religion - Page 79
-
Alain Escada présente Civitas au micro de Radio Courtoisie
-
Expulsion de l'église Sainte Rita de Paris
-
Naïveté, ignorance ou mensonge diplomatique ?
Bernard Plouvier
On imagine volontiers qu’il existe des musulmans austères, honnêtes et charitables, comme il en existe chez les chrétiens et les bouddhistes. On rencontre même ce genre d’individus chez les athées !
Le Pape François, grand communicateur, mais aussi bizarre désinformateur, fait la Une des blogs du Net (et des rares journaux-papiers encore diffusés) avec sa casuistique – qui n’a guère de subtilité et moins encore d’originalité : « L’islam n’est pas le terrorisme » !
On rejoint ainsi le discours mondialiste sur l’amalgame, jugé intolérable par les dévots de l’économie globale et du pétrodollar… cet amalgame estimé, au contraire, nécessaire par tous ceux qui ont lu et médité le coran et quelques volumes de hadîths.
Certes, on veut bien reconnaître que Mahomet, homme des VIeet VIIe siècles, n’a pas vanté les mérites de la sainte Kalachnikov ou du précieux C4, ni conseillé d’utiliser les avions des lignes commerciales comme des engins de destruction massive, pas plus que les camionnettes-bélier. On imagine que l’archange Gabriel n’avait pas le don de préscience.
Toutefois, les sourates 2,3, 8, 9, 10, 22, 47, 58, 59, 60 et 61 recommandent le djihâd – la guerre sainte – avec appropriation des biens des infidèles vaincus, qui doivent être exterminés s’ils refusent de se convertir. La sourate 4 exige la mise à mort des apostats de l’islam. Il y a de quoi terroriser des populations d’infidèles, confrontées à un islam sunnite fort et violent (les Arméniens ont éprouvé cette puissance de destruction en 1896-98 puis en 1915-16, comme l’avaient fait, en 1896 et en 1903, les Macédoniens orthodoxes).
Le pape, jésuite de formation, donc a priori savant, doit avoir appris que le chiite Hassan ibn al-Sabbah (le Vieux de la Montagne) n’eut aucun mal, au XIe siècle, à créer une petite armée de terroristes, déjà gavés de haschich et de promesses d’un paradis fort terre-à-terre. Les Talibans sunnites et successeurs n’ont fait que reprendre une tradition ancestrale.
En principe, avant de prononcer sa docte ânerie sur l’islam non terroriste, le pape a dû étudier les textes d’un prêtre particulièrement instruit en cette matière, puisqu’il vivait au contact des fanatiques austères du Sahara. Dans une lettre, datée du 29 juillet 1916, Charles de Foucault (béatifié en 2005, ce n’est pas si vieux que notre jésuite ait pu l’oublier) prévoyait une flambée de haine destructrice et meurtrière de l’islam, activée par les marabouts et autres imams, dès que fléchirait la volonté pacificatrice du colonisateur blanc.
Le premier Guide suprême de la révolution iranienne, le sieur Khomeiny, pour l’élément chiite, le calife de Mossoul, Abou Bakr II, pour l’élément sunnite, ont représenté et représente toujours pour le second, les équivalents de ce qu’est un pape pour les catholiques. Et ces messieurs ont prêché la haine, le second prônant le terrorisme indifférencié, pouvant même toucher des musulmans – victimes innocentes et « dommages collatéraux » qu’allah est censé reconnaître et accueillir en son paradis.
Tendre la joue gauche après avoir été cogné sur la droite n’est, certes pas, un principe de la boxe. Se défendre lorsqu’on est attaqué est parfaitement légitime. A contrario, nier que le djihâd fasse partie intégrante des commandements fondamentaux de l’islam, c’est du pur délire… que d’aucuns, commentateurs charitables, pourraient faire passer pour une naïveté angélique, digne du proto-christianisme, époque où chaque chrétien attendait soit la parousie, soit le martyre pour rejoindre le père supposé de l’humanité dans son paradis.
Les Européens de souche, envahis et meurtris par l’islam conquérant, l’islam guerrier, l’islam terroriste, n’ont que faire de la naïveté évangélique. Ils ne doivent pas ignorer les principes de haine de leurs ennemis. La lecture du coran devrait être rendue obligatoire à tout électeur européen. Seule l’ignorance permet de croire en un islam de fantaisie, aimable et tolérant.
Quant à la diplomatie, elle n’est utile qu’aux sectateurs de l’avatar moderne du veau d’or : le pétrodollar, qui est l’un des piliers de l’économie globale, telle qu’elle est comprise à Wall Street et à Washington, vénérée par les Obama et Clinton, pantins vénaux des vrais maîtres.
Les temps de Léon XIII (l’homme de l’encyclique Rerum novarum) et de Pie XII (l’homme qui ordonné de sauver tant de proies convoitées par les nazis, dont une multitude de Juifs) sont révolus. Pour n’avoir pas compris cette triste réalité : l’évolution morbide d’un Vatican affairiste, Benoît XVI a été renvoyé comme un domestique trop usé.
