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France et politique française - Page 2402

  • Mai 68 : La jeunesse en révolte [1]

    Crédits : Jacques Marie / AFP

    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.

    Parmi la masse des Français qui se souleva en Mai 68 se détache un sous-groupe en particulier : les jeunes. Ils sont nés dans l’immédiate après-guerre, au moment du baby-boom. En 1968, 34 % des Français ont moins de vingt ans. Indéniablement, la classe d’âge des baby-boomers est la « génération 68 ». Son poids démographique important a contribué de manière décisive au déclenchement de cette mobilisation populaire dont le point culminant fut atteint lors de la troisième semaine de mai, quand sept millions de salariés se mirent en grève.

    Jean-François Sirinelli note que « les baby-boomers ont fourni la plus grande partie de ces piétons de mai venus parfois sans grande imprégnation idéologique préalable autre que cet antiaméricanisme diffus mais donnant à ce mouvement sa densité et donc sa visibilité historique en le faisant sortir de son essence jusque-là groupusculaire. »[1] Ce qu’il faut souligner, c’est que cette « génération 68 » a une culture propre, une culture-jeune, ambivalente dans le sens où elle est à la fois teintée d’antiaméricanisme et pleinement américanisée. 

    La libération d’une culture-jeune 

    On peut observer « la naissance et le développement d’une culture adolescente au sein de la culture de masse, à partir de 1950. »[2] Les adolescents français des années 1950 ont ainsi été conditionnés « par les films américains et les héros se révoltant contre le monde adulte, incarnés notamment par Marlon Brando (L’équipée sauvage de 1954) et James Dean (À l’Est d’Eden et La fureur de vivre, de 1955. […] La culture adolescente est ambivalente, car elle participe à la culture de masse mais veut aussi s’en différencier. Elle consomme une grande quantité de violence imaginaire, dans un effet de catharsis. »[3]

    En Mai 68 la violence reçue de manière diffuse depuis les écrans de cinéma rejaillit en sens inverse. Les influx graduellement intériorisés sont soudain expulsés à l’occasion d’un grand carnaval où l’on mime la violence plus qu’on ne la commet. Mai 68 est une insurrection parodique, un simulacre de révolution, une fête cathartique contre l’âge adulte, contre le vieil ordre moral, contre aussi l’entrée imminente dans le monde du travail, lieu de réification de l’homme où tel une marchandise il offre son temps, vend ses compétences.           

    Cette jeunesse en révolte est naïve car elle est animée d’un élan contestataire venu tout droit des États-Unis. Or son ressentiment, elle le porte en partie contre ce pays. Il y a à la fois attraction et répulsion. L’instrument principal dusoft power américain est précisément le cinéma. Hollywood est le ressort de sa performativité auprès des jeunes français. Il leur est de plus proposé tout un dispositif d’objets venu des États-Unis, cœur nucléaire de l’innovation en matière de production de moyens opérants de séduction. Le fétichisme de la marchandise agit sans relâche auprès de la jeunesse. Elle ne reste pas insensible aux juke-box, flippers, posters, bowlings, etc., qui remplacent « le polichinelle plat mû par un seul fil, les forgerons qui battent l’enclume, le cavalier et son cheval, dont la queue est un sifflet » du « Joujou du pauvre » de Charles Baudelaire (Le Spleen de Paris, 1869) – frappés d’un coup d’obsolescence –, et qui agrémentent, par leur degré élevé de sophistication, leur vie quotidienne caractérisée par un temps de loisirs conséquent. Entre 1948 et 1955, le chiffre d’affaires de l’industrie du jouet est multiplié par 3,5. 

    Le « génération 68 », âgée de seize à vingt-quatre ans, représente « plus de huit millions d’individus, précisément 16,1 % de la population. »[4]. C’est un marché qui représente un grand intérêt pour les entreprises. Les jeunes sont une cible de choix : les « illustrés » qu’éditent Artima et Impéria sont tirés à 150 000 exemplaires. Ils ont généralement des noms américains : Banko, Johnny Texas, Choc, Garry, Bottler Britton, Jim Canada, Cassidy ou Kiwi. Ils mêlent à l’univers du western les souvenirs de la Seconde Guerre mondiale.

