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Interview de Jane, une ex-musulmane (qui le cache à sa famille)
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A travers la presse, les réalités de l'islam
De La Petite feuille verte :
"Les événements de ces derniers mois ont hélas placé dans une actualité quasi-permanente les questions que pose à notre société la présence d’un islam conquérant. Ils ont provoqué de multiples réactions auxquelles la presse -et c’est un fait nouveau- a enfin donné l’écho qu’elles méritent. Aussi nous a-t-il paru intéressant de consacrer une Petite Feuille Verte à en recenser certains éléments significatifs. Vous verrez en la lisant que d’autres que nous, spécialistes reconnus de l’islam, développent des thèmes qui recoupent et rejoignent l’œuvre d’information pédagogique que mène Clarifier. Vous y puiserez des arguments convaincants pour vous et votre entourage, exprimés en termes différents mais en pleine cohérence avec ce que nous nous efforçons de faire.
Lorsque l’opportunité s’en présentera, nous renouvellerons cet « A travers la presse ».
La multiplication des attentats commis au cri de « Allah akbar » comme de ceux qui ont été déjoués, la lassitude suscitée par la ritournelle obligée du « pas d’amalgame », le choc provoqué dans l’opinion par le sacrifice du Colonel Beltrame semblent avoir levé une partie du couvercle, imposé par la « bien-pensance», qui empêchait d’aborder en vérité les questions que pose l’Islam à notre société.
La tribune « Non au séparatisme islamique » de plus d’une centaine d’intellectuels, publiée dans « Le Figaro » du 20 mars dénonçant « un apartheid d’un nouveau genre proposé à la France » par « le totalitarisme islamiste », et celle signée par 300 personnalités dans « Le Parisien » du 22 avril pour demander, face au « nouvel antisémitisme », « que les versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants soient frappés de caducité par les autorités théologiques » en sont une illustration marquante. Mais au-delà de ces interventions spectaculaires, plusieurs questions de fond ont été traitées ces derniers mois dans les médias. Vous en trouverez ci-dessous les éléments qui, concernant les réalités de l’islam, nous ont paru les plus importants."
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Pèlerinage 2018 : le 36e pèlerinage vu par les Américains
Le reportage vidéo du chapitre "Our Lady of Guadalupe"
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Serge Dassault : « Dans un pays de tradition catholique comme la France, il faut être catholique. »
De Francis Bergeron dans Présent à propos de la mort de Serge Dassault :
"Le travail conserve. Si vous en doutiez, regardez donc la vie de Serge Dassault et celle de son père, Marcel. Marcel est mort à l’âge de 94 ans, alors qu’il dirigeait encore – du moins officiellement – l’entreprise qui portait son nom. Serge vient de mourir à l’âge de 93 ans, à son bureau du Rond-Point des Champs-Elysées, pris d’un malaise alors qu’il était en train de travailler. Serge était toujours, officiellement, le patron du groupe Dassault. Dans cette famille, le travail est dans les gènes et ne connaît pas de limite dans le temps.
Marcel Dassault était bâti de ce bois-là, et Serge aussi qui ne succéda à son père qu’à 61 ans, mais n’avait toujours pas désigné un successeur à l’heure de sa mort.
La vie des Dassault démontre que le travail conserve, et aussi qu’il paye. Les Dassault constituent aujourd’hui l’une des grandes fortunes françaises, estimée à vingt milliards d’euros. Le père comme le fils ont su faire traverser à leur entreprise les périodes noires : les guerres, les crises économiques, la nationalisation de 1981, les restrictions budgétaires de l’Armée, variable d’ajustement par excellence.
Il y a la face sombre des Dassault aussi, et singulièrement celle de Serge. On pense aux opérations de blanchiment de fraude fiscale ou à sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité pour achat de voix, lors d’une campagne électorale, dans son fief de Corbeil.