Mais, était-il nécessaire de salir le prénom du saint le plus vénéré, peut-être parce qu’il fut le plus masochiste et le plus naïf de la catholicité, pour se lancer dans la grande politique globalo-mondialiste ? Après tout, si même un athée peut reconnaître la grandeur spirituelle d’un être d’exception, un prélat devrait avoir un minimum de retenue lorsqu’il se lance dans la pire démagogie.
-
Alors que le Pouvoir finance la construction de mosquées, il fait évacuer par ses CRS l'Eglise Ste Rita
Malgré la présence de nombreux paroissiens, parmi lesquels des élus locaux, et profitant de la période estivale, Cazeneuve, en bon petit larbin des spéculateurs de l'immobilier qu'il est, n'a pas hésité à envoyer ses flics évacuer violemment l'église Sainte Rita ce matin.
Les flics casqués et armés enfoncent les portes de l'église pendant la messe du matin.
Les fidèles prient pendant que les flics enfoncent les portes.
Le prêtre évacué sans ménagement en pleine messe.
11 h 00 : les meubles de l'église sont jetés sur le trottoir par les domestiques d'Hidalgo.
-
L'Islam est étranger à la civilisation française. Pourquoi ne pas l'admettre une fois pour toutes ?
Par Gilbert CLARET
Un commentaire, reçu sur Lafautearousseau vendredi 29, qui a retenu notre attention parmi ceux de ces derniers jours, nombreux et souvent excellents. Un regard raisonnable, clair, pondéré et néanmoins très ferme, sur le rapport de la société française à l'Islam. Il nous a paru important de le donner à lire au plus grand nombre de lecteurs de Lafautearousseau. Même si l'heure est plutôt à l'affrontement qui nous est tragiquement imposé, qu'à la réflexion sereine. Mais sans-doute faut-il considérer que l'une et l'autre ne s'excluent pas. LFAR
L'Islam est étranger à la civilisation française. Pourquoi ne pas l'admettre une fois pour toutes ?
Cette admission était implicite dans la rupture politique avec le concept d'Algérie française. L'Algérie aux algériens, la France aux français. De Gaule l'avait parfaitement compris et mise en pratique tel un homme d'Etat digne de ce nom..
Ceci étant posé, la France, fidèle à sa tradition d'ouverture d'esprit universel, pouvait et pourrait encore parfaitement accepter qu'une petite minorité de musulmans vivent sur son sol, disons dans une proportion de 2% ou 3% de la population française, telle une curiosité intéressante permettant de débattre sur les mérites et particularités ou bizarreries de cette religion si peu conforme à nos religions judéo-chrétiennes, mœurs, mentalités et formes de pensée bimillénaires, sans prétendre nier les apports estimables arabo-berbéro-ottomano musulmans dans les arts, les sciences, l'architecture et la littérature notamment.
Jacques Chirac, après avoir nié contre toute évidence les racines chrétiennes de l'Europe, a eu l'audace d'ajouter contre la conviction intime des Français, que ses racines étaient autant musulmanes que chrétiennes. Jacques Chirac, parlant au nom de la France, parangon de la haine de soi au sommet de l'Etat ! Il est temps pour la France de recommencer à être elle-même et à s'aimer dans ses racines bimillénaires. Comme l'énonce un sage adage : « soyez vous-même, les autres sont déjà pris ».
-
Proposer un dialogue viril à l'islam
Fabrice Hadjadj est écrivain et philosophe, "Juif au nom arabe", converti au catholicisme à l'âge de 25 ans. Il revient sur l'égorgement du Père Hamel, et estime qu'il faut que l'Eglise et les catholiques proposent un langage clair, ferme, et même viril, tant à notre jeunesse déboussolée qu'aux musulmans.
Lien permanent Catégories : actualité, France et politique française, islamisme, religion 0 commentaire -
Non le catholicisme n'est pas comparable au terrorisme djihadiste
Alors que l'émoi est grand parmi les catholiques depuis qu'un prêtre a été égorgé en France par des djihadistes durant sa messe, quelques médias font appel à de prétendus "spécialistes" des religions, du style Odon Vallet, pour comparer les catholiques décomplexés aux terroristes de l'Etat Islamique. Sur les réseaux sociaux, des laïcistes primaires n'hésitent pas à mettre dans le même sac les salafistes, l'Etat Islamique, la Manif pour Tous et Civitas.
Certains journalistes sauvent heureusement l'honneur de la profession, comme Floris de Bonneville, ancien directeur des rédactions de l'Agence Gamma, qui, sur le site Boulevard Voltaire (1), avait signé le 2 juillet 2016 une tribune intitulée "Alain Escada, un salafiste ?", qui prend tout son sel aujourd'hui.
De par la grâce de l’article 4 de la Constitution, Civitas n’est plus une association mais bien un parti politique, n’en déplaise au député RDG Olivier Falorni qui vient de lui déclarer la guerre devant l’Assemblée nationale. Ce député, on s’en souvient, avait réussi à détrôner Ségolène Royal de son fief charentais grâce aux votes d’électeurs de droite.
