la presse se ruant au rouge, ceux-là pour avoir des rôles et ceux-ci pour avoir des lecteurs, les grands riches découvrant avec des sanglots la misère des pauvres et les poules de luxe cultivant l'art pour les masses, enfin du haut de son perchoir alpestre, Hitler contemplant cette mascarade, comptant les dégâts, annexant l'Autriche, un jour de crise ministérielle, tandis que Camille Chautemps embrassait Léon Blum à la fenêtre d'un hôtel cossu, sur un quai de l'île Saint Louis.
France et politique française - Page 1656
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1936, quand le peuple souhaite être orphelin 1/2
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Réindustrialisation et volonté politique : la piste royale.
Le déconfinement a commencé depuis déjà deux semaines, et nombre d’illusions sur « le monde d’après » sont déjà entrées au cimetière des bonnes intentions, peu aptes à survivre dans une société de consommation, mais aussi « distractionnaire » comme la qualifiait Philippe Muray avec une ironie un peu triste. Ainsi en va-t-il de l’idée, souvent émise au cours de la période de confinement, de la relocalisation des industries parties hier (un hier qui remonte parfois aux années 1990…) vers les pays asiatiques ou est-européens, idée qui est déjà démentie par les propos du commissaire européen au commerce, M. Phil Hogan, et que rappelle Serge Halimi dans son éditorial du Monde Diplomatique de juin 2020 : « Quelques entreprises sanitaires seront relocalisées sur le Vieux Continent, comment faire autrement ? « Mais il s’agit là d’une exception », nous avertit M. Hogan. Et, s’adressant à ceux qui parlent de circuits courts, de décroissance, il prévient : « En 2040, 50 % de la population mondiale vivra à moins de cinq heures de la Birmanie. (…) Il me semble évident que les entreprises européennes ne voudront pas se priver de cette manne d’activité. Ce serait complètement idiot. » Il sait d’ailleurs déjà à quoi il emploiera les prochains mois : « Nous devons approfondir nos accords de libre-échange existants - on en a avec quelque soixante-dix pays - et chercher à en contracter d’autres. »
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Quelle pilule avaler ? Le docteur Raoult sème la zizanie
Les experts sont épatants : ils nous offrent un incroyable spectacle, une sorte de match de tennis, où chaque jour, nous croyons assister à la balle de match. Mais au dernier moment, le joueur en difficulté, d’un fulgurant revers, remporte le set, et relance la partie. Il y a trois jours, le professeur Raoult était acculé en fond de cours : The Lancet, la revue médicale britannique, dévoilait les résultats d’une enquête qui mettait en garde contre l’hydroxychloroquine, en tant que remède contre le COVID-19. Mais le professeur ne s’en laisse pas compter, et riposte.
Didier Raoult, le chercheur non conformiste de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, considère l’étude du Lancet comme « foireuse ». Elle a été réalisée « par des gens qui n’ont pas vu de patients », s’indigne-t-il. Elle a néanmoins été menée à partir des dossiers de 15 000 malades du COVID-19. C’est la seule étude à ce jour ayant porté sur un aussi grand échantillon. Son rédacteur est catégorique : la preuve statistique est désormais faite que la chloroquine ne guérit pas du COVID-19, mais augmente même les risques de mortalité. Dès lundi, l’OMS suspendait les essais cliniques en cours sur des malades du COVID-19.
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Réindustrialiser la France

Jean-Marc Jancovici est tout sauf un joyeux plaisantin Ce polytechnicien, grand spécialiste des problèmes de l'énergie est le président d'un groupe de réflexion Shift Project à l'origine d'un manifeste esquissant les pistes à suivre pour décarbonner l'Europe d'ici 2050. Dans l'entretien qu'il donne ici à l'hebdomadaire Marianne, il dresse les pistes pour réindustrialiser la France dans une économie décarbonnée.
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Victoire des ex-Goodyear d’Amiens aux Prud’hommes : la fermeture était injustifiée, ils seront indemnisés
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Le progressisme contre le peuple : le cas Raoult

Mme Merkel a bénéficié des bons résultats allemands face au Covid-19, qui font oublier son aveuglement sur le risque migratoire. La situation est très différente en France, car l’épreuve, mal « gérée », loin de favoriser l’unanimité, a renforcé un clivage mondial vécu avec plus d’intensité dans notre pays.
Ce clivage est celui qui oppose une « élite » progressiste à des peuples conservateurs, le progressisme à ce que les progressistes qui dominent les médias appellent dédaigneusement le populisme. La concentration des pouvoirs politiques, économiques et médiatiques dans notre vieux pays d’hypercentralisation jacobine a toujours renforcé le poids de l’idéologie dominante, inoculée par l’Éducation nationale, l’enseignement supérieur et la presse de « référence ». L’élection de M. Macron, en 2017, a placé à la tête du pays une caricature de ce progressisme, réunissant l’ENA, la haute fonction publique, les « cabinets » et la banque d’affaires. Impossible de dire mieux ! Michel Onfray souligne que l’un des ouvrages placés en exergue sur une photo du chef de l’État, celui d’André Gide, contenait L’Immoraliste.
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Hérault. « Pas une des communes qui se voit imposer des migrants n’est aux mains du PS »

Montpellier – Alors qu’une rallonge de 2,7 millions d’euros a été votée ce lundi matin par le Conseil Départemental de l’Hérault pour l’accueil des jeunes migrants, un élu d’opposition a appelé la majorité socialiste à accueillir les migrants dans leurs communes.
Pas de migrants dans les communes socialistes ?
Hasard ou réalité électoraliste ? Lors de la séance publique qui s’est tenue ce lundi matin, le conseiller départemental Franck Manogil (groupe Défendre l’Hérault) a fait un constat : « pas une des communes qui se voit imposer des migrants n’est aux mains du Parti Socialiste ». Une observation qui peut surprendre alors que la question de l’accueil des mineurs non accompagnés (MNA, ex mineurs isolés étrangers) est gérée par les départements et que celui de l’Hérault est dirigé par le Parti Socialiste.
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LR prêt à s’allier à LREM contre l’extrême-gauche à Lyon. Alors pourquoi pas avec le RN face à la gauche ailleurs ?

A Lyon, les écologistes arrivent en tête du premier tour des élections municipales. Grégory Doucet (EELV) remporte 28,46 % des voix et devance les candidats des Républicains et de La République en marche.
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Après l’Italie, l’Ukraine, les Etats-Unis, une candidature “populiste” en France fait peur à la macronie, par Julien Michel.

Sources : https://lalettrepatriote.com/
http://marcrousset.over-blog.com/
Emmanuel Macron multiplie les prises de contact avec des personnalités éloignées de son cercle politique. Pour une simple raison : il a peur.
Une candidature populiste « fout la trouille » à la Macronie, selon les propos « d’un puissant conseiller de l’exécutif » rapporté dans une chronique du Monde publiée ce dimanche. Une inquiétude perceptible, aussi, dans les échanges et rencontres du chef d’État avec plusieurs personnalités de la scène « anti-système », ces derniers mois.
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Xavier Raufer : La criminalité en France à l'heure du déconfinement. (EDLQ#17)