Mais à l’heure de la mort, il ne faut penser qu’aux périodes glorieuses et flamboyantes. Marcel et Serge se confondent alors par les succès industriels de leurs avions, Serge ayant en outre su faire évoluer son groupe en l’orientant vers l’aviation civile, « l’aviation d’affaires ». La famille Dassault, c’est donc une réussite industrielle exceptionnelle, des avions militaires, ce qui a permis à la France de maintenir son rang dans le monde. La famille Dassault, c’est aussi un engagement politique. En 1995, Serge Dassault avait repris au PC la mairie de Corbeil, et a su la garder à droite jusqu’à ce jour.
En France, il faut être catholique
Les quatre enfants Dassault : Olivier, Laurent, Thierry et Marie-Hélène, sont tous impliqués dans l’entreprise familiale, et Olivier pourrait être le prochain patron du groupe.
En politique, les Dassault sont plutôt consensuels. On a vu Marcel subventionner L’Humanité, au nom du pluralisme et de ses souvenirs de camp de concentration, et investir, en parallèle ou presque (1962) dans Minute, qui allait devenir le grand Minutedes années Goudeau, Bourdier, Mara, Devay, Boizeau, Brigneau etc.
Serge Dassault, comme son père, était né Bloch. Mais la famille s’est convertie au catholicisme en 1950. Marcel avait été enterré religieusement à Saint Louis des Invalides. Quant à Serge, il déclarait, (dans Marianne en 2004) : « Dans un pays de tradition catholique comme la France, il faut être catholique. » C’est certes un bien modeste engagement de catholique. Mais dans la France de 2018, une telle formule serait considérée comme une atteinte à la laïcité et à la loyauté républicaine ! [...]"
RIP
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L’ALGÉRIE RÉPRIME LES CHRÉTIENS : L’ISLAM EST-IL IMPÉRIALISTE ?
Le gouvernement algérien réprime tout acte de conversion au christianisme et se montre de plus en plus répressif contre les Algériens qui n’ont pas l’heur d’être musulmans. Ce n’est pas nouveau. L’ordonnance du 28 février 2006, qui fixe les conditions et règles d’exercice des autres religions, garantit, en théorie, le libre exercice du culte et la tolérance, mais rappelle que la religion de l’État algérien est l’islam et punit de prison ou de lourdes amendes quiconque « incite, contraint ou utilise des moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion ». Une conception pour le moins paradoxale de la liberté religieuse.
On apprend ainsi, dans Le Figaro, qu’un chrétien évangéliste a été condamné, le 16 mai, à 100.000 dinars d’amende (cinq fois le salaire de base mensuel) pour avoir transporté… trois bibles dans sa voiture. Les communautés subissent des mesures d’intimidation. Des lieux de culte sont fermés pour infraction à la législation. Bref, l’islam affirme sa suprématie. Certes, il y a pire : certains pays du monde arabe vont jusqu’à condamner à la peine de mort les musulmans qui se convertissent au christianisme ! Mais cela n’excuse pas l’Algérie, où il n’est pas rare que des chrétiens soient inculpés pour « atteinte à l’islam et au prophète Mohammed ».
Les raisons politiques ne sont pas absentes. La rupture religieuse est une façon de s’opposer au pouvoir, de contester l’arabo-islamisme dans lequel on ne se reconnaît pas et de renvoyer à une histoire bien plus ancienne. C’est, notamment, le cas en Kabylie où s’affirmer chrétien est aussi un moyen de revendiquer une identité. Le gouvernement algérien voit, dans le christianisme, un risque de désintégration de son unité. De son point de vue, il défend ses intérêts. Le problème, c’est qu’il refuse aux musulmans le droit de se convertir, pas de convertir ni de s’implanter dans les pays occidentaux.