L’agrément à peine accordé à Civitas, la gauche, les lobbies LGBT, Têtu et les Femen ont demandé qu’il lui soit retiré. Déclaré par ses ennemis comme « groupuscule intégriste », Civitas a désormais un objectif révélé par son président Alain Escada : « Nous voulons partir en guerre contre les lobbies LGBT, islamistes et autres partis prônant les valeurs antichrétiennes, en devenant un mouvement politique inspiré par le droit naturel et la doctrine sociale de l’Église catholique. »
Car Civitas ne craint pas de s’identifier comme un parti ouvertement catholique, et pas seulement chrétien comme le PCD de Jean-Frédéric Poisson. Un parti non pas intégriste, mais traditionaliste sur les traces de Mgr Lefebvre, de la Fraternité Saint-Pie-X et de Saint-Nicolas-du-Chardonnet.
Olivier Falorni n’a pourtant pas hésité, mardi, en séance plénière de l’Assemblée nationale, à comparer Civitas à l’intégrisme islamiste, dénonçant cet agrément comme un scandale. « Le contribuable n’a pas à financer le fonctionnement d’une association qui prône la discrimination, prêche la haine, conteste la démocratie », concluant son intervention par un « Je ne peux pas accepter qu’on ait, demain, des bulletins de vote Civitas d’un parti qui dénonce l’homofolie ».
Le matin même, lors d’un face à face au micro d’Yves Calvi sur RTL, Alain Escada accusait le député radical de gauche « de céder le pas au Grand Orient de France qui dicte, visiblement, à beaucoup d’hommes politiques ce qu’ils doivent dire et penser ». Ce à quoi M. Falorni répondit : « Les propos de M. Escada sont les mêmes que ceux que je lisais dans Je suis partout en 1943, je m’en souviens, et je n’ai pas envie de revivre ça dans mon pays. » Précisons que M. Falorni n’était pas né en 1943, mais qu’il fit une thèse sur les médias sous l’Occupation.
En réponse au député Falorni qui le priait de retirer l’agrément à ce « parti fanatique prêcheur de haine », Bernard Cazeneuve répondit que « le principe républicain et le principe de droit doivent être les seules considérations à prendre en compte lors de la création d’une organisation politique ». Il lui a rappelé que l’article 4 de la Constitution avait été strictement appliqué. « Ce n’est pas un dispositif d’agrément, c’est un dispositif déclaratif qui conduit les partis politiques à se déclarer en préfecture. Il n’y a pas de pouvoir discrétionnaire en la matière. Je le rappelle : la démocratie a cette force, c’est qu’elle permet l’expression de ceux qui ne pensent pas comme ceux qui, dans la démocratie, défendent les valeurs. C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, la Constitution a retenu, non un principe d’agrément, mais un principe déclaratif. »
Étonnante réponse faite à un dissident du PS. Mais plutôt que de s’inquiéter de la création d’un parti qui ne posera, à l’évidence, jamais de bombes, ni ne fera exploser de martyrs au milieu d’un aéroport, qui ne brisera pas non plus les vitrines sur son passage, M. Cazeneuve et M. Falorni ne feraient-ils pas mieux de demander dissolution et répression des salafistes, des antifas et autres groupuscules fascistes et casseurs ?(1) http://www.bvoltaire.fr/florisdebonneville/alain-escada-un-salafiste,265728#7ThRWXRLMZYSftTY.99
Lien permanent Catégories : actualité, France et politique française, immigration, islamisme, lobby, religion 0 commentaire -
Le terrorisme est une des « valeurs » du Quatorze juillet
Le terrorisme a encore frappé et, cette fois, en un jour hautement symbolique : le jour de la fête nationale de la république. Si, après cet horrible massacre de Nice, les hommes politiques de ce régime, de droite comme de gauche, n'ont pas compris qu'il ne sert à rien de rappeler sans cesse les "valeurs" républicaines pour intimider les djihadistes, nous aurons la preuve de leur incompétence et de leur aveuglement. Foin des dissertations sur les Droits de l'Homme et la Laïcité : les nouveaux barbares ne comprennent que l'implacable répression. Et si ces discours n'ont pour but que de consoler les rescapés du terrorisme en les rendant fiers d'être du pays ayant inventé ces concepts faussement philosophiques, que nos bavards médiatiques cessent enfin d'ajouter au deuil des familles éprouvées le pire des mensonges !
D'abord, loin de toute fausse éloquence, les quatre-vingt-quatre victimes de la Promenade des Anglais ont besoin des prières de la communauté nationale. Qui donc y a songé ? Dire que ces hommes, ces femmes, ces enfants, sont morts en "héros", leur rendre hommage à longueur de lamentations, organiser des marches blanches, n'est pour leur âme d'aucune utilité : les média nous enivrent depuis le soir de 14 juillet de larmes de crocodiles, alors qu'il serait plus utile pour ces morts et même pour les survivants d'observer de grands moments de recueillement et de se demander s'il n'est pas imprudent de jeter le peuple en masse dans la rue, le soir d'un jour historique marqué par le souvenir de tant de scènes de cannibalisme, pouvant donner des idées à des assassins en puissance...