    En outre, la « génération 68 » est une « Dr Spocksʼs generation ». En 1946 le médecin américain Benjamin Spock publiait un livre sur l’éducation des enfants. Son « mot d’ordre était aussi simple que lapidaire : ʽʽenjoy your babyʼʼ, en d’autres termes les parents devaient profiter de leur bébé sans être dessaisis de leur rôle, par les médecins, et les bébés devaient être élevés dans un climat de liberté, sans réelles contraintes. Les principes de base étaient la tendresse et l’attention, les mères se retrouvaient plus encore qu’auparavant au cœur du dispositif, actrices principales de l’éducation du bébé puis de l’enfant, et chargées implicitement de faire rimer éducation et libération. »[5]

    L’ouvrage est traduit de l’anglais en 1952 sous le titre Comment soigner et éduquer son enfant par les éditions Marabout. Il connaît un succès tel qu’elles le rééditent en 1953, 1957 et 1959. C’est un véritable phénomène de société dans une époque où « les nouveau-nés ont bien été des enfants-rois, car ils incarnaient le futur, au sortir d’années éprouvantes. »[6]

    Années, même, pourrait-on ajouter, d’épouvante. Les souffrances et les privations de la guerre ont fait naître un esprit permissif, une inclination pour le « laissez-passer, laissez-faire » cher à Vincent de Gourny, mais élargi à la vie de tous les jours, aux mœurs et non seulement à l’économie politique.   (Dossier à suivre)  • 

    [1]  Jean-François Sirinelli, Mai 68. L'événement Janus, Paris, Fayard, 2008, p. 57.

    [2]  Michelle Zancarini-Fournel, Le Moment 68. Une histoire contestée, Paris, Seuil, 2008, p. 44.

    [3]  Idem.

    [4]  Jean-François Sirinelli, op. cit., p. 94.

    [5]  Ibid., p. 112.

    [6]  Ibid., p. 113. 

    Retrouvez les articles de cette série en cliquant sur le lien suivant ... 

  • [Vidéo] Fake news, désinformation et Union européenne

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    Le Brexit, l’élection américaine, l’affaire Cambridge Analytica ont dévoilé des pratiques d’influence jusqu’alors inconnues sur les réseaux sociaux.

    Pour en débattre, Rachel Marsden de Radio Sputnik recevait François-Bernard Huyghe, spécialiste de communication et de cyberstratégie à l’IRIS.

  • Un CRS qui a témoigné contre le Système serait interné administrativement d’office dans un hôpital psychiatrique ?

    Ce qui justifie principalement la présentation de ces vidéos sur MPI, c’est l’internement de M. Granié. S’agit-il réellement d’un internement politique et donc abusif ainsi que l’annonce M. Fiorile ? l’hôpital psychiatrique où il est détenu est-il bouclé et pourquoi ? S’il s’avérait qu’un homme se retrouvait interné par mesure administrative à la soviétique, cela serait très grave et confirmerait la dérive autoritaire du régime d’Emmanuel Macron… Même si tout est possible dans cette République issue de la Révolution de 1789, cela ne signifie pas que cela ne soit pas plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord, cette information n’est donc transmise qu’à titre de renseignement, ne pouvant être corroborée, en l’état. En effet, nous ne disposons pas d’autres renseignements que ceux transmis par le Conseil National de Transition et par Eric Fiorile (ci-dessus à côté du CRS Marc Granié), son chef de file, qui se définit comme son porte-parole. Celui-ci dit citer des articles qui seraient parus dans la plupart des pays du monde à propos de la manifestation du CNT d’hier à Paris, -qui n’a, semble-t-il, été mentionnée nulle part dans les gros médias- mais il ne présente aucun document concret pour établir la réalité de tels articles. Néanmoins, il y a matière à s’interroger alors qu’une dérive de la liberté d’opinion semble s’accentuer. Voir également les deux vidéos de la manifestation du 5 mai 2018 ci-après.

    Le témoignage de ce CRS est toujours en ligne sur youtube, alors que son auteur aurait été interné brutalement à la soviétique, tel qu’expliqué par Eric Fiorile qui s’exprime dans la vidéo ci-dessus.