Non seulement l’Algérie envoie des imams en France pour le ramadan – avec la bénédiction du gouvernement –, mais elle profite de la liberté d’opinion, définie par l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, pour y faire la promotion d’une religion qui, par essence, ne fait pas la différence entre le religieux et le politique. Il n’est pourtant pas difficile de comprendre que cette confusion entre le spirituel et le temporel favorise l’expansion de l’islam politique. Rappelons, pour mémoire, que l’UOIF, proche des Frères musulmans, a rejeté, en 1999, tout engagement garantissant le droit de changer de religion.
Il ne s’agit pas d’interdire l’islam en France, mais de ne pas mettre sur le même plan, au nom de la laïcité, la religion musulmane, avec ses interprétations les plus radicales, et la religion chrétienne. Reconnaître que la France est de culture judéo-chrétienne, que c’est son histoire, son identité, qu’on n’a pas à en avoir honte n’est pas renoncer aux principes de la République. Mais quand un ministre de l’Intérieur ne touche qu’avec des pincettes aux mosquées salafistes sous prétexte que le salafisme n’est pas interdit, on peut se demander si une liberté religieuse débridée n’est pas une faiblesse, qui peut conduire au délitement de notre pays.
À chacun de juger si l’islam est intrinsèquement une idéologie impérialiste ou si ce sont les États qui l’instrumentalisent. Nos dirigeants devraient chercher l’équilibre entre le respect des principes et les contraintes nécessaires pour sauvegarder la cohésion et l’unité de la France. Fermer les yeux, rester les bras croisés ou les mains liées devant le développement de l’islam, c’est déjà accepter qu’elle s’efface un jour de l’Histoire.
http://www.bvoltaire.fr/lalgerie-reprime-chretiens-lislam-imperialiste/
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Avec ses prêtres ouvriers, sa théologie de la libération, et ses chrétiens de gauche que j’ai subis à l’Université, l’Eglise qui a dérivé vers Vatican II a commis deux fautes
J’ai voulu me rebeller un peu contre une Eglise à qui je dois beaucoup et que j’avais beaucoup aimée. Depuis j’ai suivi son évolution avec un souci brûlant et un cœur désolé. Ma sympathie reste aux traditionalistes. Avec ses prêtres ouvriers, sa théologie de la libération, et ses chrétiens de gauche que j’ai subis à l’Université, l’Eglise qui a dérivé vers Vatican II a commis deux fautes.La première est politique. Elle s’est alignée une nouvelle fois sur les puissants. En l’espèce, les syndicats, les partis de gauche, le prolétariat, au moment où le marxisme, disons même le communisme, avait le vent en poupe partout dans le monde. Ce fut d’autant plus bête que ce mouvement, qu’on disait irréversible, dans « le sens de l’histoire », fut passager. Aujourd’hui, les mêmes volent au secours de l’invasion triomphante avec l’approbation du monde et des médias, c’est le clergé du côté du manche.La deuxième faute de l’Eglise à tendance moderniste, la plus grave, fut de renoncer largement au sacré. Sous couleur de réforme liturgique, il y a eu une rupture brutale, une sécularisation choquante que manifeste l’abandon de la soutane et des habits. Sans doute le clergé sent-il qu’il ne mérite plus de les porter. L’orientation nouvelle de la messe, l’abandon des cantiques, des ornements, la niaiserie des formes qui les ont remplacés, me navrent. L’abandon du latin, au moment même où l’on avait le plus besoin d’unité, face à l’impérialisme culturel de l’anglais, me semble si absurde qu’il n’a pu résulter que d’une volonté consciente de rompre avec la tradition pour troubler les fidèles, les couper de leur foi de toujours et de leurs devanciers. Toujours cette haine de la lignée, ce refus de transmettre. Le contraire de ce que j’ai appris et que j’ai essayé de faire. Toutes choses égales par ailleurs, j’ai pensé à un moment que Mgr Lefebvre appliquait à l’Eglise ce que je tentais de faire en politique : enrayer autant que possible la décadence en attendant la renverse, que la marée remonte. Mais le jusant intellectuel, spirituel, et démographique, n’en finit pas, et tout se passe comme s’il devait être éternel.Jean-Marie Le Pen, Fils de la Nation -