Le terrorisme a commencé en 1789
Nous savons ce que fut en 1789 le premier Quatorze Juillet où Paris se trouva livré à des agitateurs sans foi ni loi, sans attaches et sans mémoire. Chaque année à la mi-Juillet la république nous fait commémorer le souvenir des assassins de nombreux Invalides et de nombreux Suisses, qui se saisirent du marquis de Launay, gouverneur de la Bastille, le blessèrent, le massacrèrent et le jetèrent au ruisseau, tandis que le "patriote" garçon boucher Desnos, qui « s'y connaissait en viandes », dit Rivarol, lui coupa la tête. Jacques de Flesselles, prévôt des marchands, s'étant porté à la rencontre de ces sauvages ivres de meurtre, connut le même sort.
Ces barbares mirent les têtes sanglantes et les viscères de ces malheureux au bout des piques que l'on escorta jusqu'au Palais Royal : ce fut le premier défilé du Quatorze Juillet ! Et là on mit le feu, le soir, à toutes ces chairs, et on farandola autour : ce fut le premier bal du Quatorze Juillet !
Les jours suivants on continua d'égorger à tour de bras. Bertier de Sauvigny, intendant de Paris, soupçonné de vouloir affamer la capitale, fut massacré, place de l'Hôtel de Ville, devant un grand concours de peuple. Même sort pour son beau-père Foulon de Doué, intendant avisé et vieillard de soixante-quatorze ans, arrêté à Viry-Châtillon et ramené à Paris, pieds nus et un collier de chardons au cou, puis pendu à un réverbère place de Grève ; la corde ayant cassé, on le décapita, puis un soldat arracha le cœur du cadavre et le présenta sur un coussin d'œillets à Bailly, maire de Paris, et au marquis de La Fayette...
La « grande peur »
Ces scènes d'orgie meurtrière ne tardèrent pas à gagner la province où s'installa la Terreur, bien avant 1793. La hiérarchie ne disposant ni de l'indépendance ni de la faculté de protéger, et l'autorité, à quelque échelon que ce fût, n'étant plus exercée par des cadres légitimes, la Grande Peur régnait partout. La Révolution ne fut pas terroriste par suite d'un dérapage en 1792-1793 ; elle portait le terrorisme en elle dès ses débuts car elle voulait forcer la nature, violer l'ordre naturel, anéantir les communautés naturelles... On ne peut s'étonner que les jeunes terroristes d'aujourd'hui essaient de s'inscrire dans cette continuité en massacrant même, et peut-être surtout, le jour de la fête nationale de la république qu'elle engendra.
Il est aujourd'hui de bon ton de dire que le 14 juillet commémore non la prise de la Bastille, mais la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790. Mais celle-ci ne renia aucune des exactions commises l'année précédente : au cours d'une cérémonie ridicule où le roi Louis XVI semblait bien être le seul à croire à ce qu'il faisait, on continua d'exalter la Liberté telle que l'avaient gagnée les "vainqueurs" de la Bastille et sur laquelle on voulait aligner toute la population française, au mépris de son histoire et des données naturelles de l'épanouissement des provinces.
L'ivresse de meurtre marqua aussi la seconde "journée" révolutionnaire, celle du 6 octobre 1789, quand le roi Louis XVI et la reine Marie-Antoinette, et leurs deux enfants Marie-Thérèse - Madame Royale -, dix ans, et le dauphin Louis-Charles, quatre ans, furent ramenés de Versailles à Paris. Pierre Gaxotte donne une idée de l'horreur de ce cortège : « D'abord en guise de trophées, les têtes sanglantes des gardes ; puis une cohue de femmes, de brigands, de soldats ivres, débraillés, hurlant, tenant les propos les plus obscènes et faisant les gestes les plus immondes... ; encore des soldats en désordre qui déchargent leurs armes au hasard ». À la suite de quoi, le roi et sa famille furent pris en otage à Paris au Palais des Tuileries, par la Commune de Paris, c'est-à-dire par ce qu'il y avait derrière : les clubs, la franc-maçonnerie, les semeurs patentés de haine...
Tout cela n'était qu'un début : d'autres massacres allaient avoir lieu dans les années 1792-1793. Citons pour mémoire : les noyades de Nantes en juin 1794 où périrent en masses des prêtres et des familles entières, le massacre des Lucs-sur-Boulogne en mars 1794 où les républicains des Colonnes infernales mirent le feu à l'église, faisant mourir des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants qui s'y étaient réfugiés, l'extermination de la ville de Lyon en octobre 1793 où plus de mille cinq cents personnes furent tuées. Comment un pays qui ne cesse de s'honorer des « grands ancêtres » ayant commis ou toléré de si horribles carnages peut-il encore prétendre faire la morale aux jeunes tentés par le terrorisme ?
