
Une récente enquête de l’INSEE vient de dévoiler que 90% des propriétaires jouissaient d’un espace largement supérieur à leurs besoins. L’idée même que l’on puisse s’intéresser à cette sphère de notre vie privée est déjà une curiosité, comme si d’autres sujets plus « prioritaires » n’étaient pas en manque de statistiques. Mais il faut bien occuper les agents de cet institut. Sur quelle base ont-ils construit leur étude ? Quel a bien pu être l’étalon pour déterminer le nombre de mètres carrés au-delà desquels on est en richesse de superficie ? Qui cela gêne-t-il vraiment, sachant que les commanditaires sont ceux qui voyagent en jet privé, qui ont des manoirs ou des propriétés vides de leur présence les trois quarts de l’année ? Oui vous l’aurez compris, la restriction de l’espace de vie c’est comme les efforts budgétaires, cela s’adresse invariablement à la même catégorie d’individus. Ceux qu’on appelle depuis peu et avec raison : les gueux. Y aurait-il un code de l’occupation de l’espace habitable en préparation et quels en seraient les fondements ? Pourquoi montrer du doigt quelque chose qui parait évident et qui n’est que la continuation de ce qui a toujours existé, à savoir qu’une habitation est conçue pour une famille avec deux, trois enfants ou plus et lorsqu’ils ont quitté le nid, les parents se retrouvent dans une maison grande et uniquement remplie de souvenirs.