Terres de Mission #79 : Renaissance catholique au Puy du Fou
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Le concile Vatican II représente pour le catholicisme français le moment du « décrochage »
C'est le constat auquel est arrivé Guillaume Cuchet, dans son ouvrage Comment notre monde a cessé d’être chrétien. L'Homme Nouveau publie une intéressante discussion entre l'auteur, l'abbé Claude Barthe et l'historien Jean Chaunu. Extraits :
"Je suis parti des données rassemblées par le chanoine Boulard qui était dans l’Église le grand spécialiste après-guerre des questions sociologiques et que les historiens connaissent bien, en raison notamment de la publication en 1947 de sa fameuse Carte religieuse de la France rurale, dite « carte Boulard », qui est un des documents les plus énigmatiques et les plus explicatifs de l’histoire de France. L’avantage de cette sociologie très modeste en apparence, qui s’est attachée à décrire la situation plus qu’à véritablement l’expliquer, est qu’elle permet de prendre le problème à la racine en commençant par compter et dater les phénomènes. Ce qui, paradoxalement, manquait le plus dans la littérature « scientifique » existante sur le sujet. Tout le monde avait des idées sur les explications, les interprétations, mais on paraissait avoir fait l’économie de la première des opérations historiographiques qui consiste à décrire précisément la situation et ses tendances.
De vingt ans de comptabilité approfondie, entre, en gros, 1945 et 1965, Boulard avait conclu à la stabilité globale des taux dans la longue durée moyennant une pente légèrement déclinante, un peu déprimante, certes, parce qu’en dépit d’efforts répétés on n’arrivait pas à redresser les courbes, mais assez rassurante tout de même, parce qu’elle préservait a priori de toute mauvaise surprise. [...] En mettant en série tous ces sondages et en rendant leurs données comparables, il a mis en évidence une cassure dans la pratique religieuse survenue quelque part autour de 1965. Il en a tiré une première conclusion : tout ne venait pas de 1968, comme on avait déjà tendance à le dire de son temps. [...] Je suis donc entré dans le dossier avec cette date en tête, 1965-1966, que j’ai retrouvée depuis dans toute une série de cas locaux que j’ai pu examiner. Comment expliquer une telle rupture dans une histoire qui est censée ne jamais en connaître ? Il faut bien qu’il y ait eu un évènement pour la produire et, si possible, un évènement religieux parce que, comme disait Lucien Febvre, l’histoire « religieuse » procède avant tout d’explications « religieuses » (même si la religion catalyse beaucoup de « social »). D’où la nécessité de faire la part de l’évènement conciliaire dans la rupture.
Vous êtes conscient de la charge symbolique que ce constat contient ?
Oui, mais je ne suis pas du tout partie prenante des débats internes dans l’Église à ce sujet, donc cela m’est égal. Il faut que chacun fasse son travail, même si aucune thèse n’est indiscutable. Seulement la discussion doit commencer par être factuelle. Reprenant les constats de Boulard, j’ai cherché des explications proportionnées à l’évènement. [...]
Abbé Barthe : [...] J’apporte ici ma pierre comme témoin direct de cette époque. Né en 1947, je suis ici le plus vieux de tous. Pour donner un repère : j’ai fait ma communion solennelle en 1959. [...] Quand je suis entré au séminaire en 1964, je savais que j’intégrais une corporation en péril. J’ai donc vécu la fin du Concile de l’intérieur de l’institution, au séminaire universitaire Pie XI, à Toulouse. Avant même d’avoir lu votre livre, au regard de ce que j’y ai connu, je datais le grand bouleversement de 1965-1966, notamment du point de vue liturgique. Ainsi, quand je suis entré au séminaire, en 1964, nous avions tous les dimanches une messe solennelle et des vêpres solennelles, comme celles que l’on célèbre aujourd’hui à Saint-Nicolas-du-Chardonnet ou à Saint-Eugène, à Paris. Nous sommes passés au français pour la messe et l’Office divin, à l’autel au milieu des séminaristes, au toujours moins d’agenouillement, courant 1965. [...]