L’occident sans réponse
Permettez, chers lecteurs, que je vous ramène sur la Promenade des Anglais, endeuillée aujourd'hui, mais où je me souviens d'avoir assisté, les 13 et 14 décembre 1990, dans les salons de l'hôtel Westminster, à un colloque sur les religions et la guerre. Tous les participants, catholiques, juifs et musulmans, s'entendaient sur le fait que les religions du Livre sont porteuses de paix puisque la paix est un attribut de Dieu et que la sanctification des hommes est le seul moyen d'édifier un monde juste et pacifique. Mais de quelle paix parlaient-ils ? Les musulmans avaient du mal à cacher à ce sujet que le Coran contient des contradictions et qu'une doctrine de limitation de la guerre, remplaçant la force par la confrontation pacifique entre morales différentes, n'était pas encore généralement reçue dans le monde musulman. Certains affirmaient que le dji-had a pour origine le droit de Dieu « et doit aboutir à la soumission de l'humanité entière ». Le terrorisme peut donc avoir une connotation religieuse : « la logique du martyre ne conduit-elle pas à concevoir l'acte terroriste dans le cadre islamiste comme un rapport avec Dieu, l'accomplissement d'un acte de foi ? C'est la reformulation dramatique de la lutte universelle entre le bien et le mal », concluait l'un des orateurs. Quant au phénomène islamiste, j'avais compris qu'il était "complexe" mais que c'était « la revendication du croyant agressé dans son être comme dans son identité collective par l’occidentalisation de ses gouvernants et de la société ».
Je m'étais demandé, en entendant cela, quelle figure montre l'Occident face à l'émergence religieuse dans les pays islamiques et parmi les immigrés chez nous. Nos sociétés marchandes, laïcisées, apostates, avachies moralement et intellectuellement ont-elles une réponse à cette soif d'idéal ? L'islam profite du vide créé par le laïcisme ambiant car ses "certitudes" rassurent. Rien n'est plus étrange aux yeux d'un musulman pratiquant que la laïcité. Il respecte ceux qui ont une autre foi que la sienne et qui y croient fermement mais il méprise ceux qui mettent toutes les religions sur le même plan ou qui n'en ont aucune - ce qui revient au même. Et quand, en plus, il voit passer dans les rues de nos grandes villes une bacchanale comme la Gay Pride, on peut deviner qu'il n'a guère envie de s'assimiler à une société aussi fière d'exhiber son nihilisme.
Culte de l’homme et culte d’allah
Tel est, hélas, l'état de la société française après plus de deux siècles de règne des principes de la Révolution de 1789. Non seulement elle est incapable d'intégrer, mais elle diffuse par son école « laïque, gratuite et obligatoire » des verges pour se faire fouetter. J'ai écrit, il y a quelques mois, dans un raccourci quelque peu audacieux que les terroristes d'aujourd'hui étaient « les enfants de Marat et de Robespierre » ; j'aurais pu ajouter de Rousseau, car le "philosophe", dit-on, éprouvait un certaine fascination pour l'islam. Sa théorie de l'Homme libéré de tout ce qui le caractérise, n'étant sur terre que pour y chercher un moyen de survie de son égoïsme, jouissant de droits purement subjectifs puisque non reliés à des devoirs et ne puisant pas leur source dans leur conformité avec l'ordre naturel, a donné naissance à la Déclaration des Droits de l'Homme du 26 août 1789, laquelle a voulu organiser la société de façon que le citoyen, n'ayant plus d'intérêt particulier, familial, paroissial, provincial ou professionnel, à considérer, pût être "vertueux" et fondre sa volonté dans la volonté générale. On préparait ainsi le règne de "purs", de ceux qui seraient le plus déconnectés des forces vives où ils puisaient leur sève, de ceux qui se seraient le plus dépouillés des traditions pour devenir des hommes nouveaux.
En l'absence de toute référence transcendante pour juger de la vertu, donc de la pureté de tel individu, cela pouvait déboucher sur une espèce d'eugénisme, voire sur le culte du surhomme. Cette idéologie arme aujourd'hui les djihadistes, les plus purs entre les purs du terrorisme moderne, dont la philosophie se calque presque exactement sur les principes qui engendrèrent la Terreur de 1793-1794 : si chacun peut refaire le monde d'après soi, quelle chance pour les ratés, pour les envieux, pour les aigris, pour les névrosés, pour ceux qui ne surmontent pas l'épreuve d'être privés de ce à quoi ils croyaient avoir "droit", pour tous ces gens que fabrique à longueur d'année l'école sans Dieu ! Sous couvert de religion, ils peuvent alors prendre leur revanche et imposer leur loi par la violence à tous leurs contemporains ! On assiste alors à la rencontre explosive de deux principes totalitaires : celui du culte de l'Homme et celui du culte d'Allah, les deux étant sans amour, sans clergé, sans médiateur entre la créature et son créateur, sans Sauveur, et écrasant l'homme de leur toute-puissance faussement divine.
Le pire terrorisme
Il résulte de tout cela que la république dite française est bien mal armée pour lutter contre le terrorisme. Il lui faudrait tout repenser de ses prétendues "valeurs" et renouer avec sa tradition chrétienne hautement civilisatrice. Alors, la France oserait se faire respecter dans le monde, car elle aurait cessé de donner aux nations l'exemple quotidien de l'acte le plus sauvagement terroriste qui soit : l'avortement, qui massacre chaque jour, au nom de la Liberté absolue fêtée chaque Quatorze Juillet, les plus petits, les plus innocents, les plus démunis, d'entre les hommes. Ces enfants-là méritent bien autant de pitié et de larmes que ceux de Nice !