    Ce qui ne manque pas de donner à réfléchir ce sont les tentatives de museler de puissants médias comme  Russia Today et Sputnik, ces médias russes qui ne versent pas dans la Macrolâtrie propre aux autres médias du Système. On sait par ailleurs que certains médias français ou américains ont été écartés pour n’avoir pas voulu modifier des interviews d’Emmanuel Macron à la demande de son cabinet, on sait aussi que les autorités françaises ont décidé de s’attaquer aux « fake news » (fausses nouvelles) par voie législative,  mais si on en juge par les faits, seules les nouvelles qui ne font pas l’affaire du gouvernement seraient pourchassées, tandis que les gros médias n’ont jamais autant menti en toute impunité ainsi que le dénonçait il y a quelques jours seulement Marine Le Pen… L’affaire du bombardement de la Syrie sous prétexte d’attaques chimiques sans attendre les résultats de l’enquête de l’IOAC (ONU) est éloquente à ce sujet.

    Étrangement, le site du Conseil National de Transitionne s’ouvre plus ce matin sur Google ? Ce dont la capture d’écran ci-dessous témoigne. Voire plus bas les deux vidéos de la manifestation du 5 mai.

    Voici, pour compléter le peu d’informations contradictoires que j’ai pu trouver sur le sujet, comment en juillet 2015, ce mouvement était présenté par un article du Figaro. Le Monde fait écho au Figaro en ce mois de juillet 2015 avec pour titre: Le 14 juillet, nouveau grand soir des complotistes.

    Depuis ce 14 juillet 2015, je n’ai trouvé aucun article de gros médias, dédié à ce mouvement qui, semble-t-il, n’a pourtant cessé de grossir.

    Ci-dessous deux vidéos enregistrées au cours de la manifestation du CNT du 5 mai 2018, une manifestation qui, apparemment, n’a été couverte par aucun gros médias, alors que celle de la Fête à Macron de Mélenchon était dans toutes les télévisions mainstream et répercutée à grand renfort d’annonces télévisuelles et autres, le franc-maçon Mélenchon qui bénéficie de toute l’attention des médias de grand chemin, étant intronisé comme l’opposant principal à Emmanuel Macron alors que les sondages le placent loin derrière Marine Le Pen …

    La manifestation était-elle non autorisée ainsi qu’il a été dit ? Mais les zadistes ne se gênent pas pour manifester et tout casser, y compris du policier, et cela n’a jamais arrêté la presse… Des positions carrément insurrectionnelles ont été tenues par les blak blocks, avec menaces de mort contre les autorités, sans qu’à notre connaissance personne n’ait été interné d’office en hôpital psychiatrique… Une manifestation de personnes courageusement non masquées, contrairement à d’autres…

    Cette affaire est donc soumise à votre sagacité, telle qu’elle, sans prétendre faire le tour de la question qui est impossible à vérifier en l’état, n’ayant pas d’autres renseignements que ceux transmis par le CNT lui-même. Dans l’attente de plus amples données, cette information n’est donc transmise qu’à titre de renseignement et n’engage qu’Éric Fiorile [et le CNT] qui prend la parole dans les deux vidéos ci-dessous. La seule information parfaitement établie est la manifestation du 5 mai du CNT qui a rassemblé quand même pas mal de monde au vue des vidéos (quelques centaines ? Voire quelques milliers?) et qui a mobilisé beaucoup de policiers.

    Cela ne signifie pas non plus que MPI s’associe aux opinions exprimées, ni d’ailleurs qu’elle les réfute.

    Ainsi que l’a fait Marc Granié, je m’étais interrogée en janvier 2015 sur Le curieux suicide d’un commissaire chargé de l’affaire Charlie Hebdo (Attentat islamique du Bataclan)– Dossier classé et inaccessible à sa famille !

    http://www.medias-presse.info/un-crs-qui-a-temoigne-publiquement-serait-interne-administrativement-doffice-dans-un-hopital-psychiatrique/91350/

  • Condamnation d’Eric Zemmour : Le Monde invente un délit d’islamophobie

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Le journaliste et polémiste Eric Zemmour a été condamné par la Cour d’appel de Paris à une amende de 5000 euros pour provocation à la haine religieuse.

    L’article du Monde titre lui sur une condamnation en « islamophobie ».