Nous lisions les textes de Vatican II, nous en discutions. Mais au-delà, le principal était que tout changeait et cela se manifestait par les changements de la liturgie. Les réformes se succédaient. Au bout du processus, quand j’ai quitté le séminaire Pie XI en 1968, nous avions des messes d’équipes (les séminaristes étaient désormais regroupés en « équipes ») dans la chambre de tel ou tel séminariste de l’équipe, son bureau servant d’autel... Nous avions aussi à donner une aide pastorale dans les paroisses, tous les dimanches, où nous pouvions voir ce que s’y passait. Là aussi, tout est allé très vite. Fin 1964, en tout cas en 1965, certains curés disaient déjà (je pense au curé de la paroisse des Minimes) toute la messe en français, consécration comprise.
Le bouleversement de fond était manifesté par cela. Vous avez raison de dire que les fidèles ne se sentaient plus obligés d’assister à la messe. C’est en 1967, je crois, qu’a été instaurée la messe dominicale du samedi soir. On assistait à la messe si on pouvait, et si on ne pouvait pas, on n’y assistait pas...
Auparavant il y avait eu l’abandon de la soutane et de l’habit religieux, qui a aussi produit un effet très fort sur les populations. Cela doit dater de 1961-1962, un peu avant le Concile. [...] Le fait est qu’ils abandonnaient avec la soutane un marqueur très fort. « Si les curés n’ont plus d’obligation, nous non plus », se disaient les gens. Cela ne valait pas pour les paroissiens les plus impliqués, qui continuaient à aller à la messe tous les dimanches, mais pour les catholiques du pourtour, de la « périphérie ». Pour eux, plus a joué le choc du Concile, mis en œuvre par la réforme liturgique, plus a joué la sensation de l’évanouissement des normes. [...]"
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Suite à une loi anti-voile, de nombreuses familles musulmanes quittent le pays
Depuis le 1er octobre, l’Autriche a voté l’interdiction de se couvrir le visage. Depuis lors, toute personne qui tente de dissimuler son visage en public se voit averti par les autorités, puis en cas de non-obtempération à la loi, reçoit une amende de 150 euros.
Les femmes entièrement voilées sont particulièrement touchées par l’interdiction, et d’après le quotidien autrichien Heute, certaines d’entre elles ont depuis quitté l’Autriche avec leur famille.
Comme le rapporte encore le journal, la police viennoise a effectué environ 100 verbalisations officielles depuis l’introduction de la loi, dont les deux tiers à cause de burkas ou de nikabs.
Les femmes entièrement voilées ont réagi différemment à la loi, affirme Elif Öztürk du Centre de documentation sur l’islamophobie et le racisme anti-musulman. Certaines vivraient dans l’isolement, souffriraient gravement de la situation, ou auraient choisi d’émigrer.
Heute cite une famille qui avait émigré en Égypte, car l’abandon du voile facial était « hors de question », indique le site Dokustelle. Une autre femme aurait émigré en Serbie avec ses enfants parce qu’elle ne pouvait plus porter son nikab.
Dans un autre cas, les parents ont retiré leurs enfants de l’école, «parce que la mère, voilée, ne peut plus amener son enfant à l’école et le père travaille à temps plein». La famille a donc dû organiser des cours particuliers à domicile pour leur enfant. Le nombre exact de familles musulmanes ayant quitté l’Autriche pour cette raison n’est pas documenté.