Michel Fromentoux. rivarol du 21 juillet 2016
-
Pour en finir avec la Doctrine Sociale de l’Église – Stageiritès
Pour comprendre que la «DSE» est une expression contemporaine :
«L’expression doctrine sociale remonte à Pie XI* et désigne le « corpus » doctrinal concernant les thèmes d’importance sociale qui, à partir de l’encyclique Rerum novarum* de Léon XIII, s’est développée dans l’Église à travers le Magistère des Pontifes Romains et des évêques en communion avec lui. La sollicitude sociale n’a certes pas commencé avec ce document, car l’Église ne s’est jamais désintéressée de la société. Néanmoins, l’encyclique Rerum Novarumouvre un nouveau chemin : venant se greffer sur une tradition pluriséculaire, elle marque un nouveau début et un développement substantiel de l’enseignement dans le domaine social.
* Cf. Pie XI, Encycl. Quadragesimo anno : AAS 23 (1931) 179; Pie XII, dans son radiomessage pour le 50ème anniversaire de « Rerum novarum »: AAS 33 (1941) 197, parle de « doctrine sociale catholique » et, dans l’Exhortation apostolique Menti nostrae sur la sainteté de la vie sacerdotale, du 23 septembre 1950: AAS 42 (1950) 657…
Le Compendium de la doctrine sociale de l’Église – Document rédigé en 2004 par le cardinal moderniste Martino qui vante les mérites des papes successeurs de Vatican II.Ci-dessous se trouve un extrait d’article comprenant de bons points, qui se base en partie sur la pensée de Jean Madiran, les deux auteurs de ce qui suit sont quelque peu «tradi-conciliaire», ce en quoi la ligne éditoriale ne les suit pas, mais il est cependant opéré une critique du positionnement «tradi-pêchu» qui voit dans cette doctrine sociale : le traitement essentiel de tous les éléments politiques possibles, ainsi qu’un enseignement relevant limite d’un magistère infaillible… C’est ainsi que l’auteur souligne ensuite l’incohérence de refuser la néo-DGE post-conciliaire tout en «mangeant» intégralement celle d’avant Vatican II ; sans parler des dégâts précédents dus au «ralliementisme» républicain sous le pontificat de Léon XIII.
-*-
(…)
La DSE [Doctrine Sociale de l’Église] est un cursus d’une ampleur impressionnante et dont la qualité mérite manifestement de retenir l’attention. Ce serait une malhonnêteté intellectuelle de ne pas reconnaitre à la DSE l’importance spéculative d’un tel corpus. Or un problème de premier ordre se pose immédiatement à l’observateur attentif des débats politiques qui animent notre « famille de pensée ». Clercs et laïcs semblent unanimes pour tenir les deux propositions suivantes :
1° Tous les problèmes politiques importants y sont traités. Elle est exhaustive.
2° Cette « doctrine » est obligatoire (il s’agit donc ici d’un argument d’autorité)Observons que ces deux caractéristiques sont étroitement liées. Quel serait en effet l’intérêt d’un cursus obligatoire s’il ne traitait l’ensemble des problèmes politiques ? Autrement dit à quel titre et comment la DSE ferait-elle la distinction entre les éléments de science politique simplement importants mais réputés facultatifs et ceux qui seraient à la fois importants et obligatoires ?
Tous les problèmes importants sont-ils effectivement traités dans la DSE ?
Pierre Martin dans Patrie, Nation, État cite Pie XII écrivant que « les points principaux sont contenus dans les encycliques, les allocutions et les lettres pontificales » et conclut en note : « D’autres points – secondaires – se trouvent dans les écrits des docteurs de l’Église, tels saint Thomas d’Aquin. »1
Or cette assertion est manifestement fausse.
Nous prendrons un exemple et non des moindres puisqu’il s’agit du problème de la légitimité politique. Ce thème est d’une importance capitale puisqu’il conditionne toute l’action politique. La moralité des actions politiques dépend directement de de la légitimité de l’État : soit l’État est légitime et la soumission est de mise et tout trouble à l’ordre est un péché grave, soit l’État est illégitime et alors la situation se complique…
L’ennui c’est que ce thème central de science politique n’est traité dans la DSE que par un membre de phrase – pas même une phrase entière – dans l’enseignement de Léon XIII.Nous posons la question aux champions de la DSE : Durant tout le XX° siècle et ses millions de morts, la DSE peut-elle prétendre à l’exhaustivité alors qu’elle s’est révélée incapable de proposer aux citoyens catholiques un enseignement sur la légitimité du pouvoir politique ? Une telle carence dans un tel enseignement est manifestement une preuve d’insuffisance.
La DSE est-elle une doctrine obligatoire ?
Le pape Pie XII n’hésite pas à affirmer lors de l’Allocution aux membres du congrès de l’Action catholique italienne du 29 avril 1945 : Cette doctrine « est obligatoire ». Étonnant de ne pas avoir stipulé la chose avant 1945.2
Nous proposons maintenant une discussion plus serrée du problème.La DSE à géométrie variable.