    Il n’existe pourtant aucun délit d’islamophobie dans le Code pénal, on n’est jamais condamné pour une peur, mais pour un acte ou une exhortation. Sur le fond, cette affaire concerne des propos tenus en 2016 sur le plateau d’une émission de télévision qui selon la Cour justifient des discriminations et prennent les musulmans dans leur globalité. Il y évoquait notamment une « invasion » des musulmans, et la nécessité pour ceux-ci de faire un choix entre leur religion et la France. On lui reproche également d’avoir évoqué une islamisation de certains territoires de banlieue, en prenant pour exemple la pratique massive du port du voile.

    En revanche, la cour a jugé que des propos qui lui avaient valu une condamnation en première instance ne tombaient pas sous le coup de la loi.

    Notamment celui portant sur l’idée que « tous les musulmans » considèrent les terroristes comme de « bons musulmans ». Selon les juges, il n’y a pas dans ces propos d’incitation à la haine. Or, l’élément qui constitue le délit doit être clairement un appel ou une exhortation. Les poursuites contre Zemmour avaient été engagées par l’association EuroPalestine, à qui Eric Zemmour devra verser un euro symbolique, en plus de s’acquitter des frais de justice.

    La Cour de cassation a récemment annulé une autre condamnation du polémiste pour le même motif.

    Dans un journal italien en 2014, Eric Zemmour avait effectivement déclaré que le Coran était le « code civil des musulmans ». Selon la Cour, cette décision était insuffisamment justifiée, et a renvoyé l’affaire devant les premiers juges.

    Si la liberté d’expression paraît de plus en plus corsetée, il n’existe toujours pas pour le moment de délit d’islamophobie, sauf dans les rédactions de certains médias.

    https://fr.novopress.info/

  • Paris samedi 12 mai • Colloque Mai 68 et le Bien Commun : utopies, échecs et perspectives

    Samedi 12 mai, Forum des Halles, 5 rue de la Croix Nivert, 75015 PARIS, de 14 h à 18 h

    Mai 68 et le Bien Commun : utopies, échecs et perspectives 

    Mai 68, c'est la volonté utopique de tout recommencer à zéro, avec comme conséquences ironiques l'enterrement du marxisme et l'exaltation du consumérisme. L'utopie a accouché de Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron, et la gueule de bois dure depuis 50 ans. Les révolutionnaires travaillent le dimanche dans les supermarchés tout en rêvant de GPA.

    Mais Mai 68, c'est aussi l'idée d'un bien commun à tous, d'une société à refonder totalement. L'intuition était juste, les chemins désastreux : n'est-il pas temps de retrouver l'intuition et de sortir le politique de l'ornière de l'économique, de faire en sorte que la société ne soit plus une machine à jouir et donc à asservir ? 

    Programme

    I. Redéfinir le Bien Commun : 50 ans à revisiter

    II. Internationalismes, nations et populismes

    III. Mai 2018 : 6 chantiers, 6 [contre] révolutions

    IV. Réinventer demain 

    Librairie de Flore

    Le stand de la Librairie de Flore vous proposera une réduction de 10% pour tout achat, sur présentation de votre carte d'adhérent 2018. 

    Tarifs

    Pour assister au colloque : 10 euros

    Pour assister au colloque et au banquet qui suivra : 25 euros

    Pour vous associer au développement de l'Action française, vous pouvez choisir le tarif « soutien » : il vous donne la possibilité de choisir le montant de votre participation !

    Inscriptions ICI

    Le dimanche 13 mai à 10 h, 100ème cortège de Jeanne d'Arc  

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/
  • Robert Ménard agressé par des gauchistes dans la Gironde

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    En savoir plus cliquez ici

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    DE SYNTHÈSE NATIONALE CLIQUEZ LÀ

     

  • Le Samedi Politique avec Alain Juillet (ex-DGSE) : Guerre économique : Qui a désarmé la France ?

  • L'agression de Robert Ménard, passée sous silence

    Les médias militants avaient été plus larmoyants avec NKM l'an dernier :

    DckXg59XUAUyeMW

    Ne pas évoquer l'agression contre le maire de Béziers, c'est finalement inciter la gauche fasciste à commettre des violences contre les patriotes...

    A Angers, les tenanciers du bar associatif l'Alvarium ont été agressés par une vingtaine de personnes. L'un d'eux est à l'hôpital. Auparavant, le Courrier de l'Ouest avait fait un reportage sur cet établissement :

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    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html