En France, il est déjà interdit de dissimuler son visage en public depuis la loi signée de François Fillon en 2011. En cas de refus d’obtempérer, la police ou la gendarmerie intervient pour dresser un procès-verbal et contrôler l’identité de la personne. Si la personne voilée accepte de montrer son visage, elle recevra une convocation pour une audience devant un juge de proximité, si elle refuse, elle sera emmenée au poste de police et peut recevoir une amende de 150 euros et l’obligation d’assister à un stage de citoyenneté.
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Sonia Mabrouk : face à l'islam, le déclin de la civilisation chrétienne n’est pas pour demain
Sonia Mabrouk est une journaliste franco-tunisienne. Ancienne journaliste à Jeune Afrique, elle présente, jusqu'en 2017, l'émission quotidienne On va plus loin sur Public Sénat et Les Grandes Voix sur Europe 1. Elle anime depuis 2017, quotidiennement, sur CNews, Les Voix de l'info. Sortant la tête de l'actualité quotidienne, elle publie aujourd’hui Dans son coeur sommeille la vengeance, roman sur les “lionceaux” de Dae’ch, ces enfants biberonnés à l’idéologie islamiste, pour mettre en lumière ce qu’elle perçoit comme les prémices d’un sursaut national. Elle explique dans Valeurs Actuelles :
"Vous parlez très rapidement, dans votre roman, de la valeur chrétienne de la rédemption que Lena a héritée de sa mère… C’est une motivation étonnante aujourd’hui.
C’est le pivot de ce livre, parce qu’il fallait que mon héroïne veuille spontanément offrir une seconde chance à ces enfants. C’est cette volonté qui va la révéler à elle-même. Lena commence cette aventure comme une exilée de l’intérieur, elle ne sait plus qui elle est. Et c’est en s’accrochant à l’espérance, à la seconde chance, qu’elle redécouvre sa religion et la force de ses valeurs. La civilisation chrétienne est forte grâce à ses valeurs. Elle survivra si les valeurs chrétiennes sont défendues et portées haut et fort par les chrétiens en France et ailleurs dans le monde. [...]
Dans ce roman, Lena discute avec Amra. Cette dernière lui parle de soumission, de déclin, de la disparition du christianisme. N’a-t-elle pas raison ?
Amra décrit en effet une réalité. Ce déclin et cette fragilité sont là. Mais la guerre contre l’islamisme interroge radicalement la civilisation judéo-chrétienne. En redécouvrant qui elle est et les paroles de sa mère catholique, mon héroïne trouve la force de résister à cette description apocalyptique. Certains ont tendance à voir la civilisation chrétienne et ses principes comme une immense fragilité. Je crois qu’en face de l’islam politique et conquérant, cette apparente fragilité devient au contraire une force. Mon héroïne Lena va puiser très loin dans les valeurs de cette civilisation pour résister, croire, espérer et peut-être se sauver…
La grande majorité, comme votre héroïne, a rejeté l’encens, les églises et la religion… Avez-vous vraiment l’impression d’un cheminement inverse ?
Lena a rejeté l’Église à 7 ans… et petit à petit, par ses doutes existentiels, elle en retrouve le chemin. Quelque chose me frappe quand je vois les églises partout en France : elles ne sont pas du tout vides ! J’y vois des familles, des enfants et des jeunes qui savent très bien ce qu’ils font là. Pendant trop longtemps, des émissions de télévision ont mis en avant les tenants de l’islam politique, des journaux de la presse écrite ont mis en exergue des gens au double discours, beaucoup de lumière a été mise sur ceux qui portent leur religion en étendard. En revanche, dès qu’il s’agit des catholiques, on fait comme s’ils n’existaient pas, comme s’ils étaient une minorité silencieuse… et, pis, on les rabaisse ! C’est une erreur condamnable, car ces valeurs chrétiennes peuvent constituer un projet contre l’islamisme.
Qu’est-ce qui vous fait dire ça, dans la France d’aujourd’hui ?