Très souvent, dès qu’un partisan de la DSE expose un sujet politique quelconque il s’empresse de modifier subrepticement sa propre définition de la DSE. En effet sans être grand clerc, on constate facilement ceci :
1° L’auteur embauche à son service de nombreux experts qui ne sont pas les papes de la DSE, comme par exemple saint Thomas d’Aquin, saint Augustin, saint Paul, Jean Madiran, mgr Pie, etc.
2° L’auteur fait un tri dans le cursus de la DSE qui est pourtant sensée être obligatoire dans sa totalité ; soit en passant sous silence l’enseignement de plusieurs papes depuis Léon XIII et le Ralliement3 ou chez Paul VI ou Jean-Paul II ; soit en ramenant de sa propre initiative l’enseignement ponctuel de tel ou tel pontife dont on doit reconnaître qu’il est parfois quelque peu surprenant, à ce qu’il estime devoir être la vérité pratique.4Qu’on se le dise, les partisans de la DSE ont manifestement un problème de cohérence interne. Nous ne sommes pas chargés de leur apporter la solution d’un problème dont ils sont eux-mêmes la cause, mais simplement de faire remarquer que lorsqu’une théorie conduit à quelque inconséquence, il faut tenir que certaines prémisses sont fausses.
Par ailleurs, le problème est bien plus vaste que la simple alternative entre le fait que la DSE soit à la fois exhaustive et obligatoire ou trancher en disant qu’il est inutile désormais de lire Léon XIII.En réalité la seule alternative intellectuelle est la suivante :
Ou s’intéresser véritablement, laborieusement à la vraie politique5, ou cesser de prétendre s’intéresser à la politique.D’un point de vue d’ordre général
1° Avant Léon XIII, les Princes connaissaient et pratiquaient, par la prudence politique, la science politique. Ce savoir organisé doit bien être disponible ailleurs que dans la DSE ?
2° Si nous lisons bien Jean Madiran le domaine prudentiel serait souvent celui de la DSE. Comment peut-on penser que dans ce domaine prudentiel, le citoyen catholique devrait tenir compte non point des jugements historico-prudentiels du Prince (ce qui fut toujours le cas partout et de tout temps) mais des jugements proposés par les papes depuis Léon XIII ?6 L’affirmation par l’Église de l’autorité politique souveraine du Prince ne serait-elle dans ce contexte qu’un mensonge ? L’ordre naturel serait-il dissous dans l’ordre surnaturel de sorte que les papes doivent diriger tous les pays du monde par leur sagesse ?7
3° On nous présente les papes depuis Léon XIII comme des experts en prudence politique. Mais comment expliquer que ces experts si avisés n’aient pas su conserver leur propre territoire, en l’occurrence les états pontificaux aujourd’hui devenus un des États les plus petits du monde ? On ne s’en tirera pas par un calembour sur « la conjuration anti-chrétienne », la bonne politique se juge in concreto, dans les résultats. Par suite, l’existence d’ennemis n’a pas valeur d’excuse en politique.
4° Bien plus. Si comme l’explique Jean Madiran l’essentiel de la DSE porte sur des jugements historico-prudentiels, comment la DSE pourrait-elle avoir la qualification d’une science ? Car une science justement doit apporter à ceux qui la connaissent des jugements permanents et universels. Selon Thomas d’Aquin la cité est un tout d’ordre et pour ce motif il existe obligatoirement la science correspondante.8
5° La DSE ne traite pas de ce qui fait l’objet pour l’essentiel de la science politique de saint Thomas d’Aquin dans ses commentaires sur la Politique et l’Éthique d’Aristote (pour ne citer que ces deux ouvrages). Ni des grands débats qui l’oppose à Suarez par exemple. Comment l’expliquer ? Comment expliquer le silence de l’Église sur le fait de n’avoir pas diffusé largement les bons auteurs, vrais disciples de Thomas d’Aquin : Koninck, Meinvielle, Lachance, Descoq, etc ? Comment ne pas avoir pris part à leurs travaux ? En effet, le personnalisme de J. Maritain, erreur pratique singulièrement pernicieuse, a pu s’étendre au monde entier durant le règne de Pie XII. Aucune mise en garde adressée aux autorités politiques et aux citoyens n’a été faite par la DSE. Les thomistes américains ont lutté seuls contre cette erreur politique. Comment expliquer cette carence ?
6° La DSE dans sa partie théologie morale9, la partie la plus noble de ce cursus, est aujourd’hui elle-même en débat. Autrement dit, dans ce qui devrait être le plus sûr, l’incertitude morale règne. A quoi peut bien servir en pratique un cursus « obligatoire » de ce type ?