La récente mort d’Arnaud Beltrame m’a profondément marquée.Le mouvement unanime avec lequel la France a salué cet homme nous montre que rien n’est perdu. J’en ai la profonde conviction. Certains ont parlé, à son sujet, de sacrifice. Je pense vraiment qu’il est plutôt allé au bout de sa mission : il savait ce qu’il faisait, il s’est battu, il a voulu terrasser son ennemi. J’aime citer de Gaulle lorsqu’il dit : « Nous allons, même quand nous mourrons, vers la Vie. » C’est exactement ce qu’a fait Beltrame, en réalité. Il a opposé au terroriste islamiste ses valeurs, la mission de vie qu’il s’est assignée.
Que comprendre de sa force ?
Lorsque sa femme parle de l’acte d’un chrétien, il ne faut certainement pas le minorer. Beltrame a risqué sa vie pour en sauver une autre. Son exemple est incroyable. Il incarne, par son geste, un projet spirituel d’une puissance inouïe. Et nous, dans les médias, nous n’en parlons pas parce que nous avons peur de mettre en avant une religion, parce que les mots de “civilisation chrétienne” sont devenus des gros mots… C’est ridicule !
Qu’est-ce que cet exemple a changé, pour vous ?
Avant, les terroristes avaient un avantage considérable : ils étaient les seuls à être capables de mourir pour leurs idées, ou plutôt leur idéologie. Dans le roman, Amra le dit à Lena : « Vous, vous avez peur, vous bombardez depuis des avions sophistiqués, la mort vous effraie. Vous ne regardez pas l’ennemi droit dans les yeux, vous n’êtes même pas capables de le nommer. » Dans mon livre, Lena finit par lui donner tort. Dans la réalité, c’est Arnaud Beltrame qui l’a fait. Ce jour-là, dans le supermarché, il est allé, malgré la mort, vers la vie, vers l’absolu, vers la transcendance.
On a parfois tendance à considérer que les convictions sont personnelles et qu’elles ont toutes la même valeur, vous semblez rejeter ce relativisme.
Il est urgent de sortir définitivement du déni et donc du relativisme. Tout ne se vaut pas. Ce jour-là, le projet d’Arnaud Beltrame n’avait pas d’équivalent. Il a tout transcendé et réveillé en nous une part de résistance, que nous exprimons chacun à notre manière. Beaucoup de Français le ressentent dans leur quotidien et au plus profond d’eux. C’est pour cela que je dis que le déclin de la civilisation chrétienne n’est pas pour demain, contrairement à tous ceux qui affirment que tout est fichu et qu’une mort lente attend les valeurs judéo-chrétiennes… Je crois à l’inverse au sursaut, à la renaissance, à la continuité millénaire.
Lorsqu’elle comprend ça, Lena entre dans une église et se signe. Vous y allez fort !
Je crois que même pour les non-croyants il est difficile d’échapper, à un moment ou à un autre de sa vie, à ce que l’on est. Lorsque je reviens en Tunisie et que j’entends le chant du muezzin, cela me fait quelque chose alors que je suis croyante mais non pratiquante. Je ne pourrais pas l’expliquer, c’est de l’ordre de l’irrationnel. C’est la même chose pour Lena. Elle franchit le porche d’une église, et la vérité, sa vérité, comme une évidence, se trouve là.
Est-ce que votre Lena est, pour vous, la France ?
Oui, Lena est la France. On nous parle aujourd’hui de lutte contre le terrorisme, de restrictions, de lois, mais les moyens ne suffisent pas. Ils ne font vivre personne. Mon héroïne comprend très vite qu’il faut opposer une mystique à cette idéologie mortifère. Seulement, dans mon livre, Lena fait cette démarche toute seule. Je me demande encore comment un pays entier pourrait y arriver. Il faudrait pour cela un discours, un projet, qui mène vers cette transcendance, qui n’est pas la religion mais qui incarne la spiritualité ! Ce projet doit être porté, il manque cruellement aujourd’hui !"