L’autorité de la DSE
La DSE relève du magistère pontifical ordinaire, réputé faillible. Dans ce contexte comment peut-on soutenir l’inerrance habituelle de la DSE ? Une exception est précisément celle de la liberté politique en matière religieuse si discutée de nos jours.10
Mais au niveau des principes, jamais la science politique n’est subalternée à la théologie proprement dite.11 En supposant – dato non concedo – que l’un des papes récents soit un hérétique formel, cette hérésie n’affecterait a priori en rien sa métaphysique ni sa science politique deux éléments d’ordre naturel. On ne peut donc pas rejeter l’apport doctrinal des papes conciliaires à la DSE sous prétexte d’hétérodoxie religieuse. Il y faut d’autres motifs et plus avisés. La position de certains traditionalistes, partisans de la DSE, face à l’enseignement de la doctrine sociale sous les pontificats de Paul VI jusqu’à François est donc singulièrement incohérente.(…)
Conclusion de Marcel de Corte :
Rappelons-le, la règle fondamentale du politique est l’échelle du Réel. Ne faudrait-il donc pas cesser « de christianiser la politique comme la plupart des clercs ne cessent de le faire depuis plusieurs siècles avec les résultats que nous avons sous les yeux12 ».
Thomas Audet et Bernard de Midelt pour Stageiritès
- Martin Pierre, op cit, p 6
- cité par Martin Pierre, op cit, p 6
- dès l’origine de la DSE ?
- Par la méthode dite de la pieuse interprétation dont la revue Itinéraires jusqu’à Paul VI exclusivement est une véritable anthologie. Les citations sollicitées dans un sens manifestement inacceptable sont légion. Malheureusement, cette détestable habitude perdure de nos jours, tout particulièrement dans notre famille de pensée. Par exemple lorsque Pie XI enseigne matériellement, mot à mot, le contradictoire de la science politique de saint Thomas d’Aquin sur les rapports de l’homme et de la Cité
- et par suite à la science politique et pourquoi pas aussi, par voie de conséquence, à la DSE.
- et pendant ce temps les non-baptisés, qui en seraient dispensés puisque n’étant pas sous la juridiction de l’Église, obéiraient eux aux jugements historico-prudentiels du Prince ? Autant dire l’anarchie.
- Nous renvoyons le lecteur à nos différents articles sur le surnaturalisme
- Prooemium des commentaires de la Politique, n 4
- La théologie morale, au plan politique, traite de la doctrine du Christ, Roi des nations.
- Marcel Clément et Bossuet soutiennent que la science politique est dans la Bible. A noter que l’islam soutient cette même thèse pour le Coran.
- Une telle affirmation ce nomme le fidéisme. Le fidéisme au sens large désigne toute doctrine d’après laquelle les vérités fondamentales de l’ordre naturel au plan spéculatif et pratique (i.e. politique) ne peuvent être établies ou justifiées par la raison ; et par conséquent ne peuvent être connues et établies que par la Foi. L’Église a condamné les fidéistes : S. 3, c. 4 ; Denz., 1796
- De Corte Marcel, Réflexion sur la nature de la politique, L’ordre français mai 1975 n°191 p 17.* En théologie, l’infaillibilité est une position doctrinale selon laquelle une autorité ne peut pas se tromper et l’inerrance une position selon laquelle un ou plusieurs textes ne contiennent aucune erreur. Ces deux termes sont parfois utilisés de manière interchangeable mais une distinction doit absolument être faite
-*-
En complément, la déclaration ONUesque hallucinante de Pie XII qui n’a rien à envier à la «théologie démocratique» de Jean-Paul II :
«Dans une partie toujours croissante de nobles esprits surgissent une pensée, une volonté de plus en plus claire et ferme : faire de cette guerre mondiale, de cet universel bouleversement, le point de départ d’une ère nouvelle pour le renouvellement profond, la réorganisation totale du monde (…) En outre – et ceci est peut-être le point le plus important – à la lueur sinistre de la guerre qui les emporte, dans la chaleur cuisante de la fournaise où ils se trouvent emprisonnés, les peuples se sont comme réveillés d’une longue torpeur. Ils ont pris face de l’État, en face des gouvernants, une attitude nouvelle, interrogative, critique, défiante. Instruits par une amère expérience, ils s’opposent avec plus de véhémences aux monopoles d’un pouvoir dictatorial, incontrôlable et intangible, et ils réclament un système de gouvernement qui soit plus compatible avec la dignité et la liberté des citoyens. Ces multitudes, inquiètes, bouleversées par la guerre jusqu’en leurs assises les plus profondes, ont acquis aujourd’hui l’ultime persuasion – auparavant peut-être vague et confuse, mais désormais incoercible – que, si la possibilité de contrôler et de corriger l’activité des pouvoirs publics n’avait pas fait défaut, le monde n’aurait pas été entraîné dans le tourbillon désastreux de la guerre, et qu’afin d’éviter à l’avenir qu’une pareille catastrophe se répète, il faut créer dans le peuple lui-même des garanties efficaces. Dans cet état d’esprit, faut-il s’étonner que la tendance démocratique envahissent les peuples et obtiennent largement le suffrage et le consentement de ceux qui aspirent à collaborer plus efficacement aux destinées des individus et de la société.»
Le radiomessage au monde entier du 24 décembre 1944.http://reconquetefrancaise.fr/pour-en-finir-avec-la-doctrine-sociale-de-leglise-stageirites/
Lien permanent Catégories : actualité, culture et histoire, religion, social, tradition 0 commentaire -
Journal du Mardi 26 juillet 2016 : Edition Spéciale / Un prêtre égorgé en France dans son église